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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:56
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par Moumine Ngarmbassa
 
N'DJAMENA 05/03/08 19:35 (Reuters) - L'Eufor va envoyer à Khartoum une mission chargée d'identifier et de ramener le corps qui serait celui d'un soldat
français de la force européenne déployée dans l'est du Tchad tué après avoir pénétré involontairement au Soudan.
 
Si ce décès est confirmé, il s'agira de la première perte enregistrée par la force européenne, qui est en cours de déploiement dans l'est du
Tchad et le nord-est du Centrafrique pour protéger les populations civiles des violences au Darfour voisin.
 
Les autorités soudanaises ont retrouvé un corps qui serait, croit-on, celui du militaire des forces spéciales françaises de l'Eufor porté
disparu lundi soir aux confins du Tchad, du Soudan et de la Centrafrique, a annoncé mercredi un porte-parole de l'Eufor au Tchad.
 
"Nous sommes en train d'org aniser une délégation pour l'identification du corps à Khartoum", a précisé le porte-parole de l'Eufor, le
lieutenant-colonel Patrick Poulain, en insistant sur le caractère accidentel de l'incursion en territoire soudanais.
 
Le corps se trouve à Khartoum où une délégation française est attendue pour confirmer ou non s'il s'agit du militaire porté disparu, a
indiqué Ali al Sadig, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères.
 
Un sergent du Commandement des opérations spéciales (Cos, forces spéciales françaises) est porté disparu après s'être "égaré" par
inadvertance en territoire soudanais avec un véhicule 4x4. L'armée soudanaise a ouvert le feu sur la patrouille de l'Eufor, qui comptait deux
hommes.
 
Le second soldat français, un adjudant, a rejoint ses camarades stationnés du côté tchadien de la frontière, et tant Paris que l'UE ont
présenté des excuses au Soudan pour cette violation accidentelle de la frontière.
 
D'après le colonel Poulain, il s'agissait d'une simple patrouille de reconnaissance de la part des deux soldats du Cos. "Malheureusement,
cela se produit maintenant, mais un des buts de cette reconnaissance, c'est de prendre des repères sur le terrain, en particulier de la
frontière, parce que les cartes sont assez imprécises", a-t-il expliqué à Reuters par téléphone.
 
"La frontière n'est pas marquée, il n'y a pas de murs, de barbelées ...( il n'y a rien", a souligné l'officier, qui a. précisé que les véhicules
arboraient le sigle de l'Eufor.
 
SOURCE D'EMBARRAS
 
A Paris, un porte-parole de l'état-major des armées a confirmé qu'une délégation de l'Eufor devait se rendre à Khartoum pour "identifier
formellement le corps." "Pour l'instant, aucune autorité européenne ou française n'a vu le corps", a-t-il dit.
 
L'Eufor, qui agit en vertu d'un mandat des Nations unies, est commandée par le général irlandais Patrick Nash dont le QG est situé au
mont-Valérien, dans la région parisienne, avec un PC opérationnel au Tchad placé sous les ordres d'un général français.
 
La force européenne a déjà vu son déploiement retardé par l'attaque-surprise lancée début février contre N'Djamena par une colonne de
rebelles tchadiens venus du Soudan, qui ont failli renverser le régime du président Idriss Déby.
 
L'incident de lundi est également une source d'embarras pour l'Eufor, dont le mandat ne prévoit pas la sécurisation de la frontière
tchado-soudanaise et, encore moins, de s'accrocher avec l'armée soudanaise.
 
Certains analystes s'interrogent sur la capacité de cette force à assumer sa mission de protection sans être impliquée par les conflits
tchadien et soudanais.
 
Pour Bjoern Seibert, analyste à la Fletcher School of Law and Diplomacy de Boston, cet incident transfrontalier n'est pas une surprise
compte-tenu de l'extrême porosité de la frontière et de l'absence d'une ligne bien définie de démarcation entre les trois pays.
 
"Cela montre aussi les craintes du Soudan de voir les Français ou les Européens collecter des informations sensibles à ses frontières",
souligne-t-il. "L'incident souligne le potentiel pour de nouveaux incidents et le risque aussi de voir l'Eufor aspirée plus profondément dans des
conflits régionaux".
 
L'affaire risque aussi d'apporter de l'eau au moulin des détracteurs de l'Eufor que gêne la présence, excessive à leurs yeux, de la France
dans ses rangs et de la neutralité présumée de la force européenne. Paris, qui dispose déjà d'un dispositif aéroterrestre conséquent au
Tchad, fournira plus de la moitié des effectifs de l'Eufor.
 
Avec Pascal Fletcher à Dakar, version française Jean-Loup Fiévet
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:47
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NEW YORK, 06 mars 2008 01h06 (©AFP) (Nations unies) - La Russie va fournir des hélicoptères qui manquent cruellement à la force européenne au Tchad (Eufor) et sans doute aussi à la force conjointe de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour, a révélé mercredi son ambassadeur à l'ONU, Vitaly Tchourkine.
 
 
 
La force européenne au Tchad, baptisée Eufor Tchad-RCA, est chargée de veiller à la sécurité d'une mission de police de l'ONU, des centaines de milliers de réfugiés soudanais du Darfour et de personnes déplacées dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine (RCA).
 
Son déploiement, retardé par l'offensive de rebelles tchadiens sur N'Djamena fin janvier-début février, a repris et plus de 700 militaires, en majorité français, sont sur place. Elle doit compter 3.700 soldats au total dont 2.100 Français.
 
Du côté soudanais de la frontière, une force "hybride" ONU-UA au Darfour (Minuad), appelée à compter 26.000 éléments, doit protéger les populations civiles de cette province grande comme la France où sévit une guerre civile depuis février 2003. Elle ne comprend pour le moment que 9.000 éléments.
 
Pour mener à bien leurs mandats dans les meilleures conditions, les deux forces ont besoin d'hélicoptères, tactiques ou de transport. Elles rencontraient jusqu'ici de grosses difficultés pour les obtenir auprès des pays contributeurs, surtout la Minuad.
 
En cinq ans, le conflit au Darfour a fait près de 200.000 morts, selon des organisations internationales, et plus de deux millions de déplacés. Khartoum conteste ce bilan et chiffre le nombre des victimes à 9.000.
 
 
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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:35
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Paris, France 05/03/2008 (PANA) - La France a livré du matériel militaire au président tchadien Idriss Déby dont le régime a été secoué en début février par une rébellion, rapporte mercredi l'hebdomadaire satirique français, Le Canard enchaîné.
 
Selon le journal, le cabinet du ministre français de la Défense, Hervé Morin, a ordonné à l'armée française de procéder à une «cession gratuite» de 20 
véhicules de l'avant blindé (VAB) au profit du président Déby.
 
Le matériel fourni par la France comprend également 20 automitrailleuses Panhard.
L'ensemble de la livraison devrait arriver par voie aérienne, «si possible», le 16 février à N'Djamena, indique le journal.
 
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 16:34
Liberté de la presse : situation préoccupante au Cameroun, au Tchad et en Niger
 
Journal chrétien  mercredi 5 mars 2008 

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Le correspondant de RFI au Niger
Moussa Kaka

La situation la presse s’est nettement dégradée au Cameroun, au Tchad et au Niger. En ce qui concerne le Cameroun, plusieurs médias indépendants ou proches de l’opposition ont été fermés ces dernières semaines. Equinoxe radio et TV à Douala, et à Yaoundé, Magic-FM, station partenaire de la Voix de l’Amérique, dont les equipements ont été saisis, y compris ceux de la VOA. A Douala, notre autre station partenaire, Ocean City Radio, n’a pas été fermée, mais ses journalistes se plaignent de recevoir des menaces en rapport avec la couverture des violences manifestations que vient de connaître le Cameroun.
Les Etats-Unis se disent préoccupés par cette situation. « Dans une démocratie, il est nécessaire d’avoir une presse libre et indépendante », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Janet Garvey. L’ambassadeur Garvey a dit qu’elle espère poursuivre, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, ses conversations avec les autorités camerounaises concernant la liberté de la presse. « C’est très important pour nous, c’est très important pour le Cameroun » , a-t-elle déclaré.
Le Comité pour la protection des journalistes et la Fédération internationale des journalistes ont, de leur côté, appelé le gouvernement de N’Djaména à rétablir la liberté de la presse au Tchad. La presse tchadienne connaît des moments difficiles du fait des mesures prises par les autorités tchadiennes après l’attaque rebelle du mois
dernier contre N’Djaména. « Cette situation se manifeste à travers la censure préalable des médias, qui a été instaurée avec l’état d’urgence, avec l’instauration de délits de presse inédits, comme ‘l’intelligence avec la rébellion’ », a indiqué Mohamed Keita du CPJ, qui aussi fait état de la fermeture de FM Liberté, la station partenaire de la VOA à N’Djaména, par les autorités tchadiennes.
Le secrétaire général de Reporter sans frontières, Robert Ménard, s’inquiète, de son côté, des entraves à la liberté de presse au Niger. M. Ménard vient de se voir refuser un visa d’entrée au Niger alors qu’il voulait se rendre dans ce pays pour prendre part, le 10 mars prochain, a une journée de mobilisation de RFI en faveur de son correspondant emprisonné, Moussa Kaka. Cela « ne fait pas avancer la cause du Niger sur la scène internationale », a-t-il déclaré.
 
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 16:31
 
 
Le Monde 5 mars 2008


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Le ton est monté d'un cran entre la France et le Soudan, mardi 4 mars, après l'incident survenu la veille à la frontière tchado-soudanaise, au cours duquel un soldat français de la force européenne Eufor, déployée dans l'est du Tchad et le nord-est du Centrafrique, a été porté disparu en territoire soudanais. Le ministre français de la défense, Hervé Morin, a confirmé qu'il s'agissait d'un sergent relevant du commandement des opérations spéciales (COS).
Paris a officiellement demandé "aux autorités soudanaises" d'apporter leur aide pour retrouver le militaire disparu lors de l'échange de tirs, lequel s'est produit dans des circonstances controversées dans la région dite des "trois frontières" (aux confins du Tchad, du Soudan et du Centrafrique). M. Morin a précisé que d'après le témoignage d'un second militaire français (un adjudant), légèrement blessé au cours de cet accrochage, le soldat porté disparu s'est "effondré" après avoir été pris sous le feu de soldats dont, a-t-il précisé, "tout nous laisse penser qu'il s'agit de militaires soudanais".
Khartoum a une autre version des faits : selon le ministère soudanais des affaires étrangères, des "militaires blancs" ont franchi à deux reprises la frontière (non balisée) et ont échangé des tirs avec les soldats soudanais, l'incident s'étant produit à 5 kilomètres - 3 kilomètres, de source française - à l'intérieur du territoire soudanais. "La jeep (des deux soldats des forces spéciales françaises) a été entièrement détruite, cinq ou six soldats blancs ont fui à pied vers le Tchad et n'ont pas été poursuivis", a précisé Khartoum.
VÉHICULE CALCINÉ
Selon les autorités du Soudan, l'incident a fait une victime civile mais aucun soldat étranger n'a été fait prisonnier. L'armée soudanaise a, de son côté, fait état de deux morts soudanais, l'un militaire, l'autre civil. Au quartier général de l'Eufor, au Mont-Valérien, dans la banlieue de Paris, on explique qu'une heure après l'incident, des véhicules militaires de l'Eufor, escortés par un hélicoptère, sont revenus sur les lieux de l'accrochage (en territoire soudanais), dans l'espoir de récupérer le soldat disparu. Ils n'ont retrouvé que son véhicule calciné.
Tout en soulignant qu'elles ne voulaient pas "faire monter la tension avec le Tchad", les autorités de Khartoum - qui n'ont jamais fait mystère de leur hostilité à l'égard du déploiement des soldats européens - ont affirmé qu'elles s'assureront qu'un tel "incident sérieux" ne se reproduira pas. Une certaine décrispation était cependant perceptible mardi soir, après que Khartoum a accepté les excuses de la France et de l'Union européenne pour ce "franchissement involontaire et accidentel" de la frontière.
Cet incident, qualifié de "grave" à l'état-major des armées, à Paris, ne devrait pas retarder le déploiement de l'Eufor. Quelque 800 soldats de différentes nationalités sont déjà sur place, sur le total de 3 700 hommes que celle-ci devrait compter. Un bataillon français (environ 650 hommes) est arrivé au Tchad et devrait y être incorporé dans les prochains jours.
Ce premier incident impliquant la force européenne souligne l'ambiguïté de son mandat : les deux soldats français faisaient une patrouille de reconnaissance le long de la frontière, mais le rôle de l'Eufor n'est pas de sécuriser les frontières du Tchad. Sa mission tient de la gageure : dans une région propice aux affrontements inter-tchadiens, voire tchado-soudanais, ses soldats vont devoir assurer la protection des populations déplacées en raison de la crise du Darfour, sans s'impliquer dans les conflits locaux.
Laurent Zecchini
 
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Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 02:49
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15 février 2008
 
« Il existe une différence notable entre la coopération sino-africaine et le colonialisme des impérialistes occidentaux en Afrique. La nature du colonialisme consiste à contrôler et intervenir dans les affaires politiques d’autres pays, et à monopoliser et piller les ressources économiques. La Chine, sur le plan politique, s’en tient toujours à la politique de non-ingérence dans les affaires intérieures et souligne, dans le domaine économique, à la coopération d’entraide mutuelle et au “gagnant-gagnant” ». L’occident reproche souvent à la Chine de soutenir des dictatures pour gagner des marchés. Nous reproduisons ici les arguments d’une réponse chinoise qui, convenons en, ne manque pas de force. La réponse du berger à la bergère, en quelque sorte.
 
Par Min Guowei, Chinafrique 2007 N° 4
 
Ndlr : Chinafrique est une revue institutionnelle chinoise de langue française destinée à promouvoir la coopération économique avec le continent africain.
Ces derniers temps, l’opinion publique occidentale blâme la Chine de pratiquer le « néocolonialisme » en Afrique.
 
De toute évidence, cette critique est irrationnelle.
 
Il existe une différence notable entre la coopération sino-africaine et le colonialisme des impérialistes occidentaux en Afrique. La nature du colonialisme consiste à contrôler et intervenir dans les affaires politiques d’autres pays, et à monopoliser et piller les ressources économiques. La Chine, sur le plan politique, s’en tient toujours à la politique de non-ingérence dans les affaires intérieures et souligne, dans le domaine économique, à la coopération d’entraide mutuelle et au « gagnant-gagnant ». De plus, le commerce et l’investissement entre la Chine et l’Afrique se basent sur les négociations bilatérales égales ; parfois c’est la partie africaine qui manifeste d’abord l’intention de coopérer avec la Chine. Donc, il n’existe évidemment pas de « néocolonialisme » dans les échanges sino-africains.
Le « néocolonialisme » se caractérise par les facteurs suivants.
 
Facteur de contrôle : la puissance la plus forte qui contrôle le marché des matières premières est celle de certains grands pays occidentaux. Robert Murifi, analyste des affaires africaines du Département d’État des États-Unis, dit qu’outre le Moyen-Orient, l’Afrique est une autre source importante qui assure l’importation de pétrole des États-Unis. Actuellement, 15 % du pétrole importé par les États-Unis provient de l’Afrique, et ce chiffre arrivera à 25 % en 2015. Comment la Chine pourrait-elle posséder une telle puissance ?
 
Facteur d’intervention : selon l’analyse des médias occidentaux, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et le G8 fournissent une assistance économique conditionnelle à l’Afrique, c’est-à-dire que tout en réduisant le remboursement des dettes occidentales, les pays d’Afrique doivent augmenter l’exportation des matières premières, encourager l’investissement occidental en Afrique et privatiser leurs entreprises étatiques. Depuis l’application de la réforme imposée par l’Occident en 1980, les dettes extérieures africaines non seulement n’ont pas diminué mais ont même augmenté de 500 %. Ces dernières années, des centaines de milliards de dollars de capitaux ont coulé vers l’Occident, non pas vers la Chine.
 
Facteur de polarisation : l’Afrique a été divisée en pôles riche et pauvre, afin de faciliter l’intervention complète du néocolonialisme. Aujourd’hui, des guerres éclatent fréquemment en Afrique. Pendant les quinze dernières années, le feu de la guerre a touché 32 des 53 pays d’Afrique. Entre 1950 et 1989, certains grands pays occidentaux ont fourni 15 milliards de dollars d’« assistance » dans les domaines militaire et éducatif africains, préludant aux conflits d’aujourd’hui. De 1991 à 1995, ils ont augmenté encore une fois l’assistance militaire envers 50 pays d’Afrique, se mêlant à quelques guerres régionales, causant des millions de morts et des millions de réfugiés. Parmi ces guerres et fléaux, où apparaît la Chine ?
 
La Chine fait le commerce normal et rationnel en Afrique aux prix du marché. Par exemple, de la totalité du pétrole exporté de l’Afrique, l’Europe en prend 36 %, les États-Unis 33 % et la Chine seulement 8,7 %. Si ces 8,7 % s’appellent pillage de ressources, que dire des proportions de 36 % et de 33 % ? Depuis la mise en exploitation il y a quatre ans, la mine de cuivre de Chambishi, construite en coopération sino-zambienne, vend tous ses produits à la société britannique Transamine, sans que la moindre quantité soit transportée en Chine. Comment peut-on dire que la Chine « pille » les ressources africaines ?
 
Durant les quelque quarante années passées, la Chine a construit pour l’Afrique 19 écoles, 38 hôpitaux, envoyé plus de 16 000 médecins à 47 pays d’Afrique pour soigner 170 millions de personnes. On y compte aussi 760 000 sièges dans l’ensemble des stades construits par la Chine.
 
La Chine ne pratique jamais la domination coloniale dans d’autres pays. Au contraire, depuis la guerre de l’Opium en 1840, elle a subi l’invasion des puissances impérialistes des pays occidentaux pendant près de cent dix ans. La nation chinoise connait donc cette souffrance ; voilà qui explique pourquoi le gouvernement chinois soutient depuis longtemps la libération nationale africaine et le redressement.
 
Le continent africain a été victime de domination coloniale pendant cinq cents ans. Les Africains bien savent que ce qu’a rapporté cette domination et ce qu’elle leur a pris. Si la Chine y pratiquait véritablement le « néocolonialisme », il n’y aurait pas de si nombreux pays d’Afrique à désirer l’assistance et la coopération de la Chine.
 
L’auteur est le vice-président de la Société générale d’ingénierie outre-mer de Chine.
 
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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 02:38
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République centrafricaine : Conditions de vie précaires des personnes déplacées près de Kabo

Mars 4, 2008 par Brice Blondel HDPT RCA - Plus de 2700 personnes déplacées vivent actuellement sur un site près de Kabo, en République centrafricaine, et de nouvelles personnes arrivent chaque jour. De retour du site, une mission conjointe d'évaluation, comprenant  le personnel de l'OCHA et le BONUCA, ainsi que des représentants des donateurs, a décrit la situation humanitaire comme très précaire.
 
Rencontre avec le maire de Kabo, les membres de la mission ont appris que les ONG avaient réussi à régler les problèmes les plus urgents. Par exemple, l'ONG Solidarités a installé une pompe à eau fournir de l'eau potable sur le site et les personnes déplacées du centre de santé local reçoivent l'aide de Médecins Sans Frontières (MSF). La capacité actuelle du centre n'est que de 56 lits, et doit être rapidement augmentée d’autant que la population du site continue de croître. La sécurité alimentaire reste une préoccupation importante, comme la plupart des gens ont dû abandonner leurs champs et les cultures pour échapper à la violence. Et la prochaine priorité devrait être l'éducation d'urgence, car il existe actuellement une seule école d'environ 3000 élèves qui séjournent dans la ville et sur le site de déplacés. Malgré les récents efforts humanitaires, les besoins de Kabo sont encore immenses, et les moyens de les satisfaire sont rares.
 
La mission a également signalé la présence de plus de 400 autres personnes qui avaient fui en 2003 Kabo pour chercher refuge au Tchad, et sont à présent rentrées en Centrafrique. Toutefois, confrontés à la difficulté des conditions de vie dans Kabo, ces gens ont été forcés à rejoindre le site des déplacés. La plupart des maisons de la ville ont été gravement endommagées au cours des violents combats entre l'armée et les forces rebelles en 2006 et 2007. Par conséquent, même la plupart des services sociaux de base ont été rompus, et il va falloir des années avant que l'économie locale soit reconstruite et que la population de Kabo puisse retrouver son train de vie d'avant.

Même si le récent cessez-le-feu entre le Gouvernement et les forces rebelles a amélioré la sécurité dans et autour de Kabo, les attaques imprévisibles de bandits de la route (Zaraguinas) sont toujours là pour empêcher les personnes déplacées de regagner leurs villages. Marquée par des mois de violence, la population de Kabo travaille déjà d'arrache-pied pour soutenir les personnes déplacées et les réfugiés qui rentrent chez eux, bien que davantage d'aide humanitaire reste indispensable.
 
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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 02:15
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Par Zineb Dryef (Rue89)    20H23    03/03/2008
 
D'un côté, Nicolas Sarkozy déclare que "les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique". De l'autre, son ministre de la Défense, Hevé Morin, assure que Paris continuera "bien entendu à avoir une implantation" et à "faire de la formation, à participer à l'organisation des forces". Rien de changé donc. De ces cinquante dernières années d'interventions militaires françaises sur le continent, Rue89 a retrouvé les images grâce à l'INA.
 
1961: "Tous les matins, Libreville fête son grand homme, Léon M'ba"
 
Avant l'inénarrable Omar Bongo, la France a longtemps soutenu le premier président du Gabon: Léon M'ba. Arrivé au pouvoir en 1961, il est renversé trois ans plus tard. Des parachutistes français sauvent son régime et le remettent en selle. A sa mort, en 1967, son vice-président, alors âgé de 32 ans, lui succède et devient le plus jeune chef d’Etat du monde. Dans les images qui suivent, le Gabon fête son premier anniversaire d'Etat "indépendant". Les commentaires sont... d'époque.
 

1978: "La première mission est de libérer Kolwezi"

 
Là encore, Nicolas Sarkozy fait jouer la mémoire et souhaite "que le 30e anniversaire de l'opération de Kolwezi soit l'occasion de rendre hommage aux militaires français qui, depuis trente ans, participent aux opérations extérieures". Le 18 mai 1978, le 2e REP (Régiment étranger de parachutistes) de la Légion étrangère a sauté sur cette ville minière du Zaïre pour secourir des otages européens aux mains des rebelles katangais. En révolte contre le dictateur Joseph-Désiré Mobutu, ils étaient parvenus à rallier une partie de l'armée zaïroise. Intervention réputée "propre" et réussie, la bataille de Kolwezi est mythifiée (pour son but humanitaire) mais aussi dénoncée pour les exactions qui y auraient été commises par certains légionnaires.
 

1983: Des Jaguar français à la rescousse d'Hissène Habré

 
Ex-dictateur tchadien, toujours poursuivi pour ses exactions et violences contre des milliers de personnes, Hissène Habré a bénéficié du soutien de la France durant les années 80. Arrivé au pouvoir par la force en 1982, il a très vite besoin de l'aide franco-américaine pour combattre la Libye, qui occupe le nord du pays. En août 1988, Paris envoie dix avions -des Jaguars et des Mirages- pour lutter contre l'offensive aérienne de Kadhafi.
 

1994: La dramatique opération turquoise

 
En juin 1994, les militaires français débarquent dans un Rwanda où le génocide est largement entamé. Leur mission de protection est encore aujourd'hui très controversée. Pourtant, la télévision française ne décrit que leur rôle humanitaire. Sur place, nombreux sont ceux qui ont dénoncé l'impartialité malvenue des militaires et l'inaction face aux crimes de masse. Des plaintes pour viol et participation aux massacres ont également été déposées contre plusieurs soldats français.
 

2003: MAM scelle la "réconciliation" avec la Côte d'Ivoire

 
En septembre 2002, la Côte d'Ivoire, jusqu'alors plutôt prospère et sereine, bascule dans la guerre civile. La France intervient. D'abord engagée uniquement dans la protection de ses ressortissant, la force Licorne doit rapidement honorer les accords entre Paris et Abidjan: intervenir en cas de tentative de déstabilisation. Ce qu'elle ne fait pas. Les relations se tendent alors rapidement avec Laurent Gbagbo, qui accuse son homologue français de soutenir la rébellion. Durant plusieurs mois, une vaste colère antifrançaise s'exprime dans les manifestations de la rue ivoirienne. Quelques mois après une réconciliation factice entre les deux pays, en novembre 2004, l'armée française tire sur une foule hostile.
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Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 01:28
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« La France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique » a déclaré Nicolas Sarkozy la semaine dernière, dans un discours en totale contradiction avec celui qu’il avait prononcé à Dakar il y a à peine sept mois. Il prétend ainsi mettre fin à la « Françafrique » tant décriée qui entretient depuis 40 ans un système postcolonial injuste et stérile. L’intention serait louable si elle n’était pas aussitôt frappée de lourds soupçons. D’abord parce qu’on ne sait quel crédit accorder à un discours diamétralement opposé à celui fait au Sénégal. D’un côté le Président affirmait que l’Afrique n’était pas assez entrée dans l’histoire, d’un autre il vient souligner ce que l’histoire de la France doit à ce continent. Ensuite parce que l’attitude de la France envers l’Afrique n’a pas changé d’un iota : la crise tchadienne nous en a encore donné la preuve le mois dernier. On sait que notre pays a vendu des armes au gouvernement tchadien et que les forces françaises ont combattu aux côtés de l’armée tchadienne contre la rébellion, tandis que les forces tchadiennes arrêtaient arbitrairement les dirigeants de l’opposition démocrate.
Certes, il n’était sans doute pas illégitime d’aider à contenir une rébellion dont les auteurs, venant de l’entourage du président, recherchaient davantage une répartition plus favorable à leurs intérêts des prébendes pétrolières que le bien du peuple. Mais l’intervention française ne devait pas servir de paravent à des arrestations arbitraires contre des démocrates sincères ou à couvrir des actes de torture. Il est tout aussi insupportable de penser que ce soutien de la France soit l’une des conditions pour que la grâce tchadienne soit accordée aux six condamnés de l’Arche de Zoé. Comme l’écrivait Jean-François Bayart dans un article du Monde, tout se passe comme si « six coupables blancs valent quatre innocents noirs et le sort de centaines de victimes anonymes envoyées ad patres par des munitions françaises. » 

Sans la France, le gouvernement d’Idriss Déby ne pourrait se maintenir. Au Tchad, en Centrafrique, dans d’autres anciennes colonies, en l’absence de l’armée française, le gouvernement et l’État s’effondrent. C’en est au point qu’en Centrafrique, l’armée française protège les populations des exactions de l’armée nationale. Sans présence militaire française en Afrique, des situations d’anarchie barbare comme en ont connu le Libéria, le Sierra Leone se multiplieraient. Les ONG, les institutions internationales doivent leur sécurité à une armée française apte à mener des opérations d’évacuations d’urgence comme celle menée à N’Djamena au début du mois de février. Tous les Français et les étrangers rapatriés ces dernières années éprouvent une grande dette de reconnaissance envers ces soldats français dont certains, parmi eux, ont été blessés lors de ces actions dangereuses. Ce n’est donc pas l’armée qu’il faut incriminer mais le fait que le gouvernement français préfère la mettre au service des dictateurs plutôt qu’au service des peuples et des démocrates. La France choisit la fausse sécurité offerte par les dictateurs, leur système répressif assorti de corruption, à toute évolution politique, évidemment incertaine.
Comment ne pas s’indigner de l’hypocrisie de la France, prompte à saisir (en vertu d’accords anciens qui n’ont désormais plus le moindre sens) la nécessité de préserver la sécurité de ses ressortissants et des autres étrangers pour maintenir au pouvoir des dirigeants corrompus qui mènent leur peuple à la ruine ? La proposition du président de revoir ces accords va donc dans le bon sens mais elle manque de clarté. Une nouvelle fois, il fait des annonces et reste vague, attendant sans doute de voir le cours que prennent les choses pour dissiper le flou. Sa position est d’autant plus ambiguë qu’il s’est clairement rangé du côté du pouvoir tchadien pendant la crise.
Par son action, la France se rend complice de graves atteintes portées aux droits de l’Homme, mais également du maintien de millions de vies dans la misère la plus totale. L’administration tchadienne n’est qu’une coquille vide, inefficace et corrompue qu’il est nécessaire de contourner pour mener la moindre action de développement. Toute action menée au niveau ministériel est condamnée, et le peuple doit se contenter de quelques initiatives locales forcément moins ambitieuses de la coopération française et des ONG.
Le Tchad n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : la République Centrafricaine est également un État en faillite. Dans beaucoup de pays, la misère est si grande que la violence est sous jacente et qu’il suffit d’une étincelle pour la faire jaillir. Les évènements qui se déroulent actuellement au Cameroun l’illustrent parfaitement. Ces États auraient besoin d’un ambitieux programme d’action pour prévenir les conflits en luttant contre la pauvreté par le développement économique et la lutte contre la corruption, en mettant en valeur les vertus du dialogue et de la concertation dans un système pluraliste et en instaurant une presse vraiment libre. Sans s’immiscer directement dans la politique de ces pays, la France pourrait jouer un rôle d’impulsion au lieu de se cantonner à celui, bien peu glorieux, de pansement militaire.
Il est temps que la France prenne réellement ses responsabilités en commençant par peser de tout son poids pour obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques. Il est également urgent de revoir nos accords et de les conditionner fermement à des exigences de développement, de respect des droits des citoyens et de démocratie. Nous le devons aux peuples africains comme nous nous le devons à nous-mêmes et à nos idéaux.
Monique Cerisier ben-Guiga - Sénatrice représentant les Français établis hors de France (PS)
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 01:18
 
 
Artur du Plessis Laurent - mercredi 05 mars 2008
 

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A l’occasion de son récent voyage en Afrique, Nicolas Sarkozy a annoncé un bouleversement de la politique africaine de la France. « Il faut changer le modèle des relations entre la France et l’Afrique si on veut regarder l’avenir ensemble » a dit-il dit devant le Parlement sud-africain.

Les troupes françaises stationnées en Afrique ne participeront plus directement aux combats, tout au moins pas sous le drapeau français. Le chef de l’État a pris l’exemple de la présence militaire française au Tchad, où il avait fait escale la veille, moins de quatre semaines après l’attaque avortée de rebelles venus du Soudan contre le régime du président Idriss Déby. La France « s’est interdit de s’immiscer dans les combats et de tirer sur des Africains », a dit le président de la République. En vertu d’un accord de coopération militaire, les troupes françaises basées à N’Djamena avaient fourni aux forces armées tchadiennes un appui en matière logistique et de renseignements sans lequel elles n’auraient pas pu repousser les rebelles, mais elles n’avaient pas fait feu sur eux.

Sarkozy a affirmé : « Il n’est plus concevable que l’armée française soit entraînée dans des conflits internes ». Le chef de l’État a annoncé une remise à plat de tous les accords militaires franco-africains – conclus au lendemain de la décolonisation, il y a 50 ans - dans le cadre d’une « refondation » plus générale de la politique française sur ce continent : « L’idée, c’est de s’en aller sur la pointe des pieds en mettant en avant le fait qu’on africanise, européanise ou internationalise les opérations sur le sol africain », a-t-il précisé.

La France va passer la main : « Je pense que les temps ont changé et que la France n’a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique, c’est le rôle de l’Union africaine et des organisations régionales africaines », dit le président de la République. Il propose de « faire de l’Europe un partenaire majeur de l’Afrique en matière de paix et de sécurité ». Le président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, a applaudi : « Cela fait partie de la suite du processus de décolonisation en Afrique ». Les retombées calamiteuses de l’opération Turquoise au Rwanda, en 1994, ont laissé une empreinte indélébile dans les esprits à Paris, où l’on cherche à se désengager du bourbier africain.

Les militaires, qui n’avaient pas été prévenus de ce retournement, sont stupéfaits : renégocier ces accords constitue « un chantier énorme », dit-on à l’état-major des armées. La France est liée à une vingtaine de pays en Afrique par des accords militaires de deux types : coopération militaire, comme au Tchad, et accords de défense stricto sensu, notamment avec le Sénégal, la Côte-d’Ivoire ou le Gabon. Ces ententes permettent une intervention des forces françaises en cas d’attaque contre le pouvoir en place. Environ 9 500 soldats français sont déployés sur le sol africain, dont 2 900 à Djibouti. Selon l’Élysée, huit pays sont concernés par ces annonces présidentielles.

Ce désengagement fera reculer un peu plus l’influence française en Afrique, réservoir de matières premières sur lequel les États-Unis, la Chine, et d’autres pays mettent la main. Il fera partie de la nouvelle cure d’amaigrissement qui va être infligée à la Défense nationale. Son budget va subir des coupes claires, préparées par la commission élaborant le « Livre blanc » sur les nouvelles orientations de la politique de défense française, qui sera soumis à l’approbation du chef de l’État en mai.

La France consacre 1,8 % de son produit intérieur brut à la défense (36 milliards d’euros). Bercy fait pression sur la commission du « Livre blanc » pour bloquer le budget à son niveau actuel, sans l’augmenter du montant de l’inflation, afin de l’amener à 1,3 % du PIB dans cinq ans. Cette option semble devoir être retenue. La dotation en avions Rafale, prévue à 294, passera à 240. La composante nucléaire aéroportée sera réduite d’un tiers. La Marine devra renoncer à une partie des six sous-marins d’attaque Barracuda commandés et, surtout, au second porte-avions nucléaire, pourtant indispensable pour relayer le Charles-de-Gaulle quand il est en réparation. Les moyens humains et matériels des forces terrestres affectés aux opérations extérieures seront réduits. Ce qui n’empêche pas des élus locaux d’obtenir du gouvernement des promesses de maintien dans leurs circonscriptions d’implantations devenues inutiles…

Point positif de la nouvelle politique de défense : la fonction « renseignement » sera renforcée et modernisée, par notamment la mise en orbite de nouveaux satellites espions et la création d’un commandement spatial intégré confié à l’armée de l’air
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