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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 13:04


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(AngolaPress 01/02/2010) Le président centrafricain François Bozizé, interrogé par Radio France Internationale (RFI), a assuré dimanche, ignorer le sort de son ex-ministre devenu chef rebelle, Charles Massi, dont la famille a annoncé le décès des suites de tortures dans une prison de Centrafrique.

Charles Massi "a choisi la rébellion, il a choisi (de) vivre dans un milieu où on se parle à coups de Kalachnikov. Qu'on le cherche là où il se trouve, avec les rebelles!", a répondu M. Bozizé, interrogé par RFI en marge du 14e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.

A la question de savoir s'il savait si le chef rebelle était mort ou en vie, il a répondu: "Je ne sais pas". Et lorsque le journaliste a rappelé que selon l'épouse de Charles Massi, l'ex-ministre est décédé, François Bozizé a commenté, excédé:
"Son épouse est peut-être mieux placée".

Le président centrafricain a également qualifié d'"inventions" les informations de Denise Massi et du parti de Charles Massi selon lesquelles le chef rebelle a été arrêté le 19 décembre en territoire tchadien puis remis fin décembre par N'Djamena à Bangui. D'après ces informations, il serait décédé le 8 Janvier des suites de tortures à Bossembélé (150 km au nord-ouest de la capitale centrafricaine).

Leader du parti d'opposition Forum démocratique pour la modernité (Fodem), Charles Massi est aussi le principal dirigeant de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), active dans le nord-ouest de la Centrafrique, qui a été impliquée depuis février 2009 dans plusieurs combats meurtriers avec l'armée.

Il a été plusieurs fois ministre sous les régimes d'Ange-Félix Patassé (1993-2003) et de François Bozizé, au pouvoir depuis qu'il a renversé M. Patassé en 2003.

© Copyright AngolaPress

 

NDLR : Les propos de Bozizé sur l’affaire Charles Massi dont il confirme par ailleurs indirectement la mort, sont odieux et d’un cynisme hallucinant. On finit même par se demander s’il a conscience de la nature de ses fonctions par rapport à la gravité de ses affirmations. Ce qui est particulièrement insupportable et totalement inadmissible est que Massi ait trouvé la mort entre les mains de la soldatesque de Bozizé après qu’il ait été livré par les autorités tchadiennes. Le flou artistique que Bozizé orchestre autour de la disparition de Massi a sans doute pour seul but de ne pas remettre sa dépouille mortelle à sa famille, confirmant ainsi les rumeurs faisant état de ce que le corps de Charles Massi ait été brûlé après sa mort, pratique digne des pires moments du règne de Bokassa.

 

Le Président centrafricain confirme la mort du chef rebelle

Source: Reuters - AlertNet

 

Par Paul-Marin Ngoupana

 

BANGUI, 31 janvier 2010 16:10:37 GMT (Reuters) - Le président de la République centrafricaine, François Bozizé a confirmé la mort d'un chef rebelle, mais a rejeté les critiques des organismes de droits de l’homme et des groupes d'opposition qui demandent une enquête internationale.

Le décès causé en détention de Charles Massi, ancien ministre de la Défense, nécessite de la clarté sur la question, a signalé la France, ancienne puissance coloniale.

Il y a des risques que le cas Massi devienne un facteur d'unification des nombreuses figures de l'opposition susceptibles d’être des challengers de Bozizé lors d'une élection présidentielle prévue en avril et sera un test de la stabilité de la nation.

"Aujourd'hui, des groupes de défense des droits de l’homme réagissent car Massi a été tué. Mais, quand 15 de nos soldats ont été tués par des rebelles de Massi, où sont les droits de l'homme ?" a dit Bozizé lors d'une réunion de diplomates, politiciens et groupes de la société civile à Bangui le samedi. Il n'a pas donné plus de détails sur la mort Massi.

Au début de ce mois, les autorités ont affirmé n'avoir aucune connaissance de la localisation de Massi après que son épouse fait valoir que le chef rebelle de la CPJP avait été tué lors des tortures  après son arrestation.

Bozizé a déclaré l'ambassadeur de France, avait pris contact avec lui après que la femme Massi s'était plainte au sujet du sort de son mari.

"J'ai dit à (l'ambassadeur) que Mme Massi aurait dû informer son mari de ne pas prendre part à une rébellion contre moi ... Je suis à l'aise, dit-il.

Bozizé est arrivé au pouvoir par un coup 2003 et a remporté une élection en 2005. Mais il a échoué à éradiquer son autorité sur l'une des nations les plus isolées de l'Afrique, qui est souvent éclipsé par les crises dans les pays voisins du Soudan et le Tchad.

La RCA est riche en or, diamants et uranium, mais des poches de rébellion, de l'instabilité chronique et le manque d'infrastructures ont retardé des investissement sérieux dans le pays.

La femme de Massi affirme que son mari a été arrêté par des soldats tchadiens à la frontière commune de leur pays et transféré dans la capitale Bangui, où elle le dit avoir été torturé à mort.

Les groupes d'opposition, qui se sont retirés de la préparation de l'élection craignant que Bozizé ne puisse frauder, ont réclamé une enquête internationale et a déclaré qu'ils craignaient d'autres assassinats politiques des rivaux de Bozizé.

Le pays gardien des droits de l'homme a également demandé instamment une enquête sur le sort de Massi.

«L'accusation portée contre le Président Bozizé est grave et le Haut Commissariat aux droits de l'homme exige que la lumière soit faite sur cette affaire", dit le haut-commissaire Dieudonné Nyankanda.

Basé à Bruxelles, International Crisis Group a prévenu plus tôt ce mois que la paix fragile de la nation était en danger.

Écrit par David Lewis (Rédaction de textes de Janet-Laurent)

 


Centrafrique la rébellion de Massi veut une enquête sur le sort de son chef

LIBREVILLE (AFP) - 01.02.2010 09:23 - La rébellion de la CPJP, active dans le nord-ouest de la Centrafrique, veut une enquête internationale "pour élucider la situation" de son dirigeant Charles Massi dont la famille a annoncé la mort des suites de tortures, selon un communiqué reçu lundi par l'AFP à Libreville.

La rébellion de la CPJP, active dans le nord-ouest de la Centrafrique, veut une enquête internationale "pour élucider la situation" de son dirigeant Charles Massi dont la famille a annoncé la mort des suites de tortures, selon un communiqué reçu lundi par l'AFP à Libreville.

Dans ce texte daté de dimanche, "la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) constate avec regret l'inaction" des Etats et organisations de la communauté internationale qui, selon elle, "rechignent à s'impliquer énergiquement pour élucider la situation du colonel Charles Massi, président du Conseil politique" de ce mouvement.

Le communiqué est signé par Assan M'Bringa Togbo, secrétaire général et porte-parole de la CPJP, groupe impliqué depuis février 2009 dans plusieurs combats meurtriers avec l'armée.

La CPJP invite la France et plusieurs organisations à faire pression sur les autorités centrafricaines pour les pousser "à dire enfin la vérité ou à accepter la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière" sur la situation de Charles Massi qu'elle juge "confuse et très préoccupante".

Elle "se réserve le droit d'user de tous les moyens à sa disposition pour obliger ceux qui sont impliqués, directement ou indirectement, à dire la vérité sur le sort du colonel Massi", en estimant s'être "montrée conciliante et modérée pour donner la chance à une issue pacifique" depuis la disparition de son dirigeant.

La famille de Charles Massi et son parti, le Forum démocratique pour la modernité (Fodem), ont fait état d'informations de plusieurs sources selon lesquelles le chef rebelle a été arrêté le 19 décembre en territoire tchadien puis remis fin décembre par le Tchad à la Centrafrique.

Selon ses proches, il serait décédé le 8 janvier des suites de tortures à Bossembélé (150 km au nord-ouest de Bangui). Bangui a démenti ces affirmations, les qualifiant de "mensongères".

Dimanche, le président centrafricain François Bozizé a assuré ignorer si le chef rebelle était décédé ou en vie, dans un entretien à Radio France Internationale (RFI) en marge du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.

© 2010 AFP

 


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