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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:49
2234FranceAfrique.gifLe 15 janvier 2008, par Cellule
 
Dans une interview au Monde daté du 16 janvier 2008, le secrétaire d’Etat français à la coopération affirme : "Je veux signer l’acte de décès de la "Françafrique"". Il prend date et attend des signes concrets du Président de la République. Qu’on permette à la cellule Françafrique de lui donner quelques idées...
 
Alors que des rumeurs circulent selon lesquelles la visite prévue de Sarkozy en Angola, fin février, pourrait être remise en question et symboliser une prise de distance de la France avec les dirigeants qui pillent l’Afrique, le ministre d’ouverture Jean-Marie Bockel veut forcer le destin.
 
Bien sûr, il a quelques mots accomodants envers le doyen Bongo, qui vient pourtant d’illustrer à nouveau son sens un peu trop aigu de la démocratie - en suspendant vingt associatons accusées (ô crime de lèse majesté) d’avoir tenu des propos "politiques". En même temps, difficile pour Bockel de contredire trop ouvertement le savoureux message délivré par notre devin président lors de sa conférence de presse à Libreville, le 27 juillet 2007 : « s’agissant du Gabon, je ne pense pas que ce soit le pays qui ait le plus à rougir du fonctionnement de la démocratie interne, par la pluralité de la presse, par la pluralité des forces politiques ».
Mais en affirmant "Je suis en dialogue avec le président de la République [pour assurer la] transparence sur l’utilisation des ressources en matières premières. Le moment est venu que je sois soutenu jusqu’au bout.", le ministre d’ouverture alsacien met clairement en garde Sarkozy contre sa bienveillance un peu trop systématique avec les dictatures. Bockel s’expose aux foudres de l’Elysée en posant un ultimatum à Sarkozy : "Le moment est venu d’(...)aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Le président sera en Afrique à la fin de février : c’est le bon moment."
* Saisir les avoirs et les biens mal acquis en France par les dictateurs africains (cf. pétition lancée à ce sujet par quelques assos)
* Publier les accords secrets de défense liant la France à certains Etats africains.
* Supprimer la cellule africaine de l’Elysée et soumettre la politique africaine au contrôle parlementaire. La mission d’information parlementaire peut-être un pas en avant, mais elle ne suffira pas.
Ajoutons que la France devrait aussi annuler les « dettes odieuses », celles que les populations remboursent alors que ce sont leurs dictateurs qui les ont contractées pour mieux détourner ou opprimer. L’annulation doit bénéficier à la population grâce à un contrôle citoyen des fonds.
 Sur ces quelques utiles rappels, la cellule Françafrique vous souhaite une bonne lecture de l’interview intégrale de Jean-Marie Bockel ci-dessous. 2008 commence sur les chapeaux de roue. La cellule ne lâchera pas le morceau.
 
L’interview complète :
Six mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, il semble que rien n’ait changé dans les relations entre la France et l’Afrique, contrairement aux promesses de rupture faites pendant la campagne électorale. Le ministre d’ouverture que vous êtes accepte-t-il ce statu quo ?
C’est justement parce que je suis un ministre d’ouverture et que j’ai adhéré au discours de Nicolas Sarkozy sur l’Afrique que je souhaite que les choses changent. Or la rupture tarde à venir. Il y a encore trop de rentes de situation, trop d’intermédiaires sans utilité claire, trop de réseaux parallèles pour permettre un partenariat assaini, décomplexé, d’égal à égal. La "Françafrique" est moribonde. Je veux signer son acte de décès. Il ne s’agit pas de faire la morale, mais d’aider au développement. Or, à cause de défauts de gouvernance dans certains pays, notre politique de coopération, malgré de multiples réalisations, ne permet pas des progrès à la hauteur des efforts consentis.
 
Comment expliquez-vous ce manque d’efficacité ?
La mauvaise gouvernance, le gaspillage des fonds publics, l’incurie de certaines structures administratives ou politiques, la prédation de certains dirigeants, tout le monde connaît ces facteurs ou les imagine. Au total, sur 100 milliards de dollars annuels d’aide pour l’Afrique, 30 milliards s’évaporent. Certains pays ont d’importantes ressources pétrolières, mais leur population n’en bénéficie pas. Est-il légitime que notre aide soit attribuée à des pays qui gaspillent leurs propres ressources ? Il faut donc revoir les conditionnalités, évaluer l’efficience de notre aide.
 
A quels pays pensez-vous ?
Je ne suis pas là pour montrer du doigt tel ou tel chef d’Etat. Ce serait contre-productif. Mais il serait intéressant d’écouter non seulement les dirigeants, mais aussi les sociétés civiles dire ce qu’elles pensent de l’efficacité de notre aide.
 
Justement, le régime gabonais d’Omar Bongo vient de "suspendre" les organisations de la société civile qui critiquent l’opacité de sa gestion des revenus pétroliers...
Le président du Gabon est un ami de longue date de la France. Sur la liste des pays problématiques, je ne le placerais pas en tête. Mais, sous réserve de vérification, je regrette cette décision.
 
Que pensez-vous de la décision du parquet de Paris de stopper l’enquête sur les "biens mal acquis" par certains chefs d’Etat africains ?
Pour faire évoluer les choses, on peut provoquer le conflit. Ma méthode est différente, forte et pédagogique, non idéologique. Il s’agit de conditionner notre aide à une bonne gouvernance, faire comprendre à l’opinion et aux dirigeants que ce serait plus efficace. Dans les accords de partenariat, nous pouvons demander un engagement de transparence sur l’utilisation des ressources en matières premières, exiger qu’une partie de la rente pétrolière soit utilisée dans les projets que nous aidons. Encore faut-il qu’on se tienne à cette ligne. Je suis en dialogue avec le président de la République à ce propos. Le moment est venu que je sois soutenu jusqu’au bout.
 
Auriez-vous du mal à vous faire entendre ?
Le président a fixé un cadre au niveau du discours. Le moment est venu d’une piqûre de rappel pour aller plus loin dans la démarche de rupture et mettre nos principes en actes. Tuer les petites pratiques moribondes et renouveler notre manière de dialoguer avec les Africains. Le président sera en Afrique à la fin de février : c’est le bon moment.
 
L’un de vos prédécesseurs, Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, a dû démissionner, en 1982, après avoir cherché en vain à changer les relations entre la France et l’Afrique. Ne courez-vous pas le même risque ?
C’est un vieil ami. Il s’est vite isolé et n’a pas forcément fait la bonne analyse. Moi, je suis avant tout un pragmatique. Je sais gérer les gens, les budgets, les contradictions. Je sais qu’on ne décalquera pas du jour au lendemain notre morale en Afrique. Je sais aussi que l’Afrique est le continent de demain, et qu’il en va de l’intérêt de la France de mettre en oeuvre cette rupture. La jeunesse africaine l’attend.
 
Propos recueillis par Philippe Bernard - Le Monde, 16 janvier 2008
 
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Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:45
image001.jpgLe 31 Décembre 2006, le Président François Bozizé Yangounvounda avait pris devant le peuple centrafricain tout entier et devant l’Histoire l’engagement solennel de réunir très rapidement, courrant 2007 qui commençait, un dialogue politique national sans exclusive permettant à toutes les filles et tous les fils de Centrafrique de se retrouver au tour de la table pour se parler et jeter, ensemble, les bases de réconciliation nationale et fraternelle. Ce dialogue demeure, à n’en plus douter, la seule bouée de sauvetage à laquelle notre peuple meurtri ne peut s’accrocher. Le peuple tout entier a fondé son espoir de voir enfin la paix revenir et a applaudi ce qui eût pu être une heureuse initiative, parce que pour lui, le moment était enfin venu pour tourner la page et envisager avec confiance un avenir meilleur. Quel peuple ne peut croire à telle perspective annoncée d’un retour à la paix ?

Dans la lancée, les politiques et le peuple lui-même, avaient approuvé sans réserve la décision de leur Président et se sont mobilisés, dans un élan patriotique  pour garantir la réussite de ce forum de dernière chance, tant attendu. C’est en toute connaissance de cause que le Président Ange Félix Patassé, entre autre, avait  reçu en Février 2007 à Lomé au Togo le Révérend  Pasteur Isaac Zokoué. Des propositions claires et constructives avaient été formulées aux fins de donner toute sa chance à ce dialogue. Pour leur part, des leaders des partis politiques d’opposition, tel que le courageux  Joseph Béndounga, se sont impliqués corps et âme dans le seul but de créer de conditions relativement meilleures nécessaires à  la tenue du dialogue. Les centrafricains patriotes de la diaspora, à l’image des co-signataires du « Manifeste pour la convocation d’un dialogue national véritablement inclusif », ne ménagent aucun effort pour accompagner leurs compatriotes de l’intérieur, dans cette démarche historique, à haute teneur patriotique, bien que d’autres préfèrent lâchement se retrancher dans un défaitisme incompréhensible. Bref, la Centrafrique est debout, prête à prendre enfin en main son destin.

Douze mois se sont écoulés ; Le Président tourne en rond, usant des méthodes dilatoires bien connues avec de fréquentes fuites en avant. Une posture qui met à nu le manque manifeste de volonté politique d’aller au dialogue. Au lieu d’écouter la volonté du peuple qui remonte du pays profond, réclamant impérativement la réconciliation nationale entre tous les fils et filles de Centrafrique, à travers la tenue d’un dialogue inclusif, Le Président Bozizé préfère écouter, comme à l’accoutumée, « les faucons » cupides de son clan et les opportunistes sans loi ni foi, dont la préoccupation éternelle est de se maintenir aussi longtemps que possible au tour de la mangeoire afin de se le mettre suffisamment en poche. Parmi  eux, figurent ceux dont la spécialité est de manger à tous les râteliers ; On les a vus sous les régimes Bokassa, Dacko 2, Kolingba et sous celui de Patassé notamment. Ils disposent d’une capacité inouïe d’opérer des mues et de celle de  scier, le moment venu, les branches sous les chefs d’Etats qu’ils feignent hypocritement de servir. C’est eux qui demain assureront la perte de Bozizé comme ils l’ont fait pour ses prédécesseurs !
L’intelligence de l’homme lui donne la capacité de tirer leçon des expériences, positives ou négatives des autres. Demain, je ne pense pas que ces opportunistes experts, agglutinés au sein du conglomérat « KNK » puissent être d’un quelconque secours pour sauver la tête de Bozizé. Leur préoccupation immédiate sera de réussir à changer de veste afin de continuer avec les nouvelles autorités. Il a tout intérêt à se plier à la volonté du peuple en accédant à ses revendications légitimes et faire de lui son allié objectif.

Les atermoiements et autres louvoiements sordides du Président visent à vider le dialogue de sa substance, de le contrôler afin de le tourner à son propre profit. Les hésitations du Président Bozizé montrent clairement que celui-ci a une peur bleue et craint que les actes finaux du dialogue ne le poussent, in fine, à quitter son fauteuil. C’est là le nœud du problème qui explique son obsession. Les opportunistes se cabrent pour le dissuader de l’organiser, car eux aussi craignent pour leurs privilèges en ce sens que le départ de Bozizé signifierait la fin logique de leur vie de prédation. Ils ont imaginé le modèle tchadien en s’engageant dans la voie des « accords » séparés avec la Résistance armée, croyant ainsi faire un pied de nez aux centrafricains et enterrer le Dialogue.
Mais cette démarche, pour le moins irréaliste et naïve, a fait long feu et nous voilà revenus à la case de départ. Et l’on se prend à rêver sur le déploiement de la force européenne (EUFOR) pour « gêner les rebelles » ( Bozizé dixit).
L’EUFOR ne sera pas là pour faire le gendarme ; A travers elle, la France entend contrôler les mines d’uranium et les gisements de Pétrole du Nord de Centrafrique. Ne pas le comprendre relèverait d’une cécité politique grave. D’où la nécessité absolue de se référer au modèle Ivoirien dont l’avantage est de croire que le salut d’un peuple ne peut venir de e ce peuple lui-même. La paix en Côte d’Ivoire doit surgir des Ivoirien eux-mêmes et c’est ce que les parties en belligérance  depuis plus de 6 ans ont enfin compris. Pourquoi ne doit on copier que des mauvais exemples ? Le modèle tchadien est mauvais et ne convient pas au contexte centrafricain. L’expérience nous l’a montré.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Plutôt que d’exhiber les biceps comme le Président vient de le montrer en menaçant de faire déferler la répression sur ceux dont le seul tort est de réclamer leur dû afin de nourrir dignement leurs familles, en quoi l’usage des « pouvoirs spéciaux conférés par la constitution » changeraient –il la réalité politique de notre pays et instaurerait-il la paix ?
Le Président Bozizé devrait plutôt prendre des leçons auprès de Gbagbo. On raconte dans les azimuts qu’il s’est flanqué d’un « conseiller » Ivoirien ; à quoi sert-il ? 
 
Bozizé doit prouver sa volonté d’aller au dialogue. Il doit prendre des séries de mesures d’apaisement au profit de tous les fils et toutes les filles de Centrafrique.
La première de ces mesures reste incontestablement l’amnistie générale en faveur des compatriotes contraints à l’exil en violation de leur droit constitutionnel. Cela contribuerait, puissamment tant s’en faut, à décrisper l’atmosphère  délétère qui prévaut dangereusement, et garantir le retour de ces compatriotes afin de prendre sereinement part au dialogue.
La seconde mesure est d’arrêter l’usage de la force comme mode règlement de conflit et convoquer dans les meilleurs délais le dialogue.
Bozizé se mettrait ainsi dans une posture politique de rassembleur. Cela est urgent, cela est nécessaire, il doit le faire. « Mboutou ndou, a dou so ndou ! »

Fait à Paris, le 28 Janvier 2008 
Djim-Arem MAITART


« La voix qui crie dans le désert »
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Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:32
TEXTE de référence et signatures mise à jour le 13.03.2008

Depuis plusieurs années la République centrafricaine est plongée dans un cycle infernal de crise politique, sécuritaire et humanitaire. Cette grave crise trouve son origine essentiellement dans le refus obstiné des dirigeants du pays d’accepter et de respecter les principes démocratiques d'accession au pouvoir et de sa gestion.
 
Notre pays et sa population sont pris en otage par des dirigeants qui ne défendent pas les intérêts de la collectivité mais leurs  intérêts particuliers et égoïstes.
 
Sans vision adaptée aux réalités objectives de la Centrafrique, ni projet économique et social de dimension nationale,beaucoup de politiciens, cadres administratifs et militaires du pays recherchent le pouvoir par tous les moyens y compris par la violence d’où la permanence des putschs, des mutineries et des rébellions armées. Une fois installés au pouvoir de l’Etat, ils se livrent à la prédation au détriment de l’intérêt général, et de la population dont le sort n’a fait que s’empirer d’année en année sans espoir de trouver une solution durable à terme s’il n’y a pas une rupture avec cette pratique.
 
Le pouvoir en République centrafricaine est confronté à une profonde crise de légitimité. Si non, comment comprendre que moins de cinq mois après des élections générales jugées  « satisfaisantes » par la communauté internationale, laquelle est toujours prompte à s’accommoder des situations qu’à soutenir la démocratie, le pays soit plongé à nouveau dans un cycle de violences et une crise sécuritaire et humanitaire jamais égalée sans parler de la situation économique et sociale désastreuse.
 
Les Centrafricains désireux de voir leur pays sortir du cycle de violences et de la voie suicidaire dans laquelle les ont engagés ceux qui se sont succédés à la tête de l’Etat veulent un dialogue politique véritablement inclusif dont le contenu et les modalités doivent être clairement définis.
 
 
1- Du contenu du dialogue
 
Le point primordial du dialogue doit porter sur la question de la légitimité du pouvoir.
 
Un pouvoir légitime ne peut tuer des centaines de ses habitants dans le Nord-Ouest et le Nord-Est du pays ; provoquer la fuite et le refuge de plus de 200.000 de ses ressortissants au Sud du Tchad, à l’Ouest du Cameroun et au Sud du Soudan ; forcer à l’abandon de leurs foyers et au déplacement intérieur plus de 500.000 centrafricains obligés de se terrer dans des zones insalubres, inhabitables et dans le dénuement le plus total ; incendier plus de 10.000 maisons d’habitation ; terroriser et traumatiser plusieurs centaines de milliers d’habitants de zones rurales, lesquels ont même peur à l’écoute de simples bruits de moteurs de véhicules souvent associés à ceux des véhicules utilisés par les terribles « escadrons de la mort » constitués des éléments de la Garde présidentielle.
 
Par son bilan extraordinairement négatif ainsi que sa profonde remise en cause par une importante frange de la nation centrafricaine, le pouvoir en place ne saurait prétendre disposer de la légitimité nécessaire pour continuer à conduire les affaires de l’Etat.
 
Comme l’a indiqué le Groupe des Sages dans son rapport suite à ses larges consultations relatives aux préparatifs du dialogue, et curieusement passées aux oubliettes :
 
« Les facteurs qui génèrent et alimentent les crises que connaît le pays, sans être exhaustifs, sont : le  non respect des droits humains ayant pour corollaire l’impunité, le mal-gouvernance et le dysfonctionnement des services publics, la non-application des recommandations du Dialogue National, le déficit de dialogue politique, le tribalisme, la faiblesse de l’opposition démocratique, les entraves aux libertés fondamentales, l’insécurité des personnes et des biens, l’absence d’une armée vraiment républicaine, la fragilité du tissu économique, et la main mise des forces extérieures sur la politique et l’économie nationales. »
 
 
2 - Du lieu du déroulement du dialogue
 
Afin de rassurer tous les participants, de préserver un climat de sérénité dans les échanges et par mesure de sécurité pour tous, le dialogue doit se tenir à l’extérieur du territoire national dans un pays qui n’est pas impliqué dans le conflit centrafricain.
 
 
3 - Des participants au dialogue
 
Il ne s’agit pas de recommencer la grande messe du précédent dialogue national mais d’avoir des participants réellement représentatifs des organisations politiques et sociales du pays.
 
Doivent être représentés de manière paritaire et égale, l’opposition non armée, l’opposition armée, la société civile et le pouvoir en place.
 
De manière générale, aucun centrafricain acteur connu et reconnu de la crise politique, sécuritaire et humanitaire que traverse notre pays depuis plusieurs années ne doit être exclu sous quelque prétexte que ce soit. En conséquence, doivent être conviées à ce dialogue politique inclusif, toutes les personnalités qui ont joué à de degrés divers un rôle dans les dernières crises militaires et politiques du pays (mutineries, coups d’Etat et rébellions)    
 
 
4 - De l’application des décisions du Dialogue
 
Les décisions et résolutions du dialogue politique inclusif doivent être totalement et impérativement exécutoires et opposables à toutes les parties prenantes. Ce principe doit être non négociable.
 
Afin d’éviter les erreurs et manquements du précédent dialogue national, des mesures précises et claires doivent être arrêtées afin de garantir l’application de ce principe.
 
 
5 - De la médiation pour le Dialogue
 
Face au problème de légitimité du régime en place dans notre pays et, vu l’expérience du précédent dialogue national, lequel en fin de compte est un échec, il est préférable que le dialogue politique inclusif revendiqué par toute la communauté nationale se fasse sous la médiation de la Communauté internationale.
 
Etant donné que le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé par sa Résolution 1778 le déploiement en Centrafrique d’une force internationale ONU/UE qui va s’impliquer dans la recherche de solutions à la crise humanitaire et sécuritaire dans nos régions frontalières du Tchad et du Soudan, il serait logique et utile que la Communauté internationale accompagne notre pays dans la recherche d’une solution politique globale.
 
En ce sens, pour permettre au dialogue politique inclusif de se tenir dans les meilleures conditions de liberté, de transparence et d’équité ainsi que pour garantir l’application de ses décisions et résolutions à toutes les parties prenantes, il est hautement souhaitable que ce dernier bénéficie de la médiation internationale des Nations Unies avec le concours de l’Union Européenne et de l’Union Africaine. 
 
Un dialogue simulacre sera le pis aller. Seul un dialogue vrai, sincère, abordant les questions de fond et n’excluant aucun centrafricain  peut ramener la sécurité et la paix.
 
Pour donner une chance à notre pays de retrouver sa cohésion sociale, la paix, la sécurité ainsi que la possibilité de s’inscrire dans un vrai processus de réconciliation nationale, de modernisation des institutions de la République, de développement et de progrès national,
 
Nous, signataires du présent Manifeste, exigeons un dialogue dont le contenu et les modalités doivent correspondre aux points fondamentaux définis ci-hauts.
 
Nous lançons un vibrant appel aux citoyens de notre pays, à tous les républicains et démocrates à se joindre à nous en vue de mener des actions, au-delà des positionnements partisans, des intérêts catégoriels, claniques et/ou politiciens pour l’objectif prioritaire : la tenue d’un dialogue politique véritablement inclusif en Centrafrique.
 
 
Fait à Paris, le 19 Octobre 2007.
 
 
Les premiers signataires du Manifeste
 
Nganatouwa GOUNGAYE WANFIYO, Avocat
Sylvain DEMANGHO, Historien
Jean-Jacques DEMAFOUTH, Avocat, ancien Ministre de la Défense
Djim-Arem MAدTAR, Ancien Député de Paoua 2, ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale
Léon OUANGANGO, Avocat
Prosper N’DOUBA, Ancien Conseiller spécial à la Présidence de la République
Ruben NAMKOدSSE, Economiste
Prince Ambroise SARAGA, Ancien Président de la Cour Constitutionnelle      
Aubin KOMOTO, Ingénieur Consultant SI Atos Origin France
Claudilde LEMARIE FAYANGA, Agente médico-sociale
Franck SARAGBA, Politologue
Adrien POUSSOU, Journaliste
Félix YANDIA, Archéologue
Michel MABOU, Docteur en Géographie 
Jean-Pierre MARA, Informaticien
Lin BANOUKEPA, Avocat
Christian-Dominique DARLAN, Chef d’entreprise, Fondateur du site SELEKA.ORG
 
Les nouveaux signataires
 
Julien POUKO, Chef d’entreprise
Théophile MANDALO, Consultant
Didier Martial PABANDJI, Journaliste, Doctorant en Philosophie
Octave NGAKOUTOU, Citoyen centrafricain
Jean-Pierre BETINDJI, Philosophe, Médiateur Généraliste
Danièle ROUSSET, Infirmière, Ancienne coopérante à Kouki Bossangoa
Alphonse AMODA, Economiste, Ancien Consul de la RCA à Douala - Cameroun
Yves GUENENGAY, Informaticien,
Claude YABANDA, Consultant en Télécommunication et NTIC, Ancien chef de Cabinet particulier à la Vice-présidence de la République
Armand-Barthélémy SARAMATCHI, Juriste, Militant de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme (LCDH)
Virginie BAIKOUA, Agente administrative des Collectivités territoriales
Faustin ZAMETO, Sociologue, Ancien Haut Commissaire du Gouvernement en charge de la Décentralisation et la Régionalisation
Ghislain ZEMBELLAT, Artiste Musicien
Armand GOMTOUA, Peintre en bâtiment
Guy BINGUIMANDJI, Citoyen  centrafricain
Michel DOROKOUMA, Conseiller Entreprise
Marcel METEFARA, Ancien Ministre
Eloi ANGUIMATE, Universitaire, Philosophe/Ecrivain et Ancien Ministre
Timothée ANGUENE, chef d’entreprise et Ancien Ministre du Commerce
Ricko Henri GUINARI,  Ingénieur en Informatique, Consultant en Technologie de l´Information chez Siemens et Deutsche Bank - Francfort Allemagne, Ancien Directeur Général de l´ONI et de l´ART en Centrafrique
Michel CHANTRY, Informaticien
Freddy Silvère OUILIDAN, Juriste/Chercheur, Secrétaire du Mouvement d’Action pour la Renaissance et le Salut (M.A.R.S)
Guy-Simplice KODEGUE, Juriste, Citoyen militant
Jean-Pierre REDJEKRA, Principal du Collège Saint Laurent du Maroni – Guyane Française, Vice-président du parti PATRIE et Membre de la LCDH
Frédéric DOUNIA GALASSOMA, Professeur (enseignement)
Joel PREVOS, Spécialiste Sécurité et Sureté, Citoyen militant pour la Paix et la Démocratie
Philippe MAKOUNDJI, Architecte, Gérant de Société de Construction à Quimper - France ; Secrétaire chargé des Relations Extérieures du parti MDI-PS de 1992 à 2001, Président de l'IECAF(Initiatives Economiques Centrafricaines)
Mézodé AGBA OTIKPO, Ancien Député et Ancien Ministre des Affaires Etrangères
Ali Raphael BAMA, Ingénieur Commercial
Saint Cyr NGOUYOMBO, Agent Hôtelier
Bertin NGOUNDA, Economiste, gestionnaire de formation
Emmanuel YANGALA, Artiste Comédien
Abba Issiaka MAHAMAT BAKIROU, Auditeur Comptable
Adolphe NDOUBA, Citoyen centrafricain
Roland TODJIRET, Agent de service - Education Nationale
Kilo SANGHAMI, Ancien Député
Al Hafiz MAHAMAT, Auditeur à l’ISM-Dakar
Edwige DONDRA, Assistante sociale
Thomas Bruno MOKIMANI, Ancien militaire
Modeanga-Bélem MAدTART, Citoyen centrafricain
Gervais DOUBA, Enseignant-Chercheur en Sciences de Gestion IUT-Université de Rouen, Vice-président de DEI/France
Augustin WAYAWO, Etudiant en master de Télécommunication
Philippe GUIANISSIO, Citoyen centrafricain
Cyrille GOUNFIO, Etudiant en master degré option infrastructure et équipement d'hydraulique
Blandine ZOUMALDE YACKOTA, Informaticienne
Adrien KIDIRI, Libraire
REBOUT KOSSI, Secrétaire de Direction
Valence DOUDANE, Journaliste, Fondateur et Directeur de Rédaction du journal La Plume, Ancien Attaché de presse à la Présidence de la République
Daniel Issane MARH ZOOK, Citoyen centrafricain
Jean Edgard BOH-MANGUI MBRETENDJI, Ecologiste
Désiré MBATA-NGOMBE, Juriste
Dieudonné Thierry KIANDJI, Ancien Ministre, Ancien Gouverneur du Palais de la Renaissance
Stève GONDAMOYEN, T.S Réseaux et Télécommunication
Raymond BEHOROU, Ancien-Préfet et ancien-Maire de Bangui
Joseph BENDOUNGA, Président du M.D.R.E.C
Valérie Blandine TANGA, Doctorant en Anthropologie
Ida LOPEZ, Etudiante Infirmière
Roger ANDJALANDJI, Sociologue, Chef d’Entreprise
Rebecca TICKLE, Attachée de Communication, Citoyenne Centrafricaine
Masremogna-O-La ZEKE-YAMO, Journaliste
Henry LOPEZ, Opérateur économique
Guy MOUSSA, Citoyen Centrafricain      
Jean Francis FEREOL-SANA, Electro-technicien
Roger Fleury KOURSANY, Reporter au Quotidien LE CONFIDENT
 
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:27

undefinedCommuniqué de Presse du FDPC

Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain a appris avec satisfaction la libération des responsables de l’UFDR détenus à Cotonou au BENIN et remercie la Communauté Internationale des efforts qu’elle ne cesse de déployer et dont l’aboutissement  a été cette libération.
Alors que le peuple Centrafricain salut cet acte courageux de la Justice Béninoise, le Président François BOZIZE vient de poser deux actes qui remettent en cause d’une part l’accord de paix de Syrte , signé le 02 Février 2007 entre le FDPC et le Gouvernement , et d’autre part le processus de dialogue politique inclusif en cours.
 
1-     Le Samedi 16 Février 2008, les soldats de la Garde Présidentielle ont attaqué les positions des éléments du FDPC dans les environs de la localité de KABO. Le bilan est d’un blessé léger.
 
2-     Le Samedi 16 Février 2008, à la demande du Président François BOZIZE, la Cour Criminelle de Bangui est convoquée en session extraordinaire pour juger l’affaire dite de KEMBE dont Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH, ancien Ministre de la Défense, est accusé de complicité.
 
Pour le FDPC, l’attaque délibérée de ses éléments est une grave violation de l’accord de paix de Syrte et en appelle au Haut Médiateur Permanent de la CEN-SAD pour trouver un compromis. En outre, en cas de prochaine violation, le FDPC considéra l’accord comme caduque et prendra ses responsabilités.
 
Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH est une figure importante de la vie politique Centrafricaine. Cette tentative de sa mise à l’écart du processus de dialogue politique inclusif en instrumentalisant la justice est contraire au principe démocratique. Ce qui montre clairement la volonté des autorités de Bangui de s’enfermer dans une dictature.
Par conséquent, de tout ce qui précède, le FDPC s’engagerait d’une part de retirer son représentant du Comité Préparatoire de dialogue politique inclusif si les attaques contre les positions de ses éléments sur le terrain se répètent. D’autre part le FDPC apporte son soutien à Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH et suit de près l’évolution  de cette affaire dont l’issue permettra de maintenir ou non sa présence au Comité Préparatoire du dialogue.
 
Le FDPC en appelle à la bonne compréhension de toutes les filles et tous les fils de Centrafrique.
 
 
Fait le 19 Février 2008
 
Le Président du FDPC
         Général Abdoulaye MISKINEundefined
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Centrafrique-Presse.com - dans Communiqués
29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:02

Abdoulaye-Miskine-Koumta-Madji.jpg

Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain a appris avec satisfaction la libération des responsables de l’UFDR détenus à Cotonou au BENIN et remercie la Communauté Internationale des efforts qu’elle ne cesse de déployer et dont l’aboutissement  a été cette libération.

Alors que le peuple Centrafricain salut cet acte courageux de la Justice Béninoise, le Président François BOZIZE vient de poser deux actes qui remettent en cause d’une part l’accord de paix de Syrte , signé le 02 Février 2007 entre le FDPC et le Gouvernement , et d’autre part le processus de dialogue politique inclusif en cours.
 
1-     Le Samedi 16 Février 2008, les soldats de la Garde Présidentielle ont attaqué les positions des éléments du FDPC dans les environs de la localité de KABO. Le bilan est d’un blessé léger.
 
2-     Le Samedi 16 Février 2008, à la demande du Président François BOZIZE, la Cour Criminelle de Bangui est convoquée en session extraordinaire pour juger l’affaire dite de KEMBE dont Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH, ancien Ministre de la Défense, est accusé de complicité.
 
Pour le FDPC, l’attaque délibérée de ses éléments est une grave violation de l’accord de paix de Syrte et en appelle au Haut Médiateur Permanent de la CEN-SAD pour trouver un compromis. En outre, en cas de prochaine violation, le FDPC considéra l’accord comme caduque et prendra ses responsabilités.
 
Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH est une figure importante de la vie politique Centrafricaine. Cette tentative de sa mise à l’écart du processus de dialogue politique inclusif en instrumentalisant la justice est contraire au principe démocratique. Ce qui montre clairement la volonté des autorités de Bangui de s’enfermer dans une dictature.
Par conséquent, de tout ce qui précède, le FDPC s’engagerait d’une part de retirer son représentant du Comité Préparatoire de dialogue politique inclusif si les attaques contre les positions de ses éléments sur le terrain se répètent. D’autre part le FDPC apporte son soutien à Monsieur Jean-Jacques DEMAFOUTH et suit de près l’évolution  de cette affaire dont l’issue permettra de maintenir ou non sa présence au Comité Préparatoire du dialogue.
 
Le FDPC en appelle à la bonne compréhension de toutes les filles et tous les fils de Centrafrique.
 
 
Fait le 19 Février 2008
 
Le Président du FDPC
         Général Abdoulaye MISKINE
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Centrafrique-Presse.com - dans DIALOGUE INCLUSIF
29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:51
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Bozizé n’a rien à redouter de la révision des accords de défense franco-centrafricains
 L’annonce par Nicolas Sarkozy de la prochaine remise à plat des fameux accords de défense de certains pays africains de l’ex empire colonial français qu’étaient les anciennes AEF et AOF dans le but de les rendre plus transparents ou plutôt moins opaque, est une excellente chose. Tout le monde sait que les différents gouvernements français, depuis le règne de Jacques Foccart à l’Elysée jusqu’à celui de Michel de Bonnecorse, en ont fait une utilisation à géométrie variable.

 Les relations entre la France et les pays africains de son ancienne sphère d’influence ont toujours été jusqu’ici - on ne sait trop jamais pourquoi - du domaine réservé de locataire de l’Elysée. C’est aussi toujours au nom de ces obsolètes accords de défense dont plusieurs clauses sont étrangement restées secrètes que certaines opérations militaires pour renverser des régimes, le cas Bokassa en RCA par exemple avec « barracuda » en septembre 1979, ou rétablir des  présidents destitués, tel Léon Mba au Gabon dans les années 60.
 
Plus récemment encore, pendant les derniers mois de Chirac à l’Elysée en 2007, c’est au nom des mêmes accords de défense qu’une intervention militaire particulièrement musclée des forces spéciales françaises appuyée par des Mirage F1 a été déployée en Centrafrique pour empêcher les combattants de l’UFDR de renverser François Bozizé dont les soldats n’en menaient pas large voire refusaient même d’aller au front des villes de Birao, Ouadda Djallé et autres Bria.
 
Il faut dire que s’agissant spécialement de Bozizé, peu avant sa prétendue investiture en juin 2005 après la mascarade électorale qu’il avait organisée pour s’autoproclamer président de la République centrafricaine, la ministre déléguée à la coopération d’alors, Mme Brigitte Girardin s’était rendue à Bangui et avait signé avec lui des accords de défense restés secrets à ce jours. Ce qui est très déplorable c’est qu’en France même, les problèmes qui touchent les états africains ex colonies françaises ne font jamais l’objet de débats parlementaires. Les députés français s’en fichent. C’est ainsi que les divers présidents de la France se sont toujours emparés des questions liées aux relations francoafricaines pour en faire leur chasse gardée et en décider toujours seuls sur la base des fiches des services de la DGSE, du ministère des armées ou des diverses cellules africaines de l’Elysée ou du Quai d’Orsay. 
 
Ces accords ont toujours été interprétés jusqu’ici par certains chefs d’état africains comme des contrats d’assurance vie qui les prémunissaient  ad vitam aeternam contre toute tentative de coup d’état ou d’épreuve de force quelconque. Ainsi, ils se permettaient de s’installer dans la mauvaise gouvernance à leur guise et de ne point se préoccuper du respect des droits de l’homme dans leur pays.
 
En ce qui concerne Bozizé, il avait quelque peu flairé depuis longtemps ce que vient d’annoncer Sarkozy à savoir la révision des accords francoafricains de défense qu’il avait déjà pris langue avec l’Afrique du sud avec qui il avait signé des accords secrets de défense dont il est à présent le seul à Bangui à posséder un exemplaire étant lui-même président et ministre de la défense. Depuis, ce sont des éléments sud africains qui assurent sa sécurité à ce jour. Son seul et vrai problème est de savoir jusqu’où les sud Africains sont prêts à s’impliquer pour le protéger et défendre son pouvoir. Il ne doit cependant pas tellement redouter cette révision des accords de défense avec la France et le Centrafrique qui pend à l’horizon.
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:33
Ouamba-Patas.JPGCENTRAFRIQUE : AVOIR UN OBJECTIF ET ÊTRE RESPONSABLE par Joseph-Nestor Ouamba-Patas 


 L'on a des exemples des pays qui
sont développés, riches et très avancés. Ceux-là n'ont pas fait de miracle mais ceux qui président à leur destinée ont un objectif . Et ils sont responsables.  Ces concepts caractérisent le politique. L'objectif et la responsabilité, deux mots différents de sens mais  qui se lient et s'imbriquent en politique. Dans ces deux concepts se trouve l'explication de l'état des pays développés c'est -à-dire ceux qui donnent l'exemple de démocratie même si par moments ils dévient. 

Leurs hommes politiques ont des objectifs lesquels reposent sur le progrès, la liberté, la croissance économique et l'Etat de Droit. Ils sont tous responsables. Ils prennent la mesure de leur tâche celle d'améliorer la vie de leurs citoyens et de bâtir des solides institutions piliers de développement.
 
Ainsi, les citoyens cohabitent avec l'ivresse la démocratie de la liberté, de la croissance économique disons tout simplement de l'abondance. C'est parce que les politiques ont des objectifs. Ils ont mis en exergue ceux-ci. Et ce pour la transformation meilleure de la société. Et si l'Europe est arrogante à l'heure actuelle c'est le fruit des objectifs fixés d'il y a belle lurette. Tous les politiques sont conscients de la nécessité de faire progresser leur pays. Ils ont pris leur responsabilité. Ils l'ont assumée. De l'objectif pensé et conçu, naît la responsabilité. La liberté la démocratie, les nouvelles technologies en sont des exemples. Et l'Asie s'y mêle intelligemment. Ainsi, l'objectif manque aux politiques centrafricains. Ils viennent au pouvoir de l'Etat non pour entreprendre mais pour détruire. Et quand l'on détruit c'est que l'on n'est pas responsable.
 
Le politique centrafricain considère le pouvoir de l'Etat comme un lieu d'enrichissement personnel. Ce qui témoigne de l'état sombre actuel de la Centrafrique. Bozizé et son régime sont des exemples de cette irresponsabilité. Laquelle plonge la Centrafrique sous la charpente d'une pétaudière. C'est vrai le manque d'objectif politique, économique et social des politiques centrafricains constitue un handicap criant. Pour transformer la Centrafrique, il faut avoir surtout un objectif qui rend responsable. La Centrafrique ne peut se développer que si les politiques prennent conscience de l'importance de ces deux concepts de la politique : Objectif et Être responsable. C'est là où réside le secret de la réussite politique d'un Etat. La Centrafrique doit évoluer vers la démocratie.
 
Version anglaise 
 
  Those who lean upon the firm conviction to improve conditions of human beings have always duty to set purpose, to put it in practice. Purpose at that moment becomes hint, vision, doctrine philosophy or method. Thus, it is obvious to see that in Asia, such as India ; in Europe, such as Germany and United kingdom ; then in America such as United States. Beside purpose or philosophy to rule the country it is to add the compulsory notion of accountability. Purpose and accountability both determine those who rule the country. It is not a surprise to France to be developed and rich country.
 
It is not a pure hazzard for England to be very high developed country. Example of these, should sound in ears of Central African Republic citizens. Above all those who proclaim themlseves policymakers and leaders. Pundits or elites of Central African Republic could not perform in democracy without purpose. Likely they could not bring this country in modernity without more accountability in their behaviour. To give transformation, so a due process of development they must have smart thinking a clever view on the necessity to organise infrastructures which can orient through growrh and poverty reduction.
 
Politics in Central African  Republic like citing example of France. But citng France is good but not relevant. What is important for Central African Republic is to act.  And acting supposes purpose. Purpose supposes accountability. To be honest policymakers in this country lacks purpose and accountability. This explains its conundrum. This is the main explanation of its dearth. Having  purpose makes a difference. Being accountable shows politics maturity. If Central African Republic is in tourment now ; it is because  policymakers have no governance philosophy. They come on power of State just to embezzle Public Treasury and loot  natural resources of country.. 
 Here is the matter of accountability. Greed characterises them. That is why corruption is rife. Populists they are. No positive action to stir out citizens from poverty scarcity.  To develop itself this country needs reforms in education and fiscal policy. Reduction of public spending. Bozizé and its regime have turned thwart Public Treasury. The outcome is no wage for civil servants. Having no purpose, the country is in leeway. Could Central African Republic proceed on this way? Response to this question is ambivalent. Ambivalent because Bozize regime is sustained by Elysée and the partisans of standstill in Cemac region. the so-called presidents of France pré-carré, France influence zone. 
 
 Central African Republic could escape of this leeway if civil servants maintain his motto of strike as longtime as it can last. Opposition must be clear on its purpose : restoration of democracy and legitimacy. To find  the way growth opposition should deal with its accountability. Bozizé is no suitable for this country. And this country could not decouple from freedom. It is depended on all citizens to kick out authoritarian which represents Bozizé regime. They shoud do that with accountability the sense to attain their purpose.
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:28
 

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 N’DJAMENA, 28 fév 2008 (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé jeudi soir à N’Djamena que l’annonce de la renégociation par la France de ses accords militaires en Afrique constituait un "revirement" et un "progrès".

 "On ne peut pas à la fois prétendre que l’on va changer les rapports avec les Etats africains, ce que l’on a appelé la Françafrique, et en même temps ne pas le faire", a déclaré M. Kouchner. "Le président Sarkozy le fait et rien n’est décidé avant une négociation qui va s’ouvrir avec chacun des Etats.

 C’est ce que j’ai compris du discours de Nicolas Sarkozy en Afrique du sud", a-t-il ajouté. M. Sarkozy a annoncé jeudi, au Cap en Afrique du sud, qu’il allait renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique où quelque 9.000 soldats français sont déployés au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad, en Centrafrique et à Djibouti. Des accords lient également la France au Togo et aux Comores. "C’est un revirement, c’est un changement, à mon avis un progrès (...).

 Au moment où née ou s’affirme une Union africaine - cela veut dire une personnalité africaine très importante- il est normal que l’on revoit ces accords qui témoignaient d’un autre temps", a-t-il dit. M. Kouchner est arrivé au Tchad mercredi soir avec le président Sarkozy, qui a fait une brève escale à N’Djamena en route pour l’Afrique du sud où il effectue une visite d’Etat jusqu’à vendredi.

 Le chef de l’Etat français, qui a rencontré le président Idriss Deby Itno, a notamment obtenu la constitution d’une commission d’enquête internationale sur les opposants disparus depuis début février après la tentative ratée de la rébellion tchadienne de le renverser.

 M. Sarkozy n’a eu en revanche aucune information sur leur sort. M. Kouchner s’est rendu, jeudi, dans l’est du Tchad pour évaluer le déploiement de la force européenne Eufor chargée de sécuriser dans cette région et dans le nord-est de la Centrafrique 450.000 réfugiés du Darfour ainsi que des déplacés tchadiens et centrafricains. A son retour en soirée, il a rencontré séparément à N’Djamena des personnalités de l’opposition et de la majorité soutenant M. Deby pour tenter de "renouer le dialogue".

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:26

KENYA : L’accord prévoit un poste de Premier ministre

 NOUVELOBS.COM | 28.02.2008 | 16:29

 Kofi Annan, le médiateur de l'Union africaine dans la crise kenyane, a annoncé que le président Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga étaient parvenus à s'entendre, après des pourparlers enlisés depuis quelques jours.

 L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan (à gauche), et le président kényan Mwai Kibaki (Reuters)

 L'accord de gouvernement de coalition signé jeudi 28 février à Nairobi par le président kényan Mwai Kibaki et l'opposant Raila Odinga pour mettre fin à la crise, prévoit la création d'un poste de Premier ministre, a annoncé le médiateur de l'Union africaine, Kofi Annan.
Ce Premier ministre, poste jusqu'à présent inexistant au Kenya, devra être "un membre élu du Parlement", a déclaré Kofi Annan à la suite de la cérémonie de signature de l'accord.

Vice-Premier ministre

L'accord prévoit également la création de deux postes de vice-Premier ministre, selon Kofi Annan.
Le Kenya est plongé dans l'une de ses pires crises depuis l'indépendance en 1963, née de la contestation par Raila Odinga de la réélection de Mwai Kibaki lors de la présidentielle du 27 décembre, entachée d'irrégularités selon les observateurs.
Plus de 1.500 personnes sont mortes dans les violences politico-ethniques qui ont suivi le scrutin, selon la police. Environ 300.000 ont été déplacées, selon la Croix-Rouge kényane.
Des pourparlers, sous la médiation de l'ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, ont été entamés le 29 janvier.

Former une coalition

"Nous sommes tombés d'accord sur un accord pour (former) une coalition. Nous avons un accord", a annoncé Kofi Annan à la presse à l'issue d'une rencontre avec le président kényan Mwai Kibaki et le chef de l'opposition Raila Odinga.
La signature de cet accord de gouvernement représentera une percée majeure dans les pourparlers, qui ont été entamés le 29 janvier entre les deux camps sous la médiation de Kofi Annan.

Pourparlers enlisés

Depuis quelques jours, ces pourparlers s'étaient enlisés, ce qui avait poussé Kofi Annan à les suspendre mardi. Depuis mercredi, l'ancien secrétaire général de l'ONU a mené des négociations directes avec Mwai Kibaki et Raila Odinga. Les pourparlers s'étaient concentrés sur la création d'un poste de Premier ministre, inexistant jusqu'à présent au Kenya et qui devrait revenir au parti de Raila Odinga.

Violences interethniques

Sur le terrain, après une dizaine de jours de relative accalmie, des violences interethniques ont repris dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'ouest du pays.
Selon le commandant de la police de la ville, Achesa Litabalia, "trois personnes sont mortes" dans des affrontements qui ont éclaté dans la nuit à Molo, ville particulièrement affectée par les violences politico-ethniques.
Le chef de la police provinciale, Joseph Ashimala précise que les violences ont éclaté lorsque des jeunes armés d'arcs et de flèches ont incendié une vingtaine de maison appartenant à des habitants de retour depuis quelques jours à leur domicile, qu'ils avaient dû fuir au plus fort des affrontements post-électoraux.

Persécutions

En visite jeudi à Nakuru, capitale de la vallée du Rift, l'un des hauts responsables du Mouvement démocratique orange (ODM, parti d'Odinga), William Ruto, a accusé la police kényane de "tentative systématique de persécuter et d'intimider des partisans de l'ODM dans la vallée du Rift" et "d'arrestations arbitraires de citoyens innoçents".
"L'intimidation et le harcèlement n'empêcheront pas les Kényans de réclamer leurs droits", a-t-il lancé à la presse.
La communauté internationale avait nettement haussé le ton à l'égard des dirigeants kényans au cours des deux derniers jours.
A New York, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré mercredi qu'il exhortait "fermement les parties au processus national de dialogue et de réconciliation à prendre sans retard les mesures nécessaires pour trouver une solution à la crise actuelle".

1.500 personnes mortes, 3.000 déplacées

Depuis deux mois, le Kenya est plongé dans l'une de ses pires crises depuis l'indépendance en 1963, née de la contestation par Raila Odinga de la réélection de Mwai Kibaki lors de la présidentielle du 27 décembre, entachée d'irrégularités selon les observateurs. Selon la police, plus de 1.500 personnes sont mortes dans les violences politico-ethniques qui ont suivi le scrutin. 3.000 personnes environ ont été déplacées, selon la Croix-Rouge kényane.
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:23
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A N'Djamena M. Sarkozy demande "la vérité" sur les opposants disparus

 LE MONDE | 28.02.08 | 15h29  •  Mis à jour le 28.02.08 | 15h29

 N'DJAMENA ENVOYÉ SPÉCIAL

 L'exercice tenait du grand écart : transformer une escale présidentielle dans un pays ami, mais dont le régime est accusé d'avoir fait disparaître des opposants politiques, en symbole d'une "nouvelle politique française en Afrique". Nicolas Sarkozy n'est resté que quelques heures à N'Djamena, mercredi 27 février, mais il a obtenu le peu qu'il était venu chercher : quelques gestes du président tchadien, Idriss Déby, destinés à montrer que la France, dont l'armée a sauvé le régime menacé par des rebelles voilà trois semaines, ne se lave pas les mains des atteintes aux droits de l'homme perpétrées après la victoire militaire.

 Le président français, flanqué d'Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), et du commissaire européen au développement Louis Michel, entendait apaiser les réticences suscitées par l'engagement français chez les partenaires européens présents dans l'Eufor, cette force de l'Union européenne (UE) qui commence ces jours-ci à se déployer dans l'Est tchadien. La venue de M. Sarkozy n'a pas permis de faire la lumière sur la disparition de deux opposants enlevés à domicile par la garde présidentielle, selon des témoins, mais le président français a multiplié les pressions dans ce sens sur le régime.

 La nuit était tombée lorsque, au terme d'une heure et demie d'entretien avec M. Sarkozy, M. Déby a annoncé sur le perron de son palais qu'il acceptait "la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour faire la lumière sur l'ensemble de ce qui s'est passé". Le président tchadien s'est aussi engagé à recevoir l'épouse d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, dont on est sans nouvelles depuis le 3 février.

De nombreux Tchadiens sont convaincus que M. Saleh, comme le député Ngarlejy Yorongar, autre opposant disparu, ont été tués. M. Déby a répété qu'il ne "savait pas" s'ils étaient en vie. "Moi, je me suis occupé de la guerre", s'est-il justifié, précisant que les combats avaient causé "la mort ou la disparition de 400 civils". " La France veut la vérité", a martelé de son côté M. Sarkozy. A l'égard de son homologue tchadien, il a avoué son "sentiment ambivalent" : "Il est légitime, je respecte son courage. Mais cela n'autorise pas tout." Le président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH), Massalbaye Tenebaye, a estimé que M. Sarkozy, qui a reçu les trois avocats des disparus, était arrivé "à point nommé pour débloquer les choses".

 

"EXACTIONS SUR LES CITOYENS"

 Les opposants ne partagent pas cet avis. Pressés par la France et l'UE de participer à une "conférence de la réconciliation", ils ont boycotté la réunion. Refusant de participer à la "poursuite du dialogue politique" annoncé du bout des lèvres par M. Déby, tant qu'ils ne sauront pas la vérité sur la disparition de leurs leaders.

Satisfait d'avoir eu "une explication assez franche" avec le gouvernement tchadien, M. Sarkozy n'a pas eu le temps de prendre la mesure de la peur qui règne encore à N'Djamena. "Beaucoup d'éléments véreux des forces de sécurité sèment la terreur et la désolation, témoigne le président de la LTDH. Sous couvert de fouilles chez les gens destinées à retrouver des objets pillés, ils se livrent à des exactions nocturnes sur les citoyens." Des témoignages font état de vols et de viols ciblant les clans censés être favorables aux rebelles. Les autorités semblent tirer parti de l'état d'urgence pour multiplier les expulsions. Autour de la capitale, le creusement accéléré d'une tranchée de 40 km de long, destinée à faire obstacle à une nouvelle attaque rebelle, renforce l'angoisse de la population.

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 29.02.08

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