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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 20:15

 

 

 

Sassou-Deby-Bozize.jpg

 

 

Un scénario du pire qui ne profiterait ni au Tchad ni au président Bozizé. Pour l'heure, Ndjamena se résout à aider Bangui. La question est de savoir où et quand s'arrêtera la patience du grand voisin. 


En attendant, la coalition Séléka a annoncé, ce lundi, un arrêt de ses opérations afin de permettre aux populations civiles de regagner leur maison après la prise de Bambari, dimanche. De son côté, le gouvernement continue d'exiger que les rebelles quittent les villes qu'ils occupent avant toute ouverture de négociations.

 

Paris propose son aide

 

Les rebelles ont passé la journée de lundi à sécuriser la ville de Bambari et les axes menant à l'ouest, vers Grimari, où sont désormais positionnées les forces centrafricaines (FACA). La coalition dit proposer une trêve de Noël afin de permettre aux populations de rentrer chez elles, et demande au FACA de ne pas lancer d'attaque.

 

« Nous demandons aujourd'hui l'arrêt immédiat des hostilités. Et nous avons indiqué à nos éléments d'arrêter les hostilités, afin de permettre l'ouverture de couloirs humanitaires qui donneront l'occasion aux populations déplacées de rentrer chez elles, et aux organisations non gouvernementales de venir s'enquérir de la situation réelle dans les zones sous notre contrôle. »

 

Eric Massi Porte-parole du Séléka

 

De son côté, la diplomatie française exhorte les deux parties à se rendre sans délai à Libreville, au Gabon, pour trouver une solution négociée à la crise. La France se dit prête à apporter son soutien si nécessaire.

 

« Il doit y avoir un règlement politique de la crise actuelle. Nous condamnons les violences (...). Nous appelons les parties centrafricaines à s'engager sans délai, de bonne foi, dans des négociations. Ces négociations doivent s'ouvrir à Libreville sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale. Nous sommes prêts à appuyer ce processus, en coordination avec les Nations unies, l'Union africaine et l'organisation sous-régionale. »


Vincent Floréani  Porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:16

 

 

Christian Guenébem

Christian Guénébem du KN demandant à des jeunes manipulés de déchirer le drapeau de la France

 

 

RFI dimanche 23 décembre 2012

 

En République centrafricaine, la coalition rebelle Séléka, qui a pris les armes il y a deux semaines, s'est emparée dimanche 23 décembre de Bambari dans le centre du pays. C'est l'une des principales villes du pays - et un ancien bastion militaire - qui est donc tombée.

 

Dans la matinée, les rebelles sont venus au contact de l'armée régulière à cinq kilomètres au nord-est de Bambari, sur l'axe menant à Ippy. Les combats à l'arme automatique et au lance-roquettes, intenses, ont duré plus de deux heures.

 

Subissant l'assaut, les forces armées centrafricaines se sont repliées. La ville de 50 000 habitants est désormais aux mains des hommes de la coalition Séléka comme le décrit un commerçant.

 

« Ils sont en possession de la ville, explique-t-il. Ils ont mis en place des postes de contrôle à chaque sortie de la ville. Sur l’axe Bambari-Grimari, sur l’axe Bambari-Ippy, sur l’axe Bambari-Alindao. Et même dans le centre-ville. Pour le moment, il n’y a pas de pillage. Les autorités sont toutes parties, il n’y a que la population sur place. »


D'après un habitant, l'armée régulière serait désormais repliée à l'ouest de Bambari dans la direction de Grimari. Préfecture, zone militaire importante, Bambari est située à 385 kilomètres de Bangui.

 

« Obligés de continuer d'avancer »

 

De son côté, Eric Massi, le porte-parole de la rébellion, affirme sur RFI que l'armée centrafricaine multiplie ses attaques contre la rébellion et empêche donc tout retrait.

 

« Aujourd'hui, l'absence de cessez-le-feu déclaré de la part du gouvernement fait que nous ne pouvons pas rester sur place, en attendant que (celui-ci) lance ses offensives sur nos positions. Nous sommes obligés de continuer d'avancer, et nous demandons instamment au président François Bozizé de cesser les hostilités et de s'engager à appliquer les décisions prises par les chefs d'Etat au sommet de Ndjamena. »

 

Eric Massi  Porte-parole de la coalition Séléka

 

Bangui menacée ?


Le mouvement rebelle insiste ainsi sur la priorité donnée au dialogue. Car pour Eric Massi, c’est la pression des armes exercée par les forces du président Bozizé qui pousse la rébellion à avancer, et prendre de nouvelles villes. « Il se trouve que samedi, la garde présidentielle a lancé une opération sur nos positions à Mbrès, que dimanche, ils ont lancé une opération (…) à Bria, et que nous avons dû réagir. »

 

Mais jusqu’où peuvent aller les rebelles du Séléka ? La capitale Bangui est-elle dans le collimateur des insurgés ? A cette question, le Séléka reste évasif. « Nous serons prêts à avoir un dialogue inter-centrafricain avec ou sans les autorités actuelles de Bangui », s’est ainsi exprimé Eric Massi.

 

 

 

 

Centrafrique: les rebelles prennent trois villes en trois jours

 

carte-RCA-zone-en-crise.JPG

 


BANGUI (AFP) - 23.12.2012 16:35 - Par Christian Panika

 

La coalition rebelle qui a pris les armes en Centrafrique il y a deux semaines s'est emparée dimanche de l'importante ville de Bambari (centre-sud), troisième localité prise en trois jours, en dépit de l'appel à la négociation lancé par les chefs d'Etats d'Afrique centrale exigeant que la rébellion se retire des lieux qu'elle occupe.


"Au bout d'une heure de combats, la ville (de Bambari) est tombée aux mains des rebelles qui contrôlent en ce moment le centre-ville", a affirmé par téléphone à l'AFP un observateur sur place requérant l'anonymat. Selon cette source, les forces armées centrafricaines (FACA) "étaient en progression vers Bria (ville tenue par le Séléka depuis mardi, ndlr), mais à 5 km au nord de Bambari, les rebelles ont attaqué" et "les combats se sont ensuite étendus au centre-ville".


"Les tirs continuent en ville, mais les FACA se replient progressivement en direction de Grimari" (à 40 km de Bambari), a pour sa part affirmé l'évêque de Bambari, Mgr Edouard Mathos dans un entretien téléphonique. Des détonations étaient clairement audibles durant cette conversation.


Dimanche après-midi, ni le gouvernement ni les FACA n'avaient encore réagi à ces informations.

Bambari, l'une des plus importantes villes du pays et capitale de la région de la Ouaka, constituait l'une des places fortes des FACA.


Samedi, la coalition du Séléka, qui regroupe plusieurs rébellions, avait annoncé la reprise des hostilités, malgré sa promesse de "geler les opérations" et l'appel à négocier lancé par le gouvernement. Le Séléka avait alors affirmé avoir pris le contrôle de la ville aurifère de Ndassima (à 18 Km de Bambari) et de celle voisine d'Ippy, dans le centre du pays.


En début de semaine, les rebelles avaient déjà affirmé avoir pris le contrôle de plusieurs villes du nord de la Centrafrique, dont la ville diamantifère de Bria.


Le Séléka revendique notamment "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des ex-combattants.


Les chefs d'Etats de la Communauté économique des états d'Afrique centrale (CEEAC) réunis à N'Djamena vendredi, avaient cédé du terrain, acceptant l'idée de renégocier différents accords de paix avec la coalition de rébellions, comme elle le souhaitait. Toutefois, ils avaient demandé "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine".


Impensable pour le Séléka: "Il est difficile pour nous d'effectuer un retrait sans accord préalable de cessez-le-feu", avait réagi vendredi son porte-parole Eric Massi, justifiant plus tard (samedi) les prises de Ndassima et Ippy comme autant de réactions aux "provocations" des FACA.


Le président François "Bozizé n'a pas l'intention de respecter un cessez-le-feu et si ses colonnes viennent au contact, on n'aura d'autre choix que de réagir", avait assuré le porte-parole, accusant le chef de l'Etat de "faire s'approcher une colonne de véhicules (des FACA) de Bria (ville diamantifère du centre prise par le Séléka mardi, ndlr) pour lancer une offensive".


Le Tchad, voisin au nord, s'était tout de suite posé en médiateur et avait envoyé en milieu de semaine en Centrafrique des éléments de son armée, à bord d'une vingtaine de véhicules. Positionné en "force d'interposition" et non d'attaque, le Tchad, tout comme le pouvoir centrafricain, est resté muet ces derniers jours et il est difficile de savoir dans quelle mesure son armée réagira, alors que les FACA, démotivées et sous équipées, ne font visiblement pas le poids face à la rébellion.


La République centrafricaine est dirigée par François Bozizé depuis le coup d'Etat du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir.


Ce pays enclavé de 5 millions d'habitants était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêché de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

© 2012 AFP

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 16:15

 

 

 

francois bozize

 

 

Le président François BOZIZE ne s'est pas rendu ce matin, à son Eglise de "Nouveau Jérusalem" situé au quartier GALABADJA, dans le 8ème arrondissement de Bangui, pour des évidentes raisons d'insécurité. A Bangui, où la population croupit sous la hantise d'une attaque des éléments infiltrés de la coalition des rébellions contre le pouvoir actuel, le chef de l'Etat a réuni son staff restreint en présence de son général de fils Jean Françis BOZIZE, ministre délégué à la Défense et du Pasteur Bernard YANGA d'origine béninoise et ancien tuteur de BOZIZE dans les années 80, pour faire l'oraison funèbre du sommet de N'DJAMENA.


François  BOZIZE a demandé à Jean Françis BOZIZE, son fils héritier présomptif de s'organiser à assumer la relève en cas d’affrontement aux contingences fâcheuses, dans Bangui, cette capitale agonisante de la République centrafricaine, où l'impopularité du régime est à son comble. Après l'échec du mini-sommet de N'DJAMENA, la résignation gagne gravement le président BOZIZE qui ne sait plus à quelle énergie se vouer, dénonce un complot international contre le pétrole de CENTRAFRIQUE qu'il a attribué aux Chinois en violation du permis octroyé, il y a plus d'une décennie à l'Américain Grynberg.


Il ne croit plus aux rounds de négociations avec les rébellions et encore moins en la capacité du président gabonais Ali BONGO ONDIMBA à dépêcher une opération aéroportée pour prendre de revers les principales poches de résistance des rebelles, dans la partie nord du pays. On se souvient qu'en 2006-2007, feu président El hadj Omar BONGO ONDIMBA avait négocié et obtenu de son homologue français Jacques CHIRAC, le bombardement aéroporté, une véritable traque sanglante  que l'aviation de l'armée française basée à LIBREVILLE et N’DJAMENA, avait administrée aux populations ROUNGAS, GOULAS et SARA-KABA du nord CENTRAFRIQUE.


On avait déploré des centaines de morts parmi les populations civiles. Aujourd'hui, le président socialiste François HOLLANDE ne souhaite pas concéder cette faveur répressive à son homologue gabonais, mal vu à Paris. Et encore moins pour voler au chevet d'un apprenti dictateur sans force de surcroît général d'armée de T.T.N (Tourougou Ténè Ndjoni) sans troupes combattantes.


Selon nos sources, le commandement opérationnel dispose d'un plan F.B (François BOZIZE ) de sortie de crise politico-militaire, en cas de refus du Président Idriss DEBY ITNO d'intervenir en CENTRAFRIQUE pour déloger comme d'habitude, dix années durant, les forces rebelles. Le lieutenant Hubert  BANE des troupes amphibie à Bangui, a remis les noms des présidentiables répertories sur une liste pour en faire des boucliers humains en cas d'attaque des domaines présidentiels à Bangui.


En outre, les services impécunieux de Jean Françis BOZIZE ont du mal à verser 25% à une société Ukrainienne de vente d'armes qui devrait livrer plusieurs dizaines de tonnes d'armes de destruction massive à l'intérieur du pays. Ils ont reçu en renfort l'assistance du député Socrate BOZIZE, très introduit chez les trafiquants d'armes pakistanais implantés en ROUMANIE. Toujours en relation avec Socrate BOZIZE,  un chrétien libanais Joseph JAHA, influent membre de la pègre moyen-orientale inféodée au réseau de recyclage des fonds de drogue dans l'achat de diamants, a promis verser la moitié du financement de cette opération aéroportée. Un HUTU rwandais, membre du sérail du Président Juvénal HABYARIMANA "AKAZU", a remis au chef de l'Etat centrafricain, le plan de nettoyage ethnique qui a fait ses preuves en 1994 au RWANDA, avec le premier génocide des TUTSI et les HUTUS modérés.


Comme une cerise sur le gâteau, le français d’origine corse Armand IANARELLI, sociétaire du groupe CASTEL à Bangui, ancien mercenaire aux Comores aux côtés de l'affreux BOB DENARD, ami du président BOZIZE a proposé une onéreuse transaction financière  par l'entremise d'un ancien banquier camerounais afin de payer rapidement la société ukrainienne pour accélérer l'acheminement en CENTRAFRIQUE des cargaisons d'armes. Des contacts ont été établi à BRUXELLES et LILLE avec les démarcheurs d'ensevelissement de déchets industriels moyennant une forte somme d'argent pour constituer la trésorerie de guerre du tandem IANARELLI/BOZIZE

 

La rédaction

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 17:06

 

 

 

Bozize-hagard.jpg

 

 

http://www.lavoixdelamerique.com  samedi, décembre 22, 2012 Heure locale: 16:02

 

Les rebelles affirment que leur progression rapide vise à évincer le président François Bozizé du pouvoir.

 

Les rebelles ont pris le contrôle d'une autre ville ce jeudi. La coalition des rebelles connue sous le nom Seleka a pris le contrôle de la ville de Batangafo, 300 kilomètres au nord de la capitale, Bangui. Il s'agit de la septième ville que les combattants rebelles ont saisie en une semaine.

 

Les rebelles affirment que leur progression rapide vise à évincer le président François Bozizé du pouvoir.

 

Mercredi, le Conseil de sécurité a exprimé sa "vive préoccupation" au sujet de la situation en République centrafricaine.


Dans un communiqué, le Conseil de sécurité a condamné les attaques ces derniers jours dans le nord-est de la RCA, affirmant que les combats sont une menace pour les civils et la stabilité de ce pays.


Les rebelles avaient pris, mercredi, la ville de Kabo, au lendemain de l’intervention des forces du Tchad voisin à la demande du Président centrafricain François Bozizé.


La Présidente de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma a également exprimé sa préoccupation à propos de cette situation.

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 16:17

 

 

 

Boz tribune Hilton

 

 

RFI  samedi 22 décembre 2012

 

Les chefs d'Etats d'Afrique centrale se sont réunis à Ndjamena pour se pencher sur la crise en Centrafrique. Conclusion : ils recommandent l'ouverture « sans délai » de négociations entre le gouvernement de Bangui et les mouvements rebelles, et recommandent que ces discussions se tiennent à Libreville au Gabon. Celles-ci devraient donc non seulement regrouper le gouvernement centrafricain, les rebelles mais aussi l’opposition démocratique.


Le Tchad a abrité, ce vendredi 21 décembre, le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) consacré à la crise centrafricaine. A l’issue de leurs travaux, les chefs d’Etat apportent un soutien militaire au président François Bozizé mais lui demandent d’ouvrir le dialogue avec les rebelles et l’opposition démocratique.


Pendant le huis clos avec ses homologues, François Bozizé a exposé dans les détails la situation qui prévaut dans son pays. Une situation qui nécessite la création de toute urgence d’une force régionale. Celle-ci viendra rejoindre la compagnie tchadienne qui a stoppé l’avancée des rebelles de la coalition Séléka vers Bangui.


Les chefs d’Etat ont aussi décidé de l’ouverture « sans délai » des négociations à Libreville, au Gabon. Des négociations qui devraient regrouper le gouvernement centrafricain, les rebelles mais aussi l’opposition démocratique. Il s’agira de revoir, sous la médiation du Congo, les conclusions et recommandations du dialogue inclusif de 2010. Qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché, et apporter les correctifs qui s’imposent.


C’est dire que sans être là, les rebelles ont pu avoir voix au chapitre puisqu'à Libreville, on reparlera de désarmement, de Commission vérité et réconciliation, etc. Mais avant de discuter, les rebelles sont priés de repartir à leur point de départ. Dans le Nord-Est, loin de Bangui. Et ils ont une semaine pour le faire.

 

Les victoires du Séléka


Depuis le 10 décembre et la prise de Ndélé, la coalition rebelle enchaîne les victoires sur tous les fronts. Sur le front militaire, tout d'abord. Après avoir réussi à fédérer plusieurs mouvements armés, le Séléka a enfoncé sans difficulté les lignes de l'armée centrafricaine. En une dizaine de jours, les rebelles sont arrivés jusqu'à Bria, au centre-est du pays, et à Batangafo plus à l'Ouest.


Selon une source diplomatique à Bangui, Michel Djotodia aurait sous ses ordres plusieurs milliers de combattants qui seraient désormais bien équipés grâce aux armes récupérées lors des conquêtes des villes abandonnées par les FACA. Sans l'intervention des soldats tchadiens que les rebelles évitent consciensieusement, la capitale centrafricaine serait peut-être d'ores et déjà à portée de tirs.

 

Vainqueur jusque-là sur le champ de bataille, la rébellion a également marqué hier des points sur le terrain diplomatique. Si l'appel à un retrait sur les positions de départ du Séléka a fort peu de chance d'être entendu, la demande d'ouverture sans délai de négociations à Libreville sonne, en revanche, comme une mise en garde pour François Bozizé.

 

Le message en creux des chefs d'Etat d'Afrique centrale à leur homologue centrafricain semble être celui-ci : « Parler avec vos ennemis avant qu'il ne soit trop tard ».

 

« Les chefs d'Etat ont décidé l'exclusion de toute option militaire pour régler la crise centrafricaine, l'ouverture sans délais de négociations à Libreville et le retour des rebelles à leurs positions antérieures dans un délai n'excédant pas une semaine. »

 

Nassour Guelengdouksia Ouaïddou  Secrétaire général de la CEEAC

 

Mais le Séléka veut des garanties avant de quitter les positions qu'il a conquises, à  commencer par la signature d'un cessez-le-feu. Il faut dire que les rebelles sont en position de force. Leur avancée dans le nord de la Centrafrique a été spectaculaire. En quelques jours seulement, la coalition rebelle est parvenue à se faire entendre.

 

Réaction du Séléka

 

Eric Massi, porte-parole de la coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, se dit satisfait que les dirigeants des Etats de la région se soient penchés sur la crise en RCA. Mais il reste tout de même prudent. Il affirme également que la rébellion maintient son gel des opérations militaires mais qu'elle n'entend pas, pour l'instant, se retirer des positions conquises.

 

« Nous avons demandé une médiation au Tchad, et nous constatons que cette médiation, suite à la décision des chefs d’Etat, est transférée à Libreville, sans que nous ayons été consultés. Je rappelle qu'aujourd'hui, nous n'avons pas de cessez-le-feu avec les autorités de Bangui, ni aucune garantie de la part du régime de François Bozizé que nos revendications seront effectivement traitées »


Eric Massi  Porte-parole du Séléka

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 15:14

 

 

 

 

RCA carte MAE France

 

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 22 Décembre 2012 13:35

 

Les rebelles de la coalition Séléka ont encore pris ce 21 décembre 2012 une ville centrafricaine. Il s’agit de la ville de Ippy située à 113 kilomètres de Bambari (centre-est). L’information a été finalement confirmée, d’abord, par un Communiqué de presse de ladite coalition rebelle, ensuite, par les habitants de Bambari.

 

La prise de Ippy par la coalition Séléka Convention des Patriotes pour le Salut du Kodro (CPSK), la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) est intervenue 2 jours après une trêve. Une trêve annoncée par cette même coalition mais non respectée.    

 

Un témoin qui a assisté à l’arrivée des rebelles a affirmé avoir vu 4 véhicules à bord desquels se trouvaient ces derniers. La source a aussi indiqué que les assaillants se sont déjà livrés à des scènes de fouilles de maisons aussitôt débarqués dans la ville.

 

Toutefois, au moment où ces rebelles poursuivent leur progression, les Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etas d’Afrique Centrale (CEEAC) ont condamné vendredi à Ndjamena ces hostilités et ont appelé les protagonistes au dialogue.

 

A l’issue de leur rencontre sur cette crise sécuritaire en République Centrafricaine, ces Dirigeants ont entre autres proposé dans un communiqué l’exclusion de toute option militaire comme solution de règlement à la crise centrafricaine, la cessation immédiate des hostilités, des violations des droits de l’homme et le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine.

 

Le même communiqué a prévu la constitution de toute urgence d’une force d’interposition de la Mission de la Consolidation de la Paix en Centrafrique (MICOPAX) comprenant les éléments de la MICOPAX1 et ceux de la compagnie tchadienne déployée à Sibut. Les Chefs d’Etat membres de la CEEAC demandent l’ouverture sans délai des négociations à Libreville au Gabon, sous la conduite du comité de suivi, présidé par la République du Congo, pour revisiter l’Accord de Libreville de 2008 ainsi que les conclusions et recommandations du Dialogue politique inclusif de 2010.

 

A cet effet, il a été expressément demandé à la MICOPAX de prendre les dispositions pour assurer la participation des chefs de mouvement rebelles à ces négociations élargies à l’opposition démocratique.  Le soutien à la reconstruction des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

 

A propos justement de ce Sommet de la CEEAC, la coalition Séléka a déclaré  dans un communiqué prendre acte des conclusions du sommet extraordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEEAC, tout comme elle l'avait fait devant l'interposition militaro-diplomatique unipartite du Tchad dans l'actuel conflit centrafricano-centrafricain. La coalition rebelle a annoncé cependant qu'elle brandit désormais ce qu’elle appelle l'Exigence Nationale à savoir LE TEMPS.

 

Mais l’on constate une nouveauté dans la prise de position des rebelles, à savoir la dénonciation et la condamnation du projet de modification de la Constitution.

 

En fin, pour l’alliance Séléka, il n’est pas question de laisser le temps diplomatique briser la véhémence militaire de ses combattants. Leur objectif est de changer la mal gouvernance du régime actuel, par la force ou par le dialogue. Et si c'est par le dialogue, alors ce sera une solution consensuelle, impliquant toutes les parties composantes de la vie politique et sociale de la RCA. Le Communiqué conclut sur l’annonce de la prise de la ville d'Ippy depuis hier soir.

L’autre nouvelle annoncée dans le communiqué de ces rebelles a été le ralliement du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) du Général Abdoulaye Miskine. Un ralliement qui porte à 4 le nombre de ces mouvements rebelles coalisés.

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 04:36

 

 

anniversaire Djodjo.J 5 PG

anniversaire Djodjo

 

Oguéré et le KNK au 1er décembre à Bouar

 

 

marche des députés KNK

 

Gina Sanzé, Zingas et Elie Doté

 

Gonda et Mme

 

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rebelle centro Nord

 

 

 

Jeuneafrique.com


Les chefs d’Etat d’Afrique centrale, réunis en sommet à N’Djaména (Tchad), vendredi 21 décembre, appellent à un dialogue entre le gouvernement centrafricain, l’opposition et les rebelles, à Libreville, « sans délai ».


François Bozizé est reparti de N’Djaména vendredi un peu plus rassuré qu’il n’était arrivé la veille. Et pourtant la partie n'est pas gagnée. Certes, la colonne de l’armée tchadienne accourue avait déjà stoppé l’avancée des rebelles, mais ces derniers n’entendaient pas du tout rendre les armes. Ils ont accepté d’accorder un répit pour laisser les chefs d’Etat se concerter, lors du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).


Pendant le huis clos, le chef de l’État centrafricain a fait un exposé inquiétant sur la situation de son pays, avant d’appeler à l’aide. Analyse du président tchadien, Idriss Déby Itno : « La reprise de la violence en Centrafrique vient du fait que les accords signés à Libreville n’ont pas fonctionné. Il faut revoir les mécanismes pour les faire marcher à nouveau. »


Dont acte. Le Congolais Denis Sassou Nguesso et le Gabonais Ali Bongo Ondimba héritent du dossier et sont donc chargés de regrouper «sans délai » les protagonistes à Libreville.


Dans un communiqué, les chefs d’État de la CEEAC ont appelé la coalition de mouvements rebelles Séléka et le gouvernement à se rendre dans la capitale gabonaise afin de revisiter les précédents accords de paix de 2008 et 2010.


En attendant, ils demandent la « cessation immédiate des hostilités » et ont appelé à la constitution « de toute urgence d’une force d’interposition de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax) ». Elle rejoindra la colonne tchadienne postée à Sibut, au centre du pays.

 

Un danger sous-estimé


Selon plusieurs diplomates présents à N’Djaména, les discussions de Libreville risquent vite de tourner court. « Le véritable problème, c’est qu’il faut mettre en œuvre les accords qui seront signés. Or, mettre en œuvre, c’est avoir des moyens et Bozizé n’en a pas », glisse un ministre impliqué dans la gestion du dossier centrafricain.


Les capacités des forces coalisées de Séléka ont par ailleurs probablement été sous-estimées. « Il y a quelques semaines, Bozizé ne voyaient pas encore l’ampleur du danger », confie un diplomate tchadien. Qui ajoute que Idriss Déby Itno avait déjà recommandé, il y a quelques mois, d’ouvrir les discussions l’opposition pour faire baisser la tension.


Des rebelles en position de force


Le Séléka, coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, a affirmé ne pas se retirer de ses positions tant qu'il n'obtiendrait pas un « dialogue sincère » avec Bangui.


Le Séléka a été créé en août par des factions dissidentes qui remettent en cause les accords de paix signés par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR, 2007) et la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP, 2012), dernière grande rébellion active en Centrafrique.


L'accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart des mouvements de rebelles (à l'exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

 

 

NDLR : Bozizé a bien les moyens, beaucoup de moyens mais il fait le malin. Quelqu'un qui n'a pas de moyens n'achète pas autant d'armes et ne recrute pas autant de combattants comme son fils le fait actuellement au camp Beal. 

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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 00:00

 

 

 

Ali-Bongo-a-Malabo.jpg

 

francois-bozize.jpg

 

 

BANGUI (AFP) - 21.12.2012 19:16 - Les mouvements rebelles de Centrafrique ont décidé vendredi de suspendre leurs opérations "afin de donner une chance au dialogue", les chefs d'Etats d'Afrique centrale réunis à N'Djamena demandant l'ouverture de négociations "sans délai" à Libreville.

 

Le communiqué final du sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), demande "l'ouverture sans délai de négociations à Libreville" entre la coalition de mouvements rebelles Séléka et le gouvernement, afin de revisiter les précédents accords de paix de 2008 et 2010.

 

Il exclut aussi "toute option militaire" et préconise "la constitution de toute urgence d'une force d'interposition de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax)".

 

Quatre chefs d'Etats étaient présents au sommet: le Centrafricain François Bozizé, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso.

 

"Nous sommes satisfaits de voir que les chefs d'Etats se penchent sur la question nationale", a déclaré le porte-parole dans un entretien téléphonique depuis Paris où il réside, critiquant toutefois "l'absence de cessez-le-feu sur le terrain", ainsi que "l'absence de garanties" de la part du président centrafricain François Bozizé.

 

Demandant "la cessation immédiate des hostilités", les chefs d'Etats de la CEEAC ont appelé au "retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine".

 

"Il est difficile pour nous d'effectuer un retrait sans accord préalable de cessez-le-feu", a réagi M. Massi, avant de se dire "satisfait" des propositions des présidents d'Afrique centrale.

 

Le Séléka, qui a pris ces dix derniers jours plusieurs villes dans le nord de la Centrafrique, est composé de factions dissidentes qui remettent en cause les accords de paix signés par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR, 2007) et la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP, 2012), dernière grande rébellion active en Centrafrique.

 

L'accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart des mouvements de rebelles (à l'exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

Une "paix globale et définitive"

 

"Nous voulons la paix, la paix globale. Il nous faut des engagements fermes avec un calendrier d'exécution précis. Ainsi, nous demandons aux chefs d'Etat de la sous-région de nous aider à trouver cette paix globale et définitive" avait déclaré dans la journée de vendredi M.Massi

 

Le Séléka réclame également une commission d'enquête indépendante sur les disparitions en 2010 de deux chefs rebelles - dont le colonel Charles Massi, fondateur de la CPJP - et sur la mort du président de la Ligue des droits de l’homme centrafricaine en décembre 2008.

 

Jeudi la rébellion a conquis une nouvelle ville, Batangafo, à 300 km au nord de Bangui mais en a perdu une autre, Kabo, à 60 km de là, reprise par les troupes régulières. Mardi, la ville minière de Bria (centre) était tombée entre les mains des rebelles qui avaient attaqué la semaine dernière plusieurs autres localités du Nord, dont Ndélé.

 

Le Tchad, fidèle allié du président Bozizé qu'il a aidé à prendre le pouvoir en 2003 et qui est intervenu en 2010 à Birao (nord de la Centrafrique) pour expulser des rebelles, a envoyé cette semaine des soldats en Centrafrique, en réponse à un appel de Bangui. N'Djamena se présente toutefois comme "médiateur" et considère son contingent militaire comme une "force d'interposition".

 

Pays enclavé de cinq millions d'habitants, parmi les plus pauvres du monde, la Centrafrique était engagée depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

© 2012 AFP

 

 

 

Le sommet de la CEEAC sur la crise en Centrafrique au menu de la presse congolaise 

 

APA - Brazzaville (Congo)2012-12-21 15:52:19- Le déplacement du chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso à Ndjamena, au Tchad, où il prend part à la réunion des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), consacré la crise sécuritaire en République Centrafricaine (RCA) occupe la Une des quotidiens congolais de ce vendredi.


Le quotidien les ‘'Dépêches de Brazzaville », titre : « Denis Sassou N'Guesso participe au Tchad, à une concertation sur la sécurité en Centrafrique », soulignant « la gravité de la situation sécuritaire en Centrafrique avec la prise de plusieurs villes dans le nord du pays par les rebelles de la coalition dénommée SELEKA ». 


Sur un autre sujet, les ‘'Dépêches de Brazzaville'', rassurent les populations qu'il n'aura pas d'augmentation des prix de la bière en cette fin d'année contrairement aux rumeurs faisant état de l'augmentation de la bière locale de 500fcfa à 1000 frs.


La'' Semaine Africaine'' de ce vendredi a abordé plusieurs sujets dont entre autres l'affaire du procès des 30 inculpés de l'explosion des munitions de guerre le 4 mars 2012 en relayant les propos du ministre de la justice et des droits humains Aimé Emmanuel Yoka qui pense que : « la cour suprême décidera de la juridiction qui jugera l'affaire .» 


‘'La semaine africaine'' parle également de la fameuse fin du monde ,fixée ce vendredi 21 décembre 2012,en faisant état de la psychose que cela engendre dans la société congolaise et la polémique que cette information a suscité dans les milieux des intellectuels congolais qui pensent que c'est une fausse alerte.


Le même journal salue dans sa parution de ce vendredi la saisie de cinq tonnes de produits avariés dans le sud du pays, précisément dans la ville de Dolisie dans le département du Niari qualifiante ‘'d'impressionnante'' cette prise qui épargne de nombreuses vies. 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 20:08

 

 

Bozizé en galante compagnie KNK

 

 

RFI  vendredi 21 décembre 2012

 

Les chefs d'Etats d'Afrique centrale se sont réunis à Ndjamena pour se pencher sur la crise en Centrafrique. Conclusion : ils recommandent l'ouverture « sans délai » de négociations entre le gouvernement de Bangui et les mouvements rebelles, et recommandent que ces négociations se tiennent à Libreville au Gabon.


Le Tchad a abrité, ce vendredi 21 décembre, le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) consacré à la crise centrafricaine. A l’issue de leurs travaux, les chefs d’Etats apportent un soutien militaire au président François Bozizé mais lui demandent d’ouvrir le dialogue avec les rebelles et l’opposition démocratique.

 

Pendant le huis clos avec ses homologues, François Bozizé a exposé dans les détails la situation qui prévaut dans son pays. Une situation qui nécessite la création de toute urgence d’une force régionale. Celle-ci viendra rejoindre la compagnie tchadienne qui a stoppé l’avancée des rebelles de la coalition Séléka vers Bangui.

 

Les chefs d’Etat ont aussi décidé de l’ouverture « sans délai » des négociations à Libreville, au Gabon. Des négociations qui devraient regrouper le gouvernement centrafricain, les rebelles mais aussi l’opposition démocratique. Il s’agira de revoir, sous la médiation du Congo, les conclusions et recommandations du dialogue inclusif de 2010. Qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché, et apporter les correctifs qui s’imposent.

 

C’est dire que sans être là, les rebelles ont pu avoir voix au chapitre puisque à Libreville, on reparlera de désarmement, de Commission vérité et réconciliation, etc. Mais avant de discuter, les rebelles sont priés de repartir à leur point de départ. Dans le Nord-Est, loin de Bangui. Et ils ont une semaine pour le faire.

 

 

 

 

Crise en Centrafrique: la CEEAC recommande des négociations à Libreville

 

Libération 21 décembre 2012 à 17:33

 

Les chefs d'Etats d'Afrique centrale, réunis à N'Djamena au sujet de la crise en Centrafrique, ont recommandé l'ouverture "sans délai" de négociations à Libreville entre le gouvernement de Bangui et les mouvements rebelles, ainsi que "l'exclusion de toute option militaire", selon un communiqué paru vendredi.

 

Alors que le Tchad avait annoncé dans un premier temps l'ouverture des négociations vendredi à N'Djamena avant de se rétracter, les chefs d'Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), demandent dans le communiqué "l'ouverture sans délai de négociations à Libreville" entre la coalition de mouvements rebelles Séléka et le gouvernement, afin de revisiter les précédents accords de paix de 2008 et 2010.

 

Le communiqué préconise notamment "l'exclusion de toute option militaire comme solution de règlement à la crise centrafricaine".

 

Demandant "la cessation immédiate des hostilités", les chefs d'Etats ont appelé au "retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine", ainsi qu'à "la constitution de toute urgence d'une force d'interposition de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax)", dont la mission est d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions.

 

Le Séléka, coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, a affirmé jeudi à l'AFP par la voix de l'un de ses principaux dirigeants Michel Djotodia ne pas se retirer de ses positions tant qu'il n'obtiendrait pas un "dialogue sincère" avec Bangui.

 

Le "Séléka" a été créé en août par des factions dissidentes qui remettent en cause les accords de paix signés par l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR, 2007) et la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP, 2012), dernière grande rébellion active en Centrafrique.

 

L'accord global de paix, conclu en 2008 à Libreville par la plupart des mouvements de rebelles (à l'exception de la CPJP), prévoyait la démobilisation, le désarmement et la réinsertion des combattants.

 

Menacé par de nombreux groupes armés, le pouvoir du président centrafricain François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2003, avait entrepris de 2007 à 2011 de leur faire signer des accords ouvrant la voie à une normalisation politique pour la première fois depuis des décennies.

 

Quatre chefs d'Etats étaient présents lors du sommet: le Centrafricain François Bozizé, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso.

 

La CEEAC regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-principe et le Tchad.

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 16:23

 

 

 

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Laurent Sadou : Alors il y a une position qui devrait peser dans le débat, c’est celle du président tchadien  Idriss Déby, passablement agacé par son homologue centrafricain comme l’explique Rolland Marchal du CNRS.  


Réaction de Rolland Marchal

 

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Chargé de recherches au CNRS


« Il y a effectivement la position du président Déby qui est sans doute celle d’un chef d’état qui a beaucoup fait pour maintenir au pouvoir le président Bozizé et qui est agacé par l’immobilisme de ce dernier et son incapacité à répondre aux fortes suggestions faites par le président tchadien depuis assez longtemps mais particulièrement depuis le printemps. Le président tchadien a appelé à un dialogue  politique national et à des décisions radicales pour stabiliser et mettre en œuvre des accords de paix intégralement et il n’a pas du tout été suivi jusqu’à l’heure actuelle et on peut penser que l’interposition actuelle des forces armées tchadiennes dans ce qui se passe en Centrafrique va donner lieu également à des conditionnalités politiques émises par les chefs d’état de la région qui concerneront non seulement la question des rebelles armés aujourd’hui mais également le climat politique intérieur. »  

 

Laurent Sadou : Que veulent les rebelles au juste ?

 

Ghislaine Dupont : Les rebelles réclament le respect des accords de Birao  signé entre le gouvernement et l’UFDR en 2007, accord qui prévoyait le désarmement et la réinsertion des combattants. Ils exigent également la mise en œuvre des conclusions du DPI tenu en décembre 2008 à Bangui réunissant le pouvoir, les rebelles, les syndicats et la société civile, ce forum avait abouti à plusieurs engagements. La formation d’un gouvernement de large union, la tenue d’élections libres et transparentes, la création d’une commission vérité et réconciliation. Quatre ans plus tard, tout serait donc à refaire. Viennent ensuite des réclamations d’ordre judiciaire avec la mise en place de commission d’enquête pour connaître notamment le sort d’un ancien leader rebelle Charles Massi arrêté par les autorités centrafricaines et disparu depuis 2009. Le point 7 concerne la demande de libération de tous les prisonniers centrafricains. L’alliance rebelle veut également obtenir le paiement de primes promises à chaque combattant selon un accord passé avec le président Bozizé. Dans son communiqué le Séléka se dit prêt à encourager le retour à la paix si le gouvernement consent à débattre de ces questions. Dans le cas contraire il affirme qu’il mettra tout en œuvre pour changer le régime de Bangui qualifié de « prédateur ».  

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