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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 15:27

 

 

 

Boz et IDI

 


21-12-2012 05:49 - Ecrit par Duverger 


Après plusieurs années d'accalmie, l’on croyait la paix totalement revenue en Centrafrique. Surtout, dans la mesure où le président Bozizé avait jusqu’ici déjà réussi à trouver un accord avec de nombreux mouvements rebelles actifs dans le pays. Ainsi, dans les discours officiels du côté de Bangui, l’on disait être « désormais préoccupé par les problèmes  de développement économique du pays, la situation sécuritaire étant maitrisable ».


Seulement, cette accalmie relative n’aurait été que l’arbre qui cachait la forêt. Car cette semaine,  les rebelles ont repris la ville de Bria, au nord du pays. Réunis désormais au sein de ce qu’ils ont appelé la coalition « Séléka CPSK-CPJP-UFDR », ces mouvements rebelles entendent renverser le régime du président François Bozizé. Et, ce jeudi matin, ces derniers contrôlaient déjà les localités de Ndélé, Sam Ouandja et Ouadda. Tout ceci, face à une armée centrafricaine désorganisée, sous-équipée, et mal formée. Un état de choses qui a poussé en début de semaine le président centrafricain à solliciter l’aide militaire du Tchad voisin. Et, selon des sources concordantes, le président Idriss Deby du Tchad aurait déjà dépêché sur place une unité de l’armée de terre tchadienne, chargée de stopper l’avancée des assaillants vers Bangui.


Ce n’est pas la première fois que Bangui sollicite un soutien du Tchad en pareille occasion. En effet, le Tchad a toujours été un fidèle allié de François Bozizé. C’est d’ailleurs du Tchad qu’était partie la rébellion qui avait porté le général Bozizé au pouvoir en 2003. Plus loin, la garde rapprochée du numéro un  centrafricain serait essentiellement composée d’éléments tchadiens. Aussi, en 2010, ce sont encore les forces tchadiennes qui interviennent à Birao, chef-lieu de la région du nord de la Centrafrique, pour chasser les rebelles de la CPJP. Et, pour plusieurs spécialistes, cette assistance du Tchad à la Centrafrique constitue un acte illégal, du point de vue du droit international.


Car comment comprendre qu’un pays souverain et indépendant depuis plus de cinquante ans ne soit pas en mesure d’assurer la sécurité de sa population, au point à chaque fois de solliciter l’aide d’un pays voisin ? Aussi, en jetant un regard froid et lucide sur les revendications des rebelles, l’on se rend très vite compte qu’elles sont légitimes et fondées. Plutôt que d’aller aider les FACA  à mater  la rébellion, Idriss Deby qui n’est déjà pas un bon exemple en matière de démocratie et du respect des droits de l’homme devrait plutôt réfléchir comment il peut inviter les différentes parties autour d’une table, afin qu’une solution consensuelle soit trouvé, dans l’intérêt de tous. 

 

 

Source : http://www.come4news.com/tchad-centrafrique-une-solidarite-reprehensible-521257

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 13:39

 

 

 

Déby et Bozizé à Bangui

 

 


N'DJAMENA AFP / 21 décembre 2012 12h08- Les négociations initialement prévues entre la coalition rebelle centrafricaine Séléka, qui a pris plusieurs villes dans le nord du pays et le pouvoir de Bangui n'auront pas lieu vendredi à N'Djamena, où un sommet de chefs d'Etats d'Afrique centrale va se tenir sur la question.



Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sera consacré uniquement a la crise centrafricaine et la République démocratique du Congo. Il n est pas prévu au cours de ce sommet de négociations entre belligérants centrafricains a déclaré à l'AFP le ministre de la communication tchadien Hassan Sylla Bakari.


Jeudi, M. Bakari avait pourtant annoncé que des négociations étaient prévues vendredi, le Tchad ayant été sollicité par les belligérants pour jouer le facilitateur.


Quatre chefs d'Etats seront présents lors du sommet: le Centrafricain François Bozizé, le tchadien Idriss Déby Itno, le gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso.


La CEEAC regroupe l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-principe et le Tchad


Le Séléka, coalition rebelle centrafricaine qui a pris plusieurs villes du nord et du centre de la Centrafrique, a affirmé vendredi à l'AFP suspendre ses opérations tout en gardant ses positions sur le terrain afin de donner une chance au dialogue.


Le Séléka exige le respect de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant notamment un processus de désarmement et réinsertion des ex-combattants.


Le Tchad, fidèle allié du président centrafricain François Bozizé qu'il a aidé à prendre le pouvoir en 2003 et qui est intervenu en 2010 à Birao (nord de la Centrafrique) pour expulser des rebelles, a envoyé des soldats en Centrafrique, sans en préciser le nombre. Selon une source centrafricaine, il s'agit d'une vingtaine de véhicules lourdement armés.



(©) 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 13:34

 

 

 

bozize-2

 

 

RFI  vendredi 21 décembre 2012

 

La capitale tchadienne Ndjamena accueille vendredi 21 décembre un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), entièrement consacré à la crise centrafricaine. Plusieurs chefs d'Etat, dont le Centrafricain François Bozizé et aussi le Congolais Denis Sassou Nguesso sont déjà arrivés. Pour l'heure, les rebelles ne sont pas conviés à se rendre à Ndjamena mais l'invitation pourrait intervenir dans la foulée du sommet.


Les autorités à Ndjamena ont affirmé leur disponibilité à abriter des pourparlers entre les autorités centrafricaines et les chefs de la coalition du Séléka, qui a conquis plusieurs villes du nord et du centre du pays. Pour l'instant, sur le terrain, la coalition rebelle Séléka a annoncé, le 20 décembre, avoir pris le contrôle de la localité de Batangafo. Puis dans la soirée, elle proclamait la suspension des opérations militaires en attendant l'ouverture d'un dialogue.


C'est donc sur le terrain diplomatique que le front pourrait évoluer ce vendredi 21 décembre. Le sommet de la CEEAC qui se tient à Ndjamena va-t-il aboutir à la mise en route de négociations entre le pouvoir centrafricain et les rebelles ? Dix points constituent la liste des revendications du Séléka, l'alliance qui réunit l'UFDR, le CPJP et le CPSK.


Des conditions pour le retour à la stabilité


Les rebelles réclament le respect de l'accord de Birao, signé entre le gouvernement et l'UFDR en 2007, accord qui prévoyait le désarmement et la réinsertion des combattants. Ils exigent également la mise en oeuvre des conclusions du dialogue politique inclusif tenu en décembre 2008 à Bangui.


Réunissant le pouvoir, les rebelles, les syndicats et la société civile, ce forum avait abouti à plusieurs engagements : la formation d'un gouvernement de large union, la tenue d'élections libres et transparentes, la création d'une commission vérité et réconciliation... Quatre ans plus tard, tout serait donc à refaire.


Viennent ensuite des réclamations d'ordre judiciaire avec la mise en place de commissions d'enquête pour connaître notamment le sort d'un ancien leader rebelle, Charles Massi, arrêté par les autorités centrafricaines et disparu depuis décembre 2009. Le point 7 concerne la demande de libération de tous les prisonniers politiques. L'alliance rebelle veut également obtenir le paiement de primes promises à chaque combattant selon l'accord passé avec le président Bozizé.


Dans son communiqué, le Séléka se dit prêt à encourager le retour à la paix si le gouvernement consent à débattre de ces questions. Dans le cas contraire, il affirme qu'il mettra tout en oeuvre pour changer le régime de Bangui qu'il qualifie de « prédateur ».


Enfin, l'opposition centrafricaine, notamment le MLPC, attend également des avancées lors de la réunion de la CEEAC à Ndjamena. Elles ne peuvent voir le jour que par des discussions élargies.

 

« La première attente, c'est le retour à une paix définitive. Ce sommet doit aller au fond des choses [...] Il faut élargir la base des discussions à la question de la sécurité de la République centrafricaine. Tout le monde est victime de la situation de blocage politique qui entraîne cette perte de confiance et de crédibilité de notre pays. »

 

Martin Ziguélé : Président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (parti d'opposition)

 

Toujours à Ndjamena, l'opposition tchadienne proteste contre l'intervention de l'armée nationale dans un pays voisin. Saleh Kebzabo, député et leader de l'Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR), le principal parti d'opposition représenté à l'assemblée tchadienne, en explique les raisons :

 

Saleh Kebzabo : Opposant tchadien

 

« Le Tchad n'a déjà pas de grandes ressources. Il va dépenser des milliards dans un autre pays pour soutenir un régime illégitime. »

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 01:23

 

 

 

militaires tchadiens

 

 

jeudi 20 décembre 2012  par L’Observateur Paalga - Burkina Faso

 

 

Face aux rebelles et autres djihadistes, l’armée malienne a reculé en leur cédant tout le septentrion du pays en mars-avril 2012. Depuis, s’agissant d’engager une opération militaire de reconquête de cette partie du Mali, on tergiverse, on parlemente à n’en pas finir, on négocie le concours de N’Djamena, dont l’armée est réputée avoir une solide expérience de la guerre surtout dans ces contrées désertiques, mais Idriss Déby Itno se fait désirer et pose des conditions.


Certes, comparaison n’est pas raison, surtout quand les contextes sont différents, mais on est étonné de constater qu’en l’espace d’un battement de cils, le président tchadien a accédé à la demande de renfort formulée par François Bozizé pour contrer les rebelles centrafricains qui lui donnent ces derniers jours du fil à retordre.


En effet, la Centrafrique vient de renouer avec la violence. L’armée est de nouveau aux prises avec les rebelles de la Coalition Séléka (alliance en langue songo). Les combats, qui font rage, tournent en faveur des rebelles, lesquels en l’espace d’une semaine, ont pris le contrôle de plusieurs localités du Nord, du Nord-Est et du Centre comme N’délé, Sam Ouandja, Ouadda, Bamingui, Bria…


Cette dernière ville est tombée dans la matinée du mardi 18 décembre 2012. Dans toutes ces villes, l’armée régulière a reculé, a opéré, comme on dit dans le jargon militaire, « un repli tactique » qui, sous nos tristes tropiques, traduit tout bonnement la débandade des soldats.


Alors, pour contrer ceux qui lui troublent le sommeil, François Bozizé a passé un coup de fil à son grand ami Idriss Déby Itno. Ce dernier a aussitôt dépêché des guerriers tchadiens avec pour mission de renforcer les forces armées centrafricaines dans leur contre-attaque pour reconquérir les villes tombées aux mains des rebelles. Nul doute qu’avec ce corps expéditionnaire en renfort, Bozizé parviendra à sécuriser tout le territoire ou alors à conserver encore son fauteuil.


Il faut avouer que Déby est déjà coutumier du fait, puisque c’est la troisième fois en moins de dix ans qu’il est appelé à la rescousse par un Bozizé aux abois. C’est d’ailleurs avec l’appui des soldats tchadiens que le coup d’Etat qui a renversé Ange-Félix Patassé a été perpétré en 2003. Depuis cette date, la sécurité rapprochée du président centrafricain avait toujours été assurée par un commando blindé tchadien. Ce n’est qu’en octobre 2012 que N’Djamena a rappelé ses « chiens de garde ».


Avec cette nouvelle poussée de fièvre dans un pays habitué aux mutineries, aux coups d’Etat et autres rebellions, il était normal que le numéro 1 tchadien assure le service après-vente, puisqu’après tout, comme nous le disions tantôt, ce sont ses hommes qui avaient aidé Bozizé à chasser Patassé et à s’incruster dans un fauteuil présidentiel qu’il ne semble pas particulièrement pressé de quitter, surtout qu’on le suspecte de vouloir tripatouiller les textes fondamentaux de la Centrafrique pour mieux s’éterniser au pouvoir.


Pour tout dire, c’est bien d’appeler les amis aux secours, mais le véritable problème centrafricain relève d’une question de gouvernance, que le corps expéditionnaire tchadien ne saurait régler. Bien au contraire, Déby et ses soldats gagneraient à faire attention et surtout à se rappeler le sort qui est aujourd’hui celui de Jean Pierre Bemba dont les miliciens avaient volé au secours de Patassé en commettant des crimes, ce qui est fréquent dans ce genre d’opérations, où les forces étrangères appelées en renfort ont tendance à se comporter comme territoire conquis. Finalement, l’enfant gâté de la politique congolaise est à la Haye où il est poursuivi par la Cour pénale internationale.


De plus, la rapidité avec laquelle le soutien tchadien est parvenu en Centrafrique laisse supposer que les deux compères (Déby et Bozizé), peu soucieux du respect des règles et procédures démocratiques, n’ont pas requis l’aval de leur Parlement respectif avant d’entamer un tel déploiement. On le sait, le président demande l’accord des parlementaires avant d’engager l’armée, surtout sur un théâtre étranger tandis que celui qui appelle à l’aide doit obtenir le visa des députés pour autoriser le déploiement des soldats étrangers sur le territoire national. Cette disposition est pertinente, puisqu’elle montre que l’armée n’est pas une force privée au service particulier du président de la République.


Il est temps que Bozizé intègre cette vérité : le Tchad ne sera pas toujours là à le soustraire des pétrins. La meilleure façon de mieux diriger et quitter ensuite le pouvoir dans la paix, c’est de pratiquer l’ouverture et le dialogue avec ses adversaires. Autrement, N’Djamena aura beau déployer des régiments entiers en Centrafrique, ça ne servira à rien, sinon qu’à retarder l’échéance.

 

San Evariste Barro — L’Observateur Paalga

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 22:26

 

 

 

 

Itno Idriss

 

 

RFI   jeudi 20 décembre 2012

 

Les rebelles de la coalition Seleka, qui mènent actuellement une offensive en République centrafricaine, ont pris ce jeudi 20 décembre la localité de Batangafo, à 300 kilomètres au nord de Bangui, la capitale. Les Forces armées centrafricaines (FACA), elles, annoncent avoir repris Kabo, ville située à 60 kilomètres de Batangafo. Les rebelles démentent, mais interrompent néanmoins leurs opérations.

 

Le fait le plus saillant de cette journée de jeudi concerne l'annonce des rebelles, qui suspendent leurs opérations à la veille du sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac). C'est ce qu'ils affirment par la voie d'un communiqué signé par Justin Mambissi Matar.

 

« Suite à la clarification de l'intention du Tchad de ne pas attaquer nos positions, le Seleka CPSK-CPJP-UFDR a accepté d'avoir un premier contact avec les autorités tchadiennes pour ouvrir des pourparlers de paix », écrit ce dernier. Le Tchad est en effet intervenu militairement en RCA ce mardi, s'érigeant en force d'interposition.

 

Le communiqué précise : « En attendant de voir la concrétisation de cette démarche, la progression de nos troupes a été unilatéralement arrêtée. C'est ainsi que, à ce jour, le Seleka CPSK-CPJP-UFDR garde ses positions, et maintient son influence sur tout le nord-centre-est du territoire national en allant des frontières de Damara aux confins de Birao en passant par Bambari jusqu'à la frontière Centrafricano-tchadienne. »

 

Confusion sur le terrain

 

Plus tôt ce jeudi, « les rebelles ont pris Batangafo vers 11 heures (10 heures TU) et progressaient vers Bouca », à 280 km au nord de Bangui, a indiqué à l'Agence France-Presse une source de la gendarmerie de Bouca. Sur le terrain, une grande confusion entoure en revanche la localité de Kabo.

 

L'armée régulière affirme avoir repris Kabo, tombée la veille au terme de « violents combats », selon une source militaire centrafricaine, toujours citée par l'AFP. « Les FACA se sont reconstituées sans renforts et ont lancé une contre-offensive. Les combats ont été particulièrement violents. L'armée a finalement pris le dessus et a repris le contrôle de toute la ville, obligeant le rebelles à battre en retraite », relate cette même source. Joint par RFI, un porte-parole rebelle dément pourtant cette reconquête.

 

Pas de négociations ce vendredi

 

Sur le plan diplomatique, contrairement à ce qu'annonçaient certains médias, aucune négociation n’est prévue entre les rebelles et les autorités de RCA ce vendredi à Ndjamena, la capitale du Tchad. Seulement le sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), à l'invitation d'Idriss Déby.

 

Néanmoins, le gouvernement tchadien est prêt à accueillir dans les jours qui viennent les belligérants autour de la table de négociations. Ce que confirme le ministre tchadien de la Communication, Hassan Sylla, sur RFI.

Hassan Sylla

Nous avons été sollicités par les belligérants et nous sommes prêts à les accueillir...

Ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a invité les insurgés à cesser les hostilités. Qu'ils « se retirent des villes qu'ils ont prises et cessent leur progression » vers Bangui, demande le Conseil, tout en appelant à un dialogue politique. Les rebelles ont repris les armes le 10 décembre dernier, pour réclamer notamment l'application d'accords de paix signés en 2007.

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 18:58

 

 

 

debytenue combat 1

 

20 décembre, 2012 - 15:40 GMT

 

"Des négociations sont prévues. Nous avons été sollicités par les belligérants pour jouer les facilitateurs", a déclaré Hassan Sylla Bakari, le ministre tchadien de l'Information et de la Communication.

Le président centrafricain François Bozizé devrait se rendre au Tchad jeudi en vue de ces discussions.

Le Tchad, qui suit de près l'avancée des rebelles de la coalition Séléka en Centrafrique, y a envoyé des soldats pour épauler l'armée centrafricaine.

En l'espace de deux semaines, les rebelles, qui gagnent du terrain, ont pris plusieurs villes dans le centre et le nord du pays.

La localité de Batangafo, dans le nord, non loin de la frontière tchadienne, est passée sous leur contrôle jeudi.

Le ministre centrafricain de la Défense, Francis Bozizé, a toutefois affirmé que les troupes gouvernementales mettraient tout en oeuvre pour vaincre la rébellion.

La coalition Séléka est composée de factions dissidentes des mouvements rebelles qui avaient conclu des accords de paix avec le gouvernement en 2007.

Les rebelles qui, dans un premier temps, réclamaient la renégociation de ces accords - non appliqués, selon eux - menacent désormais de renverser le président François Bozizé.

Le Tchad avait aidé l'ex-chef rebelle François Bozizé à s'emparer du pouvoir en 2003.

 

 

NDLR : Selon nos informations, un pont aérien Bangui Birao est actuellement en cours pour acheminer des armes destinées à déclencher une opération militaire pour prendre à revers les hommes de SELEKA et tenter de les déloger des villes de la Vakaga, la Haute-Kotto et le Bamingui-Bangoran qu’ils ont déjà conquises . Ce qui signifie clairement que Bozizé et son fils n’ont encore rien compris de ce qui se passe et sont convaincus que la solution de cette crise est seulement militaire comme l’affirme Francis dans les propos rapportés ici par BBC Afrique.  

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 18:03

 

 

 

 

Michel Djotodia

 

Abdoulaye-Miskine-Koumta-Madji.jpg

 


BANGUI - AFP / 20 décembre 2012 10h33 - Un des principaux dirigeants de la coalition rebelle, qui a pris plusieurs villes dans le nord et le centre de la Centrafrique, a affirmé jeudi à l'AFP que les rebelles ne se retireront pas de leurs positions tant qu'ils n'obtiendront pas un dialogue sincère avec Bangui.

Nous avons pris acte de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU (leur demandant de se retirer), mais nous n'allons pas nous retirer des positions actuelles sur le terrain jusqu'à ce qu'il y ait un dialogue sincère avec le pouvoir, a affirmé Michel Djotodia, dirigeant de l'aile dissidente de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) qui a adhéré à la coalition rebelle Séléka.


C'est de cette façon seulement que nous allons maintenir la pression sur le régime de Bangui. Nous n'avons jamais dit que nous allons marcher sur Bangui, mais nous exigeons du président Bozizé un dialogue sincère, a poursuivi le chef rebelle, joint par téléphone satellitaire.


On ne cherche pas le pouvoir. On veut que nos droits soient reconnus, que des réponses puissent être trouvées à nos exigences, de façon à ce que le président Bozizé gouverne autrement que ce qu'il est en train de faire. Il faut l'amener à améliorer sa gouvernance pour le bien-être du peuple centrafricain, a-t-il ajouté.

Le Séleka a pris mercredi la ville de Kabo (nord, 350 km de Bangui), après la ville de minière de Bria (centre) mardi et attaqué plusieurs autres villes du nord dont Ndélé la semaine dernière.


Dans une déclaration adoptée mercredi soir à New York, les 15 pays membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies condamnent les attaques rebelles et les violations des droits de l'homme qui en ont résulté. Le Conseil a toutefois insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue politique et demandé aux groupe armés et au gouvernement de la République centrafricaine de réaffirmer leur attachement au processus de réconciliation nationale.



(©)

 

 

 

BANGUI, 20 déc. (REUTERS) - La coalition rebelle SELEKA qui fait vaciller actuellement le pouvoir de Bangui et qui, dans un communiqué de presse rendu publique ce matin avait annoncé l'arrêt des combats pour attendre des pourparlers de paix avec les autorités centrafricaines, a finalement occupé aujourd'hui une nouvelle ville, celle de BATANGAFO qu'elle avait dit-elle, encerclé depuis hier soir.


Joint par téléphone, John LOLLIS habitant de Batangafo raconte:


" Depuis deux jours nous vivions dans la panique et beaucoup des habitants ont quitté la ville soit pour les champs, pour la ville de Bossangoa,  pour Bangui et d'autres localités de refuge. Ce matin, ils (les rebelles) ont débarqué à bord de deux camions suivis de plusieurs autres à motos "


" Il n'y a pas eu bataille en tant que telle puisque le détachement militaire qui était ici nous a abandonné et s'est replié sur Bossangoa (chef-lieu de la préfecture où est originaire le président BOZIZE)  depuis deux jours " a poursuivi Mr LOLLIS qui ajoute:


" La ville était presque déserte à leur arrivée: Les administrations, les écoles, les magasins étaient tous fermés à leur arrivée "


BATANGAFO l'un des fiefs du président BOZIZE est ainsi la 8ème ville passée sous contrôle rebelle et la 5ème ville du nord après Kabo tombée hier, Mbrés le 17, Bamingui le 16 et Ndélé le 10 décembre.  3 villes sont totalisées sous contrôle rebelle au nord-est: Sam Ouandja tombée le 10, Ouadda le 15 et Bria le 18 décembre.


Interrogé sur la prise de Batangafo aujourd'hui alors qu'ils avaient dans un communiqué de presse annoncé l'arrêt des combats, le colonel NARKOYO porte-parole de la force coalisée s'explique:


" C'est vrai que nous avons annoncé l'arrêt des combats pour attendre des pourparlers sincères avec Bangui mais Batangafo avait déjà été infiltrée depuis plusieurs jours par nos hommes et la ville était encerclée depuis hier soir. Il valait mieux l'occuper avant d'attendre "

 

 La prise de BATANGAFO aujourd'hui et de KABO hier s'effectue alors que le renfort Tchadien arrivé à bord d'une vingtaine des véhicules et qui ne semble pas vouloir attaquer les positions rebelles est stationné à Kaga-Bandoro 333 km de Bangui,  70 km de Batangafo qui vient de tomber et à Sibut 185 km de Bangui la capitale. Cette passivité de l'armée Tchadienne venue pourtant à la demande de BOZIZE est justifiée par la déclaration du porte-parole du gouvernement Tchadien Hassan SYLLA relayée aujourd'hui sur la radio NDEKE LUKA à Bangui: 


 " Nous sommes en Centrafrique pour nous interposer entre les rebelles et les FACA afin de faire cesser les hostilités. Les rebelles veulent aller négocier avec les autorités centrafricaines à Ndjamena "


 Et justement. Parlant de ces négociations, un sommet des chefs d'états de la CEMAC en prélude s'ouvre demain dans la capitale Tchadienne sur la situation en République centrafricaine.


Un ministre proche de la famille présidentielle qui a requis l'anonymat vient de le confirmer à Reuters tout en annonçant le retour cet après-midi à Bangui du présidentBOZIZE: 


" Le général qui était au front vient de regagner Bangui cet après-midi où il s'envolera demain à destination de Ndjamena pour le sommet extraordinaire de la CEMAC sur la situation de notre pays "     

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 00:18

 

 

deby-o

 

militaires tchadiens

 

Ursula Soares RFI mercredi 19 décembre 2012

 

Après avoir, ces derniers jours, pris plusieurs localités comme Ndélé et Bria en République centrafricaine (RCA), les rebelles de la coalition Seleka ont poursuivi leur progression en prenant, ce mercredi 19 décembre, la localité de Kabo, située à 350 km au nord de Bangui. Cependant, le président François Bozizé a été renforcé par l’arrivée, mardi, de troupes tchadiennes qui ont réussi à stopper l’avancée rebelle. Entretemps, le gouvernement tchadien se prépare à accueillir, dans les prochains jours, autour d’une table de négociations, les belligérants et le gouvernement centrafricain, à Ndjamena.

 

Selon plusieurs observateurs, l’intervention militaire et diplomatique du Tchad est en train de changer la donne et devrait empêcher les rebelles de s’approcher de la capitale. Depuis mardi, une colonne de soldats tchadiens campe dans la ville de Sibut – à 100 km au nord de Bangui - et sécurise l’accès à la capitale centrafricaine.

 

Des pourparlers en vue

 

Le gouvernement tchadien assure que ses forces armées, en RCA, ne visent pas à protéger un camp plutôt qu’un autre. Ils sont là pour s’interposer et non pas pour s’opposer aux forces rebelles. « C’est une mission de sécurisation de la population ; une mission d’interposition pour que les hostilités sur le terrain s’arrêtent et que le langage de la paix, du dialogue prenne le dessus sur le langage des armes », affirme Hassan Sylla, porte-parole du gouvernement tchadien, joint par RFI. Et il ajoute que les rebelles et le gouvernement se préparent à aller à Ndjamena pour négocier.

 

« Les rebelles veulent négocier à N’Djamena avec les forces loyalistes et le gouvernement centrafricain ».

 

HASSAN SYLLA Porte-parole du gouvernement tchadien

 

Du côté du gouvernement, le parti présidentiel KNK appelle à la répression militaire contre « des aventuriers » tout en proposant une réconciliation nationale. Joint par RFI, Cyriaque Gonda, ancien négociateur avec les groupes rebelles, actuellement responsable du parti présidentiel, salue la présence de l’armée tchadienne et précise que le chef de l’Etat, François Bozizé prône, lui aussi, le dialogue.

 

« Le dialogue est déjà accepté par le chef de l’Etat. »

Cyriaque Gonda Responsable du parti présidentiel PNCN

 

Du côté de l’opposition centrafricaine, on appelle au cessez-le-feu et au dialogue politique pour sortir durablement de la crise en Centrafrique. « Tous les soubresauts que connaît notre pays sont la conséquence du non-respect, par Bozizé, des accords de paix », estiment neuf partis d’opposition qui ont signé, ce mercredi 19 décembre, une déclaration commune.

 

Joint par RFI, Maître Nicolas Tiangaye, président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) considère que l’opposition doit également participer aux pourparlers de Ndjamena.

 

« Nous pensons qu’il faut qu’il y ait un dialogue global pour régler, de façon définitive, l’ensemble des crises auxquelles notre pays est aujourd’hui confronté ».

 

Maître Nicolas Tiangaye Président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS)

 

Du côté des rebelles, Michel Djotodia, président de l’UFDR - principale composante de l’alliance Séléka -, joint par RFI, affirme que les Tchadiens lui ont demandé de patienter. Il se dit prêt à négocier et à aller à Ndjamena pour des pourparlers mais il attend d’être officiellement invité.

 

La France, ex-puissance coloniale, a dénoncé « un recours à la violence inacceptable », souligné l’importance de la mise en place d’un « large dialogue national » en Centrafrique et se dit prête à « favoriser le bon déroulement de ce dialogue avec les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et tous les partenaires internationaux », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Philippe Lalliot.

 

Le choix du Tchad

 

Cette fois-ci, le Tchad ne semble pas choisir l’option des armes pour régler ce nouveau conflit politico-militaire en Centrafrique. Les troupes tchadiennes jouent l'interposition ; elles ne sont présentes que sur l'axe nord-sud pour verrouiller l'accès à Bangui.

 

 

Ainsi, les militaires tchadiens assurent une présence mais ne semblent pas vouloir se lancer dans la traque aux rebelles qui ont continué leur progression. Le dispositif tchadien empêche certes la prise de la capitale centrafricaine par la rébellion mais maintient la pression militaire sur le pouvoir centrafricain.

 

Cela signifie-t-il que Ndjamena veut obliger le président Bozizé à négocier ? En mai dernier, son homologue tchadien, Idriss Deby, en visite à Bangui, avait recommandé l'ouverture d'un dialogue entre Centrafricains. Le pouvoir tchadien - qui a volé au secours du régime de Bangui à plusieurs reprises – juge-t-il, aujourd'hui, que François Bozizé est devenu trop impopulaire pour bénéficier encore de son soutien ? En Centrafrique, les crises à répétition (conséquences d'accords de paix non respectés et d'absence de dialogue) ont-elles fini par lasser le voisin tchadien préoccupé par le risque d'une instabilité chronique à sa frontière sud ?

 

Autant d'éléments qui pourraient expliquer que Ndjamena choisisse, cette fois, de défendre l'option du dialogue pour régler la crise centrafricaine.


 Qui sont les rebelles ?

 

La coalition rebelle, créée au mois d'aout dernier, s'est constituée sur la base de factions dissidentes de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et de la Convention des patriotes du salut et du kodro (CPSK). C'est Michel Djiotodia qui a repris les rênes de l'UFDR à son neveu, Zakaria Damane. Il apparait aujourd'hui comme l'homme fort de la Seleka, l'alliance rebelle. L'actuelle CPJP, originellement créée par le colonel Charles Massi - arrêté et disparu dans des conditions troubles - est dirigée par Noureldine Adam qui serait en fait d'origine tchadienne. Enfin, à la tête du CPSK figure Dhaffane Mohamed-Moussa, emprisonné au Tchad après l'arrestation de Charles Massi, dont il était proche. Dhaffane est, aujourd’hui encore, en résidence surveillée à Ndjamena. Il y a quatre mois, le CPJP et le CPSK ont signé un accord militaire stratégique auquel a adhéré l'UFDR. L'alliance a mené, dès le mois de septembre, ses premières incursions dans des localités centrafricaines. Et depuis deux semaines, les rebelles ont pris Ndele, Kabo, Ouadda, au nord, et ont progressé jusqu'à Bria, ville minière située au centre du pays. La rébellion semble bien armée et équipée de véhicules probablement volés aux forces armées centrafricaines (FACA). Pour se financer, les rebelles tireraient profit du diamant et bénéficieraient de ressources, via des réseaux étrangers. Le chef de l'UFDR a par exemple, dans le passé, occupé le poste de consul au Soudan. La Seleka accueille également des combattants de diverses nationalités : Tchadiens, Soudanais et peut-être même Nigérians.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 23:49

 

 

 

Cyriaque Gonda et Mme

 


BANGUI (Xinhua) Mercredi 19 décembre 2012 | 20:42- Le président du Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN), un parti de la majorité présidentielle, Cyriaque Gonda a condamné mercredi au cours d'un point de presse, les attaques des dissidents des groupes armés de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) dans le nord-est qui mettent la paix, la stabilité et la sérénité de la population à rude épreuve, depuis plus d'une semaine.


  « En tant qu'ancien ministre d'Etat en charge du processus de paix, en tant que président du PNCN, j'exprime ici notre condamnation la plus ferme. Nous condamnons avec vigueur cette menée meurtrière des fils du pays contre leur propre pays avec comme alliés, des étrangers du Soudan ou d'une partie des autres pays. Nous pensons que la paix, le dialogue réclamés ne peuvent pas s'obtenir au bout du canon », dit-il.


Cyriaque Gonda, ancien ministre d'Etat qui avait représenté le gouvernement centrafricain dans les négociations avec les groupes rebelles et la signature des signatures des différents accords, a dit avoir été « peiné de voir une fois encore l'image sinistre » des événements de 2006-2007, avec l'entrée de l'UFDR. Il réfute l'argument de la coalition des groupes rebelles selon lequel les termes de l'Accord global de paix de Libreville n'auraient pas été respectés par le gouvernement.


« En ma qualité de négociateur et signataire de l'Accord global de Libreville, de négociateur et signataire du document cadre du désarmement, d'organisateur du Dialogue politique inclusif (2008) et responsable du processus de paix à l'époque, je me porte à faux par rapport à la justification de M. Djotodja et ses alliés avec lesquels j'ai eu à négocier personnellement au Benin. Je me porte à faux quant à cette justification qui consiste à dire que l'Accord global de paix de Libreville a été violé », indique M. Gonda.


Il a expliqué que l'accord global de paix de Libreville comportaient cinq rubriques, à savoir « l'amnistie a été donnée, le retour des combattants et des personnes en exil a été réalisé, l'implication des cadres des mouvements rebelles et autres dans la gestion de la chose publique a été faite, le désarmement a été entamé depuis 2009 et enfin des élections inclusives ont été organisées incluant des rebelles, ce qui est une innovation dans le monde entier ; où des hommes qui concourent à la prise du pouvoir par les armes ont été impliqués dans le processus de prise de pouvoir par les urnes ».


Pour lui, tout ce qui reste non accompli dans le l'a mise en oeuvre de l'Accord global de paix de Libreville est l'accomplissement du programme de désarmement dans le nord-est concernant l'UFDR et autres. D'après le président du PNCN, dans tout accord, si une des parties constate que certains aspects ne sont pas appliqués, l'idéal est de s'asseoir et de trouver des solutions adéquates. « La solution de violenter la population, de mettre la population dans la brousse, d'attaquer les autorités administratives, d'attaquer les forces armées centrafricaines n'est pas une solution de sincérité », a-t-il estimé.


De ce fait, il demande aux assaillants de se retirer des villes occupées et laisser les populations venir vaquer à leurs occupations. Qu'ils repartent dans leurs positions initiales, qu'ils renouent avec le dialogue ; car on ne peut pas réclamer le dialogue et continuer de prendre des villes et semer la désolation dans les populations.


Interpellé sur la question du renfort de l'armée tchadienne, Cyriaque Gonda a répondu que cet appel est "obligatoire". « Aujourd'hui la déstabilisation de la République centrafricaine concerne aussi bien le Tchad, le Cameroun et les autres pays frontaliers. Le fait de faire venir les troupes tchadiennes pour appuyer les forces armées centrafricaines n'est que normal dans le cadre des accords et dans le cadre de la fraternité. »


Le nord-est et le centre de la République centrafricaine sont depuis plus d'une semaine en proie à des attaques d'une coalition de groupe rebelle. Au total six importantes ville de cette partie du pays sont déjà sous occupation rebelle.

 

 

Centrafrique : Le parti présidentiel appelle à la réconciliation et à la fermeté

 

BANGUI Mercredi 19 décembre 2012 | 17:33 (AFP) - Le parti du président centrafricain François Bozizé, confronté à une rébellion armée de plus en plus menaçante, a appelé à la réconciliation de tous les Centrafricains mais aussi à la fermeté militaire contre "des aventuriers" et "mercenaires".


La prise de position du parti Kwa Na Kwa (Le travail rien que le travail) constitue la première réaction officielle du camp présidentiel à la série d'attaques lancées depuis le 10 décembre dernier par la coalition rebelle Séléka contre des villes du nord et du centre.


Le parti Kwa Na Kwa (Le travail rien que le travail) "demande fraternellement aux compatriotes égarés (...) qui ont choisi de contribuer à ces opérations de déstabilisation de saisir les mains paternellement tendues du président de la République", a déclaré à la télévision son porte-parole du KNK, Rigobert Vondo.


Mais, "le KNK n'admettra jamais que des aventuriers assoiffés de pouvoir continuent de prendre les Centrafricains et les Centrafricaines en otage" et les Forces armées centrafricaines de se doivent de prendre "leurs responsabilités en libérant le peuple des griffes de ces mercenaires".

 

Le Séléka a pris mercredi la ville de Kabo (nord) à 350 km de Bangui après avoir capturé la ville minière de Bria (centre) la veille.


La coalition a menacé de renverser le gouvernement du président Bozizé, en exigeant "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011. Ces accords prévoyaient notamment un processus de désarmement et réinsertion des combattants, mais un de ses membres a récemment souligné que "rien n'a été fait pour (les) sortir de la misère".

 

©

 

NDLR : Selon nos informations, Cyriaque Gonda aurait reçu de Bozizé la somme de 2 millions de F CFA pour tenir cette conférence de presse destinée à faire la propagande de la bozizie. Si Bozizé avait seulement écouté tous ceux qui lui avaient gentiment conseillé d’organiser dans les meilleurs délais un dialogue inter-centrafricain afin de décrisper la situation socio-politique du pays bloquée depuis les pseudos élections volées de 2011. Comme il n’entend que le langage des armes et non celui de l’opposition démocratique, le voilà bien servi avec l’action des mouvements politico-militaires qui parlent un langage qu’il comprend bien. 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 23:46

 

 

general-francois Yangouvonda Bozizé

 

 

RCA : l’armée tchadienne intervient

 

BBC Afrique 19 Décembre, 2012 - 17:14 GMT

 

Plusieurs centaines de soldats tchadiens sont arrivés en Centrafrique pour épauler l'armée qui a perdu plusieurs localités en l'espace de deux semaines.

 

Les forces gouvernementales centrafricaines tentent de s'organiser pour faire face à l'avancée des rebelles de la coalition Séléka.

 

Après avoir pris la ville minière de Bria, dans le centre du pays, la rébellion s'est emparée mercredi de Kabo, dans le nord.

 

Le ministre de la Défense, Jean-François Bozizé, a affirmé que les troupes gouvernementales mettraient tout en oeuvre pour repousser les rebelles.

 

Séléka - qui signifie "alliance" - est une coalition composée de factions dissidentes des mouvements rebelles qui existaient déjà et qui avaient conclu des accords de paix avec le gouvernement en 2007.

 

 

Les rebelles qui, dans un premier temps, réclamaient la renégociation de ces accords - non appliqués, selon eux - menacent désormais de renverser le président François Bozizé.

 

La tension est perceptible dans la capitale Bangui au lendemain d'une manifestation organisée par des des députés favorables à l'ouverture des pourparlers entre le gouvernement et les rebelles en vue de trouver une issue négociée au conflit.


Le Tchad avait aidé François Bozizé, allié fidèle et ancien chef rebelle, à prendre le pouvoir en 2003.

 

 

Centrafrique: le président compte sur les soldats tchadiens face à la rébellion


BANGUI (AFP) - 19.12.2012 20:17 - Par Christian PANIKA

 

Les rebelles centrafricains qui menacent de renverser le régime de Bangui ont poursuivi leur offensive lancée la semaine dernière en prenant mercredi une nouvelle ville du nord mais le président François Bozizé a été renforcé par l'arrivée de soldats de son allié tchadien.

 

Les rebelles centrafricains qui menacent de renverser le régime de Bangui ont poursuivi leur offensive lancée la semaine dernière en prenant mercredi une nouvelle ville du nord mais le président François Bozizé a été renforcé par l'arrivée de soldats de son allié tchadien.

 

La France, qui a condamné les attaques, et l'opposition centrafricaine, qui rend le chef d'Etat co-responsable de "la tragédie", ont chacune appelé à un large dialogue national tandis que le parti présidentiel prônait la fermeté et que l'Union africaine exigeait un retrait sans condition des rebelles.

 

Après avoir capturé et pillé mardi la ville minière de Bria, le Séléka ("alliance" de plusieurs factions rebelles) a pris Kabo, à 350 km au nord de la capitale, selon des responsables militaires et de la rébellion.

 

Les rebelles ont dit se diriger ensuite vers Batangafo, à 60 km au sud de Kabo, où des coups de feu ont été entendus par des habitants.

 

Ces deux villes sont distantes de plus de 400 km de Bria, zone diamantifère, que le Séléka tenait toujours mercredi, selon des habitants.

 

Le nombre d'insurgés impliqués dans l'offensive commencée le 10 décembre dans le nord de la Centrafrique est difficile à évaluer. Mais des analystes soulignent que leur avancée illustre la faiblesse de soldats des forces armées centrafricaines (FACA) souvent sous-payés, démotivés et mal encadrés et la difficulté du régime à contrôler l'ensemble du territoire.

 

Face à la menace, le président Bozizé a fait appel mardi à son allié tchadien et l'arrivée de soldats de N'Djamena, rompus au combat, à bord d'une vingtaine de véhicules, devrait empêcher les insurgés de s'approcher de Bangui.

 

Le gros des troupes tchadiennes s'est positionné à Dekoa, à 200 km au nord de la capitale pour en bloquer l'accès, selon une source militaire centrafricaine, tandis qu'un petit détachement est parti en direction de Bria.

 

Le Tchad du président Idriss Deby avait déjà aidé M. Bozizé à prendre le pouvoir en 2003 et était intervenu pour chasser des rebelles de Birao, capitale du nord, fin 2010.

 

Joint au téléphone, un des chefs rebelles, le "colonel" Djouma Narkoyo a cependant assuré: "les Tchadiens ne nous font pas peur, nous nous battrons jusqu'au bout".

 

La Croix rouge souligne que des "milliers de personnes ont fui" leurs maisons depuis le début des combats.

 

Le respect des accords de paix en question

 

Le Séléka exige "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant notamment un processus de désarmement et réinsertion des ex-combattants.

 

Le parti présidentiel KNK a appelé à la répression militaire contre "des aventuriers", exhortant les FACA à "libérer le peuple des griffes de ces mercenaires". Il a toutefois aussi évoqué "les mains paternellement tendues du président de la République".

 

L'opposition estime que "la conquête des villes (par les rebelles) a été rendue facile par la déliquescence de l'armée nationale dont le premier responsable est le général François Bozizé".

 

"Tous les soubresauts que connaît notre pays sont la conséquence du non-respect" par M. Bozizé des accords de paix, estiment neuf partis d'opposition dans un communiqué demandant la tenue d'un grand dialogue national.

 

La France, ex-puissance coloniale, a dénoncé "un recours à la violence inacceptable" et souligné l'importance de la mise en place d'un "large dialogue national".

 

La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, a estimé que la prise des villes hypothèque "tous les efforts de consolidation de la paix" et demande aux rebelles "de se retirer immédiatement et sans condition".

 

Pays enclavé parmi les plus pauvres de la planète, la Centrafrique était engagée depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêché de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

Le pays de 5 millions d'habitants a été dirigé d'une main de fer pendant 13 ans (1966-1979) par le mégalomane Jean-Bedel Bokassa, qui s'était même fait couronner empereur en 1976 avant d'être renversé en 1979.

 

De nombreuses rébellions ont signé des accords et déposé les armes entre 2007 et 2011 mais depuis septembre des mouvements dissidents au sein des rébellions signataires sont apparus. C'est notamment le cas du Séléka qui regroupe des ailes dissidentes d'au moins deux mouvements.

 

© 2012 AFP

 

 

 

Centrafrique : Appui confirmé de l'armée tchadienne pour combattre les rebelles dans le nord

 

BANGUI Mercredi 19 décembre 2012 | 20:48 (Xinhua) - Des éléments de l'armée tchadienne sont entrés par le nord et se dirigent vers le nord-est, la zone des hostilités pour aider l'armée centrafricaine à repousser les rebelles de la coalition "Séléka" qui progressent depuis plus d'une semaine vers le centre du pays.

 

D'après les témoignages d'un habitant de la ville de Kaga- Bandoro (centre-nord) joint par téléphone mercredi par l'agence Chine Nouvelle, « des militaires tchadien sont arrivés dans la ville autour de 14h00. Ils se sont reposés et ont pris la direction de la sous-préfecture de Bamingui ».

 

La ville de Bamingui, tout comme celles de Ndélé, Sam-Ouandjia, Ouadda et Bria, sont actuellement sous occupation rebelle. A chaque fois, les forces régulières ont été délogées par les rebelles. Des informations provenant de sources militaires signifient que l'armée tchadienne a été sollicitée par le président centrafricain François Bozizé qui n'aurait plus l'intention de négocier avec les rebelles.

 

Alors que les forces tchadiennes venaient de passer là mardi, la ville de Kabo a été attaquée tôt ce mercredi. La population est en débandade, depuis quatre heures du matin, à cause de cet événement dont l'identité des auteurs n'est pas encore connue. Ceux-ci ont attaqué la base des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et récupéré les armes et les véhicules avant de se retirer vers la sortie nord de la ville.

 

« C'était aux environs de quatre que des hommes armés ont envahi la ville. Ils sont venus sur des chevaux et des motos. Ces assaillants ont ouvert le feu sur les éléments des FACA qui sont basés à Kabo. Actuellement les forces de défense se sont enfuies, ainsi que la population locale », a témoigné un habitant qui était en train de quitter la ville pour trouver refuge dans la brousse.

 

Selon la même source, ces hommes ont pris la direction de la ville de Batangafo. Le bilan de cette attaque n'est pas encore établi, car la population et les autorités locales sont en fuite. La ville de Mbrés (centre-nord) serait également contrôlée par les rebelles depuis ce matin.

 

En janvier dernier, c'étaient les forces tchadiennes qui avaient aidé les forces armées centrafricaine à neutraliser le chef rebelle tchadien, Abdelkader Baba-Laddé et ses éléments dans le centre-nord.

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