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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 20:51


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Source: Internal Displacement Monitoring Centre

Date: 22 décembre 2009


Le conflit interne armé entre les forces gouvernementales et divers groupes armés dans les régions septentrionales de la République centrafricaine (RCA) a causé le déplacement interne de plus de 200.000 personnes depuis 2007. Suite aux accords de paix, leur nombre est tombé à environ 108.000 en Février 2009, mais depuis lors, les affrontements entre l'armée et un groupe de rebelles dissidents, et les attaques contre des civils par des bandes criminelles, ont provoqué de nouveaux déplacements. À partir d’Octobre 2009, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) a été estimé à plus de 162.000, dont plus de 73.000 personnes qui tentaient de retourner dans leurs foyers, mais n'avaient pas encore trouvé de solutions durables pour le retour.

Les personnes déplacées en République centrafricaine ont souffert d'une série de violations des droits de l'homme, y compris les assassinats, le pillage et l'incendie des villages, la destruction de champs, de la perte des moyens de subsistance, la violence sexuelle et l'enlèvement et le recrutement des enfants. Les membres de tous les groupes armés ont perpétré ces crimes. Chaque fois, les personnes déplacées ont été forcées de se réfugier dans les champs et les forêts sans accès aux services minimum de base, avant de demander le soutien de communautés d'accueil démunis quand elles ont été sûres de le faire. À partir de Décembre 2009, leurs conditions de vie sont très différentes de celles des personnes déplacées dans les pays voisins, il n'y a qu'un seul camp de personnes déplacées en République centrafricaine, et la plupart dépendent presque entièrement sur les communautés d'accueil dans les villes rurales éloignées.

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 19:39


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Source: United Nations Security Council

Date: 21 Dec 2009


CS/9828

Conseil de sécurité

Le Conseil demande au Gouvernement de la République centrafricaine de faire en sorte que le processus de désarmement soit achevé avant les élections de 2010 (21 décembre 2009)

Le Conseil de sécurité a de nouveau demandé, ce matin, au Gouvernement de la République centrafricaine d'intensifier et d'accélérer les efforts de réforme des institutions du secteur de la sécurité, élément crucial de la consolidation de la paix dans le pays et du règlement des problèmes de l'impunité généralisée et du respect des droits de l'homme.

Aux termes d'une déclaration présidentielle lue par le Président du Conseil pour le mois de décembre, l'Ambassadeur Michel Kafando du Burkina Faso, le Conseil de sécurité demande aussi au Gouvernement centrafricain de mener à bien sans tarder, dans la transparence et le respect du principe de responsabilité, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et de faire en sorte que le désarmement et la démobilisation soient terminés avant les élections de 2010.

Le Conseil de sécurité engage la communauté internationale, y compris le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), à apporter en temps voulu un concours approprié à la mise en œuvre de ce processus. Il se félicite de la création du BINUCA, avec effet au 1er janvier 2010 et pour une période d'un an. Le Conseil de sécurité estime que « le concours apporté par le BINUCA, avec les équipes de pays des Nations Unies, à l'action menée aux niveaux nationale et local pour consolider la paix, améliorer la gouvernance et achever le processus de DDR est nécessaire et revêt une importance cruciale ».

Déclaration présidentielle

Le Conseil de sécurité ayant examiné, à sa 6250e séance, le 21 décembre 2009, la question intitulée « La situation en République centrafricaine », son Président a fait en son nom la déclaration suivante:

« Le Conseil de sécurité se félicite des efforts déployés en faveur de la réconciliation nationale en République centrafricaine sur la base de l'Accord de paix global de Libreville (2008) et des engagements pris dans l'Accord de Syrte (février 2007) et l'Accord de Birao (avril 2007). Il encourage le Gouvernement de la République centrafricaine à continuer de veiller à ce que les recommandations issues du dialogue politique inclusif soient mises en œuvre dans les plus brefs délais et dans leur intégralité.

« Le Conseil demande à nouveau au Gouvernement de la République centrafricaine d'intensifier et d'accélérer les efforts de réforme des institutions du secteur de la sécurité, élément crucial de la consolidation de la paix dans le pays et du règlement des problèmes de l'impunité généralisée et du respect des droits de l'homme. Il lui demande aussi, à nouveau, de mener à bien sans tarder, dans la transparence et le respect du principe de responsabilité, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et de faire en sorte que le désarmement et la démobilisation soient terminés avant les élections de 2010. Dans cette perspective, la transparence du financement et de la coordination des programmes de réintégration aura une incidence déterminante sur le succès à long terme de ces programmes. Le Conseil engage la communauté internationale, y compris le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), à apporter en temps voulu un concours approprié à la mise en œuvre de ce processus.

« Le Conseil condamne vigoureusement les attaques que mène actuellement l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en République centrafricaine et demande aux pays de la région et aux missions des Nations Unies de se coordonner et de mieux partager l'information relative à la menace que représente la LRA pour la population.

« Le Conseil exige que le Gouvernement de la République centrafricaine et toutes les parties politiques concernées fassent en sorte que les préparatifs et la réalisation des élections de 2010 se fassent de manière libre, régulière, transparente et crédible et que ces élections aient lieu dans les délais fixés par la Constitution. Il demande au Gouvernement, à l'Organisation des Nations Unies et aux autres parties concernées de consacrer des ressources suffisantes à ce que les préparatifs des élections s'effectuent dans les délais.

« Le Conseil se félicite de la création du BINUCA, avec effet au 1er janvier 2010 et pour une période d'un an. Il demande instamment à la Représentante spéciale du Secrétaire général de prendre toutes les mesures voulues pour que le Bureau intégré devienne opérationnel le plus tôt possible après le 1er janvier 2010, comme le prévoit le mandat défini pour lui, le 7 avril 2009, par son Président (S/PRST/2009/5). Il confirme qu'il appuie sans réserve les efforts déployés à cette fin par la Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Sahle-Work Zewde. Le concours apporté par le BINUCA, avec les équipes de pays des Nations Unies, à l'action menée aux niveaux national et local pour consolider la paix, améliorer la gouvernance et achever le processus de DDR est nécessaire et revêt une importance cruciale.

« Le Conseil demande par ailleurs au Secrétaire général de proposer, dans son prochain rapport, un ensemble de paramètres de référence mesurables qui puissent guider l'action de la mission et permettre au BINUCA d'évaluer les progrès accomplis par rapport à son mandat.

« Le Conseil se félicite de l'appui fourni à la République centrafricaine par la Commission de consolidation de la paix et demande à nouveau aux donateurs de renforcer leur soutien dans les secteurs jugés déterminants pour la réalisation d'une paix et d'un développement durables en République centrafricaine, comme prévu dans le Cadre stratégique pour la consolidation de la paix élaboré par la Commission de consolidation de la paix. »

 

NDLR : "Le Conseil demande au Gouvernement de la République centrafricaine de faire en sorte que le processus de désarmement soit achevé avant les élections de 2010". Voilà qui a le mérite de la clarté. Quand Bozizé va-t-il remettre au BONUCA l'enveloppe de cinq milliards de F CFA de la CEMAC destinée au DDR ?

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 19:04


Gl Kandji Minurcat

GENÈVE - mardi 22 décembre 2009 - (AFP) - L'insécurité dans l'est du Tchad est montée d'un cran avec l'attaque dimanche d'un convoi de la mission des Nations unies dans le pays (Minurcat) qui était pourtant escorté, a estimé mardi l'ONU, s'inquiétant pour l'assistance à venir de milliers d'habitants.

"La situation continue de se détériorer de plus en plus" dans l'est du Tchad où "les Nations unies et leurs partenaires des ONG assistent plus d'un demi-million de personnes réfugiées ou déplacées", a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Elisabeth Byrs.

Avec l'attaque du convoi de la Mission des Nations unies au Tchad et en Centrafrique, "on a franchi un nouveau cran dans l'insécurité", a-t-elle ajouté.

Un groupe d'hommes armés a attaqué dimanche un convoi logistique de la Minurcat sur la route menant de Goz Beïda à Koukou Angarana, un "axe extrêmement dangereux", selon Mme Byrs. Un officier tchadien a été blessé lors d'un échange de tirs.

Ce convoi était pourtant escorté d'une patrouille du Détachement intégré de sécurité (DIS), composé de gendarmes et de policiers tchadiens formés par l'ONU pour veiller sur les camps de réfugiés et dont un membre a été blessé au cours de l'attaque, a-t-elle précisé.

"On a franchi encore une étape puisque maintenant les actes de banditisme ne s'en prennent pas seulement aux convois normaux non escortés mais aussi à des convois escortés par des hommes armés", a-t-elle insisté.

Selon la porte-parole, il s'agit du deuxième incident de la sorte en moins d'un mois, après une première attaque le 30 novembre d'un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et de la Minurcat sur l'axe Farchana - Hajer Hadid.

"Cette situation constitue une grave violation de la protection des humanitaires et des civils et représente un sérieux handicap pour la distribution de l'assistance humanitaire" dans les semaines à venir, a prévenu Mme Byrs.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 19:03


Sarko, Borloo et cie

21/12/2009 15:32:01 | Jeune Afrique | Par : Pierre-François Naudé
 

Le 16 décembre, à l’Élysée, Nicolas Sarkozy reçoit à sa table cinq présidents d’Afrique centrale: Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), François Bozizé (Centrafrique), Idriss Déby Itno (Tchad) et Denis Sassou Nguesso (Congo). À la sortie du déjeuner, l’ambiance est détendue. Visiblement, le président français a eu le temps « d’apprendre », depuis son calamiteux discours de Dakar de juillet 2007.

Désormais, il se fait le porte-parole des revendications du continent. « Nos amis africains ont été déçus par des promesses qui n’ont pas été tenues par le passé », martèle-t-il avant d’affirmer qu’« au fond, l’Europe et l’Afrique, c’est la même famille. Qui peut penser que le désastre de l’Afrique n’aurait pas de conséquences catastrophiques pour l’Europe? »

Ses homologues opinent. La veille, le Premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, leur porte-parole à Copenhague, a accepté en leur nom le principe du plan franco-britannique dit « fast start »: 10 milliards de dollars tout de suite, sur trois ans, puis 50 milliards par an à partir de 2015, une somme à porter « par la suite », à 100 milliards. Mais sans aucune garantie. Par ailleurs, Sarkozy s’est engagé à financer davantage, au titre de l’aide bilatérale, la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac).

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 18:54


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PARIS - Un retour en Guinée du président autoproclamé Moussa Dadis Camara pourrait provoquer une guerre civile, a estimé mardi à l'Assemblée nationale le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

"Je souhaite que M. Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne" en Guinée "car il serait capable - rien que son retour - de déclencher une guerre civile et on n'en a pas besoin", a déclaré le ministre français qui répondait à une question d'un député socialiste sur la politique de la France à l'égard de ce pays.

Après la publication du rapport d'une commission d'enquête de l'ONU sur les massacres du 28 septembre à Conakry, "nous devons maintenant attendre que le Conseil de sécurité soit saisi, peut-être mardi et il y aura des sanctions", a aussi dit Bernard Kouchner.

Le rapport de l'ONU "est effrayant". "Plus encore que ce qu'on croyait", a-t-il ajouté. "La passivité de la France ne peut être mise en cause. Nous avons été à l'origine de ce rapport, nous avons demandé au secrétaire général de l'ONU" d'ouvrir une enquête, a précisé le ministre.

Le document de l'ONU est accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité justifiant la saisine de la Cour pénale internationale (CPI). Le rapport onusien fait état d'au moins "156 personnes tuées ou disparues", mentionne de nombreuses atrocités et met directement en cause le chef de la junte militaire (CNDD), le capitaine Dadis Camara.

Le président autoproclamé de Guinée a été blessé par balles à la tête le 3 décembre par son aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, et est soigné depuis au Maroc.

(©AFP / 22 décembre 2009 16h11)



 

Dadis Camara ne doit pas rentrer en Guinée, dit Bernard Kouchner

Par Reuters, publié le 22/12/2009 à 18:31

 

PARIS - Le président guinéen Moussa Dadis Camara, actuellement hospitalisé au Maroc, ne doit pas rentrer en Guinée, où son retour risque de provoquer une "guerre civile", déclare Bernard Kouchner.

Le ministre français des Affaires étrangères s'exprimait à l'Assemblée nationale au lendemain de la divulgation d'un rapport d'une commission de l'Onu qui qualifie de crime contre l'humanité le massacre de plus de 150 opposants par les forces de sécurité guinéennes fin septembre dans un stade de Conakry.

Moussa Dadis Camara, qui nie toute implication dans le massacre, a été agressé le 3 décembre par un de ses lieutenants qui a dit craindre d'être tenu pour responsable de ce bain de sang. Le président guinéen est depuis hospitalisé à Rabat et son état de santé demeure un secret d'Etat en Guinée.

"Je souhaite que monsieur Dadis Camara reste dans son lit au Maroc et non qu'il revienne car il serait capable, rien que son retour, de déclencher une guerre civile, et on n'en a pas besoin", a dit Bernard Kouchner lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée.

Lors d'une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères en fin de matinée, Bernard Kouchner avait déclaré que le président guinéen allait "pour le mieux du monde" mais n'avait "pas encore fini son traitement".

Le rapport des Nations unies, dont Reuters a pu consulter une copie lundi, a été remis samedi dernier au Conseil de sécurité par une commission d'enquête de l'Onu.

Il pointe du doigt le président guinéen. "La commission considère qu'il existe des raisons suffisantes de présumer une responsabilité pénale directe du président Moussa Dadis Camara", lit-on dans un extrait du rapport qui évoque "une forte suspicion de crime contre l'humanité".

"FORCE D'OBSERVATION"

Les trois rapporteurs décrivent non pas une journée d'affrontements politiques qui aurait mal tourné, mais une série de tueries "systématiques", de viols et d'actes de torture "organisés" contre une partie de la population.

"Ce rapport est accablant, les détails de ce massacre dans le stade de Conakry sont très pénibles à lire", a déclaré Bernard Kouchner lors de sa conférence de presse.

Après la publication de ce rapport, "les conséquences doivent être tirées au niveau bien sûr de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest-NDLR) et de l'Union africaine", a-t-il fait valoir.

Le rapport mentionne la création d'une force d'observation, a précisé Bernard Kouchner, "qui permettrait, après une période transitoire, de conduire à des élections générales".

"C'est le schéma que nous avons tous souhaité voir adopté", a-t-il souligné. "Ce qu'on doit espérer, c'est que la population guinéenne, et en particulier les femmes, cessent d'être soumises à une oppression quotidienne, que les armes rentrent dans les casernes d'où elles n'auraient jamais dû sortir".

Les responsables de l'enquête des Nations unies réclament la saisine de la Cour pénale internationale.

Ils nomment plusieurs personnes de l'entourage direct de Moussa Dadis Camara comme présumées responsables, avec lui, de ces crimes commis pour intimider tous ceux qui contestaient l'intention du chef de la junte militaire au pouvoir depuis 2008 de se présenter à l'élection présidentielle de 2010.

L'ONG américaine Human Rights Watch, qui a publié la semaine dernière les résultats d'une enquête menée en octobre, assure que Moussa Dadis Camara est impliqué dans l'organisation de la tuerie du 28 septembre.

Des militaires avaient ouvert le feu sur la foule rassemblée dans le grand stade de la capitale pour protester contre le régime au pouvoir, faisant 157 morts et un millier de blessés selon une association locale de défense des droits de l'homme.

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 13:27


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 BRUXELLES (AFP) - mardi 22 décembre 2009 - 12h56 - L'Union européenne a décidé mardi de durcir ses sanctions à l'encontre de la junte guinéenne avec un gel des avoirs et une interdiction d'exportation de matériel pouvant servir à la répression dans le pays, ont indiqué des sources diplomatiques.

En outre, une liste de personnes liées au régime et déjà interdite de visa sur le territoire de l'Union européenne a été allongée, selon ces sources.

"Compte tenu de la gravité de la situation en République de Guinée, il convient d'imposer des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre des membres du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ainsi que des personnes physiques ou morales (...) responsables de la répression violente ou de l'impasse politique dans la quelle se trouve le pays", s'est justifiée l'UE dans un texte.

Cette décision, prise à l'occasion d'une réunion ministérielle de l'UE à Bruxelles, intervient au lendemain de la publication par la Commission d'enquête de l'ONU sur le massacre du 28 septembre au stade de Conakry d'un rapport accablant pour les plus hautes autorités guinéennes, accusées de crimes contre l'humanité justifiant la saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

Le rapport onusien fait état d'au moins "156 personnes tuées ou disparues", mentionne de nombreuses atrocités et met directement en cause le chef de la junte militaire (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara.


L’Onu demande la saisine de la cour pénale internationale contre trois membres de la junte

Koaci.com Conakry

 L’ONU vient de publier son rapport sur le massacre du stade du 28 septembre. Un constat accablant qui devrait logiquement conduire des officiers guinéens dont le chef de la junte, Capitaine Moussa Dadis Camara devant la Cour pénale internationale.

D'abord les chiffres, que les trois enquêteurs des Nations unies (un Algérien, un Burundais et une Mauricienne) ont pu établir en interrogeant 700 témoins sont: 156 personnes tuées ou disparues (le chiffre officiel est de 57 morts, entre 150 et 200 selon HRW) et 109 femmes ou jeunes filles victimes de viols ou de mutilations sexuelles.

La commission de l'ONU souligne aussi que ces chiffres sont très certainement sous-évalués, avec ‘’des centaines d'autres cas de torture, de traitements cruels et dégradants’’.

Trois officiers de la junte sont pointés du doigt par les enquêteurs de l’Onu, il s’agit du Capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte ; le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité, l’ex aide de camp de Dadis Camara et le commandant Moussa Thiégboro Camara, ministre chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme.

Juste après la publication de ce rapport, la junte a réagit par la voix du conseiller spécial du chef de la junte et ministre de la communication à la présidence et à la défense nationale Idrissa Chérif pour lui, ce rapport n’est pas une surprise : « Ce rapport ne nous surprend pas, ce qui a été commis au stade du 28 septembre était contre le peuple contre le président Dadis Camara, surtout n’oublier pas que c’est le gouvernement guinéen qui avait demandé l’envoi de cette commission d’enquête de l’Onu, donc le gouvernement va se réunir pour discuter… »

Pour le président de la ligue guinéenne des droits de l’homme, docteur Thierno Madjou Sow c’est le début de la fin de l’impunité qui a longtemps caractérisé la société guinéenne : « Nous pensons qu’enfin, les auteurs de ces actes odieux sur le peuple de Guinée pourront répondre de leurs actes devant les juridictions internationales pour que la population puisse enfin jouir des droits de l’homme dans ce pays ».

Pour l’instant, la Commission parle de crimes contre l'humanité. Elle réclame, pour le chef de la junte et les autres responsables comme le lieutenant Aboubacar Toumba Diakité et le commandant Moussa Thiégboro Camara, la saisie de la Cour pénale internationale.

Pour l'heure, la CPI n'a pas encore été officiellement saisie du dossier guinéen mais, depuis au mois de novembre dernier, le procureur Moreno Ocampo examine la situation sur place et la cour devrait envoyer une équipe à Conakry en début 2010.

Si les Nations unies contribuent avec ce rapport à retirer le capitaine Dadis Camara du paysage politique guinéen, indirectement elles font le jeu de son remplaçant par Sékouba Konaté. Ce dernier n'est en effet pas mis en cause et des diplomates comme des opposants le considèrent comme une alternative crédible.


Ibrahima
Conakry

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 01:46


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L'ancien ministre de Bozizé et chef rebelle, le colonel Charles Massi qui avait été arrêté une première fois et libéré par les autorités tchadiennes serait à nouveau dans de beaux draps au Tchad. Des informations de sources dignes de foi font état de sa nouvelle arrestation il y a quelques jours à peine.

Responsable de la rébellion de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) son arrestation aurait eu lieu dans la région  du Sud - Ouest tchadien  en face de la ville de Ngaoundaye dans la préfecture de l'Ouham-Pendé en Centrafrique. 

Toujours selon nos sources, Charles Massi serait en possession d'une forte somme d'argent en F CFA lors de son arrestation qui serait intervenue à la suite de combats ayant opposé Massi et ses combattants à des éléments de l'armée tchadienne. Un soldat tchadien aurait même été tué à cette occasion dit-on. Certaines informations avaient fait état ces derniers temps du projet de Massi de couper l'axe économique vital Douala-Bangui qui traverse les villes de sa région natale à savoir Baboua et Bouar dans la préfecture de la Nana-Mambéré.

Pour le moment, cette information n'est pas confirmée de source officielle tchadienne mais elle semble faire peu de doute. Les éléments de la rébellion de la CPJP de Charles Massi s'étaient récemment illustrés le 26 novembre dernier par l'attaque et la brève prise de la ville de Ndélé chef lieu de la préfecture du Bamingui-Bangoran côté centrafricain qui fait face à celle du Salamat au Tchad, avant de se retirer.  

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 01:41


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 New York 21 décembre 2009 – Le Conseil de sécurité a de nouveau demandé lundi au gouvernement de la République centrafricaine d'intensifier et d'accélérer les efforts de réforme des institutions du secteur de la sécurité, élément crucial de la consolidation de la paix dans le pays.


Aux termes d'une déclaration lue par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, l'Ambassadeur Michel Kafando du Burkina Faso, le Conseil demande aussi au Gouvernement centrafricain de mener à bien sans tarder le processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Celui-ci doit se faire « dans la transparence et le respect du principe de responsabilité ». Le Conseil demande aussi que les phases de désarmement et de démobilisation soient effectuées avant les élections de 2010.


Le Conseil de sécurité engage la communauté internationale, y compris le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), à apporter un concours approprié à la mise en œuvre de ce processus. Il souligne que ce concours est « nécessaire et revêt une importance cruciale » à l'action menée pour consolider la paix, améliorer la gouvernance et achever le processus de DDR.

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 01:38


Joseph-Kony.jpg

 

GENÈVE (AFP) 21/12/2009 - La mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a annoncé lundi un renfort de ses "capacités" dans le nord-est contre l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dont les attaques pourraient constituer des "crimes contre l'humanité" selon le Haut commissariat aux droits de l'Homme.

"Nous sommes en train de renforcer nos capacités pour éviter les exactions de la LRA contre les populations", après les menaces rebelles d'attaques dans cette région à l'approche de Noël, a indiqué à Kinshasa le numéro deux de la Monuc, Leila Zerrougui.

Selon une élue locale contactée vendredi par l'AFP, les rebelles de la LRA "ont envoyé récemment des messages à la population de Niangara (nord-est, Province orientale) selon lesquels ils vont +fêter+ Noël avec elle", comme les 25 et 26 décembre 2008 lorsqu'ils avaient tué dans des raids au moins 400 personnes.

La crainte de nouvelles exactions du mouvement rebelle venu d'Ouganda intervient au moment où le Haut commissariat de l'ONU fait état dans deux rapports "de violations systématiques et généralisées des droits de l'Homme menées par la LRA" contre les civils en RDC et au Sud-Soudan.

Selon ces rapports, près de 1.300 personnes ont été tuées dans ces deux pays entre septembre 2008 et juin 2009 au cours de dizaines d'attaques dont le Haut commissariat dénonce la "brutalité (...) délibérée et extrême" avec des meurtres, des cas de mutilations, des viols ou encore des milliers de personnes enlevés dont des enfants enrôlés par les rebelles.

Ces actes "pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité imprescriptibles par nature selon le droit international", explique le Haut commissariat.

"La communauté internationale, dont les gouvernements de la région, doit coopérer avec la Cour pénale internationale pour rechercher, arrêter et livrer les leaders du LRA accusés de crimes contre l'humanité", ajoute-t-il.

Le chef du mouvement rebelle Joseph Kony, actif depuis 1988 dans le nord de l'Ouganda, est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2005.

Depuis cette date, ses combattants se sont installés dans l'extrême nord-est de la RDC. Les armées ougandaise et congolaise ont mené de décembre 2008 à mars, avec le soutien du Sud-Soudan, une vaste offensive qui n'a pu permettre la capture de Kony ou la neutralisation de son mouvement dans cette partie très isolée de l'ex-Zaïre.

La LRA a multiplié depuis les attaques contre les populations, en RDC, dans l'est de la Centrafrique et au Sud-Soudan.

Selon les rapports onusiens, les rebelles y visent les civils "quel que soit leur sexe, leur âge ou leur appartenance ethnique".

En RDC, la LRA a tué quelque 1.200 personnes et enlevé plus de 1.400 autres dont au moins 630 enfants et plus de 400 femmes. Ces victimes d'enlèvement "ont été assujetties à des travaux forcés" ou été "enrôlés", tandis que "les femmes ont été mariées de force à des éléments de la LRA et/ou soumises à un esclavage sexuel".

Des "milliers d'habitations", commerces, bâtiments publics ont également été "pillés ou incendiés" et "plus de 200.000 personnes déplacées".

Le rapport concernant le Sud-Soudan dénonce une situation tout aussi dramatique.

Les centaines de témoignages récoltés par le Haut commissariat de l'ONU ont permis de confirmer 27 attaques entre décembre 2008 et mars 2009 au cours desquelles au moins 81 personnes ont été tuées.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

 

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 01:35


Triangle-ONG-lyonnaise

Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a lancé hier un nouvel appel à la libération immédiate et « sans condition » de deux employés français de son organisation enlevés au Tchad et au Soudan voisin.

« Je fais aujourd'hui appel au sentiment d'humanité des ravisseurs de Gauthier Lefèvre et de Laurent Maurice. Rien ne peut justifier que l'on nuise à un travailleur humanitaire », a affirmé M. Kellenberger dans un communiqué, demandant à leurs ravisseurs de les relâcher « immédiatement et sans condition ».

Une rançon d'un million d'euros

Gauthier Lefèvre, qui a la double nationalité française et britannique, a été enlevé le 22 octobre par des hommes armés au Darfour (ouest du Soudan), près de la frontière avec le Tchad, alors qu'il circulait dans un convoi de deux véhicules marqués du logo de la Croix-Rouge.

Laurent Maurice, un agronome français qui était dans l'est du Tchad pour évaluer les récentes récoltes, a été enlevé le 9 novembre par plusieurs hommes armés dans le village de Kawa, à une dizaine de kilomètres du Soudan.

Les Aigles de libération de l'Afrique, un groupe peu connu du Darfour, a revendiqué le rapt de Laurent Maurice et réclamé un million d'euros pour le libérer. Ce groupe a aussi revendiqué l'enlèvement de deux humanitaires français de l'ONG Triangle GH kidnappés à Birao, une ville de la Centrafrique jouxtant le Darfour.

Source : Le Bien public de Genève 21/12/2009

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