

NDLR :
Depuis déjà plusieurs semaines en ce début d'année nouvelle, nous n'avons cessé d'alerter l'opinion sur le sort de Charles Massi qui aurait été arrêté à proximité de Ngaoundaye par les Tchadiens
et livré à Bozizé. Nous avions également exigé que ce dernier apporte soit un démenti ou un signe de vie quelconque, ou même le présenter à la presse. Bozizé est demeuré complètement
sourd à nos incessants appels. Il y a seulement 48 heures encore, son épouse Denise Massi qui s'est résolue à se rendre sur place à Bangui, a été arrêtée sans ménagement par la garde
présidentielle et refoulée vers Paris pour des prétendues raisons d'Etat.
De retour à Paris, elle annonce aujourd'hui la mort de son mari survenue dans la tristement célèbre prison spéciale de Bozizé surnommée "Guantanamo" par les Centrafricains, après les tortures
qu'il a subies. Le pire que nous craignions est donc arrivé à un homme dont, même si on n'approuve pas ses méthodes de lutte politique, ne saurait faire l'objet d'un tel sort.
On croyait que ces méthodes d'exécutions sommaires naguère courantes sous le régime Bokassa, étaient à jamais révolues en Centrafrique. Il faut croire que non puisque Bozizé, ancien aide de camp
de Bokassa, les réhabilite au moment même où se tient le sommet des chefs d'Etat de la CEMAC à Bangui. Nous osons espérer que ce qui ressemble déjà à un assassinat politique dont Bozizé
portera et assumera toute la responsabilité, ne laissera pas indifférente cette auguste assemblée.
Communiqué de la famille MASSI
Charles MASSI torturé et assassiné par François BOZIZE.
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De sources concordantes, l’Ex-Ministre d’Etat, Président-Fondateur du FODEM et Président du Bureau Politique de la CPJP, le Pharmacien-Colonel Charles MASSI, a été torturé et assassiné par le Général-Pasteur-Président François BOZIZE et ses sbires.
Selon les informations recueillies sur le terrain à Bossembélé et également fournies par l’entourage de François BOZIZE et de son fils Francis BOZIZE ainsi qu’auprès des éléments de la garde présidentielle, Charles MASSI a été torturé par François BOZIZE en personne et est mort depuis le vendredi 8 janvier 2010 vers 19h à Bossembélé, des suites des tortures qu’il a subies.
Des éléments Tchadiens, Camerounais et Centrafricains et certains éléments parlant parfaitement le français, ont organisés le 19 décembre 2009, dans la zone de Ngaoundaye (Centrafrique), l’enlèvement de Charles MASSI qui a été remis à François BOZIZE lors des festivités de fin d’années organisées à Sahr par Idriss Déby.
La famille, les amis de Charles MASSI et son parti le FODEM exigent que le Président François BOZIZE apporte la preuve que leur père, époux et leader, est en vie. A défaut, nous demandons aux autorités centrafricaines de remettre son corps à sa famille.
Nous rappelons que l’épouse de Charles MASSI qui était arrivé à Bangui le jeudi 14 janvier 2010 au matin, a été expulsée « manu-militari » par les autorités centrafricaines, de son propre pays et le jour même de son arrivée, alors qu’elle s’était rendue à Bangui pour s’enquérir du sort réservé à son époux.
Le FODEM en appelle à toutes les forces vives de la nation, aux partis politiques
centrafricains, aux Chefs d’Etats de la CEMAC et aux Hommes de bonne volonté afin qu’ilsnous assistent dans la manifestation de la vérité.
Fait à Paris, le 16 janvier 2010.
Pour le Bureau Politique du FODEM Pour la famille
Le Secrétaire du FODEM France
M. Eric NERIS Mme Denise MASSI
www.fodem.org – eric.neris@fodem.org – charles.massi@fodem.org
Eric NERIS ‐ Tél : 06 62 36 21 11 – Denise MASSI – Tél : 06 28 27 65 87
Centrafrique: Charles Massi mort "des suites de tortures"
L'ex-ministre et chef rebelle centrafricain Charles Massi est mort le 8 janvier "des suites des tortures qu'il a subies", ont annoncé son épouse et son parti politique dans un communiqué transmis samedi à l'AFP à Libreville.
L'ex-ministre et chef rebelle centrafricain Charles Massi est mort le 8 janvier "des suites des tortures qu'il a subies", ont annoncé son épouse et son parti politique dans un communiqué transmis samedi à l'AFP à Libreville.
Aucun commentaire n'avait pu immédiatement être obtenu de source officielle ou militaire à Bangui.
"Charles Massi a été torturé (...) et est mort depuis le vendredi 8 janvier 2010 vers 19H00 à Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui) des suites des tortures qu'il a subies", déclarent dans leur communiqué Denise Massi, son épouse, et Eric Neris, secrétaire en France du Forum démocratique pour la modernité (Fodem), son parti politique.
Ils indiquent se fonder sur des "informations recueillies sur le terrain à Bossembélé et également fournies par l'entourage de François Bozizé (président centrafricain) et de son fils Francis Bozizé" ainsi que par "des éléments de la garde présidentielle".
"La famille, les amis de Charles Massi et son parti, le Fodem, exigent que le président François Bozizé apporte la preuve que leur père, époux et leader, est en vie. A défaut, nous demandons aux autorités centrafricaines de remettre son corps à sa famille", ajoutent-ils.
La semaine dernière, Mme Massi, Franco-Centrafricaine vivant en France, avait indiqué être sans nouvelles directe de son époux depuis le 18 décembre. Elle avait fait état d'informations officieuses évoquant l'arrestation de M. Massi et son incarcération à Bossembélé.
© 2010 AFP