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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 03:42

 

 

 

 

par RFI   28-03-2014 à 00:01

 

A Bangui, la malnutrition infantile gagne du terrain. Les ONG comme Action contre la faim (ACF) ont mis en place des programmes pour venir en aide aux plus fragiles. Dans les centres de soins ou encore dans les sites de déplacés, les équipes dépistent les cas de malnutrition et viennent en aide aux familles. Reportage au PK12, à la mosquée de Bégoua, parmi les déplacés qui ont fui les violences.

 

A Bangui, chaque jour, des hommes sauvent des enfants. Une à deux fois par semaine, des équipes d’Action contre la faim (ACF) se rendent à la mosquée de Bégoua, au PK12.

 

« Nous sommes actuellement sur le site de la mosquée de Bégoua. Nos équipes viennent d’arriver ; on va commencer la mise en place de nos activités puis, très rapidement, les mamans vont venir apporter leurs enfants pour la prise en charge de la malnutrition », précise Nicolas Foux, responsable d’ACF en Centrafrique.

 

Dans un vieux bâtiment délabré, les équipes installent des nattes, une toise et un pèse-personne.

 

« Les enfants passent à la prise de mesures anthropométriques : poids, taille… Ensuite les enfants passeront à la consultation. S’il y a des médicaments à donner, on leur donne et après ils passent au niveau de la distribution du produit [du Plumpy nut, NDLR] et en même temps, on distribue aussi du savon », indique Jean-Claude Maolo.

 

Le Plumpy nut est une pâte nutritive que cette jeune mère tend à sa petite fille, faible et malade. « Elle s’appelle Khadija ; elle est malade ; fièvre avec palu et aussi des microbes », nous dit cette mère.

 

ACF prend aussi en charge l’aspect psychologique des mères traumatisées et des enfants blessés. Flore, une éducatrice, a donc apporté des jouets et elle apprend aux mères à recréer du lien à travers le jeu.

 

« Ce sont des enfants malnutris ; ils sont fatigués et on joue avec eux pour se détendre. Si on joue beaucoup avec les enfants, les enfants sont satisfaits », dit-elle. A la mosquée de Bégoua, 80 à 100 enfants sont pris en charge chaque semaine.

Centrafrique: la malnutrition infantile gagne du terrain à Bangui
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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 02:59

 

 

 

 

http://gabonreview.com/   par François Ndjimbi vendredi 28 mars 2014 à 4:41

 

 

Ali Bongo et François Hollande devraient se rencontrer à Paris, le 8 avril 2014, après une entrevue en groupe à Bruxelles en marge du 4e sommet UE-Afrique. La situation en Centrafrique en sera le principal mobile.

 

Ce n’est pas encore officiel, mais de bonne source, Ali Bongo devrait séjourner à Paris pour une visite de travail, du 7 au 9 avril, au retour du prochain sommet Union européenne-Afrique devant se tenir à Bruxelles, en Belgique, les 2 et 3 avril 2014. L’emploi du temps de l’escale parisienne comporte une rencontre, le 8 avril, avec son homologue français, François Hollande.

 

La situation en République centrafricaine devrait occuper une bonne place au menu des échanges entre les deux hommes.  Car,  un peu plus de trois mois après le lancement de l’opération française Sangaris visant à empêcher des massacres de populations civiles dans une situation que la Maison blanche avait qualifiée de «prégénocidaire», les choses semblent s’enliser et les 1600 soldats français envoyés à Bangui pourraient y rester beaucoup plus longtemps que les six mois prévus.

 

Si aujourd’hui, ces 1600 hommes se révèlent insuffisant pour stabiliser la situation, le contingent français devrait être soutenu par un renfort des soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca). Ce n’est sans doute pas par hasard que la Belgique qui abrite le prochain sommet Afrique-UE, a affrété un avion C130 pour le transport, hommes et paquetages, de 48 soldats des Forces armées gabonaises (FAG) en partance pour Bangui où ils ont relevé des troupes de la Misca. A leur départ de Libreville, le 13 mars dernier, la présence de l’ambassadeur de France au Gabon, Jean François Desmazières, à la base aérienne Forces françaises au Gabon (FFG) a été fort remarquée aux côtés du ministre gabonais de la Défense, Ernest Pouho Epigat.

 

A la suite de cet embarquement, Catherine Samba Panda, président par intérim de la RCA, est arrivée à Libreville le 18 mars. Elle y a été reçue par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Et dans la foulée, Toussaint Kongo-Doudou, ministre Centrafricain des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Francophonie, qui était présent à Libreville dans le cadre des travaux du Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a échangé, le 25 mars 2014, avec le Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo. Ce ballet autour de Libreville ne saurait être fortuit, Libreville ayant toujours joué un rôle de premier plan dans les problèmes politiques de la RCA.

 

Idéalement placé au cœur du golfe de Guinée, Libreville, qui compte 1000 hommes des FFG, est un élément important de la stratégie militaire française en Afrique équatoriale, le point de départ ou le terminal de nombreuses opérations en Afrique centrale. La suite à donner à l’opération Sangaris passe donc nécessairement par le Gabon.

 

Le tout prochain sommet Afrique-UE de Bruxelles sera d’ailleurs l’occasion pour François Hollande d’organiser, en marge, le mercredi 2 avril à la mi-journée, un mini-sommet sur la Centrafrique avec plusieurs de ses homologues d’Afrique, en présence de Catherine Samba-Panza, chef de l’État de la transition en RCA, également convié aux cotés du Sud-africain Jacob Zuma, du Tchadien Idriss Déby Itno, du Congolais Denis Sassou Nguesso, et  bien entendu du gabonais Ali Bongo Ondimba mais aussi du Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Azziz, en sa qualité de président de l’Union africaine.

Ali Bongo, tout prochainement à l’Elysée
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 21:06

 

 

 

 

 

http://www.45enord.ca/   par Jacques N. Godbout le 27 mars 2014 à 13:46.

 

Le ministre canadien du Développement international, Christian Paradis, a annoncé un financement supplémentaire de plus de 11 millions de dollars pour répondre aux besoins généralisés en République centrafricaine où la situation humanitaire est tout bonnement catastrophique.

 

La Centrafrique a sombré dans le chaos depuis le coup d’État en mars 2013 de Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka à dominante musulmane.

 

Le départ de l’ex président Djotodia, issu de la rébellion Séléka et contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à empêcher les tueries entre ex-Séléka et milices anti-balaka, a été suivi d’un exode des civils musulmans, essentiellement vers le Tchad et le Cameroun voisins, alors que que les musulmans centrafricains, éleveurs, marchands, négociants, étaient sans doute les citoyens les plus économiquement actifs.

 

En outre, les réserves alimentaires de la République centrafricaine sont presque épuisées, compte tenu des faibles niveaux de la production en 2013 qui a brusquement chuté après le début des troubles intérieurs en décembre 2012.

 

Les Nations Unies estiment que 2,5 millions de personnes, dont plus de la moitié de la population de la République centrafricaine, ont un urgent besoin d’aide humanitaire.

 

«Le Canada demeure profondément préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire en République centrafricaine, a déclaré le ministre Paradis. «La situation s’est dégradée à un rythme alarmant, de nombreuses régions du pays ont été dévastées par la violence depuis le début de 2013 et des centaines de milliers de personnes ont été déplacées. Le Canada fournira une aide humanitaire supplémentaire à des partenaires de confiance qui travaillent sur le terrain pour les aider à répondre aux besoins urgents et à sauver des vies», a dit le ministre.

 

Au cours de 2013, le Canada a versé près de 7 millions de dollars en aide humanitaire pour répondre aux besoins des populations touchées par cette crise. Cette somme a plus de doublé le total de l’aide humanitaire fournie par le Canada aux personnes touchées dans ce pays en 2012.

 

En 2013, le Canada se situait au sixième rang des pays donateurs d’aide humanitaire qui ont répondu aux besoins en République centrafricaine.

 

Le Canada avait déjà versé le mois dernier une contribution additionnelle pour répondre aux besoins humanitaires accrus des personnes touchées par le conflit et l’insécurité alimentaire en République centrafricaine (RCA).

 

Mesurée par habitant, l’aide humanitaire canadienne n’est toutefois pas excessive. Il y a peu, une étude de la Canada’s coalition to end global poverty, une coalition d’organisations cherchant à mettre fin à la pauvreté dans le monde, faisait état de dépenses en aide humanitaire par habitant de 10$ par personne comparées à une moyenne de 22 à 23$ par habitant pour les autres pays développés.

 

En aide humanitaire par habitant, le Canada est dépassé, non seulement par des pays comme l’Allemagne, le Japon, la France ou le Royaume Uni, mais aussi des pays comme la Norvège et le Danemark.

 

Mince consolation, les États-Unis sont, par habitant, encore moins généreux que nous.

 

Il faut aussi se rappeler que l’aide humanitaire classique s’inscrit le cadre plus large d’une réponse intégrée dans l’aide globale, la diplomatie et de la sécurité. Par exemple, contrairement à ce qui se passait jadis, le Canada contribue aujourd’hui à très peu de missions de maintien de la paix, même si, à l’époque de Lester B. Pearson, nous avons été en quelque sorte les «créateurs» des missions de maintien de la paix.

 

Quoi qu’il en soit, en Centrafrique, les besoins aujourd’hui sont partout et le financement de plus de 11 millions $ accordé aujourd’hui à des projets d’aide humanitaire dans ce pays sera réparti de la façon suivante: action contre la faim, 1 million $, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture 1 million $,Comité international de la Croix-Rouge, 3 millions $, Médecins Sans Frontières, 3 millions $, Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 350.000 $, UNICEF, 1,5 million $, Programme alimentaire mondial, 1 million de $, Programme alimentaire mondial – Service aérien humanitaire des Nations Unies, 500 000 $

Le Canada accorde une aide humanitaire supplémentaire à la Centrafrique épuisée
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 20:56

 

 

 

 

27/03/2014 à 18:25 Par Jeune Afrique

 

Sans ressources, la Centrafrique ne peut plus payer ses fonctionnaires. Pour l'instant, seul le président congolais Denis Sassou Nguesso a effectivement contribué au budget du pays.

 

Comment réunir les fonds nécessaires au paiement des salaires des fonctionnaires (6 millions d'euros par mois) ? Largement privée de ressources fiscales et douanières, la Centrafrique continue de dépendre de la communauté internationale. Problème : entre la promesse d'une aide et son versement, il y a un pas qu'aucune institution n'a franchi. L'aide de 81 millions d'euros annoncée le 14 mars par l'Union européenne est par exemple ciblée et non budgétaire.

 

"À ce jour, seul le Congolais Denis Sassou Nguesso a versé de l'argent", assure une source diplomatique. Catherine Samba-Panza, la présidente, est donc contrainte de démarcher ses pairs de la sous-région. Le 5 mars, l'Angola lui a officiellement promis 10 millions de dollars, plus une rallonge de 20 millions sous forme de prêt. Et elle ne désespère pas d'obtenir une avance sur les fonds promis par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Les 18 et 19 mars, à Libreville, elle en a parlé au président Ali Bongo Ondimba, qui, dit-on, se serait montré "réceptif".

Lu pour vous : Centrafrique : Samba-Panza appelle à l'aide
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 20:46

 

 

 

 

par RFI  27-03-2014 à 19:15

 

L’ancien président de Centrafrique, François Bozizé, et son fils Jean-Francis sont sur une liste de sanctions de l’ONU proposée par la France. Le Conseil de sécurité leur reproche de soutenir les anti-balaka.

 

François et Jean-Francis Bozizé font partie d’une liste de onze personnes que le Conseil de sécurité veut sanctionner. Les diplomates reprochent à l’ancien président centrafricain et à son fils d’organiser et de soutenir les milices anti-balaka et d’être un obstacle à une sortie de crise en Centrafrique. François Bozizé avait déjà fait l’objet d’une mise en garde par le Conseil de sécurité qui lui demandait expressément - dans la résolution 2134 adoptée le 28 janvier - d’empêcher les attaques de ses partisans contre les civils.

 

Cette liste n’est encore qu’une proposition, à l’initiative de la France. Une fois confirmées, ces sanctions prévoient un gel des avoirs financiers et une interdiction de voyager pour François Bozizé et son fils. Les autres noms sur la liste sont des responsables de la Seleka et des anti-balaka. Pour éviter une longue procédure devant le comité des sanctions de l’ONU, cette liste pourrait être directement attachée à la résolution sur l’envoi d’une force de casques bleus en Centrafrique dont le vote est prévu début avril.

Centrafrique: François Bozizé sur une liste de sanctions de l’ONU
Centrafrique: François Bozizé sur une liste de sanctions de l’ONU
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 16:24

 

 

 

 

(Jeune Afrique 27/03/14)

 

La présidente de la transition Catherine Samba-Panza a demandé publiquement le réarmement de l'armée, de la police et de la gendarmerie centrafricaine. Problème : la communauté internationale est loin de partager son point de vue.

 

Y aurait-il un début de tension entre Catherine Samba-Panza et la communauté internationale ? Pour la première fois depuis son élection le 23 janvier, la présidente de la transition a publiquement fait part de ses divergences avec la stratégie mise en place par ses partenaires extérieurs. C'est la question des Forces armées centrafricaines (Faca) qui pose problème.

 

"Dès mon élection, j’ai demandé le réarmement de nos militaires, de nos gendarmes et de nos policiers. Mais j’ai été confrontée à un refus poli de la part du Conseil de sécurité des Nations unies," a-t-elle déclaré mercredi 26 mars dans un discours à la nation.

 

Samba-Panza précise que "toutes les armes saisies par les Sangaris et la Misca (la force africaine) sont détenues par ces forces et n’ont jamais été restituées à la partie centrafricaine" et qu'elle a "saisi à plusieurs reprises le Comforce de la Sangaris et de la Misca à ce sujet". Sans succès donc. Pas étonnant sachant que la Misca comme les militaires français comptent détruire les stocks d'armes saisis.

 

Mise sous tutelle

 

"La question du réarmement de nos forces ne dépend pas que de moi. Je m’emploie tous les jours à convaincre nos partenaires extérieurs", poursuit-elle. Une confirmation, s'il en fallait, que la Centrafrique est proche de la tutelle.

 

Ce manque de marge de manœuvre rend la mission de Catherine Samba-Panza - conduire la Centrafrique à des élections libres - bien délicate. Et le temps presse. "Chaque jour qui passe nous enfonce encore un peu plus dans l'abîme", admet-elle.

 

Par Vincent DUHEM

Lu pour vous : Centrafrique : Catherine Samba-Panza plaide pour le réarmement de l'ensembe des forces armées
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:47

 

 

 

 

par RFI  26-03-2014 à 10:09

 

Depuis ce week-end, en trois jours, une vingtaine de personnes ont été tuées selon diverses sources. Médecins sans frontière dit avoir ramassé au moins 38 blessés dans les rues de Bangui. Les forces internationales sont intervenues pour démanteler des barricades érigées par des milices anti-balakas dans plusieurs quartiers de Bangui. Des échanges de tirs ont opposé les miliciens et les forces internationales.

 

Dans la moiteur d’une capitale écrasée à la fois sous la chaleur et la violence, les habitants de Bangui ont connu mardi 25 mars leur quatrième journée de tension consécutive. Depuis samedi dernier, les milices anti-balakas tirent  des coups de feu dans plusieurs quartiers de la capitale. Samedi, c’était au PK5. Lundi et mardi dans les quartiers combattants, Miskine et Gobongo.

 

Les anti-balakas ont dressé des barricades que les forces internationales ont démantelées. Mardi, encore des échanges de tirs ont opposé les militaires de la Misca aux anti-balakas. Tandis qu’un hélicoptère de la force Sangaris survolait les quartiers chauds.

 

L'implication des Burundais

 

Un responsable de la Misca accuse les anti-balakas de s’en prendre désormais ouvertement aux soldats africains et notamment au contingent burundais. Les Burundais sont devenus impopulaires aux yeux des plus radicaux qui font courir en ville les rumeurs les plus folles à leur sujet.

 

Pour les responsables de la Misca, si les Burundais sont impopulaires c’est qu’ils font leur travail, notamment aux abords de l’enclave musulmane du PK5 qu’ils protègent des miliciens et des pillards.

 

Globalement la Misca relève que les anti-balakas hésitent de moins en moins à s’en prendre aux contingents étrangers. Pour preuve dans la ville de Boali lundi, où un soldat congolais a été tué par les miliciens, portant à 21 le nombre de morts au sein de la force africaine.

 

Ce mercredi matin, Bangui se réveille dans le calme mais si chacun espère que le cycle de violence va s’arrêter, personne ne se risque à hasarder le moindre pronostic sur le déroulement de cette journée qui débute.

Nouvelle flambée de violence à Bangui
Nouvelle flambée de violence à Bangui
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:35

 

 

 

 

 

Jeuneafrique.com  26/03/2014 à 13:15 Par Vincent Duhem

 

La Misca (force africaine) a officiellement déclaré la guerre aux milices anti-balaka : elles sont désormais considérées "comme des ennemis", a déclaré mercredi le général Jean-Marie Michel Mokoko.

 

"Désormais, nous considérons les anti-balaka comme des ennemis de la Misca. Et nous les traiterons en conséquence". Mercredi 26 mars dans un entretien à la radio privée centrafricaine Radio Ndeke Luka, le chef de la Misca, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko a été très clair.

 

"Ils se permettent de tirer sur des gens qui sont venus ici pour essayer de mettre un terme à cette crise au bénéfice du peuple centrafricain dont ils font partie", a poursuivi le général, ajoutant : "nous les tenons pour responsables des attaques ciblées qui ont visé nos éléments ces derniers jours".

 

Cette annonce, qui équivaut à une déclaration de guerre, est la conséquence directe du regain de violences constaté ces derniers jours à Bangui, où une vingtaine de personnes ont été tués.

 

Samedi et dimanche, des affrontements ont éclaté au PK-5 entre des groupes armés, opposant notamment des anti-balaka et des pillards à des musulmans encore retranchés dans ce secteur. Et dans la nuit de mardi à mercredi, des tirs sporadiques ont été entendus dans des secteurs de la ville où sont installés des anti-balaka, qui ont par ailleurs érigé des barricades sur certaines artères de la ville, perturbant la circulation.

 

Actes de destabilisation

 

Près d'un an après le coup d'État du 24 mars 2013 et plus de deux mois après le départ du chef de la Séléka, Michel Djotodia, les forces internationales ont donc un nouvel ennemi : des milices d'autodéfense peu à peu récupérées politiquement et dont une partie mène aujourd'hui régulièrement des actes de déstabilisation reproduisant par endroit les méfaits de la Séléka.

 

L'approche du gouvernement lui a valu d'être accusé de collusion avec les milices.

 

Cette faction - bien équipée, composée notamment d'officiers des Forces armées centrafricaines et d'ex-membres de la garde présidentielle -, a pour coordonnateur politique Patrice-Édouard Ngaïssona, 46 ans. Président de la Fédération centrafricaine de football (FCF) et ancien ministre de François Bozizé, Ngaissona est aujourd'hui en fuite.

 

Face à cette menace, les autorités centrafricaines, démunies de moyens financiers et militaires, tentent l'apaisement. Plusieurs leaders anti-balaka ont ainsi été nommés à des postes de responsabilités, comme le capitaine Joackim Kokaté (ministre Conseiller à la primature en charge du DDR, Désarmement, démobilisation, réinsertion), ou le commandant Charles Ngremangou (directeur de cabinet du ministre de la Défense). Ce dernier serait un collaborateur de longue date de Jean-Françis Bozizé, le fils de l'ancien président centrafricain, soupçonné par la France de manipuler les anti-balaka.

 

Une approche contestée par certains observateurs et qui a valu au gouvernement d'être accusé de collusion avec ces milices. "Comment expliquer que l'arrestation de Ngaïssona [un temps annoncée par la Misca, NDLR], tarde tant ? Ou que la petite dizaine de leaders anti-balaka arrêtés en février se soient si facilement évadés de la prison de Ngaragba ?", s'interroge un diplomate africain.

Lu pour vous : Centrafrique : comment lutter contre les anti-balaka ?
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:20

 

 

 

 

Bruxelles (AFP) - 27.03.2014 12:07

 

La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, à Bruxelles le 21 mars 2014

 

La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, s'est alarmée jeudi de "l'escalade de la violence" ces derniers jours en Centrafrique, et a appelé la communauté internationale à "agir rapidement".

 

"Je suis alarmée par la détérioration de la situation à Bangui et l'escalade de la violence depuis le 22 mars", indique Mme Ashton dans un communiqué sur "la situation extrêmement grave" dans le pays africain.

 

"Les attaques" contre des civils "sont inacceptables", ajoute-t-elle, en se déclarant particulièrement préoccupée par "la vulnérabilité des minorités qui sont victimes d'actes de représailles".

 

"L'action combinée de la force africaine Misca et de l'opération française Sangaris est essentielle pour réduire la tension et rétablir l'ordre public dans les meilleurs délais", poursuit Mme Ashton. "Les attaques les visant sont donc inacceptables".

 

Bangui a connu ces derniers jours une flambée de violences qui a fait une vingtaine de morts. Des affrontements ont éclaté entre des groupes armés, opposant notamment des miliciens anti-balaka, majoritairement chrétiens, et des pillards à des musulmans. Le chef de la Misca a annoncé mercredi que la force africaine considérait "les anti-balaka comme des ennemis" et qu'ils seraient traités "en conséquence".

 

Pour Mme Ashton, "la situation présente un risque accru pour le processus de transition, l'intégrité territoriale et la stabilité de l'Afrique centrale". "La communauté internationale doit agir rapidement pour prévenir de nouveaux bains de sang en Centrafrique" et "l'UE entend prendre sa part dans ces efforts", précise-t-elle.

 

Les pays européens rechignent depuis des semaines à mobiliser les effectifs et les moyens, notamment logistiques, nécessaires au lancement de la mission militaire Eufor-RCA, destinée à venir en appui aux forces africaines et françaises.

 

Son lancement, prévu initialement la semaine dernière, a donc été reporté.

 

Le président français François Hollande avait appelé vendredi, à l'occasion d'un sommet européen, ses homologues à "faire un effort" pour mobiliser les quelque 500 militaires nécessaires au début du déploiement.

 

© 2014 AFP

L'UE s'alarme de la situation "extrêmement grave" en Centrafrique
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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 13:12

 

 

 

 

par RFI   27-03-2014 à 07:46

 

La force africaine en Centrafrique (Misca) a ouvertement déclaré la guerre aux miliciens anti-balaka, après la nouvelle flambée de violences qui a fait près de vingt morts depuis samedi 22 mars, à Bangui. Lundi, un soldat congolais de la Misca a été tué dans une embuscade à Boali. La veille, dans la capitale, trois personnes de la Misca ont été blessées dans l'attaque de leur voiture. Interviewé par RFI, ce mercredi 26 mars, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, chef de la Misca, a déclaré la guerre aux miliciens anti-balaka. « Désormais, nous considérons les anti-balaka comme des ennemis de la Misca. Et nous les traiterons en conséquence », a-t-il annoncé.

 

« Nous ne cherchons pas à faire monter la tension, nous sommes venus ici pour les aider à recouvrer la paix, la restauration de l’autorité de l’Etat. C’est leur pays et si les anti-balaka estiment qu’ils constituent une force politique, qu’ils se tournent alors vers l’autorité nationale pour faire valoir leurs revendications »

 

Général Jean-Marie Michel MokokoChef de la Misca, la force africaine en Centrafrique26/03/2014 - par Boniface Vignon

 

Le général Mokoko sur RFI: «les anti-balaka sont des ennemis»
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