30 jours d’arrêt de rigueur pour punir Galloty
Selon nos informations, c’est Bozizé lui-même qui l’avait pourtant reçu qui a décidé de sanctionner le lieutenant colonel Guy José Galloty dont nous avions annoncé la mise aux arrêts suite à son refus de prendre le 26 novembre dernier le commandement du détachement de 140 soldats de renfort que le pouvoir a décidé d’envoyer à Ndélé qui venait d’être attaquée et brièvement occupée par la rébellion de la CPJP. Galloty aurait sollicité directement à Bozizé qui l’aurait accepté sa mise à la retraite. Cet officier qui venait de rentrer d’un stage à l’Ecole de guerre à Paris en 2008/2009, fut fortement impliqué dans les mutineries de 1996/1997 contre le régime du président Patassé. Bozizé lui a infligé trente jours d’arrêts de rigueur. Il vient de rentrer de formation et s’en va à la retraite. Quel gâchis !
Des armes de guerre, toujours des armes de guerre pour Bozizé
Est-ce à cause de la perspective des élections de 2010 ou simplement par leur irrépressible volonté de se surarmer ? Toujours est-il que Jean Francis
Bozizé et son père continuent d’acheter des armes on ne sait trop pourquoi faire ? Le ministre délégué à la défense Jean Francis Bozizé vient
de rentrer à Bangui après une absence du pays de près de deux semaines. Il se serait rendu en France et en Ukraine sans doute pour acheter des armes de guerre. Que veulent-ils en
faire ?
Bozizé dote la police et la gendarmerie et l’armée de milliers de grenades et balles à blanc
Selon des informations d’une source proche de l’état major des Faca qui a requis l’anonymat, afin de faire face à d’éventuelles tensions post-électorales dans la ville de Bangui notamment,
Bozizé vient de faire livrer environ 2500 grenades pour le maintien de l’ordre à la gendarmerie, 250 grenades et des balles à blanc à la police. Tout
cela donne une précieuse indication sur le choix des priorités de ce régime qui préfère engloutir les maigres moyens financiers du pays dans les armes et munitions au lieu de s’occuper du sort
des centaines de milliers d’enfants centrafricains en danger de mort pour malnutrition infantile sévère en Mambéré-Kadéi. Les Centrafricains doivent en juger.
Effectifs des réfugiés centrafricains dans les pays voisins
Les derniers chiffres du nombre de réfugiés centrafricains et déplacés internes ainsi que des réfugiés d’autres pays voisins en Centrafrique fournis pour le mois de novembre par les organismes
spécialisés du système des Nations Unies se présentent de manière suivante :
Réfugiés centrafricains
- au Tchad : 74.000
- au Cameroun : 64.000
- au Soudan : 245
Déplacés internes : 162.000 dont 73.000 retours précaires non définitifs
Réfugiés d’autres pays en RCA
RDC : 6000
Soudan : 4350
Tchad : 1380
Rwanda : 310
Autres nationalités : 930
Que compte faire la Commission électorale indépendante pour que les citoyens centrafricains réfugiés dans ces pays voisins puissent exercer leurs droits civiques lors des prochaines élections ? La question doit être posée maintenant quand on sait que le pouvoir de Bozizé a toujours fait très peu cas du sort de ces compatriotes.
Le retour au bercail de Patassé fait toujours des vagues
On ne le dit pas assez mais des manifestations de femmes ont lieu régulièrement à Bangui contre le retour au bercail de l’ancien président Ange Félix
Patassé. La semaine dernière encore, c’était le tour des femmes du 7ème arrondissement qui protestaient par rapport aux rumeurs faisant état de l’éventualité de son installation dans leur
quartier. Elles reprochent également à Patassé s responsabilité dans les exactions commises par les éléments du MLC de Jean-Pierre Bemba.
Les milliards continuent de pleuvoir sur le régime de Bozizé
La Banque africaine de développement (BAD) et la banque Mondiale viennent d'octroyer une enveloppe de dix (10) milliards de F CFA, environ 15 millions d'euros, à la République centrafricaine
pour la réalisation d'un projet de développement communautaire et l'appui aux groupes vulnérables (PDAGV). Dix préfectures sur les seize que compte la RCA doivent théoriquement bénéficier de ce
projet si les prédateurs du pouvoir ne réussisent pas comme à leur habitude, à détourner purement et simplement ce financement.