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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 17:33

 

Bangui, 8 avril 08 (C.A.P)- Plusieurs centaines d’éléments de l’ex UFDR de Zakaria Damane et d’Abdoulaye Miskine qui ont été désarmés, regroupés et cantonnés dans la garnison de Bouar, 450 km au nord Ouest de Bangui, aux termes des accords dits de paix signés entre Bozizé et Damane et Miskine de l’autre, végètent avec un viatique de 150 F CFA par jour qu’ils jugent très insuffisant.

           Zakaria Damane

Selon l’envoyée spéciale de RFI actuellement en reportage dans la localité, par oisiveté et ne mangeant pas à leur faim, ceux-ci constituent un réel danger car se transforment souvent en coupeurs de route pour rançonner les passants et les usagers de la route.

 

Il y a peu, quelques uns avaient fondu dans la nature avec plusieurs armes et munitions de guerre qu’ils s’étaient procurées de la poudrière de la base militaire de Bouar.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 17:11



APA Bangui 08-04-2008 (Centrafrique) La ministre déléguée centrafricaine chargée de la coopération internationale, Mme Marie Reine Hassan, a procédé, mardi à Bangui, au lancement du nouveau projet d’assistance aux populations affectées par les conflits armés en République centrafricaine et la sous-région» de l’Afrique centrale, a constaté APA.

 

«Ce projet s’inscrit dans le cadre des actions du gouvernement centrafricain en faveur de la lutte contre la pauvreté, comme moyen d’amorcer le développement», a expliqué Mme Hassan.

 

Le programme devrait permettra d’informer les partenaires du programme alimentaire mondial (PAM) ainsi que le gouvernement sur les objectifs immédiats et stratégiques de mise en œuvre qui seront exécutés du 1er avril 2008 au 31 septembre 2009, a-t-elle ajouté.

 

Pour sa part, le représentant résident du PAM à Bangui, M. Sittaïkaï-Kaï, a indiqué que « l’intervention aura pour objectif de sauver la vie des personnes déplacées internes affectées par les conflits en RCA et dans la sous-région, contribuer à l’amélioration de leur sécurité alimentaire et celle des populations hôtes, renforcer le capital humain et réhabiliter les actifs productifs à travers un appui alimentaire adapté».

 

Le PAM fournira, en appui à ce projet, des services de transport aérien humanitaire depuis Bangui vers les zones affectées par les conflits dans le nord du pays, dans le cadre d’une opération spéciale, a ajouté M. Sittaïkaï-Kaï.

 

Le dernier programme du PAM, qui a démarré ses activités en Centrafrique en 1969, a pris fin le 31 mars 2008 et a bénéficié à 260.000 personnes.

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 17:03




Faustin Archange Touadéra






APA Bangui08-04-2008 (Centrafrique) Le Premier ministre centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a dressé mardi à Bangui, un tableau sombre de la situation sanitaire dans son pays, à l’ouverture d’un forum national de trois jours (8-10 avril) sur le financement de la santé et l’accessibilité aux soins.

Selon le chef du gouvernement centrafricain, le taux de prévalence du SIDA est de 6,2% en Centrafrique.

Il a indiqué que la mortalité maternelle dans le pays avait augmenté, passant de 643 pour 1000 naissances vivantes en 1998 à 1355 actuellement alors que la mortalité infanto-juvénile est de 176 pour 1000.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a fait état d’un réveil des foyers de trypanosomiase humaine africaine.

Auparavant, le ministre centrafricain de la santé, Faustin Ntelnoumbi, avait indiqué que le forum national sur le financement de la santé s’inscrit dans la mise en œuvre des actions attendues de la table ronde des bailleurs de fonds qui s’est déroulée en 2007 à Bruxelles.

Son objectif «est d’engager des réflexions qui conduiront à l’adoption d’une initiative de mise en place d’un système supportable économiquement et financièrement par toutes les parties prenantes, à savoir les finances publiques, les communautés et les ménages, les collectivités, le secteur privé ainsi que les partenaires au développement», a-t-il souligné.

Selon les résultats d’une enquête sérologique effectuée en 2006, la Centrafrique occupe le premier rang en Afrique centrale et le 10ème mondial sur la liste des Etats les plus touchés par la pandémie du VIH/SIDA.



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Centrafrique-Presse.com - dans Société
7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 21:08


(Cent Papiers 07/04/2008)

 

« La ruée soudaine et mal inspirée vers la conversion de nourriture comme le maïs, le blé, le sucre et huile de palme — en biocarburants est une recette pour le désastre », a déclaré aux Nations Unies le rapporteur spécial, Jean Ziegler (et auteur de L’Empire de la honte (Fayard, 2005). Il a qualifié cette pratique de « crime contre l’humanité » et plaidé pour un moratoire de l’ONU. « Si l’on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n’y aura plus rien à manger », a prévenu le PDG de Nestlé, Peter Brabeck, dans une interview accordée au journal allemand NZZ am Sonntag, le 25 mars dernier.

A l’origine, cette pratique était considérée comme un bon moyen d’inciter les gouvernements et l’industrie à investir dans les agrocarburants (n.d.r : incorrectement appelés biocarburants), afin de réduire la dépendance de l’Europe aux importations de pétrole et de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Mais voilà. Les agrocarburants, reposant sur des produits agricoles, concurrencent fortement la production destinée à l’alimentation. Ce qui a entrainé une augmentation des prix des denrées alimentaires surtout que certains agriculteurs, particulièrement aux États-Unis, ont remplacé leurs cultures de blé et de soja, par du maïs, qu’ils transforment ensuite en éthanol. Jean Ziegler craint lui aussi que les agrocarburants causent une aggravation de la faim dans le monde. Les grands perdants seront les plus démunis, obligés, eux, d’importer des céréales, comme le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan, les Philippines ou le Pérou.

Un exemple : l’huile de palme est cruciale pour les 234 millions d’Indonésiens pour leur cuisson. Cette huile à usage alimentaire a, en très peu de temps, augmenté de 70 % pour atteindre 12.000 roupies (1,30 dollar) le litre, valeur que l’augmentation des salaires ne suffit pas à compenser, ce qui force de nombreuses familles à se restreindre. La conséquence de cette mutation ressemble à un cauchemar lorsque ces familles doivent basculer au-dessous du seuil de pauvreté. Avec une pareille augmentation, combien parviendront à faire frire leur plat national, le « nasi goreng » (riz frit) ainsi que les poissons et volailles qui accompagnent ce repas principal ?

Autre exemple : aux États-Unis, la course à l’éthanol, soutenue par des subventions de l’ordre de 6 milliards de dollars par an, s’est traduite par une augmentation massive des surfaces de maïs et le détournement des exportations vers les usines de production. Conséquence sur le marché international : les cours ont bondi de 74 % en un an. La première victime de cette situation - qui a fait, fait et fera le bonheur des agriculteurs américains et des grandes compagnies de négoce - a été le Mexique, gros importateur de maïs américain. Les Mexicains ont ainsi vu flamber le prix de la farine indispensable à la fabrication des tortillas, l’aliment de base des plus pauvres d’entre eux.

Comme l’indique Futura Sciences, pour devenir le premier producteur mondial d’huile de palme, le gouvernement indonésien a entrepris de faire raser d’immenses forêts naturelles, dont une majeure partie sur tourbières. Or, une forêt sur tourbière contient en moyenne trente fois plus de carbone qu’une forêt conventionnelle. Sa destruction suivie de sa conversion en plantation conduit au dégagement d’énormes quantités de gaz carbonique, à retrancher du gain obtenu par l’utilisation de cet agrocarburant. Une étude récemment parue dans Science affirme qu’il faudrait 840 ans pour compenser cette émission supplémentaire de CO2. L’Indonésie est déjà passée du 21ème au 3ème rang des plus importants pays émetteurs de gaz à effet de serre, juste derrière les États-Unis et la Chine.

Le développement des agrocarburants pourrait priver le secteur agricole des terres arables dont il a besoin pour répondre à la demande croissante d’alimentation. Chaque pourcentage supplémentaire d’agrocarburants dans les carburants traditionnels nécessiterait plus de 700.000 nouveaux hectares de plantations de soja chaque année. Selon la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, les niveaux de production espérés pour 2015 nécessiteraient l’affectation de 110 millions d’hectares. « A terme, il y aura, vraisemblablement, des problèmes de surfaces », souligne un spécialiste. Le monde est confronté à un immense défi : nourrir 3 milliards d’hommes de plus en 2050. Or les seules réserves de terres arables vraiment exploitables se trouvent en Amérique latine et en Afrique. A condition de raser l’Amazonie et les forêts du Congo !

La production en masse d’agrocarburants entraîne un certain nombre de risques en matière de déforestation, d’augmentation des prix de l’alimentation et de pénurie d’eau. « À chaque fois que dans un pays une surface cultivée est dédiée au carburant, le prix (de la denrée cultivée) monte et d’autres agriculteurs en produisent davantage, en s’étendant en bonne partie sur des forêts et des pâturages », souligne Timothy Searchinger, un expert de l’université américaine Georgetown. Et selon Joe Fargione, un des auteurs de l’étude publiée dans Science : « la réduction des superficies cultivées de soja a causé l’augmentation de son prix, ce qui pourrait par exemple inciter des villageois brésiliens à davantage déboiser l’Amazone pour en planter ».

À Bangkok, les négociations sur le réchauffement climatique réunissent cette semaine une quantité d’experts. Selon eux, la demande en agrocarburants pourrait finalement causer davantage de mal que de bien à l’environnement. Des scientifiques remettent de plus en plus en doute le caractère écologique des agrocarburants, en particulier à cause des déforestations que leur production engendre. Les délégués doivent poser les jalons d’un accord ambitieux visant à réduire les émissions de GES. Le texte doit être signé en 2009. La filière des agrocarburants, malgré des publicités où l’on peut admirer des voitures parcourant un paysage bucolique agrémenté de fleurs et d’oiseaux gazouillants, a du plomb dans l’aile. Les dirigeants européens s’étaient engagés, en mars 2007, à faire passer la part des agrocarburants dans les transports à 10% d’ici 2020, par rapport aux niveaux actuels (2%).

Ces mesures prises peut-être un peu précipitamment par certains gouvernements sont peut-être à revoir. Comme vient de le faire l’Allemagne. Le Premier ministre italien, Romano Prodi, sceptique sur les bénéfices des biocarburants a affirmé qu’un passage aux agrocarburants aurait un impact négatif sur la production alimentaire. Le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel, l’Allemagne pourrait abandonner l’idée d’augmenter la proportion des agrocarburants dans les carburants traditionnels, face au nombre possible de véhicules qui ne supporteraient pas ce mélange. « Nous n’introduirons pas de nouvelle réglementation tant que les chiffres ne seront pas clairs. Et nous y renoncerons si le nombre de véhicules ne supportant pas le mélange dépasse un million ».

Des scientifiques du ministère britannique de l’Environnement ont, selon The Guardian, annoncé que les agrocarburants pourraient davantage participer au réchauffement climatique plutôt qu’à sa lutte. Il n’en fallait pas plus pour que, de son côté, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, s’apprête à contester le bien-fondé de la politique de soutien aux agrocarburants défendue par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Selon le Professeur Bob Watson, conseiller scientifique en chef au Département britannique pour l’Environnement, l’Alimentation et les Affaires Rurales, il ne faut pas introduire des quotas obligatoires pour l’utilisation des agrocarburants dans l’essence et le gazole avant que leurs effets aient été correctement évalués.

« L’incertitude est trop grande pour pouvoir déterminer si l’objectif de 10% de biocarburants développé par l’UE conduira ou non à une économie en gaz à effet de serre », affirme une étude dévoilée par EurActiv. Dans ce document de travail non publié, le Centre Commun de Recherche de la Commission (Joint Research Centre – JRC) dresse un bilan accablant des plans européens de promotion des agrocarburants. Selon ces derniers : « la décision de viser spécifiquement la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports réduit les bénéfices qui pourraient être atteints différemment avec les mêmes ressources ». En termes de réduction des gaz à effet de serre par hectare de terrain, « il est substantiellement plus efficace d’utiliser la biomasse à la production d’électricité plutôt que de produire des biocarburants conventionnels », notent ces experts.

Réplique immédiate de Rob Vierhout, secrétaire général de l’Association Européenne pour les Biocarburants (European Bioethanol Fuel Association - eBIO) : « Je ne suis pas surpris par le rapport car il a toujours été dans les plans du Centre commun de recherche de discréditer les biocarburants depuis qu’ils ont commencé leur projet Well-to-Wheel avec les industries pétrolière et automobile ». Monsieur Vierhout voit dans le dévoilement de ce rapport une tentative délibérée de l’industrie pétrolière pour détruire la politique européenne sur les agrocarburants. Adrian Bebb, des Amis de la Terre, ne voit pas comment la Commission pourrait poursuivre sa politique sur les biocarburants maintenant. Ce rapport confirme qu’elle n’est pas efficace en termes de coûts, de réductions des gaz à effet de serre, et ne créera aucun emploi.

José Manuel Barroso est le plus ardent défenseur des 10 % d’agrocarburants en 2020, et a récemment qualifié d’« excessives » les allégations selon lesquelles les agrocarburants pourraient contribuer de façon notable à la flambée des prix alimentaires et à la déforestation. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) est venue au secours du président Barroso. Selon les premières conclusions d’une étude réalisée par l’Ademe, les agrocarburants représenteraient bien une alternative intéressante et « durable » en Europe, en terme énergétique et de réduction de gaz à effet de serre. « En l’état actuel des connaissances, les gains énergétiques et de gaz à effet de serre des biocarburants produits en Europe resteront significatifs et, en tout état de cause, supérieur au seuil d’éligibilité environnemental proposé dans le projet de directive européenne sur les énergies renouvelables (35 %) », dévoile l’Ademe qui apporte ainsi, comme l’indique Enviro2b, une pierre au moulin de la filière des agrocarburants, un peu chahutée ces derniers temps, et justifie en même temps la politique européenne dans ce domaine. Selon les experts, « le plan biocarburant conserve une justification sur le plan de l’énergie et de la réduction des gaz à effet de serre ».

Il appartiendra très certainement à la France de trancher la question durant sa présidence de l’Union.

Sources : AFP, Enviro2b, EurActiv, Futura Sciences, L’Express)

le 6 avril 2008

© Copyright Cent Papiers

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Sciences
7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 15:10

 

Technologies

 

BRUXELLES 07/04/08 à 14:39:00 (Reuters) - L'avion, ultime havre de paix à l'abri du téléphone portable, sera dans six mois au plus tard le dernier salon où l'on cause pour passer et recevoir des coups de fil sans aucune autre limitation que les tarifs.

 

La Commission européenne a adopté lundi deux textes qui harmonisent les conditions techniques de lancement des services de communication paneuropéens à bord des avions qui survolent le territoire des 27 pays de l'UE.

 

"La téléphonie mobile à bord peut devenir un nouveau service très intéressant, en particulier pour les personnes en voyage d'affaires qui doivent pouvoir communiquer où qu'elles soient, où qu'elles aillent", a déclaré la commissaire européenne chargée des Télécommunications, Viviane Reding.

 

Dans six mois au plus tard, les États membres de l'UE devront avoir mis sur pied les réglementations nécessaires à ce service qui a déjà été testé avec succès par Air France.

Les seuls moments de tranquillité seront le décollage et l'atterrissage pour éviter les interférences lorsque les téléphones portables recherchent des bornes terrestres.

Une fois une certaine altitude atteinte, le commandant de bord branchera une borne qui les reliera par satellite au réseau terrestre, sans risque pour la sécurité intérieure, puisqu'un système empêchera la connexion au réseau terrestre survolé.

 

Le niveau des tarifs déterminera si le service sera largement utilisé, 90% des passagers embarquant avec leur téléphone portable, mais la Commission ne les réglemente pas.

L'exécutif européen laisse en outre les compagnies aériennes décider des limitations éventuelles à apporter à ce service.

Certaines pourront décider de les limiter aux "textos" et aux courriels, mais rien n'empêchera les avions de ressembler à un poulailler dans lequel il sera impossible de lire ou de dormir, notamment pendant les vols transatlantiques.

 

Yves Clarisse

 

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 15:01

 

 

Avant de vaporiser notre armée en croisades planétaires, grenouille aux talons du bœuf américain lancé aux trousses d’une prétendue barbarie censée menacer la civilisation du bien (celle qui entretient Guantanamo sans piper ?), pourrait-on envisager de recentrer ses missions sur la protection de ressortissants et d’intérêts français qui semblent de plus en plus visés ?

 

Le Ponant capturé en haute mer... Pschitt ! Le plan « pirate mer » aussitôt déclenché. On s’indigne, on typhone à tous les étages, on s’alliotmarise... La France fera tout pour récupérer l’équipage du navire subtilisé par une poignée de gueux au nez et à la barbe de l’armada chargée de la sécurité de la navigation commerciale dans le nord de l’océan Indien. Pensez !

Je plains les malheureux marins du Ponant et leurs familles... Mes amis, à vos amulettes, aux trèfles ! Et vous, pirates, tremblez ! En haut lieu, on étudie toutes les options, envoyer nos commandos de marine, le GIGN, Rambo et Steven Seagal si ça ne suffit pas... Et pourquoi pas le Kop Boulogne du PSG, le groupe Indochine (Nicola Sirkis jle kif grav il me fé tro tripé ptdr) ou Tokio Hotel (Danke das war mal wieder echt’n geiler tag). De grâce ! N’en jetez plus !

Bien que des vies humaines soient exposées, la tentation est forte de redorer le blason militaire français à bon compte, sur le dos d’une poignée de brigands. Et ainsi de régler par l’épée ce que nous avons été parfaitement incapables de prévenir par l’épée. Ah quel formidable coup médiatique cela ferait, dans un contexte où l’emploi de notre armée fait débat. N’y cédons surtout pas et prions pour que cette affaire finisse par une grosse valise de billets livrée par la DGSE à l’adresse indiquée par les pirates. Dans l’intérêt des otages, ce serait infiniment préférable.

 

Petit retour sur les faits et autres maritimes précisions (j’ai fait ce métier un temps). Au printemps, le Ponant, navire de croisière de l’armement français CMA-CGM, rallie sa base estivale de Méditerranée depuis celle, hivernale, des Seychelles, selon un rite aussi immuable que la migration de l’hirondelle. Lors de ce convoyage, il ne porte qu’un équipage réduit, aucun passager (ce n’est pas une croisière). La route normale depuis les Seychelles (un peu plus de 3 200 milles) le fait croiser au large des côtes somaliennes, traverser le golfe d’Aden puis remonter la mer Rouge avant d’embouquer le canal de Suez et atteindre Alexandrie où la première croisière commerciale débute le 21 avril (ceux qui en sont peuvent décommander).

 

Cependant, bien incapable, lui, de voler comme l’hirondelle, il est bien forcé de naviguer dans une zone où les attaques de piraterie sont fréquentes. Une zone sous contrôle de la Task Force 150. Ta Ta Ta ! Déployée dans le cadre du dispositif « Enduring Freedom » cette force maritime d’environ une douzaine de navires, hélicoptères et avions de patrouille maritime (Atlantique 2) a pour mission la surveillance et le contrôle de la navigation commerciale dans le golfe d’Aden et le nord de l’océan Indien.

 

Son commandement est assuré par le contre-amiral français Jean-Louis Kérignard qui a succédé, le 25 février 2008, au commodore pakistanais Khan Hasham Bin Saddique. Pour son baptême, il est servi.

Dans cette région, comme dans le détroit de Malacca, les navires français bénéficient du contrôle naval volontaire (ou CNV). Selon les recommandations du Quai-d’Orsay, ils doivent « éviter la trop grande proximité des côtes somaliennes » (au passage notons que les assurances maritimes ne couvrent pas le risque si le navire est attaqué à moins de 75 milles du littoral). Sur un plan pratique, tout navire français doit s’identifier auprès du dispositif de contrôle naval volontaire, communiquer sa position toutes les 12 heures et, en cas de besoin, faire immédiatement appel aux marines nationales de la TF 150.

 

Dans ces conditions, on peut s’étonner que de misérables pirates somaliens se risquent à aller chercher leur proie jusqu’à plus de 200 milles de leurs côtes. Certes, la zone est vaste et nécessité fait loi, mais tout de même... Rejoindre discrètement un navire comme le Ponant, y prendre pied, s’en assurer la maîtrise, puis le « rapatrier » sur plus de 150 milles jusqu’en eaux territoriales somaliennes... En dépit des patrouilles aériennes, des navires de guerre qui sillonnent la zone en permanence et des moyens de surveillance hyper-sophistiqués dont dispose la coalition alliée. C’est prestidigitateur... Lupinesque ! J’en vacille.

 

Peut-on seulement poser la question de la responsabilité de la Task Force 150 et de son commandement français dans cette affaire ? Où était-elle donc la cavalerie censée prévenir ce genre d’attaque ? C’était concours de boules, merguez et anisettes à gogo, le 4 avril, au camping de la TF 150 ? On repassait Pirates des Caraïbes sur écran géant ? Jack Sparrow contre le capitaine Nicolas Barbossa ?


Et où est-elle aujourd’hui ? Le Ponant fait route au sud le long des côtes du Puntland. Selon Hervé Morin « Il est suivi dans les eaux somaliennes par le commandant Bouan, un aviso de la marine nationale, membre de la Task Force 150 ». Il avait été « survolé vendredi par un hélicoptère militaire français pour s’assurer que des pirates étaient bien à bord, après avoir lancé son appel de détresse ». Soyons rassurés : les pirates étaient bien à bord. Et ils y sont toujours. On en est sûrs. La situation est donc sous contrôle. Ouf !


Mais à quoi servent donc nos frégates, nos hélicoptères survoleurs, nos avisos suiveurs, tous ces épais blindages, avec d’énormes hélices dehors et plein de missiles dedans, si cette gigantesque quincaillerie est incapable de bloquer une poignée de pirates avant qu’ils ne passent à l’acte ?

 

Petit rappel : le coût des opérations extérieures (Opex) de la France battra cette année un record, selon le ministère de la Défense : 850 millions d’euros, soit 390 millions de plus que les 460 millions prévus et inscrits au budget 2008 voté par les parlementaires.
Et, dans le même temps, notre déficit annoncé à 2,5 % du PIB (ce qui fait de la France le cancre de la classe euro) pourrait, selon les experts financiers, dépasser la barre fatidique des 3 % du PIB.

 

Alors peut-on poser la question : elle file où notre caillasse militaire  ? En bruits de belotes et rideaux de fumée atlantistes ! Et notre armée ? Réintégrée en catimini au commandement intégré de l’Otan, postée aux intersections de l’infini, en Afghanistan, au Kosovo, au Tchad... Au Darfour et au moulin ! Dévouée à lubrifier chaque rouage de l’axe du bien.
Ah scolopendres, vous voudriez la voir où elle serait plus utile à la protection des intérêts ou des ressortissants Français ? Niet ! Pour ça, faut plus compter sur elle. On organisera une distribution de talismans à l’entrée du golfe d’Aden. Une patte de lapin par-ci, une racine de mandragore par-là... Question efficacité ça sera idem, en plus économe.

 

Aujourd’hui, la barbarie semble évoluer proportionnellement au nombre de militaires de l’« axe du bien » déployés pour la combattre.


L’Irak trempe dans un bain de sang permanent, en Afghanistan le taliban règne et le commerce de la drogue n’a jamais été aussi prospère, le terrorisme est toujours bien présent, Ben Laden et mollah Omar aussi et dans le golfe d’Aden la piraterie progresse (selon le Centre d’information sur la piraterie du Bureau maritime, en 2007, 154 personnes ont été prises en otages et 31 attaques recensées contre 10 l’année précédente). Mais à quoi donc, au fond, servent les militaires si la situation doit empirer dès qu’ils interviennent ?

 

Dans ces conditions, on peut s’inquiéter quand on voit notre épée nationale prête à engager nos soldats aux quatre coins de l’univers habité, quand on l’entend apostropher les barbares, plus tutti frutti que jamais, laïusseur émérite d’un pays qui peut se vanter d’en posséder de fameux, bien engagé derrière les oreilles, œil de basilic et naseau fumant du dragon au saut du nid.

Mais à force de la brumiser en pet du cul amerloque, il en fera quoi de notre armée ? A quel prix et pour quels résultats ? Ruineuses déconfitures et piteux naufrages ? Des mètres cubes de vent... l’énergie dérisoire d’un tractopelle brassant le vide intersidéral nulle part entre la Grande Ourse et Sirius.

 

On en viendrait à regretter l’époque bling-bling et croisière sur le Nil, son lot de comédies mineures, de petites pitreries, aimables, bénignes, genre mondain, qui nous occupaient un temps, à moindres frais, et nous amusaient même, parfois. Pour l’heure, il ne nous reste plus qu’à être solidaires des marins du Ponant, jusqu’au bout du monde, en espérant un dénouement heureux à cette couillonnade en haute mer.

 Agoravox 7 avril 2008

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 14:50

 

Aujourd’hui, 7 avril 2008, on commémore le douloureux 14ème anniversaire du début du génocide des Tutsi au Rwanda qui, du 7 avril au 4 juillet 1994 a fait environ 1 million de victimes. Ce plan machiavélique d’extermination d’individus pour le simple fait d’être « tutsi » (ou pour s’être opposés à cette extermination) a été mis en œuvre grâce au soutien politique, diplomatique, militaire et financier que la France a apporté au régime d’apartheid de Juvénal Habyarimana dans un premier temps, puis aux génocidaires pendant et après le génocide lui-même.

 

Aujourd’hui très documenté, cet épisode a constitué la pire dérive d’un système de relations que la France entretient depuis les « Indépendances » avec les pays africains : la Françafrique. Le Rwanda a permis de voir jusqu’où était capable d’aller la République française, à savoir se rendre complice d’un génocide, pour défendre ses intérêts politiques ou économiques en Afrique, et ensuite nier toute responsabilité pour défendre l’honneur de son Armée.

Si la plupart des colonies françaises ont accédé à l’Indépendance en 1960, c’est bien dès 1958, en parallèle à l’instauration de la Vème République qui fêtera ses 50 ans cette année, qu’a été mise en place cette Françafrique néocoloniale, qui fait de la Vème République une « République françafricaine ».

 

Après un bref épisode consistant à tenter de mettre en place une Communauté avec les pays africains de l’ancien empire colonial, les indépendances formelles ont en effet été verrouillées par un ensemble d’accords économiques, monétaires, diplomatiques, militaires qui reviennent à établir une domination française de fait. Les hommes politiques africains qui ont eu d’autres ambitions pour leurs pays ont été éliminés par l’assassinat : Sylvanus Olympio en 1963, Thomas Sankara en 1988, ou par des coups d’Etat : Modibo Keita (1968), Amani Diori (1974), etc.

 

Tous les présidents français ont utilisé la trop fameuse « cellule africaine » de l’Elysée pour manipuler les pouvoirs africains. Lorsque, dans les années 90, des conférences nationales tenteront de réformer des relations opaques et corrompues et d’instaurer des régimes représentatifs, la manipulation des élections assurera la continuité du système. Omar Bongo (Gabon), Paul Biya (Cameroun), le clan Eyadéma (Togo), Lansana Conté (Guinée), Denis Sassou Nguesso (Congo-B.), Idriss Déby (Tchad), restent aujourd’hui en place grâce au soutien de la France. Le système de corruption mis en place est scandaleux. L’affaire Elf en a témoigné, même si les investigations sont restées très partielles, tandis que l’édification par les présidents africains de fortunes pharaoniques (« biens mal acquis ») commence à engendrer enquêtes et plainte.

 

Après avoir promis une rupture avec ce système de corruption, le président français Nicolas Sarkozy a donné des gages aux régimes les plus corrompus, avec comme dernier épisode l’éviction de Jean-Marie Bockel de son poste de Secrétaire d’Etat à la Coopération à la demande des principaux prédateurs qui, précisons-le, sont aussi bien des Présidents africains dictateurs que des affairistes français implantés en Afrique.

 

Afin de dénoncer cette perpétuation du néocolonialisme français en Afrique et de susciter un mouvement de réprobation, Survie lance aujourd’hui un « Moi(s) contre la Françafrique ».

Ce « Moi(s) » se déroulera du 7 avril (date du début du génocide au Rwanda en 1994) au 13 mai (le 13 mai 1958 pouvant être considéré comme l’avènement de la Vème République avec le retour au pouvoir du général de Gaulle). Conférences, projections-débats, concerts, manifestations seront organisés un peu partout en France sur les sujets aussi cruciaux que le soutien militaire à Idriss Déby au Tchad, le pillage de l’uranium nigérien par Areva, les biens mal acquis des dictateurs africains en France, etc. (Voir le dossier de presse ci-joint).

 

En cette année 2008, et à l’occasion du 50ème anniversaire d’une Vème République Françafricaine, il est plus que temps d’opérer une véritable rupture avec la Françafrique et de mettre en œuvre une réforme de la politique de la France vis-à-vis du continent africain par l’arrêt du soutien aux dictatures, la promotion de la démocratie et la défense des droits de l’Homme, la conditionnalisation de l’aide à la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, l’instauration d’un contrôle sur les activités des multinationales françaises en Afrique, la fin de l’ingérence militaire, la fin du domaine réservé de l’Elysée et l’instauration d’un contrôle parlementaire sur la politique extérieure de la France. Un engagement à encourager à tous les niveaux, politiques et citoyens.

 

 

Mobilisations citoyennes

 

Nicolas Sarkozy avait promis, durant sa campagne présidentielle, une rupture avec les régimes corrompus et autoritaires. Et annoncé, lors de son discours d’investiture, une politique de la France au service des droits de l’homme dans le monde. Ces espoirs ont été vite déçus.

Un an après les élections présidentielle et législatives, l’association Survie organise un "Moi(s) contre la Françafrique", sur le modèle de la "Quinzaine contre la Françafrique" de novembre 2005 et du "Mois contre la Françafrique" de février 2007, pour relancer le débat en France sur les liens que notre pays continue d’entretenir avec la plupart de ses anciennes colonies africaines : aide au développement dévoyée, interventions militaires, soutien à des dictatures, pillage des ressources, etc.

Peu transparente et de plus en plus critiquée (au Tchad, au Gabon, au Congo, en Côte d’Ivoire...), la politique de la France en Afrique doit faire l’objet d’une véritable réforme : instauration d’un contrôle parlementaire, fin de l’ingérence et respect des aspirations démocratiques des populations africaines.

Afin de donner une audience plus large à ces revendications, Survie organise du 7 avril au 13 mai un mois de mobilisations partout en France : interpellation des élus et sensibilisation du grand public avec des conférences, des projections débats, des tables de presse, des concerts, des manifestations...

 

50 ans de République Françafricaine

 

Le "Moi(s) contre la Françafrique" 2008se déroulera du 7 avril (date du début du génocide au Rwanda en 1994) au 13 mai (le 13 mai 1958 pouvant être considéré comme l’avènement de la Vème République avec le retour au pouvoir du général de Gaulle).

En 1958, l’instauration de la Vème République par le général de Gaulle (rappelé au pouvoir en pleine guerre d’Algérie) coïncide avec la mise en place de la Françafrique, devenue en quelque sorte consubstantielle d’une République qui s’attachera, jusqu’aujourd’hui encore, à garder une haute main sur les pays africains et leurs ressources naturelles.

La stigmatisation des 50 ans de cette politique, non démocratique, est pour nous l’occasion d’appeler à un changement réel et à une véritable rupture dans ces pratiques par un assainissement des relations franco-africaines.

 

Les sujets forts de ce "Moi(s) contre la Françafrique"

 

Le Tchad, le Niger et l’exploitation de l’uranium par Areva, les biens mal acquis des dictateurs africains en France, le pillage des ressources naturelles (or, pétrole…), Nicolas Sarkozy et la Françafrique, la complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994…

Nombreux seront ceux qui exprimeront, lors de ce "Moi(s) contre la Françafrique", leur rejet (en leur nom propre) du néo-colonialisme français en Afrique.

Pour retrouvez les évènements du "Moi(s)" consultez l’agenda des mobilisations mis à jour sur le site Internet de Survie. www.survie-france.org

 

1958 - 2008 : 50 ans de République Françafricaine

 

1958 : Aux origines de la Françafrique

 

"Coup d’Etat constitutionnel" ou "coup d’Etat démocratique", le retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958 marque l’instauration d’un régime (la Vème République) qui fera tout pour conserver son empire colonial, avant de mettre en place les structures parallèles et illégales (la Françafrique) assurant la dépendance de pays devenus par la suite officiellement "indépendants".

13 mai 1958. Quand la crise coloniale accouche d’une Vème République néocoloniale. Putsch des généraux à Alger demandant la défense de l’Algérie française et le retour au pouvoir du général De Gaulle.

1er juin 1958. De Gaulle reçoit les pleins pouvoirs.

28 septembre 1958. Adoption de la constitution de la Vème République et naissance de la Françafrique.

Conjointement au référendum sur la nouvelle Constitution, un projet de Communauté française (dernier nom donné à la communauté de destin entre la France et ses colonies) est soumis au vote des colonies devant accepter de s’en remettre à la Métropole pour l’exercice des attributs de la souveraineté internationale. Ultimatum plutôt que référendum en réalité. Ce projet qui remporte 90% de "Oui", ne prévoit nulle part le droit à l'autodétermination, l'alternative offerte aux colonies africaines étant simple : soit accepter la Constitution et s'associer à la France dans le cadre de la Communauté, soit la rejeter et faire sécession. L’indépendance immédiate synonyme de rupture avec la France est brandie en menace par de Gaulle qui dira face aux auditoires africains en août 1958, au cours de ses escales guinéenne et sénégalaise, « la Communauté est à prendre ou à laisser ».

Le "Non" de Sékou Touré a pour conséquence immédiate l’indépendance la Guinée française, traduisant ipso facto la rupture avec la France et l’intransigeance de de Gaulle. Ainsi, le référendum sur la Vème République va-t-il de pair avec un maintien sous dépendance.

21 décembre 1958. De Gaulle est élu président de la République.

Les années 1960, vague d’indépendances ? Si de Gaulle infléchit sa position sur les accessions à l’indépendance des colonies françaises, c’est pour mieux orchestrer avec l’aide de Foccart, de fausses indépendances, une servitude politique, économique et monétaire. La Vème République a fait de l’assujettissement de l’Afrique le ressort de sa puissance, dissimulé sous des relations d’amitié entre chefs d’Etat.

 

50 ans d’ingérence française en Afrique

 

1958-60

Autonomie puis indépendance des colonies françaises

1962

Fin de la guerre d’Algérie

1963

Assassinat de Sylvanus Olympio (Togo) par Eyadema

1965

Coup d’État du Katanga avec l’appui de Bob Denard

1967

Création d’Elf. Début de la guerre du Biafra

1968 –72

Soutien des troupes françaises contre la rébellion au Tchad

1974

Renversement de Amani Diori (Niger) 1 mois après sa décision d’indexer le cours de l’uranium surle pétrole

1977

Aide à Mobutu pour défendre le Shaba, au Zaïre

1979

Opération Barracuda en Centrafrique pour déposer Bokassa

1981

Élection de F. Mitterrand et début de la politique néocoloniale « de gauche »

1983

Opération Manta au Tchad, pour soutenir Hissène Habré

1986

Opération Epervier de l’armée française au Tchad

1987

Assassinat de Thomas Sankara au Burkina Faso par les hommes de Compaoré

1990

Discours de La Baule de Mitterrand

1992

Début de la guerre civile au Congo Brazzaville

1994

Génocide des Tutsi au Rwanda, complicité de la France. Dévaluation du FCFA

1995

Bob Denard renverse le président Djohar aux Comores

1997

Réforme de la coopération (gouvernement Jospin). Coup d’État de Sassou au Congo (soutien d’Elf)

1999

Mission Khor-Angar pour renforcer la défense de Djibouti

2002

Procès Elf. Le peuple malgache renverse Ratsirak l’allié de la France

2003

Opération Licorne en Côte d’Ivoire

2005

Mort de Eyadema, puis élection truquée de son fils Faure Gnassingbé appuyé par la France

2006

Réélection frauduleuse d’Idriss Déby au Tchad soutenu par la France

2008

Intervention militaire de la France pour le maintien d’Idriss Déby au pouvoir. Eviction de JM Bockel, secrétaire d’Etat à la Coopération ayant exprimé son souhait de signer l’acte de décès de la Françafrique, à la suite de pressions de présidents africains

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 14:21


Les bédéistes centrafricains à l'honneur avec la publication de deux albums grâce à l'éditeur lillois Afrobulles


Christophe Cassiau-Haurie publié le 07/04/2008

 

La BD centrafricaine fait très peu parler d'elle en Europe. La sortie en mars 2008 des deux albums de l'éditeur lillois Afrobulles : Corne et ivoire et vies volées constituent donc une réelle surprise pour les amateurs du genre. Le premier album a été dessiné par le français Fabien Didier (dit Ström) dont c'est la première BD et scénarisé par René Pakondji, malheureusement décédé en mai 2007, sans avoir vu le résultat de son travail.

 

L'album est principalement centré autour d'un conte opposant le buffle et le lion dans la savane et leur combat homérique afin de savoir qui est le plus puissant. Un autre conte, parodie de La guerre du feu de Rosny Aîné, complète l'ouvrage. Présenté en deux versions dont l'une sur un mode délirant truffé de termes argotiques, il raconte les aventures du chien obligé de partir à la recherche du feu et de sa rencontre avec l'homme dont il deviendra le meilleur ami.

 

Le Centrafricain Pakondji décode parfaitement les lois du genre et nous raconte ces histoires avec énormément d'humour et de recul. La technique de Ström tout en légèreté, servie par de belles couleurs pastel rend bien compte de "l'ambiance africaine", malgré quelques difficultés de maîtrise. Son dessin très expressif, dans le style caricatural, fonctionne bien. Les animaux aux traits humains sont particulièrement réussis et la simplicité fraîche et pleine de vie de son travail n'empêche pas une certaine imagination graphique. Ström se met au service de l'imagination de Pakondji avec jubilation et cela se voit. Une très belle réussite donc, pour le premier album de ce duo qui devrait être suivi d'un second l'année prochaine, René Pakondji ayant laissé un scénario inédit avant de partir.

 

Le second est un album collectif dessiné et scénarisé par trois dessinateurs : les Congolais (RDC) Alix Fuilu (par ailleurs éditeur de Afrobulles), Alan Kojélé et Didier Kassaï (RCA). Il s'agit d'une première pour ce dernier. Sélectionné au concours "Vues d'Afrique" en 2005, lauréat du prix Africa é Mediterranéo en 2006, il n'avait pas encore eu l'opportunité d'être publié par un éditeur européen. Vies volées vient donc combler ce manque. Ce n'est par contre pas une première pour d'Alain Kojélé qui a déjà publié en Belgique, Zamadrogo (Ed. Mabiki, 2006) et sur Ananzie.net, un sympathique feuilleton à l'eau de rose : Kamuke sukali vs Papa mopao entre septembre et décembre 2007. Deux des trois histoires qui composent cet album abordent le même thème : les violences subies par les femmes en temps de guerre civile avec son cortège de viols, d'esclavage sexuel, de meurtres… La troisième dessinée par Kassaï, parle du Sida et des rapports sexuels non protégés.

 

Les trois bédéistes, issus de pays touchés par la guerre et le Sida, traitent d'une situation qu'ils connaissent bien. On peut seulement regretter le traitement scénaristique un peu plat de ces trois histoires. L'intensité dramatique y est faible et le lecteur a du mal à entrer en empathie avec les héroïnes confrontées à une succession de malheurs. La faute en incombe certainement à l'influence des travaux de commande de la part d'ONG installées sur place auxquels ces auteurs doivent habituellement répondre pour (sur)vivre. Souvent centrée autour du Sida, de la guerre ou des enfants soldats, cette production de faible qualité influence manifestement les bédéistes africains dans leur travail personnel. L'approche, généralement didactique et démonstrative des travaux de commandes se retrouve parfois dans quelques-unes de leurs productions, dépersonnalisant la façon dont certains artistes traitent le sujet. Rien d'irrécupérable, cependant, les histoires se lisent tout de même avec plaisir et, surtout, s'adressent à un très large public.

 

Graphiquement, les trois auteurs relèvent de la ligne franco-belge, avec un sens très soutenu du découpage. Didier Kassaï démontre un beau travail de pinceau léger et précis à la fois avec un découpage qui rappelle la technique de Will Eisner. Alix Fuilu, qui fait des progrès à chaque parution, garde la même constance de dessin durant toute l'histoire avec un bon sens du gestuel, malgré une tendance à toujours travailler en plan moyen qui nuit un peu à l'humanité de ses personnages. Enfin, Alain Kojélé montre une belle maîtrise. Il lui reste à mieux maîtriser les détails en arrière-plans pour toucher au très haut niveau….

 

Ces deux albums, qui constituent au final une belle production, marquent une étape importante pour le dessinateur Alix Fuilu (responsable d'Afrobulles). Sur un plan professionnel, ces deux albums sont en net progrès par rapport aux quatre collectifs précédents. La technique de la couleur est mieux maîtrisée, en particulier pour Vies volées où le jeune français Simon Sternis fait ses débuts de coloriste (son père, Philippe Sternis avait participé au N°4 de Afrobulles). Les fautes d'orthographe et de syntaxe ont disparu, le format est plus grand et les deux couvertures sont une belle réussite. En résumé, ces deux albums sont de beaux objets bien conçus à un prix relativement abordable (10,50 €) sur le marché actuel. Les responsables du secteur BD de la Fnac du Forum des Halles à Paris ne s'y sont pas trompés puisque ces deux ouvrages - lancés en mars 2008 au dernier Salon du livre de Paris - étaient en vedette, au moment de leur sortie, au rayon des nouveautés, fait rarissime pour des BD africaines. Les premières ventes (250 exemplaires écoulés pour chaque titre en 5 jours) laissent espérer un succès pour le dynamique Alix Fuilu qui n'a pas hésité à contracter un emprunt pour éditer ces deux ouvrages. Dans l'univers devenu très formaté de la BD, ce genre de production, très marqué "Afrique", a manifestement sa place.

 

Christophe Cassiau-Haurie

 

Pour commander (diffusé par Makassar) :

 

- Vies volées, collectif, Afrobulles éditions, 2008. ISBN 978-2-916690-01-8

 

- Corne et ivoire, Ström et Pakondji, Afrobulles éditions, 2008. ISBN 978-2-916690-04-9

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Annonces et divers
6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 21:13

 

 

Paris - France] - 06-04-2008 (Marcel-Duclos Efoudebe) Une tribune de l’écrivain camerounais Marcel-Duclos Efoudebe

 

Qui arrêtera le soldat Biya ?

 

Quand la pression populaire se faisait forte, Paul Biya, alias le Prince, alias le Sphinx – au choix – jetait un peu de lest. Il faisait un énième remaniement ministériel. Il envoyait quelques corrupteurs en prison – ou en « exil », dans une ambassade à l’étranger – le temps de se faire oublier, pour mieux revenir aux affaires. Et quand elle montait encore, il modifiait la Constitution, instaurait le Septennat, limitait à deux le nombre de mandats successifs. Et le peuple continuait de protester. On lui donnait Patrick Mboma et la Coupe d’Afrique des Nations, mais rien n’y fit. Il continua de rouspéter. En se disant qu’au pire, le Sphinx partirait quand même, en 2012. Il commença donc à préparer l’« après Paul Biya »… Et maintenant ...

 

Un jour de novembre 1982 – il y a si longtemps… – monsieur Paul Biya devenait Président de la République du Cameroun. Il avait été, auparavant, Chargé de mission, Ministre, Secrétaire Général à la Présidence de la République, Premier Ministre, etc.

A  cette époque là – il y a si longtemps… – même les Camerounais les plus réservés applaudissaient et acclamaient cet homme qui promettait de changer les mentalités, de lutter contre la Corruption, de restaurer la Rigueur et la Moralisation dans notre pays. Il avait même donné un nom à cette politique nouvelle : le Renouveau. Même s’il n’était pas un homme nouveau – il était aux affaires depuis déjà si longtemps… – il promettait des choses qui apparaissaient, alors, comme nouvelles. Et tout le monde y a cru. Il est vrai que la propagande gouvernementale ne se faisait pas prier pour étaler au grand jour les faits et méfaits de son « illustre prédécesseur », un certain… Ahmadou Ahidjo.

 

Tout le monde espérait beaucoup de choses de cet homme que l’on disait beau, calme, souriant, et… intellectuel. Oui, intellectuel, car l’homme avait fait des études de droit. Un juriste, c’est toujours mieux qu’un télégraphiste, pour diriger un pays. Comme si cela ne suffisait pas, notre homme « nouveau » avait réussi l’exploit de se débarrasser de la tutelle encombrante de son « illustre prédécesseur ». Il l’a même – autre exploit – fait condamner à mort. Par contumace, comme on dit en langage juridique. Ça aide, le droit…

Tout était beau, très beau. La lune de miel, entre Paul Biya et les Camerounais, n’en finissait pas. Ecrivains, journalistes, intellos ou pseudo-intellos, chanteurs, comédiens, tout le monde chantait les louanges de cet oiseau rare venu de Mvomeka’a.

 

Le désenchantement

 

Et puis, patatras ! Le rêve s’est brisé. Les Camerounais ont déchanté. L’homme est devenu froid, arrogant, méprisant. Il n’écoutait plus que sa clique, ses amis, ses parents. Depuis « son » immense palais – construit par son prédécesseur… – il n’entendait plus les lamentations des Camerounais. D’ailleurs, il était de moins en moins là, étant toujours en « bref séjour privé en Europe », comme l’annonçaient, à chaque fois, les communiqués de la télévision nationale.

 

Les cris et les lamentations de la population sont devenus plus forts, plus assourdissants. Et l’homme a perdu son sang froid. Il s’est souvenu qu’il était chef suprême des forces armées. Une armée qu’il n’a cessé d’envoyer partout où les Camerounais essayaient de s’exprimer. Ou de penser, tout simplement.

Depuis, l’homme a fait feu de tout bois pour asseoir son Pouvoir, pour consolider son Régime. Il a malmené les leaders politiques, leur a administré des fessées, les a envoyés en prison. Quelques uns, plus malins, sont passés de son côté, laissant de côté les Camerounais. Il a institutionnalisé la Corruption, faisant de son pays le Champion du monde de la discipline…

Et les Camerounais, dans toute l’histoire ? Ils ont protesté, ils ont manifesté leur mécontentement. Ils ont dénoncé l’omniprésence de l’armée, cette armée qui ne jure fidélité qu’au président Biya. Ils se sont exprimés dans les urnes. Leur volonté a été mise de côté, les élections truquées.

Ils ont encore manifesté, résisté aux charges des forces de l’ordre, aux gaz lacrymogènes. Ils ont défié les jets d’eau, toujours disponibles pour disperser des manifestants, et jamais quand il faut dompter un incendie. Ils ont écrit des articles virulents, qui les conduisaient tout droit en prison – ou en exil. Ils ont publié des pamphlets, tout de suite interdits. Ils ont créé des partis politiques et des associations, défiant matraques et coups de crosse.

 

Comment Biya gère la pression

Quand la pression populaire se faisait forte, Paul Biya, alias le Prince, alias le Sphinx – au choix – jetait un peu de lest. Il faisait un énième remaniement ministériel. Il envoyait quelques corrupteurs en prison – ou en « exil », dans une ambassade à l’étranger – le temps de se faire oublier, pour mieux revenir aux affaires

Quand la pression montait encore, il imposait la sélection de Roger Milla pour le Mondiale italien. Au pays de Thomas Nkono, le football est une religion, un véritable opium capable de doper la population, et de la mobiliser pour en avoir les faveurs sur le plan électoral…

Et quand la pression montait encore – le mondiale n’étant pas éternel –, le Prince se montrait compréhensif, en limitant la fraude électorale, sans risquer de perdre le pouvoir…

Et quand elle montait encore, il modifiait la Constitution, instaurait le Septennat, limitait à deux le nombre de mandats successifs.

Et le peuple continuait de protester. On lui donnait Patrick Mboma et la Coupe d’Afrique des Nations, mais rien n’y fit. Il continua de rouspéter. En se disant qu’au pire, le Sphinx partirait quand même, en 2012. Il commença donc à préparer l’« après Paul Biya »…

Accroché au fauteuil de président

Et voilà que, comme par hasard, des motions de soutien, venant des « quatre coins du pays » – selon la version officielle – implorent le Prince de modifier la Constitution, en vue de pouvoir briguer un nouveau mandat. Evidemment, l’homme – qui n’a que 75 ans – n’est pas insensible à cette marque d’affection de « son » peuple. Si, du même coup, il peut décourager ceux de son camp qui seraient pressés de prendre sa place…

C’est la provocation de trop, et ce n’est pas la deuxième place des Lions Indomptables en Coupe d’Afrique des Nations qui y changera quelque chose. Le peuple camerounais – dont des pseudo-analystes avaient dit qu’il « ne s’occupait plus de politique » – s’est levé comme un seul homme. L’idée de devoir subir un autre septennat de Paul Biya lui est apparue comme insoutenable. Les Camerounais, du Cameroun et de la diaspora, ont donné de la voix. Le Prince, comme a son habitude, s’est énervé. Ses hommes, toujours pressés de lui faire plaisir, ont fait le reste. Des leaders politiques ont été traqués, la presse a été intimidée, des chaines de radio et de télévision ont été fermées, les manifestations publiques interdites.

Le peuple, lui, n’a rien voulu entendre. Il est descendu dans la rue, pour manifester sa Colère et son Indignation. Il a crié d’autant plus fort que son pouvoir d’achat, déjà bien maigre, ne cessait de baisser, pendant que les prix des denrées de première nécessité continuaient de grimper. La grogne a gagné toutes les grandes villes du pays. Le Prince a, une fois de plus, envoyé ses forces de l’ordre. Une véritable chasse à l’homme s’est ouverte. Elle ne s’est refermée qu’une semaine – et une centaine de morts – plus tard.

Pseudo instrumentalisation

La Propagande gouvernementale s’est alors déchaînée. Et on a pu lire, dans les colonnes de Cameroon Tribune, ces phrases incroyables : « Comme par hasard, une centaine de barrières de feu sont donc tombées du ciel pour atterrir net sur le tronçon […] Ceux qui prétendent organiser des manifestations à ces endroits font donc plus dans la manipulation de ces couches sociales ouvertes à tous les vents […] Ces manifestations à la périphérie apparaissent comme des prétextes au déclenchement d’actes de violence préparés… ». Et le quotidien national de conclure : « Une centaine de barrières de feu sur une route, ça marque les esprits, ça laisse des traces visibles et, surtout, ça peut susciter des vocations. Un mauvais climat que certains veulent brandir comme un trophée politique. Ca sent la manipulation ».

Et qu’a fait le Président ? Il a repris l’analyse de ses scribes, parlant de « l’exploitation, pour ne pas dire l’instrumentalisation, qui a été faite de la grève des transporteurs, à des fins politiques » Il s’en est pris à ces « apprentis sorciers » qui auraient « manipulé ces jeunes », dans le seul but « d’obtenir par la violence ce qu’ils n’ont pu obtenir par la voie des urnes, c’est-à-dire par le fonctionnement normal de la démocratie ». Ces grands enfants camerounais, incapables de penser par eux-mêmes, et qu’on peut manipuler si facilement…

Ses acolytes, pour se faire encore plus beaux aux yeux du Prince, ont fait des déclarations incendiaires, tenu des réunions en grande pompe. Ils ont même pondu une déclaration belliqueuse qui invitait « les prédateurs venus d’ailleurs » à « quitter rapidement et définitivement » leur sol, car « ils n’y seront plus jamais en sécurité ». Et, chose à peine croyable, les médias du gouvernement ont donné un large écho à cette véritable déclaration de guerre – le quotidien Cameroon Tribune l’a même publiée intégralement. Ceux qui ont un peu de mémoire frémissent : une Radio-Television des Mille Collines, à Yaoundé, la ville aux sept collines ?

Et qu’a fait la Communauté Internationale, si prompte à voler au secours du Kenya ? Où est-elle, l’Union Africaine, si prompte à pondre des communiqués virulents lors des récents troubles au Tchad ? Et les Américains, grands promoteurs et exportateurs de la démocratie ? Où sont-ils, tous ceux qui disent aimer la liberté d’expression ? Où sont-ils, ces défenseurs de l’Afrique qui doit se prendre en main ? Et où est Nicolas Sarkozy, lui qui, dans son célèbre Discours de Dakar, rappelait aux Africains combien il leur appartenait de construire leurs pays ?

Qui arrêtera cette dérive du Sphinx ? Qui arrêtera le soldat Biya, avant qu’il ne fasse exploser le pays Cameroun ?

Marcel-Duclos Efoudebe est l’auteur de L’Afrique survivra aux afro-pessimistes, L’Harmattan, 2007.

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 19:01

 

(MISNA) 4/4/2008   15.19 - Des dispositions urgentes pour combattre la hausse des prix ont été requises par le parlement de Bangui à la ministre du Commerce et de l'Industrie, Émilie Béatrice Épaye, redoutant des manifestations populaires similaires à celles qui se sont vérifiées ces dernières semaines dans plusieurs pays africains.

Soulignant le fait que la plupart des habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté et touchent des salaires misérables, qui ne sont pas toujours versés, les parlementaires ont suggéré d'éliminer l'impôt sur la valeur ajoutée des biens de première nécessité et de créer un organisme chargé de superviser les prix pour éviter les hausses indiscriminées pratiquées par les commerçants.

Dans un pays qui dépend des exportations et se trouve en plein centre de l'Afrique, les députés ont par ailleurs mis l'accent sur la pénurie de nombreux produits qui, lorsqu'on les trouve, sont qui plus est de mauvaise qualité. Émilie Béatrice Épaye a répondu que le gouvernement s'est déjà penché sur ce problème par le biais de diverses mesures, dont la création d'un comité d'homologation des prix.

 “Il est de plus en plus difficile de joindre les deux bouts dans la capitale. Quand on parle avec les gens, on sent une pauvreté croissante et des difficultés socio-économiques de plus en plus grandes”, dit à la MISNA une source missionnaire qui opère à Bangui. “Heureusement, ici, les repas quotidiens sont à base de manioc, ce dont on abonde – continue le missionnaire –, mais les prix des denrées importées, comme les pommes de terre ou les tomates, a grimpé. Le sac de ciment, un autre bien d'importation, est passé lui aussi de 10.000 à 17.000 francs Cfa”, soit de 15 à 25 euros.

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