3 mars 2008
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Un groupe de rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) sont passés en Centrafrique, pays depuis lequel ils mènent raids et enlèvements, a confirmé une officielle du
gouvernement à Kampala.
Ruth Nankabirwa, ministre de la Défense, a dit à la presse vendredi que davantage de combattants du groupe rebelle, qui négocie aujourd'hui un accord de paix avec le gouvernement, quittent leurs caches en République démocratique du Congo pour se rendre en Centrafrique.
Ruth Nankabirwa, ministre de la Défense, a dit à la presse vendredi que davantage de combattants du groupe rebelle, qui négocie aujourd'hui un accord de paix avec le gouvernement, quittent leurs caches en République démocratique du Congo pour se rendre en Centrafrique.
"Je confirme que la LRA va vers la Centrafrique et est en Centrafrique", a-t-elle déclaré, ajoutant que le gouvernement, qui utilise la diplomatie avec la Centrafrique pour évoquer cette présence des rebelles, étudie ce que cela signifie par rapport au processus de paix.
La LRA serait responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes et aurait fait 1,4 million de sans-abris dans le nord de l'Ouganda.
Selon Joseph Ngere, vice-gouverneur d'Equatoria de l'Ouest dans le sud-Soudan, cité par le quotidien officiel New Vision, des rebelles de la LRA sont passés de Centrafrique au Soudan le 19 février et ont tué 11 personnes. 27 autres ont été enlevées.
C'est la deuxième fois que ce type de déplacement de la LRA est évoqué. Elle rejoindrait l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un groupe rebelle en Centrafrique.
Le président centrafricain Francois Bozize, qui s'est rendu en Ouganda l'année dernière, a assuré son homologue ougandais Yoweri Museveni que son gouvernement enquêterait sur la présence supposée de la LRA en Centrafrique.
Sur les négociations de paix entamées en juillet 2006, le groupe rebelle a affirmé qu'il ne signerait aucun accord de paix définitif tant que les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale contre certains de ses dirigeants ne seraient pas annulés, une demande refusée par le gouvernement qui souhaite la signature préalable de l'accord.
Le désarmement de la LRA, sa démobilisation et sa réintégration font l'objet des négociations actuelles et un accord devrait être signé la semaine prochaine.
Les négociations, sous la médiation du gouvernement du sud- Soudan, sont vues comme la meilleure chance de mettre un terme à l'insurrection de la LRA, un des plus longs conflits d'Afrique.
Xinhua
Centrafrique-Presse.com
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Relations Internationales