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NIAMEY (AFP) - jeudi 28 février 2008 - 21h09 - Le directeur du bimensuel privé nigérien "L'Eveil plus", Boubacar Gourouza a été inculpé par un juge d'instruction et écroué pour "diffamation" d'un homme politique, a annoncé jeudi son avocat.
M. Gourouza a été interpellé mardi, placé en garde à vue à la police judiciaire de Niamey, puis placé sous mandat de dépôt mercredi à la prison civile de la ville, a indiqué jeudi l'avocat, Moussa Zakaria.
M. Gourouza est poursuivi par un homme politique, Mohamed Keita, qui s'est senti "diffamé" dans un article paru le 29 janvier dans le journal, a ajouté Me Zakaria.
Cet article accusait M. Keita, un ancien militant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, au pouvoir) d'avoir agi de connivence avec des dignitaires du parti pour obtenir l'inculpation le 18 janvier de l'ex-Premier ministre Hama Amadou.
C'est en effet sur plainte de Mohamed Keita, que M. Amadou, également président du MNSD, a été inculpé de "complicité d'incendie de véhicule" avant d'être remis en liberté provisoire.
M. Keita a accusé l'ex-Premier ministre d'avoir fait incendier sa voiture à Niamey.
Hama Amadou laisse entendre qu'il est victime d'un complot visant à le rendre inéligible, par le moyen d'une condamnation en justice, à la présidentielle de 2009.
Le procès de Boubacar Gourouza aura lieu le 3 mars.
Un autre journaliste, Moussa Kaka de Radio France Internationale (RFI), est incarcéré depuis le 26 septembre pour "complicité d'atteinte contre l'autorité de l'Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg très actifs dans le nord du Niger.
Le 12 février, la cour d'appel de Niamey lui a refusé la liberté provisoire. Moussa Kaka, également correspondant de Reporters sans frontière (RSF), risque la prison à vie. Ses avocats ont décidé de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême nigérienne.APA - Abidjan 28/02/08 (Côte d’Ivoire Le gouvernement de la Centrafrique veut s’inspirer du dialogue direct mené en Côte d’Ivoire pour sortir le pays d’une longue crise socio - politique, a appris APA de source officielle, mercredi à Abidjan.
« Nous avons pensé qu’il est toujours intéressant de pouvoir tricher chez les bons élèves. La Côte d’Ivoire a donné un exemple d’une réconciliation qui est en train de faire son bonhomme de chemin de manière positive », a déclaré le ministre centrafricain de la Communication, du Civisme, du dialogue et de la Réconciliation nationale, M. Cyriaque Gonda au sortir d’une audience avec le Premier ministre Guillaume Soro.
L’entrevue entre les deux responsables politiques a aussi porté sur des questions de la réconciliation nationale, du dialogue politique en préparation en Centrafrique.
Selon M. Gonda, avec l’avancée qu’il y a eu dans le cadre du dialogue direct, le désarmement, la réinsertion sont des éléments qui doivent accompagner le processus.
Date: 28 2 2008
Bien que bon nombre de ses épreuves et tribulations sont des autochtones, avec des voisins comme le Tchad, le Soudan et la République démocratique du Congo, la République centrafricaine a été au
coeur d'un quartier très approximative, Toby Lanzer, Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la République centrafricaine A déclaré aujourd'hui, au Siège.
Mise à jour des correspondants sur la situation humanitaire dans ce pays, il dit que, dans la situation interne, l'Organisation des Nations Unies jouait un rôle clé, notamment par l'intermédiaire de son Représentant spécial du Secrétaire général, pour que le gouvernement et les factions. Des progrès avaient été réalisés vers un dialogue national ouvert à l'été.
Mis à part les troubles internes, la partie nord-est du pays a été utilisé par des groupes rebelles comme voie de transit d'un pays voisin dans un autre pays voisin, comme un endroit pour se reposer et de récupérer, et comme une rampe de lancement pour les opérations au Tchad et Soudan. En conséquence, 300000 personnes avaient été déplacées, dont environ 100000 ont fui au Darfour et au Cameroun, a t-il dit.
La violence sexiste dans le nord du pays se sont accrues, at-il dit. Il est désormais estimé que 15 pour cent des femmes et des filles avaient été victimes d'abus sexuels au cours des derniers mois. La violence est perpétrée massivement par des rebelles et des bandits. Grâce à sa présence à huit endroits, et sa coopération avec un nombre croissant d'organisations non gouvernementales, les Nations Unies ont été en mesure d'offrir «la protection par la présence".
Il a déclaré que l'Organisation des Nations Unies, avec quelque 300 organisations non gouvernementales, s'efforce de remédier aux conséquences humanitaires des personnes déplacées en leur fournissant une protection, de l'eau et de l'éducation dans des écoles de brousse »pour quelque 75000 enfants, qui sont aussi nourris et inoculés. L'appel humanitaire pour 2008 s'élevait à $ 92 millions, dont 32 M $ a été nécessaire pour mettre en œuvre rapide des projets prioritaires. Dix pour cent de l'appel avait été promis dans les premières semaines de l'année. Il était en visite à la hauteur des capitales du recours en bonne non seulement pour les personnes ayant besoin de soutien, mais aussi pour la stabilisation du pays, qui était dans l'intérêt de tous.
Aborder la question de la réforme du secteur sécuritaire, il a déclaré qu'il était difficile pour un pays pauvre, enclavée dans les points chauds de l'Afrique de maintenir la stabilité sans le fonctionnement des institutions de sécurité. Les progrès de la réforme du secteur de sécurité ont été prises, grâce, entre autres, à la France, et le gouvernement présentera son programme pour la réforme du secteur de sécurité en avril.
Répondant à des correspondants des questions sur les personnes déplacées, il dit souvent, les gens se sont enfuis dans la brousse, quelque 500 à 1000 mètres à partir de leurs villages. L'ONU a préféré ne pas mettre les gens dans des camps, mais de trouver d'autres solutions. Il était en fournissant des abris, de soins de santé et d'eau potable, ainsi que la «écoles de brousse» - de simples huttes à toit de chaume - pour l'enseignement primaire. Si la situation intérieure améliorée au cours de l'été en raison du dialogue national ouvert à tous, beaucoup pourraient revenir chez elles.
Interrogé sur un rapport que le groupe rebelle APRD (l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie) a déclaré que, à moins que l'ancien président Patassé Ange-Félixe pourrait revenir dans le pays, le dialogue devrait avoir lieu à l'extérieur du pays, a déclaré M. Lanzer Il y avait les efforts en cours pour engager APRD, l'un des trois groupes rebelles du pays qui n'avaient pas encore décidé de participer aux préparatifs du dialogue ouvert à tous. Il savait que, dans le passé, les gens avaient été bien accueillis en arrière. La question de savoir si ce serait le cas avec l'ex-Président Patassé devrait être mis au Gouvernement.
La Cour pénale internationale est en train d'examiner les crimes commis pendant une certaine période, en République centrafricaine, mais, si elle a
trouvé des preuves de crimes commis en d'autres temps, il aurait certainement poursuivre preuve, dit-il à une autre question.
Interrogé sur la présence de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), en République centrafricaine, il a déclaré qu'il n'avait pas été en mesure de confirmer les rapports que les membres de la
LRA avaient été aperçus dans le pays.
Quant à savoir si le gouvernement devrait exécuter les mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale avait délivré à l'encontre de certains membres de la LRA s'ils ont été trouvés en République centrafricaine, il s'agit d'une question qui devrait être posée au gouvernement lui-même.
Environ 15 pour cent du total de l'EUFOR (European Union maintien de la paix dirigées vigueur) force serait stationnée dans le nord-est de la République centrafricaine, il a répondu à une autre question. Qui est tombé à quelque 400 soldats avec l'appui du personnel civil. La force pourrait aider à stabiliser la région, qui a été la raison pour laquelle il a vigoureusement fait campagne en faveur de leur présence.
Il a envoyé un signal important pour les civils dans la région que la communauté internationale était à leur soutien. Elle a également envoyé un signal utile pour les États membres de l'Union européenne que ce fut une partie du monde qui de plus en plus nécessaires à l'action concertée de la communauté internationale. Il espère EUFOR ferait une vraie différence en termes de protection des civils et d'aider les organisations qui travaillent dans cette partie du monde.
Organes d'information • Document non officiel
Bozizé n’a rien à redouter de la révision des accords de défense franco-centrafricains
L’annonce par Nicolas Sarkozy de la prochaine remise à plat des fameux accords de défense de certains pays africains de l’ex empire colonial français qu’étaient les anciennes AEF et AOF dans le but de les rendre plus transparents ou plutôt moins opaque, est une excellente chose. Tout le monde sait que les différents gouvernements français, depuis le règne de Jacques Foccart à l’Elysée jusqu’à celui de Michel de Bonnecorse, en ont fait une utilisation à géométrie variable.
Les relations entre la France et les pays africains de son ancienne sphère d’influence ont toujours été jusqu’ici - on ne sait trop jamais pourquoi - du domaine réservé de locataire de l’Elysée. C’est aussi toujours au nom de ces obsolètes accords de défense dont plusieurs clauses sont étrangement restées secrètes que certaines opérations militaires pour renverser des régimes, le cas Bokassa en RCA par exemple avec « barracuda » en septembre 1979, ou rétablir des présidents destitués, tel Léon Mba au Gabon dans les années 60.
Plus récemment encore, pendant les derniers mois de Chirac à l’Elysée en 2007, c’est au nom des mêmes accords de défense qu’une intervention militaire particulièrement musclée des forces spéciales françaises appuyée par des Mirage F1 a été déployée en Centrafrique pour empêcher les combattants de l’UFDR de renverser François Bozizé dont les soldats n’en menaient pas large voire refusaient même d’aller au front des villes de Birao, Ouadda Djallé et autres Bria.
Il faut dire que s’agissant spécialement de Bozizé, peu avant sa prétendue investiture en juin 2005 après la mascarade électorale qu’il avait organisée pour s’autoproclamer président de la République centrafricaine, la ministre déléguée à la coopération d’alors, Mme Brigitte Girardin s’était rendue à Bangui et avait signé avec lui des accords de défense restés secrets à ce jours. Ce qui est très déplorable c’est qu’en France même, les problèmes qui touchent les états africains ex colonies françaises ne font jamais l’objet de débats parlementaires. Les députés français s’en fichent. C’est ainsi que les divers présidents de la France se sont toujours emparés des questions liées aux relations francoafricaines pour en faire leur chasse gardée et en décider toujours seuls sur la base des fiches des services de la DGSE, du ministère des armées ou des diverses cellules africaines de l’Elysée ou du Quai d’Orsay.
Ces accords ont toujours été interprétés jusqu’ici par certains chefs d’état africains comme des contrats d’assurance vie qui les prémunissaient ad vitam aeternam contre toute tentative de coup d’état ou d’épreuve de force quelconque. Ainsi, ils se permettaient de s’installer dans la mauvaise gouvernance à leur guise et de ne point se préoccuper du respect des droits de l’homme dans leur pays.
En ce qui concerne Bozizé, il avait quelque peu flairé depuis longtemps ce que vient d’annoncer Sarkozy à savoir la révision des accords francoafricains de défense qu’il avait déjà pris langue avec l’Afrique du sud avec qui il avait signé des accords secrets de défense dont il est à présent le seul à Bangui à posséder un exemplaire étant lui-même président et ministre de la défense. Depuis, ce sont des éléments sud africains qui assurent sa sécurité à ce jour. Son seul et vrai problème est de savoir jusqu’où les sud Africains sont prêts à s’impliquer pour le protéger et défendre son pouvoir. Il ne doit cependant pas tellement redouter cette révision des accords de défense avec la France et le Centrafrique qui pend à l’horizon.