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Communiqué de Presse du FDPC
Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain a appris avec satisfaction la libération des responsables de l’UFDR détenus à Cotonou au BENIN et remercie la Communauté Internationale des efforts qu’elle ne cesse de déployer et dont l’aboutissement a été cette libération.
N’DJAMENA, 28 fév 2008 (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé jeudi soir à N’Djamena que l’annonce de la renégociation par la France de ses accords militaires en Afrique constituait un "revirement" et un "progrès".
"On ne peut pas à la fois prétendre que l’on va changer les rapports avec les Etats africains, ce que l’on a appelé la Françafrique, et en même temps ne pas le faire", a déclaré M. Kouchner. "Le président Sarkozy le fait et rien n’est décidé avant une négociation qui va s’ouvrir avec chacun des Etats.
C’est ce que j’ai compris du discours de Nicolas Sarkozy en Afrique du sud", a-t-il ajouté. M. Sarkozy a annoncé jeudi, au Cap en Afrique du sud, qu’il allait renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique où quelque 9.000 soldats français sont déployés au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. Des accords lient également la France au Togo et aux Comores. "C’est un revirement, c’est un changement, à mon avis un progrès (...).
Au moment où née ou s’affirme une Union africaine - cela veut dire une personnalité africaine très importante- il est normal que l’on revoit ces accords qui témoignaient d’un autre temps", a-t-il dit. M. Kouchner est arrivé au Tchad mercredi soir avec le président Sarkozy, qui a fait une brève escale à N’Djamena en route pour l’Afrique du sud où il effectue une visite d’Etat jusqu’à vendredi.
Le chef de l’Etat français, qui a rencontré le président Idriss Deby Itno, a notamment obtenu la constitution d’une commission d’enquête internationale sur les opposants disparus depuis début février après la tentative ratée de la rébellion tchadienne de le renverser.
M. Sarkozy n’a eu en revanche aucune information sur leur sort. M. Kouchner s’est rendu, jeudi, dans l’est du Tchad pour évaluer le déploiement de la force européenne Eufor chargée de sécuriser dans cette région et dans le nord-est de la Centrafrique 450.000 réfugiés du Darfour ainsi que des déplacés tchadiens et centrafricains. A son retour en soirée, il a rencontré séparément à N’Djamena des personnalités de l’opposition et de la majorité soutenant M. Deby pour tenter de "renouer le dialogue".
KENYA : L’accord prévoit un poste de Premier ministre
NOUVELOBS.COM | 28.02.2008 | 16:29
Kofi Annan, le médiateur de l'Union africaine dans la crise kenyane, a annoncé que le président Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga étaient parvenus à s'entendre, après des pourparlers enlisés depuis quelques jours.
L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan (à gauche), et le président kényan Mwai Kibaki (Reuters)
L'accord de gouvernement de coalition signé jeudi 28 février à Nairobi par le président kényan Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga pour mettre fin à la crise, prévoit la création d'un poste de Premier ministre, a annoncé le médiateur de l'Union africaine, Kofi Annan.A N'Djamena M. Sarkozy demande "la vérité" sur les opposants disparus
LE MONDE | 28.02.08 | 15h29 • Mis à jour le 28.02.08 | 15h29
N'DJAMENA ENVOYÉ SPÉCIAL
L'exercice tenait du grand écart : transformer une escale présidentielle dans un pays ami, mais dont le régime est accusé d'avoir fait disparaître des opposants politiques, en symbole d'une "nouvelle politique française en Afrique". Nicolas Sarkozy n'est resté que quelques heures à N'Djamena, mercredi 27 février, mais il a obtenu le peu qu'il était venu chercher : quelques gestes du président tchadien, Idriss Déby, destinés à montrer que la France, dont l'armée a sauvé le régime menacé par des rebelles voilà trois semaines, ne se lave pas les mains des atteintes aux droits de l'homme perpétrées après la victoire militaire.
Le président français, flanqué d'Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), et du commissaire européen au développement Louis Michel, entendait apaiser les réticences suscitées par l'engagement français chez les partenaires européens présents dans l'Eufor, cette force de l'Union européenne (UE) qui commence ces jours-ci à se déployer dans l'Est tchadien. La venue de M. Sarkozy n'a pas permis de faire la lumière sur la disparition de deux opposants enlevés à domicile par la garde présidentielle, selon des témoins, mais le président français a multiplié les pressions dans ce sens sur le régime.
La nuit était tombée lorsque, au terme d'une heure et demie d'entretien avec M. Sarkozy, M. Déby a annoncé sur le perron de son palais qu'il acceptait "la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur l'ensemble de ce qui s'est passé". Le président tchadien s'est aussi engagé à recevoir l'épouse d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, dont on est sans nouvelles depuis le 3 février.
De nombreux Tchadiens sont convaincus que M. Saleh, comme le député Ngarlejy Yorongar, autre opposant disparu, ont été tués. M. Déby a répété qu'il ne "savait pas" s'ils étaient en vie. "Moi, je me suis occupé de la guerre", s'est-il justifié, précisant que les combats avaient causé "la mort ou la disparition de 400 civils". " La France veut la vérité", a martelé de son côté M. Sarkozy. A l'égard de son homologue tchadien, il a avoué son "sentiment ambivalent" : "Il est légitime, je respecte son courage. Mais cela n'autorise pas tout." Le président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH), Massalbaye Tenebaye, a estimé que M. Sarkozy, qui a reçu les trois avocats des disparus, était arrivé "à point nommé pour débloquer les choses".
"EXACTIONS SUR LES CITOYENS"
Les opposants ne partagent pas cet avis. Pressés par la France et l'UE de participer à une "conférence de la réconciliation", ils ont boycotté la réunion. Refusant de participer à la "poursuite du dialogue politique" annoncé du bout des lèvres par M. Déby, tant qu'ils ne sauront pas la vérité sur la disparition de leurs leaders.
Satisfait d'avoir eu "une explication assez franche" avec le gouvernement tchadien, M. Sarkozy n'a pas eu le temps de prendre la mesure de la peur qui règne encore à N'Djamena. "Beaucoup d'éléments véreux des forces de sécurité sèment la terreur et la désolation, témoigne le président de la LTDH. Sous couvert de fouilles chez les gens destinées à retrouver des objets pillés, ils se livrent à des exactions nocturnes sur les citoyens." Des témoignages font état de vols et de viols ciblant les clans censés être favorables aux rebelles. Les autorités semblent tirer parti de l'état d'urgence pour multiplier les expulsions. Autour de la capitale, le creusement accéléré d'une tranchée de 40 km de long, destinée à faire obstacle à une nouvelle attaque rebelle, renforce l'angoisse de la population.
Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 29.02.08