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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 00:47

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En décidant de dénoncer, il y a un peu plus d’un mois, la gestion scabreuse de l’Assemblée nationale et de tenir pour personnellement responsable son Président, j’avais certes pour objectif l’information du public, mais je nourrissais surtout l’espoir secret que cette démarche pût produire en lui le déclic du redressement pour sauver ce qui peut encore l’être dans cette institution dont l’honorabilité et le rang ne laissent aucune place à l’amateurisme.

Mal m’en a pris puisque c’est dans le même temps que le Président de l’Assemblée va prendre un arrêté (voir copie) pour allouer des indemnités à une catégorie du personnel, à l’exclusion de certains autres dont l’appartenance ethnique ou politique supposée ne fait pas bon ménage au palais du peuple, creuset de l’unité nationale.

Un petit calcul rapide effectué sur la base d’une personne par catégorie porte le total de ces indemnités à 3.730.000 F CFA le mois et à 44.760.000 F CFA l’année. Où a-t-il trouvé soudainement cet argent? N'est-ce pas cet argent que pendant cinq ans il s'est refusé à mettre à la disposition des structures parlementaires pour travailler ou pour financer les missions de certains députés?

Pourquoi c’est seulement maintenant que cette allocation est décidée pour une partie du personnel et pas depuis 2005 et pour tous ? Brimade ou méchanceté, qu’est-ce qui peut justifier une telle discrimination ?

A certains égards, cette situation n’est pas sans rappeler la fable du riche laboureur qui, sentant….prochaine, réunit ses enfants non pas pour leur parler sans témoin mais pour leur partager le butin généré par la gestion patrimoniale de l’institution. Qui dit mieux ?

S’agissant des voitures de commandement ; le Président de l’Assemblée nationale s’est fait payer une 3ème (dernière née dans le haut de gamme de la firme nipponne) en cinq ans, sans qu’on sache ce qu’il est advenu des deux premières mais dont on prétend « qu’elles sont en panne ». Quelles sont ces pannes qu'on ne peut réparer? Ce qui est sûr, c’est qu’au moment d’écrire ces lignes, elles n’ont pas encore réintégré le parc auto des épaves de l’Assemblée nationale.

En l’état actuel des choses, on est plus en droit de s’interroger légitimement sur le poids de l’héritage qui sera légué à la prochaine législature d’ici la fin de la présente et dont le contribuable centrafricain, une fois de plus, fera seul les frais. Hélas !

Christophe NDOUBA

Député de Paoua 2




ASSEMBLEE NATIONALE                                REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

                                                                                             Unité - Dignité - Travail

PRESIDENCE  

 

 

QUESTURE

 

 

A R R E T E  N° 002 / 2010

 

 

FIXANT LES MONTANTS DE LA DOTATION MENSUELLE DE LOGEMENT ET DE SUJETION DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

 

LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE

 

Vu La Constitution du 27 décembre 2004 :

Vu La Loi Organique n° 97.011 du 04 juillet 1997, relative à l'Assemblée Nationale :

Vu La Loi na 09.017 du 31 décembre 2009 arrêtant le budget de la République Centrafricaine pour l'exercice 2010 ;

Vu Le Règlement Intérieur de l'.Assemblée nationale approuvé par la Cour Constitutionnelle en date du 14 février 2006 ;

Vu Le procès verbal na 015 du \0 Juin 2005 relatif à l'élection du Président de l’Assemblée Nationale;

 

ARRETE

 

Art 1er : Les montants de la dotation mensuelle de Logement et de Sujétion alloués aux Cadres et Agents de l'Assemblée Nationale sont fixés comme suit:

 

 

1 - CADRES AGENTS


FONCTION

MONTANT MENSUEL SUJETION

MONTANT MENSUEL LOGEMENT

 

1

Directeur de Cabinet

250000

225 000

2

Secrétaire Général

250 000

225 000

3

Chef de Cabinet

225 000

200 000

4

Conseillers

220 000

200 000

5

Chargés de Mission

220 000

200 000

6

Assistant/SG

200 000

180 000

7

Directeurs Généraux

200 000

180 000

8

Directeurs

170 000

150 000

9

Directeur Adjt Sécurité

120 000

70 000

10

Chefs de Service

100 000

70 000

11

Chauffeur de commandement PAN

100 000

70 000

12

Rédacteurs

50 000

20 000

13

Chefs de Bureau

40 000

30 000

14

Agents cabinet PAN

25 000

30 000

15

Plantons cabinet PAN

20 000

25 000

16

Chauffeurs (Cabinet, Bureau)          

20 000

20 000

17

Agents Adm

30 000

 

18

Chauffeurs Adm

25 000

 

19

Filles de salle /Manœuvres

20 000

 

 

 

Art 2 : Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires el qui prend effet à compter du 1er janvier 2010, sera enregistré et communiqué partout où besoin sera.

 

Fait à Bangui, le 08 janvier 2010

Le Président de l’Assemblée Nationale

 

Célestin Leroy GAOMBALET


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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:57


-beac.jpg

Societe-Generale-logo.jpg


(Quel avenir pour la Guinée Equatoriale? 01/02/2010)

Les six chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) n’ont pas digéré la perte de 16,4 milliards de F CFA (25 millions d’euros) subie par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) à la suite d’un placement toxique de 500 millions d’euros « vendu », en 2007, par la Société générale.

Réunis du 15 au 17 janvier à Bangui, ils ont affiché leur volonté de récupérer cette somme. Ils s’apprêtent à déposer un recours à l’amiable auprès de la banque française et n’hésiteront pas, le cas échéant, à saisir les tribunaux.

Depuis près d’un an, les responsables de la Beac tentent sans succès d’obtenir des informations sur la composition de cet investissement structuré. Le document qui leur a été remis par la Société générale tient en effet en une page ! Ni la nature des produits dérivés retenus, ni la sensibilité du placement à l’évolution des marchés, ni son rendement ne sont mentionnés.
Dans ce contexte de défiance, la Beac pourrait par ailleurs demander à renégocier les modalités du fonds (détenu à parts égales par la Société générale et la Banque de France) qui gère une partie des retraites des agents de la Beac.

© Copyright Quel avenir pour la Guinée Equatoriale?

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 19:33


Jean-Ping-UA.jpg

 

APA-Addis Abeba 01-02-2010 (Ethiopie) L’UA a décidé de ne plus autoriser les auteurs de changement anticonstitutionnel à se présenter à des élections organisées pour restaurer l’ordre constitutionnel, a appris APA, lundi à Addis Abeba (Ethiopie) de source proche de l’organisation continentale.

Selon le projet de décision sur ‘’la prévention des changements anticonstitutionnels de gouvernement et le renforcement des capacités de l’UA à gérer de telles situations’’, adopté par le Conseil exécutif (ministres des Affaires étrangères) et soumis pour approbation au 14e sommet de l’UA, la Conférence note qu’elle se réserve aussi le droit de suspendre le pays concerné.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA qui poursuivent leurs travaux à huis clos dans la capitale éthiopienne, ont accepté aussi, selon le projet de rapport, d’appliquer des sanctions à l’encontre de tout Etat membre dont il est prouvé qu’il a été à la base ou soutenu un changement anticonstitutionnel dans un autre Etat.

Le Conseil exécutif rappelle que l’UA est dotée des instruments requis pour faire face au fléau des changements anticonstitutionnels de gouvernement et que l’objectif doit être de favoriser la mise en œuvre effective de ces textes en leur apportant, le cas échéant, les précisions, enrichissements et adaptations utiles, plutôt que d’élaborer de nouveaux instruments.

 

NDLR : L’UA devrait appliquer rétroactivement cette décision contre l’auteur du changement anticonstitutionnel intervenu en République centrafricaine un certain 15 mars 2003 qui s’appelle François Bozizé. Malgré le refus qui lui avait été opposé à l’époque par l’ancien président de la Commission de l’UA, le président Alpha Omar Konaré, lorsqu’il voulait être candidat à l’élection présidentielle de 2005, le dictateur sanguinaire de Bangui s’était entêté jusqu’au bout à défier l’UA. Est-ce l’ironie du sort qui voudrait qu’aujourd’hui, ce soit le même Bozizé qui participe au sommet de l’UA qui se prépare à prendre des mesures préventives contre les auteurs de changement anticonstitutionnel pour ne pas dire tout simplement coup d’Etat ?

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 13:04


Bozize171108275.jpg


 
(AngolaPress 01/02/2010) Le président centrafricain François Bozizé, interrogé par Radio France Internationale (RFI), a assuré dimanche, ignorer le sort de son ex-ministre devenu chef rebelle, Charles Massi, dont la famille a annoncé le décès des suites de tortures dans une prison de Centrafrique.

Charles Massi "a choisi la rébellion, il a choisi (de) vivre dans un milieu où on se parle à coups de Kalachnikov. Qu'on le cherche là où il se trouve, avec les rebelles!", a répondu M. Bozizé, interrogé par RFI en marge du 14e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.

A la question de savoir s'il savait si le chef rebelle était mort ou en vie, il a répondu: "Je ne sais pas". Et lorsque le journaliste a rappelé que selon l'épouse de Charles Massi, l'ex-ministre est décédé, François Bozizé a commenté, excédé:
"Son épouse est peut-être mieux placée".

Le président centrafricain a également qualifié d'"inventions" les informations de Denise Massi et du parti de Charles Massi selon lesquelles le chef rebelle a été arrêté le 19 décembre en territoire tchadien puis remis fin décembre par N'Djamena à Bangui. D'après ces informations, il serait décédé le 8 Janvier des suites de tortures à Bossembélé (150 km au nord-ouest de la capitale centrafricaine).

Leader du parti d'opposition Forum démocratique pour la modernité (Fodem), Charles Massi est aussi le principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), active dans le nord-ouest de la Centrafrique, qui a été impliquée depuis février 2009 dans plusieurs combats meurtriers avec l'armée.

Il a été plusieurs fois ministre sous les régimes d'Ange-Félix Patassé (1993-2003) et de François Bozizé, au pouvoir depuis qu'il a renversé M. Patassé en 2003.

© Copyright AngolaPress

 

NDLR : Les propos de Bozizé sur l’affaire Charles Massi dont il confirme par ailleurs indirectement la mort, sont odieux et d’un cynisme hallucinant. On finit même par se demander s’il a conscience de la nature de ses fonctions par rapport à la gravité de ses affirmations. Ce qui est particulièrement insupportable et totalement inadmissible est que Massi ait trouvé la mort entre les mains de la soldatesque de Bozizé après qu’il ait été livré par les autorités tchadiennes. Le flou artistique que Bozizé orchestre autour de la disparition de Massi a sans doute pour seul but de ne pas remettre sa dépouille mortelle à sa famille, confirmant ainsi les rumeurs faisant état de ce que le corps de Charles Massi ait été brûlé après sa mort, pratique digne des pires moments du règne de Bokassa.

 

Le Président centrafricain confirme la mort du chef rebelle

Source: Reuters - AlertNet

 

Par Paul-Marin Ngoupana

 

BANGUI, 31 janvier 2010 16:10:37 GMT (Reuters) - Le président de la République centrafricaine, François Bozizé a confirmé la mort d'un chef rebelle, mais a rejeté les critiques des organismes de droits de l’homme et des groupes d'opposition qui demandent une enquête internationale.

Le décès causé en détention de Charles Massi, ancien ministre de la Défense, nécessite de la clarté sur la question, a signalé la France, ancienne puissance coloniale.

Il y a des risques que le cas Massi devienne un facteur d'unification des nombreuses figures de l'opposition susceptibles d’être des challengers de Bozizé lors d'une élection présidentielle prévue en avril et sera un test de la stabilité de la nation.

"Aujourd'hui, des groupes de défense des droits de l’homme réagissent car Massi a été tué. Mais, quand 15 de nos soldats ont été tués par des rebelles de Massi, où sont les droits de l'homme ?" a dit Bozizé lors d'une réunion de diplomates, politiciens et groupes de la société civile à Bangui le samedi. Il n'a pas donné plus de détails sur la mort Massi.

Au début de ce mois, les autorités ont affirmé n'avoir aucune connaissance de la localisation de Massi après que son épouse fait valoir que le chef rebelle de la CPJP avait été tué lors des tortures  après son arrestation.

Bozizé a déclaré l'ambassadeur de France, avait pris contact avec lui après que la femme Massi s'était plainte au sujet du sort de son mari.

"J'ai dit à (l'ambassadeur) que Mme Massi aurait dû informer son mari de ne pas prendre part à une rébellion contre moi ... Je suis à l'aise, dit-il.

Bozizé est arrivé au pouvoir par un coup 2003 et a remporté une élection en 2005. Mais il a échoué à éradiquer son autorité sur l'une des nations les plus isolées de l'Afrique, qui est souvent éclipsé par les crises dans les pays voisins du Soudan et le Tchad.

La RCA est riche en or, diamants et uranium, mais des poches de rébellion, de l'instabilité chronique et le manque d'infrastructures ont retardé des investissement sérieux dans le pays.

La femme de Massi affirme que son mari a été arrêté par des soldats tchadiens à la frontière commune de leur pays et transféré dans la capitale Bangui, où elle le dit avoir été torturé à mort.

Les groupes d'opposition, qui se sont retirés de la préparation de l'élection craignant que Bozizé ne puisse frauder, ont réclamé une enquête internationale et a déclaré qu'ils craignaient d'autres assassinats politiques des rivaux de Bozizé.

Le pays gardien des droits de l'homme a également demandé instamment une enquête sur le sort de Massi.

«L'accusation portée contre le Président Bozizé est grave et le Haut Commissariat aux droits de l'homme exige que la lumière soit faite sur cette affaire", dit le haut-commissaire Dieudonné Nyankanda.

Basé à Bruxelles, International Crisis Group a prévenu plus tôt ce mois que la paix fragile de la nation était en danger.

Écrit par David Lewis (Rédaction de textes de Janet-Laurent)

 


Centrafrique la rébellion de Massi veut une enquête sur le sort de son chef

LIBREVILLE (AFP) - 01.02.2010 09:23 - La rébellion de la CPJP, active dans le nord-ouest de la Centrafrique, veut une enquête internationale "pour élucider la situation" de son dirigeant Charles Massi dont la famille a annoncé la mort des suites de tortures, selon un communiqué reçu lundi par l'AFP à Libreville.

La rébellion de la CPJP, active dans le nord-ouest de la Centrafrique, veut une enquête internationale "pour élucider la situation" de son dirigeant Charles Massi dont la famille a annoncé la mort des suites de tortures, selon un communiqué reçu lundi par l'AFP à Libreville.

Dans ce texte daté de dimanche, "la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) constate avec regret l'inaction" des Etats et organisations de la communauté internationale qui, selon elle, "rechignent à s'impliquer énergiquement pour élucider la situation du colonel Charles Massi, président du Conseil politique" de ce mouvement.

Le communiqué est signé par Assan M'Bringa Togbo, secrétaire général et porte-parole de la CPJP, groupe impliqué depuis février 2009 dans plusieurs combats meurtriers avec l'armée.

La CPJP invite la France et plusieurs organisations à faire pression sur les autorités centrafricaines pour les pousser "à dire enfin la vérité ou à accepter la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière" sur la situation de Charles Massi qu'elle juge "confuse et très préoccupante".

Elle "se réserve le droit d'user de tous les moyens à sa disposition pour obliger ceux qui sont impliqués, directement ou indirectement, à dire la vérité sur le sort du colonel Massi", en estimant s'être "montrée conciliante et modérée pour donner la chance à une issue pacifique" depuis la disparition de son dirigeant.

La famille de Charles Massi et son parti, le Forum démocratique pour la modernité (Fodem), ont fait état d'informations de plusieurs sources selon lesquelles le chef rebelle a été arrêté le 19 décembre en territoire tchadien puis remis fin décembre par le Tchad à la Centrafrique.

Selon ses proches, il serait décédé le 8 janvier des suites de tortures à Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui). Bangui a démenti ces affirmations, les qualifiant de "mensongères".

Dimanche, le président centrafricain François Bozizé a assuré ignorer si le chef rebelle était décédé ou en vie, dans un entretien à Radio France Internationale (RFI) en marge du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.

© 2010 AFP

 


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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 01:23


yellowcake1.jpg

poudre d'uranium appelée encore "yellow cake"

Source : The Sunday Times January 31, 2010


Tout le monde veut s’approvisionner si bien que l'énergie nucléaire fait un grand retour

C'est un lieu étrange pour un groupe de Français de planter une ville de tentes. Bakouma est l'une des plus profondes, les plus sombres recoins de la jungle africaine. De Bangui, la capitale du pays sans littoral qu’est la République centrafricaine, il faut plusieurs jours pour parcourir les 800 km du chemin de terre à cette parcelle de forêt vierge en plein milieu du continent. Généralement, ils s’y rendent avec des avions légers pour atterrir sur une piste d'atterrissage à proximité.

La plupart des quelque 160 habitants de la jungle sont des scientifiques, mais ils ne sont pas là pour compter les papillons. Ils élaborent des plans pour une mine d'uranium. Areva, le géant du nucléaire de l'état français est derrière le projet. Elle espère commencer le défrichement des forêts l'année prochaine après que le gouvernement aura approuvé son plan.

 Bakouma n'est pas un cas isolé. C'est juste un exemple de lutte silencieuse pour la terre qui se déroule autour du globe. Après des décennies comme marchandise oubliée, l'uranium, élément radioactif utilisé comme principal combustible pour centrales nucléaires, est à nouveau un bien précieux. Représentants d’entreprises, beaucoup de gouvernements eux-contrôlées, en provenance du monde pour accéder à la poudre de minerais radioactifs.

 La ruée a été déclenchée par le retour en force de l'énergie nucléaire. Au cours des deux dernières années, les pays qui depuis des décennies, la fuyait comme paria d’une technologie coûteuse, l’ont embrassée à nouveau. La Grande-Bretagne mène la charge. Le gouvernement envisage une nouvelle génération de réacteurs pour remplacer les anciennes stations rachitiques qui seront mises à la retraite dans les années à venir. La renaissance a réussi à s'implanter ailleurs, de l'Amérique au Moyen-Orient et en Chine.

Pour certains, la ruée vers l'uranium qui en résulte est préoccupante. Rianne Teule, militant anti-nucléaire chez Greenpeace, a déclaré: «Un grand nombre de nouveaux pays en Afrique s’ouvrent à l'extraction d'uranium, mais ce sont des sociétés non africaines qui exploitent les ressources - les Chinois, les entreprises canadiennes et françaises. C'est une phase entièrement nouvelle de colonialisme ».

C'est aussi une affaire sérieuse. Comme pour le pétrole, les entreprises et les gouvernements cherchent à assurer l'approvisionnement d'un combustible qui va jouer un rôle croissant dans les économies qui veulent s'éloigner des sources d’énergie fossiles classiques et thermiques.

L'an dernier, le Kazakhstan a dépassé l’Australie et le Canada pour de devenir le plus grand fournisseur d'uranium, produisant environ 14.000 tonnes, soit un cinquième de la consommation mondiale.

Le Niger a également commencé à attirer l'attention et l'argent des grandes multinationales. Areva investit plus de 1 milliard € (£ 870m) dans une nouvelle mine de géant dans le désert de ce pays pauvre. CNNC, appartenant à l'entreprise nucléaire du gouvernement chinois, a acheté une participation dans un projet la semaine dernière. Et le groupe Ressources Obtala, une entreprise cotée à Londres, dirigée par Frank Scolaro, ancien président de Regal Petroleum, est en phase finale de négociation d'une licence de deux nouvelles prospections.

"Ce sont les types de projets que nous aimons", a déclaré Scolaro. "Le monde va nucléaires et qu'ils auront besoin du carburant."

Aujourd'hui, il compte 439 réacteurs en exploitation dans le monde. Selon Steve Kidd à l'Association nucléaire mondiale, 142 autres sont dans le pipeline, et 53 d'entre elles sont déjà en construction. Parmi ces derniers, 20 sont en Chine. «On oublie qu’en France dans les années 1970, on construisait cinq nouveaux réacteurs par an", dit-il. "Les Chinois font exactement ce qu’on fait les Français, mais à une échelle chinoise."

 Le boom minier a été renforcé par une forte augmentation du prix de l'uranium. "Pendant  trois décennies, l'uranium a coûté 10 $ la livre car l'énergie nucléaire n'a pas été considérée comme très souhaitable. Maintenant que nous avons toutes ces préoccupations concernant l'environnement et de produire de faible émission de carbone, c'est différent. Il a atteint 137 dollars [la livre] il y a deux ans ", a déclaré Joe Kelly, responsable des marchés de combustible nucléaire à l'ICAP de l'énergie. Aujourd'hui, le prix spot de l'uranium non enrichi est de 42 $ la livre, c'est suffisant pour la plupart des projets visant à aller de l'avant.

La mine de Cigar Lake en Saskatchewan au Canada, la plus grande mine de haut grade sous-développé du monde, détenue conjointement par Areva et Cameco Corporation du Canada, ouvrira l'année prochaine. C'est l'un des huit qui commencera à produire au cours des 12 prochains mois.

 Un couple des plus grandes sources quant à lui, pourrait bientôt être épuisé. L’Amérique et la Russie vont fournir jusqu'à un cinquième des besoins du monde des bombes désaffectées ou les stocks constitués au cours de leur course aux armements nucléaires. Ils vont les libérer progressivement sur le marché. «Il y a à craindre que si les stocks de la guerre froide s'épuisent nous ne soyons pas en mesure de répondre à la demande", a déclaré Kelly.

 Le département américain de l'Énergie s'est engagé à ne pas inonder le marché. S'il le fait, le prix serait par accident et cela apporterait de nombreux nouveaux projets à un arrêt brutal.

 Ce ne serait pas une mauvaise chose, a déclaré Teule de Greenpeace, qui a fait valoir que nombre des nouvelles zones d'exploitation minière ne sont pratiquement pas réglementée. Une enquête récente au Niger a permis de découvrir de pelles radioactives en vente sur le marché local à Arlit, une ville de compagnie voisine de la mienne où se trouve Areva. Le pays est le sixième plus grand producteur et a des ambitions pour remonter au classement. Elle n'emploie que trois inspecteurs nucléaires pour surveiller l'industrie.

Areva a reconnu le problème mais dit que la compagnie a mis en place un plan pour contrer "déchet radioactif" et de métal de trouver sa place dans la communauté locale.

 Teule, a déclaré: "Nous nous servons de cela comme un exemple spécifique pour d'autres pays sur les problèmes qu'ils peuvent eux-mêmes avoir et pour s'assurer qu'il existe une réglementation adaptée et des rapports de l'impact sur l'environnement."

En effet, alors même que les investisseurs contre les inondations au Niger, les entreprises commencent de nouveaux projets dans d'autres pays pauvres comme la Namibie et le Malawi.
«Obtenir une mine  au Texas prend deux étagères complètes d’autorisations», a déclaré un commentateur. "Au Niger, vous donnez une pelle à un gars et 2 dollars par jour et vous êtes dans la mine d'uranium."

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 00:12


drapeaux_rca_ue_200.jpg

DÉCISION DE LA COMMISSION sur le financement d'actions humanitaires en République centrafricaine par le budget général de l'Union européenne (ECHO/CAF/BUD/2010/01000)

Source: Commission européenne d'aide humanitaire (ECHO)

Date: 26 janvier 2010


LA COMMISSION EUROPEENNE,

Vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,

Vu le règlement (CE) No.1257/96 du 20 Juin 1996 concernant l'aide humanitaire, et notamment ses articles 2 et 4 et l'article 15 (3) de celle-ci, considérant que:

(1) La situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA) est toujours instable et demeure un obstacle au retour des personnes déplacées (IDP) et des réfugiés et continue d'accroître la vulnérabilité de la population locale, qui restent donc dans le besoin de davantage d'aide humanitaire;

(2) En 2009, l'insécurité persistante, avec des affrontements fréquents et des victimes, la résurgence des violences ethniques et d'attaques menées par l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) a provoqué de nouveaux déplacements et le nombre de déplacés a dépassé 125.000;

(3) Environ 1400 réfugiés de la République démocratique du Congo installés dans les provinces de l'est de la RCA, en plus de 2.600 réfugiés soudanais. Quelque 137.000 réfugiés centrafricains sont également accueillis dans des pays voisins (Tchad, Cameroun);

(4) Afin d'atteindre les populations dans le besoin, l'aide humanitaire doit être acheminée par l'intermédiaire des organisations non gouvernementales (ONG) et organisations internationales dont celles des Nations Unies (ONU). C'est pourquoi la Commission européenne devrait mettre en œuvre le budget en gestion centralisée directe ou en gestion conjointe;

(5) Une évaluation de la situation humanitaire mène à la conclusion que les actions d'aide humanitaire devraient être financées par l'Union européenne pour une période de 15 mois;

(6) Il est estimé qu'un montant de EUR 5.000.000 de l'article budgétaire 23 02 01 du budget général de l'Union européenne est nécessaire pour fournir une assistance humanitaire à plus de 150.000 personnes vulnérables, en tenant compte du budget disponible, les contributions des autres donateurs et d'autres facteurs. Bien qu'en règle générale les actions financées par cette décision devrait être co-financées, l'ordonnateur, conformément à l'article 253 du Règlement d'exécution du règlement financier, mai accepter le financement intégral des actions;

(7) En raison de la situation qui évolue rapidement sur le terrain et la nature des actions financées en vertu de la présente décision, il est nécessaire d'établir une réserve pour imprévus afin de répondre à des événements imprévus;

(8) La présente décision constitue une décision de financement au sens de l'article 75 du règlement financier (CE, Euratom) n ° 1605/2002, l'article 90 des règles détaillées d'application du règlement financier déterminé par le règlement (CE, Euratom ) n ° 2342/2002, et l'article 15 des règles internes sur l'exécution du budget général de l'Union européenne;

(9) Conformément à l'article 17 (2) du règlement (CE) No.1257/96 du 20 Juin 1996, le Comité d'aide humanitaire a donné un avis favorable le 10 Décembre 2009.

A ARRÊTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION:

Article 1

1. Conformément aux objectifs et aux principes généraux de l'aide humanitaire, la Commission approuve un montant total de EUR 5.000.000 pour le financement d'actions humanitaires en République centrafricaine à l'article budgétaire 23.02.01 du budget 2010 général de l'Union européenne.

2. Conformément aux articles 2 et 4 du règlement No.1257/96, l'objectif principal de cette décision est de fournir une assistance humanitaire aux populations vulnérables touchées par la crise en République centrafricaine. Les actions humanitaires seront mises en œuvre dans la poursuite de l'objectif spécifique suivant (s):

- D'assurer une protection et des secours pour améliorer la situation humanitaire des réfugiés, des personnes déplacées et autres groupes vulnérables de la population touchée par la crise à travers une assistance multi-sectorielle.

Un total de 3.300.000 euros est affecté à cet objectif spécifique.

- Afin d'améliorer les conditions d'acheminement de l'aide humanitaire, notamment par l'aide à la coordination et des mécanismes de plaidoyer et de services de transports, un total de 1.200.000 euros est affecté à cet objectif spécifique.

Un total de 500.000 euros est affecté à la réserve pour imprévus.

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 00:09


158245.jpg

Centrafrique : Le mouvement rebelle de CPJP menace de riposter

Source : Dabio.net



Communiqué de presse N° 009/ CPJP /CS/P/01-10

 

La Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) constate avec regret l’inaction des Etats, des Organisations internationales, régionales, sous-régionales et nationales. Ils rechignent à s’impliquer énergiquement pour élucider la situation du Colonel Charles MASSI, Président du Conseil Politique de la CPJP.

La CPJP est convaincue que la France, alliée et partenaire numéro un de notre pays, et ces organisations ont des moyens de pression efficaces pour faire plier les autorités de Bangui à dire enfin la vérité ou à accepter la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur cette situation confuse et très préoccupante. Mais jusqu’ici, aucune action ferme n’est menée. De part et d’autre, chacun se contente des déclarations diplomatiques ou des « souhaits ».

Dans la mesure où ces déclarations et ces souhaits ne donnent pas de résultats escomptés, la CPJP se réserve le droit d’user de tous les moyens à sa disposition pour obliger ceux qui sont impliqués, directement ou indirectement, à dire la vérité sur le sort du Colonel MASSI.

Les négociations sont au point mort, tout ce que le pouvoir de Bangui trouve à faire, c’est de jeter un pavé dans la mare. Aucun signe, aucune volonté d’entamer des négociations franches et sincères pour sortir de cette situation désastreuse et chaotique du pays.

Depuis le début de cette affaire, la CPJP s’est montrée conciliante et modérée pour donner la chance à une issue pacifique. Cette attitude ne peut pas perdurer si la vérité et la justice ne trouve pas un écho.

La CPJP fonde son espoir de voir les Etats et les Institutions se tenir aux côtés du Peuple centrafricain pour faire preuve de fermeté afin de sauvegarder ce qui reste de la dignité centrafricaine et de consolider une paix durable.

 

Camp de la Liberté, le 31 janvier 2010

Pour le Conseil politique,
Le Secrétaire Général, Porte-parole,

Assan M'bringa Togbo

Cellule de Communication de la CPJP

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:45


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Europe1.fr 31 Janvier 2010 à 17h15

Le président centrafricain, François Bozizé, a confirmé ce week-end la mort d'un chef rebelle, Charles Massi, tout en récusant les accusations d'organisations des droits de l'homme et de l'opposition qui réclament une enquête internationale sur cette affaire. Les circonstances exactes du décès en détention policière de Charles Massi, ancien ministre de la Défense passé dans les rangs de la guérilla, demeurent inconnues, d'où l'appel en faveur d'une enquête.

 "Aujourd'hui, les organisations des droits de l'homme réagissent parce que Massi a été tué. Mais quand 15 de nos soldats ont été tués par des rebelles de Massi, où étaient les droits de l'homme?", s'est interrogé Bozizé devant un parterre de diplomates, d'hommes politiques et de représentants de la société civile, samedi, dans la capitale Bangui.

 

Centrafrique: l'ancien président Patassé "exige" la lumière sur le sort du chef rebelle Massi


BANGUI, 30 janvier 2010 (AFP) - Les autorités centrafricaines doivent "faire toute la lumière" sur le sort de Charles Massi, ex-ministre et chef rebelle décédé des suites de tortures selon sa famille, "exige" l'ancien président Ange-Félix Patassé dans une déclaration obtenue dimanche par l'AFP.


"Depuis quelques jours, nous avons appris"
par les médias l'arrestation au Tchad puis le transfert en Centrafrique de Charles Massi, "incarcéré à Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui) où il aurait été torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive", affirme M. Patassé dans cette déclaration datée du 27 janvier.


"Pour lever toute équivoque, nous exigeons du gouvernement centrafricain de faire toute la lumière sur cette préoccupante affaire",
ajoute celui qui a dirigé la Centrafrique de 1993 à mars 2003 avant d'être renversé par l'actuel président, François Bozizé.


Il appelle à faire pression sur Bangui "pour constituer une commission d'enquête internationale afin de déterminer les circonstances réelles de la mort" supposée de Charles Massi, principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), active dans le nord-ouest du pays et impliquée depuis février 2009 dans plusieurs combats meurtriers avec l'armée.


Ange Félix Patassé
précise que son appel ne représente pas une caution à la rébellion mais est motivé par le souhait de voir régner la sérénité en Centrafrique, où sont prévues cette année des élections présidentielle et législatives à une date non encore fixée.


"Nous n'avons jamais soutenu et nous ne soutiendrons jamais tous ceux qui croient devoir recourir aux armes pour s'emparer du pouvoir",
assure M. Patassé, qui a vécu sept ans en exil au Togo avant de rentrer dans son pays en novembre en annonçant sa candidature à la présidentielle.


En 1982, François Bozizé, réfugié au Bénin, avait été arrêté, rapatrié "dans des conditions dramatiques, (...) incarcéré et maltraité" dans la prison d'un camp militaire, a-t-il rappelé. "Nous avons à cette époque mobilisé tous nos amis, connaissances, militants et partisans (...) pour alerter l'opinion nationale et internationale. C'est ainsi qu'il fut jugé et acquitté".

Charles Massi, 57 ans, a été plusieurs fois ministre sous les régimes d'Ange-Félix Patassé et François Bozizé.


Sa famille et son parti politique ont affirmé avoir reçu des informations de plusieurs sources, y compris dans l'entourage du président Bozizé, selon lesquelles il est décédé le 8 janvier des suites de tortures. Il aurait été arrêté le 19 décembre en territoire tchadien, puis remis à Bangui par N'Djamena fin décembre.

Le 21 janvier, Bangui a démenti ces affirmations, les qualifiant de "mensongères".

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:41


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Bangui 29 janv. (ACAP) – Le Président du Parti Social Démocrate (PSD), M. Enoch Derant Lakoué, a demandé, vendredi 29 janvier 2010, à Bangui, une concertation entre les acteurs impliqués dans le processus électoral afin d’aplanir leurs différends avant la tenue des élections de 2010.

S'exprimant à l’occasion de l’ouverture des travaux du 3ème congrès de son parti, M. Dérant Lakoué a déclaré que les élections ne doivent pas se tenir dans une situation d’incompréhension et qu'il faut bien arranger les pas de danse pour que ceux qui iront aux élections soient rassurés de la transparence des urnes afin d’éviter que les perdants ne reprennent les armes au lendemain de la proclamation.

 Il a par ailleurs déploré le retard accusé dans la mise en oeuvre du programme de Désarmement Démobilisation Réinsertion qui conditionne le bon déroulement des prochaines élections.

Selon le Président du PSD, l’objectif de ce congrès est de faire un bilan après 10 ans d’activité, choisir les candidats du parti pour les législatives prochaines et décider qui représentera le parti à l’élection présidentielle.

Il convient de signaler que les travaux du troisième congrès, censé prendre fin dimanche 31 janvier, réunit des délégués de l’ensemble du pays.

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 18:35


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ADDIS ABEBA (AFP) - dimanche 31 janvier 2010 - 18h07 - L'élection du président du Malawi à la tête de l'Union africaine (UA) dimanche permet à l'organisation de tourner la page d'une année chaotique où les prises de position dissonantes de son prédécesseur Mouammar Kadhafi ont brouillé l'image de l'institution.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 53 membres de l'UA ont désigné dimanche, à l'ouverture du 14e sommet, le président Bingu wa Mutharika, contrecarrant les souhaits du numéro libyen d'assumer un deuxième mandat d'un an en violation du principe de présidence tournante.

Elu à la tête de l'organisation en février 2009, le Guide de la Jamahiriya libyenne avait donné le ton de sa présidence en demandant à ses pairs de l'appeler désormais "Roi des rois traditionnels d'Afrique", après avoir été "adoubé" par des chefs traditionnels en Libye.

Dimanche, il a tenté un passage en force lors de la cérémonie d'ouverture, en donnant la parole au représentant du "Forum des rois, sultans, chefs et princes traditionnels d'Afrique", organisation qu'il a créée de toutes pièces.

Bardé de colliers dorés, ce dernier a invité de manière tonitruante les chefs d'Etat à "suivre le Guide qui nous montre la voie".

En vain. C'est visiblement dépité que M. Kadhafi a repris sa place à la tribune après une petite demi-heure de huis clos, enlevant immédiatement l'écriteau indiquant son titre de président de l'UA.

Au sein de la Commission et des délégations, c'est le soulagement qui primait: "c'est une très bonne décision. En plus le Guide n'est pas parti, donc finalement l'Afrique reste unie", a commenté un haut responsable de l'UA.

"Kadhafi n'était même pas officiellement candidat. Ca s'est passé en douceur et finalement assez vite", a glissé un second.

La présidence du colonel Kadhafi a été très controversée et "très nuisible à l'image de l'UA, notamment sur la gestion des crises politiques comme à Madagascar et en Guinée," confiait cette semaine un proche de Jean Ping, le président de la Commission de l'UA.

A Madagascar, M. Kadhafi a apporté son soutien à Andry Rajoelina comme en Mauritanie à la junte militaire, alors même que les deux régimes étaient issus de changements anticonstitutionnels de pouvoir, condamnés par l'UA.

"Le fait que le président de l'UA se prononce régulièrement contre les élections et estime que le modèle libyen (de comités populaires) devrait être imposé dans toute l'Afrique représente un paradoxe pour une organisation qui prône l'Etat de droit et la démocratie", ajoutait ce haut responsable.

Avant l'élection de dimanche, un diplomate européen résumait ainsi la situation: "on a l'impression qu'il y a deux voix à l'UA. D'un côté Jean Ping qui suit la ligne de l'organisation, notamment sur la gestion des crises, et de l'autre Kadhafi qui suit sa propre ligne, bien souvent éloignée de celle de la communauté internationale. Cela est bien sûr dommageable à la crédibilité de l'UA".

Désabusé, Moummar Kadhafi n'a pas mâché ses mots dimanche envers l'UA, dont il a été l'ardent promoteur en 2000 pour transformer l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) créée en 1963 après la vague d'indépendance des anciens pays colonisés.

Il a affirmé que le "président de l'UA n'a aucune prérogative", prêchant une nouvelle fois pour une plus grande intégration du continent et accusant ses pairs de "manquer de vision politique".

"Je n'ai besoin d'aucun titre, je resterai sur le front pour la lutte en faveur de l'UA",

a-t-il annoncé, en soulignant: "dans tous les cas, j'ai une responsabilité en tant que soldat de l'Afrique et je continuerai à l'assumer".


 

 

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