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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 15:10




 

KAMPALA - L'armée ougandaise a annoncé jeudi avoir capturé en Centrafrique l'un des chefs de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).

Atyak Okot a été capturé il y a près de deux semaines lors des opérations en cours de l'armée ougandaise sur le territoire centrafricain, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère ougandais de la Défense, le lieutenant-colonel Felix Kulayigye.

"Nous l'avons capturé il y a près de deux semaines, mais nous l'avons gardé en Centrafrique pour des raisons opérationnelles", a expliqué le porte-parole sans préciser le lieu de son arrestation.

"Atyak Okot était chargé de la sécurité" du chef de la LRA Joseph Kony, "c'est pourquoi sa capture est très importante", a ajouté le porte-parole, qui a indiqué qu'il pourrait être rapatrié ce jeudi en Ouganda.

Atyak Okot est accusé notamment d'avoir participé au massacre d'Atiak en 1995, dans le nord de l'Ouganda, au cours duquel plus de 200 civils avaient été tués par la LRA.

"S'il est prouvé qu'il a participé au massacre d'Atiak, il sera traduit en justice, car il a été capturé, et ne s'est pas rendu de lui-même pour bénéficier d'une amnistie", a ajouté le lieutenant-colonel Kulayigye.

Mardi, l'armée ougandaise avait publiquement reconnu pour la première fois opéré en Centrafrique, avec l'accord des autorités de Bangui, contre les rebelles de la LRA.

Dirigée par Joseph Kony, la LRA est active depuis 1988 et est réputée comme étant une des guérillas les plus brutales au monde.

Depuis 2005, ses combattants se sont éloignés de leurs bases du nord de l'Ouganda pour s'installer dans l'extrême nord-est de la RD Congo.

Les armées ougandaise et congolaise ont mené de décembre à mars dans cette partie très isolée de l'ex-Zaïre, avec le soutien du Sud-Soudan, une vaste offensive qui a échoué à capturer Kony ou à neutraliser son mouvement.

Selon un bilan donné mardi par un officier de l'armée congolais sur la Radio Okapi, 325 rebelles ont été tués au cours de cette opération, 412 armes récupérées, et 517 enfants libérés.

La LRA a multiplié depuis lors les attaques contre les populations, notamment dans l'est de la Centrafrique.

Le porte-parole de l'armée ougandaise est par ailleurs revenu sur ses précédentes déclarations faites à la presse ougandaise, faisant état de l'arrestation en Centrafrique d'un autre commandant de la LRA, Mickman Opuk.

"Il y a eu une confusion sur son identité, Opuk n'a pas été capturé", a-t-il expliqué.

Toujours selon M. Kulayigye, cité jeudi par le journal New Vision, quatre officiers de la LRA ont été tués et 98 otages libérés depuis que les troupes ougandaises sont entrées en Centrafrique il y a près d'un mois.

Les chefs d'état-major ougandais, du Sud-Soudan et de la Centrafrique se sont rencontrés vendredi dernier à Kampala pour passer en revue les opérations en cours contre la LRA, selon New Vision.


(©AFP / 10 septembre 2009 13h57)

 

RCA : Capture d’un des chefs des rebelles ougandais de la LRA

Source: Missionary International Service News Agency


(MISNA) 10 Sep 2009 - Mickman Opuk, un des chefs de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du seigneur (Lord's resistance army, Lra), a été capturé dans la forêt centrafricaine. Le quotidien officiel ougandais New Vision indique jeudi que sa capture serait intervenue dans le cadre de l'offensive lancée en Centrafrique par les militaires ougandais contre les rebelles de la Lra sous commandement de Joseph Kony.

Un porte-parole des forces armées précise que les militaires auraient également libéré une centaine d'enfants enlevés et enrôlés de force dans les rangs des rebelles. "Nous les obligeons peu à peu à sortir à découvert et le fait que nous ayons été autorisés à franchir la frontière prouve que Kony n'est désormais plus en sécurité nulle part", a déclaré le commandant des opérations.

Il y a un mois, les ministres de la Défense de République Démocratique du Congo, Centrafrique et Sud-Soudan ont accordé la liberté de mouvements aux militaires dans les zones frontalières des trois pays, où les rebelles ougandais - engagés dans un processus de paix inachevé avec le gouvernement dans leur pays - ont établi leurs bases et attaquent régulièrement les civils.

Les Nations Unies, qui ont tiré le signal d'alarme sur la menace contre la sécurité représentée dans plusieurs pays de la région centrale du continent par les rebelles de la Lra, envisageraient de modifier le mandat de certaines de leurs missions déployées dans la zone pour permettre aux casques bleus d'intervenir contre les dissidents ougandais. (ADL/CN) [CO]

 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 15:08




 

Kinshasa, 10/09/2009 / Politique digitalcongo.net

Le président libyen Khadafi a mis à profit la grandiose célébration des quarante ans de son arrivée au pouvoir pour recevoir et échanger avec les deux principaux antagonistes de Centrafrique, l’actuel président Bozizé et son prédécesseur Patassé sur le dossier des massacres de Bangui qui ont fait envoyer JP Bemba à la CPI

Le président centrafricain est finalement sorti de sa réserve. Après s’être longtemps contenu face au dossier de Bangui mettant en cause les troupes du Mlc et leur leader Jean-Pierre Bemba, Bozizé a décidé de passer à l’action. Au cours du Conseil des ministres de la semaine dernière, il a promis de mettre désormais les choses au clair avec Patassé lors de leur rencontre à Tripoli en présence du colonel Kadhafi. En effet, à la faveur du 40ème anniversaire de prise de pouvoir du guide libyen, ce dernier a invité les deux hommes d’Etat centrafricain pour tenter une médiation en vue du retour de Patassé au pays après un exil de six ans.

Bozizé trouve l’activisme de Patassé très suspect. Depuis un temps et ce, à la faveur de présidentielles annoncées pour 2010, l’ancien Chef de l’Etat centrafricain ne sait plus se tenir sur un siège. Une démangeaison politique sans précédent s’est emparée de lui. Il multiplie les coups d’annonces médiatiques sur fond de provocation et annonce unilatéralement la fin de son exil togolais. Il pousse la témérité jusqu’à prévenir que la direction du MLPC, son parti politique, lui revient de plein droit. Ce, en dépit de la décision de justice rendue par les autorités de Bangui à son détriment et au profit de son ancien colistier, Martin Ziguélé.

La désinvolture de Patassé    froisse complètement Bozizé. De l’avis de plusieurs observateurs, il semble qu’un accord tacite avait été conclu entre les deux personnalités. La dernière avait pris l’engagement de ne pas faire suite à toute demande d’extradition de la première par la CPI. En échange de quoi, Patassé devait renoncer à toute ambition politique en Centrafrique.

Malheureusement, celui-ci prend, par ses déclarations, le parti de rompre les termes de cette entente secrète. Aussi, soulignent certains analystes, Bozizé tient à lui rendre la monnaie de sa pièce si jamais il remettait ses pieds à Bangui dans le but de reprendre du service sur la scène politique, Bozizé le prévient: « Je te livrerai à la CPI aussitôt que la demande m’en est formulée ».

Les choses sont très claires, l’actuel homme fort de la Centrafrique tient, par cet épouvantail, remettre Patassé dans ses petits sou tiers. Autrement, il sera contraint de poursuivre son exil en vue de se soustraire aux poursuites de la justice internationale. Mais bien au-delà, la réaction de Bozizé prouve une chose, l’affaire Bemba à La Haye est loin d’avoir livré ses derniers secrets. Les poursuites contre Patassé restent à l’ordre du jour. Sinon, Bozizé n’aurait jamais utilisé la menace consistant à livrer l’ancien homme fort de Bangui. A l’issue des festivités liées au 40ème anniversaire de la prise de pouvoir de Kadhafi, la rencontre a eu lieu dans la plus grande discrétion. Jusque-là rien n’a filtré de celle-ci. Mais à voir le silence soudain qu’observe Patassé après cette rencontre, il parait que la menace de son rival a porté.



Le Palmarès

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 15:04




APA - Bangui 2009-09-10 02:09:10 (Centrafrique) Le chef rebelle tchadien du rassemblement des forces positives, le général Baba-Ladé a précisé que son mouvement installé dans la préfecture de Nana-Gribizi, en territoire tchadien ne constitue pas un obstacle pour la paix en République centrafricaine.

Cette annonce entre dans le cadre du processus de désarmement de l’Armée Populaire pour Restauration de la Démocratie (APRD), un mouvement rebelle et son implication dans le processus du désarmement, démobilisation et de réinsertion (DDR).

Cette déclaration a été faite par le général tchadien ce mercredi, à Bangui, au sortir d’une audience accordée par le ministre d’Etat en charge de la Communication, du Civisme, du Suivi du Dialogue, M. Cyriaque Gonda, dans la poursuite de contacts sur le processus d’information et de sensibilisation sur le DDR.

« Nous sommes venus trouver un Etat où le pays était envahi par les coupeurs de routes, la population vit dans la brousse, elle ne cultive pas le champ, ni ne pratique pas la chasse, elle est prise en tenaille par les coupeurs de routes », a déclaré le chef rebelle, le général Baba-Ladé.

« Je crois que si vous partez aujourd’hui dans la préfecture de Nana-Gribizi, personne ne vous dira que nous faisons obstacle », a-t-il ajouté, en poursuivant que « les Centrafricains s’inquiètent de la rébellion de l’APRD qui les terrorise ».

Au sujet du désarmement de ses cinq cent (500) hommes, le chef rebelle Baba-Ladé a réitéré qu’ils avaient décidé de déposer les armes à condition que le gouvernement tchadien lui accorde une amnistie.

Pour mémoire, le mouvement centrafricain l’APRD a fait du départ de la RCA, du chef du rassemblement des forces positives une condition avant son désarmement, dans le cadre du DDR.

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 22:07

Martin Ziguélé


L'ancien premier ministre Martin Ziguélé, qui a été officiellement investi le 13 juin candidat de son parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain
(MLPC), à l'élection présidentielle de 2010, a été officieusement accusé cet été d'atteinte à la sûreté de l'Etat avec la complicité d'un pays étranger ! Dans une lettre adressée le 17 août au premier ministre Faustin-Archange Touadéra, Martin Ziguélé raconte comment Touadéra l'a reçu le vendredi 14 août à Bangui en présence du ministre d'Etat au plan et à la coopération internationale, Sylvain Maliko, et du ministre de la sécurité Jules Bernard Ouandet

 

Ce dernier a sorti une fiche de renseignement sur Martin Ziguélé, indiquant que l'ancien premier ministre s'était rendu au palais de l'Elysée "accompagné d'un Blanc" et qu'il avait déclaré "au responsable de l'Elysée" qu'il allait, dès son retour au pays, "mobiliser tous les partis politiques de l'opposition centrafricaine pour boycotter les élections à venir" et "organiser un coup d'Etat pour tuer le président Bozizé afin d'organiser lui-même une transition à l'issue de laquelle il organisera des élections pour se faire élire président".

 

Selon les services centrafricains, Martin Ziguélé aurait demandé la "neutralité" de la France pour réussir son coup ! Assureur de formation et ancien directeur de la BEAC pour la Centrafrique en 2000-2001 avant de devenir premier ministre, Martin Ziguélé s'est vivement inquiété de cette paranoïa du pouvoir. Il a exigé être confronté à ces informateurs de l'ombre et a demandé une audience au président François Bozizé afin que ce dernier lui dise en face ce qu'il lui reproche.



LC N°571  10 septembre 2009


 

OUGANDA/RDC/CENTRAFRIQUE



Félix Kulayigye

 

Porte-parole de l'armée ougandaise, le lieutenant Félix Kulayigye a reconnu qu'un accord avait été signé le mois dernier à Kisangani (Congo-K) entre les autorités centrafricaines, congolaises et sud-soudanaises afin que les militaires ougandais puissent exercer "un droit de suite" contre les rebelles de l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony dans les pays voisins. Cette rencontre quadripartite aurait été patronnée par les Nations unies.

 

"Comme Kony est un problème régional, il a été convenu qu’il devait être poursuivi là où il est allé : en République centrafricaine", a précisé Félix Kulayigye. Le groupe de Joseph Kony se dirigerait actuellement vers le Darfour ou le Tchad. Selon ce lieutenant-colonel, seuls quelques douzaines d’officiers de renseignement ougandais participeraient à cette opération.

 

Mais de sources diplomatiques, l’armée ougandaise agit quasiment seule face aux rebelles, avec des milliers d’hommes en RDC et avec un soutien important des Etats-Unis, notamment en termes de renseignement et de financement.

 

LC N°571  10 septembre 2009

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 21:52


 

COMMUNIQUE DE PRESSE


Sur invitation du Gouvernement de la République Centrafricaine, le Général Baba Laddè Président du Front Populaire pour le Redressement (FPR), force positive et mouvement politico militaire Tchadien basé au nord de la Centrafrique, séjourne en ce moment à Bangui en prélude à des négociations de paix avec le Gouvernement de la République du Tchad.


Ce séjour fait suite à plusieurs années passées dans l’opposition armées contre le régime de N’Djamena, est un signe de bonne volonté de la part du FPR de privilégier la voie du dialogue pour résoudre les problèmes du Tchad en donnant une chance à la paix.


Le Front Populaire pour le Redressement à accepter dans une certaine mesure de faciliter les opérations de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) actuellement en cours en Centrafrique pays hôte, voisin et ami du Tchad.


Cependant, le FPR tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale qu’en préalable à l’ouverture des négociations avec le Gouvernement du Tchad sous la médiation du Gouvernement Centrafricain et des Nations Unies, le Président Idriss DEBY ITNO doit demander pardon publiquement à la Communauté peulh massacrée, spoliée de ses bétails et obligée de se réfugier partout dans la sous région.

 

Fait à Bangui, le 09 septembre 2009

 

Le Président du FPR

 

Le Général Baba Laddè

 

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 11:24




09/09/2009 À 01:55 | © 2009 XINHUA / CHINE INFORMATIONS

 

François Bozizé Yangouvonda, président de la République centrafricaine, est arrivé à Beijing mercredi pour effectuer sa première visite d'Etat en Chine depuis qu'il ait gagné l'élection présidentielle en mai 2005.

Lors de son séjour à Beijing, M. Bozizé entretiendra avec le président chinois Hu Jintao et rencontrera Jia Qinglin, président du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois.

Le président centrafricain se rendra également dans les provinces du Yunnan (sud-ouest) et du Guangdong (sud).

François Bozizé Yangouvonda est en Chine à l'invitation du président chinois Hu Jintao. Il y restera du 9 au 15 septembre.

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 01:15




 

Par Théophile KOUAMOUO | Journaliste | 07/09/2009 | 17H20

Jamais deux sans trois. Au commencement était la Côte d'Ivoire, où le long bras de fer entre Laurent Gbagbo, ancien « opposant historique » arrivé au pouvoir en octobre 2000, et Jacques Chirac, défenseur acharné du parti unique en Afrique accusé de soutenir la rébellion armée déclenchée en septembre 2002, s'est notamment caractérisé par ce que l'on a appelé des « violences antifrançaises ».

Puis il y a eu le Togo, où une bonne partie de la jeunesse urbaine a exprimé dans la rue, en 2005, à la fois son refus de la succession monarchique représentée par l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé et sa haine de la France officielle, coupable à ses yeux d'avoir sanctifié au point de vue international le « coup d'Etat électoral » du fils du général Gnassingbé Eyadéma.

Aujourd'hui, c'est au tour du Gabon de s'enflammer après la mort du président Omar Bongo Ondimba et « l'intronisation » de son fils Ali Ben Bongo sous un grossier masque démocratique. Les coupables désignés ? La nomenklatura du PDG (Parti démocratique gabonais, au pouvoir) et… la France, dont les symboles ont été incendiés et pillés à Port-Gentil, capitale économique du pays et dont les ressortissants sont montrés du doigt.

Les médias français occultent le principal : les causes de la haine

Chose curieuse : les médias parisiens semblent considérer ces poussées de fièvre d'un simple point de vue logistique, et insistent largement sur la sécurité et les probables évacuations des Français, en occultant une question fondamentale. Celle que les Américains se sont posée après le 11-Septembre à propos d'un grand nombre de personnes dans le monde arabo-musulman : pourquoi nous détestent-ils tant ?

Quant aux gouvernants français, ils manient à merveille l'art de la litote, de la dénégation sans conviction, voire du mépris. Bernard Kouchner estime que « ce n'est pas au Gabon » que le sentiment antifrançais, « s'il existe », est « le plus fort ». « Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage ! », ironise-t-il, sachant que le cliché des Africains notoirement incapables et accusant les autres de tous leurs maux est répandu dans l'Hexagone.

Ce cliché simpliste n'est pas le seul à prospérer et à faciliter la compromission des dirigeants français dans des aventures ambiguës en Afrique. « Si nous partons, les Américains et les Chinois nous remplaceront », entend-on de manière récurrente à Paris, y compris dans des milieux éclairés. Comme si l'idée de pays africains indépendants, commerçant comme ils veulent et avec qui ils veulent, était totalement extravagante… Ce serait donc au nom d'un intérêt national d'autant plus facile à faire accepter en période de crise mondiale et de crainte de déclassement que « certaines choses » continueraient à avoir cours.

« Ces pays sont indépendants depuis cinquante ans mais ne cessent de nous accuser de leurs malheurs », affirme-t-on ça et là sur les bords de la Seine. Mais l'indépendance du Gabon et celle du Ghana, ancienne colonie britannique se ressemblent-elles ? Le bilan d'Omar Bongo, qui laisse à son fils un « émirat pétrolier » où les infrastructures routières et sanitaires de base laissent à désirer peut-il être dissocié de celui d'une certaine continuité de la colonisation française ? La question mériterait d'être posée au chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui a longtemps arrondi ses fins de mois en livrant à Bongo des « études » et des « conseils » grassement rémunérées sans résultat évident sur le terrain…

Le Gabon, un des derniers coffres-forts à la disposition des politiques français

La vérité est que le Gabon reste un des derniers coffres-forts à la disposition d'une classe politique française échaudée par les scandales politico-judiciaires des quinze dernières années, mais qui continue de manier quotidiennement de l'argent liquide à provenance douteuse. La liberté de parole de Robert Bourgi, sorte de « nouveau Foccart » encombrant mais indéboulonnable ne s'explique-t-elle pas par sa capacité à lever, en Afrique, d'importants « fonds politiques » ? Et si les « idées reçues » du commun des Français étaient en réalité au service d'intérêts privés, voire mafieux, d'un certain nombre de « réseaux » ?

Le désamour d'une grande partie de la jeunesse d'Afrique francophone envers une France qui n'a pourtant jamais été aussi proche au point de vue linguistique et culturel, notamment en raison des migrations, doit être pris au sérieux. Si les éruptions de violence se sont vite calmées jusqu'ici, la profonde amertume qui en est la base demeure pendant des années, voire des décennies.

Les Africains qui, aujourd'hui, scandent des slogans anti-Français sur des barricades ou sur Internet, sont les plus jeunes et parfois les plus éduqués. D'une manière ou d'une autre, ils « prendront le pouvoir » bientôt dans leurs pays. Les désespérer aujourd'hui, c'est faire de la politique à la petite semaine, à mille lieux des vrais intérêts de la France à long terme.

 

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 23:42




 

La Montagne.fr  mardi 8 septembre 2009 - 20:14

 

La ministre Marie-Reine Hassen voudrait s'inspirer du modèle limousin afin de relancer culture céréalière et élevage en Centrafrique. L'objectif ? Nourrir les populations locales  et parvenir à l'autosuffisance.

«La République Centrafricaine a connu trois décennies de troubles, de crises continuelles, de coups d'Etat et de rebellions qui ont pratiquement détruit le pays », commente la femme politique Marie-Reine Hassen. « Depuis quelques années, on connaît une certaine stabilité. Et aujourd'hui, il s'agit de tout reconstruire : les routes et les ponts, l'ordre et la justice, les écoles et les hôpitaux ».

Le ministère du développement régional poursuit justement cet objectif. À sa tête, Marie-Reine Hassen veut commencer par « donner aux populations locales les moyens de vivre ». Diamants, or, fer, uranium, coltan, manganèse? La RCA possède « d'énormes richesses », estime l'économiste formée en France et aux Etats-Unis. « Mais je pense qu'il faut s'appuyer davantage sur le développement durable. Et pour moi, cela passe par l'élevage et l'agriculture ».

C'est là qu'intervient la vache limousine, « connue internationalement pour résister aux grands froids et aux grandes chaleurs ». Voilà pourquoi la ministre déléguée à la présidence de la République centrafricaine chargée du développement régional a visité, lundi, deux élevages de limousines en Haute-Vienne et, hier, une exploitation laitière et une laiterie creusoises. « C'est ce savoir-faire, cette technologie dont nous avons besoin. Jusqu'aux années 1980-1985, on avait une autosuffisance alimentaire. Maintenant, on se trouve même en pénurie de manioc » (æ)

Une fois les populations nourries, le vaste programme de reconstruction se poursuivra. Pour installer dix pôles de développement en RCA, l'Union européenne versera 147 millions d'euros. « Ces aides accompagneront le retour à l'autosuffisance », anticipe Marie-Reine Hassen, dont le projet ne suscite pas que l'enthousiasme : sa maison située au coeur de la capitale a ainsi essuyé, en juin dernier, des tirs de Kalachnikov. « Femme de parole et de conviction », Marie-Reine Hassen ne s'est pas laissée intimider, en digne héritière de son père qui, lui aussi, subit les tristement célèbres tortures du régime de Bokassa.

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 18:15




Communiqué du Ministère de la défense Nationale

La presse privée indépendante et particulièrement les journaux paraissant à Bangui, dans la recherche effrénée de nouvelles à sensation, ont accordé ces derniers jours dans leurs éditions de grandes manchettes à l'arrestation du Colonel Namboro, Chargé de Mission à la Présidence de la République, chargé de la sécurité du Palais de la Renaissance, qui aurait tenté de s'insurger, selon eux contre l’autorité de l'État.

Les journaux ont, à cette occasion, rappelé les relations étroites entre cet officier et le Chef de l’État, en précisant que cette mise aux arrêts fait suite à un acte de désobéissance de celui qui s'estime lésé, pour n'avoir pas obtenu la juste rémunération de son engagement dès les premières heures aux côtés du Chef Suprême.

Le Ministère de la Défense Nationale, des anciens Combattants, des Victimes de Guerre, du Désarmement et de la Restructuration de l'Armée voudrait préciser à cet effet qu'il s'agit d'un évènement dont le caractère exclusivement militaire ne saurait tolérer une quelconque médiatisation outrancière et une interprétation exagérées des faits. Le Département de la Défense Nationale rappelle que les punitions au sein de l'Armée obéissent à des règles précises, notamment lorsque les dispositions du Règlement de Discipline Générale dans les Armées ne sont pas scrupuleusement respectées.

Ces dispositions sont appliquées avec d'autant plus de rigueur lorsqu’il s’agit en particulier d'un officier supérieur. Ainsi, longtemps avant cette mesure, plusieurs officiers avaient été mis aux arrêts de rigueur ou de forteresse lorsqu'ils enfreignent au Règlement et ont, à l'issue de leur punition, repris du service. Il s’agit de la notion de base de la discipline générale qui prévoit une obéissance entière et une soumission de tous les instants du subordonné à son supérieur.

Le traitement et les commentaires réservés à ces faits militaires par les journaux traduisent une volonté évidente d'émettre des hypothèses sur des failles imaginaires qui seraient apparues dans le dispositif sécuritaire de ta Présidence de la République afin de saper inutilement l'autorité du Chef de l'État.

Fait à Bangui, le 03 Septembre 2009

Le Ministre Délégué à la Présidence de la République,

chargé de la Défense Nationale, dés Anciens Combattants,

des Victimes de Guerre, du Désarmement et

de la Restructuration de l’Armée.

 

Colonel

Jean Francis Bozizé

 

NDLR : Au moment où l’armée ougandaise opère dans le territoire centrafricain, consacrant ainsi la démission totale des autorités militaires centrafricaines sur les questions de sécurité nationale, ce bien curieux communiqué du ministère de la Défense est publié sous la signature d’un prétendu colonel. Mais le communiqué est néanmoins intéressant à plus d’un titre. Premièrement, il confirme que le colonel Issa Namboro Ketté a été bien mis aux arrêts et croupit encore dans les geôles du camp de Roux comme s’en sont fait écho certains journaux de Bangui. Secundo, il confirme aussi le grade de colonel du rejeton de Bozizé qui trône à la tête du ministère délégué à la défense nationale ce qui permet de poser quelques questions à l’intéressé. Ce colonel Jean Francis Bozizé est-il ressortissant de quelle académie militaire et de quelle école d’officier ? Répond –t-il à quel numéro matricule dans les Forces armées centrafricaines ?

Pour revenir au cas du colonel Issa Namboro Ketté dont Francis Bozizé dit qu’il s’agit d’un « événement à caractère exclusivement militaire », il est question d’un ex-libérateur qui avait rejoint Bozizé dans les premières heures de sa rébellion et pris une part très active dans celle-ci. Après le 15 mars 2003, il a joué un rôle très important dans la répression des premiers moments après ce coup d’Etat, en s’illustrant par des exactions diverses dans Bangui. Il fut celui-là même qui avait procédé à l’arrestation et détention arbitraires de Luc Apollinaire Dondon Konamabaye et son frère cadet à la SRI. Il fait partie de ces ex-libérateurs qui pensent qu’ayant beaucoup souffert en brousse pour la prise du pouvoir de Bozizé, ils doivent vivre ad vitam aeternam de la rente de cette accession au pouvoir. Ainsi, ils entendent être au-dessus de la loi et jouir des bagnoles, des villas, des femmes et de tous les attributs du pouvoir, généralement arrachés avec violence et brutalité à des tiers ou acquis frauduleusement, sans que quiconque puisse leur dire quoi que ce soit.

C’est ainsi que lors du dialogue national à la Bozizé de la fin d’année 2003, Namboro Ketté avait avoué à la tribune avoir eu une violente altercation avec le général Jules Bernard Ouandé qu’il s’était promis d’abattre pour une sombre affaire de véhicule mais qu’il ne le ferait plus. Par la suite, il aurait aussi maille à partir avec Mme la ministre des affaires sociales de l’époque, Solange Pagonendji Ndakala alias Arôme Maggi qui en avait informé Bozizé au téléphone. Ce dernier lui aurait même conseillé de se méfier de ces ex libérateurs.

Pour se faire un peu oublier, Namboro a été affecté à l’ambassade de la RCA à Rabat au Maroc. Il va y créer un grave incident au cours duquel il agressera et frappera Mme Eugénie Lenguendayen, attachée financier dans cette ambassade, dans le bureau même de l’ambassadeur Ismaïl Nimaga. La pauvre dame quittera définitivement son poste et le Maroc pour la France. Ramené à Bangui, Namboro Ketté est nommé chargé de mission à la présidence chargé de la sécurité du palais. Récemment encore, le même Namboro aurait encore eu une altercation avec Mme Solange Ndakala à l’hôpital communautaire on ne sait trop à quel sujet.

A la suite d’une ténébreuse affaire de véhicule l’ayant opposé à un autre ex libérateur Martin Godongaye, Bozizé aurait ordonné son arrestation. Il est ramené et présenté manu militari dans son bureau au palais mais à ce sujet, plusieurs versions circulent à Bangui selon lesquelles,  Namboro se serait subitement emparé de l’arme de poing d’un de ceux qui l’ont interpellé et aurait menacé, soit de se suicider avec ou d’abattre Bozizé. Une chose est sûre : on a frôlé la catastrophe il y a quelques semaines. Suite à cela le colonel Issa Namboro Ketté aurait été copieusement bastonné et mis en geôles au camp de Roux avec deux ou trois côtes cassées dit-on. Sa renommée parmi les ex-libérateurs est telle qu’à présent, il passe à leurs yeux pour un véritable martyr à tel point que Bozizé lui-même en aurait pris peur et chercherait un moyen pour le remettre en liberté. En attendant, il aurait été conseillé à certains membres du gouvernement accusés d’être à l’origine des ennuis du colonel Namboro de ne se promener dans Bangui qu’à bord de voitures banalisées et non officielles de peur de représailles. Manifestement Bozizé a plus à craindre de ses proches et ex-proches que des autres, tant politiquement que militairement. Les contradictions qui les opposent et qui portent sur des questions de partage inéquitable de prébendes du pouvoir, peuvent prendre un jour un caractère plus tragique que ce à quoi on assiste aujourd’hui.

Tout en donnant l’apparence de gens qui sont comme des larrons en foire, Bozizé se méfie malgré tout de son argentier Ndoutingai, de ses deux ministres d’Etat Cyriaque Gonda, lui aussi patron d’un parti politique le PNCN, et d’Anicet Parfait Mbay, ainsi que de Jean Serges Wafio, patron du PDCA. Tous les quatre se verraient bien prendre la succession de Bozizé mais pour l’instant sont tapis dans l’ombre. Leurs contradictions finiront bien par éclater au grand jour d’ici là…wait and see…

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 17:58


Source: Aide Médicale Internationale (AMI)

Date: 07 Sep 2009


Marie-Coralie Di Domenico a suivi une formation en administration et finance de la solidarité. Après une mission au Tchad et une première mission pour Aide Médicale Internationale à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, Marie-Coralie a occupé le poste de responsable de projet à Ndélé.

Pouvez-vous nous présenter les activités d’Aide Médicale Internationale à Ndélé ?

Depuis septembre 2008, A.M.I. a décidé d’apporter son appui à huit postes périphériques primaires dont l’activité est destinée à couvrir l’ensemble de la population et l’ensemble de la palette de soins de santé primaires. Il a été décidé de soutenir des centres de santé sur quatre axes qui permettent de couvrir des zones géographiques avec la plus grande densité de population possible dans leur périmètre. Les bénéficiaires disposeront à terme d’un accès à un centre de santé dans un rayon de 120 km au maximum.

Pour l’instant, dans le déroulement du projet, nous sommes en mesure d’en soutenir quatre.

Quel est votre rôle dans l’organisation de ces activités ?

Au quotidien, le responsable de projet supervise les aspects administratifs, logistiques et financiers, assure le suivi des indicateurs et le management des équipes pour permettre le bon déroulement des activités. Je pense que le plus important est de toujours agir en respectant les compétences de chaque individu pour que chacun puisse travailler dans les meilleures conditions possibles.

A.M.I. privilégie la formation et le compagnonnage avec des infirmiers superviseurs locaux pour montrer, accompagner, et non se substituer au personnel local des structures de santé. Malheureusement, le personnel que nous formons souffre beaucoup de l’insécurité matérielle qui prévaut à Ndélé et les plus diplômés préfèrent exercer à Bangui, la capitale.

Comment le soutien d’A.M.I. est-il relayé par la population ?

C’est effectivement une question cruciale. La République Centrafricaine est un pays dont le contexte sécuritaire et sanitaire souffre d’instabilité chronique. Dans ce contexte, il est délicat de mobiliser de façon pérenne la population pour une implication communautaire dans l’amélioration de l’accès aux soins de santé. C’est pourquoi les équipes d’A.M.I. doivent travailler constamment pour maintenir sa participation aux activités mises en place. Paradoxalement, c’est dans les villages les plus isolés qu’on trouve les communautés les plus actives !

Or, la mobilisation communautaire est une composante indispensable dans le soutien que les ONG apportent pour satisfaire les besoins sanitaires vitaux en République Centrafricaine.

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