KAMPALA - L'armée ougandaise a annoncé jeudi avoir capturé en Centrafrique l'un des chefs de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du seigneur (LRA).
Atyak Okot a été capturé il y a près de deux semaines lors des opérations en cours de l'armée ougandaise sur le territoire centrafricain, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère ougandais de la Défense, le lieutenant-colonel Felix Kulayigye.
"Nous l'avons capturé il y a près de deux semaines, mais nous l'avons gardé en Centrafrique pour des raisons opérationnelles", a expliqué le porte-parole sans préciser le lieu de son arrestation.
"Atyak Okot était chargé de la sécurité" du chef de la LRA Joseph Kony, "c'est pourquoi sa capture est très importante", a ajouté le porte-parole, qui a indiqué qu'il pourrait être rapatrié ce jeudi en Ouganda.
Atyak Okot est accusé notamment d'avoir participé au massacre d'Atiak en 1995, dans le nord de l'Ouganda, au cours duquel plus de 200 civils avaient été tués par la LRA.
"S'il est prouvé qu'il a participé au massacre d'Atiak, il sera traduit en justice, car il a été capturé, et ne s'est pas rendu de lui-même pour bénéficier d'une amnistie", a ajouté le lieutenant-colonel Kulayigye.
Mardi, l'armée ougandaise avait publiquement reconnu pour la première fois opéré en Centrafrique, avec l'accord des autorités de Bangui, contre les rebelles de la LRA.
Dirigée par Joseph Kony, la LRA est active depuis 1988 et est réputée comme étant une des guérillas les plus brutales au monde.
Depuis 2005, ses combattants se sont éloignés de leurs bases du nord de l'Ouganda pour s'installer dans l'extrême nord-est de la RD Congo.
Les armées ougandaise et congolaise ont mené de décembre à mars dans cette partie très isolée de l'ex-Zaïre, avec le soutien du Sud-Soudan, une vaste offensive qui a échoué à capturer Kony ou à neutraliser son mouvement.
Selon un bilan donné mardi par un officier de l'armée congolais sur la Radio Okapi, 325 rebelles ont été tués au cours de cette opération, 412 armes récupérées, et 517 enfants libérés.
La LRA a multiplié depuis lors les attaques contre les populations, notamment dans l'est de la Centrafrique.
Le porte-parole de l'armée ougandaise est par ailleurs revenu sur ses précédentes déclarations faites à la presse ougandaise, faisant état de l'arrestation en Centrafrique d'un autre commandant de la LRA, Mickman Opuk.
"Il y a eu une confusion sur son identité, Opuk n'a pas été capturé", a-t-il expliqué.
Toujours selon M. Kulayigye, cité jeudi par le journal New Vision, quatre officiers de la LRA ont été tués et 98 otages libérés depuis que les troupes ougandaises sont entrées en Centrafrique il y a près d'un mois.
Les chefs d'état-major ougandais, du Sud-Soudan et de la Centrafrique se sont rencontrés vendredi dernier à Kampala pour passer en revue les opérations en cours contre la LRA, selon New Vision.
(©AFP / 10 septembre 2009 13h57)
RCA : Capture d’un des chefs des rebelles ougandais de la LRA
Source: Missionary International Service News Agency
(MISNA) 10 Sep 2009 - Mickman Opuk, un des chefs de la rébellion ougandaise
de l'Armée de résistance du seigneur (Lord's resistance army, Lra), a été capturé dans la forêt centrafricaine. Le quotidien officiel ougandais New Vision indique jeudi que sa capture serait
intervenue dans le cadre de l'offensive lancée en Centrafrique par les militaires ougandais contre les rebelles de la Lra sous commandement de Joseph
Kony.
Un porte-parole des forces armées précise que les militaires auraient également libéré une centaine d'enfants enlevés et enrôlés de force dans les rangs des rebelles. "Nous les obligeons peu à peu à sortir à découvert et le fait que nous ayons été autorisés à franchir la frontière prouve que Kony n'est désormais plus en sécurité nulle part", a déclaré le commandant des opérations.
Il y a un mois, les ministres de la Défense de République Démocratique du Congo, Centrafrique et Sud-Soudan ont accordé la liberté de mouvements aux militaires dans les zones frontalières des trois pays, où les rebelles ougandais - engagés dans un processus de paix inachevé avec le gouvernement dans leur pays - ont établi leurs bases et attaquent régulièrement les civils.
Les Nations Unies, qui ont tiré le signal d'alarme sur la menace contre la sécurité représentée dans plusieurs pays de la région centrale du continent par les rebelles de la Lra, envisageraient de modifier le mandat de certaines de leurs missions déployées dans la zone pour permettre aux casques bleus d'intervenir contre les dissidents ougandais. (ADL/CN) [CO]