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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 21:36

 

 

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Radio Ndéké Luka Lundi, 21 Mars 2011 15:30

Le président de la République Centrafrique François Bozizé a vécu une matinée mouvementée à Bambari (Centre –est du pays) en ce lundi 21 mars 2011. Il devait inaugurer le siège d’une structure de micro crédit et de micro finances. Dans ce contexte de campagne électorale pour le second tour des élections législatives, les partisans du candidat indépendant Alexandre Nguéndé, y ont vu un parti pris manifeste et ont tenté de s’opposer à la cérémonie. La structure est en effet construite par la candidate du parti au pouvoir, Kwa Na Kwa (KNK), Marie Solange Pagonendji Ndakala.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bambari qui confirme l’information, précise qu’après moult bras de fer et discussions, entre les parties en conflit, François Bozizé a finalement pris part aux côtés de la candidate de son parti à la cérémonie prévue.

Les partisans de Nguendé expliquent leur mécontentement par « le fait que le Chef de l’Etat en sa qualité du président de tous les centrafricains ne devrait pas s’ingérer dans une bataille électorale.  Il n’a pas le droit de soutenir un quelconque candidat et n’appartient d’ailleurs plus à son parti, mais plutôt à tout son peuple».

La structure destinée essentiellement aux femmes de la localité, mentionne le correspondant a pour objectif « d’octroyer de crédits à ces dernières dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en Centrafrique ». Aussi, ajoute-t-il, le Chef de l’Etat profite de la cérémonie pour « remettre aux femmes des matériels médicaux dont des matelas ».

Dans la fièvre de la campagne, les deux circonscriptions électorales de la ville de Bouar (ouest), ont vibré ce lundi au rythme d’une véritable entrée dans la mobilisation populaire : sonorisations accrues, banderoles arborant les rues.

Par ailleurs à Bangui la capitale du pays, l’ambiance n’est toujours pas de mise. A titre d’exemple, certains arrondissements tels que le 1er, 2ème, 4ème et 6ème arrondissement ne sont concernés. Leurs représentants à l’Assemblée Nationale ont été déjà élus au premier tour.

Cette campagne électorale pour le second tour des législatives prévue pour le 27 mars, se poursuit toujours sans l’opposition qui a marqué son refus de participation. Elle souhaite vivement dans une coalition politique, avec les anciens candidats malheureux à la présidentielle du 23 janvier dernier, dont l’ancien président Ange Félix Patassé l’annulation de l’ensemble du scrutin.

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 12:15

 

 

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AFRICAN UNION

UNION AFRICAINE

UNIÃO AFRICANA

 

Addis Ababa, Ethiopia, P.O. Box: 3243 Tel.: (251-11) 5513 822 Fax: (251-11) 5519 321

Email: situationroom@africa-union.org

 

REUNION DU COMITE AD HOC DE HAUT NIVEAU DE L’UA SUR LA LIBYE NOUAKCHOTT, REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE

 

19 MARS 2011

 

 

COMMUNIQUE

 

COMMUNIQUE DU COMITE AD HOC DE HAUT NIVEAU DE L’UA SUR LA LIBYE

 

1. Le Comité adhoc de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye créé par la 265ème

réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, tenue à Addis Abéba, le 10 mars 2011, s’est réuni à Nouakchott, le 19 mars 2011. Ont pris part à la réunion Leurs Excellences les Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz, de la République islamique de Mauritanie ; Denis Sassou Nguesso, de la République du Congo ; Amadou Toumani Touré, de la République du Mali ; et les Ministres représentant Leurs Excellences Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud, et Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda ; ainsi que le Président de la Commission de l’UA, Dr. Jean Ping.

 

2. La réunion a permis de procéder à un échange de vues approfondi sur la situation en Libye, ainsi que sur les modalités de mise en oeuvre du mandat du Comité ad hoc de haut niveau de l’UA, qui consiste à : (i) interagir avec toutes les parties en Libye et à évaluer continuellement l'évolution de la situation sur le terrain ; (ii) faciliter un dialogue inclusif entre les parties libyennes sur les réformes appropriées à entreprendre; et à (iii) interagir avec les partenaires de l'UA, en particulier la Ligue des Etats arabes, l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), l'Union européenne (UE) et l'Organisation des Nations unies, afin de faciliter la coordination des efforts et de solliciter leur appui pour le règlement rapide de la crise.

 

3. Les membres du Comité ad hoc de haut niveau ont noté que leur rencontre intervient à un moment crucial dans la situation en Libye, marqué par la poursuite des combats, avec les

graves conséquences humanitaires qui en résultent, ainsi que par le début de la mise en œuvre des dispositions pertinentes de la résolution 1973(2011), adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, le 17 mars 2011, imposant, entre autres, une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Le Comité a noté que ladite résolution reconnaît le rôle du Comité ad hoc de haut niveau de l’UA sur la Libye dans la facilitation d’un dialogue devant conduire aux réformes politiques nécessaires en vue de promouvoir une solution pacifique et durable.

 

4. Dans ce contexte, le Comité ad hoc de haut niveau a réitéré la profonde préoccupation de l’UA face à la situation actuelle et à ses conséquences humanitaires. Elle a souligné la grave menace que cette situation fait peser sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble.

 

5. Le Comité ad hoc de haut niveau a réaffirmé la conviction de l’UA quant à la nécessité d’une action africaine urgente s’articulant autour des points suivants :

 

(i) la cessation immédiate de toutes les hostilités ;

 

(ii) la coopération des autorités libyennes concernées pour faciliter l’acheminement diligent de l'assistance humanitaire aux populations dans le besoin ;

 

(iii) la protection des ressortissants étrangers, y compris les travailleurs migrants africains vivant en Libye ; et

 

(iv) l’adoption et la mise en oeuvre des réformes politiques nécessaires pour l’élimination des causes de la crise actuelle. A cet égard, et dans le prolongement du communiqué du CPS du 10 mars 2011, la réunion a réaffirmé la légitimité des aspirations du peuple libyen à la démocratie, à la réforme politique, à la justice, à la paix et à la sécurité, ainsi qu’au développement socio‐économique, et la nécessité de veiller à ce que ces aspirations soient satisfaites de façon pacifique et démocratique.

 

6. Les membres du Comité ad hoc de haut niveau ont exprimé leur regret de ne pouvoir se rendre, comme ils l’avaient envisagé, ce 20 mars 2011, en Libye, pour y rencontrer les parties, qui ont, toutes deux, marqué leur accord pour traiter avec lui. Le Comité a, conformément à la résolution 1973(2011) du Conseil de sécurité des Nations unies, demandé l’autorisation nécessaire pour le vol devant conduire ses membres en Libye aux fins de mener à bien son mandat. Cette autorisation lui a été refusée.

 

7. Aux fins de contribuer activement à la recherche d’une solution rapide, qui s’inscrive dans le cadre de la légalité internationale telle que reflétée dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, le Comité ad hoc de haut niveau a :

 

(i) lancé un appel pressant à toutes les parties concernées, à savoir le Gouvernement libyen et le Conseil national de transition (CNT), pour qu’elles observent sans délai une cessation totale des hostilités et prennent d’autres mesures destinées à désamorcer la tension et à assurer la protection de la population civile. A cet égard, le Comité est convenu de saisir, formellement et immédiatement, les deux parties de son invitation pressante à réagir positivement à cette demande ;

 

(ii) réaffirmé la pertinence des éléments de la feuille de route articulée par le CPS et repris au paragraphe 5 ci‐dessus. Il a invité les autorités libyennes et le CNT à une rencontre qui, dans les plus brefs délais possibles, se tiendrait à Addis-Abéba ou dans tout autre endroit qui conviendrait aux parties, pour discuter de cette Feuille de route, y compris la mise en place et la gestion d’une période de transition inclusive qui débouchera sur des réformes politiques répondant aux aspirations du peuple libyen ;

 

(iii) demandé à la Commission de l’UA de prendre l’initiative d’une réunion, à Addis-Abéba, le 25 mars 2011, de hauts représentants de la Ligue des Etats arabes, de l’OCI, de l’UE et des Nations unies (Secrétariat et les cinq membres permanents), ainsi que d’autres partenaires et acteurs, aux fins de :

 

 (a) s’accorder sur les voies et moyens d’une sortie rapide de crise, sur la base des éléments énumérés au paragraphe 5 du présent communiqué, ainsi que du paragraphe 2 du dispositif de la résolution 1973(2011),

 

(b) convenir avec eux d’un mécanisme de consultation continue et d’actions concertées à mettre en oeuvre ;

 

(iv) décidé d’organiser, sous l’égide des Ministres des Affaires étrangères de ses pays membres, ainsi que de la Commission de l’UA, concomitamment avec la réunion mentionnée au paragraphe 6 (iii) du présent communiqué, une consultation régionale regroupant tous les pays voisins de la Libye et les différents partenaires concernés. Il s’agit, ce faisant, de promouvoir la contribution des pays de la région en vue d’une solution rapide, particulièrement au regard des menaces que la situation actuelle fait peser sur leur sécurité et stabilité, ainsi que sur leur développement.

 

8. En outre, le Comité ad hoc de haut niveau a réitéré l’appel de l’UA aux Etats membres pour qu’ils apportent un soutien logistique et humanitaire aux travailleurs migrants africains désireux de quitter la Libye, ainsi qu’aux pays voisins contraints de supporter un fardeau disproportionné et aux pays d'origine pour faciliter la réinsertion socio‐économique de ces travailleurs migrants. A cet égard, le Comité a demandé à la Commission de prendre les mesures nécessaires pour sensibiliser les Etats membres et convoquer une conférence de mobilisation de ressources.

 

9. Le Comité ad hoc de haut niveau réaffirme sa détermination à accomplir sa mission, face

à l’évolution préoccupante actuelle de la situation et au recours à une intervention armée internationale, en appelle à la retenue et s’engage à ne ménager aucun effort pour faciliter une solution pacifique, dans un cadre africain, prenant dûment en compte les aspirations légitimes du peuple libyen. Dans cette perspective, le Comité ad hoc de haut niveau agira dans le cadre de son mandat et de façon compatible avec, et complémentaire à, la résolution 1973(2011) du Conseil de sécurité des Nations unies. En conséquence, il en appelle à la communauté internationale dans son ensemble pour qu’elle apporte un appui sans réserve à ses efforts.

 

10. Le Comité ad hoc de haut niveau tiendra sa deuxième réunion très prochainement, à une date et en un lieu à déterminer après les consultations appropriées.

 

 

 

 

Une base aérienne libyenne bombardée par des avions furtifs américains

WASHINGTON - AFP / 20 mars 2011 12h04 - Trois bombardiers furtifs B-2 américains ont mené un raid contre une importante base aérienne libyenne, larguant 40 bombes, a rapporté dimanche la télévision CBS News.

Aucune confirmation officielle n'était dans l'immédiat disponible.

Selon CBS, l'opération avait pour objectif de détruire une bonne partie de l'aviation libyenne, après le déclenchement samedi d'une opération contre le régime de Mouammar Kadhafi, à la suite de l'adoption aux Nations unies de la résolution 1973.

Selon la chaîne, des appareils de l'US Air Force ont dans le même temps mené des missions à la recherche de forces terrestres libyennes à détruire.

Les appareils engagés dans ces missions n'ont enregistré aucune perte, selon CBS.

Le président Barack Obama avait souligné samedi n'avoir autorisé qu'une "action militaire limitée en Libye", insistant sur le rôle des pays alliés dans la coalition, "européens et arabes", et la nécessité de "protéger les civils libyens".

Les Etats-Unis, ainsi que le Royaume-Uni, avaient déjà lancé samedi soir et dans la nuit une vague de plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins, visant plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte libyenne.

Côté aviation, des F-15 et F-16 américains sont déployés sur la base de Sigonella (Sicile). Les Etats-Unis disposent également de deux destroyers lance-missiles en Méditerranée orientale, le Barry et le Stout. Tous deux sont équipés de missiles Tomahawk.

Le porte-hélicoptères Bataan et deux navires de soutien doivent être dépêchés à partir de mercredi vers la Méditerranée pour relever d'autres navires.

(©)

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 23:51

 

 

 

Boz et Monica-copie-1

 

 

Gilles Yabi (ICG)  19 Mars 2011

Le processus électoral hors délai constitutionnel qui se déroule depuis le 23 janvier en Centrafrique n'est pas seulement une nouvelle opportunité manquée pour la démocratisation du pays mais c'est aussi un risque sérieux pour la paix. La crédibilité de ces élections qui ont abouti à une victoire confortable du parti au pouvoir (le KNK) et à une déroute suspecte de l'opposition, est en effet sérieusement écornée.

Le président Bozizé a été réélu au premier tour avec 64% des suffrages et la majorité des voix dans 14 des 16 préfectures du pays. 26 des 35 députés élus au premier tour appartiennent à son parti. Lui-même (en contradiction avec l'article 23 de la constitution) et plusieurs membres de sa famille (son épouse, son frère aîné, deux de ses enfants et son neveu, le colonel Sylvain Ndoutingai) font partie de ces 26 heureux élus. L'opposition est, à l'inverse, en déroute totale : hormis Martin Ziguélé, ses ténors sont exclus du second tour des législatives, un seul député de l'opposition est élu au premier tour et le principal concurrent du président, Ange-Félix Patassé, arrive loin derrière lui avec 21% des suffrages. Si initialement les scrutins du 23 janvier ont ressemblé à un bricolage électoral, ils n'ont pas résisté à un examen détaillé par les experts électoraux étrangers.

Outre d'innombrables irrégularités qui auraient dû conduire à l'annulation pure et simple du scrutin (non-affichage des listes électorales dans les délais réglementaires, localisation des bureaux de vote dans des lieux non neutres politiquement, nombre très élevé de votes par dérogation, refus de communication des procès-verbaux, multiplicité des modèles de cartes d'électeurs, etc.), ces élections ont été caractérisées par l'usage des fonds de l'Etat pour la campagne du parti au pouvoir, par de multiples pressions de candidats du KNK, par des violations du code électoral par la commission du même nom et, in fine, par la fraude. Le coup de grâce a été la découverte que la commission électorale n'avait pas comptabilisé 1 262 bureaux de vote sur les 4 618 existants, soit environ 27% des suffrages. Le principal financeur du processus électoral, l'Union européenne, s'est rendu compte que les élections étaient sujettes à caution au regard des normes internationales tandis que l'Organisation Internationale de la Francophonie notait des « insuffisances et des irrégularités ».

Au lieu de répondre preuves à l'appui aux accusations de fraude et de gérer le contentieux électoral de manière impartiale, le pouvoir a réagi par des mesures d'intimidation postélectorale et les plaignants ont été déboutés par les juridictions compétentes. Certains ténors de l'opposition se sont vus aussi interdire de sortir du territoire centrafricain après le scrutin.

Non seulement le président Bozizé a su éviter le stress d'un second tour mais il est aussi parvenu à évincer de l'arène parlementaire les principaux dirigeants de l'opposition. Bien que peu dérangeante pendant les cinq ans du mandat du président Bozizé, l'opposition démocratique devrait être définitivement mise hors-jeu pour le second mandat.

Unie dans la défaite ou presque, l'opposition a démissionné en bloc de la commission électorale et boycotte le second tour des législatives qui doit se tenir le 27 mars. Le porte-parole du Collectif des forces de changement (la coalition de l'opposition) a confirmé le retrait des candidats de l'opposition et même l'un des partis membres de la coalition présidentielle – le Parti Social Démocrate – a retiré ses candidats. A moins que les négociations de dernière minute conduites par le médiateur de la République n'aboutissent, la Centrafrique se réveillera le 28 mars avec un parlement surdominé par le KNK et une opposition exclue des institutions.

Ce scénario est dangereux. En effet, l'opposition démocratique, déjà très faible en Centrafrique, risque de le devenir davantage : en ne laissant qu'une place symbolique à l'opposition parlementaire, le pouvoir signifie aux opposants que la lutte armée est la seule méthode d'alternance. Et ce alors que le territoire centrafricain est loin d'être pacifié : le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion des groupes armés fait du surplace et n'a donc pas permis de régler la question de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie qui contrôle deux zones dans le nord-ouest du pays ; de récents accrochages entre un autre mouvement rebelle, la Convention des patriotes pour la justice et la paix, et l'armée ont eu lieu dans l'est du pays après le vote du 23 janvier. La résurrection des rébellions consécutive à une monopolisation du pouvoir par le président Bozizé et son parti est suffisamment prise au sérieux pour que la France et les Nations unies tirent la sonnette d'alarme.

L'appel habituel des observateurs internationaux à « recourir aux voies de droit » pour contester le résultat des élections n'a, bien sûr, pas de sens dans un pays où l'indépendance de la justice est une abstraction juridique. Au lieu de miser sur un juridisme de façade, il est urgent de sauver ce qui peut encore l'être du processus électoral, c'est-à-dire le second tour des législatives.

Pour revenir dans le jeu électoral, l'opposition a besoin d'assurances sur la sincérité et la transparence du second tour. A cette fin, la commission électorale devrait s'engager à respecter le code électoral en publiant les listes électorales au moins 48h avant le scrutin, porter à cinq le nombre des membres des bureaux de vote et autoriser les membres de l'opposition à assister à toutes les opérations de dépouillement et de centralisation des résultats. C'est la dernière chance pour sauver la crédibilité du processus électoral centrafricain. Après le second tour, quel que soit son résultat, le gouvernement serait bien inspiré de mener une politique d'ouverture à l'égard des principales formations d'opposition. En Centrafrique comme au Burundi et en Côte d'Ivoire, la marginalisation de l'opposition est l'antichambre des troubles postélectoraux.

Gilles Yabi, West Africa Project Director at the International Crisis Group

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 23:32

 

 

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Wade propose la création d’un organe de veille sur la démocratie

Dakar, 19 mars (APS) - Le président de la République, Abdoulaye Wade, a proposé samedi à Dakar la création d’une commission paritaire chargée de promouvoir le dialogue démocratique entre le pouvoir et l’opposition.

Recevant des militants de son parti au palais de la République, Me Wade a suggéré la création d’une ‘’commission d’encadrement de la démocratie, une commission paritaire dans laquelle il y aura autant de membres du pouvoir que de l’opposition’’.

Au sein de cette commission, a-t-il ajouté, ‘’nous allons dialoguer’’. ‘’Nous sommes ouverts au dialogue utile et démocratique’’, a-t-il poursuivi, devant plusieurs milliers de partisans de sa mouvance.

‘’Je suis prêt à les recevoir vendredi’’, a-t-il ajouté, parlant des leaders de l’opposition. Avec sa formation, le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés, le leader libéral a célébré samedi les 11 ans de son accession au pouvoir.

‘’Pourquoi vendredi ? Parce que je dois me rendre au sommet de la CEDEAO et effectuer une visite officielle en Centrafrique. Mais, je vais les recevoir vendredi […]’’, a-t-il souligné, ajoutant que cette audience peut même se tenir en direct à la télévision.

A l’occasion de cette rencontre avec les leaders de l’opposition, ‘’chacun restera défenseur de ses propres idées et gardera son ambition’’, a ajouté le secrétaire général national du PDS.

  

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 20:56

 

 

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PARIS - AFP / 19 mars 2011 20h41 - Les Etats-Unis vont participer "pleinement" aux opérations militaires en Libye "dans les heures ou jours qui viennent", a déclaré samedi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, en soulignant que l'objectif était d'obtenir la chute du leader libyen, Mouammar Kadhafi.

Le but de l'intervention internationale en Libye est d'aider "le peuple libyen à se libérer" de Mouammar Kadhafi, même si cela n'est pas explicitement prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité, a déclaré le ministre français à la chaîne de télévision France 2.

"Nous allons aider le peuple libyen à se libérer". "Ce n'est pas inscrit dans la résolution du Conseil de sécurité qu'il doit s'en aller, mais il est bien évident, ne racontons pas d'histoires, que le but de tout cela est de permettre au peuple libyen de choisir son régime", a dit le ministre. "Je n'ai pas le sentiment qu'aujourd'hui son choix se porterait sur le colonel Kadhafi", a-t-il précisé.

"Quant aux Américains, ils participeront pleinement aussi à l'opération, on va le voir dans les heures où les jours qui viennent", a-t-il ajouté. "C'est une opération de la communauté internationale", a aussi déclaré le ministre, en rappelant que le Qatar s'était engagé à fournir des moyens militaires et en espérant que les Emirats Arabes Unis fassent de même.

Jusqu'à samedi soir, l'opération était quasi-exclusivement menée par la France.

"Il n'y aura pas de débarquement au sol, il n'y aura pas d'intervention terrestre", a aussi assuré le ministre français.

Mouammar Kadhafi "pratique vis-à-vis de son peuple une violence aveugle", a dit Alain Juppé.

La communauté internationale attend de lui "qu'il applique à la lettre les résolutions du Conseil de sécurité", a-t-il poursuivi. "Malheureusement, si vous voulez mon sentiment personnel, il y a peu d'espoir", a enfin ajouté Alain Juppé, semblant ainsi indiquer s'attendre à une opération longue sauf à une chute soudaine du dirigeant libyen.

(©)

 

Libye: frappes américaines de missiles de croisière Tomahawk

WASHINGTON - AFP / 19 mars 2011 20h59 - Les Etats-Unis ont frappé samedi des sites anti-aériens libyens à l'aide de missiles de croisière Tomahawk pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition, a déclaré un haut responsable militaire américain.

"La plupart des premières frappes prévues sont sur la côte parce que c'est là que se trouvent les systèmes" de défense anti-aérienne, selon ce haut-responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Ces frappes doivent se dérouler essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata, selon lui.

Deux destroyers américains, le Stout et le Barry, ainsi que trois sous-marins, le Providence, le Florida, et le Scranton, se trouvent actuellement en Méditerranée à proximité de la Libye et sont équipés de missiles de croisière Tomahawk.

Ces premières frappes avaient été annoncées quelques minutes plus tôt par des médias américains, alors que de fortes explosions étaient entendues à l'est de Tripoli.

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Les forces britanniques en action au-dessus de la Libye

LONDRES - Les forces britanniques étaient en action samedi dans le ciel libyen dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force pour protéger les civils, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron.

"Ce soir, des forces britanniques sont en action au-dessus de la Libye. Elles participent à une coalition internationale qui s'est formée pour appliquer la décision des Nations unies et protéger le peuple libyen", a-t-il dit.

(©AFP / 19 mars 2011 21h03)

 

 

Libye: le comité de l'UA contre "toute intervention militaire"

NOUAKCHOTT - AFP / 19 mars 2011 20h58 - Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye rejette "toute intervention militaire étrangère qu'elle qu'en soit la forme", a déclaré samedi le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à l'ouverture d'une réunion à Nouakchott des membres de ce comité.

La situation en Libye "exige une action urgente pour une solution africaine à la crise gravissime que traverse ce pays frère", a déclaré M. Ould Abdel Aziz. "Cette solution doit être conforme à notre attachement au respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Libye, ainsi qu'au rejet de toute intervention militaire étrangère qu'elle qu'en soit la forme", a-t-il ajouté.

Il a cependant reconnu qu'à la suite d'un vote jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant l'usage de la force en Libye et le sommet international de Paris où a été annoncé samedi le début de l'opération militaire, le comité devait, "de manière responsable et efficace, tenir compte dans (sa) démarche de cette évolution nouvelle".

(©)

 

Libye: le comité de l'UA appelle "à la cessation immédiate" des hostilités

NOUAKCHOTT - AFP / 20 mars 2011 02h16 - Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye a appelé dimanche à Nouakchott à "la cessation immédiate de toutes les hostilités" dans ce pays où une coalition internationale a entamé des frappes aériennes et ne l'a pas autorisé à se rendre à Tripoli.

A l'issue d'une rencontre de plus de quatre heures, les membres du comité, composé de chefs d'Etat africains, ont publié un communiqué dans lequel ils demandent également "la coopération des autorités libyennes concernées pour faciliter l'acheminement diligent de l'assistance humanitaire aux population dans le besoin".

Ils demandent en outre "la protection des ressortissants étrangers y compris les travailleurs migrants africains vivant en Libye", ainsi que "l'adoption et la mise en oeuvre des réformes politique nécessaires pour l'élimination des causes de la crise actuelle".

Le comité a regretté "de ne pouvoir se rendre" dimanche dans ce pays comme il l'avait souhaité et annoncé, l'autorisation demandée à la communauté internationale lui ayant été "refusée".

Appelant la communauté internationale "à la retenue" pour éviter "de graves conséquences humanitaires", il lui a demandé d'apporter "un appui sans réserve à ses efforts" et souligné "la nécessité d'une action africaine urgente" pour résoudre la crise.

Il a "réaffirmé la légitimité des aspirations du peuple libyen à la démocratie et la réforme politique, à la justice, à la paix et à la sécurité".

Il a appelé à une réunion le 25 mars à Addis-Abeba avec le haut représentant de la Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), l'Union européenne (UE) et les Nations unies.

L'objectif de cette réunion sera de "mettre en oeuvre un mécanisme de consultation continue et d'action concertée" pour résoudre la crise libyenne.

Trois des cinq chefs d'Etat qui composent le comité de l'UA ont participé à la réunion de Nouakchott: Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Amadou Toumani Touré (Mali) et Denis Sassou Nguesso (Congo). Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Yoweri Museveni (Ouganda) y sont représentés par des ministres.

Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, y a également participé, ainsi que le commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.

A l'ouverture de la rencontre, M. Ould Abdel Aziz avait déclaré que la situation en Libye "exige une action urgente pour une solution africaine à la crise gravissime que traverse ce pays frère". "Cette solution doit être conforme à notre attachement au respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Libye, ainsi qu'au rejet de toute intervention militaire étrangère qu'elle qu'en soit la forme", avait-il ajouté.

Il avait cependant reconnu qu'à la suite d'un vote jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU autorisant l'usage de la force en Libye et le sommet international de Paris où a été annoncé samedi le début de l'opération militaire, le comité devait, "de manière responsable et efficace, tenir compte dans (sa) démarche de cette évolution nouvelle".

(©)

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 20:24

 

 

BoniYayi-15mars2011.jpg  Adrien-Houngbedji.jpg

 

  Elections Benin 2011 : Houngbédji n’entend pas se laisser faire, ABT demande l’annulation du scrutin

Par Sekodo koaci.com | 19/03/2011 | 22:50:46

Les deux grands challengers ont fait leurs premières déclarations dans l’après-midi de ce samedi. Si le candidat de l’un n’a pas mâché ses mots pour qualifier le «coup de force électoral», le second par le biais de ses lieutenants de la coalition Abt 2011 demande l’annulation pure et simple de scrutin du 13 mars.

Dans une déclaration faite à sa cellule de communication dans les résidences LAIKO à Cotonou, le candidat unique de l’union fait la nation, Me Adrien Houngbédji a fustigé les résultats donnés par le président de la Commission électorale nationale autonome. Pour lui, Boni YAYI vient de s’autoproclamer élu, alors même que les opérations de dépouillement confiées à deux structures autonomes n’en étaient qu’à leur début, qu’aucun chiffre n’a été communiqué par ces structures, et alors surtout qu’aucune délibération de la CENA n’a statué sur un chiffre quelconque, sur une tendance quelconque. «Le peuple béninois est donc victime d’un complot qui tente de nous voler nos droits et nos libertés» a déclaré Adrien Houngbédji avec un ton teinté de gravité. « Depuis l’avènement de la démocratie, notre pays en est à sa 5ème élection présidentielle. C’est le Président de la CENA tout seul, dont on sait qu’il a été nommé par Boni YAYI et donc un homme aux ordres, qui a sorti d’où on ne sait, le chiffre communiqué donnant la victoire à YAYI Boni dès le premier tour» décrit-il.

«Le Vice-président de la CENA chargé du processus électoral, en particulier le dépouillement et le traitement informatique, ainsi que les structures de dépouillement viennent de confirmer l’imposture et la forfaiture» relève le candidat de l’UN. En effet, dans cet après midi, Jérôme Alladayè, Vice-président de la Cena a fait savoir aux médias qu’aucun chiffre n’est disponible. Il a en outre relevé que les taux de dépouillement par département, ne permettent pas encore d’avoir un chiffre. «Alibori : 3%. Atacora :86%;Atlantique :36 ;Borgou 87%; Collines : 72% ; Couffo :82% ; Donga82% ; Littoral : 35% ; Mono : 81% ; Ouémé 39% ; Plateau27% et le Zou :88% »

Me Adrien Houngbédji relève qu’après avoir établi une liste électorale qui exclut des centaines de milliers de nos compatriotes du vote, après avoir créé des centaines de bureaux de vote fictifs, après avoir bourré les urnes avec de faux bulletins estampillés avec de faux cachets, après avoir livré à la CENA des camions de cantines non scellées et hors délai, au vu et au su d’une foule nombreuse, Boni YAYI pense assassiner la démocratie dans notre pays. «Des camions d’urnes sont arrivées du Mono (Athiémé et Adjaha) pas plus tard qu’hier. Hier encore et en violation de la réglementation garantissant la transparence du dépouillement, les agents de Boni YAYI ont investi la salle informatique et y sont encore, pour accomplir on se sait quelle besogne» dénonce -t-il.

«L’épisode de la CENA en annonce un autre dans les heures à venir, où le droit d’un peuple sera bafoué au profit du pouvoir en place. Boni YAYI s’est trompé» avertit l’homme de droit.
«Nous sommes certes un petit pays, nous n’avons certes pas grand-chose mais nous sommes un grand peuple. Nous sommes fiers de notre histoire ; fiers de notre indépendance, Nous sommes fiers d’être le phare de la liberté pour toute l’Afrique. Notre peuple ne renoncera pas à ce qu’il a conquis au prix de luttes héroïques, pour tomber dans la servitude de trafiquants d’élections et d’un despote» conclut le challenger de Boni Yayi.

Il faut annuler le vote

L’autre challenger annoncé 3ème demande lui l’annulation pur et simple du scrutin et l’organisation d’une autre élection. C’est par le biais de la coalition Abt 2011 que le message a été passé aux médias par l’entremise de Me Raymond Dossa, porte-parole du candidat et ex-président de la Boad, Abdoulaye Bio Tchané. Selon lui, les fraudes et irrégularités observées au cours de cette élections ne permets pas aux observateurs internationaux de la Cedeao et de l’Ua de déclarer que le scrutin est parait. Aussi a-t-il laissé entendre que rien ne justifie le comportement du président de la Cena qui sans une plénière pour valiser les résultats a manu militari proclamer les tendances en triant une dizaine de journalistes à la volée sur les centaines présents au sein de l’institution pour faire leur travail.

Sékodo, correspondant de Koaci.com à Cotonou

 

 Le principal opposant béninois revendique la victoire

COTONOU - AFP / 19 mars 2011 18h39 - Le principal opposant béninois à l'élection présidentielle, Adrien Houngbedji, a revendiqué samedi la victoire à l'élection présidentielle remporté, selon la commission électorale, par le président sortant Boni Yayi.

Houngbedji qui a qualifié M. Boni Yayi de "despote" a dénoncé des fraudes électorales et affirmé qu'il avait remporté 53% des suffrages. "Nous avons gagné ces élections, nous réclamons notre dû" a-t-il dit aux journalistes.

Notre peuple ne renoncera pas a ce qu'il a conquis au prix de luttes héroïques, pour tomber dans la servitude de trafiquants d'élection et d'un despote" a-t-il dit.

"Le peuple béninois est donc victime d'un complot qui tente de nous voler nos droits et nos libertés" a-t-il ajouté.

Selon Houngbedji, "après avoir établi une liste électorale qui exclut des centaines de milliers de nos compatriotes du vote, après avoir crée des centaines de bureaux de vote fictifs, après avoir bourré les urnes avec de faux bulletins estampillés avec de faux cachets... Yayi Boni pense assassiner la démocratie dans notre pays".

Après l'annonce vendredi de la réélection de Boni Yayi, Houngbedji avait annoncé qu'il n'allait pas rester "les bras croisés". Nous allons nous faire entendre de toute manière", avait réagi cet avocat de 69 ans, vétéran de la vie politique béninoise.

Les résultats annoncés par la Commission électorale doivent encore être approuvés par le Conseil constitutionnel, avant d'être définitifs.

Le président sortant, 58 ans, dont le mandat de cinq ans s'achève le 6 avril, a été officiellement déclaré vainqueur avec 53% des voix dès le premier tour contre 36% à M. Houngbedji.

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Bénin: la Cédéao "profondément préoccupée" par les tensions électorales

LAGOS - AFP / 19 mars 2011 19h14 -  La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) a exprimé samedi sa "profonde préoccupation" sur les tensions au Bénin après l'élection présidentielle et a appelé les principaux rivaux à se conformer aux résultats et à régler leur contentieux par voie légale.

"La Commission de la Cédéao se doit d'exprimer sa profonde préoccupation au sujet des tensions qui s'intensifient dans plusieurs parties du pays après l'annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale autonome (Céna)", a indiqué l'organisation africaine dans un communiqué.

"La Commission (de la Cédéao), selon le communiqué, appelle en conséquence tous les candidats à la présidentielle (...) à se conformer aux résultats de l'élection" et à utiliser les "recours constitutionnels" pour un examen immédiat de leur requête.

La Cédéao a par ailleurs demandé aux leaders politiques de ne pas pousser leurs partisans "(à commettre) des actions qui pourraient ébranler l'intégrité du processus électoral".

Le président sortant, Boni Yayi, 58 ans, dont le mandat de cinq ans s'achève le 6 avril, a été officiellement déclaré vainqueur vendredi avec 53% des voix dès le premier tour contre 36% à Adrien Houngbedji.

La Cédéao réunit 15 pays de l'Afrique de l'Ouest dont le Bénin.

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Bénin/présidentielle: l'opposition conteste la réélection de Boni Yayi

COTONOU - AFP / 19 mars 2011 19h59 - La réélection du président béninois Boni Yayi, annoncée vendredi, a été vivement contestée par son principal adversaire à la présidentielle, Adrien Houngbedji, qui a dénoncé des fraudes et revendiqué la victoire.

Vendredi la commission électorale avait annoncé la victoire du président sortant Boni Yayi avec 53% des voix. Cette annonce doit encore être approuvée par le Conseil constitutionnel avant que les résultats soient définitifs.

Après l'annonce déjà critiquée vendredi de la victoire du président sortant, Houngbedji avait affirmé qu'il n'allait pas "les bras croisés". Samedi après-midi il a annoncé sa victoire et qualifié Boni Yayi de "despote". "Nous avons gagné ces élections, nous réclamons notre dû" a-t-il dit devant des journalistes.

"Notre peuple ne renoncera pas à ce qu'il a conquis au prix de luttes héroïques, pour tomber dans la servitude de trafiquants d'élection et d'un despote" a-t-il dit.

Samedi matin, les rues de la capitale économique Cotonou étaient calmes au lendemain de l'annonce par la Commission électorale des résultats. Selon elle le président sortant, 58 ans, dont le mandat de cinq ans s'achève le 6 avril, est vainqueur avec 53% des voix dès le premier tour contre 36% à M. Houngbedji.

A Abuja, la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) a exprimé samedi sa "profonde préoccupation" sur ces tensions et appelé les principaux rivaux à régler leur contentieux par voie légale. Elle a demandé aux leaders politiques de ne pas pousser leurs partisans "(à commettre) des actions qui pourraient ébranler l'intégrité du processus électoral".

Quatorze candidats étaient en lice à la présidentielle du 13 mars qui avait été reportée deux fois en raison d'une préparation chaotique du scrutin.

Vendredi soir, des partisans de l'opposition, membres de la Commission électorale, avait physiquement tenté d'empêcher le président de cette instance, Joseph Gnonlonfoun, de proclamer les résultats. Des cris et des bousculades s'étaient produits avant l'arrivée de la police.

"Nous ne reconnaissons pas les résultats qu'il veut annoncer. Gnonlonfoun et sa bande veulent simplement mettre le pays à feu et à sang", avait déclaré Edouard Aho, membre de la Commission. M. Gnonlonfoun avait dû annoncer les résultats depuis son bureau.

Venu à Cotonou vendredi, le président nigérian Goodluck Jonathan qui exerce la présidence tournante de la Cédéao, a déclaré que son pays n'accepterait pas un conflit post-électoral chez son voisin béninois au moment où la Côte d'Ivoire se trouve au bord de la guerre civile avec deux présidents proclamés élus.

Samedi, le porte-parole de M. Yayi, Marcel de Souza, a remercié les électeurs et annoncé "des mesures énergiques de lutte contre la pauvreté". "Plus que jamais le président au cours de ce mandat va entrer en proximité avec son peuple", a-t-il dit à l'AFP. "Mon candidat par ma voix remercie tout les Béninoises et Béninois qui ont accepté, malgré toute la calomnie et la délation qui ont eu cours, de lui accorder leur voix", a-t-il ajouté qualifiant cette élection de "plébiscite".

Initialement prévu le 27 février, le premier tour avait été retardé d'une première semaine pour permettre la compilation du fichier électronique, utilisé pour la première fois dans ce pays d'Afrique de l'Ouest de 9,2 millions d'habitants. Puis il avait été à nouveau reporté le 4 mars à la demande de la Commission électorale mais aussi de l'ONU et de l'Union africaine.

Malgré ces problèmes d'organisation qui ont persisté le jour du scrutin avec des retards dans l'ouverture de bureaux de vote, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué "le déroulement dans le calme et de façon ordonnée" du premier tour et l'Union africaine a qualifié l'élection de "libre et transparente".

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NDLR :  Décidemment, les dictateurs et autres pasteurs évangélistes à la Bozizé se sont visiblement passés la recette de manipulation des processus électoraux pour passer dès le 1er tour afin de s'éviter un périlleux second tour  où ils pourraient affronter une coalition de l'opposition.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 02:47

 

 

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Source: Agence de Nouvelles soudanaises (SUNA)

Ndjamena, 17 Mars  (SUNA) - Le président du Tchad, Idris Deby, a annoncé qu'un sommet tripartite aura lieu entre les présidents du Soudan, du Tchad et de la République centrafricaine, Maréchal Omer Al-Bashir, Idris Deby, et Philip Bouzeze , respectivement, pour discuter des moyens pour sécuriser les frontières communes. Il a apprécié le succès atteint par les Forces mixtes soudano- tchadiennes le long de la frontière entre les deux pays qui s'étend sur 1350 km

Dans une déclaration à la presse après sa rencontre jeudi à N'Djamena avec le président tchadien, le ministre de la Défense, le général Abdul-Rahim Mohamed Hussein, a déclaré qu'ils ont délibéré sur les incidents en cours en Libye et leurs impacts sur le Soudan et le Tchad

Le général Hussein a déclaré qu'il avait discuté avec le président Deby progrès des relations entre les deux pays dans tous les domaines, en particulier concernant les relations entre les ministères des deux pays

Il a évoqué les succès obtenus par la mission conjointe soudano - les forces tchadiennes, une question qui a été reflété dans l'augmentation du volume des échanges commerciaux et la diminution du taux de criminalité

Le général Hussein a déclaré que la réunion a abordé les projets stratégiques qui unissent les deux pays, comme la ligne de chemin de fer entre Nyala, Genaina et Ndjamena vers reliant N'Djamena à Port-Soudan sur la Mer Rouge, outre la poursuite du projet d'éclairage des villages à la frontière commune et les services publics de santé et établir des écoles dans la région frontalière

MO / MO

 

NDLR : Bozizé a-t-il changé de nom depuis son investiture ? 

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 02:13

 

 

 

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Dakar, 19/03/2011 00:55 GMT (APS) - Le ministre de la Justice, Cheikh Tidjane Sy, a annoncé la découverte un complot visant à renverser le régime, samedi, à l’anniversaire de l’alternance.

Le garde des Sceaux a fait part d’‘’informations précises et concordantes qui (leur) sont parvenues faisant état de différentes réunions organisées par des jeunes de Benno Siggil Senegaal, des groupements d’artistes mouvements d’artistes et leaders politiques au centre social des Parcelles-Assainies et au siège du Mouvement Tekki à Patte-d’oie’’.

Selon lui, ces réunions se sont tenues ‘’à l’effet de planifier un dispositif précis de subversion active et de déstabilisation des institutions par la violence’’.

‘’C’est ainsi qu’ils ont décidé de former des groupes de 15 personnes pour mener par des actions violentes, l’une à la Corniche, l’autre au niveau du Canal de la Gueule-Tapée derrière la Cité Claudel et la troisième au Point-E, à hauteur de la Direction des statistiques (ANSD)’’, a révélé le garde des Sceaux.

Il a ajouté que des actions de même nature seraient perpétrées dans certaines villes de l’intérieur, Bambey, Saint-Louis, Diourbel, Kaolack et ailleurs. ‘’Des quartiers de Dakar sont spécifiquement ciblés, comme les Parcelles-Assainie et le Marché Sandaga pour tenter d’entraîner avec eux les marchands ambulants’’, a-t-il poursuivi.

 

 

Sénégal: le gouvernement dénonce un complot pour renverser le régime

DAKAR - AFP / 19 mars 2011 02h31 - Le gouvernement sénégalais a dénoncé un "complot" en vue de "renverser le régime" du président Abdoulaye Wade à l'occasion du onzième anniversaire de son accession au pouvoir samedi, dans un communiqué lu à la télévision publique par le ministre de la Justice.

Le ministre, Cheikh Tidiane Sy, a indiqué avoir demandé "au procureur de la République de Dakar d'ouvrir une information contre certains individus" accusés de "complot", qui souhaitent "créer des désordres pour renverser le régime" et ordonné que soient opérées des arrestations.

"Des informations précises et concordantes nous sont parvenues, faisant état de différentes réunions organisées par des jeunes de Benno Siggil Senegal", la coalition de l'opposition, "de groupements d'artistes, mouvements d'étudiants et élèves politiques", a affirmé M. Sy.

Selon lui, une vingtaine de responsables de ces mouvements se sont réunis pour "planifier un dispositif précis de subversion active et de déstabilisation des institutions par la violence."

Il a cité des noms de personnes accusées et parlé de "conspiration matérialisée par des réunions et par constitution d'armes et de matériel de sabotage" pour "créer des troubles graves dans certains endroits de Dakar le 19 mars 2011".

"L'objectif avoué des comploteurs est de créer des troubles pour amener les citoyens à sortir massivement dans les rues, créer des désordres et des violences pour le renversement du régime", a-t-il ajouté, l'idée étant de permettre "à des commandos de se lancer dans des actions violentes destinées à provoquer la panique et la réaction des populations".

"Le procureur de la République a décidé de tuer dans l'oeuf le complot visant à la réalisation d'un coup d'Etat en procédant à l'interpellation d'individus dûment identifiés comme membres du complot", a déclaré M. Sy.

Il a cependant affirmé que les manifestations dûment déclarées prévues samedi à l'occasion de l'accession d'Abdoulaye Wade au pouvoir le 19 mars 2000 pourraient se tenir comme prévu.

Le Sénégal s'apprête à vivre une journée mouvementée, des manifestations prévues des partisans du chef de l'Etat, de l'opposition et de la société civile faisant craindre des dérapages.

Ces manifestations ont lieu à un peu moins d'un an de la présidentielle de février 2012 et dans un contexte social tendu, marqué notamment par de récurrentes coupures d'électricité qui exaspèrent les Sénégalais et malmènent l'activité économique.

Elles se tiennent également en plein débat sur la candidature du président Wade, élu en le 19 mars 2000 pour sept ans, réélu en 2007 pour cinq ans après modification de la Constitution. Il avait annoncé dès septembre 2009 qu'il se représenterait.

L'opposition estime qu'il doit achever en 2012 ses deux mandats légaux. Mais pour le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), le décompte des deux mandats doit se faire à partir de 2007, date d'entrée en vigueur du quinquennat.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 01:47

 

 

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N'DJAMENA - AFP / 18 mars 2011 23h48 -  L'élection présidentielle au Tchad, dont le premier tour devait avoir lieu le 3 avril, a été reportée de trois semaines, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni) vendredi dans un communiqué lu à la radio nationale.

Cette annonce intervient alors que les candidats opposés au président sortant Idriss Deby ont menacé de boycotter comme en 2006 le scrutin en réclamant que soient remplies un certain nombre de conditions préalables à son organisation.

Le nouveau calendrier présenté par la Céni décale de trois semaines les prochaines échéances électorales: la campagne s'ouvrira le 3 avril (au lieu du 13 mars), le premier tour de l'élection présidentielle doit se dérouler le 24 avril (au lieu du 3 avril) et l'éventuel second tour le 5 juin (au lieu du 15 mai).

Aucun motif n'a été donné pour ce report par la Céni.

L'ouverture de la campagne électorale avait été reportée sine die le 12 mars après une rencontre entre M. Deby et les cinq candidats qui se présentent contre lui.

Ils réclament cinq préalables à la tenue du scrutin et ont estimé que les conditions pour son organisation n'étaient pas réunies.

Dans un document commun déposé à la Céni le 3 mars, ils exigent de nouvelles cartes d'électeurs, l'impression de bulletins de vote numérisés et sécurisés, le respect par le gouvernement, l'administration territoriale et les militaires des dispositions relatives au trafic d'influence et à l'utilisation du symbole des biens de l'Etat, le réaménagement de la Céni et enfin la sécurisation du matériel de vote ainsi que son acheminement.

En 2006, l'opposition avait boycotté l'élection présidentielle qui avait vu la réélection du président Deby, au pouvoir depuis 1990.

Après six mois de négociations, l'opposition avait signé "l'accord du 13 août 2007", censé mettre le pays sur la voie de la démocratie et d'élections justes et transparentes et qui, selon certains observateurs, avait pour but de faire revenir l'opposition dans le jeu électoral et d'éviter tout boycottage.

Depuis la signature de l'accord, des élections législatives ont eu lieu le 13 février 2011 et ont été largement remportées par le Mouvement patriotique du Salut (MPS) du président Deby avec 117 des 188 sièges à pourvoir.

Outre M. Deby, 59 ans cette année, figurent parmi les candidats présidentiels Saleh Kebzabo, 62 ans, de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), première force de l'opposition, ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Défense, ou encore le général Kamougué Wadal Abdelkader, 72 ans, leader de l'Union démocratique pour le renouveau (UDR).

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 01:28

 

 

URNE EN BOIS

 

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 18 Mars 2011 15:42

L’Observatoire National des Elections (ONE), organe chargé de veiller au bon déroulement du processus électoral en République Centrafricaine, invite le Ministère d’Etat chargé de l’Administration du Territoire, à veiller à la régularité et à la sincérité du second tour des législatives en Centrafrique.

Dans un Communiqué de presse publié ce 18 mars 2011, l’ONE révèle que lors des consultations du 23 janvier 2011, ses observateurs avaient relevé entre autres manquements, « une forte implication de certaines autorités locales notamment les Préfets, Sous-préfets, Maires, Chefs de groupes, de quartiers ou de villages dans le déroulement des opérations du 1er tour des élections ».

« Cette intrusion avait influencé les résultats dans certaines préfectures », a précisé le communiqué de presse de l’Observatoire.

L’ONE invite de ce fait le Ministère de tutelle à instruire les autorités déconcentrées « à préserver la neutralité qui est l’essence de l’Administration, à respecter scrupuleusement le Code électoral et à s’interdire tout excès de zèle préjudiciable à la régularité et à la sincérité du second tour des législatives dans le pays ».

Le 2nd tour des élections législatives est prévu pour le 27 mars 2011, en l’absence de l’opposition qui a retiré tous ses candidats en lice. La campagne électorale se poursuit très timidement dans tout le pays.

C’est dans ce contexte que les commissaires de la Commission électorale indépendante de la ville de Bambari (centre-est) ont repris leurs activités ce 18 mars après plusieurs mois d’interruption. Ils réclament le paiement de leur 6 mois d’arriérés d’indemnités dont le montant global est de 9.840.000 Francs CFA (environ 15 000 euros).

Ces commissaires n’ont pas émis de réserve pour une seconde cessation de service dans le cas où leurs indemnités ne leurs seront pas versées dans un bref délai. Par ailleurs plusieurs autres commissaires de Bangui et certaines villes de province du pays avaient déjà conditionné le déroulement du des législatives au versement de leurs dus.

 

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