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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 03:37

 

 

 

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TUNIS, Tunisie, 15 février 2013/ -- La Banque africaine de développement (BAD) (http://www.afdb.org), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Union africaine (UA) ont entrepris, dans le cadre du Programme « Climat pour le développement en Afrique », une campagne active de mobilisation de ressources financières  en vue de rendre opérationnel le Fonds spécial ClimDev-Afrique (FSCD), une initiative conjointe UA-BAD-CEA, administré par la Banque africaine de développement. Selon les procédures de la BAD, 20 Millions d’Unités de Compte (environ USD 30 Millions) étaient nécessaires pour rendre ce Fonds opérationnel.

 

Le Chef du Secrétariat Conjoint UA-BAD-CEA, Ibrahima Dia, a reçu, lundi 11 février 2013 à Bruxelles, la lettre de confirmation d’une allocation de 20 millions d’Euros pour le Fonds des mains du Secrétaire Général des ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifiques), Mohamed Ibn CHAMBAS.  Cette attribution intervient après plusieurs mois de discussion entre les trois institutions, le Secrétariat Général des ACP et la Commission de l’Union Européenne.

 

Cette enveloppe va permettre de rendre le Fonds fonctionnel et de financer des projets déjà élaborés dans le domaine du changement climatique et de la prévention des risques liés aux catastrophes naturelles dans les cinq régions du Continent Africain.

 

Le Programme ClimDev-Afrique est conçu pour la collecte, l’analyse et la dissémination de données climatiques de grande qualité. Il s’agit d’une base de données mise à la disposition des décideurs pour les questions relatives au changement climatique. Les informations doivent servir d’outils de prévision des catastrophes naturelles et de planification des politiques en matière de développement  durable.

 

Distribué par l’Organisation de la Presse Africaine pour la Banque Africaine de Développement.

 

 

Contact media : comu@afdb.org

 

SOURCE : African Development Bank (AfDB)

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 01:23

 

 

 

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Le scandale de la viande de cheval faussement étiquetée concerne plus de 4,5 millions de plats vendus dans treize pays. Alors que l'affaire prend une dimension sanitaire après des tests positifs au phenylbutazone, trois hommes soupçonnés de fraude ont été arrêtés au Royaume-Uni.


L'ampleur du trafic a été mis en lumière pour la première fois jeudi par la direction française de la répression des fraudes. La société agroalimentaire Spanghero, fournisseur de la viande des surgelés Findus, a "réceptionné" durant six mois des pains de 25 kilos représentant au total 750 tonnes de viande de cheval.


Celle-ci portait "l'étiquette douanière" correspondant à de la viande de cheval. En attestent les factures saisies entre un trader chypriote et la société française basée dans le sud-ouest.


4,5 millions de produits

 

De ces 750 tonnes, 550 tonnes ont été livrées à l'usine luxembourgeoise de Comigel avec l'étiquette "Viande boeuf origine UE" mais munie d'un code douanier signalant qu'il s'agissait en fait de cheval.

 

Ces 550 tonnes ont alors servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de produits frauduleux. Ceux-ci ont été vendus par Comigel à au moins 28 entreprises dans 13 pays européens, selon la directrice de la direction de la répression des fraudes, Nathalie Homobono.

 

"Tromperie économique"


La société Spanghero s'est rendue coupable d'une "tromperie économique" et sera poursuivie, a déclaré Benoît Hamon, ministre français de la Consommation. Ce dernier a promis "d'assainir la fillière".


S'agissant de l'entreprise Comigel, qui a fabriqué les lasagnes à la viande de cheval, le ministre a reconnu qu'elle a été bernée: "il s'agissait pour Comigel de viande de boeuf", a-t-il indiqué.


Spanghero, spécialisé dans les plats cuisinés et dans la viande fraîche transformée (steaks hachés, saucisses et autres produits élaborés), a réagi en assurant de sa "bonne foi". En début de soirée, la police britannique a annoncé avoir arrêté trois hommes soupçonnés de fraude.


Outre le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, des traces de viande chevaline ont également été retrouvées en Norvège et en Suisse (chez Coop).



(ats / 14.02.2013 22h17)

 

 

 

NDLR : Voilà où peut mener la logique du profit maximum à tout prix. Ce qui est grave et impardonnable, c'est que tout ceci a lieu dans une filière agro-alimentaire qui concerne plusieurs dizaines de millions de consommateurs.   

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 14:48

 

 

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AFRIK.COM   MARDI 12 FÉVRIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

Les consommateurs de la bière locale trouvent inconcevable la récente augmentation des prix des boissons locales, notamment la Castel Beer, la 33 et la Mocaf. Les grossistes menacent de suspendre le vente de ces produits. Ces boissons sont brassées sur place à Bangui par l’unique raffinerie MOCAF.

 

En novembre dernier, alors que la crise centrafricaine commençait a plombé l’économie nationale, la brasserie MOCAF a augmenté une fois de plus, les prix des boissons alcoolisées locales. Cette augmentation est très contestée par les Centrafricains. Or les Centrafricains sont des bons consommateurs de bières.


Selon le Directeur commercial de la Mocaf, l’augmentation des prix des ingrédients, notamment les matières premières, ont eu un impact considérable sur les rendements de la société. En plus, le coût du carburant au niveau du pays n’a cessé d’augmenter, allusion faite à la récente augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe. Qu’à cela ne tienne, les heures de délestage sont de plus en plus importantes dans le secteur de la raffinerie.


Pour ce dernier facteur, le Directeur commercial a indiqué qu’en 2010, ils disposaient de 15 heures d’électricité par jour ; or aujourd’hui, ils se retrouvent qu’à 7 heures par jour. Autant de raisons qui a poussé la société a ajusté les prix des boissons locales, exclusivement la Castel beer, la 33 et la Mocaf. Ces produits ont vu leur prix ajusté de 50 F Cfa. Donc, la Castel beer et la 33 sont passées à 650 F Cfa le grand modèle et 400 F Cfa la petite bouteille ; tandis que la Mocaf est passée à 600 F Cfa contre 550 F Cfa auparavent.

 

« C’est inacceptable ! »


Une augmentation qui n’a pas arrangé les affaires des centrafricains. « Si MOCAF veut augmenter les prix des bières, le moment actuel avec la crise, n’est pas indiqué ». « Nous en avons mare puis que cela fait trois fois en trois ans que MOCAF augmente ces prix ». « C’est inacceptable ! Nos autorités doivent se prononcer sur ce problème ». « Si MOCAF ne baisse pas ces prix, nous allons seulement consommer les boisons traditionnelles telles que l’alcool de traite et le vin de palme » … disent-ils.


M. Mathurin Massikini, président de l’association des distributeurs des boissons (grossistes), a estimé que ce n’est que des astuces que la société avance pour augmenter ces prix. Toutefois, il a insisté sur cette période de crise que la RCA traverse, puisque « la situation économique est délétère en ce moment. Ce n’est pas le moment pour que la MOCAF augmente les prix de ses produits ». Il a ensuite demandé à ses pairs distributeurs de ne plus vendre ces produits jusqu’à ce que la MOCAF revienne sur sa décision.


Jusque-là, le gouvernement n’a pas dit son dernier mot. Ce serait certainement le premier chantier du nouveau ministre du commerce, car la tension monte réellement à ce sujet.

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 03:57

 

 

 

Me Nicolas Tiangaye

 

 

LE DEMOCRATE n° 2885 du 12 février 2013

 

La lumière doit à présent se faire sur toutes les finances de la République comme cela aurait dû se réaliser jadis lorsque l’Etoile de la Promesse brilla, à travers MM Jean-Paul Ngoupandé et Elie Doté, au-dessus de l’étable du ministère des finances et du budget, en leurs qualités de ministres des finances et du budget à part entière.


Mais en ce temps-là, seuls quelques rares cadres et agents de l’Etat, relevant de ce département et ressortissants des grandes écoles de formation professionnelle spécialisée à savoir, l’ENA, l’ENST, Clermont-Ferrand, Neuilly sur Seine et l’IIAP accueillirent la Lumière et ceux qui les écoutèrent ne tardèrent pas à la déformer et à la dénaturer comme ont tendance à le faire aujourd’hui tous les sténo-dactylographes qui se sont miraculeusement substitués sans gêne aux contrôleurs financiers, aux inspecteurs du trésor, des douanes, des impôts et même aux inspecteurs de finances ; quant à ce qu’ils avaient oublié, ils tentèrent de le remplacer par des idées personnelles et ne réussissent ainsi qu’à faire naître une confusion qui est censée passer aujourd’hui pour vérité intangible pour des règles élémentaires de la comptabilité publique et pour de nobles principes du droit budgétaire.


De peur que tout ne s’écroule si le moindre pilier se révèle faux, on nomme à des postes clés de la direction générale du budget, de la direction générale des impôts et des domaines, de la direction générales des douanes et des droits indirects, de la direction générale du trésor public, de la direction générale des marchés publics, de la direction du contrôle financier, de la directions des ressources humaines, non seulement des sténo-dactylographes, mais surtout des médiocres avérés ne sachant ni lire ni écrire, évidemment sur la base des critères opaques et douteux, ceux de l’appartenance politique, religieuse, régionaliste, clanique, familiale et partisane.


On souille chaque cadre et chaque agent de ce département imbu de rayon de Lumière et susceptible d’apporter la connaissance et d’imposer le respect scrupuleux des règes élémentaires de la comptabilité publique et du droit budgétaire. Et là où rien d’autre n’est possible, on les ridiculise pour moins avec une méchanceté et une perfidie qui montrent clairement à celui qui pense avec lucidité que pareil comportement est dicté par la peur et la non maîtrise réelle de la technicité. Des laideurs qui sont acceptées et entérinées par une inspection générale des finances constituée de fonctionnaires et agents de l’Etat au seuil de la retraite, trainant derrière eux de vieilles casseroles ayant des accointances avec la pègre locale, et devant soumission absolue à la hiérarchie.


Tel est aujourd’hui le visage hideux du département des finances et du budget dont Me Nicolas Tiangaye hérite la gestion ! Un département déserté par toutes les luminosités et toutes les intelligences à cause de la loi du parti pris, et de la propension effrénée à la médiocrité qui y est solidement installée. Un département acquis à la cause d’un groupuscule d’individus sans éducation, sans culture, et sans réelle ambition politique, mais  guidés uniquement par le souci de consommer : tapis rouges, frais de carburant, caisses d’avance, détournements des biens et services à des fins personnelles, etc…Et ce n’est pas pour rien que tout a été astucieusement mis en œuvre pour la nomination dans le GUN d’un ministre délégué aux finances chargé du budget.


Pour marquer à la culotte Me Tiangaye, pour défendre les intérêts du clan, préserver les acquis de la famille, et faire perpétuer la race des fonctionnaires véreux, incompétents, non intègres et partiaux. Et si Me Nicolas Tiangaye ne se montre pas plus entreprenant, plus coriace à manipuler, plus indomptable comme il l’a toujours été, sa crédibilité en prendra irréversiblement un coup et avec elle, la déconfiture à jamais de l’image de la République déjà trop ternie dans le concert des partenaires au développement !


C’est pourquoi, selon les combattants de la liberté et tous les démocrates dignes de ce nom, le temps est venu où tout ce que le cerveau de ces cadres et agents de l’Etat relevant du département des finances et du budget a inventé de malsain devra être balayé de la République pour qu’à l’avenir plus rien ne puisse entraver l’acceptation du principe selon lequel la gestion des finances de l’Etat doit impérativement être différente des formes inconsistantes que la médiocrité, la vantardise présomptueuse et le sens des affaires, l’imagination maladive et l’hypocrisie ont engendrées à partir de l’étouffant marécage de l’étroitesse abjecte, en une soif de puissance temporelle et d’honneurs égoïstes, individualistes, catégoriels et bien entendu terrestres.


Maudits soient à présent tous ces cadres et agents de l’Etat qui, usant de leur appartenance à l’oligarchie, ont détourné les règles de la comptabilité publique et du droit budgétaire de leurs buts, les ont asservies au point que leur strict respect est considéré comme un acte de violation de la loi, et que le détournement systématique des biens et services est devenu légal et légitime. Les oreilles sont bouchées et l’on veille anxieusement à ce que nul courant d’air frais n’y pénètre, et ce uniquement par paresse et par crainte que cet air frais, avec la guérison qui y est liée, n’entraîne l’activité de l’esprit, laquelle implique et impose un effort personnel contrairement à l’actuelle somnolence spirituelle apparemment si commode dont la conséquence est un long et lourd sommeil qui ne fait que laisser mains libres à la ruse de l’intellect déformé et corrompu.


Mais Nicolas Tiangaye doit déboucher les oreilles et ouvrir les yeux de tous ces fonctionnaires indélicats, car même si ses principales missions se résument à la restauration de la paix et de la sécurité, à l’organisation des élections législatives, à la restructuration des forces de défense et de sécurité et à la réforme de l’appareil judiciaire, l’homme a tout de même intérêt à ce que la gestion des finances de l’Etat, afin de bénéficier de l’appui de toute la communauté des bailleurs de fonds, puisse reposer sur un capital humain, compétent, intègre et impartial et sur l’allocation stratégique, efficace, et efficient  des ressources dans les secteurs prioritaires porteurs de croissance.


Pour ce faire, il lui faut nettoyer ce département de tous les ripoux qui fourmillent et qui travailleront sans doute par l’entremise de Dieudonné Tokofeissé à lui mettre des grains de sable dans les souliers. Un ministre délégué dont la dénomination du poste n’est pas claire et précise.


Ce nettoyage à sec devra d’abord toucher le plus immédiat à la primature, un certain Maxime Balalou, chargé de mission en matière de la sécurisation des recettes et du suivi du DSRP dont la responsabilité dans la pérennisation et la légitimation de certaines pratiques frauduleuse des fonds publics ayant trait au pilotage des dossiers de quittances parallèles, des salaires, des pensions, des bourses d’études et des créances dues à des fournisseurs véreux de l’Etat n’est plus aujourd’hui à démontrer. Ensuite s’étendre à tous les chargés de mission près le ministère des finances et du budget dont les critères de nomination sont autant opaques que douteux, enfin viser l’inspection générale des finances, tous les directeurs généraux, les directeurs de services et les chefs de services.


Le faire, c’est enfouir dans le sol les graines de l’espoir en donnant un sens aux Accords de Libreville !


Le faire, c’est créer les conditions élémentaires pour une gestion saine des finances, en mettant un terme à l’hégémonie d’un groupuscule d’individus sans éducation et sans culture sur les finances de l’Etat, en assumant l’entièreté et toute la plénitude de ses fonctions de ministre des finances et du budget et en ne déléguant à son ministre délégué que le rôle d’un simple directeur de cabinet !


Le faire, c’est extraire l’ivraie du blé ! Le faire, ici et maintenant, c’est rassurer les partenaires au développement de la volonté du GUN à tendre résolument vers le respect des règles de la transparence et de la bonne gouvernance.

 

 

Jean-Paul Naiba 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 02:36

 

 

 

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http://www.agenceecofin.com


(Agence Ecofin) - Selon la direction générale des douanes du ministère camerounais des Finances, les marchandises à destination du Tchad, pour un  montant annuel de 340 milliards de FCFA, transitent chaque année par le territoire camerounais, et empruntent le corridor Douala-Ndjamena.


Dans le même temps, ce sont 55 milliards de FCFA de marchandises centrafricaines qui arrivent chaque année au port de Douala, avant d’emprunter le corridor Douala-Bangui.


Des corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui qui, selon les transporteurs, constituent l’un des plus importants terreaux de tracasseries policières et de corruption, les forces de l’ordre ayant installé des postes de péages informels tout le long du trajet. 

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 13:25

 

 

 

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http://leplus.nouvelobs.com   Par Florence Gabay

 

 

Vice-présidente de l'IRSE11-01-2013 à 20h04

 

LE PLUS. Le président de la République centrafricaine subit depuis mi-décembre l'offensive d'un groupe rebelle. Alors que les modalités d'un cessez-le-feu provisoire sont en train d'être négociées, Florence Gabay, membre de l'Institut Robert Schuman pour l'Europe, explique que la solution ne pourra venir que de l'Afrique elle-même... et de ses intérêts économiques.

 

Ne nous leurrons pas : la crise que traverse la Centrafrique aujourd’hui ne va pas trouver de remède immédiat et la recette miracle n’existe pas. C’est une profonde crise qu’affronte aujourd’hui l’Afrique, mais ce qui laisse espérer une solution, c’est que le continent tout entier l’affronte.

 

Des enjeux politiques et économiques considérables en Centrafrique

 

La République centrafricaine n’est en effet pas livrée à elle-même, et tout ne se passe pas à Bangui, capitale de cet État d’Afrique centrale au grand territoire, entouré du Cameroun, du Tchad, des deux Soudan et des deux Congo, et dont l’histoire récente très instable a vu se succéder de nombreux coups d’État, qui se succèdent littéralement depuis 1965 et l’accession de Bokassa au pouvoir.

 

L’actuel chef de l’État centrafricain, François Bozizé, a lui-même accédé au pouvoir par un coup d’État en 2003, puis fut élu aux élections de 2005, et est victime aujourd’hui d’une nouvelle étape dans l’instabilité politique du pays. Depuis le 10 décembre dernier, la coalition rebelle du Séléka (l’"alliance" en sanga, l’une des deux langues pratiquées en RCA avec le français) s’est peu à peu emparée de nombreuses régions du pays[1]

 

Si les exactions ont été évitées jusqu’à présent, la rébellion étant bien organisée et disciplinée (d’où sans doute son étonnant succès), une solution au conflit est urgente pour éviter une escalade de la violence : si des paroles rassurantes ont été prononcées à la fois par les rebelles – le chef du Séléka, Michel Djotodia, a affirmé : "On ne fait pas la guerre sans pour autant chercher la paix" – et par le gouvernement – le chef de la délégation du gouvernement et ministre de l’Enseignement, Jean Willybiro Sako, a souligné : "Nous partons sereins (…) à une grande rencontre entre Centrafricains" –, l’inquiétude est vive et les Occidentaux ont bien pris la mesure de la gravité de ce qui se joue en ce moment au cœur de l’Afrique.

 

Les enjeux sont considérables, au vu de la situation géographique précisément "centrale" de la Centrafrique et de la richesse de ses ressources encore sous-exploitées.

 

La situation est complexe : Bozizé est loin de faire l’unanimité (ses homologues au printemps le mirent en garde contre les dangers d’un coup d’Etat imminent) et la rébellion semble tout à fait désorganisée politiquement – et c’est là peut-être la raison pour laquelle elle se dit ouverte au débat.

 

Denis Sassou N’Guesso et la CEEAC à la rescousse

 

 

Or, si le pire semble évité pour l’instant, c’est peut-être parce qu’un savant équilibre géopolitique, essentiellement africain et mené par le président du Congo Brazzaville Denis Sassou N’Guesso, laisse espérer un dialogue entre les deux parties.

 

Si la question était d’abord posée par les médias, toujours dans la fièvre interventionniste si en vogue actuellement, de la participation de la France au conflit, elle n’est désormais plus du tout d’actualité : en effet, l’Afrique a réussi à s’imposer comme la seule force légitime pour mettre en œuvre un règlement, aussi rapide que possible, de la guerre civile.

 

De quelle Afrique parlons-nous ici ? Eh bien, de la première intéressée : l’Afrique centrale dans sa globalité, car les pourparlers qui ont commencé ce mercredi à Libreville ont lieu sous l’égide de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC). Cette Communauté, créée en 1983 à Libreville au Gabon et composée de 10 États membres (la République d’Angola, la République du  Burundi, la République du  Cameroun, la République Centrafricaine, la République du  Congo, la République Démocratique du Congo, la République  Gabonaise, la République de Guinée Equatoriale, la République Démocratique de Sao Tome & Principe et la République du Tchad), reconnue par l’Union africaine, ne se contente pas d’assurer une coopération dans les domaines économiques et sociales entre les États d’Afrique centrale, mais elle agit aussi comme un gardien de la paix.

 

Ainsi la CEEAC présente-t-elle sur son site ce rôle particulier qui semble à première vue éloigné de sa vocation première en ces termes : "Du fait des troubles sociopolitiques et des conflits armés dans la majorité de ses États membres, la CEEAC s’est donné, outre ses missions traditionnelles de coopération et d’intégration régionale, celle de la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, ainsi que celle de l’appui au processus électoral dans les États membres." Souvent l’on prend ce genre de déclarations pour des pures pétitions de principe. Nous voyons aujourd’hui qu’il n’en est rien. En effet, les troupes rebelles s’étant approchées de Bangui, la capitale, la CEEAC a très rapidement décidé de mettre en place d’importantes troupes d’interpositions au niveau de la ville de Damara, à 75 km de Bangui, dissuasion sans laquelle nous n’en serions pas au temps des négociations aujourd’hui.

 

L’Afrique du Sud, de façon plus contestée, a également déployé pas moins de 400 soldats en vue de "sécuriser la capitale" : le communiqué sud-africain poursuit ainsi : "Les quatre cents soldats aideront à renforcer les capacités de l'armée centrafricaine. Ils faciliteront la planification et la mise en œuvre des processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des rebelles."

 

L’Afrique s’ébranle, non pas pour s’entre-déchirer, mais pour préserver une paix fragile, à partir d’intérêts économiques très concrets. Comment l’Afrique a-t-elle, dans ce conflit, pris les choses en main ?

 

L'Occident n'a pas à intervenir dans ce genre de conflit

 

 

C’est d’abord le président de l’Union africaine, président béninois Thomas Boni Yali, qui engagea la médiation et conclut à un accord donnant lieu à des discussions – même si toutes les franges de la rébellion ne sont pas sur la même ligne à propos de ces discussions qui ont commencé mercredi 9 janvier.

 

Mais c’est Sassou N’Guesso qui a désormais pris la relève, puisque François Bozizé, le 7 janvier, s’est rendu à Brazzaville pour préparer, en compagnie du président congolais, les négociations de paix commencées mercredi à Libreville – dont Sassou N’Guesso est le médiateur.

 

Les discussions porteront d’abord sur la renégociation des accords de paix de Libreville signés entre 2007 et 2011 entre le régime et la rébellion qui sourdaient déjà de façon menaçante (notons d’ailleurs que la renégociation de ces accords est depuis quelques années la revendication principale des différentes forces rebelles, accords perçus comme n’accordant pas assez d’autonomie aux forces locales de combattants).

 

Ces discussions, qui porteront principalement sur des questions locales, ne peuvent être véritablement comprises et encouragées que par les pays centrafricains eux-mêmes, habitués de ces querelles régionales et au fait des enjeux locaux spécifiques à l’Afrique centrale. Envisager une intervention occidentale dans un conflit face auquel les pays africains semblent plus armés que jamais serait une erreur qui pourrait coûter cher.

 

L’indépendance est à ce prix : un continent qui sait, au nom même de ses intérêts politiques et économiques, préserver une paix encore fragile, est un continent qui prend son destin en main. Prétendre, au nom d’un désintéressement pourtant bien suspect, s’ingérer dans des affaires dont les Africains, et singulièrement les Centrafricains, ont une profonde expérience, serait non seulement une erreur politique, mais aussi une faute morale.


Le commerce plutôt que les conflits armés

 

La paix ne peut venir que de l’Afrique, de ses intérêts et de ses décisions. Bien entendu, l’Europe a le devoir d’observer avec attention ce qui se passera à Libreville les prochains jours. Mais intervenir, ce serait malmener un processus qui commence à démontrer de jour en jour à la fois son efficacité et son inévitable fragilité, tant les conflits sont encore enracinés dans la pratique politique centrafricaine.

 

Il est intéressant de noter que la force apaisante est ici une force économique, la CEEAC. C’est un fait lourd de sens : Benjamin Constant décrivit fameusement comment le commerce tendait de plus en plus à se substituer aux conflits armés. L’Afrique en montre des signes clairs : on ne fait pas la paix d’abord au nom d’abstractions, au nom d’idéaux, si nobles soient-ils, mais on la fait au nom d’intérêts économiques : un continent en plein développement, qui a pris conscience de ses immenses potentiels, n’a qu’un seul intérêt : la paix à tout prix.

 

C’est aussi tout le sens d’une véritable solidarité politique. La CEEAC symbolise l’idée selon laquelle les pays de cette région de l’Afrique ont un destin commun, qu’il ne peuvent se relever et s’émanciper économiquement qu’ensemble. Les pétitions de principes sont bonnes aux belles âmes qui assistent de loin aux événements essentiels qui se jouent ; mais l’Afrique a bien autre chose à faire : trouver des solutions concrètes à une situation dangereuse qui risque de mettre en péril la santé politique et économique de toute une région du monde.

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 01:06

 

 

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Lundi, 17 Décembre 2012 14:16  PAR JEUNE AFRIQUE


Le fonds Central Africa SME (CASF), géré par le néerlandais XSML, a réalisé un investissement de 250 000 dollars dans Bamara Transports DJ, une société centrafricaine de transport routier de marchandises.


Deux semaines après son investissement dans Café Gbako, la société d’impact investment basée à Amsterdam XSML, a encore effectué une opération en Centrafrique à travers le fonds Central Africa SME (CASF). Elle a investi 250 000 dollars pour développer Bamara Transports DJ, une nouvelle société de transport de marchandises qui opérera sur le tronçon Bangui - Douala. L'apport en capital de CASF permettra l'achat de deux tracteurs, de deux semi-remorques ainsi que la construction de deux réservoirs de 800 litres de carburant. Une dizaine d'emplois devraient être créés.


Pays enclavé, la Centrafrique dépend des pays voisins en matière d'importation de marchandises dont l'essentiel provient du Cameroun par la route. La Centrafrique disposant d'un faible tissu industriel, le corridor Douala - Bangui est vital pour le pays. Cependant, plus des trois quarts des transporteurs viennent du Cameroun. Une situation qui pourrait changer alors que les gouvernements camerounais et centrafricain ont signé une convention conférant aux transporteurs de Centrafrique le droit de gérer jusqu'à 60% du fret entre les deux pays.



Alternative de transport


Djazouli Mahadjir, directeur général de Bamara et homme d'affaires centrafricain actif dans la distribution, affirme que son objectif consiste à « offrir des services de transports de marchandises à prix abordables et sur des délais courts, ce qui est rendu possible avec le bitumage de la route Douala – Bangui ». Il entend proposer une « alternative de transport fiable et à coût raisonnable aux petits commerçants de Centrafrique qui souhaiteraient importer des biens pour leurs marchés locaux ».


Pour Jarl Heijstee, directeur associé chez XSML, « le coût élevé des transports de marchandises constitue un goulot d'étranglement pour le développement de la Centrafrique. Après 20 ans de détérioration des camions, le secteur du transport de marchandises demeure caractérisé par un service peu fiable et qui manque de qualité. À travers notre investissement, nous comptons stimuler le secteur centrafricain de transport de marchandises en démontrant que l'on peut offrir des solutions de transports fiables à des prix compétitifs ».


Doté de 25 millions de dollars, CASF investit exclusivement dans les PME en RD Congo et en Centrafrique. Il réalise ainsi son neuvième investissement (le troisième en Centrafrique). Les investisseurs du fonds sont la Société financière internationale, filiale de la Banque Mondiale, la banque de développement néerlandaise FMO et la fondation Lundin.

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 17:41

 

 

 

 

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Signature d’un protocole d’accord relatif à la première phase du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la République centrafricaine et de la République démocratique du Congo 

 

TUNIS, Tunisie, 17 décembre 2012/-- Le Directeur du Nepad, de l’Intégration régionale et du Commerce à la Banque africaine de développement (Bad) (http://www.afdb.org), Alex Rugamba et le Ministre d’Etat centrafricain au Plan et à l’Economie, Abdou Karim Mékassoua ont signé, le 17 décembre à Tunis, un protocole d’accord relatif à la première phase du projet d’interconnexion des réseaux électriques de la République centrafricaine et de la République démocratique du Congo à partir du système hydroélectrique de Boali. 

 

Ce don du Fonds africain de développement (FAD), d’un montant de 23 milliards de Francs CFA, va renforcer la coopération économique bilatérale et l’intégration sous-régionale en reliant, notamment, les systèmes électriques des régions frontalières des deux pays et en fournissant l’électricité à cette zone caractérisée par un déficit en infrastructures. De fait, 29000 nouveaux abonnés seront raccordés à terme.

 

La première phase du projet, qui couvre une période de 48 mois, porte sur la réhabilitation et le renforcement des unités de production, des lignes de transport, des postes de transformation et des réseaux de distribution. Elle concerne essentiellement la République centrafricaine et les localités de Zongo et Libenge en République démocratique du Congo.

 

L’intervention du FAD en République centrafricaine va permettre, d’une part, de diminuer les pertes en ligne par la réhabilitation des réseaux électrique et le passage de 63 à 110 kV et d’autre part, d’augmenter la production d’électricité à volume d’eau turbiné constant par la réhabilitation des centrales hydroélectriques. Ces mesures réduiront les émissions de gaz à effet de serre car elles augmentent la quantité d’énergie renouvelable et réduisent l’autoproduction des particuliers à partir de combustibles fossiles et la production thermique de la société ENERCA.

 

Par ailleurs, la production d’électricité par l’aménagement et l’équipement de la centrale de Boali 3 permettra de disposer de plus d’énergie renouvelable et de réduire l’utilisation des centrales thermiques pour combler le déficit de production. Selon le Directeur du Nepad, de l’Intégration régionale et du Commerce de la Bad, « Il s’agit d’une mesure d’adaptation aux changements climatiques qui optimise les infrastructures hydroélectriques et valorise le potentiel de la rivière M’Bali à partir du réservoir créé depuis une vingtaine d’années. »

 

« A terme, le coût encore élevé de l’énergie sera réduit, ce qui contribuera à améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires, à réduire la pauvreté et à améliorer la croissance à travers le développement du secteur de l’énergie. Le développement socio-économique de la République centrafricaine pourra être poursuivi ainsi que le renforcement de la coopération et de l’intégration régionale » a, pour sa part, déclaré le Ministre d’Etat centrafricain au Plan et à l’Economie.

 

L’engagement global de la Bad en République centrafricaine est d’environ 98,309 milliards de Francs CFA répartis dans dix projets nationaux et deux projets régionaux.

 

Contact media :

 

http://press.afdb.org 

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 01:28

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Dimanche, 09 Décembre 2012 13:28

La capacité d’égrenage du coton varie entre 200 à 250 tonnes par jour. Elle peut aussi égrener 30 000 tonnes de coton fibres et 115 000 tonnes de coton graines par an, a précisé le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Et ce n’est pas tout ! L’autre bonne nouvelle est que la même usine produira de l’huile, du savon et du textile. Les habitants de Bossangoa se frottent déjà les mains. Car, ils auront de l’emploi supplémentaire pour faire face à leurs besoins quotidiens, a-t-il expliqué.

Selon Tchang Chiang, présidente du Conseil d’Administration de cette société, « toutes les dispositions sont prises pour le bon fonctionnement de l’usine. Ce joyau est le fruit d’une coopération agissante entre son pays la Chine et la RCA ».

Pour Ibrahim Amidou, ordonnateur des dépenses de la cellule coton de Bossangoa, « l’installation de cette nouvelle usine est une délivrance pour les cotonculteurs de cette région après 26 ans de tâtonnement. Elle rappelle également la belle époque pour cette filière avec l’opération « Bokassa » vers les années 1970, époque où le pays produisait 60 000 tonnes de coton par an ».

A titre de rappel, la production du coton a débuté vers 1925 en RCA avec 585 tonnes pour 200 kilogrammes par hectare. Elle a connu  un essor vers les années 70. En 2004 une crise internationale liée à la chute des cours du coton fibre a durement frappé ce secteur et a aussi touché le pays.

La filière coton s’est timidement relevée entre 2008 et 2009 avec 700 tonnes par an. Une nette progression est enregistrée lors de la campagne de 2011 et 2012 avec 22 000 tonnes par an pour 185 francs CFA (environ 0,2 euros) le kilogramme.

 

 

NDLR : Bozizé a toujours mauvaise conscience à l’égard des paysans et du monde rural pour avoir pris la responsabilité de la destruction du peu d’infrastructure agroindustriel de l’arrière-pays. Si Bossangoa retrouve une usine d’égrenage de coton suite à celle dont les zakawa ont démonté et déménagé les machines au Tchad, qu’en est-il des usines d’égrenage de Guifa, Pendé et Ndim mises à sac et pillées par les mêmes hordes de mercenaires zakawa de Bozizé en 2002-2003 ? 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 22:40

 

 

 

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BANGUI AFP / 06 décembre 2012 19h16 - La Banque africaine de développement (BAD) a accordé 13 milliards de Francs CFA (19,8 millions d'euros) au gouvernement centrafricain sous forme de prêt et de dons pour financer un programme d'eau et d'assainissement, a constaté l'AFP jeudi.

L'accord vise notamment l'approvisionnement en eau potable dans (certaines) provinces où le taux (de desserte en eau) est faible en ce moment, selon le représentant de la BAD en Centrafrique, Modibo Sangaré.

Ce sous-programme a pour objet d'augmenter le taux de desserte de 23 à 67%, et le taux d'accès à l'assainissement de 1,7% à 10% à l'horizon 2015, a-t-il ajouté.

A Bangui, le débit est faible compte tenu des installations qui sont vétustes. Donc on intervient en urgence, a déclaré M. Sangaré.

La BAD a ouvert un bureau cette année en Centrafrique et ce projet devrait s'étaler sur quatre ans.

Cela concourt à la réduction de la pauvreté et à la sortie de la République Centrafricaine de la zone de sous-développement vers un développement, a affirmé le ministre centrafricain du Plan, Abdou Karim Méckassoua.

Les conflits armés, le banditisme et le mauvais état des routes ont aggravé la situation humanitaire en Centrafrique, pays pauvre aux besoins énormes.


(©) 

 

 

NDLR : On est quand même bien obligé de constater que le ministre Karim Meckassoua est le seul membre de ce gouvernement de la bozizie en fin de règne, à décrocher semaine après semaine, quelques milliards de la BAD, de la BADEA, pour certains projets de développement et de lutte pour la réduction de la pauvreté. Souhaitons que ces milliards soient effectivement utilisés à bon escient et pas détournés. Tous les autres membres du gouvernement, y compris le premier des ministres, ont visiblement baissé les bras depuis fort longtemps. 

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