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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:26

 

 

 

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BANGUI (AFP) - 19.12.2012 15:10 - Par Christian PANIKA


La coalition rebelle, qui menace de renverser le président François Bozizé, a poursuivi sa progression mercredi en prenant Kabo, une ville du Nord, et restait très active malgré l'arrivée en Centrafrique de soldats tchadiens à la demande de Bangui.


La coalition rebelle, qui menace de renverser le président François Bozizé, a poursuivi sa progression mercredi en prenant Kabo, une ville du Nord, et restait très active malgré l'arrivée en Centrafrique de soldats tchadiens à la demande de Bangui.


Le parti présidentiel a réagi fermement mercredi en appelant à la répression militaire contre "des aventuriers", tout en proposant une réconciliation nationale.


Après avoir capturé et pillé mardi la ville minière de Bria (centre), le Séléka ("alliance" de plusieurs factions rebelles) a pris mercredi matin Kabo à 350 km au nord de la capitale. Les rebelles se dirigeaient vers Batangafo (60 km au sud de Kabo), où "des coups de feu" ont été entendus.


Le "colonel" rebelle Djouma Narkoyo a affirmé que ses hommes "contrôlent" Kabo et "progressent" vers Batangafo".


Ces deux villes sont à plus de 400 km de Bria, zone diamantifère, que le Séléka (alliance) tenait encore mercredi, selon des habitants.


Cependant des renforts tchadiens, "lourdement armés, à bord d'une vingtaine de véhicules" ont transité par Kaga Bandoro (centre), à une centaine de km au sud-est de Kabo pour prendre la direction "des zones occupées", a indiqué une source militaire mardi.


Il n'a pas été possible de savoir d'emblée où se trouvaient les soldats tchadiens, rompus au combat et bien mieux organisés que les Forces armées centrafricaines (FACA), sous-payées, démotivées et mal encadrées.


Joint au téléphone, le "colonel"Narkoyo a certes assuré: "les Tchadiens ne nous font pas peur, nous nous battrons jusqu'au bout".


Le Séléka exige "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant notamment un processus de désarmement et réinsertion des ex-combattants. Un rebelle a récemment affirme que ceux-ci sont "dans la misère".


Le Tchad du président Idriss Deby avait aidé M. Bozizé, allié fidèle, à prendre le pouvoir en 2003 et était intervenu pour chasser les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) de Birao, capitale du nord, fin 2010.


Selon plusieurs observateurs avertis, l'arrivée des Tchadiens change la donne, et devrait empêcher les rebelles de s'approcher de Bangui. Ils relèvent toutefois que l'offensive montre la fragilité du régime et annonce une période d'instabilité si le pouvoir ne fait pas un geste envers l'ensemble des ex-rébellions.


Réagissant pour la première fois à l'offensive depuis le 10 décembre, la présidence a agité la carotte et le bâton.


Le parti présidentiel Kwa Na Kwa (KNK, Le travail rien que le travail) "demande fraternellement aux compatriotes égarés (...) qui ont choisi de contribuer à ces opérations de déstabilisation de saisir les mains paternellement tendues du président de la République", a déclaré à la télévision son porte-parole, Rigobert Vondo.


Mais, selon lui, "le KNK n'admettra jamais que des aventuriers assoiffés de pouvoir continuent de prendre les Centrafricains et les Centrafricaines en otage" et les Forces armées se doivent de "libérer le peuple des griffes de ces mercenaires"


La France, ex-puissance coloniale, a dénoncé "un recours à la violence inacceptable", et souligné l'importance de la mise en place d'un "large dialogue national" en Centrafrique.


"La France est prête à favoriser le bon déroulement de ce dialogue, en coordination avec les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et tous les partenaires internationaux", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot.


Pays enclavé d'un peu moins de 5 millions d'habitants, la Centrafrique, 179e sur 187 pays à l'indice de développement humain, était engagée depuis 2008 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et social et l'ont empêché de tirer profit de ses ressources naturelles.


De nombreuses rébellions ont signé des accords et déposé les armes entre 2007 et 2011 mais depuis septembre des mouvements dissidents au sein des rébellions signataires sont apparus. C'est notamment le cas du Séléka qui regroupe entre autres une aile dissidente de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et une faction de la CPJP, deux rébellions ayant signé les accords de paix.


Le général Bozizé a pris le pouvoir par un coup d'Etat, avant d'être élu président en 2005, puis réélu en janvier 2011.

 

© 2012 AFP

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 14:01

 

 

 

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RFI mercredi 19 décembre 2012

 

Après plusieurs années d'accalmie, la République centrafricaine replonge dans la violence. Les rebelles ont pris ce mardi 18 décembre dans la matinée la ville de Bria. Ces rebelles, désormais regroupés en coalition, la coalition « Séléka », avaient déjà attaqué Ndélé la semaine dernière. Face à la rébellion, le président François Bozizé a fait appel au Tchad, qui a envoyé ce mardi son armée prêter main forte aux forces centrafricaines.

 

Des troupes tchadiennes sont bel et bien venues renforcer les forces armées centrafricaines pour faire face à l'avancée rebelle. L'information est confirmée par des sources diplomatiques et militaires. Une vingtaine de véhicules tchadiens ont également été vus par des habitants à Kaga Bandoro, dans le Nord, en train de rouler vers les localités prises par la rébellion. « J'ai vu la population les applaudir sur leur passage », explique un de ces témoins, joint par RFI.

 

L'armée tchadienne va-t-elle réussir à renverser la situation en Centrafrique ? L'objectif affiché par les militaires centrafricains en tout cas est clair. Selon une source militaire, ces éléments tchadiens, « ont pour mission de renforcer les FACA, les forces armées centrafricaines dans la contre-attaque pour reconquérir les villes tombées aux mains des rebelles ».

 

« Tel que c'est parti, seule une intervention étrangère peut sauver le régime », a estimé pour sa part un officier supérieur interrogé par l'Agence France-Presse. Il faut dire qu'en huit jours, les rebelles centrafricains ont réussi à progresser sans grande difficulté vers le centre du pays, entrant dans les localités de Ndélé, Sam Ouandja, Ouadda, Bamingui ou encore Bria. A Bria, les FACA ont ouvert le feu sur les nouveaux venus, puis ont abandonné la base, pour fuir vers Bambari qui disposait d'un détachement militaire plus important.

 


LE TCHAD ENCORE SAUVEUR DE BOZIZÉ


Ce n'est pas la première fois que le Tchad vole au secours du régime centrafricain. D'ailleurs, en 2003, c'est avec l'appui des Tchadiens que le général Bozizé a pris le pouvoir à Bangui. Depuis cette date et jusqu'au mois d'octobre dernier, le numéro un centrafricain a bénéficié d'une garde rapprochée tchadienne; un commando blindé chargé de le protéger.

 

Fin 2010, ce sont encore les forces tchadiennes qui interviennent à Birao, capitale du nord de la Centrafrique, pour chasser les rebelles de la CPJP. Le scénario s'est reproduit une nouvelle fois hier matin lorsque plusieurs dizaines de pick-up tchadiens ont pris la direction de Kaga-Bandoro et de Sibut, un axe nord-sud stratégique pour protéger la capitale.

 

Depuis huit jours, la Séléka, l'alliance rebelle partie de Ndélé, tout au nord, a progressé rapidement jusqu'à Bria, ville minière du centre du pays, sans que les forces armées centrafricaines ne puissent opposer une quelconque résistance.

 

L'intervention de N'Djamena va probablement figer la situation sur le terrain militaire, mais peut-être pas sur le terrain politique. Il y a quelques mois, le président Déby en visite à Bangui rencontrait François Bozizé et les leaders de l'opposition, et recommandait l'ouverture d'un dialogue. Appelé une nouvelle fois au secours, le précieux voisin tchadien pourrait décider de ne pas s'éterniser en Centrafrique Francois Bozizé pourra-t-il alors faire l'économie de négociations politiques sérieuses ?

 

« On ne sait pour quelle raison une armée étrangère peut intervenir sur une affaire nationale. »

Colonel Narkoyo, porte-parole de l'UFDR, un des mouvements de l'alliance "Séléka"

 


NDLR : Selon nos informations, Idriss Déby, dans sa recherche d’être un tout puissant chef de guerre dans la sous-région et en Afrique, aurait convoqué un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour janvier prochain à N’djaména, sans doute pour tenter d’obtenir de ses pairs un mandat clair destiné à couvrir et légitimer l’intervention militaire de ses troupes en Centrafrique. C’est bien la preuve qu’il est conscient qu’il agit actuellement en toute illégalité en dépêchant du jour au lendemain ses soldats opérer sur le territoire centrafricain. 

 

 

 

Les FACA vont bientôt reconquérir les villes occupées par la coalition rebelle, dixit la Défense nationale


Radio Ndéké Luka Mercredi, 19 Décembre 2012 11:39

 

« Il ne faut pas céder à la panique. Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) tiennent encore leurs positions au niveau des Mbrés en allant vers Bamingui (nord). Au niveau de Bria (nord-centre), il y a eu des combats âpres entre nos troupes et la coalition rebelle. Et l’Etat-major est en train de s’organiser pour reconquérir la ville ». Ces propos sont tenus ce 18 décembre 2012, par le ministre délégué à la Défense nationale Jean-Francis Bozizé.

 

Il a ainsi réagi à la prise la veille de la ville de Bria par les rebelles de Séléka,  Convention des Patriotes du Salut et du Kodro (CPSK), Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR).

 

Une occupation intervenue une semaine après celle des villes de Ndele, Sam-Ouandja, Ouadda et Bamingui (nord-est) par cette même coalition.

 

Selon le membre du gouvernement, ces attaques ont été menées par une coalition des éléments, dirigée par le leader autoproclamé Michel Djotodia, qui n’a pas encore identifié le réel motif de ses actes. Car, il s’agit des rebelles disparates avec une coloration intégriste qui pillent et rapinent la paisible population.

 

« A ce jour, le gouvernement et ses partenaires restent attacher aux vrais leaders de l’UFDR, CPJP, FDPC qui s’inscrivent toujours dans la logique du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) contenue dans l’Accord de Paix Global de 2008 signé au Gabon. Un processus dont les moyens sont déjà apprêtés et n’attend que la saison sèche pour poursuivre les opérations, a-t-il indiqué.

 

Abordant la question de l’attaque il y a 3 semaines de la ville de Kabo (nord) par des hommes armés non identifiés, Jean-Francis Bozizé a déclaré que « la situation de Kabo est apaisée. D’ailleurs, les anciens soldats loyaux qui ont combattu avec l’ennemi ont été remplacés. Ils sont en train de faire des ratissages pour nettoyer la région ».

 

Il est à noter que ces rebelles ont justifié leurs attaques par le non-respect, par le gouvernement, des accords signés dans le cadre d’une marche vers la paix dont celui du Gabon.

 

De leurs côtés, les députés centrafricains ont organisé une marche le 18 décembre 2012 pour exiger la paix suite à ces attaques. Une initiative qui fait suite à la condamnation de ces hostilités par certains partenaires du pays notamment l’Union Africaine, le Bureau Intégré des Nations Unies.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 12:32

 

 

 

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BANGUI (Centrafrique) AFP / 19 décembre 2012 11h31- La coalition rebelle Séléka, qui menace de renverser le président François Bozizé en Centrafrique, a pris mercredi la ville de Kabo (nord) à 350 km de Bangui après avoir capturé la ville minière de Bria (centre) la veille, a appris l'AFP de sources militaires et rebelles.


Les assaillants ont coupé toutes les liaisons téléphoniques avec Kabo (...) qu'ils contrôlent désormais, a indiqué une source militaire centrafricaine et le colonel rebelle Djouma Narkoyo a assuré que ses hommes contrôlent Kabo et progressent vers Batangafo, au sud de Kabo.

 

Ces deux villes se trouvent à plus de 400 km de Bria, zone diamantifère, que la coalition Séléka (alliance) de plusieurs factions rebelles tenait encore mercredi, selon des habitants.

 

Cependant des renforts tchadiens, lourdement armés, à bord d'une vingtaine de véhicules, arrivés en Centrafrique à la demande du président Bozizé, ont transité par Kaga Bandoro (centre), à une centaine de km au sud-est de Kabo pour prendre la direction des zones occupées, selon une source militaire mardi.


Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat où se trouvaient les soldats tchadiens, rompus au combat et bien mieux organisés que les forces armées centrafricaines (FACA), sous-payées, démotivées et mal encadrées.


Joint brièvement au téléphone, le chef rebelle Narkoyo a estimé: Les Tchadiens ne nous font pas peur nous sommes déterminés à nous battre jusqu'au bout.


Le Séléka a menacé de renverser le gouvernement du président Bozizé, en exigeant le respect de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011. Ces accords prévoyaient notamment un processus de désarmement et réinsertion des combattants, mais un de ses membres a récemment souligné que rien n'a été fait pour (les) sortir de la misère.


(©) 

 

 

Ce jour le 19-12-12 aux premières heures de la matinée, les combattants du Séléka CPSK-CPJP-UFDR contrôlent la ville de Kabo, ils se dirigent vers celle de Bouca pour la conquérir. Ceci est le troisième front des combats. Nous sommes sur toute l'étendue du Territoire centrafricain, nous sommes chez nous pour libérer notre pays.


Les Tchadiens ne nous font pas peur, c'est le Peuple centrafricain qui n'en peut plus d'un Président aux ordres comme s'il travaillait pour le Gouvernement tchadien. Fini le temps de l'humiliation. Honneur et Dignité au Berceau des Bantous.


Nous souhaitons que le Tchad n'attaque pas nos positions, il ne faut pas qu'il livre la guerre au Peuple CENTRAFRICAIN, grand et fier.


Nous réitérons à l'attention de l'opinion nationale et internationale que les rapides changements qui sont enregistrés sur le terrain sont encouragés par la duplicité de Bangui. Les conséquences incombent au Gouvernement du Général Bozizé.

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 17:44

 

 

 

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AFP 18/12/2012 à 15:11


Des groupes rebelles de Centrafrique ont pris et pillé mardi la ville minière de Bria (centre) et menacent désormais le régime de François Bozizé, alors que le pays connaissait une relative accalmie depuis les accords de paix signés depuis 2007.


Après des attaques sur Ndélé (nord) la semaine dernière, les rebelles de la coalition Séléka ont attaqué à l'aube et pris Bria, ville de 30.000 habitants dans la principale zone diamantifère du centre du pays, et une base des Force armées centrafricaines (FACA).


Coalition de plusieurs factions (CPSK-CPJP-UFDR), le Séléka ("alliance") menace de renverser le gouvernement du président François Bozizé, en exigeant "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011.


Ces accords prévoyaient notamment le désarmement et la réinsertion des combattants, mais un de ses membres a récemment souligné que "rien n'a été fait pour (les) sortir de la misère".


D'après le Haut-Commandement militaire, les rebelles "se livrent à des pillages de magasins et sont suivis par certains habitants qui profitent des pillages" à Bria.


Le Séléka a parcouru quelque 300 km depuis Ndélé vers le sud-est pour rallier Bria. S'il reste toutefois encore à distance de la capitale Bangui, située à plus de 400 km, il fait planer la menace de déstabilisation du pays, la fragilité des FACA n'étant plus à démontrer.


Selon des sources militaires concordantes, l'armée régulière "a opéré un repli" et "la plupart des éléments des FACA ont été aperçus fuyant en direction de Bambari" (centre sud), place forte de l'armée, mardi après l'attaque.


Cette débandade survient une semaine après les attaques de Ndélé qui ont aussi vu les FACA se replier avec un bilan de 14 morts et d'une quarantaine de disparus dont on ne sait s'ils sont prisonniers, en fuite ou en train d'essayer de regagner une base.


La Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) issue de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac) disposait à Bria d'une base qu'elle a rétrocédée aux FACA en juin et juillet. Les FACA ont été incapables de la tenir.


"Bozizé ne gouverne que sur Bangui et le sud", estimait récemment un diplomate occidental.


La coalition Séléka a été créée en août par une aile dissidente de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), auteur de plusieurs attaques au nord de Bangui depuis septembre, et la Convention patriotique pour le salut wa kodro (CPSK) du "général" Dhaffane Mohamed Moussa.


La faction dissidente de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) à l'origine des violents combats qui ont lieu à Ndelé depuis le 10 décembre, vient d'y adhérer.


Pour l'universitaire, Isidore Mbamo, "il faut voir dans les attaques rebelles de ces jours-ci des velléités de révolte d'une bonne partie de la population, même si cela ne se dit pas encore de façon unanime. C'est en réalité une insurrection qui prend forme progressivement et qui est loin de s'arrêter".


M. Mbamo estime que "ces velléités sont traduites (en actes) par ceux qui en ont la capacité: ceux qui utilisent les armes bien sûr, du fait de la violence utilisée en face dans le système de gouvernement contre les citoyens, la classe politique, la société tout court".


"Et il est à craindre qu'on ne revienne à la case de départ, comme en 2003 puisque les jeunes désoeuvrés, démunis, ou les ex-combattants en attente de réinsertion, peuvent être tentés, conclut-il, de se joindre à cette sorte d'insurrection susceptible de faire tomber le régime en place".

 


Centrafrique: les rebelles entrent dans la ville minière de Bria


Par RFI mardi 18 décembre 2012

 

En Centrafrique, les rebelles sont entrés ce mardi matin 18 décembre dans la ville minière de Bria, dans le centre du pays. Ces rebelles, qui sont regroupés dans une coalition nommée « Séléka », ont progressé ces huit derniers jours vers des localités du nord-est au centre du pays. Et à Bria, des témoins signalent le pillage de certains commerces.

 

Les combats ont eu lieu tôt dans la matinée de ce 18 décembre. Selon différentes sources, les rebelles ont attaqué Bria à l'arme lourde. Les Forces armées centrafricaines (FACA) ont ouvert le feu sur les combattants qui essayaient d'entrer dans la ville, puis ont abandonné la base de Bria. Une source militaire a indiqué à l'Agence France-Presse que les éléments des FACA en fuite ont pris la direction de Bambari, une autre grande ville du centre qui dispose d'un détachement militaire plus important.


Des sources militaires disent que les rebelles se sont livrés à des pillages de magasins à Bria, et qu'ils ont été suivis de certains habitants qui tentent de profiter des pillages. Un officier de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), l'un des mouvements rebelles membres de la coalition « Séléka » dément et affirme que les pillages ont été le fait de bandits présents dans la ville. De nombreux habitants sont en tout cas restés terrés chez eux en raison de l'incertitude.


En huit jours les rebelles sont entrés dans plusieurs localités du nord, nord-est puis du centre du pays : Ndélé, Sam Ouandja, Ouadda, Bamingui puis Bria. Selon une source proche du Haut Commandement militaire, les différents combats qui ont eu lieu ont fait au moins 14 morts et des disparus côté gouvernemental.


La coalition « Séléka » menace de renverser le pouvoir du président Bozizé si différents accords de paix signés entre 2007 et 2011 ne sont pas appliqués.

 

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 10:45

 

 

 

Bozizé seul

 

 

BBC Afrique  18 décembre, 2012 - 02:19 GMT

 

La ville de Bamingui, sous le contrôle des rebelles, est située à environ 600 kilomètres au nord de Bangui, la capitale.


Ils ont par ailleurs annoncé la constitution d'une coalition pour combattre le régime de Bangui. Ils ont officialisé leur alliance politico-militaire dans un communiqué.

 

Leur objectif, disent-ils, est de contraindre le président François Bozizé à respecter un accord de paix signé il y a cinq ans.

 

La nouvelle coalition est composée de trois groupes rebelles. Il s'agit de la CPSK (Convention Patriotique pour le Salut wa Kodro), de la CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) et de l'UFDR (Union des Forces Démocratique pour le Rassemblement).

 

L'UFDR et la CPJP ont signé l'accord de 2008 à Libreville, ce qui n'était pas le cas pour la CPJP. L'accord était censé mettre un terme à la rébellion en Centrafrique et prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

Cette nouvelle coalition menace de renverser François Bozizé si celui-ci ne met pas en applications les accords de paix.

 

Par ailleurs, le chef d'état-major de l'armée centrafricaine, joint par BBC Afrique, dément la disparition d'une trentaine de ses soldats à la suite d'une embuscade des rebelles.

 

Selon le Général Guillaume Lappo, tous les militaires centrafricains dont on n'était sans nouvelle après la prise de Ndélé ont regagné leurs bases.

 

 

Trois rébellions menacent de renverser François Bozizé à propos d'accords de paix

 

BANGUI, 17 déc 2012 (AFP) - Une coalition de trois rébellions centrafricaines a menacé lundi de renverser le régime du président François Bozizé si les accords de paix signés avec le gouvernement il y a cinq ans ne sont pas respectés.

 

Dans un communiqué signé de leurs chefs et dont une copie a été adressé à l'AFP, les dissidents des deux mouvements CPJP et UFDR et le CPSK reproupés sous le sigle de "Séléka" (Alliance), se disent cependant prêts "à encourager le retour de la paix dans leurs zones d'influence, si le gouvernement consent à débattre des questions ici soulevées".

 

Pour sortir de la crise, les signataires exigent notamment "le respect de l'accord" de paix signé en 2007 entre le gouvernement et l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), et "la mise en oeuvre concertée des recommandations et conclusions du Dialogue politique inclusif" de 2008, qui devait mettre fin aux conflits en Centrafrique.

 

"Dans le cas contraire (...) le Séléka se fera le devoir de tout mettre en oeuvre, contre la morale démocratique, pour changer, tôt ou tard, ce régime de prédation nationale qui ne fait rien pour ramener la justice et la paix dans le foyer centrafricain", déclarent-ils.

 

Michel Djotodia, qui dirige l'aile dissidente de l'UFDR, le "général" Nouredine Adam de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), et le "général" Dhaffane Mohamed Moussa de la Convention patriotique pour le salut wa kodro (CPSK) sont les signataires de ce communiqué daté du 12 décembre et qui revendique une série d'attaques à Ndélé, Damara et Sibut dans le centre et le nord du pays depuis septembre.

 

Ils dénoncent également "l'exclusion et le mépris, le clientélisme et le tribalisme" du chef de l'Etat et de sa famille, ainsi que "la spoliation des biens des centrafricains par les autorités gouvernementales qui sont pourtant censées les protéger".

 

Le "Séléka" a été créé en août par des factions dissidentes qui remettent en cause les accords de paix signés par l'UDFR (2007) et la CPJP (2012), dernière grande rébellion active en Centrafrique.

 

L'accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart mouvements de rebelles (à l'exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

Menacé par de nombreux groupes armés, le pouvoir du président centrafricain François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003, avait entrepris de 2007 à 2011 de leur faire signer des accords ouvrant la voie à une normalisation politique pour la première fois depuis des décennies. 

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 01:48

 

 

 

Serge Venant Magna

 

 

Selon des informations provenant de sa famille et émanant d’une source de la tristement célèbre prison spéciale de Bozizé de Bossembélé surnommée également « Guantanamo » ayant requis un strict anonymat, Serge MAGNAN aurait été conduit au tribunal à Bangui il y a environ trois semaines pour y être entendu avant d’être ramené à Bossembélé mais il serait tombé malade depuis lors.


Que lui reproche-t-on ? Nul ne le sait, pas même son avocat, Me Mathias Morouba, qui lui aussi, ne l’a point vu depuis son enlèvement ce beau matin du mois d’août dernier à son bureau au ministère des finances. Il est inadmissible que même les avocats et les parents des détenus de Bossembélé ne puissent pas accéder à ces derniers. Présentement dans le cas de Serge MAGNAN, son état de santé nécessite impérativement qu’il soit soigné et qu’au moins la Croix Rouge puisse lui rendre visite mais si personne ne peut le voir tout peut arriver.


Dans quelques jours, la dépouille de son épouse subitement décédée à Dakar arrivera à Bangui. Il serait inconcevable que celle-ci soit portée en terre sans que son mari ne puisse lui rendre un ultime hommage. On n’ose pas imaginer que la bozizie et particulièrement le procureur de la République Alain Tolmo, poussent leur sens du cynisme jusqu’à empêcher Serge MAGNAN de voir la dépouille de sa femme. Ce serait le comble de la barbarie.


La rédaction  

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 00:12

 

 

 

procès JPB

 

14 déc. 2012


Le chargé de communication de la CPI en RDC, Paul Madidi, annonce aujourd’hui que la CPI a suspendu les audiences du procès de l’ancien vice-président congolais, le sénateur Jean-Pierre Bemba, jusqu’au 4 mars 2013. Les juges de la CPI profiteront de la suspension des audiences pour recevoir les observations de l’ensemble des parties au procès, afin de requalifier les charges contre M. Bemba.


« Les juges ont demandé des observations de chaque partie sur une possible modification du mode de responsabilité pour inclure le mode de responsabilité suivant : en raison des circonstances, Monsieur Bemba aurait du savoir que ces forces commettraient ou allaient commettre des crimes. Alors que pour l’instant, le mode de responsabilité alléguée est plutôt : il savait que ces forces commettaient ou s’apprêtaient à commettre des crimes », explique M. Madidi. M. Bemba est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis en Centrafrique en 2002 et 2003.

 

(Source : Radio Okapi)

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 00:06

 

 

 

 

 

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Christophe Boisbouvier  RFI vendredi 14 décembre 2012

 

Va-t-on vers un procès des assassins de Patrice Lumumba ? La justice belge se dit compétente pour enquêter sur la mort du père de l'indépendance du Congo Kinshasa. C'était il y a plus de 50 ans, le 17 janvier 1961. Mais qui peut encore être jugé ? En l'an 2000, le sociologue belge Ludo de Witte a publié chez Karthala L'assassinat de Lumumba.

 

L'affaire Lumumba sera le thème de notre émission Appels sur l'actualité, présentée par Juan Gomez, lundi 17 décembre 2012, à partir de 9h10 sur l'antenne Afrique et 10h10 sur l'antenne Monde (heures de Paris)

 

Vous écrivez : « La nuit est froide. Ce 17 janvier 1961 au Katanga, un commissaire de police belge prend Lumumba par le bras et le mène jusque devant un grand arbre. Un peloton d’exécution fort de quatre hommes se tient en attente, alors qu’une vingtaine de soldats, de policiers, d’officiers belges et de ministres katangais regardent en silence. Un capitaine belge donne l’ordre de tirer, et une salve énorme fauche Lumumba ». Ce sont donc des Belges qui ont tué Lumumba ?

 

De facto, dans l’administration, dans l’armée, dans l’économie katangaise, c’était tous des Belges qui commandaient. Et donc, formellement, il y avait un président, Moïse Tshombe. Et de facto, le commandant en chef de l’armée katangaise était un officier belge, qui pour cela, était formellement mandaté par le gouvernement belge. Et donc, ce sont ces officiers qui commandaient des soldats katangais, qui ont, plusieurs heures, frappé, torturé Lumumba et deux autres dirigeants nationalistes du Congo, et finalement, ils l'ont exécutés.

 

Et ce sont aussi des Belges qui ont fait disparaître son corps ?

 

Oui, exact. Il y a deux frères, les deux frères Soete, dont le plus important était un commissaire de police. Vous voyez, ils ont détruit les corps, ils les ont coupés en morceaux et les ont fait disparaître dans un fut rempli d’acide sulfurique.

 

Alors six mois avant sa mort, le 30 juin 1960, jour de l’indépendance, Patrice Lumumba est Premier ministre. Mais dès le mois de septembre, le chef d’état-major, Joseph Désiré Mobutu prend le pouvoir à Kinshasa et fait arrêter Lumumba. Quand Mobutu décide d’envoyer Lumumba au Katanga, est-ce qu’il sait qu’il l’envoie à la boucherie ?

 

On le savait très bien, parce que le contexte dans lequel on a pris la décision était un contexte de panique généralisée. Lumumba était enfermé dans une cellule dans la capitale. Mais les partisans de Lumumba étaient en train de reconquérir le pays, les armes à la main, à partir de l’est du Congo. Et même dans la garnison où on avait mis en prison Lumumba, il y avait une mutinerie qui avait éclaté. Et donc, on craignait la libération de Lumumba et son retour au pouvoir à n’importe quel moment.

 

Les Belges, les Américains et Mobutu savaient très bien qu’un envoi de Lumumba au Katanga signifiait sa mort, parce que les dirigeants au Katanga voulaient en finir avec lui. Et donc, on ne voulait pas que Lumumba soit assassiné dans la capitale où il était gardé, parce que : un, on craignait fort que l’assassinat, là, allait provoquer une mutinerie généralisée, dans et autour de la capitale, et que ça allait balayer le régime pro-occidental qu’on avait mis en place autour de Mobutu et autour du président Kasa-Vubu.

 

Et la deuxième raison était que le président Kasa-Vubu avait pris partie contre Lumumba et pour l’Occident, et on ne voulait pas que le sang de Lumumba aille tacher les mains de Kasa-Vubu, parce que Kasa-Vubu avait une certaine légitimité démocratique dans les instances internationales, comme les Nations unies. Et donc, c’est pour ça qu’on l’a envoyé au Katanga, sachant qu’il allait être tué là-bas. Et donc, comme ça, ils avaient trouvé un sous-traitant qui faisait le sale boulot.

 

A l’époque, le Premier ministre belge est Gaston Eyskens. Est-ce qu’il y a un conseil de défense, un conseil secret à Bruxelles, au cours duquel il consulte les autres ministres et donne l’ordre formel d’éliminer Lumumba ?

 

Non, pas Eyskens, mais le ministre des Affaires africaines de la Belgique. Il faut savoir que les têtes pensantes au Katanga, donc les Belges, ne voulaient pas accepter Lumumba, parce qu'ils savaient qu’ils devaient forcément l’éliminer. Et donc les Belges au Katanga disaient "non, on ne veut pas". Alors ce qu’on a, c’est un télex du ministre belge des Affaires africaines, qui a ordonné aux Belges et aux Katangais d’accepter Lumumba.

 

A cette époque, le président des Etats-Unis est le général Eisenhower. Mais John Kennedy vient d’être élu et va prêter serment quelques jours plus tard. Est-ce qu'Eisenhower est au courant ? Est-ce qu’il donne un ordre formel ? Est-ce qu’il en prévient Kennedy ?

 

Non. Sur toutes les archives qu’on a vues, les Américains avaient, à un certain moment, envoyé un tueur professionnel de la CIA pour éliminer Lumumba. Mais dès que Lumumba a été mis en prison, les Américains ont retiré leur tueur professionnel. Et donc, on sait que la CIA était au courant. Mais dans le transfert et dans les dernières heures où Lumumba était encore vivant sur le sol du Katanga, il n’y avait aucune implication américaine. Tout était entre les mains des Belges.

 

Aujourd’hui, l’agence Belga de Bruxelles affirme que huit responsables belges de cet assassinat sont encore en vie et pourraient être poursuivis. Est-ce que vous confirmez ?

 

Oui, c’est exact. Il y a un peu plus d’un an, au moment où on a introduit la plainte, il y avait sur la liste, je crois, onze ou douze Belges qu’on a incorporés dans la liste pour être poursuivis pour assassinat de Lumumba. Donc, je crois qu'effectivement, aujourd’hui, il y a encore peut-être huit ou dix qui vivent encore, oui.

 

On parle d’un homme d’affaires qui était en 1960 un jeune diplomate. On parle aussi d’un ancien conseiller des sécessionistes katangais ?

 

Oui, oui. Il y a beaucoup de noms qui circulent. Il y a un juge de la paix, ici en Belgique, qui serait aussi sur la liste. Mais moi, je ne peux pas officiellement confirmer qui est sur la liste. C’est quelque chose que je laisse à la famille et aux avocats.

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 02:31

 

 

 

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Jeune Afrique   déc, 2012


Le président français François Hollande a reçu son homologue tchadien Idriss Déby Itno, mercredi 5 décembre, à Paris. Au menu des discussions : le cas d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, l’affaire de l’Arche de Zoé, la crise malienne et la situation en Centrafrique.

 

Le 5 décembre, à 15 heuresle président tchadien, Idriss Déby Itno, a enfin été reçu par François Hollande à l’Élysée. L’entretien a duré cinquante minutes, dont quinze en tête à tête au cours desquelles, dit-on de source française, le cas d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, l’opposant tchadien disparu en février 2008, aurait été évoqué. En présence cette fois de leurs collaborateurs, les deux hommes ont également parlé de l’affaire de l’Arche de Zoé, dont le procès s’est ouvert le 3 décembre à Paris. Le président tchadien se sent floué. En mars 2008, il avait gracié les six membres de l’association condamnés à huit ans de travaux forcés. Par la suite, ces derniers avaient été transférés en France, mais Déby Itno rappelle que les 6,3 millions d’euros de dommages et intérêts que Nicolas Sarkozy s’était verbalement engagé à verser aux familles ne l’ont jamais été. Réponse de Hollande : ce litige concerne des personnes privées, l’État français n’a pas à s’en mêler.

 

Autre dossier évoqué : la crise malienne. Le président français a réitéré le souhait, déjà exprimé par téléphone en juillet, de voir l’armée tchadienne participer militairement à la reconquête du Nord-Mali. Déby Itno s’est montré réservé (« que les Maliens se mettent d’accord, nous verrons ensuite »), mais a quand même tenu à rassurer son interlocuteur sur un point : la situation sécuritaire à la frontière orientale du Tchad est, à l’en croire, « à peu près stabilisée ». Il s’est en revanche montré inquiet de l’évolution de la situation en Centrafrique, après l’attaque par des rebelles d’une base de l’armée dans la région de Kabo (Nord). En politique intérieure, le président tchadien a prévu de rétablir un cadre de dialogue avec l’opposition, celui établi en 2007 étant arrivé à son terme.

 

 

NDLR : Avec les attaques et le contrôle lundi dernier par la rébellion des villes de Ndélé, Sam-Ouandja et Ouadda, l'inquiétude de Déby a dû s'accentuer...!

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 12:32

 

 

 

 

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Abdoulaye Hissène 


 

BANGUI, 12 déc 2012 (AFP) - Une ex-rébellion centrafricaine ayant signé les accords de paix avec le gouvernement en 2011 a donné mercredi 48 heures aux assaillants de Ndélé (nord) pour quitter la ville qu'ils avaient attaquée lundi.


L'attaque de Ndélé, importante bourgade du nord qui compte 15.000 à 20.000 habitants a été revendiquée par une aile dissidente de l'Union des forces démocratiques pour les rassemblements (UFDR), une ancienne rébellion qui estime que les accords de paix qu'elle avait signés en 2007 sont un échec.


"Nous donnons un délai de 48 heures à l'UFDR pour quitter les villes de Ndélé (nord), Sam Ouandja et Ouadda (nord-est) qu'elle occupe depuis lundi", a déclaré mercredi Mahamat Zakaria, au nom de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), ex-rébellion censée contrôler la zone en bonne intelligence avec l'armée depuis la signature d'un accord de paix en 2011.


La CPJP, fondée par l'ancien ministre et opposant Charles Massi donné pour mort par sa famille début 2010, avait signé un accord avec le gouvernement de Bangui en juin 2011. Au mois de septembre de la même année, la CPJP et l'UFDR s'étaient violemment affrontés à Bria, importante ville minière du centre-est pour le contrôle du diamant avant de trouver un accord.


"Nous demandons (à l'UFDR, ndlr) de respecter les accords de paix qu'elle a signés avec le gouvernement (en 2007, ndlr) ainsi que l'accord de paix conclu avec la CPJP après les évènements de Bria (septembre 2011)", a ajouté M. Zakaria, conseiller politique d’Abdoulaye Hissène, dirigeant de la CPJP.


De son côté, le ministère de la Défense avait affirmé mardi que l'armée avait pu "reprendre" le contrôle de Ndélé, carrefour du Nord près de la frontière tchadienne. Une partie de la population avait fui la ville.


L'armée ne contrôle qu'une petite partie du territoire centrafricain, essentiellement au sud. Le pays avait connu un calme relatif entre 2008 et 2011. Mais des dissidents de plusieurs rébellions ayant signé des accords de paix sèment le trouble depuis l'an dernier.


"Nous attendons d'aller au désarmement pour que notre pays puisse retrouver définitivement la paix. Donc nous lançons cet ultimatum à l'UFDR dans les 48 heures. Sinon nous aviserons", a mis en garde M. Zakaria. Il a assuré que "des biens des sociétés de safari et des organisations non gouvernementales" étaient "pillés" par des éléments de l'UFDR. 

 

 

NDLR : Comme Zakaria Damane, Abdoulaye Hissène n'est autre qu'un pourvoyeur et vendeur de diamant à Bozizé.

 

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