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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 12:23

 

 

 

Boz centrafrique

 

 


LIBREVILLE AFP / 30 décembre 2012 11h46 - La rébellion du Séléka a demandé dimanche le départ du président centrafricain François Bozizé et n'exclut plus de prendre Bangui où le président de l'Union Africaine Thomas Boni Yayi était attendu pour encourager un dialogue.


De leur côté, les pays d'Afrique centrale ont averti qu'ils s'opposeraient à une avancée des rebelles sur la capitale dont ils ne sont plus qu'à 160 km.


La question (du départ de François Bozizé) doit être discutée avec l'Union africaine, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la coalition du Séléka Eric Massi, soulignant que le président Bozizé doit reconnaître sa défaite militaire sur le terrain (...) et en tirer les conclusions.

Désormais en position de force, et très sceptique sur la volonté de Bozizé de respecter d'éventuels accords, selon M. Massi, le Séléka semble de moins en moins disposé au dialogue et n'exclut pas d'entrer dans Bangui.


Le président centrafricain François Bozizé a l'intention de livrer bataille à Bangui, et si la situation l'exige, nous prendrons des dispositions, a affirmé le porte-parole, se disant inquiet de la situation sécuritaire à Bangui pour les familles et proches du Séléka qui sont harcelés, intimidés et même enlevés.


Installé dans la ville de Sibut, à 160 km au nord de Bangui, le Séléka n'a plus qu'à prendre la dernière localité verrou de Damara - où sont regroupées les Forces armées centrafricaines ainsi qu'un contingent d'interposition de l'armée tchadienne- s'il veut atteindre la capitale centrafricaine, à à peine 75 km de là.


Il risque toutefois de trouver de se heurter à une résistance armée.


Les forces de la CEEAC (présentes en Centrafrique) sont en état d'alerte maximale, et la ville de Damara constitue la limite à ne pas franchir. Nous demandons aux FACA (les forces gouvernementales) et aux rebelles de ne pas dépasser leurs positions actuelles et de laisser une chance au dialogue a déclaré à la radio nationale le chef de mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, Antonio Di Garcia.


Nous voulons dire au nom de la communauté internationale aux FACA et aux rebelles notre étonnement devant leur entêtement. Et nous le disons en relation avec les décisions des chefs d'Etat, a-t-il souligné.


Vendredi, alors que la CEEAC annonçait des négociations sans délai et sans conditions acceptées par toutes les parties, les combats reprenaient à Bambari, importante ville du centre, que les FACA ont tenté vainement de reconquérir.


Dans la même journée, le Séléka a pris la ville de Sibut sans combat, FACA et armée tchadienne s'étant repliées vers Damara.


Le Séléka, qui a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, s'est assuré du contrôle de la majeure partie du territoire centrafricain à une vitesse fulgurante et sans rencontrer de véritable résistance.


Durant toute sa progression, la rébellion a affirmé être prête à la négociation. Elle réfutait jusqu'à présent vouloir marcher sur Bangui tout en continuant à conquérir de nouvelles villes.


(©) 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 12:11

 

 

CEEAC

 

 

Radio Centrafrique dimanche 30 décembre 2012

 

D'après Antonio Garcia, le chef de mission de la CEEAC, «Damara est la ligne à ne pas franchir» par la rébellion de la Seleka

 

Antonio Garcia, chef de mission de la CEEAC, a appelé, ce dimanche 30 décembre, la rébellion de la Seleka à ne pas «franchir» la ville verrou de Damara, située à 75 km de Bangui. «Les forces de la CEEAC sont en état d'alerte maximale», selon M. Garcia qui demande aux belligérants de «laisser une chance au dialogue».

 

 

 

NDLR : On a quelque mal à comprendre les motivations réelles des dernières décisions de la CEEAC dont on a de plus en plus l’impression qu’elle cherche plutôt à maintenir Bozizé toujours au pouvoir qu’à défendre les intérêts des Centrafricains vis-à-vis de quelqu’un qui devient chaque jour un peu plus fou et tient absolument à faire couler davantage le sang de ses compatriotes.

Ce général Antonio Garcia qui ne doit ses étoiles de général et sa désignation comme SG adjoint de la CEEAC qu’à la seule volonté du chef de l’état congolais qui l’aurait ainsi récompensé pour nombreux services à lui rendus notamment dans les massacres du Beach de Brazzaville dont l’affaire constitue toujours une épée de Damoclès sur les autorités actuellement au pouvoir, est très mal placé pour venir dicter sa loi aux Centrafricains dont la seule aspiration aujourd’hui est le départ du pouvoir du sanguinaire Bozizé, de sa marmaille de délinquants et autres procheq qui ont assez sucé leur sang. Il n'y a plus rien à négocier avec Bozizé. Il doit seulement s'en aller. La CEEAC doit cesser d'endormir les Centrafricains. Jusqu'ici elle n'a cessé de cautionner les dérives du pouvoir de Bozizé. Maintenant ça suffit !

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:53

 

 

 

armee-francaise.jpg

 

 

http://lci.tf1.fr  29 décembre 2012 à 16h02

 

En prenant la ville de Sibut, les rebelles ont conforté leurs positions samedi, obligeant les forces régulières et les forces armées tchadiennes à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale, Bangui, où vivent la plupart des 1200 Français résidant en République centrafricaine.

 

Les rebelles ont renforcé leur emprise samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières et leurs alliés à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui. La rébellion de la Seleka, qui combat le président François Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, trois semaines après le début de son offensive. La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines sur Damara, signalée dès vendredi soir par des habitants qui ont fait état du déplacement d'une soixantaine de véhicules militaires, est désormais le dernier recours à une progression de la rébellion jusqu'aux portes de Bangui. Parallèlement, les rebelles sont parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur leur ancienne place forte de Bambari, à 300 km au nord-est de Bangui, conquise dimanche dernier par le Séléka.

 

Ce renforcement des positions des rebelles éloigne un peu plus l'espoir d'une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région comme Paris, ex-puissance coloniale, ont appelée de leurs voeux. Signe de l'inquiétude à Bangui, déjà encerclée par les rebelles de la Seleka, les habitants de la capitale de la République centrafricaine ont commencé à faire des réserves ou à plier bagages. De nombreux bateaux chargés de bagages ont traversé l'Oubangui pour gagner la République démocratique du Congo, sur l'autre rive, et le trafic routier s'est intensifié en direction du Sud. Dans la soirée, un couvre-feu a été instauré de 19 heures à 5 heures locales dans la capitale, menacée par les forces rebelles du Séleka qui se trouvent à moins de 150 km de la capitale de la Centrafrique, selon un décret lu à la radio samedi soir par le ministre de l'Administration territoriale.

 

Pas de nouvelles discussions avant le 3 janvier

 

Les insurgés, pour leur part, consolident leurs positions autour de la ville. Le tout sous le regard attentif d'une communauté internationale inquiète. C'est notamment le cas de la France, qui a envoyé 150 militaires en renfort samedi matin. Ils sont venus s'ajouter aux 250 déjà présents à l'aéroport de Bangui, où ils assurent un soutien technique et opérationnel à la mission de consolidation de la paix (Micopax) sous mandat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale. Selon le Quai d'Orsay, 1200 Français résident en République centrafricaine, pour la plupart à Bangui, où ils travaillent essentiellement pour des organisations humanitaires et le groupe français Areva, qui exploite le gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud du pays.

 

Ces renforts français seraient-ils le prélude à une intervention plus importante ? Rien n'est moins sûr. Certes, en 2006, l'aviation française était intervenue contre les rebelles, mais "ce temps-là est terminé", a souligné jeudi François Hollande. Un détachement tchadien a aussi été dépêché pour aider l'armée, mais rien n'indique que ces renforts lui permettront de résister aux rebelles. L'incertitude demeure aussi sur l'envoi, décidé vendredi au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforts à la FOMAC, la force des pays d'Afrique centrale qui compte actuellement 560 hommes. "La date d'arrivée d'un nouveau contingent dépend des chefs d'Etat. (...) Il appartient maintenant aux présidents de décider la mise à disposition d'éléments", a estimé samedi le chargé de communication de la CEEAC, la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale.

 

Mais sur le plan diplomatique aussi, la situation ne semble guère devoir se dénouer. La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, qui sert de médiateur avait assuré vendredi soir que le gouvernement du président Bozizé comme les rebelles avaient accepté que des négociations s'ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville au Gabon. Mais samedi, le chargé de communication de la CEEAC a précisé que "les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier", ajoutant que "c'est à ce moment-là qu'ils donneront une date pour la rencontre à Libreville".


Source sur TF1 News : Centrafrique : les rebelles gagnent du terrain

 

 

 

L'armée forcée de se replier face aux rebelles centrafricains

 

29.12.2012 22h21 - Les rebelles ont renforcé leur emprise samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières et leurs alliés à se replier à Damara. Cette ville constitue le dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui.

 

La rébellion du Séléka, qui combat le président François Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, trois semaines après le début de son offensive, a-t-on appris de sources militaire centrafricaine et rebelle.

 

La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines sur Damara est désormais le dernier recours à une progression de la rébellion jusqu'aux portes de Bangui où un couvre-feu a été instauré de 19h00 à 5h00, selon un décret lu à la radio samedi soir par le ministre de l'Administration territoriale.

 

Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur leur ancienne place forte de Bambari, à 300 km au nord-est de Bangui, conquise dimanche dernier par le Séléka.

 

Renforts français

 

Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l'envoi de 150 parachutistes à l'aéroport de Bangui et la communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEEAC) a annoncé des renforts.

 

L'évolution de la situation sur le terrain éloigne l'espoir d'une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région, tout comme Paris, ex-puissance coloniale, ont appelée de leurs voeux.

 

Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le "respect" d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir. Après une progression fulgurante, le Séléka, qui n'a rencontré que peu de résistance, s'est dit prêt au dialogue mais refuse d'évacuer les villes prises.



(ats /) 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:42

 

 

 

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www.digitalcongo.net  Kinshasa, 29/12/2012 / Politique

 

Il n’y aura pas de récidive d’intervention congolaise en Centrafrique comme ce fut le cas de J.P. Bemba ayant soutenu l’ancien président centrafricain Patassé. Le ministre Lambert Mende oppose un démenti catégorique aux allégations d’une présence des troupes congolaises à l’armée régulière de ce pays voisin menacé par la rébellion progressant vers Bangui

 

La polémique continue sur la présence des soldats de la République démocratique du Congo à Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Alors que les rebelles centrafricains confirment cette présence, à Kinshasa, le gouvernement congolais a, par la voie de son porte-parole, démenti tout soutien au régime en débandade de Bozizé, rappelant que les troupes régulières de la RDC se trouvent depuis près de trois ans en Centrafrique dans le cadre de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC).

Le ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté, porte-parole du gouvernement, a démenti l’appui des troupes congolaises à l’armée régulière centrafricaine qui fait face à une rébellion. La présence des troupes de la RDC en République Centrafricaine n’a pas de lien avec le conflit dans ce pays, a indiqué jeudi le ministre congolais des Médias et le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, cité par l’Agence Chine nouvelle.

Le ministre Mende a fait cette déclaration en réaction aux accusations de la rébellion centrafricaine selon laquelle la RDC aurait envoyé des troupes en République Centrafricaine pour soutenir le régime du président François Bozizé. « Les troupes congolaises sont à Bangui depuis près de trois ans dans le cadre de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) », a rappelé le ministre Mende. La FOMAC compte en effet 500 hommes en Centrafrique, essentiellement pour sécuriser Bangui. Ces troupes sont composées de militaires venant du Tchad, du Gabon et de République démocratique du Congo (RDC).

Il a ajouté que la RDC subit déjà les conséquences de la crise centrafricaine en accueillant près de 4 000 réfugiés centrafricains, à Zongo, dans le district du Sud- Ubangi, province de l’Equateur.

Jeudi dernier, les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont affirmé que « 300 éléments de la garde présidentielle de République démocratique du Congo ont été dépêchés à Bangui, mercredi 26 décembre, via Zongo ». Les soldats congolais auraient été accueillis, rapportait Afrikarabia, par un bataillon d'infanterie amphibie et installés au camp Beal, le quartier général de l'armée centrafricaine. Les rebelles demandaient alors à la garde présidentielle congolaise de « rester neutre, de ne pas rentrer dans le conflit » et de « protéger la population des exactions de Bozizé ».


Information que Kinshasa a formellement démentie par la voix de Lambert Mende. Pour la coalition rebelle, il s'agit pourtant de renforts, envoyés mercredi par Kinshasa et non de troupes de la FOMAC, déjà présentes en Centrafrique.


En Centrafrique, sur le terrain militaire, la situation est restée figée. Hier vendredi, les troupes gouvernementales ont affronté la rébellion à Sibut, dans l'espoir de reprendre Bambari, aux mains de la coalition. La rébellion affirme avoir repoussé l'attaque des FACA (Forces armées centrafricaines) et avoir fait 13 prisonniers. 8 pick-up ont également été récupérés par la rébellion. Plus loin, les rebelles affirment avoir stoppé leur avancée « à moins de 30 km de la capitale ». Se confiant à Afrikarabia, un porte-parole de la Séléka a confié cependant que les troupes rebelles ne resteraient pas indéfiniment aux portes de Bangui « sans bouger ».


Un bref instant, une rumeur faisait état, à Bangui, de la fuite de François Bozizé à Kigali. Le Rwanda a aussitôt démenti l'information, indique la même source.


La coalition rebelle du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, réclame « le respect » d’accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir centrafricain ne s’est pas plié, selon elle. En deux semaines, elle s’est emparée des villes stratégiques, s’approchant de Bangui.

Guerre en RCA : les Rd-congolais vivant en Centrafrique fuient Bangui


Des Congolais vivant en République Centrafricaine ont quitté Bangui, à cause de la rébellion qui menace de s’emparer de la capitale de la RCA.


Des ressortissants de la RDC vivant en République Centrafricaine (RCA) ont fui Bangui, à cause des rebelles du Séléka qui menacent de prendre le contrôle de la capitale, révèle radiookapi.net. Avant d’indiquer que ces rebelles ont déjà occupé plusieurs villes stratégiques du pays.


Pour ce qui est des Congolais de Bangui, la source renseigne qu’ils arrivent à Zongo, dans la province de l’Equateur, à la frontière avec la RCA. Et la même source fait remarquer que la panique avait également envahi la cité de Zongo, dans la journée de mercredi 26 décembre,  suite à des tirs à l’arme lourde qui retentissaient depuis la capitale centrafricaine.

Se confiant à la radio onusienne, le maire de Zongo, Michel Swazo Yeke-Yeke, a fait savoir que des soldats français ont tiré à l’arme lourde pour protéger leur ambassade à Bangui, contre une attaque de manifestants.


Selon l’AFP, des manifestants proche du pouvoir ont lancé des projectiles contre l’ambassade de France à Bangui, après avoir organisé un sit-in devant l’ambassade américaine, pour protester contre la situation dans leur pays, occupé en partie par la coalition rebelle du Séléka (Alliance en sango, l’une de deux langues officielles de la Centrafrique).


La source rapporte également que les manifestants reprochaient notamment à la France de « les lâcher ». Les autorités municipales de Zongo assurent que les tirs n’ont pas atteint le territoire congolais. La fumée qui s’élevait de Bangui a, néanmoins, semé la panique au sein de la population locale. Plusieurs ressortissants congolais vivant en RCA, dont le nombre n’est pas encore déterminé, ont fui vers la cité de Zongo et les localités environnantes.


D’autres mouvements de populations, en provenance de la République Centrafrique vers le district congolais de Mobayi-Mbongo, ont aussi été signalés. Les autorités de ce district estiment ces déplacés à plus ou moins cinq mille personnes.


Pour rappel, la coalition rebelle du Séléka qui a pris les armes, le 10 décembre, réclame « le respect » des accords de paix conclus entre 2007 et 2011, que le pouvoir centrafricain n’a pas respecté jusqu’à ce jour.


Le Potentiel

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:24

 

 

 

 

 

BANGUI 29-12-2012 à 22h55 (AFP) - Les rebelles ont renforcé leur emprise samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières du président François Bozizé et leurs alliés à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui où a été instauré un couvre-feu.

 

Alors que semblait s'éloigner la perspective de pourparlers entre les rebelles et le régime annoncés vendredi par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), le président en exercice de l'Union Africaine, Thomas Boni Yayi, était attendu à Bangui pour rencontrer dimanche le président Bozizé afin d'encourager une sortie de crise par le dialogue.

 

"Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation", a déclaré à l'AFP le chef de la diplomatie béninoise Nassirou Arifari Bako. "Sa démarche s'inscrit dans le cadre du soutien à toutes les décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale", a-t-il souligné.

 

Plus tôt samedi, la rébellion du Séléka, qui combat le président Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, nouveau succès enregistré en trois semaines d'offensive.

 

"Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara", dernier verrou à 75 km au nord de Bangui, a déclaré à l'AFP un responsable militaire centrafricain.

 

"Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut", a confirmé l'un des responsables du Séléka, Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire à Bambari (centre).

 

Selon des habitants arrivés à Bangui depuis Sibut, une soixantaine de véhicules des troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara.

 

La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines à Damara est désormais le dernier recours contre une progression de la rébellion jusqu'à Bangui.

 

Cette avancée des rebelles a provoqué un regain de tension dans la capitale, conduisant le président à décréter un couvre-feu de 19H à 5H (18H-4H GMT) .

 

Samedi à 21H, les rues de Bangui étaient désertes, tous les restaurants du centre-ville se sont dépêchés de fermer et de nombreux magasins fermés étaient gardés par des hommes armés de machettes.

 

"Les patrons craignent des pillages alors ils paient des gardiens", a expliqué un gardien.

 

Des barrages de jeunes armés de machettes sont aussi apparus depuis vendredi dans les 4e et 8e arrondissements, le fief du président centrafricain, dans le nord de Bangui. Ces jeunes dont la présence est tolérée par les forces de l'ordre contrôlent les voitures pour débusquer des infiltrés ou des armes, a indiqué un habitant sous couvert de l'anonymat.

 

Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur Bambari, qui était jusqu'à début décembre une place forte des FACA, à 300 km au nord-est de Bangui, avant d'être conquise dimanche dernier par le Séléka.

 

Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l'envoi de 150 parachutistes à l'aéroport de Bangui et la CEEAC a annoncé des renforts.

 

L'évolution de la situation sur le terrain éloigne l'espoir d'une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région tout comme la France, ex-puissance coloniale, ont appelée de leurs voeux.

 

La CEEAC, qui sert de médiateur, avait assuré vendredi soir que le gouvernement du président Bozizé comme les rebelles avaient accepté que des négociations s'ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville, au Gabon.

 

Mais samedi, le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga a précisé à l'AFP: "les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c'est à ce moment-là qu'ils donneront une date pour la rencontre à Libreville".

 

L'incertitude demeurait aussi sur l'envoi, décidé vendredi au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforts à la FOMAC, la force des pays d'Afrique centrale qui compte actuellement 560 hommes.

 

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait répété vendredi que les militaires français avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français et européens et pas de défendre le régime.

 

Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique.

 

Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir s'en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction. Le sentiment français va grandissant dans la capitale au fur et à mesure de l'approche des rebelles, la population estimant que la France l'a trahie.

 

Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le "respect" d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:13

 

 

 

Bangui-PK-0.jpg

 

 


BANGUI AFP / 29 décembre 2012 22h11- Un couvre-feu a été instauré de 19H00 à 5H00 locales à Bangui, la capitale de la Centrafrique, menacée par les forces du mouvement rebelle Séléka qui se trouvent à moins de 150 km de la ville, selon un décret lu à la radio samedi soir par le ministre de l'Administration territoriale.


Le président de la République, chef de l'Etat (François Bozizé) (...) instaure un couvre-feu dans la capitale centrafricaine Bangui à compter de ce jour samedi. Il court de 19H00 (18H00 GMT) le soir à 5H00 (4H00 GMT) du matin, a annoncé le ministre, Josué Binoua.


Tous les contrevenants s'exposeront à des sanctions, a ajouté le ministre.


Il est interdit de se déplacer la nuit, a souligné une source de la gendarmerie.


Ce couvre-feu survient alors que la pression monte à Bangui au fur et à mesure que les rebelles s'approchent. 


Le Séléka, qui combat le président François Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, trois semaines après le début de son offensive. Il n'y a désormais plus que la ville de Damara, à 75 km, où sont concentrées les forces armées centrafricaines et des forces tchadiennes pour empêcher les rebelles de marcher sur la capitale.


Samedi à 21H00, les rues de Bangui étaient désertes, tous les restaurants du centre-ville se sont dépêchés de fermer et de nombreux magasins fermés étaient gardés par des hommes armés de machettes, a constaté un journaliste de l'AFP.


Les patrons craignent des pillages alors ils paient des gardiens, a expliqué un gardien à l'AFP.


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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:05

 

 

 

 

Eric-Massi-Seleka.JPG

Eric Massi

 

 

Par RFI

 

Coiffée par une structure composite dans laquelle siègent des mouvements rebelles venus d’horizons différents, la coalition anti-Bozizé pourrait, en cas de victoire, bien vite se retrouver face à ses propres divisions et les ambitions personnelles de ses propres leaders.

 

Par Francis Kpatinde

 

Qui, donc, se cache derrière l’appellation générique Seleka (coalition, en sango, la langue usuelle en République centrafricaine) ? Il s’agit d’une coalition de factions rebelles dissidentes issues de plusieurs mouvements politico-militaires connus et de groupes de création plus récente. Ils ont désormais pour objectif commun la chute du président centrafricain, François Bozizé, à qui ils reprochent de n’avoir pas tenu les engagements découlant des accords de paix signés en 2007.

 

Au registre des mouvements coutumiers de la lutte armée, on peut mentionner la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC). A ces trois-là sont venues s’ajouter, au sein de la Seleka (créée de fraîche date), deux organisations jusque-là inconnues du grand public : la Convention patriotique du salut du kodro (CPSK, kodro signifiant pays, en sango), et l’Alliance pour la renaissance et la refondation (A2R), une structure jusque-là discrète, pour ne pas dire clandestine, regroupant des officiers hostiles au régime et qui ont, semble-t-il, attendu « le bon moment » pour apparaître au grand jour. « Il y a encore quelques semaines, on ignorait tout de la Seleka, voire de certains mouvements qui la composent », confirme un ancien Premier ministre joint au téléphone à Bangui.

 

L'héritage de Charles Massi

 

Créée à la fin de l’année 2008, la CPJP est présidée, dans sa déclinaison Seleka, par le général Noureddine Adam. Le mouvement opérait pour l’essentiel dans le Nord-Est. Son aile politique était dirigée par le médecin militaire Charles Massi, plusieurs fois ministre, mort probablement sous la torture en janvier 2010, quelques semaines après avoir été arrêté à la frontière avec le Tchad et livré aux autorités centrafricaines. Son fils Eric Neris Massi fait office, depuis Paris où vit ce féru d’informatique et de réseaux sociaux, de porte-parole et coordonnateur international de la Seleka.

 

Aux côtés de la CPJP, on retrouve, toujours au sein de la Seleka, le FDPC, du très controversé chef de guerre Martin Koumtamadji, plus connu sous son nom d’emprunt, Abdoulaye Miskine. Ce proche de l’ancien président Ange-Félix Patassé qui s’était rapproché ces dernières années de Bozizé a, semble-t-il, hésité avant de rallier la Seleka, le 21 décembre dernier, à en croire Eric Neris Massi, et de jeter ses hommes dans la bataille en direction de la capitale, Bangui. Le FDPC s’est fait connaître à la fin de l’année 2008 et début 2009 en lançant des attaques meurtrières contre les Forces armées centrafricaines (FACA), de concert avec un autre mouvement armé.

 

Autre vétéran figurant en bonne place au sein de la Seleka : Michel Am Nondroko Djotodia, le leader de l’UFDR, ancien fonctionnaire du ministère du Plan, puis des Affaires étrangères, et ex-consul à Nyala, capitale du Sud-Darfour au Soudan. Créée en septembre 2006, l’UFDR opérait essentiellement, avant la dernière offensive vers Bangui, dans les préfectures arabophones de Vagata et Haute Kotto, dans le Nord-Est. Son commandement opérationnel était assuré par le capitaine Yao, de son vrai nom Dramane Zacharia, aujourd’hui brouillé avec son patron.

 

On retrouve dans l’UFDR certains des hommes qui ont aidé François Bozizé à renverser Ange-Félix Patassé en 2003, mais que les promesses non tenues du pouvoir et le non-respect des accords de paix de 2007 ont mécontentés.

 

Général en un jour

 

A l’intérieur de la Seleka, deux mouvements de création récente viennent compléter le tableau. Le premier, dénommé la Convention patriotique du salut du kodro (CPSK), a été officiellement lancé au terme d’une « Assemblée constituante » qui s’est tenue les 20 et 21 juin 2012 dans un lieu non précisé. Son fondateur, Mohamed-Moussa Dhaffane, en est devenu le président, avant d’être aussitôt bombardé, peut-on lire dans le communiqué final, « à titre exceptionnel et honorifique au grade hors hiérarchie de général major assimilé des Forces armées ». Dhaffane assura, en d’autres temps, les fonctions de président ad hoc de la Croix-Rouge centrafricaine, tout en étant membre de la CPJP, qu’il quitta pour créer son propre mouvement. Pour le coup, ce général autoproclamé se retrouve au sein de la Seleka avec de vrais officiers de la FACA regroupés, eux, dans l’A2R, une structure clandestine dont l’adhésion à la coalition date seulement de la fin décembre 2012.

 

Voilà pour le tableau de bord. Reste à piloter l’ensemble en ménageant la susceptibilité et la spécificité des uns et des autres. Comment instaurer un minimum d’harmonie dans une structure dont les composantes viennent d’horizons aussi différents ? Comment contenir les ambitions de leaders nourrissant de longue date, pour certains, l’ambition de devenir calife à la place du calife ? Et comment éviter que, demain, la victoire contre l’ennemi commun ne tourne au règlement de comptes ? La « Seleka est une coalition hétéroclite de factions rebelles dissidentes qui écument l’arrière-pays depuis quelques années déjà, souligne un membre de la diaspora centrafricaine en France, Alain Lamessi, dans une tribune libre publiée sur Centrafrique-PresseIl faut avoir lu la déclaration de sortie de crise […] pour se rendre compte à quel point leur plateforme revendicative reste pour le moins catégorielle. Pas de ligne politique conceptualisée, ni structurée, pas d’idéologie claire et cohérente, pas de revendications précises. Tout cela finit par convaincre que la Seleka, dans sa forme actuelle, n’est pas et ne peut pas être une alternance crédible au régime de Bozizé. »

 

Des événements « prévisibles »

 

L’ancien Premier ministre cité plus haut nuance : « Il est possible que la Seleka ne soit pas à la hauteur des espoirs qu’elle suscite depuis quelques jours, mais la faute en revient à Bozizé. Ce qui arrive était prévisible. Il a fait mille promesses qu’il n’a jamais tenues. Au contraire, il s’est employé à introduire le venin de la division dans nos rangs en essayant systématiquement de débaucher les responsables et cadres de l’opposition républicaine et des groupes armés. Il s’est fait réélire dans les conditions que tout un chacun connaît, a rempli le Parlement avec ses amis et des membres de sa famille, alors même que les manifestations de l’opposition étaient interdites, sinon violemment prises à partie par des nervis du régime. Lorsqu’on interdit toute expression démocratique, on ouvre la porte à l’aventure... »

 

Source : http://www.rfi.fr/afrique/20121229-centrafrique-roule-seleka-bozize-faca-cpjp

 

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 15:59

 

 

 

 

François Yangouvonda

 


http://www.fasozine.com   THURSDAY, 27 DECEMBER 2012 19:13

Le président centrafricain, François Bozizé, ne sait plus à quel saint se vouer, alors qu’une alliance de groupes rebelles a pris le contrôle des principales villes du pays. Avec une armée mal équipée et peu motivée pour barrer la route à la rébellion, le chef de l’Etat ne peut même pas activer le fameux accord de défense qui avait longtemps servi à la France de sauver des régimes africains en décrépitude. 

 

Son appel à François Hollande a reçu une réponse sèche et sans ambages. «La France va intervenir pour protéger ses ressortissants et ses intérêts et non pour sauver un régime», a martelé en substance le président français. Et lorsqu’il ajoute que «ce temps est révolu», la réponse de «l’ami français» sonne comme le chant du cygne pour un président centrafricain désormais pris dans l’étau d’une rébellion plus que sûre d’elle-même. Mais la solution à la crise centrafricaine consiste-t-elle à laisser les rebelles mettre fin au règne calamiteux de Bozizé?

 

On comprend que François Hollande ne veuille pas répéter des errements du passé qui ont éclaboussé l’image de la France. Mais l’alternance politique et la démocratie dont rêve l’Afrique ne peuvent advenir à n’importe quel prix. Surtout pas au bout d’une rébellion aussi forte soit-elle face à un régime qui n’a rien fait pour crédibiliser les institutions de la République. Il sauver la Centrafrique à la fois de Bozizé et d’un autre pouvoir qui s’installe par la force des armes. Cela, aussi bien dans l’intérêt de la France que dans celui des organisations africaines.

 

 

 

ALERTE - Le président de l'UA va rencontrer dimanche à Bangui le président centrafricain

 

YAYI_BONI_.jpg

 

 

COTONOU AFP / 29 décembre 2012 15h22- Le chef de l'Etat béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'Union Africaine (UA), va rencontrer dimanche à Bangui le président centrafricain François Bozizé pour encourager une sortie de crise par le dialogue, a déclaré samedi le ministre béninois des Affaires étrangères.


Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation, a déclaré Nassirou Arifari Bako, le chef de la diplomatie béninois à l'AFP.


(©) 

 

NDLR : C’est trop tard pour négocier avec un Bozizé qui veut tout le pouvoir pour lui, ses enfants, sa famille, ses parents. Yayi Boni ne peut dire qu’il ne savait pas que Bozizé était entièrement sous  la coupe de ses compatriotes gourous de l’église du christianisme céleste et autre Abdoulaye Bio Tchané qui se sont fait leur beurre avec l’argent volé par Bozizé au peuple centrafricain. Venir maintenant à Bangui pour appeler les différentes parties à  négocier à un moment où les Centrafricains ne veulent plus que du départ de Bozizé est tout simplement de la provocation. L’UA avait le culot de dire le 6 décembre dernier encore dans une déclaration que la situation sécuritaire en Centrafrique s’améliorait. 

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 14:47

 

 

 

rebelle centro Nord

 


BANGUI AFP / 29 décembre 2012 13h30- La rébellion centrafricaine du Séléka a pris la ville de Sibut samedi, à 160 km (bien 160) au nord de Bangui, s'approchant un peu plus de la capitale centrafricaine, a-t-on appris de sources militaire centrafricaine et rebelle.


Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara, à 75 km de Bangui, a déclaré à l'AFP le responsable militaire.


Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut, a pour sa part confirmé l'un des responsables de la rébellion du Séléka, Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire à Bambari (centre).


Selon des habitants en provenance de Sibut vers Bangui, une soixantaine de véhicules de troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara.


Damara est désormais le dernier verrou stratégique avant Bangui.


Vendredi pourtant, la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) qui a entrepris une médiation avait annoncé la tenue sans délai à Libreville d'un dialogue sans conditions et sans préalables, soulignant que toutes les parties étaient d'accord pour négocier.



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Centrafrique: l'armée régulière repoussée à Bambari



BANGUI AFP / 29 décembre 2012 14h04 - Les forces régulières n'ont pas réussi à reprendre la ville de Bambari, dans le centre de la Centrafrique, tandis que la rébellion du Séléka s'emparait de la place stratégique de Sibut, à 160 km au nord de la capitale Bangui, a-t-on appris samedi de sources concordantes.


Je suis encore à Bambari à l'heure actuelle. Nous tenons la ville. On a été attaqués par les FACA hier, mais on les a repoussés. Les combats a duré environ deux heures, a affirmé à l'AFP un responsable du Séléka Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire.


L'information a été confirmée de source militaire centrafricaine.


Il y a eu des combats hier (vendredi) à Bambari, à l'issue desquels les FACA se sont repliées vers Sibut (avant de se replier à nouveau sur Damara, ndlr), a déclaré samedi à l'AFP un responsable militaire centrafricain.


M. Narkoyo a fait état de pertes du côté de l'armée centrafricaine, précisant que les combats avaient fait un mort et trois blessés côté rebelle.


Prise dimanche en quelques heures, Bambari, à 300 km au nord-est de Bangui, était l'une des places fortes des FACA.


Samedi, les hommes du Séléka ont remporté un nouveau succès en prenant la ville de Sibut s'approchant un peu plus de la capitale, a-t-on appris de sources militaire centrafricaine et rebelle.

Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara, à 75 km de Bangui, a déclaré à l'AFP le responsable militaire.


Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut, a confirmé Djouma Narkoyo depuis Bambari.


Selon des habitants en provenance de Sibut, une soixantaine de véhicules de troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara, désormais le dernier verrou stratégique avant Bangui.


Acculé, le pouvoir n'a plus le contrôle de la majeure partie du pays, le Séléka occupant les importantes localités de Bria et Bambari et plusieurs villes du nord dont Kaga Bandoro.


Vendredi pourtant, la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) avait annoncé la tenue sans délai à Libreville d'un dialogue sans conditions et sans préalables, soulignant que toutes les parties étaient d'accord pour négocier.



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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 03:10

 

 

 

Boz centrafrique

 

 

Roland Marchal

Roland Marchal

 

ARTE JOURNAL  28/12/12


Il était arrivé au pouvoir par les armes en 2003. Près de dix ans plus tard, le président centrafricain François Bozizé craint un sérieux retour de bâton. La rébellion est désormais aux portes de Bangui la capitale. Comme si ça ne suffisait pas pour François Bozizé, il de plus en plus isolé sur la scène internationale.

 

S'il était encore vivant, l'ancien président centrafricain Ange-Félix Patassé aurait sûrement des conseils à donner à son successeur François Bozizé. Renversé par un coup-d'état orchestré par l'actuel président, Ange-Félix Patassé avait dû s'exiler au Togo avant de revenir défier son grand rival François Bozizé lors des dernières élections en 2011.



Avancée spectaculaire des rebelles


Le régime de l'actuel président centrafricain est désormais gravement menacé par l'avancée spectaculaire de la coalition Séléka. Cela fait maintenant deux semaines que le groupe rebelle a pris les armes pour, selon lui, demander à ce que soient respectés les accords de paix auxquels le gouvernement de François Bozizé s'était engagé. Depuis la mi-décembre, la Séléka est parvenue à mettre la main sur plusieurs villes du pays, s'approchant toujours un peu plus de leur cible : Bangui. Les rebelles se trouvent désormais à moins de 100 kilomètres de la capitale centrafricaine et font considérablement trembler le régime de François Bozizé.


« Des armes distribuées aux partisans du régime »


« Hier soir, j'ai appelé des amis à l'Ambassade de France. La situation est un peu moins tendue mais les gens ont peur car des armes sont distribuées aux partisans du régime. Ils craignent que ça ne dégénère »,
a confié à ARTE Journal Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique. Le chercheur au CNRS se rend régulièrement dans le pays et y était encore début décembre juste avant que le conflit n'éclate. « Même si aujourd'hui, les rebelles disent ne pas vouloir le pouvoir à Bangui, ils sont tout près de la capitale et ils pourraient soit attaquer directement, soit laisser le fruit pourrir sur place pour mieux revenir prendre le pouvoir après », estime Roland Marchal.


Appel à l'aide de Bangui


Dans l'impasse, le président centrafricain a appelé, jeudi 27 décembre, la France et les Etats-Unis à lui apporter leur soutien face aux rebelles de la Séléka. Pour l'instant, les pays de la sous-région ne bougent pas d'un pouce. La France, les États-Unis et la Communauté internationale ont, quant à eux, décidé de faire la sourde oreille face aux appels à l'aide de Bangui. Le Tchad voisin, très lié à la Centrafrique, refuse lui aussi d'intervenir. Pour l'instant, le Gabon est l'un des rares pays à avoir clairement condamné l'avancée de la rébellion en Centrafrique et à demander son retrait. Les pays d'Afrique Centrale ont toutefois lancé une médiation, vendredi 28 décembre. La Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) espère ainsi parvenir à un cessez-le-feu en réunissant l'ensemble des groupes antagonistes.

 

Face à la crainte d'une aggravation de la situation, les Etats-Unis ont décidé de fermer leur ambassade à Bangui. Des partisans du régime de François Bozizé ont récemment observé un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis. Mercredi 26 décembre, ces mêmes manifestants proches du pouvoir s'en étaient également pris à l'ambassade de France contre laquelle ils ont jeté des pierres. En réaction, la France a demandé, jeudi 27 décembre, au président centrafricain de bien vouloir garantir la sécurité des ressortissants étrangers.


Antoine Mouteau / ARTE Journal

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