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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 23:55

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En demandant à Idriss Déby de reconnaître le caractère d’abord interne du conflit et de la crise qui agite son pays le Tchad depuis des lustres, les chefs d’Etat de la CEEAC viennent d’enfoncer un coin dans l’argumentaire automatique et l’immuable ligne de défense des autorités de N’djaména qui consiste à rejeter systématiquement toute la responsabilité de l’existence de la multitude de mouvements rebelles armés qui tentent de renverser Idriss Déby et de s’emparer du pouvoir sur le Soudan. C’est en effet oublier un peu trop facilement que la cause première du drame tchadien est d’abord interne. L’incontestable et évidente implication des autorités de Khartoum ne saurait disculper totalement Déby et son clan de leur part de responsabilité, de la causalité première et des profondes raisons pouvant expliquer les diverses frustrations et mécontentements générés par leur mauvaise gouvernance contraignant ainsi certains fils du Tchad à décider un beau jour de lever une rébellion armée afin de renverser le pouvoir de les renverser. Le seul fait que la quasi totalité des revenus pétroliers - au lieu de servir au développement du pays et à l’amélioration des conditions de vie de ses fils et des générations futures – soit englouti purement et simplement par la volonté d’un seul individu dans l’acquisition inconsidérée des armes de guerre est de nature à créer l’indignation et la révolte de tous les Tchadiens.

 

Le pouvoir de Déby est par essence clanique et familial. Aux principaux postes de commandement et de l’appareil de l’Etat, il n’y a que ses neveux, gendres, cousins et autres  oncles. Les nombreuses hémorragies faites de trahisons et désertions surtout dans les rangs des services de sécurité ont encore accentué ce repli ethno-clanique. Pire, dans l’armée, la garde dite républicaine, dans les postes clés des services de sécurité, on trouve une grande majorité de ses parents zakawa qui affectionnent les galons militaires. Ils y sont pourtant bombardés alors qu’ils sont de braves illettrés voire des analphabètes qui ne comprennent rien à rien aux principes de fonctionnement élémentaire d’un état moderne. Le seul langage qu’ils puissent comprendre est celui de la force et des armes, lesquelles armes leur servent à tuer, braquer, voler et s’emparer des biens d’autrui et de l’état tchadien en toute impunité. Nombreux sont leurs compatriotes surtout sudistes, qui ont été leurs victimes parce que résignés et réduits au silence.

 

Ce qui vient de se passer début février 2008 à N’djaména est la parfaite illustration de la vraie nature du pouvoir de Déby, un odieux pouvoir dictatorial qui repose essentiellement sur l’arbitraire, l’usage abusif de la force armée et très peu soucieux du respect des droits humains. Le triste sort infligé par la propre garde présidentielle de Déby aux rares opposants qui croyaient encore à une solution négociée par un dialogue pacifique de la crise ne peut que donner raison et encourager les partisans de la lutte armée qui affectionnent les rezzous avec les Toyota tout-terrain. On comprend dès lors que dans de telles conditions, ce qui reste au pays de cette opposition dite démocratique meurtrie et terrorisée et dont la plupart des leaders se cachent actuellement à l’extérieur du Tchad, n’ait pas grande envie d’aller discuter encore avec le pouvoir de Déby.

 

C’est ici le lieu de relever le cynisme du président Sarkozy qui avait cru dénoncer lors de son escale flash de Ndjaména en route pour l’Afrique du sud, ce qu’il a appelé la politique de la « chaise vide » de l’opposition démocratique. Alors même que la France qui est un des parrains avec l’Union européenne de la solution d’une réconciliation pacifique ne parvient pas à faire entendre raison à Déby, elle lui apporte un scandaleux soutien multiforme et surtout militaire qui constitue évidemment autant d’encouragement à un dictateur et une prime à la violation des droits de l’homme. On pouvait attendre et espérer mieux de la France. Que fera la France lorsque la nouvelle de la mort qui semble ne plus faire de doute de Ibni Oumar Mahamat Saleh sera confirmée et officialisée ? L’embarras dans lequel est plongé Paris se mesure au travers de certaines déclarations incohérentes de ses responsables et traduit bien ses difficultés à convaincre l’opinion sur ses positions et décisions. Pourquoi s’empresser d’accorder l’asile politique en France à l’opposant Ngarlejy Yorongar qui ne demandait qu’à vivre dans son pays si les conditions le permettaient ? Or c’est précisément le soutien accordé au dictateur qui a déclenché la chasse à ses opposants qui a occasionné le départ pour l’exil de Yorongar et d’autres.

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 23:47

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA RENAISSANCE ET L’EVOLUTION DE CENTRAFRIQUE

                                   M. D .R . E . C. Mbi Yeke Zo

                                    Liberté – Persévérance – Progrès

             Site Internet : www.mdrec.org  Email : lepartimdrec@yahoo.fr
   B.P 55 Km5, BANGUI – R.C.A. Tel. Fax (236) 61 51 69 Portable (236) 75.50.96.94

 

                                          

                            Démocrates Sympathisants et Militants du M.D.R.E.C !

                                                           Filles et fils de Centrafrique !

 

Dans le cadre de ses contacts permanents avec tous les fils du Centrafrique afin de trouver les solutions idoines aux mots qui minent et gangrènent le Centrafrique,

 

Le Démocrate Joseph BENDOUNGA, Président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (M.D.R.E.C) a été contacté, le lundi 10 mars 2008 par le Com force de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (A.P.R.D). L’entretien du Démocrate Joseph BENDOUNGA avec le Com force de l’APRD a porté sur quatre (4) points à savoir :

 

1°/Le retour rapide de la paix en Centrafrique

Les deux personnalités ont estimé que la souffrance des populations du Nord a atteint un seuil de non tolérance et qu’un retour rapide de la paix est vivement souhaité afin de permettre aux laborieuses populations du Nord Centrafrique de vivre en paix sur la  terre de leurs ancêtres.

 

2°/ Le dialogue politique inclusif reste le seul chemin qui conduira le Centrafrique vers la paix.

    a/ Le MDREC et l’A.P.R.D ne participent pas au comité préparatoire parce que le Général président François BOZIZE veut comme en 2003, organiser son plébiscite et non chercher les solutions qui mettront définitivement fin aux crises militaro-politiques qui minent le Centrafrique. Aussi, le comité préparatoire du dialogue politique tel que initié par l’ex rebelle François BOZIZE et le Centre du Dialogue Humanitaire n’est rien d’autre qu’un fourre tout dont les travaux dureront trois mois, alors que les Centrafricains n’ont pas de temps à perdre.

    b/ Le dialogue politique inclusif doit se tenir sous l’égide des Nations Unies, de l’Union Africaine et de l’Union Européenne dans un pays neutre en dehors des pays qui ont pris cause pour le régime BOZIZE et du territoire national, cela pour des raisons de sécurité et du caractère exécutoire du dialogue politique inclusif. Le M.D.R.E.C a suggéré la Guinée Equatoriale pour accueillir le dialogue inter centrafricain.

    c/ Le dialogue politique inclusif ne sera pas un fourre tout que BOZIZE et ses acolytes utiliseront pour redorer leurs blasons comme en 2003 où les chasseurs de perdiem et les griots de tout genre se sont délectés les langues et les gosiers. C’est l’avenir du Centrafrique qui est en jeu.  

Le MDREC et l’APRD estiment que pour des raisons pratiques et de sécurité, le dialogue politique inclusif ne peut pas se dérouler sur le territoire national sous les auspices de l’ex rebelle , le Général François BOZIZE, la principale cause de la crise Centrafricaine qui de facto n’a plus de légitimité. 

 

3°/ Les crimes et exactions des coupeurs de route sur les populations du Nord : Le Démocrate Joseph BENDOUNGA a évoqué avec le Com force de l’A.P.R.D : la souffrance des populations du Nord confrontées aux coupeurs de route qui violent, tuent, rackettent et rançonnent. L’APRD se dit prête à mettre ses hommes et son savoir faire au service du pays pour éradiquer le phénomène ZARAGUINA dans le Nord.   

 

4°/ Le sort des populations civiles dans les zones sous contrôle de l’A.P.R.D. Le Démocrate Joseph BENDOUNGA, Président du M.D.R.E.C a beaucoup exhorté le Com force de l’A.P.R.D de tout mettre en œuvre afin que la sécurité des populations civiles, des usagers des routes ainsi que de leurs biens et leur libre circulation en zone sous occupation de l’A.P.R.D soient assurée et garanties.

      Le Com force de l’APRD a rassuré le Démocrate Joseph BENDOUNGA du respect par son mouvement à l’endroit de toute personne civile et des efforts qu’il déploie pour discipliner et former ses troupes.

 

Fait à Bangui, le 12 mars 2008

 

   Le Président du M.D.R.E.C

 

 

 

 

 

 

                                                         Démocrate Joseph BENDOUNGA  

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 17:11

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Suite à une action en justice de la famille de l'ex empereur Jean Bedel Bokassa, l'immeuble abritant la chancellerie de la République centrafricaine près du Royaume de Belgique à Bruxelles a été mis sous scellé. Par ironie du sort, la pose des scellés est intervenue juste au lendemain du passage à une émission télévisée de grande audience à laquelle avait pris part le ministre belge des affraires étrangères, émission au cours de laquelle ce dernier avait déclaré avoir décliné l'offre de François Bozizé de lui remettre une décoration centrafricaine. 

La propriété de cet immeuble qui avait été acquis du temps du règne de l'ex empereur de Bérengo, est ardemment revendiquée par la famille de celui-ci, l'état centrafricain n'ayant pas manifesté beaucoup d'ardeur à récupérer pour le compte du pays, les biens acquis par l'ex empereur avec l'argent du peuple centrafricain.
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:45
(L'international Magazine 12/03/2008)


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Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) réuni lundi 10 mars à Kinshasa sur la situation au Tchad a vivement dénoncé le recours aux armes comme moyen de prise du pouvoir, appelant les parties au conflit dans ce pays à appliquer les accords convenus antérieurement.

Dans une série de trois résolutions, le sommet, qui a été convoqué par le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, a, par ailleurs, exhorté les pays membres de ce regroupement sous-régional à apporter une assistance d’urgence au Tchad.

Au cours du sommet dont les travaux se sont tenus à huis-clos, les discussions ont longtemps achoppé sur le refus du président tchadien, Idriss Déby Itno, de reconnaître l’existence d’une crise intérieure au Tchad. Le chef de l’Etat tchadien a plutôt insisté pour une condamnation du Soudan pour avoir agressé son pays.

Les autres chefs d’Etat lui ont, par contre, demandé de reconnaître la réalité d’un conflit interne dans son pays, lui rappelant que ses "frères biologiques" font partie de la rébellion qui a attaqué récemment N’Djamena.

En fin de compte, le sommet, qui a duré près de 9 heures, s’est contenté d’exprimer sa "solidarité à l’égard du gouvernement et du peuple du Tchad", invitant les autres pays à s’abstenir de toute initiative ou attitude susceptible de porter atteinte à l’ordre constitutionnel, à la sécurité et à l’intégrité territoriale de ce pays.

Sept chefs d’Etat, à savoir Denis Sassou Nguesso du Congo, Idriss Deby Itno du Tchad, Pierre Nkurunziza du Burundi, François Bozizé de Centrafrique, Theodoro Obiang Nguéma de Guinée équatoriale, Fradique de Menezes de Sao Tomé et Principe et Joseph Kabila de la RD Congo, pays hôte ont pris part à la rencontre.

Le Gabon a été représenté par son ministre de l’Information, Jean-Boniface Assele, l’Angola par son Premier ministre Fernando Da Piedade Dias Dos Santos et le Cameroun par son ministre des Relations extérieures, Henri Ebeye.

L’ombre du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui a annoncé durant le week-end depuis Paris la signature, cette semaine à Dakar, d’un accord entre le Tchad et le Soudan pour une solution définitive de leur différend en marge du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), a longuement plané sur la rencontre de Kinshasa.

Linternationalmagazine.com avec Pana, publié le 12/03/2008


© Copyright L'international Magazine

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:42
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APA Bangui 10-03-2008 (Centrafrique) Les Organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé les exactions des rebelles et des bandits de grand chemin sur les populations dans la sous-préfecture de Paoua, au nord-ouest de la Centrafrique, a appris APA lundi à Bangui.
Selon la présidente du groupement des femmes commerçante, Charlotte Dallou, les exactions sont le fait non seulement des rebelles et des bandits de grand chemin mais également des forces de sécurité centrafricaines qui se livrent à des exactions sur les commerçants, mais aussi les paysans, pour se procurer des produits agricoles.
L’insécurité totale qui prévaut dans la localité a engendré la misère de la population et la région risque de se dépeupler dans un proche avenir, a averti Mme Dallou.
La présidente de groupement de savonnerie, Jacqueline Singa, a indiqué, pour sa part, que les coupeurs de route prennent régulièrement des otages et exigent des rançons pour leur libération.
Les paysans ne peuvent pratiquement plus se rendre au marché hebdomadaire pour écouler les produits agricoles, a indiqué Mme Singa, ajoutant que la misère de la population a accentué le harcèlement et la dépravation sexuelle des jeunes femmes à Paoua.
La plupart des habitants de la contrée se sont réfugiés dans la brousse pour fuir les coupeurs de route et autres bandits armés qui essaiment la région.
«Plus de 10.000 déplacés vivent un véritable calvaire dans la brousse à Paoua», a déclaré une Sage-femme, Annie Clarisse Yakoubo, responsable d’une clinique appartenant à une ONG.
«Ces déplacés disent qu’ils ont encore les traumatismes des crises militaro-politiques» qui ont secoué la Centrafrique, a indiqué Mme Yakoubo, à l’occasion de la journée internationale de la femme, samedi dernier.
«Ces gens qui ont laissé leur propre maison pour aller s’installer en brousse sont exposés à toutes sortes de maladies puisqu’ils n’ont pas de l’eau potable et vivent de cueillette et de chasse», a-t-elle affirmé.
Selon le président de la croix rouge de Paoua, Michel Béro, «la population de sept des huit communes de la sous-préfecture de Paoua est toujours dans la brousse».
L’état de santé des déplacés est inquiétant, a-t-il dit, ajoutant que l’organisation Médecin sans frontière (MSF) a enregistré des cas de dysenterie et de paludisme.
Selon M. Béro, l’insécurité est le nœud du problème de la population à Paoua. «Les rebelles de l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) et les coupeurs de routes entretiennent l’insécurité dans la région.
Les coupeurs de routes sont pour la plupart des ex-libérateurs, des tchadiens et des autochtones, qui ont prêté main forte au président François Bozizé dans sa marche vers le pouvoir qu’il a conquis après avoir renversé le régime de Ange Félix Patassé.
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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:39
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(L'Avenir Quotidien 10/03/2008)

* Le sommet a pour point principal dans son ordre du jour la crise tchadienne. Mais, il n’est pas exclu que d’autres points soient abordés. Dont ceux en relation avec les crises que connaissent le Cameroun, la Centrafrique, le Burundi, le Congo-Brazzaville et même la RDC. Qu’elles soient à caractère provincial ou national, ces crises ont des répercussions directes ou indirectes sur plusieurs autres Etats, voisins ou non…. *La présidence en exercice étant rdcongolaise, il va sans dire que Joseph Kabila – qui assume là son premier mandat international depuis son avènement à la tête du pays en janvier 2001 – s’est sérieusement investi dans leur tenue. *Le succès ou l’échec du rendez-vous de Kinshasa se constatera cependant à l’aune de la résolution de l’ensemble des crises ; ce qui n’est pas chose facile, on en convient. L’essentiel, au moins, est que le chef de l’Etat congolais a une expérience des crises négociées, des crises négociables et des crises non négociables ! Il peut en faire profiter ses pairs…


C’est ce lundi 10 mars 2008 que se tient pour une journée le sommet extraordinaire de la Ceeac. Y sont attendus plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, à l’exception – a-t-on appris dans certains couloirs – du président gabonais Omar Bongo. On prie cependant pour que le doyen des chefs d’Etat africains et particulièrement de l’Afrique centrale se résolve à faire le déplacement de Kinshasa. Après tout, ces assises ont d’exceptionnel le fait d’avoir lieu en cette année jubilaire de la 25ème année d’existence de la Communauté. Comme relevé dans l’édition n°3221 du vendredi 7 mars dernier, le sommet a pour point principal dans son ordre du jour la crise tchadienne. Mais, il n’est pas exclu que d’autres points soient abordés. Dont ceux en relation avec les crises que connaissent le Cameroun, la Centrafrique , le Burundi, le Congo-Brazzaville et même la RDC.

Tchad

S’agissant du Tchad, il est bon de rappeler que sa crise a connu un effet de renchérissement avec l’entrée à Ndjamena la capitale, le vendredi 1er février 2008, des troupes rebelles de la Cnt appuyés par le Rfc. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’au mercredi 6 février lorsque, acculés par le pilonnage aérien de leurs positions, les insurgés ont battu en retraite.

Puissance ex-tutélaire, la France s’est certes rattrapée en volant de nouveau au secours du Pouvoir Idriss, car les hélicoptères de l’armée tchadienne décollaient des installations aéroportuaires restées entre les mains des troupes françaises. Mais, la vérité est qu’au premier jour des affrontements, Paris a offert au président tchadien une possibilité d’exfiltration si « sa vie était en danger et qu’il devait partir ». Idriss Deby Itno a fait le choix de rester et de combattre.

Les annales retiendront qu’au moment où l’Union africaine a fait, elle, le choix de proposer une médiation, Joseph Kabila a, lui, condamné fermement dès le samedi 2 février la tentative de prise de pouvoir par la force, cela après avoir exprimé sa préoccupation sur la situation sociopolitique troublée la veille. S’engageant à suivre « avec grande attention l’évolution de la situation » et exprimant « son soutien au peuple tchadien ainsi qu’aux institutions démocratiquement élues de l’Etat tchadien », il a promis d’envoyer une délégation de la Ceeac au Tchad. Le 22 février, il a reçu en audience une délégation tchadienne au cours de laquelle il a annoncé l’organisation du sommet d’aujourd’hui.

Cameroun

Le Cameroun peine à sortir des émeutes consécutives à la hausse des prix des produits de consommation courante. Ces émeutes ont charrié le mécontentement né de la tentative du président Paul Biya de revisiter la Constitution pour « libéraliser » le nombre de mandats pour l’exercice de la fonction présidentielle.

Centrafrique

La Centrafrique peine, elle, à organiser son dialogue national. Pourtant, le président François Bozize – bien que élu à l’issue d’un scrutin organisé au suffrage universel direct et secret – a accepté le principe de ces assises. Mais c’est son Opposition qui s’adonne maintenant à la surenchère. Il est en train de vivre pratiquement ce que Joseph Kabila a vécu en prévision du dialogue intercongolais avec son Opposition non armée et son Opposition armée. Pour mémoire, elles exigeaient à la fois une chose et son contraire.

Burundi

Le Burundi a dépassé le stade du dialogue national. Il a organisé des élections saluées par l’ensemble de la communauté internationale. D’ailleurs, au lendemain de ces échéances, Américains et Européens ont recommandé à la RDC de s’en inspirer. Il se fait seulement que les Burundais sont retombés dans les travers qui les caractérisent.

RDC

Si la République Démocratique du Congo a réussi son test électoral, elle a cependant du mal à restaurer la paix et la sécurité dans quelques parties non moins importantes du pays. A l’Est, les groupes armés semblent n’avoir rien compris au désir profond des populations locales d’aspirer à la paix durable. Ils sont restés dans la logique de la guerre jusqu’à ce qu’ils aient poussé tout le monde à adhérer à l’initiative de la Conférence de Goma. Avec les affrontements actuels – même s’ils sont sporadiques – on doit admettre qu’ils ne sont pas encore sortis de cette logique. Entre-temps, à l’Ouest, un mouvement politico-religieux met le feu dans la maison avec tous les risques d’extension de l’incendie en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon, tous les trois membres de la Ceeac. « On a, du reste, l’impression que la coïncidence entre la convocation du sommet de la Ceeac et la résurgence des affrontements avec le mouvement politico-religieux Bdk n’a rien de fortuit. Dans tous les cas, même en aparté, la question pourrait être soulevée après l’appel à la balkanisation de l’Afrique centrale lancé avant-hier sur Rfi par le député national Ne Muanda Nsemi », avons-nous écrit. On sait que le chef spirituel en a appelé à l’abolition de « toutes les frontières coloniales en Afrique centrale » et la transformation de celle-ci « en un seul pays de type fédéral », chaque Etat fédéré devant être ethnique et tribal !

Congo-Brazzaville

Apparemment, la situation est calme. Mais, il s’agit d’un calme trompeur puisque Frédéric Bitsangou, alias pasteur Ntoumi, refuse de prendre ses fonctions à Brazzaville. L’homme semble partager les convictions de son alter ego rdcongolais Ne Muanda Nsemi, promoteur de la restauration du royaume Kongo. Pasteur Ntoumi est, lui-même, « sujet » de ce royaume.

Expérience des crises

Bref, la Ceeac a des problèmes d’ordre politique à résoudre. La présidence en exercice étant rdcongolaise, il va sans dire que Joseph Kabila – qui assume là son premier mandat international depuis son avènement à la tête du pays en janvier 2001 – s’est sérieusement impliqué dans leur tenue. Dans la livraison de vendredi dernier, allusion a été faite au lifting du Palais de la nation. « Nouvelle couche de bitume dans le périmètre direct ; nouvelle couche de peinture sur les immeubles alentour dont la Dgrad , nouvelle « coiffure » pour la pelouse et les fleurs… », disions-nous non sans rappeler que Joseph Kabila prépare aussi sa propre rentrée politique, cela à cinq jours de la rentrée parlementaire. Mais, au-delà des aspects protocolaires, il y a la donne essentielle : l’absorption des crises intérieures qui, elles-mêmes, ont des répercussions sur un ou plusieurs Etats voisins.

Le succès ou l’échec du rendez-vous de Kinshasa se constatera cependant à l’aune de la résolution de l’ensemble des crises ; ce qui n’est pas chose facile, on en convient. L’essentiel, au moins, est que le chef de l’Etat congolais a une expérience des crises négociées, des crises négociables et des crises non négociables ! Il peut en faire profiter ses pairs…

Omer Nsongo die Lema
© Copyright L'Avenir Quotidien
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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:34
Empoisonnement au centre d'instruction de Bouar
 
 
Les éléments des différents mouvements de rébellion qui ont commis l'erreur de se rallier à Bozizé à la suite des différents accords signés avec Damane et Miskine sont l'objet d'empoisonnement dans les repas au Centre d'instruction de Bouar.
Onze d'entre eux ont réussi à fuir mais seulement 7 ont pu arriver dans une base de l'APRD qui les a aussitôt pris en charge en leur apportant des soins.
Il s'agit de :
Sergent  NDOMON Jean-Pierre né le 23/11/69 à Kabo fils de Ndomon Marc et Ganguenon
Sergent  NDOINOUA Patrick né vers 1983  à  Kabo
Caporal chef NOIMBARA François né le 17 mars 1972 à Kabo
caporal  MIRANGAÏ Joseph  né vers 1974 a Tchad
2è classe MOITAM Wilfrid né le 0/12/73 à kabo
2è calsse ZEKEMA Alexis  né vers 1978 à Kabo
2è classe TORONGAI Aubin  né vers 1977 à Kabo
 
Les fuyards ont déclaré que beaucoup d'entre eux ont fui vers le Cameroun et ceux qui sont restés au centre sont dans un état de santé précaire. Le centre enregistrerait deux à trois décès par jour.
 
Partis au nombre de 11 seul les 7 précités ont pu rejoindre l'APRD deux auraient été abattus par les FACA et deux autres sont portés disparus probablement morts en brousse par épuisement à cause de leur état de santé.
L'APRD en appelle au CICR pour leur rendre visite et  informe par la même occasion les responsables des mouvements qui ont signé des accords avec Bozize sur les mauvais traitements infligés à leurs éléments.


Paoua le 12 mars 2008
 
Le Porte-parole chargé de la communication
 
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Le Capitaine Laurent Djim-Woï 
 
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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:23
Interview publiée par notre confrère Le Confident et publiée ici avec l'accord de l'interviewé.
 
Président du Bureau de Coordination des signataires du manifeste pour un Dialogue véritablement inclusif en RCA
 

Goungaye-Wanfiyo-Nganatouwa.jpg
1°) LE CONFIDENT (L.C) : Me Goungaye, vous être Avocat et Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH).
Vous êtes l’un des signataires du Manifeste sur le Dialogue Politique Inclusif. Pouvez-vous expliquez les raisons qui ont conduit les compatriotes centrafricains de la diaspora à soutenir l’idée d’un dialogue comme moyen efficace de résolution des crises en Centrafrique ?
 
Vous connaissez parfaitement la situation de la République Centrafricaine avec sa crise politique, économique, sociale doublée aujourd’hui d’une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.
 
Devant cette situation, il y a eu la revendication du dialogue sur lequel beaucoup de nos compatriotes sont réservés, voire opposés soit parce qu’ils craignent pour leurs privilèges pour ceux qui sont du côté du pouvoir, soit parce qu’ils disent, pour les autres, qu’il ne faut rien attendre de cette « unième » concertation entre les Centrafricains.
 
La question qui se pose dans ce cas c’est de se demander si notre pays va bien. Si oui, tant mieux pour ceux qui le pensent si non faut-il rester les bras croisés à regarder notre descente aux enfers ?
 
L’idée du Manifeste c’est le constat que notre pays va très mal et ne connaîtra pas la paix et la sécurité, condition de tout développement sans un dialogue tant les antagonismes sont profonds entre ses enfants. Il n’ y a pas d’autre alternative que de dialoguer mais à condition que ce soit un vrai dialogue pour mettre définitivement un terme aux crises et non pas seulement faire un rafistolage dans le seul but d’assurer la pérennité du pouvoir du général BOZIZE.
 
Or le processus du dialogue, tel qu’il est actuellement conduit ne vise que cet objectif et le Manifeste propose autre chose sur lequel nous reviendrons largement dans les jours à venir.
 
 
2°) L.C : Comment s’organisent les signatures du Manifeste sur le Dialogue pour, non seulement la réussite de ce forum, mais surtout l’exécution des recommandations qui y seront issues ?
                       
Les signataires ont mis en place une structure souple pour conduire leurs actions, la Coordination des signataire du Manifeste pour un dialogue politique inclusif en Centrafrique dont j’ai été chargé d’assurer la présidence et où vous retrouverez des Centrafricains de toutes origines sociales et de toutes opinions, le dénominateur commun qui les unit étant le Manifeste.
 
Plusieurs actions ont déjà été menées et continuent de l’être auprès des gouvernements et des institutions impliqués dans le processus notamment les Nations Unies, l’Union Européenne, le gouvernement français, le Centre pour le Dialogue Humanitaire, l’Organisation Internationale de la Francophonie.
 
Je souhaite que nos compatriotes en Centrafrique brisent la peur et donnent massivement leur adhésion à cette démarche s’ils l’approuvent car c’est l’avenir de la paix et de la la sécurité dans notre pays qui est en jeu. Pour donner sa signature il suffit de contacter le bureau d e Coordination.
 
Plus il y aura de signatures, plus les préoccupations du Manifeste seront prises en compte car il s’agit de revendication citoyenne encouragée par des institutions par exemple la Commission de l’Union Européenne.
 
Pour une réussite du dialogue et une application effective de ses décisions, les Centrafricains par leur signature et leur nombre peuvent influer sur le cours des évènements. S’ils restent passifs , on va nous « bricoler » une solution qui ne tiendra pas. Il faut certes la présence de la communauté internationale pour nous accompagner mais celle-ci ne doit pas se substituer aux Centrafricains pour proposer des solutions à leur place.
 
 
 
3°) L.C : Initialement vous étiez opposé à la participation de l’ex-Président Ange Félix Patassé au Dialogue Politique Inclusif (DPI). Maintenez-vous cette position aujourd’hui ?
 
Vous faites une confusion entre le Dialogue National et le Dialogue politique inclusif en cours. J’étais effectivement et férocement opposé à la participation de l’ex-président Ange Félix PATASSE au Dialogue National en 2004. On ne pouvait admettre cela par respect des victimes qui vivaient encore fraîchement dans leur corps et dans leur chair les souffrances qui leur ont été infligées. Ces victimes continuent d’ailleurs à ce jour de vivre ces souffrances. Cependant, ne pas dialoguer signifie accepter la poursuite des conflits et créer encore d’autres victimes innocentes.
 
Il faut souligner que le régime actuel a fondé « sa légitimité » sur la situation des victimes des faits imputables à PATASSE or il a fait la même chose si non pire et il devra aussi un jour s’en expliquer.
 
Aujourd’hui, comme vous le savez, le Procureur de la Cour Pénale Internationale a ouvert son enquête et ceux sur qui pèsent des présomptions d’avoir commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou un génocide auront des comptes à rendre à la justice internationale et PATASSE ne sera pas seul à rendre des comptes car le statut de Rome ne prévoit ni prescription ni immunité pour les hauts responsables politiques passés ou présents. 
 
Quand on parle de dialogue inclusif, il faut que cela soit clair pour tous et non pas simplement une formule vide de sens : tous les acteurs connus et reconnus des crises dans notre pays y compris l’ex-président Ange Félix PATASSE et Monsieur Jean Jacques DEMAFOUTH qu’on tient à écarter coûte que coûte de cette concertation.
 
De ce point de vue j’ai effectivement changé d’avis avec l’ouverture de l’enquête par le Procureur de la Cour Pénale Internationale parce que je suis rassuré que quoiqu’il advienne, la justice internationale passera et que les intérêts des victimes seront préservés. La justice est l’une des conditions de la paix.
 
 
4°) L.C : Pouvez-vous situer l’opinion publique sur les raisons de votre absence du pays depuis plus de trois mois ?
 
Comme vous l’avez dit, je suis Avocat de profession et à l’heure de la mondialisation je suis aussi amené à exercer mon métier à l’extérieur de la République Centrafricaine. J’ai travaillé comme consultant pendant plusieurs mois à l’extérieur du pays.
 
Vous devriez vous en douter, comme militant des droits de l’homme et dans le cadre du Manifeste, j’ai mis à profit ce séjour pour faire du « lobbying » auprès des institutions.
 
 
5°) L.C Maintenant que vous êtes à Bangui. Comment comptez-vous contribuer positivement à la tenue du Dialogue Politique Inclusif ?
 
Je travaille conformément au mandat qui m’a été donné par les signataires du Manifeste pour sensibiliser l’opinion nationale sur son contenu de façon à recueillir de nombreuses adhésions. Une conférence de presse sera organisée d’ici la semaine prochaine pour expliquer le bien fondé de ce Manifeste. Je compte rencontrer les autorités du pays ainsi que les représentations étrangères impliquées dans le processus pour explique notre point de vue.
 
 
6°) LC : Avez-vous l’ambition de conquérir le pouvoir comme le pensent le pouvoir et certains opposants politiques ?
 
Je suis parfaitement au courant qu’il existe de tels fantasmes. Je crois savoir qu’il y a deux manières de conquérir le pouvoir. Celle qu’affectionnent nos dirigeants en Afrique en particulier chez nous en Centrafrique et qui est à l’origine de nos malheurs et à laquelle je suis foncièrement opposé, la force ( coups d’états, rébellion armée ou autre).
 
Il y a celle que je préfère et qui doit reposer sur le suffrage populaire exprimée librement et dans la transparence, c’est la voie démocratique.
 
Pour ce faire, il faut se reposer sur des structures qui devraient être démocratiques, c’est-à-dire des partis politiques.
 
Or je n’ai pas la carte d’un parti et je ne suis pas l’animateur d’un parti politique. Que ceux qui pensent ce que vous dites m’expliquent comment cela est possible.
 
Si comme vous le dites, le pouvoir et certains opposants pensent que je veux conquérir le pouvoir, c’est qu’ils me jugent apte si non ils ne le penseraient pas!
 
Plus sérieusement, je suis un citoyen avisé et un militant et c’est normal que je prenne des positions qui quelque fois sont audacieuses dans un pays tenté par le totalitarisme avec un régime qui n’a pas de légitimité redoutant tout ce qui peut apparaître comme voix dissonante.
 
Je comprends et je suis conscient que ma voix dérange et bouscule le système établi qui ne veut pas de changement réel dans ce pays où une infime minorité, toujours la même qui se renouvelle dans le même cercle depuis après l’ère coloniale, continue de mener grand train de vie alors que l’écrasante majorité continue de mourir de misère.
 
 
7°) L.C : Voulez-vous proposer un message à l’endroit du pouvoir, de l’opposition politique et armée, de la société civile et de la population centrafricaine ?
 
A la population d’abord, je dis qu’il ne faut pas se résigner car c’est la résignation qui nous tue dans ce pays. Il n’y a pas d’homme providentiel pour nous sortir de la situation dans laquelle nous nous trouvons. C’est nous mêmes par nos efforts personnels individuels ou collectifs qui devrions maîtriser notre destin. Chacun doit vaincre la peur et faire savoir son opinion. Nous devons comme KARINOU, BOGANDA et d’autres refuser l’oppression.
 
A l’opposition armée, je dis que le peuple centrafricain a trop souffert et qu’il faut arrêter la guerre . Certes, ce n’est pas facile de se battre comme nous le faisons avec la plume et des Codes ou à l’aide de micros mais ce combat est mieux et qu’il faut abandonner les armes et aller au dialogue et d’exiger qu’il se tienne dans de meilleures conditions.
 
A l’opposition démocratique, je pose la question où êtes-vous et que faites-vous ?
 
Enfin au pouvoir, je pose aussi la question mais naïvement : vous avez pris les armes à l’époque au motif que c’était pour amener PATASSE à accepter le dialogue qu’il ne voulait pas parce qu’il jouait la montre et tergiversait.
 
Aujourd’hui, alors que les Centrafricains ne demandent rien d’autre qu’un vrai dialogue, vous cherchez à gagner du temps, vous repoussez les échéances, vous engagez des démarches parallèles pour rencontrer individuellement les protagonistes dans le seul but d’éviter le vrai dialogue global. Est-ce que vous vous rendez au moins compte des souffrances du peuple Centrafricain qui ne comprend pas que vous fassiez la même chose que vous reprochiez à juste titre à votre prédécesseur ?
 
Le moment est venu pour que les Centrafricains se parlent non pas en faisant semblant comme d’habitude mais se parlent vraiment sous le sceau de l’humilité, de la tolérance et de la vérité si nous aimons tous notre pays et si nous voulons créer de bonnes conditions de vie pour les générations futures en rétablissant la paix et la sécurité.
 
Bangui 11.03.2008
 
Interview accordée au quotidien Le Confident.
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 11:47
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Vendredi 29 février 2008
 (Belga) Le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht a refusé une décoration que voulait lui remettre François Bozizé, le président de la République centrafricaine. Ce dernier, au pouvoir depuis 2003, est responsable, selon l'organisation humanitaire Human Rights Watch, de la mort de centaines de civils, écrit vendredi "De Morgen".
 
L'idée de décorer le chef de la diplomatie belge émanait aussi de l'ambassadeur belge en poste en République centrafricaine. M. De Gucht aurait dû recevoir "La cravate de commandeur de l'Ordre de la reconnaissance nationale", la plus haute distinction remise en République centrafricaine. Elle représenterait également un signe de reconnaissance du régime et un soutien implicite de Karel De Gucht. Le refus de cette décoration par un ministre des Affaires étrangères, est considéré comme discourtois. S'il l'accepte, il donne l'impression de légitimer un régime qui pose question. M. De Gucht a préféré refuser cette décoration. (NLE)
 
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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 02:46
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Aubin Dominique Lenghat ici avec Julien Dray du PS

Il s’agit de Aubin Dominique Lenghat, un franco-centrafricain de 45 ans, ingénieur en informatique qui est même  tête de liste aux municipales de Bussy St Georges, une petite localité de Seine et Marne (77) proche du célèbre parc d’Eurodisney et une autre,  Marie-France Bokassa, 35 ans, qui figure elle, sur la liste de Guy Poirier, le maire socialiste sortant à Meu­lan dans les Yvelines (78).
 
Celui que la presse appelle déjà le Barack Obama de la Brie a de grandes ambitions pour sa commune. 
 
Voici le Barack Obama de la Brie
 
Bussy-Saint-Georges
 
Gilles Cordillot | Le Parisien | 20.02.2008 | 07h00
 
C’est un peu le Barack Obama de Bussy. Aubin-Dominique Lenghat détone à Bussy-Saint-Georges. Costume impeccable, cravate rouge, un large sourire, ses bonnes manières un peu désuètes le rendent d’emblée sympathique.
 
A 45 ans, ce Buxangeorgien depuis dix ans, marié à une Bordelaise et père de deux enfants, est ingénieur en informatique. Et de son propre aveu, s’il n’est encarté au PS que depuis deux ans, la politique, il est tombé dedans tout petit ­ comme il dit . Son oncle n’est autre qu’Ange-Félix Patassé, l’ex-président centrafricain renversé le 15 mars 2003 par un coup d’Etat et réfugié au Togo. « Non, finalement, n’en parlez pas… » se ravise-t-il. Mais ça a été dit avec tellement de fierté dissimulée.
 
 Quant à lui, il a fait une année à Sciences-po Bordeaux.
Ce qu’il veut ? « Redynamiser la ville. » « Bussy est comme un lavabo qui se remplit le soir et se vide le matin, explique-t-il. Les commerçants font leur chiffre d’affaires entre 18 heures et 20 heures. Il faut créer des emplois et que les Meldois viennent travailler à Bussy au lieu d’aller à Paris. »
 
Et il enchaîne : « Il n’y a pas de boutiques pour acheter une paire de baskets ou un tee-shirt. Pas d’espaces verts non plus contrairement à ce qui est dit, mais du béton à outrance. » Ses priorités : « Réduire la dette qui est de plus de 71 millions d’euros et qui double tous les quatre ans, mettre en place un plan de création d’emplois à Bussy, améliorer l’environnement. »
Quand on lui demande si la ville asiatique est prête à avoir un maire noir, il répond : « J’ai la faiblesse de ne pas voir ma couleur, de croire que je suis blanc. Et puis mon grand-père a répondu à l’appel du général de Gaulle. Suis-je illégitime ? » Mais il sait que la partie n’est pas gagnée. « L’opportunité, c’est une triangulaire. On peut imaginer atteindre les 25 ou 30 %. Ensuite, les reports entre les autres listes peuvent faire le reste. »
 
 
 
Marie-France Bokassa se lance en politique


Le Parisien 26 février 2008
 
(MEULAN dans les Yvelines 78)
 
Elle le sait. Son nom est associé à l'un des plus grands scandales de la Ve Répu­blique. Pourtant, Marie-France Bokassa, 35 ans, a décidé de faire avec. La fille de l'ex-empe­reur de Centrafrique, feu Jean-Bedel Bokassa, fait ses premiers pas en politique. Elle figure sur la liste de Guy Poirier, le maire socialiste sortant à Meu­lan.
 
« J'ai envie d'engager le peu de moyens que nous a laissés notre père. C'est une façon de lui rendre hommage », raconte la jeune femme, mère de trois enfants de 5, 12 et 15 ans, investie dans l'amicale des locataires d'une résidence sociale de la commune. « J'ai habité au château d'Hardri­court, acquis par mon père dans les années 1970. Après son départ en Centrafrique, nous avons dé­ménagé à quelques kilomètres de là, à Meulan. Depuis, j'y suis restée.» Après avoir travaillé dans une boutique de prêt-à-porter, elle a ouvert il y a neuf mois un restaurant de cuisine africaine à Har­dricourt. Elle lui a donné le nom du village natal de son père : M'Baiki.
 
                        « Je veux être à l'écoute des gens dans le besoin »
 
« Si j'ai accepté de me lancer en politique. c'est pour être le relais des habitants. Mon père a tenu ses engagements. Bien ou pas bien, il les a assu­més et s'est fait descendre pour cela »,  raconte avec fierté la jeune femme. Elle défend une fibre so­ciale. «Je veux être à l'écoute des gens clans le be­soin. Moi aussi,je suis partie de rien. Quand mon père est reparti en Centrafrique, j'avais 12 ans et je me suis retrouvée à la rue. J'ai eu mon premier enfant à 17 ans. Toute cette expérience me permet d'être attentive aux autres. Je ne veux pas décevoir mon père. Je suis d'ailleurs l'un de ses rares en­fants (NDLR: au nombre de 56 dont 39 officiels.) à se battre", poursuit la jeune femme, française depuis seulement quelques mois. « Je me suis dit que c'était la terre d'accueil de mon pèr
 
VÉRONIQUE BEAUGRAIN
 
 
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