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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:38


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François Bozizé continue de nier que l'opposant Charles Massi ait été tué par son armée.


Enquête exclusive.

Investi l'année dernière à la tête du mouvement rebelle - la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP), à dominante ethnique runga, le colonel Charles Massi, ancien ministre d'Etat qui a la double nationalité centrafricaine et française, serait décédé le 30 décembre à la prison de Bossembélé à la suite de tortures.

Ce décès a été confirmé à des membres de sa famille installés à Bouar par deux officiers enquêteurs de la gendarmerie, proches du ministre centrafricain de la justice, Laurent N'Gon Baba. Selon nos sources, Charles Massi s'était installé au mois d'octobre 2009 dans la région de Baminguin-Bangoran pour réanimer une poche de résistance. Au mois de décembre, ses hommes ont tenté de couper la route stratégique qui relie Sido à Bangui. Au Tchad, le CPJP bénéficie du soutien des tribus sara-kaba, aux alentours de la ville de Kyabe (Moyen-Chari).

A la fin de l'année dernière, au lendemain de la visite à Moundou (sud du Tchad) du président Idriss Déby, une patrouille militaire tchadienne a pénétré en Centrafrique et s'est emparé de Charles Massi, près de Sido. Massi a été trahi par un membre de son état-major. L'opposant a ensuite été remis par le président tchadien à son homologue François Bozizé. Ce dernier aurait alors garanti à Idriss Déby qu'il n'arriverait rien de fâcheux à Massi, membre de la loge "Amour et solidarité" dont le président est le vénérable grand maître...

Le capitaine Vianney Semdiro, commandant de la compagnie "Eclair", ainsi que l'attaché militaire du Tchad en Centrafrique auraient d'abord conduit Massi à Bongossi, village natal du Chef de l'Etat, puis à la prison de Bossembélé sous la surveillance du capitaine Eugène Ngaïkouessé et du lieutenant Alaroum. Son épouse, Denise Massi, demande la création d'une commission d'enquête indépendante. Les anciens collègues de Massi à l'Ecole navale de Bordeaux se sont aussi mobilisés pour connaitre la vérité sur sa disparition.


Source : La Lettre du Continent n° 581, du 4 février 2010.

 


Affaire Charles Massi  un témoignage exclusif RFI


Par
  RFI 5 février 2010

  Nouveau témoignage dans le dossier Charles Massi, cet ancien ministre du président Bozizé devenu chef rebelle et dont sa famille n’a plus de nouvelles depuis plus d’un mois et demi. Il s'agit de celui du commandant Ali Souleymane qui se trouvait avec lui le jour de son enlèvement le 18 décembre.

Selon son épouse, Denise Massi, interrogée sur RFI le 27 janvier 2010, Charles Massi serait mort des suites des tortures qu’il aurait subies dans une prison en Centrafrique. Le gouvernement centrafricain dément.

Nous vous proposons un nouveau témoignage : celui d’un des hommes qui se trouvait avec Charles Massi le 18 décembre 2009, date de sa disparition. Cet homme s’appelle commandant Ali Souleymane. Il affirme que Charles Massi a été arrêté au Tchad, tout près de la frontière centrafricaine, par l’armée tchadienne. Ali Souleymane a, avec lui, le téléphone satellitaire de Charles Massi.

 Le commandant Ali Souleymane raconte...

Charles Massi et lui sont arrivés à la frontière, côté tchadien, avec une quinzaine d'hommes le 18 décembre 2009. Ils étaient venus récupérer du «matériel de guerre» avant de rentrer en RCA, lorsqu'ils ont été attaqués par l'armée tchadienne. Il dit avoir réussi à s'enfuir, mais pas Charles Massi qui a été emmené, derrière une moto

« Nous sommes arrivés à la frontière, c’était le 18 décembre… Charles et moi… quinze personnes… Ils ont capturé le président Charles Massi… je suis un chanceux, je me suis échappé... »

Le clan BOZIZE cache la vérité.

 

Selon les informations recueillies à Bangui, les «démentis», de Jean Francis BOZIZE – Ministre délégué à la Présidence de la République, Chargé de la Défense Nationale – et de François BOZIZE – Président de la République Centrafricaine, Chef de l’Etat, Ministre de la Défense Nationale, concernant l’enlèvement, la torture et l’assassinat de Charles MASSI par les autorités centrafricaines, visent à « cacher la vérité ».

Le fait,  pour « Jean Francis BOZIZE » et « François BOZIZE », de déporter « manu militari » Mme Denise MASSI vers la France le jeudi 14 janvier 2010, alors que celle-ci, « Franco-Centrafricaine »,  était arrivée la veille pour connaître la vérité sur le sort qu’ils ont réservé à son époux, est un aveu supplémentaire de leur culpabilité.

Invoquer, lors de cette opération commandée par ces « hautes instances », la «  sécurité d’Etat »pour s’en prendre à une femme seule et dans la détresse, est un acte d’une lâcheté telle qu’elle prouve, à elle seule, que les autorités centrafricaines connaissent et cachent la vérité concernant l’enlèvement, la torture et l’assassinat de notre Président-Fondateur, le Pharmacien-Colonel Charles MASSI. D’ailleurs, à qui d’autre pourrait bien profiter la disparition de Charles MASSI ?

Le FODEM rappelle que Charles MASSI n’a été à l’origine de la création d’aucune des rébellions qui ont fait appel à lui pour ouvrir une Médiation pour la Paix.  Charles MASSI a conditionné son engagement à l’arrêt immédiat des exactions sur la population et à la recherche d’une solution de paix pour tous.  François BOZIZE a refusé la médiation de Paix proposée via le Président Idriss DEBY ITNO au mois de juillet 2009.

Au lieu d’orchestrer, à la Radio Nationale, une campagne de désinformation visant à « diaboliser » le « rebelle » Charles MASSI et à préparer l’opinion publique nationale et internationale à l’annonce de son décès du fait de mercenaires ou de coupeurs de routes dans la zone des trois frontières (Tchad, Cameroun, Centrafrique) ; les autorités centrafricaines feraient mieux d’apporter leur concours à la manifestation de la vérité et de la justice, dont François BOZIZE est le garant. Dans un Etat dit de « droit », c’est au Ministre de la Sécurité Nationale et de l’Ordre Public : Général Jules Bernard OUANDE (étrangement silencieux) qu’il revient d’assurer la protection de tous les citoyens et au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux : M. Laurent NGON BABA (étrangement silencieux) d’ordonner une enquête.

Charles MASSI a toujours demandé et proposé des solutions pacifiques de sortie de crise, afin de permettre aux dizaines de milliers de réfugiés centrafricains de rentrer chez eux et à la nation de retrouver la quiétude, nécessaire et indispensable au développement et à l’épanouissement de notre pays.

Charles MASSI a été désigné le 10 avril 2009 Président du Conseil Politique de la CPJP par le Conseil Suprême de la CPJPafin de permettre l’instauration de la Paix pour Tous.

Malgré les nombreuses démarches engagées, le Président François BOZIZE persiste dans sa stratégie de « réduire au silence » tous ceux qui disent non au retour de l’empire et croient en la dignité du peuple centrafricain.

Le FODEM lance un ultime appel à la compassion du Président François BOZIZE et du Ministre Faustin Archange TOUADERA afin qu’ils permettent à une ONG ou une personnalité indépendante de rencontrer Charles MASSI et d’apporter des nouvelles rassurantes à sa famille, ses parents et ses amis.

Nous demandons aux députés de l’Assemblée Nationale d’ouvrir une « commission d’enquête »afin de préciser les raisons pour lesquelles le Gouvernement n’a pas présenté Charles MASSI aux Institutions Judiciaires de la République.

Le FODEM lance un appel à toutes les Forces Vives de la Nation, aux Présidents des Pays de la CEMAC et aux représentations des pays partenaires de la République Centrafricaine afin qu’ils se mobilisent et nous assistent pour obtenir la vérité concernant la situation de notre Président Fondateur, le Pharmacien-Colonel Charles MASSI.

Fait à Paris, le 4 février 2010.

Pour le Bureau Politique du FODEM
Le Président du FODEM France

Saturnin NDOMBY

www.fodem.org – contact@fodem.org
Tél : 06 09 12 95 50 – 
satndomby@hotmail.com

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:34


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BANGUI 5 février 2010 (AFP)  — Mgr Paulin Pomodimo, médiateur de la République centrafricaine, négocie avec des représentants du pouvoir et de l'opposition pour tenter de sauver le processus électoral, après le retrait de l'opposition de la Commission électorale indépendante (CEI), a appris l'AFP vendredi.

L'ancien archevêque de Bangui a rencontré la semaine dernière les dirigeants de l'opposition et de l'ex-rébellion de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD, un des principaux mouvements rebelles) ayant constitué le "Collectif des forces du changement" pour s'enquérir de leurs exigences.

Mgr Pomodimo a ensuite eu des entretiens avec des membres de la CEI et poursuit cette semaine ses rencontres avec des représentants de la majorité présidentielle, des pouvoirs publics, des rebelles et des membres de la société civile, a-t-on appris auprès de son entourage.

Le médiateur de la République n'a pas souhaité faire de déclaration avant l'issue des rencontres.

Le 13 janvier, les partis d'opposition membres de la coalition dénommée l'Union des forces vives de la nation (UFVN), ceux des partis modérés réunis au sein de l'entité appelée les "Autres Partis", et l'ex-rébellion de l'APRD, ont suspendu leur participation exigeant la démission du président de la CEI, le Pasteur Joseph Binguimalé qu'ils jugent "impartial".

Ils ont également exigé la dissolution des comités locaux de la CEI mis en place, selon eux, sans tenir compte des quotas de représentativité.

Créée fin août, la CEI a été installée en octobre. Elle doit normalement organiser les élections présidentielles et législatives prévues cette année en Centrafrique à une date encore non fixée officiellement.

Ces scrutins doivent normalement se tenir avant fin avril 2010 selon les délais constitutionnels.

Les dernières élections générales ont été organisées en mai 2005. François Bozizé, qui avait renversé deux ans plus tôt le président Ange-Félix Patassé, a remporté la présidentielle, et sa coalition une majorité relative aux législatives.

Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:18


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BANGUI (AFP) - 05.02.2010 18:28 - La campagne de sensibilisation sur les opérations du désarmement-démobilisation et réinsertion (DDR) dans le cadre du processus de pacification du pays a débuté vendredi dans trois de six préfectures centrafricaines, a-t-on appris de source officielle.

La campagne de sensibilisation sur les opérations du désarmement-démobilisation et réinsertion (DDR) dans le cadre du processus de pacification du pays a débuté vendredi dans trois de six préfectures centrafricaines, a-t-on appris de source officielle.

La campagne de sensibilisation sur les opérations du désarmement-démobilisation et réinsertion (DDR) dans le cadre du processus de pacification du pays a débuté vendredi dans trois de six préfectures centrafricaines, a-t-on appris de source officielle.

"La campagne de sensibilisation sur le DDR commence dans les préfectures de la Nana Gribizi, de l'Ouham et de l'Ouham Pendé (au nord et au nord-ouest)", a indiqué dans un message radiodiffusé le ministère en charge du Dialogue politique inclusif (DPI), le forum rassemblant tous les acteurs (pouvoir, opposition, groupes rebelles et société civile).

"L'objectif de cette campagne de sensibilisation est d'expliquer aux ex-combattants les critères d'éligibilité pour bénéficier des avantages du DDR (...) de sensibiliser les groupes politico-militaires sur le processus et informer les responsables administratifs et locaux, ainsi que les communautés locales sur leur rôle dans le soutien à la réintégration des démobilisés", selon le communiqué.

Trente observateurs militaires venus de six pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) participeront aux opérations. Ils doivent notamment "vérifier les listes des combattants soumises par les groupes politico-militaires; vérifier le statut du combattant et des membres des groupes politico-militaires et enfin, soutenir la campagne de sensibilisation, d'information et de communication et la liaison permanente avec les responsables locaux des groupes politico-militaires".

Lancé officiellement mi-août 2009, le DDR, doit permettre la démobilisation d'environ 6.000 ex-combattants.

Le DDR fait partie des résolutions adoptées lors d'un forum sur la paix qui a réuni gouvernement, opposition, société civile et rébellions centrafricains en décembre 2008 pour tenter de sortir le pays de plusieurs années de guerre civile.

© 2010 AFP


NDLR : Une première campagne de sensibilisation avait déjà été effectuée tambour battant il y a quelques mois qui s'était achevée par une grande et coûteuse ripaille organisée dans un restaurant de la capitale sous le patronnage du ministre d'Etat Cyriaque Gonda. Les rebelles attendaient après impatiemment que leur soit versées des primes d'alimentation ainsi que leur cantonnement. Ayant malheureusement attendu vainement, ils ont tranquillement remis les barrières pour rançonner à nouveau la population dans les zones sous leur contrôle. Ce n'est pas encore d'une énième campagne de sensibilisation que le pays a besoin main d'un véritable désarmement des rebelles afin que la sérénité puisse revenir dans l'arrière pays. En continuant de thésauriser les huit milliards de F CFA destinés au financement du DDR, Bozizé compromet la réalisation effective de ce programme préalable et si capital à un bon déroulement des élections. Telle est la vraie question qui se pose aujourd'hui.

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:08


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Bangui, 4 février 2010 – Les Nations Unies ont annoncé jeudi l'octroi de 20 millions de dollars supplémentaires par le Fonds pour la consolidation de la paix à la République centrafricaine, destinés à soutenir la réforme du secteur de la sécurité, la revitalisation de l'économie et l'état de droit dans le pays.

 

Cette déclaration intervient  un jour après l’arrivée de la  Sous-Secrétaire Générale des Nations Unies et Chef du Bureau des Nations Unies à l’appui de la Consolidation de la Paix (PBSO), Mme. Judy Cheng-Hopkins, à Bangui.

 

Arrivée en Centrafrique le mercredi 03 février, Madame Cheng-Hopkins, dont la mission  devait lui permettre d’échanger avec les partenaires sur la mise en œuvre des projets financés et planifiés, dans le cadre du Fonds de la Consolidation de la Paix en RCA, était accompagnée de Mr. Bisrat Aklilu, Coordonateur exécutif du  Fonds d’Affectation Multi- donateurs (MDTF).

 

Durant sa visite, la Sous-secrétaire générale chargée de l'appui à la consolidation de la paix, Judy Cheng Hopkins, a estimé que ces nouveaux fonds permettraient de distribuer les dividendes de la paix à toute la population. Ce financement vient en appui aux trois piliers  que sont l’Etat de droit et la Bonne gouvernance, la sécurité et la relance de l’économie.

 

Pour les élections, dans ses volets sécurité et éducation civique, une enveloppe de 1,5 million de dollars est mise à disposition. Dans le domaine de la sécurité, ces fonds permettront de lancer la construction de deux casernes de police et de deux nouvelles prisons.

 

Ils seront également alloués à un projet conjoint de retour pour les déplacés, en coopération avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Pour la RSS : 5 millions  sont affectés à ce volet. Pour Justice et Droits humains : 5 millions 500 USD sont réservés à cet effet.  Et enfin 8 millions de dollars seront alloués à la  Relance économique.

 

La RCA est dans l’Agenda de la Commission de Consolidation de la Paix, qui coordonne les ressources fournies par la Communauté Internationale dans le cadre de l’appui aux pays post conflit.

 

D'autres sources de financement sont espérées par les Nations Unies pour asseoir l'aide à la République centrafricaine. En décembre dernier, la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays, Sahle-Work Zewde, avait averti le Conseil de sécurité que l'aide internationale était essentielle pour que le pays ne retombe pas dans la crise politique,  alors qu'il se prépare à des élections cette année.

 

La République centrafricaine, déchirée par des conflits entre les forces gouvernementales et des rebelles, ainsi que par des incursions de mouvements armés depuis les pays voisins qui ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, a déjà reçu 10,8 millions de dollars du Fonds, mis en place en 2006 dans le cadre de la réforme de la Commission de consolidation de la paix de l'ONU.

 

Source: BINUCA


Le Fonds de consolidation de la paix en Centrafrique reçoit 20 millions de dollars de l’ONU

 

APA Bangui 05-02-2010 (Centrafrique) Les Nations unies ont débloqué 20 millions de dollars supplémentaires au profit du fonds pour la consolidation de la paix en Centrafrique, a annoncé la Sous-Secrétaire des Nations unies, Mme Judy Cheng Hopkins.

 

Le financement est destiné à soutenir la réforme du secteur de la sécurité, la redynamisation de l’économie et l’Etat de droit en Centrafrique, a indiqué Mme Hopkins, dans une déclaration, jeudi à Bangui, à l’issue d’une audience auprès du président François Bozizé.

 

Mme Judy Cheng Hopkins a estimé que le nouveau financement, qui vient en appui aux trois piliers que sont l’Etat de droit et la Bonne gouvernance, la sécurité et la relance de l’économie, devrait permettre de distribuer les dividendes de la paix à toute la population.

Une somme de 1,5 million de dollars sera défalquée pour les élections, la sécurité et l’éducation civique.

 

Le financement de l’organisation mondiale prendra aussi en compte la construction de deux nouvelles prisons et le retour des déplacés qui sera conjointement géré par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO).

 

Cinq millions de dollars seront affectés à la Réforme du secteur de la sécurité, 5 millions 500 dollars à la justice et aux droits humains et 8 millions de dollars à la Réforme économique.

 

La RCA a déjà reçu 10,8 millions de dollars par le biais du fonds de consolidation de la paix mis en place en 2006, dans le cadre de la réforme de la Commission de consolidation de la paix de l’ONU.





RCA : 20 millions de dollars pour la consolidation de la paix

Source: United Nations Radio

Date: 04 Feb 2010


Ecouter les nouvelles

Les Nations Unies ont annoncé jeudi l'octroi de 20 millions de dollars supplémentaires par le Fonds pour la consolidation de la paix à la République centrafricaine, destinés à soutenir la réforme du secteur de la sécurité, la revitalisation de l'économie et l'état de droit dans le pays.

Réfugiés en République centrafricaine

Durant une récente visite, la Sous-secrétaire générale chargée de l'appui à la consolidation de la paix, Judy Cheng Hopkins, avait estimé que ces nouveaux fonds permettraient de distribuer les dividendes de la paix à toute la population.

La RCA déchirée par des conflits entre les forces gouvernementales et des rebelles, ainsi que par des incursions de mouvements armés depuis les pays voisins qui ont entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes, a déjà reçu 10,8 millions de dollars du Fonds, mis en place en 2006 dans le cadre de la réforme de la Commission de consolidation de la paix de l'ONU.

Dans le domaine de la sécurité, ces fonds permettront de lancer la construction de deux casernes de police et de deux nouvelles prisons.

Ils seront également alloués à un projet conjoint de retour pour les déplacés, en coopération avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Enfin, une commission des droits de l'homme sera mise en place.

D'autres sources de financement sont attendues par les Nations Unies pour asseoir l'aide à la République centrafricaine.

En décembre dernier, la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays, Sahle-Work Zewde, avait averti le Conseil de sécurité que l'aide internationale était essentielle pour éviter au pays de retomber dans la crise politique et les combats alors qu'il se prépare à des élections cette année.

(Mise en perspective : Martial Assème)

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:06


Biya-et-Boziz-.jpg

La première réunion de la commission mixte de coopération entre le Cameroun et la Centrafrique se réunira samedi et dimanche à Bertoua, dans l'est du Cameroun, a-t-on appris jeudi à Douala de source officielle.

«Cette première rencontre va permettre de mettre des stratégies idoines pour la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays», a déclaré le ministre camerounais de l'Administration et de la Décentralisation du territoire, Marafa Hamidou Yaya.

Le Cameroun et la Centrafrique partagent une longue frontière terrestre réputée poreuse.
Au cours de ces dernières années, les relations entre les deux pays se sont dégradées à cause de la présence de rebelles centrafricains et tchadiens dans le nord Cameroun.

 

Cameroun-RCA : la sécurité transfrontalière à l’ordre du jour

(Cameroon-Tribune 05/02/2010)

La première session ordinaire de la Commission mixte permanente de sécurité entre les deux pays s’ouvre demain à Bertoua.

Les choses se sont un peu plus précisées hier, avec l’arrivée à Bertoua du ministre centrafricain de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Elie Oueifio. Le chef de la délégation centrafricaine aux travaux de la première session ordinaire de la Commission mixte permanente de sécurité Cameroun/RCA, qui s’ouvrent demain à Bertoua, a été accueilli dans la localité de Mandjou, porte d’entrée de Bertoua, par le gouverneur de la région de l’Est, Adolphe Lele Lafrique.

L’hôte du Cameroun ouvrait ainsi le bal d’un déploiement qui s’annonce des plus importants. Aux côtés de la délégation centrafricaine, tous les ministres camerounais en charge des questions de sécurité, avec à leur tête le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, sont eux-aussi attendus à ces assises qui vont se tenir demain et après-demain.

En attendant, Elie Oueifio, qui a fait le voyage Bangui-Bertoua par route, a pu se rendre compte de quelques réalités vécues par les populations des deux pays voisins, sur le champ de la cohabitation. Certes, quelques poches de résistance du grand banditisme transfrontalier, notamment le phénomène de coupeurs de route, continuent de causer des soucis aux autorités et populations des deux pays, mais, en l’état actuel de la situation, les choses semblent marcher dans le sens du rétablissement de l’ordre et de la paix. Le déploiement dans la région du Bataillon d’intervention rapide (BIR), y est pour beaucoup. Et puis, fidèle à sa réputation de terre d’accueil, le Cameroun est certainement un refuge sûr pour les populations centrafricaines, victimes des derniers soubresauts sociaux dans leur pays.

Selon des chiffres récemment rendus publics par le HCR, environ 60 000 réfugiés, dont plus de 38 000 répartis sur 33 sites dans la seule région de l’Est, se sont ainsi retrouvés sur le territoire camerounais. En tout 70 sites, équipés d’un centre de santé, d’un forage et d’autres équipements de première nécessité, ont dû être aménagés dans les régions de l’Adamaoua et de l’Est, par le système des Nations-Unies, avec le partenariat de l’ONG française Première urgence, et le soutien de l’Etat du Cameroun.

Les réfugiés y ont droit non seulement à des soins, mais aussi à une ration mensuelle. Sur cette base, les travaux de demain et après-demain s’annoncent prometteurs. Les experts des deux pays tablent depuis le début de la semaine sur les différentes questions liées au renforcement de la stabilité si chèrement acquise, mais aussi sur le renforcement de la libre circulation des personnes et des biens de part et d’autre de leurs nombreuses frontières.

Serges Olivier OKOLE

© Copyright Cameroon-Tribune

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 03:00


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BRAZZAVILLE (AFP) - 05.02.2010 19:09 - La France va financer à hauteur de 578.000 euros (378 millions de FCFA) une école militaire au Congo qui accueillera à partir de septembre 2010 des stagiaires venant de 17 pays africains, apprend-on de source officielle vendredi à Brazzaville.

La France va financer à hauteur de 578.000 euros (378 millions de FCFA) une école militaire au Congo qui accueillera à partir de septembre 2010 des stagiaires venant de 17 pays africains, apprend-on de source officielle vendredi à Brazzaville.

La France va financer à hauteur de 578.000 euros (378 millions de FCFA) une école militaire au Congo qui accueillera à partir de septembre 2010 des stagiaires venant de 17 pays africains, apprend-on de source officielle vendredi à Brazzaville.

Ce projet "est l’un des plus importants menés par la coopération militaire française dans le monde", précise le communiqué diffusé après la signature d'un accord par le ministre congolais de la Défense, le professeur Charles Zacharie Bowao et l’ambassadeur de France au Congo, Jean-François Valette.

"Cette école (...) sera spécialisée dans les travaux publics, le bâtiment et au renforcement des capacités du service de santé des armées", indique le texte. Elle sera installée à la sortie nord de la capitale congolaise.

"Elle accueillera en septembre 2010 des stagiaires militaires en provenance de 17 pays africains pour se former aux métiers du bâtiment (électricité, plomberie, maçonnerie, menuiserie) et des travaux publics (réhabilitation ou création de pistes en terre ou en latérite)", ajoute le document.

A l’issue de leur formation, les militaires pourront mener des travaux au profit des armées et des populations et être engagés dans des opérations de maintien de la paix sur le continent africain.

Le Congo n’abrite pas de base militaire française mais bénéficie régulièrement de la coopération de la France pour la formation des éléments de ses forces armées, de la police et de la gendarmerie.

© 2010 AFP

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 20:04


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(Sud Quotidien 04/02/2010)



L’union africaine (UA) a décidé d’imposer des sanctions aux pays instigateurs ou sympathisants des changements anticonstitutionnels dans les pays membres de l’organisation.

Cette décision entre dans le cadre d’une nouvelle approche basée sur la tolérance zéro contre les coups d’Etat en Afrique. Dans les décisions issues de son 14ème sommet ordinaire qui a pris fin ce mardi à Addis-Abeba, après trois jours de travaux, l’UA souligne qu’elle est dotée d’instruments juridiques nécessaires pour lutter contre les changements anticonstitutionnels de régimes politiques.

L’objectif est de promouvoir la mise en oeuvre effective de tels instruments par l’introduction des modifications adaptées au moment opportun, au lieu d’élaborer de nouveaux instruments. De ce fait, le sommet de l’UA plaide pour une approche globale de la question des changements anticonstitutionnels de gouvernement basée sur la tolérance zéro concernant les coups d’Etat.

Cette tolérance zéro devra s’appliquer aussi à tout type de "violations des normes démocratiques dont la persistance ou le recours pourraient déboucher sur des changements inconstitutionnels ». Parmi d’autres décisions préconisées en cas de changement illégal de l’ordre constitutionnel, figurent des "sanctions économiques punitives" et d’autres mesures qui se révèleront adéquates, en plus d’exclure les prévaricateurs des élections destinées à restaurer la légalité.

Par ailleurs, tous les pays membres de l’UA sont appelés, après un changement inconstitutionnel de gouvernement dans un pays donné, à s’abstenir de donner toute accréditation aux autorités de fait dans les organes internationaux non- africaines, dont les Nations unies. Cette diligence vise à renforcer la mesure de suspension automatique adoptée par l’UA contre les pays où ont eu lieu les changements inconstitutionnels de gouvernement.

A cet effet, la conférence a exhorté les pays membres de l’UA, qui ne l’ont pas encore fait, à ratifier ou à adhérer "sans tarder" à la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance qui "renforce considérablement les dispositions sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement".

L’UA invite aussi ses pays membres à respecter le principe de la légalité et à s’en tenir à leurs propres Constitutions nationales "spécialement quant à l’introduction de réformes constitutionnelles" sous peine de créer des "situations tendues qui, à leur tour, peuvent déboucher sur des crises politiques".

(Pana)


© Copyright Sud Quotidien

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 19:53


armement

 

Source: Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires - Integrated Regional Information Networks (IRIN)


JOHANNESBURG, 2 Février 2010 (IRIN) - Un rapport du vérificateur général d'Afrique du Sud qui est une organisation non gouvernementale de surveillance du commerce des attributs de gouvernement, a révélé un sérieux manque de contrôles sur les exportations de son arsenal d'armes classiques, «ne pouvait pas être dérangé ".

«Le vérificateur général de l'Afrique du Sud montre que le contrôle d'armes du régime est dans un état de crise avancées, avec le résultat que les ventes d'armes sud-africaines pourraient alimenter les dictateurs brutaux et les États voyous», a déclaré dans un communiqué un porte-parole de l'opposition de l'Alliance démocratique (DA), David Maynier.

«Le rapport du [le vérificateur général] montre qu'au moins 58 transactions d'armes avec les clients d'au moins 26 pays ont eu lieu sans l'apport légalement tenu par les départements gouvernementaux compétents ... sur au moins 17 transactions il n'ya pas de certificats de vérification de livraison, ce qui signifie que des armes auraient pu être vendues à des Etats voyous, dans certains cas, le certificat indiquant l'utilisateur final est manquant ".

Selon un rapport publié par un quotidien national dimanche, City Press, des armes ont été vendues entre autres, au Soudan, au Gabon, à Djibouti, à l'Éthiopie, l'Algérie, l'Egypte et la République centrafricaine. Ils ne sont pas tous engagés dans une guerre de rébellion ou d'oppression, mais des armes peuvent facilement transiter par eux pour alimenter des guerres  dans certaines zones dévastées.

Le gouvernement ANC a hérité de l'industrie des armes - qui à une époque, était capable de produire des armes nucléaires - quand l'apartheid a pris fin en 1994, et comprenait un arsenal allant de l'hélicoptère d'attaque Rooivalk, (state-of-the-art) à des systèmes d'artillerie et de lance-roquettes aux fusils d'assaut.

La dernière version du G6-52 Rhino 155 mm, un obusier automoteur a été dévoilé en 2003 au niveau du salon des Emirats Arabes Unis; un seul véhicule est capable de couvrir une superficie d'environ 1720 kilomètres carrés d'une position de déploiement, et les feux de huit coups à la minute.

L’Égypte et l’Afrique du Sud sont les principaux producteurs du continent pour les armes conventionnelles, mais la plupart des autres Etats africains dépendent des importations pour couvrir leurs besoins.

L’industrie des armes de l’Afrique du Sud a été établie dans la période qui a précédé la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale, a décentralisé sa production de munitions et d’armements.

Le pays a connu un isolement international croissant en raison de sa politique de séparation raciale (apartheid) et l'imposition d'un embargo sur les armes des Nations unies en 1977, qui ont stimulé l'expansion de l'industrie de l'armement.

Dans un effort pour parvenir à l'autosuffisance, le développement rapide des capacités militaires a été accéléré par un mépris pour les brevets et les accords de licences, et par les partenariats établis avec d'autres, puis des Etats parias comme le Chili, Israël et Taiwan.

En 1995, le National Conventional Arms Control Committee (NCACC) a été créé pour veiller à ce que "un ensemble de principes directeurs et des critères ... qui fera en sorte que le commerce des armes et des politiques de transfert soient conformes aux pratiques internationalement acceptées» serait suivi, selon le site internet du Ministère sud-africain des relations internationales et de coopération.

Les stipulations de la NCACC pour assurer un contrôle administratif des ventes d'armes comprennent des multinationales et des processus d'examen ministériel de recommandation des demandes de permis, supervisé par un ministre qui préside le corps, et qui n'a pas une ligne d'intérêt à la fonction concernant le commerce des armes, la responsabilité ultime incombe au Conseil des ministres, indique le site.

Selon la presse de la ville, les ministres responsables du contrôle de ventes d'armes "ne comprennent pas et ne savent pas qui exercent leur responsabilité de surveillance liées à la délivrance des permis et des contrôles connexes. Les permis sont délivrés sans autorisation appropriée, à la délégation ou de la ratification de la NCACC", dit le rapport du vérificateur général.

«C'est une preuve solide de fusion administrative dans le NCACC", commente Maynier le DA. «Le pays ne peut se permettre d'avoir des offres les plus douteuses, des dictateurs du monde, tombant à travers les mailles du filet administratif très large  du NCACC.

«Ces décisions portent sur les armes avec lesquelles les gens sont tués, et sur les lois qui sont censées empêcher que ces armes meurtrières tombent entre les mains de bandits et d’États voyous», dit-il. « Pour corriger la situation, la NCACC doit se réunir régulièrement, faire son travail, et en rendre compte pleinement, tel que requis par la loi."

Rob Thomson, professeur de sciences actuarielles à l'Université de Witwatersrand et président de la Arms Reduction Groupe de travail - une unité de cessez-le feu, une surveillance des ONG de l'Afrique du Sud le commerce des armes - a déclaré à IRIN que la NCACC était «en plein désarroi", et les commissions de contrôle - qui devraient garantir la transparence - étaient "l'utilisées dans l'autre sens [pour la non-transparence]".

Il a dit que l’ONG a engagé une action judiciaire pour la publication de renseignements concernant le commerce des armes de l'Afrique du Sud.

Maynier a déclaré à IRIN que dans les trois ans, jusqu'en 2009, lorsque le comité était présidé par l'ancien ministre Mufamadi Sydney, les rapports annuels de la NCACC n'ont pas été rendus publics. Le Comité est actuellement présidé par le juge constitutionnel et le ministre du Développement Jeff Radebe.

Thomson a déclaré que pendant l'apartheid, la sécurité nationale était le principal souci de l'industrie d'armement, mais avec l'avènement de la démocratie, le profit était devenu la préoccupation majeure.

Guy Lamb, a déclaré à IRIN que les armes dans la gestion du programme de l'Institut d'Etudes de Sécurité (ISS), le groupe Denel, une entreprise semi-publique et la plus importante manufacture d'armement du pays constructeur, a continué à enregistrer des pertes et a dû trouver des marchés à l'exportation pour faire du profit.

"Le groupe Denel a déclaré des pertes de 549 millions de Rand (US $ 72 millions) et 347 millions de Rand (US $ 45 millions) respectivement en 2007 et 2008. Le chef de la direction de Denel, cependant, attend de la société de devenir financièrement viable en 2012, " indique un analyste ISS, le commerce des armes conventionnelles et de son contrôle en Afrique, édité par Lamb.

«En 2008, la South African National Conventional Arms Control Committee a délivré des permis d'exportation d'armes à la valeur de 5.9 milliards de Rand (US $ 776 millions) pour quelque 88 destinations de pays différents", a noté l'analyse de ISS.

Le porte-parole Radebe a déclaré aux médias locaux que le ministre avait répondu au parlement après le rapport du Vérificateur général, mais sa réponse n'était pas encore présenté au Comité du portefeuille.


NDLR : On comprend pourquoi et comment le dictateur sanguinaire centrafricain François Bozizé a profité de toutes ces carences et failles lumineusement décrites ici pour s'approvisionner au maximum en armement de guerre dans ce pays. Le gouvernement sud africain doit prendre conscience de ce que des armes de guerre provenant des manufactures de ce pays sont actuellement entre les mains d'un dangereux tyran qui les utilise déjà et continuera de le faire contre son peuple.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 19:51


Boziz--en-train-de-voter.jpg


Les deux piliers de la démocratie sont le bulletin de vote et la liberté de l’information. Ajoutons-y l’indépendance de la justice, appelée à les garantir. Nous savons que, dans les pays développés, la représentation des citoyens est souvent plus formelle que réelle, nous savons que les canaux de l’information sont monopolisés par des intérêts qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général. Mais ces libertés publiques fondamentales sont quand même, grâce aux luttes des peuples, un fait établi, qui doit cependant toujours être défendu et perpétuellement réassuré.

Nous parlons de pays où ces piliers de base sont absents, non pas qu’ils seraient incompatibles avec je ne sais quelles traditions locales, comme des théoriciens racistes et intéressés essaient de le faire croire, mais parce que les intérêts étrangers qui dominent ces pays sabotent toutes les tentatives de les édifier. Les systèmes politiques mis en place sont des despotismes de clan fondés sur l’enrichissement par la corruption de l’État, qui ignorent absolument tout de la notion de bien public, et pour cause : le peuple n’a pas de voix pour s’exprimer. L’enracinement de ces despotismes a beau exhiber le résultat mortifère de sa totale incapacité à développer les pays, à créer la moindre prospérité publique, à fournir les dispositifs élémentaires de services pour la vie collective, il n’en est pas moins assuré dans sa pérennité par le soutien des puissances de tutelle, anciens colonisateurs ou modernes institutions internationales, qui ont le front, par ailleurs, de proclamer leur foi en la démocratie.

La fonction de ces pouvoirs est de garantir la meilleure exploitation possible des ressources et de la gestion des pays par les sociétés étrangères qui y sont implantées. Mamadou Tanja, président du Niger, peut être désavoué par les Institutions locales dans son projet de pérennisation de son pouvoir, il n’en a cure puisqu’il ne se heurte pas à l’opposition d’Areva et du pouvoir politique français, bien présents au Niger et dont la voix compte plus que celle du peuple nigérien. Les conditions de la compétition pour le pouvoir sont iniques. Le despotisme est assuré de sa pérennité par tous les dispositifs mis en place. L’élection du président par la majorité simple à un tour, comme au Togo, au Gabon, au Cameroun, est suffisamment significative. Il suffit de financer quelques soi-disant opposants pour assurer la reconduite du pouvoir en place. La faillite administrative s’étale dans l’absence de tout recensement crédible de la population. Que dire de l’organisation matérielle du vote, listes et cartes électorales, toujours étroitement contrôlée par le pouvoir en place à travers différents organismes sous influence.

Ce que l’information internationale refuse de voir et que l’information locale a l’interdiction de répercuter c’est le désaveu massif que les populations infligent au système par leur abstention, seule forme d’expression relativement libre malgré la concussion régnante. La dernière touche électorale du système consiste en ces fameux observateurs internationaux, dont la complaisance constitue le scandale suprême.

Certains pensent, avec un certain bon sens, que le boycott est la seule réponse logique à ces conditions grossières de parodie démocratique. Pourquoi s’engager dans une compétition qu’on sait truquée ! En tout cas c’est la position qui est la plus redoutée par le pouvoir et ses protecteurs. C’est aussi l’arme non violente par excellence, utilisée par Gandhi et Martin Luther King pour permettre au peuple de s’exprimer simplement, de façon irréfutable, envers et contre tout. Contre cette arme la violence du pouvoir s’est, elle, toujours exercée, montrant son essence anti-démocratique.


© Source : Odile Tobner  Survie.org 

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 19:44


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APA-Cotonou 04-02-2010 (Bénin) Plusieurs hommes politiques du Bénin, notamment des députés et mêmes des anciens ministres, suscitent déjà la candidature de l’actuel président de la Banque Ouest Africaine de développement (BOAD), M Abdoulaye Bio Tchané, à la présidence, à moins de 13 mois des élections de mars 2011.

« Ministre du gouvernement de la République, directeur/Afrique à Washington du Fonds monétaire International (FMI), puis Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), vous avez acquis un bel éventail d’expériences nationales, internationales et régionales, qui serviront à l’épanouissement du Bénin », a déclaré, l’ancien ministre Roger Gbégnonvi.

L’ancien ministre de l’Alphabétisation de l’actuel chef de l’Etat, Yayi Boni, a estimé, dans une déclaration publiée ce jeudi à Cotonou, que le président de la BOAD, est doté des capacités intellectuelles et humaines pouvant lui permettre de diriger le Bénin au cours du prochain quinquennat.

« Abdoulaye Bio Tchané est un homme d’ouverture, capable d’imaginer pour le Bénin une politique de grandeur, et cela me rassure », a-t-il estimé.

L’ancien ministre Roger Gbègnonvi pense qu’Abdoulaye Bio Tchané aura en face de lui, trois tâches fondamentale dès qu’il accèdera au pouvoir en avril 2011.

« Dès que vous accéderez au pouvoir en avril 2011, vous aurez à faire face à la triple tâche de restauration de l’unité nationale, de rétablissement de la justice et de l’éradication de l’analphabétisme », a-t-il indiqué.

En dehors de cette déclaration du l’ancien ministre Roger Gbègnonvi, plusieurs élus du peuples, notamment des députés et des conseillers communaux, multiplient depuis ces derniers mois, des déclarations, des concertations et organisent même des marches de soutien pour susciter la candidature de l’actuel président de la BOAD à la magistrature suprême du pays.

Outre ces déclarations, des calendriers de poche, des porte-clés, frappés de l’effigie du président de la BOAD se distribuent actuellement dans le pays.

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