LEMONDE.FR avec AFP | 11.08.09 | 19h56 • Mis à jour le 11.08.09 | 20h30
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est inquiété, mardi 11 août, de l'ampleur de la malnutrition
sévère dont souffrent les enfants en Centrafrique. Selon les chiffres de l'agence onusienne, près de 700 000 enfants de moins de 5 ans "vivent au-dessous des seuils acceptables, et
beaucoup sont maintenant à la limite de la survie".
Le taux de malnutrition aiguë atteint ainsi 16 % des enfants de moins de 5 ans dans trois provinces du sud du
pays, celui de malnutrition sévère aiguë touche 6,6 % de la même classe d'âge. "C'est loin au-dessus des seuils d'urgence de 15 % pour une malnutrition sévère et de 2 % pour une
malnutrition sévère aiguë", s'alarme l'Unicef.
Les causes de cette "malnutrition chronique" sont multiples, selon l'agence onusienne. L'extrême
pauvreté de la Centrafrique, où plus de six personnes sur dix vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, y contribue grandement. "La crise financière mondiale et le déplacement des
populations en raison du conflit en cours pèsent sur l'économie", a ajouté la porte-parole de l'Unicef à Genève, Véronique Taveau. Ainsi, les revenus du secteur minier ont été
sévèrement affectés par le ralentissement économique.
A cela il faut ajouter l'instabilité chronique du pays. Depuis 2005, les conflits internes se multiplient,
notamment dans le Nord, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées. Affirmant que beaucoup des 700 000 enfants affectés "sont maintenant à la limite
de la survie", l'Unicef a lancé un appel de fonds de 1,5 million de dollars pour "l'achat et la distribution d'aliments thérapeutiques" et de
médicaments.
Centrafrique: 700.000 enfants souffrent de malnutrition sévère
GENÈVE (AFP) - 11.08.2009 19:07 - Près de 700.000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition
sévère, voire aiguë, en Centrafrique, dont beaucoup se trouvent "à la limite de la survie", s'est inquiété mardi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
"Entre le nord du pays affecté par le conflit et la région du sud plus stable, on compte près de 700.000
enfants de moins de cinq ans vivant au-dessous des seuils acceptables, et beaucoup sont maintenant à la limite de la survie", a expliqué le représentant par intérim de l'Unicef en
République Centrafricaine, Jeremy Hopkins, cité dans un communiqué.
Le taux de malnutrition "dépasse les seuils d'urgence" à un moment où "la crise financière mondiale et le
déplacement des populations en raison du conflit en cours pèsent sur l'économie", a souligné la porte-parole de l'Unicef à Genève, Véronique Taveau.
Des évaluations préliminaires, conduites récemment par l'agence onusienne dans trois provinces du sud du pays,
révèlent que 16% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et 6,6% de malnutrition sévère aiguë.
"C'est loin au-dessus des seuils d'urgence de 15% pour une malnutrition sévère et de 2% pour une
malnutrition sévère aiguë", insiste l'organisation qui rappelle que les "enfants sévèrement malnutris ont neuf fois plus de risques de décéder".
Selon l'Unicef, cette "malnutrition chronique" découle de l'extrême pauvreté du pays où plus de
six personnes sur dix vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, de l'insécurité grandissante ainsi que de la baisse des revenus du secteur minier affecté par la crise économique
mondiale.
Face à cette situation, l'Unicef a lancé mardi un appel de fonds de 1,5 million de dollars pour "l'achat et
la distribution d'aliments thérapeutiques" et de médicaments, a expliqué Mme Taveau.
La Centrafrique est le théâtre de conflits internes depuis 2005, qui ont affecté plus d'un millions de personnes
dans le nord du pays, dont 125.000 déplacés, selon l'ONU.
© 2009 AFP
Centrafrique: L'UNICEF réclame 1,5 million de dollars pour lutter contre la malnutrition
11 Août 2009
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a lancé mardi un appel aux donateurs de 1,5 million de dollars
pour lutter contre la malnutrition chez les enfants dans le sud de la République centrafricaine où les taux de malnutrition dépassent les seuils d'urgence.
« Entre le Nord du pays affecté par le conflit et la région Sud plus stable, on compte près de 700.000
enfants de moins de cinq ans vivant au-dessous des seuils acceptables, et beaucoup sont maintenant à la limite extérieure de la survie, » a déclaré Jeremy Hopkins,
représentant par intérim de l'UNICEF en République centrafricaine. « La situation des enfants au sud est particulièrement inquiétante, en raison de leur état nutritionnel qui se
dégrade rapidement alors que dans le même temps les perspectives de financement sont de plus en plus rares. »
L'argent demandé est destiné à l'achat et la distribution d'aliments thérapeutiques de survie, de médicaments et
autres intrants ; à la conduite d'une enquête nutritive nationale et à la formation d'agents de santé communautaire à la détection précoce des enfants dont l'état nutritionnel est
compromis.
Les évaluations préliminaires conduites récemment dans trois provinces - Mambéré Kadéi, Sangha Mbaéré et Lobaye -
ont révélé que 16% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et 6,6% de malnutrition sévère aiguë. C'est bien au-dessus des seuils
d'urgence de 2% pour une malnutrition sévère aiguë et de 15% pour une malnutrition aiguë. Les enfants souffrant d'une malnutrition sévère aiguë
ont de grandes chances de mourir, comparé à des enfants bien nourris.
On estime que 16.710 enfants dans les zones surveillées sont exposés au risque de
malnutrition.
Selon l'UNICEF, cette situation préoccupante vient s'ajouter aux taux déjà élevés de la malnutrition aiguë dans le
pays ou plus d'un enfant sur dix souffre de la malnutrition aiguë et 2,3%souffrent de malnutrition sévère aiguë.
La malnutrition chronique en République centrafricaine découle de plusieurs causes : l'extrême pauvreté -
plus de 6 personnes sur 10 vivent avec moins de 1,25 dollar par jour - ; le conflit en cours et l'insécurité grandissante ; et la perte de revenus dans des
provinces comme le Mambéré Kadéi où le secteur minier est affecté par le ralentissement de l'économie mondiale.
Le taux de prévalence du VIH du pays de 6.3% est le plus élevé de l'Afrique centrale et contribue également à la précarité de la situation nutritionnelle des enfants et de leurs
familles.
La malnutrition sévère aiguë est l'une des trois causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans, liées
à la nutrition. Les enfants sévèrement malnutris ont neuf fois plus de risques de décéder. Le nombre de morts est très élevé même parmi les malnutris légers parce beaucoup d'enfants tombent dans
cette catégorie. La malnutrition peut aussi empêcher les enfants d'atteindre leur plein potentiel physique et mental.
NDLR : Tous ces chiffres font froid au dos. Cela fera bientôt sept ans que Bozizé est à la tête de ce pays. A qui imputera-t-il un tel bilan ? A qui doit-on imputer si ce n’est à Bozizé
et sa clique, la baisse de revenus des artisans miniers si ce n’est aux diverses opérations de racket des collecteurs de diamant et de fermeture arbitraire et désordonnée des bureaux d’achat
dans les régions de Carnot, Berbérati, Bria et autres ? Cette malnutrition infantile n’est pas tombée du ciel comme une fatalité. C’est à l’évidence la conséquence d’une mauvaise politique. Il
est plus que temps que cette agence du système des Nations s’en émeuve. Et dire que malgré ce bilan catastrophique, Bozizé veut briguer un second mandat, on se demande vraiment pourquoi !
Les Centrafricains vont-ils le laisser faire ? En principe et en toute logique, un bilan aussi mauvais doit le disqualifier à jamais et lui ôter toute prétention à vouloir encore gérer les
affaires du pays.