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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 03:01

 

 

 

bozizebangui

 

 

Afrik.com VENDREDI 28 DÉCEMBRE 2012 / PAR ASSANATOU BALDÉ

 

La crise se poursuit en Centrafrique. Les Etats-Unis ont fermé mercredi leur ambassade à Bangui et évacué leur personnel en raison des troubles dans le pays. Le président François Bozizé, dont le régime est déstabilisé, dénonce un complot, et réclame l’aide de la France et des Etats-Unis pour stopper leur progression.

 

La situation est chaque jour plus préoccupante en Centrafrique. Les rebelles du Sélaka menacent chaque jour un peu plus le régime de Bozizé. Mercredi, plusieurs manifestants partisans de François Bozizé s’en ont pris à l’ambassade de France, dénonçant son inaction face à l’avancée des rebelles. Face à cette crise, les Etats-Unis ont décidé de fermer leurs ambassades à Bangui et d’évacuer leurs personnels. Washington, qui avait indiqué que cette décision « était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n’était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine », a exprimé mercredi sa profonde inquiétude face aux troubles qui ébranlent le régime de Bozizé. Les Etats-Unis ont poussé tous leurs ressortissants à quitter le pays, réclamant aux rebelles de déposer les armes, invitant toutes les parties à participer au dialogue, sous l’égide de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale.

Les jeunes appelés à protéger leur pays

Dans un discours devant plusieurs milliers de personnes en langue sango, la langue nationale, le président Bozizé a dénoncé pour sa part un complot contre la République centrafricaine et son peuple. Selon lui, les rebelles sont manipulés pour que la Centrafrique n’exploite pas ses ressources. Il a réclamé de l’aide à la France et aux Etats-Unis pour mettre un terme à leur progression. Il a également appelé les jeunes à regagner les rangs de l’armée pour protéger leur pays.

La France, qui a une force militaire présente à Bangui, quant à elle, refuse toute intervention. « Si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays », a précisé jeudi le chef de l’État français, François Hollande. « Ce temps-là est terminé », a-t-il déclaré. Toutefois, Paris condamne les rebelles, appelant les parties à s’engager dans les négociations.

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 00:41

 

 

Fomac-forces.jpg

 

 

Crise en Centrafrique : déploiement d'un contingent supplémentaire d'interposition

 


LIBREVILLE AFP / 28 décembre 2012 23h13- Un contingent supplémentaire de la Force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC) va être déployé en Centrafrique, ont annoncé les ministres des Affaires étrangères de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) réunis à Libreville vendredi pour aborder la crise centrafricaine.


560 hommes sont déjà sur le terrain, et nous avons approuvé la demande du secrétariat général de la CEEAC pour renforcer cet effectif et lui permettre d'accomplir sa mission d'interposition, face à la progression de la rébellion du Séléka qui menace à présent Bangui, la capitale, a annoncé à l'issue du sommet Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères.

 

L'objectif avoué est d'amener la FOMAC à s'interposer pour que Bangui et toutes les villes qui ne sont pas prises (par le Séléka) aujourd'hui ne puissent pas être visées par les rebelles, a souligné le ministre gabonais des Affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet.


Dans la journée de vendredi, Les forces armées centrafricaines ont lancé une contre-offensive pour reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bambari (centre), alors qu'au même moment, la mission de médiation de la CEEAC a annoncé la tenue de négociations sans délai et sans conditions entre les belligérants à Libreville.


Tout le monde accepte d'aller au dialogue. Sans condition. Sans préalable, a assuré le général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC.


Personne n'a posé de conditions particulières (...) ni le président (centrafricain) ni le gouvernement, ni les rebelles, ni l'opposition démocratique, ni les politico-militaires (ex-rebelles), a-t-il précisé.



(©) 

 

Centrafrique: la mission de conciliation a commencé à Bangui et Ndélé

 

fomac.jpg


28/12/2012 à 13:26


Une mission de conciliation de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a commencé vendredi auprès du pouvoir centrafricain et des rebelles pour tenter de les amener à la table des négociations en janvier, a appris l'AFP de source officielle.


"L'objectif est d'arriver à des négociations le 10 janvier. La mission est arrivée hier (jeudi) soir à Bangui. Elle a commencé les discussions avec le pouvoir ici à Bangui et a envoyé une délégation à Ndélé pour rencontrer les rebelles", a appris l'AFP auprès de la Force multinationale d'Afrique centrale.

 

La CEEAC veut obtenir un cessez-le-feu sur le terrain, avant des négociations entre les deux parties, probablement à Libreville au Gabon, selon la même source.

 

La mission, dirigée par le général congolais (Brazzaville) Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC, est composée de six personnes.

 

Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC devaient se rencontrer vendredi à Libreville, selon une source au ministère gabonais des Affaires étrangères.

 

La coalition rebelle du Séléka a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect d'accords de paix signés avec le gouvernement entre 2007 et 2011, qui prévoyaient des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion.

 

Les rebelles ont conquis en deux semaines plusieurs villes clés et menacent de renverser le président François Bozizé.

 

La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d'habitants, était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

La Force multinationale d'Afrique centrale, mise en place en 2008, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays. Elle a compté jusqu'à 500 soldats en provenance du Gabon, de République Démocratique du Congo, du Tchad et du Cameroun. Elle avait commencé à se retirer progressivement de la Centrafrique, qu'elle était censée quitter définitivement avant le 31 décembre 2013.

 

 

Centrafrique : négociations entre rebelles et pouvoir

 

Libération 28 décembre 2012 à 22:47

 

 

Une contre-offensive a par ailleurs été lancée par les forces armées pour reprendre la ville de Bambari.

 

Les forces armées centrafricaines ont lancé vendredi une contre-offensive pour reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bambari (centre), alors que des négociations ont été annoncées «sans délai» et«sans conditions» sous l'égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

 

De violents combats ont eu lieu vendredi à Bambari, place forte des forces fidèles au président François Bozizé, située à 300 km au nord-est de Bangui, selon une source militaire centrafricaine. Cette ville était tombée en quelques heures le 23 décembre aux mains des rebelles du Séléka, désormais proches de Bangui, la capitale.


«Des éléments des Forces armées centrafricaines ont attaqué Bambari pour essayer de la reprendre. Les combats ont été particulièrement violents. On ne sait pas encore qui contrôle la ville», a indiqué cette source sans plus de précisions. De sources concordantes, l’attaque, qui a débuté à 7H00 et duré plusieurs heures, s’est soldée par des «pertes en vies humaines», sans qu’aucune partie ne soit en mesure de donner un bilan.


Selon une source humanitaire, «des témoins situés à 60 km de Bambari ont entendu des détonations et des tirs d’armes lourdes pendant plusieurs heures dans la journée».


Cette reprise des combats intervient alors que la mission de médiation de la CEEAC a annoncé en soirée la tenue de négociations «sans délai»et «sans conditions» entre les belligérants à Libreville.


«Tout le monde accepte d’aller au dialogue. Sans condition. Sans préalable», a assuré le général Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC.


«Personne n’a posé de conditions particulières (...) ni le président (centrafricain) ni le gouvernement, ni les rebelles, ni l’opposition démocratique, ni les politico-militaires (ex-rebelles)», a-t-il précisé.


Le général a assuré que le dialogue aurait lieu «sans délai» mais a refusé de fixer une date, ne confirmant pas celle du 10 janvier avancée par une source proche du dossier. Le général a admis la possibilité de nouvelles «escarmouches», soulignant que «rien à Bambari ne s’opposait à un dialogue».


Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC - dont les ministres centrafricain, tchadien, gabonais, ainsi que le commandant de la FOMAC, le général Jean-Félix Akaga - étaient réunis vendredi soir à huis clos à Libreville pour discuter de la crise centrafricaine.


Ils devraient rendre leurs conclusions tard dans la soirée, après les avoir présentées au président gabonais Ali Bongo.


Un renforcement des forces de la FOMAC pourrait y être discuté. Les ministres devraient aussi évoquer l'éventuelle interposition du Tchad, qui semble moins disposé à soutenir le président Bozizé que par le passé. Le Tchad a positionné des troupes à la sortie de Bangui, mais avec l’ordre de ne pas intervenir pour l’instant.


A Bangui, la situation était calme vendredi. Les prix des denrées alimentaires étaient néanmoins en forte hausse sur le marché, témoin des inquiétudes des habitants devant la menace rebelle. Ces derniers jours, des dizaines de Congolais ont préféré rentrer chez eux, en traversant le fleuve Oubangui qui sépare la capitale de la République démocratique du Congo mais le flux s'était tari vendredi.


Les Américains ont néanmoins décidé d'évacuer leur ambassade, tandis que l’ambassade de France, caillassée par des jeunes il y a deux jours, faisait l’objet d’une protection importante mais discrète de l’armée française.


Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a répété vendredi, comme le président François Hollande la veille, que la France, ex-puissance coloniale, «n’a pas l’intention d’intervenir pour régler les affaires intérieures» de la Centrafrique. «Si elle intervient, c’est uniquement pour protéger ses ressortissants», a-t-il dit.


Sans être généralisé, un sentiment anti-français commençait à apparaître chez une partie de la population, probablement instrumentalisé par des radicaux du régime.


Vendredi matin, environ 300 femmes ont manifesté pour la paix, à l’initiative d’associations proches du régime qui appelle la communauté internationale à intervenir.


La coalition rebelle du Séléka a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect d’accords de paix signés avec le gouvernement entre 2007 et 2011, qui prévoyaient le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des combattants.


La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d’habitants, parmi les plus pauvres de la planète, était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d’instabilité, de multiples rébellions et mutineries militaires qui ont ravagé son tissu économique et l’ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.


(AFP)

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 22:55

 

 

 

des-manifestants-devant-lambassade-de-france-c3a0-bangui

 

bozizebangui


Par RFI  vendredi 28 décembre 2012


De violents combats ont encore eu lieu dans la journée ce vendredi 28 décembre en République centrafricaine. La ville de Bambari a été assiégée par les forces armées régulières. Et ce soir, un accord a été trouvé pour l'ouverture de négociations entre Bangui et la rébellion de la Seleka. La situation est calme actuellement à Bangui. Paris a néanmoins décidé de renforcer ses troupes sur place. Cent cinquante parachutistes français sont arrivés dans la capitale centrafricaine.

 

Ces 150 militaires se trouvaient jusque-là en mission à Libreville au Gabon. Ils ont été envoyés à Bangui jeudi soir 27 décembre pour renforcer les 250 militaires français déjà présents dans la capitale centrafricaine.

 

Le 26 décembre, il y a eu des manifestations anti-françaises à Bangui. Paris a donc décidé de renforcer la sécurité de l'ambassade avec une section d'infanterie, soit une trentaine d'hommes, une dizaine de commandos et un véhicule de protection. Une dizaine de militaires ont aussi été déployés au lieu-dit des « 17 villas » où vivent de nombreux Français.

 

Les 150 hommes qui viennent d'arriver resteront, eux, basés à l'aéroport de Bangui. « Il s'agit d'une mesure de précaution, explique-t-on au ministère français de la Défense, pour faire face à une éventuelle évacuation ». Evacuation qui n'a pas été décidée, précise de son côté le Quai d'Orsay, « aucune instruction n'a été donnée ce sens ».

 

Le dispositif doit être prêt au cas où, explique-t-on à Paris. D'autant que la France serait, en plus des 800 Français présents, chargée de prendre en charge, si la situation se détériorait, d'autres ressortissants européens.

 

« Nous ne sommes pas inquiets, résume un officiel françaisLa situation à Bangui s'est plutôt améliorée, mais nous devons rester vigilants ».

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 21:36

 

 

 

 

Goungaye-Wanfiyo-Nganatouwa.jpg

 

 

Déclaration relative à la situation de crise militaire et politique en République centrafricaine

 


Le Président François BOZIZE YANGOUVONDA, arrivé au pouvoir en République Centrafricaine par la force après une meurtrière rébellion militaire et le coup d'Etat du 15 Mars 2003 se retrouve aujourd’hui à son tour menacé de perdre son fauteuil présidentiel de la même manière que son prédécesseur qu‘il a chassé par les armes.


En effet, depuis le 10 Décembre 2012, plusieurs organisations militaire et politique de Centrafrique rassemblées au sein de l’Alliance SELEKA contestent le régime au pouvoir.


L’alliance SELEKA justifie son action par le non respect des accords de paix signés entre le pouvoir et les différents groupes de rébellion armée ainsi que le refus de l’application des recommandations du dialogue politique inclusif - DPI.


Ainsi, la situation qui prévaut en Centrafrique depuis le 10 décembre 2012 sonne comme une prémonition.


Maître GOUNGAYE WANFIYO, Avocat franco-centrafricain, ancien Président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme, disparu en Centrafrique le 28 Décembre 2008 dans un « accident » de voiture non élucidé à ce jour, avait fait part, dans un courrier adressé le 15 Novembre 2007 au Président Français de l'époque, Monsieur Nicolas SARKOZY, de la situation de crise que traverse la Centrafrique


Me GOUNGAYE WANFIYO avait fait savoir que cette crise pouvait avoir de graves conséquences à cause des violations constantes de la Constitution par le régime en place lorsque celui-ci considère que le texte fondamental ne sert pas ses intérêts.


Me GOUNGAYE WANFIYO comparaissait l’Assemblée Nationale de Centrafrique d’une coquille vide. Il affirmait que l’indépendance de la justice était quotidiennement menacée par les interventions intempestives et directes du chef de l’Etat sur le travail des juges considérés à tort ou à raison comme corrompus ou comme des adversaires du pouvoir exécutif.


Les juges qui ne peuvent dire le droit dans la liberté. La Cour Constitutionnelle, lorsqu’il lui arrive de faire preuve d’une certaine indépendance est placée sous pression.


Sur le plan économique les affaires de l’Etat sont contrôlées par un cercle familial.


Face à cette situation des voix se sont bien entendu élevées pour demander la tenue d’un dialogue et pour ramener la paix et la sécurité.


Aujourd’hui, nous réitérons la question posée par Me GOUNGAYE WANFIYO au Président français Nicolas SARKOZY en 2007.


« La France peut-elle se prévaloir d’être la patrie des droits de l’homme et du citoyen et en même temps continuer à cautionner, par la permanence de son soutien, un régime aux antipodes de l’Etat de droit, des droits de l’homme et de la bonne gouvernance ? »


Devant la prise de position du nouveau Président français, Monsieur François HOLLANDE, à travers le communiqué de presse publié le 26 décembre 2012 par l'Elysée annonçant des dispositions qui seraient prises pour assurer la sécurité des ressortissants français en lien avec les autorités Centrafricaines, nous nous posons des questions sur la réelle signification de cette annonce.


A défaut d'avoir pu protéger la vie de Me GOUNGAYE WANFIYO, citoyen français disparu en Centrafrique dans un mystérieux « accident » parce qu'il faisait entendre sa voix sur la grave crise sociale et politique que traverse ce pays, particulièrement les multiples atteintes des droits de l'homme du régime en place, nous aurions voulu au moins que sa brutale disparition soit élucidée.


En cette date anniversaire de la disparition de Me GOUNGAYE WANFIYO, il est temps de faire la lumière sur « l’accident de voiture » qui aurait causé sa mort afin de permettre à son épouse, ses enfants et ses amis de connaitre la vérité et de pouvoir entamer leur deuil.


Devant la situation qui prévaut en ce moment en Centrafrique, nous attendons que cette fois-ci, la France, la patrie de la liberté, des droits de l’homme et de la solidarité avec les peuples opprimés soit du côté du peuple centrafricain qui souffre et qui aspire aussi à la liberté, à la paix et au progrès.


Le 27 décembre 2012


Pour le Comité Vérité et Justice pour Maître GOUNGAYE


Contact du CVJ GOUNGAYE


comiteveritejustice@gmail.com

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 20:59

 

 

 

 

Mgr Nzapalainga :  « La solution en Centrafrique ne peut passer que par le dialogue »

 

 

Nzapalainga-Dieudonne.jpg


http://www.la-croix.com  28/12/12 - 14 H 51

 

ENTRETIEN. Alors que l’offensive rebelle marque des points dans le nord et désormais le centre du pays, Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, appelle les différentes parties à « se mettre autour d’une même table ».  

 

Quelles sont les racines du conflit actuel, opposant les rebelles du Séléka au président François Bozizé ? 

 

Notre pays a connu toute une série de dialogues politiques : « conférence nationale », « grand débat national », « dialogue politique inclusif »… À l’issue de ces processus, des accords ont été signés, des résolutions prises, des promesses faites. Or le plus souvent, elles n’ont pas été respectées. Lorsque les signataires retournent dans leur camp, des gens de la base estiment que ce qui a été signé ne les engage pas. Il s’ensuit même des scissions au sein des partis.


Par exemple, il avait été décidé que ceux qui, dans la brousse, déposaient les armes, pourraient entrer dans l’armée ou se voir proposer une aide pour se réinsérer, voire un travail. Or les choses traînent. Il semble que le gouvernement ait utilisé les crédits à autre chose. Il faudrait une évaluation de ce qui a été fait, de ce qui n’a pas été fait, en déterminer les raisons, et désigner les responsables, de part et d’autre. Mais nous restons actuellement dans le non-dit. Faute de cet état des lieux précis, les deux camps s’accusent mutuellement et en bloc. Le non-respect de la parole donnée engendre des frustrations, la violence, la rébellion, la guerre et la destruction.


 Quelle est la position de l’Église catholique ?

  

Je suis très souvent interrogé par les médias, mes messages de l’Avent et de Noël ont été diffusés à la radio : j’y ai évoqué les maux de la Centrafrique et redit que la solution ne pouvait passer que par le dialogue. La mission de l’Église consiste à apporter au monde la paix du Christ. Elle est appelée à faire montre de vigilance et faire office de sentinelle pour notre époque.


Certains viennent même me voir pour demander à l’Église de jouer le rôle de tierce personne dans les discussions entre gouvernement et rebelles. Mais nous ne pouvons jouer ce rôle à l’heure actuelle, faute de contact avec ces derniers. Peut-être mes frères évêques du nord du pays en ont-ils mais je ne parviens pas à les joindre : toutes les lignes téléphoniques sont coupées.


 Un dialogue est-il encore possible entre le gouvernement et le Séléka ? 

 

Il n’y a pas d’autre alternative. Une famille, un quartier, une ville ou un pays qui n’envisage pas le dialogue dans la gestion de ses différends ou dans la répartition des biens communs n’est pas loin de sombrer dans une spirale de la violence aux conséquences très destructrices. Le peuple centrafricain est composé de plusieurs couches dont les attentes ne sont pas homogènes mais il n’en demeure pas moins qu’il partage une attente plus fondamentale : celle de la paix, comme cadre d’une économie prospère, du développement, du bien-être, de la santé, de l’éducation…


Dans un pays confronté au népotisme, au clanisme, au régionalisme et à la concentration des richesses de tout un peuple entre les mains d’une minorité, une autre aspiration connexe se fait sentir : la justice. Il ne s’agit pas de promouvoir un égalitarisme mais de rendre à chacun son dû et de se préoccuper des plus faibles. Nous attendons que la justice soit rendue selon les dispositions du droit pour mettre un terme au règne des grands qui écrasent les petits.


 Le conflit est-il aussi religieux, entre rebelles « musulmans » et Centrafricains « chrétiens » ? 

 

Non, il s’agit là d’analyses simplistes et rapides. J’entends dire ici ou là que parmi les rebelles, qui viennent du Nord, certains portent des turbans… Je n’ai aucune preuve de cela. Selon moi, le conflit est bien davantage lié à l’injustice et au non-respect de la parole donnée.

 

RECUEILLI PAR ANNE-BÉNÉDICTE HOFFNER

 


 

La Centrafrique, un vrai casse-tête pour la France


28/12/2012


Le bourbier centrafricain pourrait être, paradoxalement, le laboratoire de la nouvelle politique africaine de la France. Quels sont les choix qui s'offrent au président François Hollande?

 

Depuis l’époque de Bokassa (qui a dirigé le pays de 1966 à 1979), en République centrafricaine (RCA), le temps semble s’être arrêté.


Tous les régimes successifs, y compris celui croulant de François Bozizé, ont réussi l’exploit d’installer le peuple centrafricain dans le régime de la déceptivité permanente.


Pourtant, ce pays regorge d’immenses ressources (or, diamant, pétrole, bois, coton) qui n’ont guère profité à son peuple, plongé dans une misère indescriptible.


A l’heure où, une fois de plus, dans sa tragique histoire, la voix des armes semble plus audible que celle du dialogue politique, le peuple centrafricain ignore tout de ce qui se trame sur sa tête, entre Paris, Ndjaména et Bangui.


Exaspérés, démunis, impuissants, une partie des Centrafricains réclament à cor et à cri l’intervention militaire de la France pour arrêter la ballade de santé d’une rébellion disposant de soutiens extérieurs, encore indéchiffrables. Qui se cache derrière ces rebelles?


«La démocratie ne se négocie pas»


Quoi qu’il en soit, François Hollande dont l’expérience africaine semble vierge, est attendu au tournant avec cette patate chaude centrafricaine. Le bourbier centrafricain sera-t-il, paradoxalement, le laboratoire de la nouvelle politique africaine de Hollande? Il n’a pas le choix.


Souvenons-nous que lors du 14e sommet de la Francophonie, à Kinshasa, il avait affirmé, face à la presse, qu’il sera exigeant avec l’Afrique parce que, disait-il, il aimait l’Afrique. Comme pour dire, qui aime bien châtie bien. Et il ajoutait d’un ton ferme: 

 

«La démocratie ne se négocie pas.»


Certes, on connaît la sensibilité des militants et sympathisants socialistes français sur la question des droits de l’Homme et de la démocratie. Et l’on sait également la mauvaise conscience qui agite la gauche française, après les errements et le doute moral de la politique mitterrandienne au Rwanda. Mais, Hollande a l’avantage d’être un homme neuf.


Contrairement à Nicolas Sarkozy qui avait ce don inné de crisper et de susciter des passions inutiles, Hollande jouit d’une image favorable sur le continent. 


Cependant, en matière de politique africaine, en France, gauche et droite n’ont jamais brillé par leur créativité et leur imagination. Mais droite et gauche prônent, depuis la présidence de Chirac, une refondation de la politique africaine de la France.


La présence militaire de la France


S’agissant de son dispositif militaire sur le continent, notamment dans les pays dits du champ ou «pré carré», la France a engagé avec eux des processus de renégociation de ses accords de défense et de sécurité.


Rappelons tout de même que cette renégociation est plus subie que voulue côté français. Sans les contraintes budgétaires pesant sur son économie nationale, la France n’aurait jamais procédé à de tels réaménagements.


Officiellement, la France de Hollande dit non à toute intervention pour sauver le régime aux abois de Bozizé. Aux Centrafricains de régler leurs comptes entre eux. Difficile de le croire et de le suivre quand on sait historiquement que la Centrafrique a toujours été l’arrière-cour de Paris; avec Bangui, on peut parler de relations particulières, spéciales.


Comment Hollande compte-t-il concilier les valeurs de démocratie et de droits de l’Homme avec la défense des intérêts économiques et stratégiques à Bangui? Se reniera-t-il? Va-t-il se salir les mains dans les eaux troubles de la politique africaine?


Une chose est sûre, quoi qu’il décide, il doit savoir que l’Afrique a changé et change, que la France est condamnée elle-même à changer, et son regard, et sa politique africaine. Il est temps qu’on en finisse avec ce que l’historien congolais Elikia M’Bokolo appelle «ses nostalgies colonialistes attardées, ses pesanteurs rampantes de néocolonialisme, ses réseaux honteux de la Françafrique».


Assurer sa propre sécurité


Mais, qu’elle intervienne ou pas en Centrafrique, la France n’a pas à répondre à cette question fondamentale à la place des Africains: la moindre situation d’injustice justifie-t-elle le recours aux armes? Et que vaut l’honneur national sans une armée nationale?


Cinquante ans après «les indépendances», il est choquant de voir des Africains appeler à des interventions étrangères militaires pour régler des différends entre eux. Comme s’ils n’avaient jamais été préparés, dès «les indépendances», à payer le prix fort pour assurer leur propre défense et leur sécurité.


En 2013, pour tous les pays africains, la question cruciale demeurera la même: quel régime politique faudrait-il instaurer pour garantir durablement la paix civile? Les lamentations et les fantasmes sécuritaires de certains dirigeants du type Bozizé ne répondent, en aucun cas, à cette question.


Selon le philosophe anglais Thomas Hobbes, chantre de la sécurité, la crainte qui plane sur toute collectivité humaine, c’est la guerre civile. Or, en Afrique, même des élections dites libres et transparentes finissent par conduire à la guerre civile. Ce qui apporte un démenti cinglant à l’optimisme libéral de Tocqueville suivant lequel seule la démocratie peut insuffler et répandre dans le tissu social de toute nation, la paix civile, cette sorte d’énergie de l’espoir.


La loi des armes


Il existe une théorie funeste qui continue à prédominer en terre africaine: sans les armes, on ne peut pas arriver au pouvoir. Et pour éviter cette dialectique naïve de la poudre et du canon, il faut que la politique prenne le pas sur une vision militarisée de l’ordre politique.


L’édification de sociétés africaines démocratiques peut et doit se faire avec les armées en tant qu’institutions républicaines. Il ne sert à rien de diaboliser l’ordre militaire en tant que tel. Mais sans la démocratie républicaine, la politique ne s’affranchira jamais, en Afrique, du bruit des armes.


D’ailleurs, l’expérience centrafricaine actuelle a mis en lumière ce juste sentiment d’humiliation nationale de ce peuple, par rapport à la pesante tutelle militaire tchadienne. Il faut rappeler aux Africains, surtout aux jeunes générations, qu’il n’y a pas d’amour de la patrie sans amour de la démocratie.


Bien comprise, cette idée peut permettre aux peuples africains d’accomplir leur propre historicité. Mais en attendant, il faudra accepter d’en payer le prix.


Abdoulaye Barro (Le Pays)

 

 

 

Centrafrique: reprise des combats à Bambari entre rebelles et armée

 

rebelle centro Nord

 

 

BANGUI 28-12-2012 à 19h16 - 19h55  (AFP) - De violents combats ont eu lieu vendredi à Bambari (centre), ville occupée depuis dimanche par la rébellion du Séléka qui a repris les armes le 10 décembre et s'approche dangereusement de Bangui, a-t-on appris de source militaire centrafricaine.


"Des éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) ont attaqué Bambari pour essayer de la reprendre. Les combats ont été particulièrement violents. On ne sait pas encore qui contrôle la ville", a indiqué cette source sans plus de précisions.


Selon une source humanitaire, "des témoins situés à 60 km de Bambari ont entendu des détonations et des armes lourdes pendant plusieurs heures dans la journée".


La reprise des combats intervient alors que les pays d'Afrique Centrale ont entamé vendredi une médiation en Centrafrique pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu et des négociations entre le régime du président François Bozizé et la rébellion.


Parallèlement, les ministres des affaires étrangères de la Communauté économique des états d'Afrique centrale ont entamé une rencontre à Libreville (Gabon) pour trouver une solution de sortie de crise.


Le Séléka, qui revendique le "respect" de divers accords de paix signés entre 2007 et 2011, a conquis de nombreuses villes du nord et du centre de la Centrafrique à une vitesse fulgurante, s'emparant de plusieurs villes stratégiques telles que Bria et Bambari (centre) et récemment Kaga Bandoro, au nord de Bangui.


Vendredi, des éléments du Séléka ont été signalés aux alentours de Damara, ville située à a peine 70 km de Bangui, que la rébellion a pourtant affirmé ne pas vouloir attaquer.


Réunis le 21 décembre à N'Djamena, les chefs d'Etats de la CEEAC avaient appelé à des négociations "sans délai" à Libreville, en donnant un ultimatum d'"une semaine" à la rébellion pour se retirer de ses positions, ultimatum arrivant à terme vendredi.


Le Séléka avait exprimé sa "satisfaction" devant la proposition de négociation, mais avait maintenu ses positions et continué sa progression vers Bangui, se justifiant par "les provocations des Faca", "l'absence de cessez-le-feu" et le "manque de garanties".

 

 

 

 

Crise en Centrafrique: les pays d'Afrique Centrale entament une médiation


Libération 28 décembre 2012 à 17:26

 

Les pays d'Afrique Centrale ont entamé vendredi une médiation en Centrafrique pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu et des négociations entre le régime du président François Bozizé et la rébellion qui le menace.

 

La Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) veut réunir les belligérants à une table de négociation début janvier, probablement à Libreville au Gabon, a appris l'AFP auprès de la Force multinationale d'Afrique centrale, une force de pacification régionale présente dans le pays depuis 2008 et qui compte quelques centaines d'hommes.


"L'objectif est d'arriver à des négociations le 10 janvier. La mission est arrivée hier (jeudi) soir à Bangui. Elle a commencé les discussions avec le pouvoir ici à Bangui et a envoyé une délégation à Ndélé pour rencontrer les rebelles", a-t-on indiqué de même source.


Cette mission de médiation est dirigée par le général congolais (Brazzaville) Guy-Pierre Garcia, secrétaire général adjoint de la CEEAC, et elle est composée de six personnes.


Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC devaient se rencontrer vendredi à Libreville pour discuter de la crise centrafricaine, selon une source au ministère gabonais des Affaires étrangères.


A Bangui, la situation était calme vendredi, mais les Américains ont néanmoins décidé d'évacuer entièrement leur ambassade.


"L'ambassade des Etats-Unis à Bangui a provisoirement suspendu ses opérations le 28 décembre en raison de la situation sécuritaire (...). L'ambassadeur Wohlers et son équipe diplomatique ont quitté Bangui", a annoncé dans un communiqué le département d'Etat jeudi soir.


L'ambassade de France, caillassée par des jeunes il y a deux jours, faisait elle l'objet d'une protection importante de l'armée française, tandis que des employés ramassaient les innombrables pierres jetées sur l'édifice le 26 décembre.


Jeudi, le président centrafricain avait publiquement appelé à l'aide la France et les Etats-Unis pour le soutenir contre l'Alliance rebelle Séléka, qui en deux semaines s'est emparé de plusieurs villes clés et menace de le renverser.


Mais le même jour, le président français François Hollande a réfuté tout soutien au régime centrafricain.

Sans être généralisé, un sentiment anti-français commençait à apparaître vendredi chez une partie de la population, probablement instrumentalisé par des radicaux du régime.


"Vous, les Français vous en voulez à notre pétrole, à notre sous-sol. Mais un jour on va s'en prendre à vous, on va en tuer un! Vous faire partir! ", a lancé un douanier à un journaliste de l'AFP, qui a été pris à partie à deux reprises par des Banguissois sur le même sujet. Plusieurs témoignages de Français à Bangui vont dans le même sens.


Dans la matinée, une manifestation pour la paix a réuni dans la capitale environ 300 femmes, à l'initiative d'associations proches du régime, qui cherche à faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle intervienne.


"Notre pays est en danger. On veut la paix. On tue nos frères dans l'arrière-pays. Il faut que le Séléka cesse les combats", a affirmé Estelle Loka, femme au foyer et mère de trois enfants.


"Il faut que la France nous défende. Certains sont mécontents de la France parce qu'ils ne nous défendent pas alors que c'est notre parrain. Il faut que la France vienne au secours de la RCA (République centrafricaine)" a-t-elle poursuivi, assurant "ne pas avoir de problèmes avec les Français".


Dans un discours, la présidente de l'organisation des femmes centrafricaine, Marguerite Kofio, a demandé au nom des "femmes centrafricaines aux chefs d'Etat de la sous-région de veiller à ce que le mandat du président Bozizé aille jusqu'à son terme".


La coalition rebelle du Séléka a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect d'accords de paix signés avec le gouvernement entre 2007 et 2011, qui prévoyaient des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion.


La Centrafrique, pays enclavé de cinq millions d'habitants, parmi les plus pauvres de la planète, était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêchée de tirer profit de ses ressources naturelles.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 20:51

 

 

 

bozize-2

 


BANGUI AFP / 28 décembre 2012 19h27- De violents combats ont eu lieu vendredi à Bambari (centre), ville occupée depuis dimanche par la rébellion du Séléka qui a repris les armes le 10 décembre et s'approche dangereusement de Bangui, a-t-on appris de source militaire centrafricaine.


Des éléments des Forces armées centrafricaines (Faca) ont attaqué Bambari pour essayer de la reprendre. Les combats ont été particulièrement violents. On ne sait pas encore qui contrôle la ville, a indiqué cette source sans plus de précisions.


Selon une source humanitaire, des témoins situés à 60 km de Bambari ont entendu des détonations et des armes lourdes pendant plusieurs heures dans la journée.


La reprise des combats intervient alors que les pays d'Afrique Centrale ont entamé vendredi une médiation en Centrafrique pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu et des négociations entre le régime du président François Bozizé et la rébellion.


Parallèlement, les ministres des affaires étrangères de la Communauté économique des états d'Afrique centrale ont entamé une rencontre à Libreville (Gabon) pour trouver une solution de sortie de crise.


Le Séléka, qui revendique le respect de divers accords de paix signés entre 2007 et 2011, a conquis de nombreuses villes du nord et du centre de la Centafrique à une vitesse fulgurante, s'emparant de plusieurs villes stratégiques telles que Bria et Bambari (centre) et récemment Kaga Bandoro, au nord de Bangui.


Vendredi, des éléments du Séléka ont été signalés aux alentours de Damara, ville située à a peine 70 km de Bangui, que la rébellion a pourtant affirmé ne pas vouloir attaquer.


Réunis le 21 décembre à N'Djamena, les chefs d'Etats de la CEEAC avaient appelé à des négociations sans délai à Libreville, en donnant un ultimatum d'une semaine à la rébellion pour se retirer de ses positions, ultimatum arrivant à terme vendredi.



Le Séléka avait exprimé sa satisfaction devant la proposition de négociation, mais avait maintenu ses positions et continué sa progression vers Bangui, se justifiant par les provocations des Faca, l'absence de cessez-le-feu et le manque de garanties.



(©) 

 

 

NDLR : Bozizé, après avoir tenu le discours guerrier et haineux d'hier, préparait en fait une contre-offensive sur Bambari avec des mercenaires qui ont attaqué ce matin les positions de SELEKA à Bambari. Cette contre-offensive a été vigoureusement repoussée et la ville de Bambari est toujours restée sous contrôle SELEKA contrairement aux rumeurs fantaisistes répandues ce jour par la bozizie. Le bilan de cette contre-attaque est d'ailleurs très lourd pour les FACA et les mercenaires de toutes sortes de Bozizé. 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 14:17

 

 

 

 

boz en meeting

 

 

RFI VENDREDI 28 DÉCEMBRE 2012

 

Le président centrafricain, François Bozizé, qui s'est exprimé hier à la télévision devant ses concitoyens, « crie au secours en vain », titre Guinéeconakry.info. Sentant ses jours comptés à la tête de la République centrafricaine, le chef de l’Etat multiplie les appels à l'aide. « Confus et désorienté, il invente même des liens de famille avec l’ancienne puissance coloniale dont les citoyens sont subitement devenus ses "cousins" », raille le quotidien en ligne. Le journal en ligne qualifie de « poltron » le président centrafricain « lâché de toutes parts », selon lui.


Dans le quotidien burkinabè L'Observateur, on retrouve une photo du président centrafricain la mine defaite, avec ce titre : « Bozizé crie, Hollande fait la sourde oreille ». « Un président furax », selon L'Observateur, qui constate aussi qu'Idriss Déby, le président tchadien, n'a envoyé lui que quelques hommes à sa rescousse, et encore en leur imposant d'assurer le service minimum. Et L'Observateur de souligner ce symptome qui touche beaucoup de présidents africains selon lui : « Un temps, on clame haut et fort qu'on est indépendant, et qu'on ne saurait souffrir d'aucun diktat venu de l'extérieur, un autre temps, toute honte bue, on choisit de se votrer au pied de l'ancien colonisateur ».


Pour l'autre grand quotidien burkinabè, Le Pays, « La République centrafricaine est un véritable casse-tête pour le président Francois Hollande. Comment Hollande compte-t-il concilier les valeurs de démocratie et de droits de l’Homme avec la défense des intérêts économiques et stratégiques à Bangui ? ».


La tournée sous-régionale de Django Cissoko


La presse africaine, et plus particulièrement malienne, commente largement cette tournée sous-régionale de Django Cissoko, qui après être passé par le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, s'est arrêté hier au Bénin et poursuit sa route aujourd'hui au Sénégal. Le journal malien L'enquêteurestime que fort de ce soutien régional, et grâce à la résolution 2085 de l'ONU, Diango Cissoko a désormais un boulevard devant lui pour organiser au plus vite des élections avant la liberation du Nord.


C'est en tous les cas ce qu'a promis le chef du gouvernement constate le journal L'Essor qui revient sur la petite phrase de Django Cissoko, au détour d'une tournée, qu'il qualifie « d'ultime périple » sous-régional. « Nous allons accélérer la récupération du nord du Mali pour organiser des élections crédibles », a-t-il promis à Ouagadougou relève L'Essor dont l'envoyé spécial constate l'accueil chaleureux qui lui a été fait. Django Cissoko a vivement remercié le président ivoirien Allasane Ouatara qui en sa qualité de président en exercice de la Cédéao, s'est pleinemenent investi dans le réglement de la crise sécuritaire dans le nord du Mali, relateL'Essor.


Le quotidien sénégalais Le Soleil qui revient sur la visite éclair de Django Cissoko à Dakar ce vendredi, constate que l'économie du Mali est en chute libre. « La détérioration de la situation en matière de sécurité a provoqué une chute des voyages d'affaires au Mali », constate dans une enquête le quotidien sénégalais. La crise économique, à Bamako, n'épargne personne déplore le journal et le taux de chômage y est de 17,3%, selon l'Institut national des statistiques (Instat).


Les licenciements économiques ont fait un bond au dernier trimestre 2012. Les prix du carburant, du gaz, et les produits de première nécessité sont parfois passés du simple au double. « On peut passer deux ou trois jours sans voir un client déplore un artisan bijoutier du marché Ngolonina à Bamako, qui se qualifie de martyr de la crise ». Enfin, signe de cette chute de l'activité touristique, la compagnie Air Mali a du suspendre ses activités pour neuf mois.


L'ex-président nigérian Obasanjo échappe à un incendie


Tout le monde a cru à un attentat lorsque la résidence de l'ex-président Obasanjo a pris feu hier dans l'après-midi. Le quotidien Vanguard revient sur les faits. La photo en Une est impressionnante : on voit une fumée noire épaisse s'échapper des toits de la villa digne d'une résidence présidentielle. Visiblement plus de peur que de mal, même si les pompiers ont mis plus de 30 minutes à éteindre le feu. Il s'agirait d'un accident dû à un mauvais branchement électrique. Pour calmer les esprits, l'ex-président serein a poussé la chansonnette en expliquant que sa maison serait encore plus belle avec de la fumée.


Un écrivain à la langue de vipère


Les dépêches de Brazzaville s'arrêtent aujourd'hui sur la parution d'un livre à forte consonnance africaine. Il s'intitule Là où les caïmans se couchent.  L'auteur, Ephrem Youpko, nous dit le journal, peint une fresque d'une société en perte de valeurs, rappelant au passage le pacte qui liait autrefois les hommes aux animaux dans la société africaine. Et apparemment ce livre s'inscrit dans l'actualité, vous allez vite comprendre pourquoi...Voilà l'histoire : un caïman décide de se rendre dans le monde des humains avec l'aide du sorcier de sa tribu. « Au cœur de l'irrationalité humaine, il découvre le traitement infligé aux enfants, une société machiste à l'égard des femmes, les dégâts sur la nature, la voracité des humains, et Dieu qui devient l'alibi des conflits interreligieux », peut-on lire. L'auteur de cet article conclut au sujet de ce livre, en lice pour le Prix des cinq continents de la Francophonie : « l'auteur depeint une sociéte innocente mais complice de son mal être et évoque de manière nuancée le mal du pouvoir en Afrique ». A méditer donc.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 14:02

 

 

 

Boz tribune Hilton

 

 

http://www.camer.be 28 décembre 2012

 

Selon des sources, un contingent de représentants consulaires avec leurs familles en provenance de la RCA vient de fouler le sol camerounais ce jeudi 27 Décembre 2012. La fin du régime Bozize comme avec Ange Félix Patassé voit dans ce déploiement son crépuscule. François Bozize est en train de vivre ses dernières heures. Les rebelles de sources crédibles sont maintenant aux portes de Bangui malgré l’accord de non-agression signé par tous les présidents de la CEMAC. Un accord qui dans son exécution voudrait bien porter secours aux Chefs d’Etats signataires, mais malheureusement le constat plus qu’amer est là ; la France dans la continuité de l’Etat est près à en découdre avec les Etats dictatoriaux.


Hier lorsque 200 employés travaillant pour les Nations Unis et les USA prennent « la poudre d’escampette », l’alerte générale est presque donnée et les autres feront de même en supposant que la plus grande puissance au monde et de surcroit la plus renseignée ne pourrait faire ce geste ultime sans flairer la chute définitive du régimeBOZIZE.


Les rebelles du Seleka qui signifie en langue locale « alliance » ont pris les armes le 10 Décembre pour réclamer le respect d’accord de paix signé entre 2007 et 2011 par le régime BOZIZE qui avait bénéficié de cette rébellion pour accéder au pouvoir contre le régime d’Ange Félix Patassé. Le texte biblique qui voudrait que : « qui tue par l’épée, périra par l’épée », semble mieux s’appliquer dans ce contexte. Quelles pourraient être les répercussions sur le Cameroun ?


Le régime d’Etoudi qui aujourd’hui a du mal à partir avec son armée annonçait il y a quelques jours le déploiement dans la région de Bouba Djidda, limitrophe avec la RCA, d’un contingent de soldats pour lutter contre les braconniers. Stratégie de diversion de l’opinion ou mesure sécuritaire draconienne ? Seul le secret défense pourrait « vomir » de son venin. Qu’à cela ne tienne, ce déploiement est très inquiétant au regard de la situation. A l’heure actuelle, 600 soldats hyper entrainés certes du bataillon d’intervention rapide veille au grain, mais au regard du chamboulement du régime un flux de personnes risqueraient faire basculer la quiétude de notre population causant à souhait l’entrée dans nos murs de potentiels rebelles non maitrisables. Officiellement, 2000 déplacés sont aujourd’hui enregistrés.


Dans une dénonciation précédente, l’on avait fait état de ce que 6000 étaient postés aux portes du Cameroun pour en découdre avec le régime. Es-ce le début d’un déploiement à travers le renversement du régime centrafricain qui pourrait servir d’arrière base ? Le régime d’Etoudi veille peut-être au grain mais pas à l’abri des surprises désagréables. Une odeur de fin de règne dictatorial plane dans l’air en Afrique Centrale et personne ne dira le contraire. Just Wait and See.


© Correspondance : Yannick Ebosse

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 13:52

 

 

 

Boz centrafrique

 

 

http://www.linfodrome.com  28 décembre 2012, par  CHARLES D’ALMEIDA, source L'inter

 

Les coups de boutoir des rebelles qui avancent résolument vers Bangui finiront-ils par avoir raison du trône vermoulu de François Bozizé? Le président qui ne peut compter sur son armée désarticulée qui fond comme neige devant la puissance de feu de la «Séléka», vit à n'en point douter ses derniers jours de règne.


Depuis le 12 décembre dernier, une coalition de mouvements rebelles dénommée «Séléka», alliance en «sango», la langue la plus usitée en Centrafrique, s'est mise en branle, direction la capitale Bangui pour y déloger le président Bozizé. Après bientôt 10 ans à la tête de la Centrafrique, l'actuel tenant du pouvoir est à son tour confronté au même mode d'alternance qui l'a propulsé à la tête du pays, à savoir la prise du pouvoir par la force des baïonnettes.


Arrivée depuis la veille de Noël presque aux portes de Bangui, la rébellion promet cependant de ne pas entrer dans la capitale. Raison invoquée: privilégier le dialogue. Comme ce fut le cas il y a quelques semaines en République Démocratique du Congo, (RDC) entre le M23 et le pouvoir de Joseph Kabila, les chefs d'Etat de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale, (CEEAC) ont recommandé le dialogue. Mais c'est désormais connu; ces pourparlers qui n'ont jamais abouti à des solutions durables, ne feront que retarder l'échéance de la chute du pouvoir Bozizé.


Sachant que ses jours sont comptés, celui-ci, comme un naufragé, sollicite un peu partout dans sa panique des bouées de sauvetage, notamment de la France, des Etats-Unis et des pays voisins. Pendant ce temps, la rébellion qui ne manque visiblement pas de stratégie, observe attentivement l'attitude des protagonistes de cette crise. D'abord celle de la redoutable armée tchadienne ultime verrou à faire sauter avant d'accéder à Bangui le siège du pouvoir. Ensuite celle de la France qui a basé quelque 250 de ses soldats dans la capitale. Dans cette attente, les discussions vont bon train. Il y a d'une part celles qui se déroulent au grand jour, il y a de l'autre celles qui se tiennent loin des projecteurs. C'est justement au terme de ces tractations souterraines, que chacune des parties, rébellion comme pouvoir, connaîtra son sort.


Le bilan de 10 ans de pouvoir Bozizé n'est guère flatteur. La Centrafrique végète dans une innommable misère. Ce pays enclavé de 5 millions d'habitants est catalogué parmi les plus pauvres du monde. En plus, au lieu d'instaurer un dialogue sincère capable de mettre fin aux rébellions endémiques qui agitent son pays, l'actuel dirigeant est plutôt soupçonné, après son élection de 2011 où il s'est adjugé 64% des suffrages, de vouloir changer la Constitution pour briguer d'autres mandats. C'est d'ailleurs le non respect des accords de paix de 2007 et 2011, qui a poussé la rébellion de la Séléka à engager à nouveau les hostilités depuis le 10 décembre 2012.


L'alliance rebelle occupe actuellement les régions aurifères et diamantifères du pays, une position vitale au plan économique. Mais cette prise de taille peut valoir son pesant d'or dans les discussions politiques dans l'ombre au cours desquelles de part et d'autre on abat les dernières cartes. La France qui jauge la situation, joue pour l'instant l'extrême prudence. Tout en dénonçant la poursuite des hostilités, elle oppose une fin de non recevoir très claire à la demande d'intervention armée de Bozizé. Attitude presque similaire d'Idriss Déby Itno le président tchadien. A ses forces déployées aux portes de Bangui, il a juste assigné une mission d'interposition. Les soldats tchadiens sont ils prêts à verser leur sang pour une cause qui semble déjà perdue? Pas évident.

 

Charles d'Almeida

 

 

 

NDLR : Selon des informations émanant du terrain, des soldats Faca seraient tombés dans une embuscade entre Sibut et Grimari et les hommes de SELEKA en auraient tué 17, fait 5 prisonniers dont un commandant, 60 Faca blessés, 2 Toyota équipés d'arme lourde récupérés, 8 armes lourdes récupérées.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 03:46

 

 

 

le-president-de-centrafrique-francois-bozize_.jpg

 

 

Centrafrique - Le 27 décembre 2012 © koaci.com - Alors que pour l'heure les appels à l'aide lancés vers la France et les USA sont restés aussi vains qu'une éventuelle aide de pays voisins, alors que tout indique que son régime pourrait être d'ici peu renversé par la rébellion du Séléka, Koaci.com apprend d’après la radio nationale centrafricaine, que le Président François Bozizé exhorte la jeunesse de son pays à le défendre et ce même, faute d'armes à distribuer, selon ses propos :« avec les arcs et les flèches ». Une actualité de crise aux méthodes qui rappellent celles d'une récente crise ivoirienne et d'une autre libyenne dans lesquelles les leaders des régimes à sauvegarder appelaient à la résistance populaire en armant les civils.



En accusant des forces ténébreuses de manipuler les rebelles, le Président promet de se battre jusqu'au dernier souffle si les rebelles arrivaient à Bangui même si tout indique à cette heure que ces derniers pourraient trouver, comme Bozizé en 2003, peu de résistance devant eux pour atteindre cette finalité.



Aucun de ses pairs africains n'a pour l'heure pris fermement sa défense malgré le simulacre d'aide du Tchad et la tentative de médiation de la CEEAC aussi molle que sans lendemain. Le président centrafricain est plus que jamais esseulé sur la scène politique aussi bien intérieure qu’extérieure.

Les éléments qui entourent Bozizé sont peu équipés et, selon nos informations, peu motivés au combat. La fuite des troupes régulières favorise l'occupation du terrain et la progression des rebelles du Séléka dont la question est désormais de savoir si une offensive de ces derniers sur la capitale Bangui sera lancée.



Mercredi des jeunes partisans pro Bozizé avaient attaqué les locaux de l'ambassade de France à Bangui en lançant des projectiles et en criant des slogans anti français surgit par la position d'inaction et de neutralité de l'ancienne puissance coloniale dans cette crise. 



Rappelons que la France, par la voix de son président a indiqué ce jeudi matin qu'aucune intervention militaire de l'armée française ne serait autorisée dans ce conflit. Les Etats Unis quant à eux semblent faire la sourde oreille aux appels au secours d'un président lui-même arrivé en 2003 par un coup d'Etat, comme si la chute de Bozizé était déjà une affaire ancienne.

 

Nanita

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