Le Président centrafricaine invite ses compatriotes à lutter contre la déforestation
Le président de la République centrafricaine François Bozizé, a invité, à l'occasion de la journée nationale de l'arbre, samedi dernier, chacun de ses compatriotes, à planter un arbre pour marquer son adhésion à la politique nationale de conservation et de gestion durable des ressources forestières.
"Nous devons toujours mettre à l'évidence que cette richesse en couvert forestier dont dispose notre pays est confrontée au problème de déforestation anarchique qui est une véritable endémie dans la région", a déclaré François Bozizé dans la commune de Galafondo, localité situé dans la préfecture de Kémo à 156 km au nord-est de Bangui, a rapporté ce lundi l'Agence presse Centrafrique.
"La désertification, la surexploitation des ressources naturelles, la démographie galopante et une consommation effrénée sont encore aggravées par le changement climatique, qui nous invite tous à agir dans le sens de la responsabilité en impliquant le patrimoine mondial dans les activités humaines par le respect de l'environnement", a ajouté François Bozizé.
"Certes, il
est vrai que l'économie centrafricaine est confrontée à des multiples difficultés, notamment à la crise financière internationale actuelle depuis un certain temps",
a-t- il également affirmé, avant de rappeler qu' « un important effort salutaire a été déployé pour
élaborer des stratégies de conservation et valorisation des ressources de bio-diversité".
Selon le ministère centrafricain des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches, l'arbre occupe une place prépondérante dans le Produit Intérieur Brut (PIB) à travers les différentes activités
d'exploitation forestière, des maillons très importants contribuant à la balance de paiement. Au plan social, le secteur forestier est l'un des secteurs qui offrent le plus d'emplois en milieu
rural.
L'objectif de la journée nationale de l'arbre est de sensibiliser l'opinion sur la nécessité de préserver l'arbre en tant que meilleur compagnon de l'homme.
La forêt centrafricaine est l'une des plus riches en essences de valeur actuellement au monde. Elle couvre environ 2 715 000 hectares.
L'exploitation de la forêt centrafricaine a commencé en 1946. Le principal
objectif était le sciage pour alimenter le commerce local en bois. A partir de 1952, les exploitants cherchent à faire connaître leurs produits à l'extérieur et exportent des grumes et des
sciages.
A partir de 1966, le gouvernement autorise l'exploitation de la forêt de la Haute-Sangha afin d'augmenter le revenu national mais aussi de créer de nouveaux emplois. Ainsi, plusieurs sociétés s'y
installent pour l'exploitation de la forêt centrafricaine.
Jusqu'en 1994, aucune loi en Centrafrique ne mentionnait la déforestation. Celle-ci a été prise au sérieux et combattue depuis les dix dernières années. Beaucoup de moyens ont été mis en place pour lutter contre ce phénomène par des différentes organisations non gouvernementales par exemple, Solidarité Protestante en Centrafrique, l'ECOFAC avec l'aide des organisations internationales tels que le PNUD, l'Union européenne, selon GRAP, une association française créée en 1998 pour apporter sa contribution au développement de la République Centrafricaine.
Selon les dispositions gouvernementales, les sociétés doivent planter un arbre contre un abattu, à défaut celles-ci sont redevables d'une amende. Finalement, elles solutionnent la deuxième option.
Source: xinhua 28/7/2009
NDLR : Bozizé oublie comme par hasard, de mentionner la déforestation illégale et illicite des entreprises pilleuses de bois dont lui-même, son fils Francis et Franck Biya sont les plus grands complices. En réalité, il a profité de la journée de l’arbre pour faire sa campagne électorale, ce qui est de bonne guerre. Seulement s’il s’autorise à saisir toutes les moindres occasions qui s’offrent à lui pour battre campagne, il doit accepter que les autres fassent autant. Il n’y a aucune raison qu’il donne des ordres à son bras armé de Bossembélé le capitaine Semndiro, pour entraver la liberté de circulation de ses challengers. Aux dernières nouvelles, après moult tractations et toute honte bue, le sous-préfet de Bossembélé a pris ses responsabilités et la délégation du MLPC devrait poursuivre normalement son déplacement jusqu’à Yaloké.