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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:16

 

 

Christian Guenébem

Christian Guénébem du KN demandant à des jeunes manipulés de déchirer le drapeau de la France

 

 

RFI dimanche 23 décembre 2012

 

En République centrafricaine, la coalition rebelle Séléka, qui a pris les armes il y a deux semaines, s'est emparée dimanche 23 décembre de Bambari dans le centre du pays. C'est l'une des principales villes du pays - et un ancien bastion militaire - qui est donc tombée.

 

Dans la matinée, les rebelles sont venus au contact de l'armée régulière à cinq kilomètres au nord-est de Bambari, sur l'axe menant à Ippy. Les combats à l'arme automatique et au lance-roquettes, intenses, ont duré plus de deux heures.

 

Subissant l'assaut, les forces armées centrafricaines se sont repliées. La ville de 50 000 habitants est désormais aux mains des hommes de la coalition Séléka comme le décrit un commerçant.

 

« Ils sont en possession de la ville, explique-t-il. Ils ont mis en place des postes de contrôle à chaque sortie de la ville. Sur l’axe Bambari-Grimari, sur l’axe Bambari-Ippy, sur l’axe Bambari-Alindao. Et même dans le centre-ville. Pour le moment, il n’y a pas de pillage. Les autorités sont toutes parties, il n’y a que la population sur place. »


D'après un habitant, l'armée régulière serait désormais repliée à l'ouest de Bambari dans la direction de Grimari. Préfecture, zone militaire importante, Bambari est située à 385 kilomètres de Bangui.

 

« Obligés de continuer d'avancer »

 

De son côté, Eric Massi, le porte-parole de la rébellion, affirme sur RFI que l'armée centrafricaine multiplie ses attaques contre la rébellion et empêche donc tout retrait.

 

« Aujourd'hui, l'absence de cessez-le-feu déclaré de la part du gouvernement fait que nous ne pouvons pas rester sur place, en attendant que (celui-ci) lance ses offensives sur nos positions. Nous sommes obligés de continuer d'avancer, et nous demandons instamment au président François Bozizé de cesser les hostilités et de s'engager à appliquer les décisions prises par les chefs d'Etat au sommet de Ndjamena. »

 

Eric Massi  Porte-parole de la coalition Séléka

 

Bangui menacée ?


Le mouvement rebelle insiste ainsi sur la priorité donnée au dialogue. Car pour Eric Massi, c’est la pression des armes exercée par les forces du président Bozizé qui pousse la rébellion à avancer, et prendre de nouvelles villes. « Il se trouve que samedi, la garde présidentielle a lancé une opération sur nos positions à Mbrès, que dimanche, ils ont lancé une opération (…) à Bria, et que nous avons dû réagir. »

 

Mais jusqu’où peuvent aller les rebelles du Séléka ? La capitale Bangui est-elle dans le collimateur des insurgés ? A cette question, le Séléka reste évasif. « Nous serons prêts à avoir un dialogue inter-centrafricain avec ou sans les autorités actuelles de Bangui », s’est ainsi exprimé Eric Massi.

 

 

 

 

Centrafrique: les rebelles prennent trois villes en trois jours

 

carte-RCA-zone-en-crise.JPG

 


BANGUI (AFP) - 23.12.2012 16:35 - Par Christian Panika

 

La coalition rebelle qui a pris les armes en Centrafrique il y a deux semaines s'est emparée dimanche de l'importante ville de Bambari (centre-sud), troisième localité prise en trois jours, en dépit de l'appel à la négociation lancé par les chefs d'Etats d'Afrique centrale exigeant que la rébellion se retire des lieux qu'elle occupe.


"Au bout d'une heure de combats, la ville (de Bambari) est tombée aux mains des rebelles qui contrôlent en ce moment le centre-ville", a affirmé par téléphone à l'AFP un observateur sur place requérant l'anonymat. Selon cette source, les forces armées centrafricaines (FACA) "étaient en progression vers Bria (ville tenue par le Séléka depuis mardi, ndlr), mais à 5 km au nord de Bambari, les rebelles ont attaqué" et "les combats se sont ensuite étendus au centre-ville".


"Les tirs continuent en ville, mais les FACA se replient progressivement en direction de Grimari" (à 40 km de Bambari), a pour sa part affirmé l'évêque de Bambari, Mgr Edouard Mathos dans un entretien téléphonique. Des détonations étaient clairement audibles durant cette conversation.


Dimanche après-midi, ni le gouvernement ni les FACA n'avaient encore réagi à ces informations.

Bambari, l'une des plus importantes villes du pays et capitale de la région de la Ouaka, constituait l'une des places fortes des FACA.


Samedi, la coalition du Séléka, qui regroupe plusieurs rébellions, avait annoncé la reprise des hostilités, malgré sa promesse de "geler les opérations" et l'appel à négocier lancé par le gouvernement. Le Séléka avait alors affirmé avoir pris le contrôle de la ville aurifère de Ndassima (à 18 Km de Bambari) et de celle voisine d'Ippy, dans le centre du pays.


En début de semaine, les rebelles avaient déjà affirmé avoir pris le contrôle de plusieurs villes du nord de la Centrafrique, dont la ville diamantifère de Bria.


Le Séléka revendique notamment "le respect" de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des ex-combattants.


Les chefs d'Etats de la Communauté économique des états d'Afrique centrale (CEEAC) réunis à N'Djamena vendredi, avaient cédé du terrain, acceptant l'idée de renégocier différents accords de paix avec la coalition de rébellions, comme elle le souhaitait. Toutefois, ils avaient demandé "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n'excédant pas une semaine".


Impensable pour le Séléka: "Il est difficile pour nous d'effectuer un retrait sans accord préalable de cessez-le-feu", avait réagi vendredi son porte-parole Eric Massi, justifiant plus tard (samedi) les prises de Ndassima et Ippy comme autant de réactions aux "provocations" des FACA.


Le président François "Bozizé n'a pas l'intention de respecter un cessez-le-feu et si ses colonnes viennent au contact, on n'aura d'autre choix que de réagir", avait assuré le porte-parole, accusant le chef de l'Etat de "faire s'approcher une colonne de véhicules (des FACA) de Bria (ville diamantifère du centre prise par le Séléka mardi, ndlr) pour lancer une offensive".


Le Tchad, voisin au nord, s'était tout de suite posé en médiateur et avait envoyé en milieu de semaine en Centrafrique des éléments de son armée, à bord d'une vingtaine de véhicules. Positionné en "force d'interposition" et non d'attaque, le Tchad, tout comme le pouvoir centrafricain, est resté muet ces derniers jours et il est difficile de savoir dans quelle mesure son armée réagira, alors que les FACA, démotivées et sous équipées, ne font visiblement pas le poids face à la rébellion.


La République centrafricaine est dirigée par François Bozizé depuis le coup d'Etat du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir.


Ce pays enclavé de 5 millions d'habitants était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de multiples rébellions, mutineries militaires et putschs qui ont ravagé son tissu économique et l'ont empêché de tirer profit de ses ressources naturelles.

 

© 2012 AFP

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