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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 01:04

 

 

 

Une section de 30 soldats congolais a quitté Brazzaville, capitale congolaise, jeudi pour la capitale centrafricaine Bangui, dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), a constaté Xinhua.

 

Ce premier convoi confirme ainsi l'engagement pris par le président congolais, Denis Sassou Nguesso de renforcer le contingent congolais au sein de la mission de maintien de l'ordre, par l'envoi de 200 soldats supplémentaires en complément des 150 déjà postés à Bangui.

 

Selon le chef de la délégation, le général François Osselé, une autre unité de 150 soldats constitués essentiellement des policiers et des gendarmes s'ajouteront à l'effectif congolais dans une semaine.

 

Le président congolais Sassou a déclaré lundi soir, après son retour d'Addis-Abeba où il avait pris part aux festivités jubilaires de l'Union africaine, que l'engagement du Congo s' expliquait par la nécessité, pour les Etats de la Communauté économique des Etats en Afrique centrale (CEEAC) d'atteindre les 2. 000 hommes capables d'intervenir les tout premiers. Fin

 

Source: Agence de presse Xinhua 31-05-2013

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Centrafrique-Presse.com
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 00:08

 

 

 

 

 

  1. Le samedi 25 Mai 2013, vers 11H30, deux éléments tchadiens de SELEKA ont fait irruption à mon domicile au quartier Ben Zvi 1 à Bangui ; ils ont déclaré être venus saisir des armes qui y seraient cachées ; ils ont immédiatement arraché le téléphone des mains de mon épouse et en ont extrait la puce pour analyse et vérification ultérieures.

 

  1. Ils ont commencé par fouiller 3 des 4 voitures qui étaient garées dans la concession, sans rien y trouver, naturellement. S’agissant de la 4è voiture, mon épouse leur a déclaré ne pas en détenir les clefs ; elle a précisé néanmoins que c’est la voiture personnelle d’une amie. Les deux éléments tchadiens ont alors fait venir plus de 20 autres éléments tchadiens parlant pour la plupart l’arabe, accompagnés de quelques éléments centrafricains. Ils n’ont cessé d’invectiver mon épouse, née RECKIAN, qualifiée de « sionioualiso ».

 

  1. Ils ont emmené mon fils de 15 ans dans un coin de la concession et, avec une arme, ils l’ont menacé en ces termes : « Pour nous, tuer n’est rien ; si tu ne nous dis pas à qui appartient cette voiture, nous enlèverons ta mère et nous te tuerons ; Maître ZARAMBAUD, Maître ZARAMBAUD, pour qui se prend – il ? N’avons – nous pas tué des gens plus important que lui ? ».

 

  1.  : Ainsi SELEKA se vante de ses crimes odieux mais, selon la nouvelle ligne éditoriale de Centrafrique Presse la dénonciation systématique de ces crimes est excessive et donc dérisoire. Comment continuer à « négocier » avec des sanguinaires comme le prétend le sieur Bertin BEA ? En effet, lorsque le Premier Ministre a entrepris de dénoncer ouvertement les crimes de SELEKA et a déclaré qu’il lui faut obtenir des aides extérieures en hommes pour procéder au désarmement forcé de SELEKA, le sieur BEA est allé protester à la radio.DJOTODIA lui – même, ainsi que le Ministre de la Sécurité Publique, n’ont – ils pas fallacieusement publié de nombreux textes selon lesquels les éléments dits incontrôlés de SELEKA en armes seraient considérés comme braqueurs et traduits en justice ? C’est le syndrome de Stockholm, situation où un otage sympathise avec ses ravisseurs. Faut – il sous prétexte de négocier, donner le plus de temps possible à SELEKA pour tuer, violer et piller ?

 

  1.  :  N’oublions pas que, plus de 2 mois après la désastreuse prise du Pouvoir par la rébellion SELEKA, les écoles, collèges et lycées publics demeurent hermétiquement fermés ; les quelques rares écoles privées qui ont repris n’enseignent que 3 heures par jour, portails et portes barricadés. A cela s’ajoute la fuite massive des cerveaux, qui s’amplifie après chaque exaction. De grandioses records négatifs sont à venir, dans tous les domaines.

 

  1. Ils ont alors cassé la vitre de la voiture et y ont récupéré des papiers au nom de Madame Joséphine KELEFIO, ex-députée, sœur cadette du Général BOZIZE et amie de ma famille depuis 1980, soit 23 ans avant la prise du Pouvoir par son frère. Détenir le véhicule personnel de Madame KELEFIO constitue – t – il une infraction pénale ? A moins de considérer que ce véhicule est une arme, puisque SELEKA avait déclaré être venue pour saisir des armes.

 

  1. : Au cas où le véhicule personnel de Madame KELEFIO serait par l’absurde une arme, même des officiers de police judiciaire, et à plus forte raison une milice privée qui s’entête à demeurer autonome après avoir pris le Pouvoir, ne sauraient faire irruption sans mandat de justice au domicile d’un particulier, perquisitionner ce domicile et emporter le véhicule. Quelle infraction pénale trouveront – ils à l’appui de ce qui n’est autre qu’un pillage ? D’ailleurs, savent – ils seulement ce qu’on appelle procès-verbal d’enquête préliminaire ou procès – verbal de perquisition ?

 

  1. En réalité, l’objectif de cette descente massive et armée à mon domicile était de me « coller » une infraction imaginaire afin de me réduire au silence.

 

  1. Alerté le Premier Ministre a dépêché sur les lieux des éléments de sa sécurité ; après leur départ, les tchadiens de SELEKA parlant sango ont rageusement déclaré, avec leur accent qui fait les délices des humoristes de Radio Ndékéluka : « TIANGAYE ni à kèzoua ? Dondomama ti lo ! Même tongana DJOTODIA si a ga, yéokoloakèsarapèpè. Tonganaalayéékè mou numéro ti téléphone ti lo na ala ». Un Général SELEKA est aussi arrivé sur les lieux, mais il est reparti en y laissant les éléments et en leur demandant de se contenter de tracter la voiture et de s’abstenir de toutes brutalités.

 

  1. Lorsqu’ils ont voulu fouiller la maison (ils n’ont pas droit au terme perquisitionner), mon épouse a exigé et obtenu la présence préalable du Procureur et du Bâtonnier, comme prescrit par la loi en matière de perquisition du cabinet et du domicile d’un avocat. La fouille de la maison n’a évidemment pas permis de trouver une arme quelconque. Je n’ai jamais eu pour seules armes que ma langue et ma plume, armes certes immatérielles, mais autrement plus puissantes que les armes matérielles et inintelligentes de SELEKA.

 

  1. : Ceux qui m’avaient arrêté le 26 Septembre 2001 en me traînant par terre, avaient illégalement fouillé ma maison le même jour à la recherche d’armes, traumatisant ma dulcinée et mes enfants, m’avaient détenu 3 mois durant, d’abord en geôle, puis en cellule, après la tentative de Coup d’Etat du 28 Mai 2001 dont ils m’avaient accusé d’en avoir été « le cerveau », l’avaient eux-aussi vérifié à leurs dépens.

 

  1. Avant de quitter les lieux, vers 18H, soit après 6H30 de torture morale, ils ont imposé deux de leurs éléments, pour prétendument assurer la sécurité de la maison et de ses habitants, au motif que d’autres éléments de SELEKA viendraient certainement dans la nuit. Ils ont à cet effet exigé la somme de 100.000F pour les 2 premiers jours, qu’ils ont ramenée à 80.000F et ont extorquée à mon épouse. Lorsque je l’ai appris, j’ai exigé que ces prétendus éléments de sécurité quittent ma maison, ce qu’ils ont fait, sans évidemment restituer les 80.000F. Comment les bourreaux peuvent – ils assurer la sécurité de leurs victimes ? Peut – on charger des pyromanes d’éteindre des incendies.

 

  1. Jusques à quand des envahisseurs étrangers, flanqués de quelques figurants centrafricains maintiendront-ils le paisible peuple centrafricain sous leur dictature sanglante, avilissante et humiliante ?

 

  1. Les agissements des éléments tchadiens de Séléka et de leurs acolytes centrafricains constituent des crimes contre l’humanité, de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI) en général et, dans le cas d’espèce, les crimes de pillage et de vol en réunion (circonstance aggravante), violation de domicile, injures publiques, violences et voies de fait, menaces de mort. Une plainte avec constitution de partie civile sera déposée en bonne et due forme.

 

  1. Je remercie mes voisins, les étudiants et les membres de ma famille et de la famille de mon épouse qui étaient courageusement venus nombreux protester avec des concerts de casseroles et de sifflets, comme je remercie tous les patriotes qui m’ont témoigné leur solidarité sur ma page Facebook ou m’ont téléphoné. Une fois de plus, j’encourage les centrafricains à protester avec des concerts de casseroles et de sifflets chaque fois que les éléments Séléka feront irruption dans leurs quartiers pour perpétrer leurs forfaits.

 

  1. De leur côté, les partis politiques, les organisations de défense des droits de l’homme, les syndicats, les associations, les leaders d’opinion, doivent ouvertement et courageusement dénoncer clairement Séléka comme auteur des exactions, pour ceux qui ne l’ont pas encore fait. Se contenter de demander le retour de la sécurité et de la paix, sans dire clairement qui tue, viole, pille et commet des exactions de toutes sortes attentatoires à la sécurité et à la paix, c’est comme demander à un médecin de vous soigner sans faire un diagnostic. Le Président du MLPC se doit de donner l’exemple, ainsi que les Présidents des autres grands partis politiques.

 

  1. Uni, debout et déterminé, le Peuple Centrafricain vaincra les envahisseurs étrangers et leurs valets centrafricains !

 

La Haye le 26 Mai 2013

 

Maître ZARAMBAUD Assingambi.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 13:02

 

 

 

 

29 mai 2013 Par joseph Akouissonne

 

 Ce ne sont plus seulement des bruits de bottes. Ce sont, désormais, les crépitements sinistres et incessants des AK47. Les roquettes qui déchirent la nuit. Des enfants-soldats drogués, armés et livrés à eux-mêmes. Des jeunes filles et des femmes violées. Des hommes égorgés. La découverte de charniers n’est pas à exclure Ce sont les membres incontrôlés de la Séléka, transformés en brigands, qui terrorisent la population. Epouvantée, elle fuit en masse le pays pour se réfugier en R.D.C. Ce sont des journalistes menacés de mort. Ce sont des lieux de culte chrétien profanés ou incendiés. Une lettre ouverte a été adressée à l’Ambassadeur de France  par l’Archevêque de Bangui. Elle fait état de l’indignation des religieux, qui dénoncent les brutalités subies par tous et la débâcle d’un pouvoir, établi à la suite d’un pronunciamiento et capable, in fine, de se transformer en dictature comme l’ont fait les pouvoirs précédents.

 

           Dans le chaos créé par la débâcle, ce sont les pays musulmans du Golfe, peuplés d’aventuriers de tout poil peu recommandables, qui tirent les ficelles. Le Qatar vient d’acquérir 15% du pétrole du Congo voisin. Les Qatariens ont investi dans l’ombre un gouvernement provisoire centrafricain, sans gouvernance et sans autorité. Ils distribuent les prébendes et les chèques. N’ont-ils pas financé et armé la Séléka ?

 

          Il faudra, un jour, expliquer aux Centrafricains les raisons profondes de leur descente aux enfers. Personne n’ose les évoquer ouvertement. Mais, aujourd’hui, il faut le dire : la République Centrafricaine n’est plus une Nation véritablement souveraine. Gouvernement pris en otage. Manque de moyens financiers, alors que le pays est potentiellement riche. Désorganisation de l’administration. Système éducatif depuis longtemps en panne. Hôpitaux devenus des mouroirs. Insécurité endémique…La liste serait  longue. La République  Centrafricaine  ressemble à un bateau fantôme, voguant vers un destin incertain. L’U. A. (l’Union Africaine) vient de mettre le pays en quarantaine, comme s’il s’agissait d’un pestiféré. La presse internationale - particulièrement la presse française - préfère s’inquiéter de l’entrisme du Qatar dans l’Hexagone, plutôt que d’évoquer les menaces qu’il fait peser sur la République Centrafricaine.

 

          Tout démontre que la Centrafrique et ses responsables sont - ou sont devenus - incompétents. Dans ces conditions, la remise sur pied du pays se révèle presque impossible. La responsabilité du chaos n’incombe pas au peuple centrafricain, qui est, en fait, la victime des outrages infligés par des gouvernants successifs, préoccupés essentiellement par leur propre enrichissement. Mais rien n’est perdu. Seulement, l’urgence commande aux Centrafricains d’avoir le courage d’envisager des solutions douloureuses, la mort dans l’âme.

 

          Sauver un pays, ancienne colonie devenue indépendante, soulève des problèmes majeurs. Pourrait-on, dans un premier temps, envisager de placer la Centrafrique sous tutelle de l’Union Africaine et des Nations-Unies ? Ce positionnement provisoire permettrait, en effet,  de redresser le pays. De mettre fin aux gabegies qui saignent la population centrafricaine depuis l’aube des indépendances. De mettre en place, le plus rapidement possible, une gouvernance digne de ce nom. D’organiser des contre-pouvoirs issus de la société civile. D’associer toute la population aux décisions qui fixent son destin. De faire appel à la Diaspora centrafricaine, pétrie de savoirs. Beaucoup de Centrafricains expatriés sont des binationaux, souvent  retraités, qui ne demandent qu’à mettre leur expérience au service de leurs compatriotes. A l’abri du besoin grâce à leur pension, dénués de toute ambition d’enrichissement, ils pourraient apporter beaucoup à leur pays d’origine.

 

           Il serait alors possible d’organiser des élections loyales et démocratiques. De permettre à tous de s’exprimer sans contrainte ni intimidation. D’appliquer mot à mot la Constitution initiée par le père fondateur de la République Centrafricaine : Barthélemy Boganda. De graver dans le marbre que toute modification de la Constitution relèverait de la seule volonté du peuple et non des gouvernants.

 

On prévoirait de constitutionaliser la liberté de la presse. De rendre inviolable le secret des sources d’informations. De protéger les journalistes. Car la démocratie d’un pays se mesure à l’aune de la liberté d’expression, dont les journalistes sont les « chiens de garde ».

 

          Il faudrait donner sa place à la culture en général et à celle de la Centrafrique en particulier. Aider à l’essor du théâtre et des créations audiovisuelles. Une nation a besoin que sa culture vive et la représente. Or, la culture centrafricaine, son histoire, sa civilisation, demeurent quasiment inexplorées. Beaucoup de Centrafricains ignorent la bravoure de leurs ancêtres dans leur résistance à la colonisation. Beaucoup ne savent pas le rayonnement et la puissance des Empires Zandés, Nzakaras, Senoussis, M’banguis, Yakomas, Mandjas, Gbayas etc…Ce sont eux qui ont inventé une langue unique et unitaire : le sango, renforçant ainsi la cohésion de leur nation, avant que la pénétration brutale des colons européens n’assujettisse et ne déresponsabilise leurs populations. Nul doute que les conséquences de cet état de fait se font sentir dans le chaos actuel. L’enseignement de leur histoire aux Centrafricains leur permettrait de redevenir dignes et responsables, comme le furent  leurs ancêtres. Ainsi, ils sauraient se dresser et barrer la route à tous les politiciens qui seraient tentés de  ruiner leur pays.

         

Une Commission Nationale de Transition (C.N.T) hétéroclite. Un  président autoproclamé. Des « Fous de Dieu » financés et armés par des pétro-monarques en embuscade. Ajoutez à cela des dirigeants marionnettes impuissantes, et vous mesurez l’urgence de la mise sous tutelle de la République Centrafricaine. La responsabilité de l’Union Africaine et celle des Nations Unies sont fortement engagées. Si elles n’agissent pas maintenant, elles se rendront complices d’un drame annoncé. Peut-être même d’un crime contre l’humanité. Selon le dicton : « La politique est une eau trouble. Il y a ceux qui pêchent en eau trouble et ceux qui continuent à troubler l’eau du marigot… » Responsables centrafricains, quittez le marigot à l’eau trouble, pour un autre à l’eau claire ! Votre peuple n’en peut plus ! Réveillez-vous et revêtez les habits nobles de vos fiers ancêtres !

 

P.S : Lors des questions au Gouvernement, du 28/05/2013 à l’assemblée Nationale Française. Le Député de L’allier Gérard Charasse a enfin rompu l’indifférence face au chaos qui règne, en République Centrafricaine. Dans sa question, il s’est inquiété avec véhémence de la souffrance du peuple centrafricain. IL a stigmatisé l’insécurité, qu’un pouvoir local n’arrive pas à enrayer. Enfin, par la voix courageuse de cet élu de la République, le Centrafrique va devenir enfin une préoccupation française et internationale

 

A.De Kitiki    (28 mai 2013)  

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/joseph-akouissonne/290513/centrafrique-les-damnes-de-la-terre

CENTRAFRIQUE: LES DAMNES DE LA TERRE Par joseph Akouissonne
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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 12:55

 

 

 

 




Beaucoup seront surpris, qui se demanderont certainement pourquoi nous posons une telle question à l'heure même où les priorités sont ailleurs. A l'heure où les éléments de la
SELEKA continuent de faire des ravages au sein des populations centrafricaines qui n'ont
plus le sommeil depuis quelques mois déjà. Que ceux qui nous lisent ne soient pas
fatigués de ce que nous mettons à l'appréciation de leur propre analyse, de leurs interrogations et parfois même par anticipation, des réflexions et des sentiments que nous pouvons partager ensemble. Au vu des événements qui ont fait et qui continuent de
faire le lot quotidien des centrafricains, à savoir le problème de leadership et degouvernance dans ce pays, nul ne peut se voiler la face pour ne pas reconnaître qu'une grande part des tourments centrafricains vient de la transparence des chefs qui se sont succédé jusqu'à présent à la tête de l’État. Transparence qui se traduit par une
gouvernance simpliste, sans épaisseur, sans vision, sans projet, sans réalisations pouvant résister à l'épreuve du temps. Aussi, force est de constater qu'en cinquante ans d'indépendance, si l'on faisait le bilan de chacun des hommes qui ont eu à prendre en
main la destinée de ce pays, le bilan de chacun d'eux sera « globalement négatif », si
l'on peut prêter le terme à un homme célèbre de la vie politique française, aujourd'hui
disparu. On se demandera alors quel héritage palpable et reconnaissable par les générations à venir, a laissé à son passage le Président Bokassa ? Qu'a laissé Dacko ?

 

De  quoi les jeunes d'aujourd'hui et de demain peuvent-ils se revendiquer de Kolingba ? De Patassé et enfin de Bozizé ? Nous ne parlons pas d'idées laissées par les uns et par les autres, mais de choses concrètes dont les centrafricains peuvent être fiers. Les réponses appartiennent à chacun de nous.



Ce qui nous pousse à poser la question de la Présidence de la République de demain, c'est l'actualité même du pays.



La SELEKA est arrivée à BANGUI avec à sa tête un homme qui s'est aussitôt proclamé
Président de la République. Et en cinq mois d'exercice du pouvoir depuis les accords de
Libreville, tous les signaux que ce dernier a envoyés au peuple centrafricain après
s'être autoproclamé Président de la République, ne sont que des avertisseurs de mauvais
augure. En effet si le premier geste consistait à aller d'abord à la plus grande mosquée
de BANGUI pour se payer un bain de foule, il appartient à la majorité des centrafricains
d'interpréter un tel message. Le 24 mars n'était pas loin du 29 mars que l'homme fort de
BANGUI n'a pas hésité à occulter. Et quand on sait ce que cette date signifie pour le
pays et pour l'homme qui s'est battu pour que ceux-là mêmes qui lui ont succédé aient la
possibilité d'être appelés un jour Président de la République, il y a tout de même une certaine tenue que ceux-ci devaient avoir. En n'ayant pas l'autorité nécessaire pour mettre très rapidement fin au supplice que les centrafricains vivent à travers les exactions de la SELEKA qui apparemment aurait en son sein des éléments incontrôlables, l'on se demande quel intérêt un homme en pleine possession de ses moyens, peut avoir pour
s'imposer Président dans de telles circonstances. Aller ensuite au TCHAD pour prendre
conseil auprès d'un Président qui ne doit son fauteuil que grâce à la bienveillance de la
FRANCE, tout simplement parce qu'il vous a aidé à vous couvrir du manteau Présidentiel,
n'est pas du tout quelque chose d'honorable, aussi bien pour le démarcheur que pour le
pays dont il veut assumer la charge. Et le comble, c'est d'aller à DJAMENA et revenir à
BANGUI, pour faire croire aux centrafricains qu'on a dégoté un gros contrat pour le pays,
à travers l'échange de bois contre le pétrole. Nous ne trouvons rien à dire que de croire
que nous avons là une plaisanterie de très mauvais goût, mais alors une plaisanterie
assassine. Sans opposer les actions du Premier Ministre à ceux de son Chef, dans un cas,


En ne ramenant rien au pays, les centrafricains savent qu'ils n'ont rien à devoir à
quiconque, alors que dans l'autre cas, l'on peut deviner clairement que l'abattage du
bois centrafricain au bénéfice du TCHAD ne sera qu'une partie du payement de la dette
contractée pour la prise du pouvoir. Le Président du TCHAD pourra alors faire descendre
dans son pays les milliers de billes de bois qu'il voudra, sans se donner la peine d'enfoncer la main dans la poche pour savoir combien cela lui coûte, quand bien même il
vendrait toujours son pétrole au pauvre CENTRAFRIQUE. Entre temps, ce sera aussi la
savane qui prendra la place de la forêt centrafricaine. Tant pis pour les mangeurs de
chenilles, d'escargots, de koko et de champignons de bois. Le prix du pouvoir ne se sera
pas arrêté là, car il faudra aussi penser au projet des eaux de l'Oubangui qui serviront
de perfusion au lac TCHAD. Et que dire d'élévations et de nominations pompeuses d'obscurs officiers dans les forces armées ?


Au vu de ce démarrage en trombe d'une gouvernance chargée de transformer de fond en
comble la République CENTRAFRICAINE, l'on s'étonne de voir le silence assourdissant des
partis politiques, qui ne trouvent rien à redire quant à la politique qui est menée à
l'heure actuelle. Il ne suffit pas de se lever pour prendre un micro et déclamer les
exactions de la SELEKA, il faut mener des actions vraiment politiques, en vue de
réveiller le peuple et lui montrer la voie dans laquelle on projette de l'amener. Cela
passe par des conférences, des prises de position par rapport aux grands enjeux dans
lesquels le CENTRAFRIQUE est impliqué, des réunions publiques pour aider le peuple à
comprendre les problèmes en vue de faire son choix, ses choix. Il est vrai que
l'insécurité ambiante de CENTRAFRIQUE n'offre certainement pas le cadre idéal pour rêver de ces actions et de ces activités, mais c'est bien à l'homme politique de se battre pour mettre une pression sur le pouvoir afin qu'il exerce son autorité. A attendre tout du
pouvoir, on ne sera pas fatigué d'enregistrer le nombre d'innocents qui perdront leur vie
juste à cause des caprices des autres. Cette attitude faite de silence de la part des
politiques qui demain feront le sprint pour être enregistrés comme candidats à l'élection
présidentielle, nous fait croire qu'ils ont oublié qu'ils étaient dans une période de
transition et une période de transition amorcée déjà depuis Décembre 2012. Et à l'allure
où vont les choses, nous espérons qu'ils ne seront pas les premiers à reconnaître qu'il
manque du temps et que le temps de la transition nécessite une prolongation.

Le CENTRAFRIQUE ne peut pas continuer à avancer à tâtons à cause des dirigeants qui
arrivent au pouvoir par surprise. En une cinquantaine d'années le pays n'a pas avancé
comme il aurait dû tout simplement parce que la politique, la vraie dans le sens large du
terme n'a jamais habité les responsables « politiques » du pays. Quand on gouverne un
pays sans programme, sans vision et sans ambition pour le pays même, on a les résultats
que procure le marasme politique. Et pour sortir de cet état de chose, le CENTRAFRIQUE a
besoin d'un homme qui rêve pour lui, qui ne rêve pas pour rêver, mais qui rêve pour faire
que ce rêve sorte de l'imaginaire pour servir de remède aux problèmes du peuple et du
pays.

Pour ce faire, il est temps que les hommes politiques se mettent résolument sur le chemin
de la politique vraie, celle de la gouvernance de la cité et de la bonne organisation de
la société, afin d'indiquer au peuple ce qu'ils proposent de faire demain s'ils ont la
charge du pays, et de pouvoir être jugés par rapport aux promesses faites et aux
réalisations accomplies.



Il faut en finir avec la politique de peur qui encourage la médiocratie, pour valoriser
les ressources qui n'attendent qu'à être exploitées.



THE RIGHT MAN IN THE RIGHT PLACE ; L'HOMME QU'IL FAUT A LA PLACE QU'IL FAUT.


Adolphe PAKOUA

CENTRAFRIQUE : LE PAYS AURA-T-IL UN JOUR UN VRAI PRESIDENT ? Adolphe Pakoua
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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 11:52

 

 

 

 

Afrik, com   mercredi 29 mai 2013 / par Fred Krock

 

Il semble qu’après le calme précaire que la Centrafrique a retrouvé suite à la baisse d’intensité des tirs d’armes et exactions commis par les éléments de la Séléka, tout concourt à un retour à la normalisation de l’Etat.

 

(De notre correspondant)

 

Même si tout n’est pas revenu dans l’ordre en Centrafrique. Quelques signaux prêtent à croire que le pays se cherche afin de se hisser sur la voie de la normalisation de l’Etat. A la différence des pires moments de la croisade criminelle de la Séléka, un début de moralisation est enregistré à Bangui, en dépit des tirs, vols, viols et assassinats qui se font de plus en plus sporadiques.

 

En effet, la persistance de la crise centrafricaine tient à la nature hétéroclite de cette rébellion flanquée d’une absence de vision commune et d’unité de commandement. Face aux pressions, critiques, dénonciations, condamnations voire l’isolement du régime du président Michel Djotodia, on a progressivement assisté à une scission organique de la Séléka, non pas par entité, mais par blocs spontanés des forces du mal d’une part et des faiseurs de paix d’autre part. Ostensiblement, les rapports de force semblent désormais en faveur des combattants de la bonne cause, aidés en cela par les forces de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac), les militaires français ainsi que par la population exaspérée.

 

La nomination du chef d’Etat major, le général Jean-Pierre Dollo-Waya ; le début du déploiement des combattants dans les quize régions militaires ; la traque inlassable des faux membre de l’ex-rébellion et de ses éléments incontrôlés ; la fin de la mission de la police militaire et celle des perquisitions sans mandat ; l’appel très entendu au retour des forces de défense et de sécurité… auront été le levier catalyseur. A cela s’ajoute, une série de reprises dans l’administration publique et plus particulièrement la reprise des activités académiques d’abord à Bangui, puis lentement dans les villes de province. Le moins qu’on puisse dire est que le processus s’est bien enclenché. Reste alors la question du matériel de travail et les moyens nécessaires à redonner vie à l’Etat.

 

Les rencontres du président Djotodia avec les enseignants, les syndicats, les chefs, les médias, les partenaires de la municipalité, les confessions religieuses… participent à cet élan en balisant ainsi le chemin à ce relèvement global du pays. Alors que les partenaires au développement et amis de la République centrafricaine n’attendaient que la stabilité intérieure pour courir au chevet de ce peuple meurtri et cruellement affaibli par les événements que vient de traverser le pays. Cet élan de relance globale mérite bien le degré de prise de conscience des autorités politiques qui se sont investies profondément afin de redonner confiance non pas seulement aux partenaires de la Centrafrique mais également à la population.

Lu pour vous : Centrafrique : vers la normalisation de l’Etat ?
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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 16:09

 

 

Je ne pouvais pas parler de la mondialisation sans avoir à vous exposer en détails les ODM plébiscités « Roi des Pauvres » techniquement connus en RCA sous le nom générique de DSRP, qui lui s’est autoproclamé « Prince Régent » et qui, dans sa bienveillance, nous procure le filet social, que les riches, dans un sursaut de charité, veulent bien mettre à notre disposition. – Plus bas, pour notre culture générale à tous, je vous raconterai l’histoire des ODM, ses avantages et ses faiblesses. – Ce type d’aide nous permet d’éviter la noyade en gardant la tête hors de l’eau. C’est la version améliorée, certes avec un peu plus de volontarisme et de tonus, de ce qui se fait depuis plus de 50 ans, sous diverses appellations, et nous connaissons le résultat : Certes, l’aide au développement protège de la famine, elle n’a jusque là guère provoqué le développement ni empêché la pauvreté de se répandre et de s’aggraver en Centrafrique. -On est juste passé de l’aide bi à l’aide multi ; j’y reviendrai plus tard.- Là encore, avec le DSRP, nous croyons bon devoir laisser les autres penser pour nous, faire pour nous, décider pour nous et financer nous. – Eh ! OUI, cher lecteur et compatriote, sans véritable BusinessPlan National clair, cohérent, crédible et ambitieux « Made in RCA », nous sommes bien heureux d’avoir cela et d’être sous la généreuse tutelle du « Prince Régent », même si ce dernier, en essayant de nous mettre les pieds à l’étrier, n’espère et n’attend qu’une chose : notre sursaut émancipateur (fruit de nos entrailles) afin que nous volions de nos propres ailes et participions activement à la croissance économique mondiale.  (Lire aussi ces articles pour une vision d’ensemble).

 

En somme, pour capter la Solidarité Internationale, qui va nous propulser une bonne fois pour toute en avant, cela se mérite. Le seul critère, qui incitera les autres à nous apporter le soutien et les aides financières et techniques massifs dont nous aurons besoin s’appelle « BUSINESSPLAN NATIONAL clair, cohérent, crédible et ambitieux ». Les Partenaires et Bailleurs potentiels doivent y voir, sans ambiguïté, notre volonté et détermination, au travers des choix stratégiques détaillés dans le dit document, de faire passer notre Pays de 1960 à 2014, en plein 21ème siècle, occupant enfin la place qui nous revient dans le concert des nations. Oui, c’est bien un bond de plus de 50 ans que nous devrons faire, car la situation de notre pays, à ce jour de 2013, est similaire à celle de 1960.

 

En examinant les chartes et politiques d’aide de la plupart des principaux pourvoyeurs de l’APD, telles qu’elles sont au jour d’aujourd’hui, si la République Centrafricaine présentait un véritable Projet de société clair, crédible, cohérent et ambitieux, permettant de sortir de la misère et d’amorcer durablement les bases d’un modèle de développement, qui se veut durable, équitable et solidaire, je suis convaincu qu’il pourrait être financé en quasi-totalité, sous la forme de l’aide non-remboursable.

 

Je dis « quasi-totalité » et non « totalité » ; - cela sous entend qu’il pourrait y avoir une part minime qui serait dans la rubrique « Prêts bilatéraux remboursable (à long terme et à taux faible) ». – Même si cette part de Prêt remboursable ne représenterait que 2/10ème de la totalité de l’aide que nous solliciterons, il faudra clairement marqué notre indéfectible attachement et volonté à rembourser la dite part. - Pourquoi ? - Tout simplement parce qu’en nous donnons la possibilité de rembourser, sur une période plus ou moins longue la dite part, on nous reconnaîtra indirectement la qualité d’Etat solvable. – Par contre, si on nous dit : « voilà les fonds dont  vous avez besoin pour réaliser votre modèle de développement, vous ne devez rien rembourser, même pas 2/10 (par exemple) », cela sous-entendrait indirectement, que nos Donateurs tourneraient le dos au concept de solvabilité, ce qui voudrait dire, quelque part, qu’il existerait un léger scepticisme quant à la capacité de la future Centrafrique à croître et réussir son challenge.

 

En nous donnant la possibilité de rembourser cette part minime, cela effacerait au dessus de notre tête le petit nuage gris de la « charité internationale ». – Ce que nous demandons ne doit pas être accordée sous l’étiquette « charité », mais plutôt être considérée à sa juste valeur qu’est la « solidarité ».

 

Dans notre BusinessPlan National il nous faudra également démontrer que, même si les politiques de l’APD de nos Partenaires et/ou Bailleurs potentiels venaient à changer, nous serions capables sur le long terme et dans une période déterminée, de rembourser intégralement les différents prêts et aides consentis. Seules des projets visionnaires et ambitieux nous apporteront à terme cette liberté d’action.

 

Nous aurons besoin d’aide afin de nous sortir des méandres de la pauvreté, du sous-développement et ainsi ancrer solidement les bases favorables à l’amorçage de notre modèle de développement, et prendre enfin en mains notre destinée. – Nous savons que « Relever ou se fixer un challenge, c’est faire un pari sur soi, c’est plonger dans l’action, avec la force qu’il faut pour gagner ». ET si Demain, nous établissons un véritable BusinessPlan National clair, crédible, cohérent et ambitieux, cela prouvera déjà que Notre YES WE CAN Collectif est en action et à coup sûr, nous sommes décidés de nous donner les moyens d’atteindre notre Objectif qui consiste à sortir définitivement des maux et méandres du sous-développement, et en créant par la même occasion une nouvelle société articulée autour d’un développement durable, équitable et solidaire, garant de notre prospérité future.

 

Le DSRP et les autres aides que le pays perçoit : c’est de la charité internationale. A titre personnel, je partage l’affirmation du Professeur Yunus, le fondateur du micro-crédit moderne : « donner est paternaliste et entraîne la dépendance, prêter est motivant et entraîne une prise de responsabilité ». L’expérience a démontré que toutes les aides qui ont produit les effets escomptés ont été limitées dans le temps et dans l’espace. Nous prendrons pour exemple le Plan Marshall et le plan américain pour le développement de la Corée du Sud. Un proverbe en Asie dit : « Si vous voulez nourrir un enfant pour la journée, donnez lui un poisson. Si vous voulez le nourrir pour toute la vie, apprenez lui à pêcher ». L’action de la lutte contre la pauvreté en Centrafrique devra rester collée à ce principe. - Via notre futur Projet de société, nous devrons nous atteler à créer un environnement favorable qui amènera le pauvre à prendre une part suffisamment active dans la création de richesses.

 

Aide bilatérale – Aide multilatérale

 

Afin de mener à bien la concrétisation, sur le terrain auprès du peuple, notre BusinessPlan National, notre Pays aura aussi bien besoin de l’aide multilatérale que de l’aide bilatérale ; le tout est de savoir doser la part de l’une comme de l’autre selon les spécificités et les besoins du pays. - Pour une meilleure garantie d’une stabilité et pérennisation durable des acquis que nous obtiendrons de la charité du « Prince Régent DSRP », je préconise que notre modèle de développement durable s’appuis sur 2 pieds, à savoir le social combiné au productif. Cette précaution nous évitera un jour prochain d’être accro et dépendant de l’aide qui risque de ne pas venir à temps ou en compte gouttes ; j’y reviendrais plus en détail quelques lignes plus bas – Ainsi, le cas Centrafrique nécessitera une plus grande part de l’aide bilatérale afin d’amorcer à l’horizon 2025/2030 notre modèle développement. - Le « tout-multilatéral », à lui tout seul, ne nous conviendra pas. Si j’en parle, c’est parce que le financement des Objectifs du Millénaire s’articule principalement autour du « tout-multi ».

 

Quant on connaît la situation de la RCA et que parallèlement on lit les Objectifs du Millénaire, on se dit que la solution de la Centrafrique est là. – Nous avons certes besoin des financements prévus par les Objectifs du Millénaire pour assurer le minimum social, mais nous savons que cela à lui seul n’apporte pas le développement, car dans l’alchimie développement, il faut plusieurs ingrédients que l’aide bilatérale, s’appuyant sur un véritable projet de société, pourra permettre de mettre en chantier et surtout assurer la pérennisation. - Heureusement que le « tout-multi » n’est plus à la mode, comme ce fut le cas au début des années 2000 à 2002. - A ce jour l’aide bilatérale représente environ 70% des flux d’aide mondiaux. Attention au démon de la généralisation de la pensée unique en matière de développement, car il fut un temps, il a poussé certains à envisager de faire de la Banque Mondiale l’institution quasi-unique d’aide au développement dans le monde. Par effet de mode, même l’Union Européenne a envisagé, sans l’avouer ouvertement, de se substituer intégralement aux aides bilatérales des pays européens. - L’expérience de ces 50 dernières années a démontré la technicité, l’efficacité de l’aide bilatérale. - En matière d’aide au développement, nous aurons besoin de l’expérience et des bonnes réflexions de la DFID britannique, de la JICA japonaise, du FMO néerlandais, de l’AFD française, de la KFW allemande pour ne citer que ceux-là.

 

Revenons dans un cadre général.- L’aide que les pays dit « du Sud et en « retard »  réclame, ce n’est pas la charité internationale ; - Elle correspond à un intérêt commun aussi bien des pays du Sud que du Nord. – Pour les pays du Sud, cela permettra d’améliorer rapidement les conditions de vie indispensable à la stabilité politique de ces Etats ; - Pour les pays du Nord, l’aide qu’ils octroient au Sud permet de stabiliser le monde, leurs assurant ainsi une sécurité intérieure. - Lorsque l’on parle de sécurité, de risques majeurs et de stabilité des pays développés dans ce contexte là, on pense au 11 septembre 2001. – Il est de l’intérêt des pays développés d’aider les pays retardataires dit du Sud évitant, de par là même, de créer de nouveaux mécontents, de nouveaux groupuscules terroristes avec les conséquences dramatiques que nous avons tous en mémoire.

 

Avec un BusinessPlan conquérant, notre autre objectif, qui rentrera bien dans le cadre de politique d’aide au développement de tous les pays donateurs, est la stabilité et la sécurité des pays développés. – Nous ne voulons plus que la Centrafrique figure parmi les pays porteurs de risques majeurs. - En aidant la Centrafrique, qui se trouve en plein cœur du Continent et de l’Afrique Centrale, a se développer, c’est affaiblir sensiblement les dérives dangereuses qu’engendre la pauvreté à savoir : - l’émergence des zones de non droits, l’essor des activités illicites dont la drogue et les armes, le terrorisme et les vagues déplorables de migrations internationales.

 

Il est certes vrai que la Centrafrique seule sur la voie d’un développement certain n’éliminera pas totalement les risques, car les autres pays dit du Sud ont aussi besoin d’aide, mais une chose est sûre : - la Centrafrique ne sera plus un souci car avec l’application d’un véritable BusinessPlan cohérent, crédible et ambitieux, elle aura décidé d’être dans l’autre camp, celui du progrès, de la sécurité, de la paix. – Le vœux que je formule ici, pour Ma chère et Tendre Patrie, est que dans les années à venir, lorsque l’on parlera de Centrafrique, les qualificatifs premiers qui viendront à l’esprit soient : - progrès, modèle de développement prometteur, partenaire fiable et stable en Afrique Centrale, futur pays émergent.

 

Les Objectifs de Développement du Millénaire ( ODM )

Comme promis plus haut, je vais maintenant vous conter l’histoire à l’origine des ODM. – La Voici :

 

Le caractère profondément choquant des inégalités entre l’opulence des pays de l’OCDE et la pauvreté de ceux dit « du Sud » a poussé les riches, aux sommets du G8 à Lyon en 1996 et celui de Cologne en 1999, à prendre des résolutions pour attaquer directement la pauvreté en se fixant pour ce faire de grands objectifs internationaux détaillés et chiffrés. – Ce processus a culminé avec la conférence des Nations Unies de septembre 2000 qui a adopté une déclaration dite du Millénaire qui sera signée par 189 pays. Cette déclaration engage collectivement les signataires à œuvrer pour atteindre huit (8) grands objectifs à l’horizon de 2015. – Ils portent sur la réduction de l’extrême pauvreté, l’éducation primaire, l’égalité des sexes, la réduction de la mortalité infantile et maternelle, le combat contre le sida et les grandes endémies, le développement durable et la mise en place d’un partenariat global sont eux mêmes décomposés en batteries d’indicateurs chiffrés.

 

Que s’est-il passé avant 1996 pour que les pays riches se réveillent de leur sommeil égoïste en se rappelant, tout d’un coup, qu’il y a d’autres êtres humains qui vivent dans la pauvreté sur cette même planète ?

 

Pour faire simple, je dirais qu’au cours des années 1990, les pays donateurs, pour des raisons de crises budgétaires, ont réduit drastiquement leurs parts d’APD (Aide Publique au Développement) ; - cela a conduit à des situations dramatiques car un grand nombre des pays sous développés de l’époque avaient besoin de cette solidarité internationale afin de conduire à bien leurs plans de développement et pouvoir sortir leurs populations des maux et méandres du sous-développement. - Cette réduction de l’APD a fait que certains pays du Sud, après avoir fait 3 pas en avant, ont été contraints de faire 4 pas en arrière.

 

A la mort lente par asphyxie de l’APD, s’est opposé un vaste mouvement international d’opinion publique sincère et désintéressé, animé par des mouvements issus de la société civile et des églises. - Ce mouvement a permis aux uns et aux autres d’ouvrir les yeux sur le caractère choquant des inégalités sur le plan mondial. – Ainsi, à la fin des années 1990, plus d’un milliard de personnes vivaient en dessous de ce qui est considéré comme un seuil international de pauvreté (soit 1 US$= 500 Cfa par jour) ; - environ 130 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés ; - 12 millions d’enfants mouraient chaque année avant l’âge de 5 ans de maladies qu’ils auraient été aisé de prévenir ou de soigner à peu de frais. – En même temps dans les pays riches, les subventions versées chaque année aux éleveurs pouvaient atteindre l’équivalent de 3 à 4 dollars US (1500 à 2000 Cfa) par animal et par jour, représentant ainsi des multiples du revenu disponible des populations de nombreux pays. – Les dépenses quotidiennes pour l’alimentation des chiens et chats des pays OCDE pouvaient aussi représenter des multiples des dépenses alimentaires dans les pays pauvres….

 

La globalisation en cours, qui a deux conséquences directes, est à l’origine des raisons politiques qui ont motivés les plus riches à fixer les ODM :

  • chacun vit désormais quotidiennement sous le regard des autres, grâce à la télévision et à Internet
  • les populations des pays riches ne vivent désormais plus dans des sanctuaires pandémies, actes terroristes, crises financières, fortes pressions migratoires, risques engendrées par le changement climatique et d’autres problèmes environnementaux globaux.
  •  

Dans ces conditions, les ODM peuvent être considérés comme des objectifs de « minimum social mondial », qui doivent être poursuivis si l’on veut légitimer la globalisation et atténuer les tendances inégalitaires aujourd’hui à l’œuvre, qu’elles soient d’ailleurs provoquées ou non par la globalisation.

 

Les justifications politiques à fondement éthique étant toujours fragiles, l’analyse économique a aussitôt recherché et heureusement trouvé des justifications économiques aux ODM. On s’est efforcé en effet, avec quelque succès, de montrer que la poursuite des ODM se révèle à long terme favorable à tous et pas seulement aux plus pauvres. Les ODM sont donc ainsi non seulement politiquement adéquats au monde actuel en cours de globalisation, mais également justifiables sur un plan strictement économique.

 

Le financement des ODM permet de mettre en place des politiques de réductions des inégalités et combat contre la pauvreté. Il permettra de faire sortir les pauvres des « trappes à pauvreté » où les ont enfermé les imperfections du marché.

 

Tout cela, c’est très bien, mais il me semble que personne n’a pensé à la pérennisation, OUI ! Cher lecteur et compatriote, tu as bien lu « personne n’a pensé à la pérennisation » de tous ces équipements essentiels de base, constituant le filet social, que les riches veulent bien mettre à notre disposition. - En tout cas, je recommande que pour le cas Centrafrique, nous y pensions lors de l’établissement de Notre BusinessPlan National, car j’attire, par l’analyse objective et critique ci-dessous, l’attention de tous sur ceci : - faire croire, comme le laisse penser la présentation un peu simpliste qui est faite des objectifs du Millénaire, qu’il suffit de donner l’argent et de faire un peu de formation pour résoudre les problèmes de pauvreté risque fort de conduire à de sérieuses désillusions.

 

Le premier problème de nature politique est le choix parfaitement contestable qui a présidé à la sélection de ces objectifs en privilégiant le social au détriment du productif. Ce qui risque de se passer avec les ODM, c’est que les pauvres vont prendre goût à croiser les bras et à se faire entretenir, et le jour que l’aide va arrêter de venir, ils ne seront pas prêts, encore une fois, à gérer et surtout pérenniser les acquis ; ceci est un premier problème.

 

Le second problème que j’ai relevé dans les ODM, c’est le risque de se mettre longtemps sous tutelle des donateurs ; cela mérite une petite explication. J’estime, et je ne suis pas le seul, que la sélection des ODM privilégie les secteurs sociaux au détriment des secteurs économiques ; cela risque d’être lourd de conséquences. – Je peux effectivement comprendre que ce choix traduit le scepticisme à l’égard de la capacité des économies des pays les plus pauvres à croître à un rythme permettant de résorber rapidement la pauvreté. Ce doute est compréhensible. Mais en fixant des objectifs sociaux qui sont déconnectés des capacités financières à venir des Etats concernés, il met durablement sous tutelle les secteurs sociaux des pays bénéficiaires et pérennise la dépendance de ces pays vis-à-vis de l’aide. Or cette dépendance risque d’être d’autant plus lourde que les modèles institutionnels et les investissements mis en place seront également déconnectés des capacités budgétaires locales. Cette dépendance a donc toutes chances d’être structurelle et exige au minimum des assurances quant à la pérennité et la stabilité à venir des flux d’aide. Faute de telles garanties, les catastrophes sociales, économiques et politiques qu’ont rencontrées par le passé certains Etats trop dépendants à l’égard de l’aide se reproduiront, mais cette fois à plus grande échelle. Dans le cas de notre tendre République, il nous faudra nécessairement combler ce manque d’assurance quant à la pérennisation des acquis sociaux que nous apporte les ODM. – Pour ce faire, il nous faudra, dans notre BusinessPlan combiner le social avec le productif ; autrement dit, il nous faudra en apportant à nos populations les services essentiels de base, implanter en même temps des structures commerciales qui auront en charges de la gestion de ces acquis, de leurs maintenances et donc de la pérennisation du filet social.

 

Je recommande vivement que les choses se fassent ainsi car le vaste filet social protecteur que les riches promettent au travers du soutien aux ODM, sur une longue durée 20 à 40 ans, je n’y crois pas. - Il serait préférable et précautionneux que nous nous donnons les moyens de garantir en interne, sans l’aide extérieure continue, le maintien en état de fonctionnement de ces services essentiels que sont : la santé pour tous, l’éducation pour tous, l’eau potable, l’électricité et, avec un BusinessPlan ambitieux pour le bien-être collectif, j’y rajouterais des revenus convenables pour le plus grand nombre possible à travers un travail productif. Vu la configuration de notre tissu socioéconomique, je préconise que le choix de l’Agriculture comme le principal moteur de notre croissance économique.

 

D’ici, je vois les sceptiques et les barons de la société « bien pensante » qui se disent en eux-mêmes, qu’est ce qu’il est gonflé ce DARLAN pour affirmer qu’il ne croit pas, sur une longue durée, à ce vaste filet social protecteur qu’offrent aujourd’hui les riches ? – Alors, je réponds : « posons nous 5 minutes et écoutez mes arguments avant de juger ».

 

Voici ma réponse argumentée : -Parce que ce filet protecteur exige à l’évidence, pour pouvoir fonctionner et être crédible, des engagements financiers de longue durée des pays donateurs. Mais les donateurs sont bien en peine d’offrir de tels engagements pour d’évidentes raisons de politiques interne (qui peuvent engager budgétairement les générations à venir) et, plus prosaïquement de mécanique budgétaire. Dans ces conditions, cette architecture exige pour être crédible de pouvoir s’appuyer au moins partiellement sur des systèmes pérennisant et stabilisant les montants d’une partie des flux d’aide. Le mécanisme idéal serait une fiscalité internationale. Nous aurions en ce cas des financements d’aide relativement stables sur le long terme, ciblés afin de permettre aux plus pauvres d’atteindre une sorte de minimum social défini a priori.

 

Les financements de l’initiative des ODM correspondraient ainsi à des transferts sociaux à l’échelle mondiale, tout comme les transferts sociaux interne permettent dans les pays de l’OCDE de réduire les inégalités. Pour fixer les ordres de grandeur, les transferts correspondants resteraient fort modestes (de l’ordre de 0,25% du PIB des pays donateurs, ces derniers consacrant à leurs transferts sociaux internes des montants qui sont facilement cinquante fois supérieurs, les transferts sociaux en France étant par exemple de l’ordre de 18% du PIB).

 

Notons que les Britanniques ont récemment proposé dans ce contexte la mise en place d’une architecture financière originale qui a reçu le soutien de la France, The International Facility, et qui permettrait de verrouiller sur le long terme les engagements financiers des donateurs afin de les obliger, en quelque sorte, à tenir leurs promesses. La faisabilité politique de cette initiative qui gage des ressources à venir (et permet des effets d’annonce sans coût budgétaire immédiat… un vrai rêve de politicien !) reste à ce jour incertaine, comme la pérennité de l’initiative française de fiscalité internationale mise en place début 2006, pour l’instant fondée sur une fiscalisation modeste du transport aérien.

 

Vous comprenez maintenant mieux mes réticences. Un proverbe dit : « on est mieux servi que par soi-même ». En Centrafrique, dans notre BusinessPlan National, il va falloir obligatoirement en tenir compte ; cela va certainement nous éviter d’être un jour prochain dépendant de l’aide qui risque de ne pas venir à temps ou en compte gouttes. Le Choix que je préconise, avec insistance, est le social combiné avec le productif ; c’est la meilleure garantie d’une stabilité et pérennisation durable.

 

Vu comment la Centrafrique fonctionne et est gérée depuis les années 1990 jusqu’à ce jour, force est de reconnaître qu’elle a peu de chances de réduire de moitié sa grande pauvreté d’ici 2015 comme le préconisait le DSRP 1, ni même en 2020 et 2025 si rien de catalyseur, de révolutionnaire n’est entrepris afin de booster, dynamiser le peuple, la nation, l’économie, le social, le culturel et autres en avant, et ce de manière forte et significative.

 

Par expérience, nous savons tous qu’il faut en moyenne, afin de réduire de moitié la grande pauvreté, quelques 10 années de taux de croissance réguliers supérieur à 7% par an, soit environ 4% par habitant au minimum. – Or qu’en Centrafrique, ces 15 dernières années le taux de croissance moyen fut autour de 4 à 5% par an. – Ce qui est largement en dessous du « seuil effet de levier » ; - autrement dit, la Centrafrique ne pourra pas, si elle continue comme cela, atteindre les objectifs du millénaire.

 

Ni en 2015, ni en 2020 la RCA, en matière d’éducation n’aura pas atteint les Objectifs car ils sont inadaptés à la situation réelle du pays. Il ne suffit pas simplement de construire des écoles, il faut encore avoir des enseignants disponibles, compétents pouvant dispenser le savoir. - L’école de formation des Instituteurs de Bangui-Bambari, depuis plusieurs années, ne fournit en moyenne par an que 90 enseignants alors que le minimum requis est de 800 à 1000 enseignants par an. - Un déficit grave s’est accumulé depuis. - Même si demain nous nous réveillons de notre long sommeil collectif et que nous prenions vraiment conscience que la voie qui conduit au développement, au progrès durable, à l’épanouissement de l’individu est l’éducation, et que par conséquence, nous décidons de construire, sur 3 ans quelques 1000 écoles primaires dans nos villages, et  même si nous poursuivons cette dynamique sur 5 ans, soit au-delà de 2015, nous n’aurons pas atteint les Objectifs du Millénaire. Cette date de 2015, voir 2020 nous est déjà largement inaccessible.

 

Construire des écoles c’est bien, former des enseignants pour dispenser le savoir dans les écoles c’est encore mieux, mais il nous faut résoudre aussi le problème de l’inertie de la demande éducative. Pour cela, il faudra trouver des solutions adaptées, car les déterminants de cette inertie, qui sont de nature sociologique ne peuvent être modifiés à court terme. - Rien que pour rattraper le retard, le faible taux de scolarisation des filles, il nous faudra apporter des réponses sociologiques. - Demander à la Centrafrique de faire en 15 ans ce que les pays de l’OCDE ont mis 5 à 6 décennies pour réaliser est un peu utopique. – Dans notre BusinessPlan National, il faudra impérativement que nous plaidions pour une stabilité de 30 ans minimum, afin de faire entrer dans les mœurs les gênes de volonté de progrès et tourner le dos aux mauvaises pratiques. – Même avec un BusinessPlan ambitieux mais réaliste, que nous mettrions en action dès 2014, qui nous permettrait d’amorcer les bases de notre modèle de développement à l’horizon 2025/2030, et en suivant une ligne de conduite prônée, à la dite échéance la RCA sera certainement sur une très bonne voie en matière d’éducation universelle, mais elle en sera encore loin. – Faudrait-il pour cela nous traiter d’incapables ? – Certainement pas. – A notre rythme, selon nos capacités, et en résolvant nos blocages sociologiques nous y arriverons à coup sûr aux alentours de 2030/2035.

 

Si nous voulons atteindre en Centrafrique les grands Objectifs du Millénaire qui portent sur la réduction de l’extrême pauvreté, l’éducation primaire, l’égalité des sexes, la réduction de la mortalité infantile et maternelle, le combat contre le sida et les grandes endémies, le développement durable et la mise en place d’un partenariat global, il nous faut avoir un Projet de Société clair, visionnaire et adapté aux réalités locales tout en prenant en compte les exigences politico-économiques internationales. - Le « BusinessPlan National » que j’appelle ici de mes vœux devra avoir cette vertu.

 

Une fois que nous aurons établi un véritable BusinessPlan National clair, crédible, cohérent et ambitieux, (Lire aussi cet article). il sera de notoriété publique, dans les instances internationales et bilatérales, que désormais en Centrafrique, ce ne sont plus à des Experts de passage de venir nous dire : « voilà, nous avons réfléchi pour vous et à votre place  nous avons décidé que vous devez faire telle ou telle chose ».

 

Ce sera à la Centrafrique d’aller vers les Bailleurs et Organismes en disant : « Messieurs, nous savons que vous êtes en mesure de soutenir tel ou tel programme en faveur des PMA ou en voie de développement. Vu que nous sommes dans cette catégorie, il y a une part de l’aide prévue qui devrait nous revenir. – Voici notre plan de mise en œuvre, car nous savons ce qu’il nous faut, nous savons où nous voulons aller et nous connaissons les besoins réels absorbables par nos populations. – Alors, voici nos prévisions de réalisations, êtes vous en mesure de nous apporter l’aide financière et l’assistance technique souhaitées ? – Et pour finir, est-il possible de respecter le calendrier que nous avons établi ? ».

 

L’autre voie consiste à laisser les Donateurs, Bailleurs de fonds et Organismes venir à nous et dire : «  Messieurs, nous disposons de lignes de crédits, de financements pour des projets d’aide au développement ; - votre pays la Centrafrique rentre bien dans la liste des bénéficiaires ; - nous avons élaboré une stratégie de mise en application, merci de l’examiner et nous dire si cela correspond avec vos attentes et besoins. – Nous restons ouverts à toutes suggestions et correctifs de votre part pour la mise en application du projet ».

 

Voici comment la Centrafrique devra, dès l’après 2013, travailler avec ses partenaires, bailleurs de fonds, organismes internationaux et donateurs car chaque nouveau projet ne devra pas venir concurrencer un autre existant, mais plutôt être complémentaire. – Pour se faire, nous devrons créer notre Propre Agence de Développement qui devra être chargée de veiller à ce que tout cela rentre bien dans nos stratégies globales et plan principal de développement à court, moyen et long terme.

 

L’expérience a démontré que la dispersion, la non convergence des projets et financements vers des objectifs globaux, clairs et identifiés, n’ont fait que desservir nos intérêts et cela n’a jamais permis d’amorcer les bases réelles de notre développement.

 

Maintenant que nous savons que cette démarche ne fut pas porteuse, alors nous devons l’abandonner et, par conséquent, mettre en place un nouveau processus d’évaluation et de réalisation des projets et programmes de développement qui correspondent à nos réalités locales. - C’est comme cela que nous pourrons conduire notre pays sur les voies du progrès social, économique, démocratique, politique et du développement.

 

Cher lecteur et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? – Wala mbi kê na vourou bê ti molengué ti kodro, wala mbi kê na kota bê ti yé ti séssé ???.....». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS. Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

 

 

CD. DARLAN

 

Consultant en Stratégies de Développement

 

E-mail : batir.rca@gmail.com

 

Le Développement Durable en RCA : L’aide sous forme de Solidarité et NON de charité internationale. - Par Christian Dominique DARLAN
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Centrafrique-Presse.com
28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 10:16

 

 

 

 

 

RFI   mardi 28 mai 2013 à 07:50

 

La République centrafricaine a été suspendue temporairement du processus de Kimberley. Les responsables de ce dispositif international de certification pour lutter contre les « diamants du sang » estiment que les contrôles sur les pierres centrafricaines ont quasiment disparu après le coup d'Etat de la Seleka en mars dernier. Conséquence : la Centrafrique doit faire face à un embargo sur l'exportation de ses diamants. Herbert Gontran Djono Habba, ministre centrafricain des Mines et du Pétrole, parle d'une décision « injuste ». La situation du pays sera de nouveau examinée lors de la prochaine session du processus, du 4 au 7 juin prochain, à Kimberley en Afrique du Sud.

 

« Si on part du processus de Kimberley, on fait allusion à la guerre, aux « diamants du sang », mais aujourd'hui, avec le changement, il n'y a plus de guerre en Centrafrique (...) Cette sanction ne fait que compliquer les choses pour les autorités, dans la gestion de la transition. »

 

Herbert Gontran Djono Habba

 

Ministre des Mines et du Pétrole

Le ministre centrafricain des Mines déplore une décision «pénalisante» et «aberrante»
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Centrafrique-Presse.com
28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 10:06

 

 

 

 

  2013-05-27 10:03:35  (xinhua)

 

Une réunion de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), tenue dimanche à Addis-Abeba en Ethiopie sur la crise en République centrafricaine (RCA), a placé le leader de l'ex-rébellion de la Séléka et président de la transition Michel Djotodia sous la contrainte d'une entente avec son Premier ministre Nicolas Tiangaye, a appris Xinhua.

 

Quoique maintenu après la prise du pouvoir de Djotodia le 24 mars à Bangui, Nicolas Tiangaye, nommé à la faveur des accords de paix de Libreville (Gabon) du 14 février, se trouve menacé dans son poste depuis l'adoption récemment par le Conseil national de transition (CNT) présidé par Alexandre Nguendet, un proche de l'ex-chef rebelle, du principe de la motion de censure du gouvernement.

 

Dans leur arbitrage, un groupe de chefs d'Etat de la CEEAC mené par le président tchadien Idriss Deby Itno, a exigé le respect des accords conclus dans la capitale gabonaise qui accordent les clés opérationnelles du pouvoir en RCA pour une transition de dix-huit mois.

 

La réunion tenue dimanche dans les locaux de l'ambassade du Tchad à Addis-Abeba s'est prononcée pour le déblocage d'une aide financière d'urgence pour aider au paiement des salaires de la fonction publique et répondre à la crise humanitaire engendrée par la guerre entre la Séléka et l'ancien régime.

 

De même, il a été précisé l'urgence de la mobilisation de troupes supplémentaires pour porter à 2.000 hommes la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) incluant la Mission de la CEEAC pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), aujourd'hui estimées à 1.600 éléments.

Une réunion de la CEEAC sur la RCA contraint Djotodia à une entente avec le Premier ministre
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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 00:23

 

 

 


BANGUI AFP / 27 mai 2013 18h01- Le pasteur Josué Binoua, ancien ministre de l'administration du territoire de François Bozizé, a été nommé conseiller de la présidence centrafricaine aux affaires religieuses et des minorités, a annoncé la radio nationale lundi.



Candidat à la présidentielle de 2005 remportée par François Bozizé au second tour, M. Binoua a défendu bec et ongles le régime de celui-ci jusqu'à sa chute au mois de mars, accusant notamment la coalition rebelle Séléka, désormais au pouvoir, d'être composée de miliciens musulmans étrangers.


Après la prise de Bangui, de nombreux chrétiens ont craint une domination de l'islam, alors que les rebelles parvenus au pouvoir sont majoritairement issus du nord musulman.

Le nouveau président centrafricain, Michel Djotodia, qui est le premier musulman de ce pays à majorité chrétienne, avait affirmé son intention d'apaiser le climat inter-religieux dès la prise de Bangui.



Lundi, M. Djotodia a affirmé lors d'une rencontre avec les dirigeants des confessions religieuses protestantes avoir instruit le ministre conseiller aux affaire religieuses (..) d'organiser dans les jours à venir un dialogue inter-religieux, a constaté l'AFP.


(©) 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 00:18

 

 

 

 

BRAZZAVILLE (RD Congo) (AFP) - 27.05.2013 19:30

 

Le Congo va déployer dans "l'urgence" quelque 200 militaires à Bangui, capitale centrafricaine en proie à l'insécurité depuis le coup d'Etat du 24 mars qui a porté la rébellion de la Seleka au pouvoir, a annoncé lundi le président Denis Sassou Nguesso à Brazzaville.

 

"Nous avons réaffirmé la nécessité pour les Etats de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, dix pays) d'intervenir les tout premiers et en urgence parce que nos Chefs d'Etat-major ont annoncé une série de mesures", a-t-il déclaré à la presse au retour d'Addis Abeba où il avait participé aux festivités du cinquantenaire de l'Union africaine (UA).

 

Evoquant le renforcement des troupes en République centrafricaine, le président a annoncé: "Nous devons apporter quelque 200 hommes en plus des 150 qui s'y trouvent déjà pour que le contingent du Congo atteigne les 350 hommes. Nous devons le faire dans l'urgence".

 

M. Sassou Nguessso a estimé que "tous les Etats de la CEEAC devraient faire de même".

 

Les forces de la CEEAC en Centrafrique doivent passer à terme à 2.000 militaires contre 700 actuellement.

 

Le Congo dirige le comité de suivi des accords conclus en janvier à Libreville sur la crise centrafricaine.

 

Brazzaville a abrité début mai la première réunion du Groupe de contact international sur la Centrafrique qui a proposé "la création d'un fonds d'affectation spécial ou un fonds fiduciaire" devant permettre, entre autres, le "financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales" prévues après la période de transition de 18 mois à Bangui.

 

Réagissant par ailleurs à l'annonce faite à Addis Abeba par le président français François Hollande d'organiser en décembre un sommet sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme en Afrique, Sassou a estimé que ce n'était "pas une mauvaise proposition".

 

"Je crois que ce que le président Hollande a suggéré, c'est que les pays nantis comme ceux d'Europe et d'ailleurs aident l'Afrique dans le renforcement de ses capacités, surtout dans l'équipement de ses armées pour que ce soit l'Afrique elle-même qui assume ses responsabilités en cas de crise", a-t-il dit.

 

© 2013 AFP

Brazzaville va déployer en urgence 200 militaires à Bangui
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