Au 30 juin 2012, la conjoncture nationale a été caractérisée par une augmentation exceptionnelle de la production de coton et le raffermissement de l’activité dans les branches minière, de la construction et des télécommunications. En revanche, les productions de café et de bois ainsi que les activités pastorales et le commerce général se sont contractées.
En effet, dans le secteur primaire, la quantité de coton graine collectée a fortement progressé de 95,4 %, s’établissant à 19 781 tonnes, en liaison avec la mise en oeuvre de la convention de partenariat avec l’Agence Chinoise de Développement.
Par contre, la production de café a baissé de 1 %, à 4 600 tonnes, du fait de la cueillette précoce des baies vertes et des répercussions des maladies des caféiers dans la zone de l’Est. De même, la production de bois a reculé de 9,2 %, s’inscrivant à 247 401 m3.
Au niveau du secteur secondaire, la production de diamant brut s’est accrue de 21,3 %, ressortant à 210 684,8 carats ; et la production de l’or a augmenté de 8,2 %, à 31,7 kilogrammes. En outre, la vigueur de la branche des Bâtiments et Travaux Publics s’est maintenue, avec un chiffre d’affaires de 13 601 millions de F CFA. Le chiffre d’affaires des industries manufacturières a, quant à lui, progressé de 11,8 %, s’inscrivant à 18 697,4 millions de FCFA. Cependant, la production sucrière s’est contractée de 22,8 %, à 7 050 tonnes, en liaison avec l’insuffisance de la pluviométrie et la baisse des rendements due à la mauvaise replantation des cannes.
S’agissant du secteur tertiaire, le chiffre d’affaire réalisé par les quatre opérateurs de la téléphonie mobile s’est accru de 6,9 %, s’établissant à 16 221 millions FCFA. Toutefois, le volume de marchandises acheminées tant par voie routière qu’aérienne a baissé, respectivement de 13,2 % et 39,7 %. De même, le chiffre d’affaires des entreprises commerciales s’est contracté de 6,2 %, s’inscrivant à 31 698,5 millions de FCFA.
Sur le front des prix, l’inflation s’est inscrite à la hausse à la fin du premier semestre 2012. Ainsi, à fin juin 2012, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 2,8 %, en moyenne annuelle, contre 2,1 % en mars 2012 et 1,2 % en décembre 2011. Ce renchérissement résulte notamment de l’augmentation des prix à la pompe des produits pétroliers, des contraintes d’approvisionnement en manioc et en viande, et de la spéculation entretenue par les groupes oligopolistiques suite à l’arrêté fixant les prix des produits de première nécessité.
Au niveau de la gestion des finances publiques, les ressources mobilisées ont atteint 71,6 milliards, soit 66,7 milliards au titre des recettes propres, 2,2 milliards de dons octroyés par la Banque Mondiale et 2,7 milliards au titre du prêt-projet.
Concernant les dépenses publiques, elles ont été exécutées à hauteur de 60,3 milliards.
Quant aux échanges extérieurs, les statistiques des trafics routier et fluvial font ressortir une baisse de 12,2 % de la quantité globale des biens échangés avec l’extérieur. Cette situation est imputable essentiellement à une forte chute de 39,2 % du volume de biens importés.
Par ailleurs, il sied de noter que les principales difficultés recensées par les entreprises enquêtées par la BEAC se résument comme suit : i) l’insuffisance de la fourniture de l’électricité, ii) les tracasseries fiscalo-administratives, iii) la forte concurrence du secteur informel, iv) la frilosité du système bancaire à octroyer des crédits et, v) l’insécurité dans certaines zones de production.