Certains Centrafricains dressent un bilan mitigé des deux ans de la présidence de Samba-Panza
http://rjdh.org/ PAR NERVA NGANG NDOUNGA LE 20 JANVIER 2016
20 janvier 2014-20 janvier 2015, la cheffe d’Etat, voilà deux ans que Catherine Samba Panza préside la RCA. Quel bilan faites-vous de son mandat ? C’est la question posée aux Centrafricains ce mercredi 20 janvier 2016. Ces derniers pensent que le bilan est mitigé.
Pour Junior Zoumelia, habitant de quartier Benz-vi, le bilan de deux ans est mitigé « elle a réussi sur le plan organisationnel. Dans la capitale, les gens vaquent à leurs occupations. Toutefois, elle a failli sur le plan sécuritaire à l’intérieur du pays, car la sécurité n’est pas malheureusement rétablie », a-t-il affirmé
Ce constat est partagé en partie par Osée Farabana, étudiant en 4è année de droit à l’Université de Bangui, « Je la félicite car lorsqu’elle était élue en 2014, le pays était loin. Seulement, elle s’est laissé faire durant son règne. Parfois on a l’expression qu’on lui dicte tout de l’extérieur », a-t-il regretté.
Jonathan Yangoubingui au quartier Gobongo dans le 4è arrondissement de Bangui pense que le bilan est quasiment positif « le pays était secoué ces dernières années, et le compteur était à 0. Elle a su relever le défi. Là, il faut être reconnaissant, car son prédécesseur n’avait pas pu le faire », a indiqué ce dernier.
« Elle a payé les fonctionnaires malgré que le tissu économique soit défaillant. Les activités ont repris au KM5 et nos Forces Armées commencent à être opérationnelles. En plus, les élections ont été finalement tenues même si certaines irrégularités ont été constatées », a lancé Jeanne Missada, ménagère au quartier SICA I.
Position rejette en bloc par Bonduel Ngokelé, étudiant en Master I en sociologie à l’Université de Bangui « son passage à la tête du pays est une parenthèse douloureuse pour les Centrafricains. L’insécurité est partout, la restauration de l’autorité de l’Etat est un échec. La transition ne termine pas dans le délai, l’affaire de don angolais qui reste en suspens et une élection mal organisée, autant de choses qui laissent croire qu’elle a failli.» a-t-il soutenu.
C’est le 14 janvier 2014 que Catherine Samba Panza a été élue par le Conseil National de Transition (CNT), cheffe de l’Etat de transition. Elle succédait à Michel Djotodia qui avait pris le pouvoir en mars 2013 par coup d’Etat contre François Bozizé.
Le KNK réitère son soutien à Dologuélé et appelle le RDC à rejoindre son alternative
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 20 JANVIER 2016
Dans un entretien accordé au RJDH, le Secrétaire Général par intérim du parti Kwa Na Kwa (KNK) appelle les autres partis politiques à rejoindre le candidat de l’URCA, Anicet Georges Dologuélé. Il demande à ses partisans de garder le calme en attendant les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle de Transition.
A l’issus des élections législatives du 30 décembre dernier, votre parti le KNK a totalisé trois candidats élus dès le premier tour et vingt autres au second tour. Est-ce pour vous un bon score ?
Je suis heureux, parce que comme représentant légitime de notre formation politique ici en Centrafrique, ce sont des résultats très honorables. Vous aurez remarqué que nous avons trois députés élus dès le premier tour, ce qui est le meilleur score de ces élections, dont mon épouse qui est élue dans la circonscription de Bimbo 4, anciennement appelé Begoua. Et une vingtaine de candidats admis au second tour. Mais au-delà de ces élections, le grand gagnant c’est François Bozizé, comme reconnu par les médias nationaux et internationaux. En preuve, le KNK a soutenu Dologuélé qui arrive en tête de liste selon les chiffres de l’ANE. Nous attendons la confirmation de la Cour Constitutionnelle de Transition. Vous aurez remarqué aussi que l’ancien Vice-président du KNK Faustin Archange Touadera qui a été Premier Ministre de Bozizé pendant cinq ans, vient en deuxième position. Ce candidat a profité de l’électorat du KNK, parce que notre accord avec l’URCA, étant signé presque tardivement, nous n’avons pas eu le temps de nous déployer sur le terrain, il a profité du manque d’information de nos militants, cela a joué en sa faveur. En tout état de cause, la conclusion que nous tirons c’est que malgré toutes les velléités de nuances à l’endroit du KNK, notre parti se porte bien.
Votre parti ne se porte pas aussi bien qu’en 2011, parce qu’à cette année là après le premier tour des, vous occupiez plus de sièges à l’Assemblée Nationale qu’aujourd’hui en 2016. Comment justifiez-vous cette chute ?
Ce n’est pas une chute, il faut relativiser votre appréciation. En 2011, François Bozizé était aux affaires, il était Président de la République, il devait se faire réélire et il était réélu. Ceux qui criaient au Hold-Up électoral ont été sanctionnés par le peuple centrafricain. Ils sont en quatrième ou en cinquième position. C’est dire que le peuple a compris que Bozizé avait de meilleures réalisations. Aujourd’hui, nous avons des difficultés sur le plan des ressources financières. Les comptes bancaires de notre parti ont été illégalement interdits d’opération jusqu’à aujourd’hui par les autorités de la transition. Vous savez aussi que notre président fondateur est sous sanction des Nations Unis, notamment ses avoirs ont été gelés. Nous n’avons pas eu suffisamment de moyens pour aller sur le terrain comme les autres. Nous avons présenté un effectif relativement faible par rapport au nombre de circonscription, nous n’avons présenté que quatre et cinq (45) candidats. Nous avons effectivement des difficultés. Vous savez que moi, Secrétaire général du parti KNK, j’ai été embastillé par les autorités de la Transition. Tout cela a joué sur mon électorat car je suis moi-même candidat aux législatives à Boali. Donc, il faut relativiser, nous avons été essentiellement victimes des tracasseries et des mesures illégales venant de la part des autorités de la transition.
Vous avez signé le 22 décembre, un accord politique avec l’URCA du candidat Dologuélé. Cet accord souffre de contestation au sein de votre parti. Dites-nous pourquoi ce malaise.
Il y a un accord qui a effectivement été signé, mais malheureusement, il y a un groupuscule qui s’est rallié à notre ancien Vice-président Touadera, ce n’est pas un secret. Et c’est ce groupuscule qui s’agite et s’excite aujourd’hui. Ce sont des actes d’indiscipline mais qui n’ont aucun impact sur la vie du parti. Nous, le bureau politique sous ma conduite avons organisé plusieurs réunions d’explications avec les responsables de nos arrondissements. Nous avons aussi animé une réunion avec la base élargie de notre parti et nous avons expliqué les raisons qui nous ont sous tendu notre accord avec Dologuélé et non Touadera.
La raison est que Touadera a pris la décision à son propre niveau de s’investir en tant que candidat indépendant. Pour celui qui a été un collaborateur de François Bozizé, nous avons estimé que cet acte était gravissime, un acte de traitrise, un acte d’indiscipline. Or la procédure au sein de notre formation politique prévoit très clairement selon les statuts du parti que c’est le conseil national qui est chargé d’investir un candidat, en le faisant il s’est mis totalement au travers, de ces statuts et nous avons donc décidé lors de la cérémonie d’investiture de François Bozizé devant le Conseil National, de le suspendre de nos rangs. Il était tout à fait logique de signe avec Dologuélé qui nous a appelés à coopérer avec lui. Et vous aurez remarqué que cette signature a eu lieu avant le premier tour des élections. Cela veut dire que cela n’est pas un calcul opportuniste comme cela ce fait chez certains partis politiques qui rejoignent des candidats au second tour. En tout état de cause, le Président Fondateur est largement informé des tenants et des aboutissants de cet accord.
Vous dites que le Président Fondateur du KNK, François Bozizé est informé régulièrement des avancées de votre avec accord avec l’URCA. Mais pourquoi ce silence de sa part ?
Le Président Bozizé a dirigé notre pays pendant dix années. Il ne peut pas se prononcer n’importe comment, sa parole est précieuse. Il attend, la validation des chiffres provisoires que nous avons aujourd’hui, qui viendront du juge de la régularité des élections, la Cour Constitutionnelle de Transition. C’est lorsque cette Cour aura rendu son verdict que le Président Bozizé pourra se prononcer au vu de ces résultats. Le moment viendra où il s’adressera à la presse nationale et internationale pour donner sa position par rapport à son soutien à la candidature d’Anicet Georges Dologuélé.
On le sait que tout accord politique cache des secrets, quel est celui que cache celui de l’URCA et le KNK ?
Il n’y a aucun secret. D’ailleurs nous avons rendu public cet accord dès les minutes qui ont suivi sa signature. C’est un accord de gestion du pouvoir, ce qui est évident, nous sommes en politique. Il est prévu un avenant à cet accord. Nous allons bientôt discuter avec le candidat Dologuélé pour fixer ensemble les conditions dans lesquelles nous allons exercer le pouvoir.
Un portefeuille reviendra au KNK ? Si oui lequel ?
Il n’y a pas qu’un portefeuille qui reviendra au KNK, mais des portefeuilles, parce que tout le monde connait aujourd’hui le pouvoir politique du KNK car nous aurons beaucoup de députés à l’Assemblée Nationale. Souffrez de patienter et vous serrez au courant, au lendemain de la victoire d’Anicet Georges Dologuélé.
On dit que la Primature reviendra au KNK ?
Je ne peux pas vous le dire maintenant, patientez un peu !
En cas de ralliement de certains partis politique comme le MLPC de Martin Ziguele, le RDC de Désiré Bilal Nzanga Kolingba, ou peut-être même le PNCN de Cyriaque Gonda, le KNK pourra t-il faire équipe avec ces partis au vu des discordances survenues après les élections de 2011 ?
Je pense que les formations politiques que vous venez de citer, notamment les deux premières étaient regroupées au sein du FARE (Front pour l’Annulation et la Reprise des Election), cette plateforme politique s’est rendue coresponsable de l’arrivée de la Séléka dans notre pays. Le peuple centrafricain a prouvé son mécontentement à travers le vote sanction qu’il a infligé à l’un des dirigeant de l’ADFT, c’est-à-dire Martin Ziguele, voyez le score qu’il a récolté. Il vient de payer cash son implication dans la Séléka. Nous estimons que si le peuple a déjà sanctionné un tel candidat, nous ne voyons pas comment entrer en discussion ou accepter qu’un tel parti se retrouve dans la gestion du pouvoir avec nous demain. Nous ne pouvons pas l’admettre et nous l’avions déjà très clairement signifié au candidat Dologuélé qui partage les mêmes points de vue que nous. Parce qu’un tel parti politique représente un boulet que nous pourrons avoir à nos pieds.
Il y a un autre candidat, c’est Désiré Bilal Nzanga Kolingba qui arrive en troisième position, il me semble que raisonnablement il faut engager des discussions avec le Représentant du RDC qui est quelqu’un qui a toujours prôné la paix, à l’image de l’ancien Président André Kolingba. Le RDC est un parti qui a beaucoup de cadre dans notre pays, le candidat Dologuélé gagnerait à aller vers ce parti politique et de son candidat vis-à-vis duquel j’ai beaucoup de sympathie et de l’amitié. C’est pour vous dire qu’il faut séparer le bon grain du mauvais.
Merci Monsieur le Secrétaire Général par Intérim du Parti KNK
C’est moi qui vous remercie, et bonne année au RJDH qui fait un très bon travail pour nous informer.
La maternité de Gbaya-Dombia remise à la population après sa réhabilitation par MSF
http://rjdh.org/ PAR AGGÉE YAGOUA GUERET LE 20 JANVIER 2016
L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a remis ce mercredi 20 janvier 2016 la maternité de Gbaya-Dombia à la population du secteur.
Cette maternité est constituée d’une salle d’admission, d’une salle d’infirmerie, deux lits d’accouchement pour la réanimation de bébé et d’une salle de suivi contenant neuf lits.
Amadou RoufaÏ, premier conseiller à la maire du 3e arrondissement a indiqué que cette maternité est réhabilitée suite à la demande des autorités locales. Ce dernier a précisé qu’il va faciliter l’accès aux soins « considérant les difficultés d’accès à la maternité pour les femmes enceintes, des quartiers Gbaya-Dombia, Sénégalais, Ramandji, Camerounais-Douala, Camerounais- Nord, nous avons adressé une demande au gouvernement ainsi qu’aux partenaires qui ont accepté de nous aider aujourd’hui. Je pense que cette maternité va beaucoup aider les femmes de nos secteurs. Elles auront l’accès direct aux soins », a-t-il expliqué.
Il a demandé à la population jeune de préserver ce patrimoine local « Je demande à nos jeunes de veiller sur ce précieux cadeau qui fait la beauté de notre arrondissement », a-t-il ajouté.
Aïssatou Sahada, une habitante de Gbaya Dombia se réjouit de ce don « nous sommes très ravis d’avoir cette maternité parce que nous avons trop souffert pendant l’accouchement ».
Cette maternité sera gérée par MSF Belgique. Les soins y seront aussi gratuits. La cérémonie officielle de la remise de cette maternité a eu lieu en présence de Docteur Luc Salva Heredei Bona, représentant de la ministre de la Santé Publique.
Nouvelle attaque des rebelles de la LRA à Zémio : des personnes prises en otage
http://www.radiondekeluka.org/ mercredi 20 janvier 2016 13:17
Dix personnes ont été enlevées avant d'être relaxées quelques kilomètres après par les éléments de la LRA, l'Armée de résistance du seigneur du chef rebelle ougandais, Joseph Kony, le mardi 19 janvier 2016. Mais quatre jeunes filles et deux jeunes hommes sont toujours retenus en otage.
Ces hommes armés ont investi, dès les premières heures de la matinée, le village Tamboura2 situé à 20 Km de la ville Zémio sur l'axe Mboki. Ils ont détruit le poste de santé et emporté une radio haute fréquence installée par l'ONG Catholic Relief Services (CRS). Cet appareil radiophonique a pour rôle d'alerter précocement la hiérarchie supérieure en vue des décisions conséquentes à prendre.
L'Abbé Clotaire Vikoma était dans le village Tamboura1 au moment de l'attaque du village voisin. « J'étais en tournée pastorale et j'ai passé la nuit dans le village Tamboura1. Hier matin, ils ont attaqué le village de très bonne heure, à 5 heures. J'ai entendu des coups de feu. Ils sont sortis à Tamboura2 et la nouvelle est arrivée à Tamboura1. Des précautions ont été prises. J'étais à l'église avec toute une équipe pastorale. Mais puisqu'ils descendaient sur Tamboura1, certaines personnes qui étaient avec nous sont partis en brousse faute de ne pas atteindre la voiture. J'ai pris le véhicule pour fuir en direction de Obo », a expliqué le prêtre.
Toujours selon l'Abbé, « Ils sont arrivés à Tamboura1 et ont saccagé les maisons. Ils ont pris quatre filles en otage et capturé une dizaine de personnes qui ont transporté les bagages avant d'être relâches après kilomètres ».
Après les villages proches de la ville de Bria, chef lieu de la Haute Kotto, ils viennent de frapper dans la localité de Zémio sur l'axe Mboki.
Pour l'instant les villages Tamboura1 et 2 sont sécurisés par des éléments de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique, Minusca.