(Infosplusgabon 14/05/2008)
LIBREVILLE, 14 mai (Infosplusgabon) - L’Etat major Interarmées des Forces françaises au Gabon a annoncé mercredi à Libreville, la mise en place du premier détachement camerounais pour la Force
multinationale en Centrafrique (FOMUC).
Dans le cadre de la création de la force multinationale de la CEMAC en République Centre Africaine (FOMUC) datant de 2002, la France a reçu pour mission d’effectuer la mise en formation et mise
en condition des contingents de la FOMUC le soutien en matière de matériel, et d’équipement.
Rappelons que la mission première de la FOMUC, force de 500 hommes crée en 2002 par les pays de la CEMAC (Gabon, Tchad, Cameroun, République Centrafricaine (RCA) et Congo) est de maintenir la
paix ainsi que de restructurer l’armée Centrafricaine. A ce jour, 3 contingents étaient déjà en place : Gabon, Tchad et Congo, auquel s’ajoutera désormais un contingent camerounais.
Ce contingent camerounais a été formé par les Forces Françaises au Gabon (FFG). Les soldats ont reçu à Koutouba (Cameroun) une instruction dispensée sur 2 semaines, concernant les missions de
l’infanterie au niveau compagnie et section afin de satisfaire au mieux à la mission qui leur est impartie de maintien de la paix.
Lors de leur passage sur Libreville, les soldats ont perçu leur équipement, et rejoindront Bangui en Avion C130 camerounais (avion militaire de transport) au départ de Libreville en deux
rotations, le 20 mai (Etat-major du contingent ainsi que la moitié de l’unité, soit 70 soldats au total) et le 21 mai (l’autre moitié du contingent soit 60 soldats) pour entrer dans le vif de
leur mission.
À l’issue d’un sommet le 2 octobre 2002, les États membres de la CEMAC décident du déploiement d’une force de 350 soldats en Centrafrique (FOMUC). Cette force remplace la MINURCA dont le mandat a
pris fin en 2000.
Elle a pour mandat initial d’assurer la sécurité du président Ange-Félix Patassé, la restructuration des forces armées et de surveiller le travail des patrouilles mixtes le long de la frontière
avec le Tchad. Son mandat a été prorogé et adapté après l’éviction du pouvoir du président Patassé par le général François Bozizé en mars 2003.
Le 9 mai, le ministre centrafricain de la Communication, Cyriaque Gonda, a déclaré que « le gouvernement centrafricain (...) et l’APRD viennent de procéder à un accord de cessez-le-feu et de paix
(...) en présence du président gabonais, Omar Bongo Ondimba », ajoutant que « l’accord est en vigueur immédiatement ». Le président de l’APRD, Jean-Jacques Demafouth, précise que « le texte
prévoyait l’adoption d’une loi d’amnistie générale ».
On rappelle que le 6 mai dernier, selon un responsable du HCR, Serge Malaye, 10 000 réfugiés centrafricains ont fui au Tchad depuis quelques semaines.
La première vague de réfugiés est présentement à une trentaine de km de la frontière et sera transférée « dans un autre site aménagé toujours dans le territoire tchadien d’ici quelques semaines
». Les médias blâment la reprise des hostilités entre l’Armée populaire pour la restauration et la démocratie (APRD) et le gouvernement centrafricain.
FIN/IPG/PLU/2008
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