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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 17:19

 

 

 

PARIS (AFP) - 15.04.2013 14:41 - La France, "préoccupée" par les affrontements meurtriers en Centrafrique, soutient l'action de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) qui doit se réunir jeudi à N'Djamena, en vue d'une sortie de crise, a indiqué lundi le Quai d'Orsay.

 

La France, "préoccupée" par les affrontements meurtriers en Centrafrique, soutient l'action de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) qui doit se réunir jeudi à N'Djamena, en vue d'une sortie de crise, a indiqué lundi le Quai d'Orsay.

 

"Nous sommes vivement préoccupés par la situation en République centrafricaine. La persistance des violences à l'encontre des populations civiles n'est pas acceptable", a indiqué Philippe Lalliot, porte-parole des Affaires étrangères, lors d'un point-presse.

 

"Il est urgent que les autorités qui contrôlent Bangui assurent l'ordre public et la sécurité. Quiconque se rendra coupable d'exactions devra rendre des comptes aux juridictions compétentes", a-t-il ajouté.

 

Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi et dimanche à Bangui lors d'affrontements entre des habitants et des éléments de la coalition Séléka au pouvoir depuis le 24 mars. Le nouveau président, Michel Djotodia, a accusé les partisans de l'ancien régime de François Bozizé de vouloir déclencher "une guerre civile".

 

Paris dit apporter son "plein soutien" à la CEEAC "pour qu'elle clarifie au plus tôt, avec l'appui de l'Union africaine, les conditions d'une sortie de crise et d'une transition consensuelle".

 

Un sommet extraordinaire de la CEEAC prévu ce lundi à N'djaména a été reporté au 18 avril. Le président tchadien Idriss Déby avait indiqué ce week-end avoir "repoussé ce sommet (à jeudi) pour donner un peu de temps aux Centrafricains pour s'organiser et venir avec des propositions concrètes de sortie de crise".

 

"A nos yeux, toute solution politique en République centrafricaine doit repartir du cadre fixé par les accords de Libreville du 11 janvier 2013, sous l'égide de la CEEAC", a affirmé Philippe Lalliot.

 

Pour Idriss Déby, la mise en oeuvre de ces accords qui prévoient l'organisation d'élections "dans un délai de 18 mois à deux ans", est aussi "la seule possibilité de sortie de crise".

 

"La Centrafrique est un pays qui n'a pas d'armée, pas d'administration, pas de police ni de gendarmerie pour sécuriser les personnes. En 18 mois, il faut créer une armée, une force civile qui puisse permettre aux élections de se dérouler", a-t-il affirmé.

 

Chef de la coalition rebelle qui a renversé François Bozizé, M. Djotodia a été élu samedi par acclamation président de la République, lors de la première session du Conseil national de transition, formé par toutes les composantes politiques du pays. Il était l'unique candidat.

 

© 2013 AFP

 

 

 

 

Tension forte en Centrafrique

 

http://www.dw.de  15 avril 2013

 

Ce lundi matin, des coups de feu étaient encore entendus dans certains quartiers de Bangui après un week end très sanglant qui a vu la mort d'une vingtaine de personnes.

 

A la mi-journée de ce lundi, la situation restait tendue à Bangui, particulièrement dans le 4e arrondissement de la capitale où selon des témoins, les hommes de la Séléka poursuivaient leurs opérations militaires à la recherche de ceux que le nouveau pouvoir qualifie de miliciens à la solde de l'ancien président François Bozizé. Une habitante de Bangui que nous avons jointe, nous faisait part de coups de feu dans la capitale et de la peur qui s'est emparée de la population. La croix rouge centrafricaine nous a également confirmé la poursuite des opérations militaires menées par la Séléka. Le chef du CICR à Bangui avance par ailleurs le bilan de 17 morts et 45 blessés depuis samedi. Des victimes pour la plupart, des civils.

 

Le pouvoir accuse Bozizé

 

Le président centrafricain Michel Djotodia, fraîchement élu à la tête du pays par le Conseil national de transition était ce dimanche sur les antennes de la radio télévision centrafricaine et il a accusé je cite, « des nostalgiques de l'ère Bozizé, à qui des armes ont été distribuées et qui ont assassiné des hommes de la Séléka. C'est un groupe d'individus, les quelques rares qui tiraient profit de cette période, qui sont acquis à Bozizé, qui veulent pousser les Centrafricains à la guerre civile pour qu'ils s'entretuent. Mais les Centrafricains n'en veulent plus et ils ne sont pas prêts de s'entredéchirer », dit Michel Djotodia.

 

Par ailleurs, un nouveau sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) qui devait initialement se tenir lundi à N'Djamena au Tchad sur la crise centrafricaine a été reporté au 18 avril.

Centrafrique: Paris, "préoccupé", s'en remet aux pays de l'Afrique centrale
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Centrafrique-Presse.com
15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:49
Homélie du 3ème dimanche de Pâques de Mgr Nzapalainga
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:29

 

 

 

Pr. Bégong-Bodoli BETINA                                 Saint-Louis, le 10 avril  2013

Maître de Conférences/ Écrivain

Université Gaston BERGER

UFR de Lettres & Sciences Humaines

Saint-Louis, SENEGAL

Tél : 00 (221) 643 66 79

Courriel : begongbetina@gmail.com

 

 

 

                                   A Son Excellence

                             Monsieur Michel Djotodia

                             Président de la République Centrafricaine

                                  

 

 

 

Objet :                    LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

                           ***

 

POUR UN SURSAUT PATRIOTIQUE  

DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Cher compatriote,

 

Permettez-moi de saisir l’occasion qui nous est offerte, à nous, Centrafricains, pour vous exposer, dans les lignes qui vont suivre, mes préoccupations pour notre cher pays. Ces genres d’occasions sont si rares que m’en priver pour partager avec vous, ainsi qu’avec tout le peuple centrafricain mes convictions, serait non seulement un désintéressement de ma part des questions nationales, mais surtout une trahison pour ma chère patrie. En effet, notre pays va mal, très mal. Et mon seul souhait en vous envoyant ces réflexions est de secouer en vous, et en chacun des frères et sœurs qui vous entourent  votre orgueil, et si ce n’était le cas, au moins votre prise de conscience de la gravité de cette situation qui est, en réalité, un collapsus prolongé.

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. Avant même de vous exposer mes préoccupations, des faits m’inquiètent quant au caractère véritablement patriotique des groupes qui vous ont porté au pouvoir : les pillages, les vols, les viols et les destructions de ce qu’il reste du tissu économique continuent. Cela constitue une inconscience de l’état grabataire du pays dont vous venez d’hériter. C’est pourquoi, je vous propose ce que j’appelle « Une Concertation Nationale pour un Sursaut Patriotique », afin de passer au peigne fin tous les maux qui gangrènent notre cher pays et en proposer des remèdes adéquats. A cet effet, je précise que contrairement au Dialogue National Inclusif, qui s’est tenu en 2008 et qui a écarté une part non négligeable des fils du pays, une concertation nationale digne de ce nom ne peut être concluante qu’en intégrant toutes les composantes de la nation : les partis politiques, la société civile, les travailleurs, les paysans, les ouvriers, les commerçants y compris les « boubanguérés », les étudiants, les élèves, les chômeurs et les Centrafricains de la diaspora. A propos de ces derniers, il est à souligner qu’on a tendance, chez nous, à ne considérer comme Centrafricains que les Centrafricains vivant en Centrafrique, ce qui est une erreur monstrueuse. A mon avis, il faut dorénavant compter avec les Centrafricains de la diaspora, ceux se trouvant en Europe comme ceux se trouvant en Afrique, singulièrement en Afrique occidentale, dans des pays comme la Côte-d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, etc., et qui non seulement sont numériquement considérables, mais qui ont qualitativement des assises intellectuelles et sociales avérées. Or, à ma connaissance, dans le dialogue de 2008, non seulement les Centrafricains de la diaspora n’ont pas eu droit au chapitre, mais la société civile n’a été que faiblement représentée, et l’on n’a noté que la présence de l’opposition civile et armée face au pouvoir, ce qui a fait craindre une polarisation des débats entre les deux camps, sans un contrepoids neutre et objectif. Quant à la présidence du Présidium, je suis persuadé que seul un Centrafricain, ayant des repères historiques, géographiques, politiques et culturels du pays, serait en mesure non seulement de découvrir, mais surtout d’apprécier à leur juste valeur les dits et les non-dits des propos des intervenants. Non pas que je doute de la capacité et des compétences du Président du Présidium de 2008, mais j’ai raison d’avoir des réserves parce que les débats sur certaines questions traînaient en longueur parce que le Président voulait s’informer avant de trancher, ou étaient escamotés parce que le Président, ne disposant pas de clés nécessaires pour les décoder, préférait respecter son chronogramme au lieu de les approfondir. Enfin, dans le registre des regrets, je tiens à souligner qu’en raison de l’importance de cette Concertation Nationale, et du pourrissement de notre pays, il sera profitable de traiter des sujets aussi variés que l’unité nationale, la souveraineté nationale, la bonne gouvernance, l’économie, l’éducation, la santé, la culture, etc., et non se focaliser sur le seul aspect sécuritaire.

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. Après vous avoir soumis mes réserves, permettez-moi de vous exposer mes convictions sur certaines questions nationales qui, de mon point de vue, font que les Centrafricains ne sont pas visibles sur la scène mondiale, ou qui ruinent l’émergence de la République Centrafricaine, d’abord en tant qu’État, ensuite en tant que nation. Ces points sont les suivants : 1- Les symboles de l’État ; 2- La sécurité nationale ; 3- La souveraineté nationale ; 4- L’Unité nationale ; 5- L’Économie ; 6- La culture ; 7- Le tourisme, entre autres. En effet, pour moi, toutes ces questions s’imbriquent et se tiennent. Résoudre certaines et laisser de côté d’autres, comme cela s’était fait lors du Dialogue National Inclusif, serait comme tuer le loup et laisser courir les louveteaux.

 

I. DES SYMBOLES DE L’ÉTAT

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. La République Centrafricaine est un pays où presque tous les symboles de l’État, s’ils ne sont pas caducs, ont un contour flou qui prête à confusion. Je pense que dans une instance comme la Concertation Nationale, au lieu de nous voiler la face et considérer ces questions comme taboues, il serait temps de les débattre pour les contextualiser et créer ainsi une adéquation entre le peuple d’aujourd’hui et son pays. Car toute œuvre humaine est perfectible. Il serait maladroit, lâche, voire dommageable, de continuer à gouverner au XXIème siècle notre pays avec des symboles anachroniques du XXème siècle.

 

La première de ces questions est le nom du pays : République Centrafricaine. L’identité centrafricaine reste un problème d’actualité. Bon nombre de Centrafricains se posent la question de savoir si, la Centrafrique que prônait feu le président Barthélemy Boganda, ne se limitait pas aux frontières actuelles. Or non ! Boganda prônait  plutôt les Etats-Unis d’Afrique Latine, qui regrouperaient les pays de l’AEF (l’Afrique Equatoriale Française), le Congo Belge (actuelle République Démocratique du Congo) et l’Angola (pays lusophone). Même si l’idée de rebaptiser l’Oubangui–Chari en République Centrafricaine a été maintenue malgré le constat  d’échec de ce projet, il apparaît aujourd’hui, et du reste depuis toujours pour la plupart des peuples qui se trouvent hors de notre aire géographique, qu’être Centrafricain c’est appartenir à l’Afrique Centrale. Difficile d’identifier le Centrafricain lorsque l’on est à l’extérieur. Il n’est pas rare d’entendre de la bouche des interlocuteurs étrangers, lorsque vous vous présentez comme Centrafricain, des questions suivantes : êtes-vous Congolais ? Camerounais ? Tchadien ? Gabonais ? etc. Et lorsque vous répétez à votre corps défendant que non, vous êtes Centrafricain, Centrafricain tout court, ils vous rétorquent : mais Centrafricain de quel pays ? C’est ainsi que la question de notre identité nationale doit être remise à l’ordre du jour. Il est temps de proposer au peuple d’opter par référendum, soit pour l’ancienne appellation « Oubangui » en la mutilant de « Chari » ; seulement, dans notre pays, être Oubanguien c’est  habiter le long du fleuve Oubangui ; soit de créer, en tenant compte de notre histoire, de notre position géographique et de nos cultures, une nouvelle dénomination. Dans ce second cas, un appel à propositions devra être  lancé, à l’issue duquel une sélection sera opérée pour choisir  le nom qui reflèterait le mieux notre idiosyncrasie. Je pense qu’il est nécessaire de relever ce défi de l’identité nationale, à travers le plus grand symbole de l’État qu’est le nom du pays, sans quoi nous courons perpétuellement le risque d’être sans identité remarquable, anonymes, méconnus en tant que peuple différent des autres peuples de l’Afrique Centrale.

 

La deuxième question est notre hymne national, la Renaissance. Le premier vers de cet hymne est « Ô Centrafrique, ô berceau des bantous ». Je considère que ce vers, en mentionnant expressément le nom d’un groupe ethnique, « bantou », porte en lui les germes d’une discrimination ethnique au plan national. Cela apparaît comme une légitimation, mieux, la reconnaissance d’un passe-droit à un groupe ethnique par notre hymne national, au dépens des autres. Même s’il faut reconnaître l’antériorité du groupe bantou dans le pays, notamment à travers les pygmées, La République Centrafricaine est un carrefour. Beaucoup de groupes ethniques y ont trouvé refuge en fuyant les négriers et les razzias menées par les arabes. En outre, dans sa partie nord et nord-est, le peuplement dans sa majorité est soudano-sahélien. Faire chanter à un fils de soudano-sahélien, par exemple, un hymne qui fait l’éloge d’un autre groupe ethnique au détriment du sien, équivaut à ce que les colons nous ont fait chanter à l’école, à savoir « Nos ancêtres les gaulois ». Au nom de l’égalité entre tous les fils et toutes les filles du pays, une révision s’impose pour adapter l’hymne national aux réalités démographiques nationales. Notre pays n’est pas plus bantou que les deux Congo, l’Angola, ou même l’Afrique du Sud, qui n’ont pas dans leur hymne cette mention discriminatoire. Y a-t-il aux Etats-Unis, ou en Amérique du sud, une mention spéciale aux autochtones, notamment aux Indiens comme les les Mayas, les Aztèques et les Incas dans leur hymne national ?

 

La troisième question qui, comme le nom du pays, prête aussi à confusion, est le nom totémique des Centrafricains : « Les fauves du bas-Oubangui ».  En effet, si dans sa version dans notre langue nationale, le sango, « A bamara ti gbaza-Bangui », il est clair que « bamara » signifie lion, la version française ne respecte pas celle sango, et entretient un flou dans les esprits, comme si aucun Centrafricain n’était capable de traduire le sango en français. Qu’est-ce qu’un fauve ? En définissant une bête fauve, le dictionnaire Le Petit Robert nous dit ceci : « Bête sauvage au pelage fauve ». Et il énumère comme exemples le lièvre, le cerf et le lion. Cependant, dans le langage moderne, le même dictionnaire définit le fauve de la façon suivante : « Félin de grande taille », et il nous renvoie à « félidés ». Lorsque nous allons à « félidés », après avoir défini ce mot, il en donne quelques exemples : chat, guépard, jaguar, léopard, lion, panthère, tigre, etc. Alors, de tous ces animaux, desquels relevons-nous ? Des lièvres ? Des chats ? Des lions ? Des panthères ? De même que lorsque nous disons que nous sommes Centrafricains, on nous assimile aux Congolais, aux Tchadiens ou aux Gabonais, de même, lorsque nous-mêmes nous disons fauves, nous entretenons une gigantesque confusion en nous assimilant  aux lièvres, aux chats ou aux lions, pour ne citer que ceux-là. Il est temps que nous nous déterminions clairement par rapport à notre animal totémique et cessions de jouer la rivalité entre ces animaux. Qui sait si ce n’est pas à cause de ces rivalités qu’aucun animal ne veut plus nous protéger et que nous n’arrivons plus à enregistrer  de succès sportifs ?

 

Je me permets de relever le drapeau centrafricain en dernière position parce que, de mon point de vue, c’est le seul symbole de l’État qui est à la fois unificateur et d’actualité. En effet, avec ces cinq couleurs (Bleu, blanc, vert, jaune et barré de rouge), il concentre en lui seul les diversités démographique, géographique,  climatique, végétale, agricole, la diversité des ressources naturelles, et même celle   linguistique. Dans le drapeau, tous les Centrafricains, de quelques origines qu’ils soient, se sentent détenir une portion du pays, ou un bien propre au pays, qui les légitiment, confirment leur « centrafricanité » et les rendent fiers. Voilà un symbole digne d’être interprété et enseigné à la maison, dans nos écoles à nos enfants, même si dans sa conception originelle, il reflétait une réalité géographique beaucoup plus vaste que notre quadrilatère. Mais il est heureux de constater que notre pays est un concentré de tous les symboles qu’y sont représentés.

 

II. DE LA SÉCURITÉ NATIONALE

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. La sécurité nationale constitue un casse-tête face auquel tous les pouvoirs qui vous ont précédé dans notre pays ont eu à buter. Mais cette situation   n’est pas la conséquence d’un hasard. Elle est due à un certain nombre de dysfonctionnements parmi lesquels je peux citer le mode de conquête du pouvoir, le mode d’exercice du pouvoir et le traitement inégal du peuple par nos dirigeants.

 

En effet, dans notre pays, hormis la première élection du président Ange-Félix Patassé en 1993, toutes les autres conquêtes du pouvoir ont été entachées d’irrégularités, y compris celle de David Dacko en 1960, suite à la disparition tragique de notre président fondateur Barthélemy  Boganda. La norme pour accéder au pouvoir en Centrafrique est soit un tripatouillage électoral, soit un coup d’État, soit un rétablissement au pouvoir par les services spéciaux de l’ex-puissance coloniale, soit enfin, par l’accompagnement au pouvoir des rebelles centrafricains par les forces armées d’un pays frère, en l’occurrence le Tchad, avec la bénédiction de la même ex-puissance coloniale. Dans ces conditions, le fait de bafouer la voie démocratique de conquête du pouvoir crée des frustrations qui, dès le lendemain de la prise de celui-ci, se transforment en revendications puis en contestations pacifiques ou armées. Fait aggravant, cette situation devient d’autant plus insupportable qu’humiliante lorsque, ces forces armées du pays frère, devenues mercenaires, prennent leurs ordres directement du pays qui les a envoyés et, non seulement piétinent et massacrent le peuple centrafricain, mais vont jusqu’à négliger les autorités qui les ont appelées à la rescousse. Ce sont là les tristes réalités que vivent, et le peuple centrafricain et les autorités centrafricaines, faisant du pays entier une région de plus du pays frère en question, et de la haute autorité de notre État un gouverneur de province. Or, tout cet asservissement du pouvoir et du peuple centrafricains aurait pu être évité si le mode de conquête du pouvoir obéissait aux normes démocratiques.

 

Mais un des problèmes les plus épineux, qui mettent dos à dos, et nos dirigeants qui accèdent au pouvoir par tripatouillage électoral, par coup d’État, par voie démocratique ou par parachutage par les forces armées du pays frère, est le mode d’exercice de ce pouvoir. Quand j’étais étudiant, il m’a été donné de suivre le premier discours du président socialiste français, François Mitterrand. Dans ce discours, en dépit de ses plusieurs échecs électoraux et des décennies passées dans l’opposition avant d’accéder au pouvoir, le nouveau président français avait déclaré ceci : « Nous sommes venus pour convaincre, et non pour vaincre ». Dans notre pays, il est lamentable de constater que, même si quelqu’un accède démocratiquement au pouvoir, son objectif principal est de vaincre non seulement l’ancien régime, mais aussi tous les groupes sociopolitiques, ethniques ou régionaux qui ont soutenu de près ou de loin ce régime. En témoignent les destructions de commerces, d’habitations, d’entreprises, y compris d’hôpitaux et d’écoles  appartenant aux dignitaires de l’ancien régime ou se situant dans les régions des dignitaires de l’ancien régime. Dans ces conditions, comment voulez-vous que le Centrafricain investisse dans son pays ? Tout pays qui ambitionne de se développer doit d’abord compter sur les investissements de ses propres fils. Or, lorsque non seulement les citoyens d’un pays évitent d’investir chez eux, mais surtout de construire leur propre maison chez eux, de peur de se retrouver, en cas de changement de régime, du jour au lendemain sans commerce ou sans toit, c’est très grave. Plus grave encore, lorsque même les hauts dirigeants du pays, conscients de leurs forfaits, préfèrent construire leurs résidences principales dans un pays tiers, au lieu de le faire dans le pays qu’ils ont spolié, nous faisons là face à une crise totale de confiance qui pénalise durement notre propre pays. C’est la preuve que le pouvoir que nous recherchons, nous ne le faisons pas pour développer le pays mais plutôt pour remplir nos poches et, au premier coup de vent, aller rejoindre nos résidences achetées ou construites avec l’argent de la sueur de nos compatriotes sous d’autres cieux. C’est dire que si parfois conquérir le pouvoir est facile parce qu’on a tripoté les votes ou fait un coup d’État, ou qu’on a été parachuté par une force étrangère, ex-puissance coloniale ou d’un pays frère, l’exercer se révèle trop compliqué. Parce qu’exercer le pouvoir c’est s’efforcer de satisfaire les besoins de ses concitoyens. Et quiconque parvient à le faire, et essaie de créer autour de lui un consensus sur les questions d’intérêt national, n’a aucune raison de redouter les foudres de ceux-ci s’il perd un jour le pouvoir. Malheureusement, la question d’exercice inique du pouvoir a été  moult fois posée et reste toujours d’actualité, mais les dirigeants demeurent sourds.

 

Le dernier problème lié à la sécurité nationale est celui du traitement inégal du peuple. Cette discrimination, qui était peu perceptible dans les deux premières décennies de notre indépendance, a fait une irruption fracassante dans les sphères politiques de notre pays, avec l’accession au pouvoir du général André Kolingba. En effet, alors qu’auparavant on ne parlait dans l’administration centrafricaine que le français et notre langue nationale le sango, et que y parler une langue vernaculaire causait la honte, la langue maternelle du chef de l’État a impudiquement eu droit de cité dans la plupart des services administratifs, y compris dans l’armée, reléguant ainsi les citoyens qui ne savaient pas s’exprimer dans cet idiome en citoyens de seconde zone. La célérité d’une prestation de service dans l’administration était liée à l’expression du demandeur dans cette langue. Cette pratique, qui a provoqué l’indignation du peuple centrafricain et a été décriée par tous, s’est poursuivie avec le régime du président Ange-Félix Patassé. Avec le régime du général Bozizé, tout semble indiquer qu’elle s’est érigée en règle. Conséquence de cette situation, les autres citoyens se sentent marginalisés, donc peu concernés par les problèmes nationaux et, par ricochet, aux questions liées à la sécurité nationale. Dans le même ordre d’idées, on peut souligner la généralisation du népotisme dans tous les régimes précités. Or, chez nous, pouvoir rime avec enrichissement accéléré. Le fait de s’entourer majoritairement de parents, ou de nommer des parents à des postes stratégiques économiquement, politiquement et militairement, signifie les sortir du néant et faire d’eux de facto des multimillionnaires ou des milliardaires sans qu’ils aient à justifier de leur compétence dans ces domaines. De telles promotions ne peuvent avoir que des conséquences fâcheuses sur le patriotisme des concitoyens, les rendant insensibles aux problèmes de sécurité nationale et, parfois, les transformant en « zaraguinas », pour pouvoir gagner autrement ce que l’État ne veut pas leur octroyer méritoirement. On voit donc, à travers ces quelques exemples, que la sécurité nationale n’est pas exclusivement dévolue aux forces de l’ordre et de sécurité. Elle relève aussi, et surtout, des actes que posent les hautes autorités de l’État en bien ou en mal.

 

III. DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE

 

 Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. S’agissant de la souveraineté nationale, force est de constater que la République Centrafricaine n’en a jamais connu depuis son indépendance. En effet, une partie de l’explication de la cause de disparition tragique de notre président fondateur Barthélemy Boganda se trouve dans ses velléités d’indépendance et de souveraineté. Or, en l’éliminant précocement, et en imposant à la République Centrafricaine dès ses premiers pas un jeune homme peu préparé intellectuellement et novice politiquement, en la personne de David Dacko, l’ex-puissance coloniale a annihilé toute prétention à la souveraineté nationale. Elle avait entre ses mains une marionnette, un béni-oui-oui à sa solde, ignorant les intérêts du peuple. Conséquence de cela, dès les premières années de notre indépendance, les Centrafricains considéraient la politique comme un fléau. On les avait initiés à s’en désintéresser. Et ce n’est pas le coup d’État de Bokassa qui arrangera les choses, car en éliminant tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre, qu’ils soient civils ou militaires, il a semé la panique au sein du peuple centrafricain. Certains hauts cadres civils et militaires ont dû abandonner leurs postes pour devenir de simples cultivateurs pour éviter qu’il ne les rencontre sur son chemin. On voit donc que dans ce contexte de psychose généralisée, parler politique pour développer sa conscience nationale devient une gageure. Or, la souveraineté nationale n’est pas l’apanage des dirigeants. Dans certaines situations où les autorités d’un pays sont humiliées, c’est le peuple qui se lève pour laver cet affront et refuser sa mise sous tutelle par une puissance étrangère. L’Espagne en constitue un exemple éloquent lorsque tous les espagnols se sont levés pour lutter contre l’occupation de leur pays par Napoléon. Tout près de nous, le soulèvement du général de Gaulle, suivi par la grande majorité des français pour résister contre l’occupation nazie constitue une leçon historique pour tous les peuples du monde. Malheureusement, en République Centrafricaine, tant du côté des autorités que du peuple, nous ne développons pas encore cette fierté nationale qu’est la souveraineté de notre pays. Certains, pour conserver le pouvoir, d’autres, pour le conquérir, font appel à des mercenaires infréquentables qui non seulement pillent nos biens qu’ils acheminent chez eux, mais encore violent sous nos yeux nos femmes et nos enfants. Il suffit de lire Le prince de Machiavel pour savoir que le recours aux mercenaires est porteur en soi des difficultés futures d’un régime et aliène la souveraineté d’un pays. Le fait que la plupart de nos pouvoirs ne survivent que grâce aux mercenaires est une sorte d’hypothèque de notre pays aux étrangers et un assujettissement de nos autorités à ceux-ci. Cela correspond à un abandon de souveraineté nationale.

 

IV. DE L’UNITÉ NATIONALE

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. Aujourd’hui, l’unité nationale est ébranlée. Elle a cédé la place aux clivages ethno-régionaux. Les différents régimes qui se sont succédés ces dernières années ont utilisé la division comme instrument politique et du pouvoir. On note même, au niveau de la capitale, une occupation des quartiers par provenance ethnique ou régionale. Pire, les langues vernaculaires ont tendance à supplanter le Sango, notre ciment de l’unité nationale dans l’administration. Il est urgent de restaurer l’unité nationale à tout prix. Pour ce faire, je suggère qu’une nouvelle capitale moderne soit édifiée, ou, à défaut, que Bangui soit progressivement détruite et reconstruite selon des normes modernes. Que l’occupation des habitats et des zones urbaines ne se fasse plus en fonction des provenances régionales ou ethniques de nos populations, mais uniquement sur la base de critères objectifs qui doivent être  définis. Tout comportement ethno-régional mérite d’être sévèrement sanctionné. Je propose qu’un projet de loi soit soumis au Conseil National de Transition (CNT)  à cet effet, et que tout acte népotiste ou ethnocentrique avéré soit passible de lourdes peines. Je pense que le pays doit avoir une association de toutes les compétences de ses fils au pouvoir et non un partage du pouvoir basé sur des intérêts népotistes et sectaires. L’Etat doit plutôt se poser comme un organe de régulation sociopolitique qui facilite la recherche de la cohésion nationale dans un contexte de fragmentation et de désordre où se trouve notre pays aujourd’hui et donc permettre la réalisation de l’unité du peuple.

 

V. DE L‘ÉCONOMIE

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. Permettez-moi de vous parler maintenant de l’économie, non pas en termes techniques, mais sous son aspect général. Depuis toujours, dans notre pays, on nous parle de l’existence sous notre sol de l’or, de diamants, de l’uranium, du pétrole, du fer, du ciment et j’en passe. Mais ces ressources nationales, pour celles qui sont déjà ou en cours d’exploitation, le Centrafricain lambda n’en note aucune incidence sur sa vie quotidienne. Or, c’est un secret de polichinelle que d’affirmer que certains pays bien africains ont vu leur PIB renforcé et le niveau de vie de leur population augmenté rien qu’à cause des diamants ou de l’uranium. Sans nous attarder sur « L’Affaire des diamants », plusieurs décennies se sont écoulées depuis lors, tout comme plusieurs régimes se sont succédés, mais les conditions de vie du Centrafricain sont restées les mêmes. Pire, elles se sont aggravées puisque l’espérance de vie du Centrafricain est tombée à trente-neuf ans (39 ans) alors que quelques décennies plus tôt elle était supérieure 50 ans. Quant aux ressources qui ne sont pas encore exploitées, qu’attendons-nous pour le faire ? Aujourd’hui, le prix d’un sac de ciment se situe entre treize mille cinq cents (13.500 FCFA) et quatorze mille cinq cents francs CFA (14.500 FCFA). Par moments, il atteint des pics qui vont jusqu’à dix-sept mille (17.000FCFA) ou dix-huit mille francs CFA (18.000 FCFA). Quand on sait que le SMIG dans notre pays est de quinze mille francs CFA (15.000 FCFA), soit moins que l’équivalent d’un sac de ciment en période d’inflation, comment voulez-vous qu’un Centrafricain qui ne « rallonge » pas son salaire puisse posséder une maison digne de ce nom ? Et on nous dit que nous disposons du ciment non loin de Bangui ! Vous vous rendez compte ? Cet exemple est aussi valable pour le pétrole, le fer et l’or, celui-ci n’étant exploité qu’artisanalement par les trafiquants de tous bords. Je propose, qu’au cours des travaux de cette Concertation Nationale que j’appelle de tous mes voeux, non seulement il y ait un atelier consacré à l’économie, mais qu’une décision soit prise pour Organiser des Etats Généraux de l’Economie afin d’engager  le débat sur le type de croissance idoine de tous les secteurs économiques (primaire, secondaire et tertiaire) susceptibles de porter la croissance du PIB à des niveaux significativement supérieurs aux taux de croissance démographique et ainsi réduire la pauvreté. Je sollicite une attention particulière des futurs participants sur l’agriculture. Savez-vous que notre pays est autosuffisant alimentairement depuis 1963, privilège qu’il est en train de perdre ? Cela est essentiellement dû à une géographie et une répartition climatique variées et équilibrées. Mais nous ne tirons pas suffisamment profit de cette manne que nous ont léguée nos ancêtres et nous nous focalisons surtout sur les cultures de rente, alors que nous sommes très concurrencés sur ce terrain par les pays industrialisés qui subventionnent leurs agriculteurs. Il est temps de diversifier nos cultures et moderniser ce secteur, même si  le coton et  le café sont les produits les plus rentables pour notre économie.

 

VI. DE LA CULTURE

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. La culture de notre pays est méconnue à l’extérieur. Et pourtant, la République Centrafricaine est un pays aux richesses culturelles multiples et variées. Pourquoi ne pas en faire un espace culturel rayonnant dans la sous-région, en Afrique, voire dans le monde ? Il suffit pour cela d’en avoir la volonté. Par exemple, notre musique n’a pas de lisibilité en Afrique et dans le monde. Comme je l’ai dit plus haut en parlant de l’identité nationale, lorsque nos musiciens passent sur les radios ou les télévisions étrangères, ils sont systématiquement assimilés aux musiciens congolais. En Afrique Centrale, si au début des indépendances, la plupart des musiciens pratiquaient la rumba, aujourd’hui, tous les autres pays ont trouvé leur propre voie, sauf la République Centrafricaine. Le Cameroun a été le premier à s’en démarquer avec la « Makosa », le Gabon en a fait de même dans les années quatre-vingt et le Tchad leur a emboîté le pas tout dernièrement. Inutile de parler des pays de l’Afrique Occidentale comme le Mali, la Côte-d’Ivoire ou le Sénégal, qui ont su se faire une place au soleil musicalement. Pourquoi ne ferions-nous pas autant en relançant et en modernisant nos musiques et danses traditionnelles comme celles  des Broto, des Pygmées, des Zandé, des kaba, etc., notamment le yangba-bolo, le gbayora, etc. ? A cet effet, pour encourager les musiciens les plus originaux et les plus créatifs, des prix pourraient être créés qui consisteraient en l’octroi de bourses d’études dans des instituts de musicologie les plus réputés au monde. Et il en va de même pour les arts (dessin, art plastique, sculpture, etc.). Quant à la littérature, la République Centrafricaine foisonne d’écrivains qui, faute de maisons d’édition, empilent leurs manuscrits dans des tiroirs. Comment expliquer qu’il y a des dizaines de maisons d’édition au Cameroun, dans les deux Congo, au Gabon et au Tchad, et seule la République Centrafricaine n’en possède pas une seule ? Le rayonnement d’un pays, si les politiques sont défaillants, peut venir de la culture et des sports. Le Cameroun nous en administre quotidiennement la leçon, et nous sommes quasiment les mêmes peuples (les bantous et les soudano-sahéliens). Pourquoi les Centrafricains n’émergent ni culturellement, ni sportivement ? Sommes-nous maudits ? Mais maudits par qui ou par quoi ? Voilà autant de questions que je me pose et que je souhaite,  Monsieur le Président de la République, Cher compatriote, que vous les posiez avec moi, et qu’au sortir de cette Concertation Nationale que je vous propose, nous retrouvions un nouveau souffle pour inscrire et positionner notre chère patrie parmi les Nations qui comptent.

 

VII. DU TOURISME

 

Monsieur le Président de la République, Cher compatriote. La RCA dispose d’un potentiel touristique d’autant plus enviable que très varié. Sa faune, son avifaune, sa flore, ses chutes, son artisanat, sont d’une variété rare. Même la variété des peuples et des cultures qu’on y trouve constitue en soi des attractions touristiques. En dehors des parcs à animaux existants (Gounda Saint-Floris, Dzanga Ndoki et la réserve spéciale de Dzanga-Sangha), la création de parcs à oiseaux, à papillons, à reptiles (lézards, serpents, tortues, crocodiles, etc.), qui pourront constituer des spécificités du tourisme centrafricain serait d’une grande utilité pour le pays. Pourquoi ne pensons-nous pas à ces choses ? Naturellement, le tourisme va avec la paix. J’espère qu’au sortir de cette Concertation Nationale, une paix durable s’instaurera, entre le pouvoir et nos frères qui hésitent à déposer les armes, afin de permettre la réalisation de ce genre d’activité. En outre, et de façon subsidiaire, créer aussi une atmosphère de paix et de tranquillité propice à cette activité dans tout le pays par la neutralisation à tout prix des « zaraguinas » et des braconniers. Sur le plan administratif, il est important que l’État encourage les particuliers à s’investir dans ce secteur en facilitant les procédures d’autorisation dans le cadre du tourisme. Enfin, et en concertation avec les autres États, envisager la création d’un visa touristique de la CEMAC pour rendre plus larges les offres touristiques.

 

Monsieur le Président de la République, Cher frère, voilà succinctement exposés mes regrets, ainsi que ce que je pense profondément de notre pays, de nos gouvernants, de nous-mêmes, pour que nous puissions nous sortir de l’opprobre dans laquelle nous nous trouvons si longtemps plongés, comme si nous nous complaisions dans cette situation. Personne ne viendra secouer le joug de l’esclave à sa place. Par conséquent, personne ne viendra nous octroyer gracieusement notre indépendance, notre souveraineté, notre unité, si nous-mêmes ne sommes pas engagés à le faire. Et pourtant, le faire c’est simplement nous rendre doublement fiers : vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis de notre pays.  

 

 

Saint-Louis, le 10 avril 2013

Pr. Bégong-Bodoli BETINA

Maître de Conférences/ Écrivain

Université Gaston BERGER

Saint-Louis, SÉNÉGAL

 

Lettre ouverte du Pr Begong Bodoli Bétina au  Président Michel Djotodia
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:25

 

 

 

 

Par FRANCE 24  (texte) http://www.france24.com  15/04/2013

 

Des heurts entre partisans de l’ex-président et membres de la Séléka, au pouvoir depuis mars, ont fait une vingtaine de morts ce week-end dans la capitale centrafricaine. Le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, a condamné ces violences.

 

 Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi et dimanche 14 avril, à Bangui, lors d'affrontements entre de jeunes partisans du président déchu François Bozizé et des éléments de la coalition Séléka, au pouvoir depuis le 24 mars. Ces heurts ont eu lieu lors d'opérations menées par la Séléka pour retrouver des armes, selon une source policière.

 

"On approche déjà des 20 morts", a affirmé une source de la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui.

 

"Les premières informations [...] font état de près de 20 morts et plusieurs dizaines de blessés dans les deux arrondissements. Un bilan encore provisoire", selon une autre source policière.

 

D'après plusieurs témoins joints par l'AFP, 12 personnes ont été tuées dans le 7e arrondissement de Bangui (sud de la capitale), et les tirs ont fait fuir une partie de la population du quartier donnant sur le fleuve Oubangui, que certains ont traversé pour se réfugier au Congo voisin.

 

"Un élément de la Séléka a ouvert le feu sur un jeune qui tenait un pousse-pousse (avec un corps à inhumer)" et qui est mort "sur le champ", a affirmé à l'AFP un chauffeur de taxi, Freddy, présent sur les lieux au moment de l'incident. "Cela a suscité la colère des membres du cortège et des habitants" du quartier, "des cris et des heurts ont suivi".

 

Selon une source de la Croix-Rouge, quatre personnes sont mortes à Boy-Rabé, trois autres à Gobongo, deux quartiers du 4e arrondissement (nord de la capitale). Boy-Rabé avait déjà vécu des moments de tension la semaine dernière avec des échanges de coups de feu qui n'avaient toutefois pas fait de victimes mortelles.

 

Le président Djotodia accuse "les nostalgiques de l’ère Bozizé"

 

S'exprimant en sango à la radio nationale, Michel Djotodia, élu président samedi par le Conseil national de transition, a réagi aux violences en accusant les partisans de l'ancien président d'être à l'origine des heurts, assurant que la Séléka n'était pas "venue exterminer le peuple centrafricain".

 

"Les évènements survenus ces 48 heures à Boy-Rabé s'expliquent par le fait que nos hommes sont allés dans ce quartier [...] mais des nostalgiques de l'ère Bozizé [...] ont assassiné nos hommes et sont allés jeter les corps à Ngaragba pour mettre les habitants de Ngaragba dans le coup", a expliqué Michel Djotodia.

 

"C'est un groupe d'individus, les quelques rares qui tiraient profit de cette période, qui sont acquis à Bozizé, qui veulent pousser les Centrafricains à la guerre civile pour qu'ils s'entretuent. Mais les Centrafricains n'en veulent plus et ils ne sont pas prêts de s'entredéchirer", a-t-il ajouté.

 

Le Séléka peine à établir l'ordre et la sécurité dans Bangui, en prise aux pillages depuis la fuite du président Bozizé. D'après un bilan provisoire établi par la Croix-Rouge centrafricaine avant les heurts de samedi et dimanche, les évènements liés à la prise de pouvoir de la Séléka ont fait 119 morts (civils, militaires et éléments de la Séléka confondus) et 456 blessés.

Affrontements meurtriers à Bangui entre pro-Bozizé et membres de la Séléka
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 16:23

 

 


 

Q - Que pensez-vous de l'évolution sur le terrain en RCA ? 


R - Nous sommes vivement préoccupés par la situation en République centrafricaine. La persistance des violences à l'encontre des populations civiles n'est pas acceptable. Il est urgent que les autorités qui contrôlent Bangui assurent l'ordre public et la sécurité. Quiconque se rendra coupable d'exactions devra rendre des comptes aux juridictions compétentes. 


À l'initiative du Tchad, qui préside la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC), le sommet extraordinaire prévu aujourd'hui à Ndjamena a été reporté au 18 avril. Nous apportons notre plein soutien à cette organisation pour qu'elle clarifie au plus tôt, avec l'appui de l'Union africaine, les conditions d'une sortie de crise et d'une transition consensuelle. 

À nos yeux, toute solution politique en République centrafricaine doit repartir du cadre fixé par les accords de Libreville du 11 janvier 2013, défini sous l'égide de la CEEAC avec le soutien de l'Union africaine.

Point de presse du Porte-Parole du Quai d'Orsay du lundi 15 avril 2013.
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 03:05

 

 

 

 

Incroyable mais vrai ! Alors que les Centrafricains et le monde entier réfléchissent à la question de savoir comment le traîner devant la Cour Pénale Internationale et attendent de lui quelques explications sur l’origine et surtout l’identité des deux squelettes humains découverts sous une dalle dans un garage de sa résidence après sa fuite du pays et révélés par la presse, Bozizé se contente non seulement de publier depuis le Cameroun où il se trouve toujours visiblement, cet étonnant communiqué de presse avec les armoiries de la RCA comme le faisait feu Ange-Félix Patassé depuis son exil loméen naguère, par la soi-disant cellule de communication de la présidence de la RCA, mais ledit communiqué est aussi adressé sans le moindre scrupule à Prosper N’douba, Directeur de Publication de Centrafrique-Presse qui fut une des premières victimes des tentatives de prises de pouvoir du même Bozizé en 2002 mais passons…. ! Il ne faut tirer ni sur une ambulance ni sur un corbillard dit-on mais fair-play, CAP ouvre volontiers ses colonnes au général président déchu qui rêve encore d’un retour à Bangui retrouver son fauteuil croyant toujours incarner la légalité constitutionnelle et « injustement » renversé par le tout-puissant voisin tchadien avec des armes achetées en Erythrée etc... A sa place, on mettrait à profit la présente occasion où on est déchargé de la gestion des affaires, pour méditer et tenter plutôt de réfléchir sur les raisons de la brutale chute du pouvoir tout en faisant amende honorable et demander sincèrement pardon au Centrafricains. Bozizé lui, croît qu’avec la quantité impressionnante d’armes qu’il a distribuées à ses milices et partisans dans certains quartiers de Bangui avant de s’enfuir, ceux-ci opposeraient une telle résistance aux nouvelles autorités que le rapport des forces pourraient s’inverser in fine en sa faveur et lui permettre de faire un retour triomphal au pouvoir. L’espoir fait vivre dit-on mais pour Bozizé, est-ce un manque de réalisme ou de la pure et simple cécité ? Ses agitations depuis Yaoundé ont atteint un seuil tel qu’on doit légitimement s’interroger sur l’attitude ou plutôt le laxisme des autorités camerounaises qui avaient pourtant semblé au départ montré à son égard de la fermeté, ferment à présent les oreilles et les yeux sur ses agissements. Patassé n’avait pas en 2003, bénéficié de la magnanimité des autorités camerounaises dont jouit actuellement Bozizé Yangouvonda.

 

La Rédaction   

 

 

 

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE                              REPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE

 

CHEF DE L’ETAT                                                                        UNITE - DIGNITE – TRAVAIL

 

CABINET

 

***

 

 

                                      Communiqué de Presse N°013/001 du 14 avril 2013

 

 

Le 24 mars dernier, une horde de mercenaires bénéficiant du soutien logistique et des moyens militaires du Tchad est entrée à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, mettant ainsi un terme au processus démocratique ainsi qu’à l’ordre constitutionnel.

 

Comme il l’a déjà exprimé, le Président François BOZIZÉ condamne avec la dernière rigueur ce coup d’État qui constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain, et dont le seul dessein est de permettre aux commanditaires extérieurs de s’accaparer des richesses du sous-sol de notre pays. De sorte qu’aujourd’hui, une bonne partie du territoire centrafricain est livré au pillage organisé des ressources minières, y compris par des multinationales, sous le regard complaisant de la communauté internationale.

 

Tout en déplorant les meurtres et les pillages systématiques mais aussi les lourdes pertes en vie humaine, le Président François BOZIZÉ regrette que les auteurs du coup d’État aient agi à l’encontre des accords de sortie de crise signés le 11 janvier 2013 à Libreville. Il tient à rappeler que les Accords de Libreville ont pour vocation fondamentale la mise en place d’une transition politique pacifique.

 

Le Président François BOZIZÉ note qu’à l’issue du dernier sommet de N’Djamena du 3 avril 2013 le Premier ministre Nicolas Tiangaye avait librement déclaré à la presse qu’il soutenait l’élection de Michel Djotodia comme président de la transition pour éviter au pays un bain de sang. Or à ce jour, les morts se comptent par centaine, les édifices publics et les propriétés privées sont détruits, le patrimoine des églises chrétiennes est vandalisé, les dignitaires religieux violentés dans la capitale centrafricaine et ses périphéries dans l’indifférence générale. À la veille de ce sommet le peuple centrafricain continue de payer de son sang la duplicité du chef rebelle et de son Premier ministre et complice qui n’ont de cesse de manipuler assez grossièrement la communauté internationale et les organisations humanitaires représentées à Bangui pourtant au courant de la situation réelle sur l’ensemble du territoire.

 

Le Président François BOZIZÉ observe par ailleurs avec effarement que sans aucune raison légitime, le Président en exercice de la CEEAC sous les auspices duquel ces accords ont été conclus, a déployé ses forces spéciales pour renverser les institutions démocratiques et les remplacer par les leaders d’une rébellion composée pour l'essentiel de marchands de la mort.

 

Le Président François BOZIZÉ qui suit avec une attention particulière l’évolution de la situation, appelle l’ensemble des pays amis de la Centrafrique ainsi que les organisations internationales telles que l’Union africaine, les Nations unies, la Francophonie, à ne pas se faire complice de cette imposture. Il espère ainsi des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, qui se réunissent ce lundi 15 avril à N’djamena, qu'ils rappellent avec vigueur les principes des Accords de Libreville, et qu'une feuille de route précise permette leur pleine application en impliquant les cinq parties prenantes de ces accords.

 

Tout en exigeant un retour immédiat à la légalité constitutionnelle, ce sommet de N’Djamena que le Président François BOZIZÉ considère comme celui de la dernière chance, doit aider les Centrafricains, épris de démocratie et de paix, et aspirant à vivre en toute quiétude dans leur pays à résoudre cette crise par le dialogue et la concertation à travers l’organisation d’une Conférence nationale sans exclusive permettant non seulement de trouver les voies et moyens en vue de la résolution du conflit politico-militaire en cours mais aussi de renouer avec le processus démocratique.

 

Sinon la République Centrafricaine court le risque de replonger dans les dérapages susceptibles de la conduire dans les affres de la division, de la haine et de la violence tels que nous le constatons depuis ces derniers jours à Bangui.

 

 

La Cellule de Communication du

Président François BOZIZÉ

 

Mèl : communicationpresidencerca@yahoo.fr

Tel. : +237 55 09 29 67

Bozizé cherche à revenir au pouvoir et continue de s'agiter
Bozizé cherche à revenir au pouvoir et continue de s'agiter
Bozizé cherche à revenir au pouvoir et continue de s'agiter
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 02:31

 

 

 

 

 

http://www.afrikaweekly.com   14 AVRIL 2013 15 H 33 MIN

 

Ce dimanche 14 avril 2013 a été très sanguinaire au niveau du quartier Boy-Rabe ainsi que dans certains quartiers du 4ème arrondissement dont la Cité Jean XXIII. Des éléments de la police militaire de Séléka ont pris d’assaut ce quartier très tôt le matin du dimanche. Ces éléments ont expliqué cette situation par la poursuite de l’opération de désarmement. Et pourtant, comme pour la première fois, ces éléments se sont plutôt livrés à des actes de pillage, d’exactions et de vols des particuliers.

 

De nombreux coups de feu sont tirés dans ce quartier de la capitale dont des armes lourdes. Mais ils ont vite fait face à une résistance intervenue au sein de la population. Ainsi, s’est déclenchée une vive bataille. Les populations civiles ont fait les frais de ces batailles. Des armes lourdes telles des lances roquettes, des RPG, … ont été tirées. Un obus tiré par les éléments de Séléka est même tombé dans un lieu de culte chrétien faisant des morts et des blessés.

 

En milieu de journée, un commandant des Forces armées centrafricaines nous a contacté pour nous annoncer que ce sont quelques 250 éléments des FACA sous-équipés qui ont décidé de tenir tête à ces éléments qui mettent le secteur à feu et à sang.

 

Selon ce commandant, « les jeunes de boy rabe se mobilisent. Ils sont sur la colline. Il y’a des militaires et des civils. Nous avons tué 6 hommes de la seleka. Les jeunes des autres quartiers de Bangui se mobilisent et arrivent en renfort. On ne va pas se laisser faire. Nous sommes frustrés de constater que les forces étrangères (FOMAC et armée française) puissent se taire devant le massacre de toute une population civile ». Ce dernier a chiffré à 25 morts pour le moment le bilan provisoire des évènements en cours à Boy-Rabe à Bangui.

 

Josh EBENIAKA

 

 

 

Michel Djotodia accuse Bozize de "vouloir tuer tous les centrafricains"

 

Suite aux trois jours d'événements sanglants suivi des pillages et de destruction des biens meubles et immeubles et qui ont causé des dizaines de morts dans les quartiers Ouango, Ngaragba, Kassaï et Boy Rabe à Bangui. Le président de la République Michel Djotodia Am Nondroko a fait une déclaration dimanche en soirée à la radio nationale. Ci-dessous le fichier audio de sa déclaration en langue sango uniquement.

 

 

 

NDLR : On a ici l’explication des troubles sanglants de ce week-end dans les 7ème et 4ème arrondissements de Bangui. En clair, c’est Bozizé qui est encore à la manœuvre à travers ses réseaux de miliciens COCORA et autres COAC de Lévi Yakété et Steve Yambété qui n’ont pas distribué que des machettes mais aussi des armes de guerre et explosifs. C’est aussi donc pour cela que Bozizé s’éternise à Yaoundé tout en refusant de solliciter l’asile que les autorités du Bénin sont pourtant déjà disposées à lui accorder. Que fout-il encore au Cameroun où on doit maintenant s’interroger sur le pourquoi de la totale liberté d’expression et d’action politique que lui ont accordées les autorités camerounaises ? Bozizé croît qu’il peut encore revenir au pouvoir depuis Yaoundé c’est pourquoi ses partisans et nostalgiques s’agitent à Ouango et Boy-Rabe. 

Centrafrique : Un groupe des FACA revendique la résistance à Séléka à Boy-Rabe
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 02:29

 

 

 


BANGUI AFP / 15 avril 2013 00h05 - Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi et dimanche à Bangui lors d'affrontements entre des habitants et des éléments de la coalition Séléka au pouvoir depuis le 24 mars, d'après des sources médicale, policière et des témoins.



On n'a pas tous les détails sur les victimes, mais d'après ce que nous avons vu, et les informations qui nous sont parvenues des autres formations sanitaires, on approche déjà 20 morts, a affirmé une source de la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui.

 


Les premières informations en notre possession et celles fournies par la Croix-Rouge font état de près de 20 morts et plusieurs dizaines de blessés dans les deux arrondissements. Un bilan encore provisoire, selon une source policière.



Selon plusieurs témoins joints par l'AFP, 12 personnes ont été tuées dans le 7e arrondissement de Bangui (sud de la capitale). Une source policière a indiqué que les affrontements avaient eu lieu lors d'opérations du Séléka pour retrouver des armes.



Dans le 7e arrondissement, le maire du quartier Joseph Tagbalet fait partie des blessés et a été transporté à l'hôpital, selon des témoins. Selon ces témoins, les tirs ont fait fuir une partie de la population du quartier donnant sur l'Oubangui que certains ont traversé pour se réfugier au Congo voisin.



Un élément du Séléka a ouvert le feu sur un jeune qui tenait le pousse-pousse (avec le corps à inhumer) et qui est mort sur le champ, a affirmé un chauffeur de taxi, Freddy, présent sur les lieux au moment de l'incident. Cela a suscité la colère des membres du cortège et des habitants du quartier, des cris et des heurts ont suivi, a-t-il expliqué.



Selon une source de la Croix rouge, quatre personnes sont mortes à Boy-Rabé, trois autres à Gobongo, deux quartiers du 4e arrondissement (nord de la capitale). Boy-Rabé avait déjà vécu des moments de tension la semaine dernière avec des échanges de coups de feu qui n'avaient toutefois pas fait de victimes mortelles.



D'après un bilan provisoire établi par la Croix-Rouge centrafricaine avant les heurts de samedi et dimanche, les évènements liés à la prise de pouvoir ont fait 119 morts (civils, militaires et éléments de la Séléka confondus) et 456 blessés.



Le Séléka peine à établir l'ordre dans Bangui depuis sa prise de la ville le 24 mars et la fuite du président François Bozizé. Les pillages d'éléments incontrôlés de l'ancienne rébellion ou de bandits se poursuivent dans un climat de tension. Les habitants vivent dans la peur mais sont aussi excédés par l'insécurité et les pillages.




(©) 

 

 

 

COMBATS MEURTRIERS À BANGUI EN CENTRAFRIQUE

 

BANGUI 14-04-2013 à 18h20  (Reuters) - Des combats entre les forces qui ont pris le pouvoir le mois dernier en Centrafrique et de jeunes partisans du président déchu François Bozizé ont fait au moins sept morts, dimanche à Bangui, a-t-on appris de source médicale et auprès de témoins.

 

Des tirs nourris, parfois à l'arme lourde, ont retenti dans la matinée à Boy-Rabe, un quartier de la capitale, et se sont poursuivis jusqu'à 12h00 GMT, selon un correspondant de Reuters.

 

Trois des victimes ont été tuées par un obus qui s'est abattu sur une église.

 

Les affrontements ont éclaté au cours d'une patrouille à Boy-Rabe, bastion des jeunes partisans de François Bozizé, auxquels des armes ont été distribuées alors que les rebelles approchaient de Bangui, a précisé le général Moussa Dhaffane, qui se dit porte-parole du nouveau gouvernement.

 

Romain Guétinzia, directeur de l'Hôpital communautaire de Bangui, a fait état de sept morts, tout en soulignant que ce bilan était provisoire et que des blessés continuaient à affluer.

 

Le chef rebelle Michel Djotodia a été élu samedi président de la République par le Conseil national de transition (CNT) qui fait fonction de Parlement intérimaire.

 

Le CNT est composé de représentants de toutes les sensibilités politiques, notamment du Séléka, la coalition de Djotodia, d'anciens partisans de Bozizé et de représentants de la société civile.

 

Paul Marin Ngoupana, Jean-Philippe Lefief pour le service français

Centrafrique: une vingtaine de morts en deux jours à Bangui lors de heurts entre Seleka et habitants
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 02:27

 

 

 

 

RFI dimanche 14 avril 2013

 

Depuis la chute du régime de François Bozizé le 24 mars, la situation sécuritaire à Bangui est volatile. Ce dimanche matin, le quartier Boy-Rabe a encore été le théâtre d'échanges de tirs entre des membres de la Seleka et des populations. Hier déjà, des heurts auraient fait plusieurs morts et de nombreux blessés.

 

C’est une opération destinée officiellement à récupérer des armes qui a dégénéré ce dimanche dans le quartier de Boy-Rabe à Bangui. Les combattants ont commencé à piller, maison par maison, et quand la population a opposé une résistance, ils n'ont pas hésité à tirer.

 

« Je ne peux pas fuir, raconte un habitant que nous avons contacté. Au loin, des détonations retentissent. Ils ont bloqué tout le secteur. Ils sont rentrés dans le quartier en disant qu’ils venaient chercher des armes. Mais la réalité est différente. Ils ont pillé. Ils ont pris portables, télévisions, frigos. Ils tirent pour intimider et disperser la population. Si on sort, si on dit quelque chose, ils nous frappent et nous menacent de mort ». Les témoins parlent de scènes de panique et de nombreuses victimes.

« Des petits soucis »

 

Joint par RFI, le ministre de la Sécurité, Noureddine Adam, a répondu : « Nous sommes en opérations, impossible de vous parler ». Et dans l'entourage du président Michel Djotodia, on reconnaît « des petits soucis » à Boy-Rabe.

 

Il semble que le moindre incident, la moindre résistance exprimée par la population face aux éléments de la Seleka provoque des violences. Hier, dans le 7e arrondissement de Bangui, tout serait parti du décès d'une femme atteinte d'une balle perdue tirée par une patrouille de la Seleka. La population s'est mise en colère et la Seleka a réagi par des tirs.

 

Les habitants de Bangui que nous avons pu joindre dénoncent le climat de peur et d'insécurité qui règne dans la capitale centrafricaine. Certains ne cachent pas leur exaspération. « Ils ont pris le pouvoir ; pourquoi continuent-ils à tirer ? Tout se passe comme s'il n'y avait pas de chef. Pourquoi le président Djotodia ne prend-il pas ses responsabilités ? Pourquoi il y a-t-il des tirs, pourquoi il y a-t-il des viols ? Il faut que le président dise à ses hommes de s'arrêter, il faut que nous, les populations, soyons à l'aise ! », s'exclame ainsi un Banguissois joint par RFI. 

 

Depuis le renversement de François Bozizé le 24 mars, la Croix-Rouge a récupéré plus de 100 cadavres dans les rues de la capitale, et plus de 300 blessés.

Centrafrique: scènes de pillage et heurts à Bangui
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 02:17

 

 

 

 

 

Suite aux opérations de désarmement au quartier Boy-Rabe opérées par la Police militaire de la seleka et les incidents du 7e arrondissement qui se sont produits vendredi, samedi et dimanche dans la matinée, le ministre d'Etat chargé des Eaux et Forêts, M. Moussa Daffhane est intervenu à Radio Centrafrique pour apporter quelques explications. Ci-dessous son intervention transcrit du Sango.

 

Au nom du président de la République, 


Au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, au nom de tout le gouvernement,

 
Je viens lancer un appel à tous mes frères centrafricains hommes et femmes de Bangui 
Qu’est ce qui s’est réellement passé depuis ces derniers jours dans la ville de Bangui ?

 
Tout d’abord, le 24 mars, lorsque la Seleka marchait sur Bangui, on n’avait pas encore pris totalement la ville de Bangui, ni la présidence, ni la Radio, lorsque la Seleka s’affairait pour sécuriser la présidence, déjà dans les quartiers, les pillages avaient commencé. On avait déjà reçu les informations selon lesquelles avant que la seleka ne mène son offensive sur Bangui, Bozize avait auparavant distribué des armes et du matériel militaire aux jeunes civils qui étaient ses partisans. Ce sont les partisans de Bozize qui continuent aujourd’hui de faire des pillages, braquages et tout le désordre dans les quartiers. C’est ce qui s’est également passé ces deux derniers jours dans les quartiers de Boy-Rabe et de Ouango. 


Le gouvernement vous demande, centrafricaines, centrafricains, de garder votre calme, de rester tranquille. La Seleka ne vous veut aucun mal. On vous demande seulement de dénoncer les fauteurs de trouble qui seront traduits devant la justice, de dénoncer les caches d’armes. 

Actuellement dans toute la ville de Bangui, il ya trop d’armes de guerre qui circulent. Surtout au bord du fleuve, nos frontières, dans les quartiers avoisinants les collines. Nous avons toutes les informations, les chefs des quartiers sont au courant, la population est aussi au courant. 

Je demande tout simplement la collaboration entre la population et nous afin de ramener la paix définitivement. 


Bozize là où il est allé, avec ses partisans qui l’ont accompagné, ils excitent les gens à la révolte, à l’insurrection, alors que vous savez tous que la seleka avait accepté de participer aux discussions et de signer les accords de Libreville afin de ramener la paix en Centrafrique et de maintenir Bozize au pouvoir mais c’est Bozize lui-même qui a violé les accords de Libreville. C’est ce qui lui a fait perdre son pouvoir. Aujourd’hui, Bozize et ses partisans veulent réveiller les démons de la violence et de la guerre entre les centrafricains. Ils sont très méchants. 

Restez calmes, ramenez les enfants dans vos foyers, personne ne vous fera du mal. 
D’ici peu, le président de la République fera une déclaration 


Je vous remercie 

 

Source : bêafrika Sango14/04/2013

Troubles de Bangui : le ministre d’Etat Moussa Daffhane accuse François Bozize et ses partisans
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