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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 00:03

 

 

 

RCA carte-2

 

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine

Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com - http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com

 

Bangui, 30 Mars 2012

Ndélé : La CPJP dément la préparation d’une une éventuelle attaque

« La CPJP n’a pas exprimé l’idée d’une attaque quelconque », a déclaré jeudi le leader du groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), Abdoulaye Hisseine, au sujet des rumeurs faisant état de la préparation d’une éventuelle attaque de son mouvement, a rapporté notre correspondant.

C’était au cours d’une réunion destinée à discuter de la situation sécuritaire et qui a regroupé le responsable de la CPJP et les autorités administratives à la délégation spéciale de la ville de Ndélé.

Les informations données par notre correspondant expliquent que suite à une fausse alerte faite par une vendeuse d’alcool annonçant au détachement des FACA une éventuelle attaque de la CPJP, la population de Ndélé a passé la nuit du 27 au 28 mars dans brousse pour sa sécurité.

Interrogée sur par les autorités sur cette situation, Abdoulaye Hisseine a rejeté l’idée de cette attaque en présence du Préfet du Bamingui-Bangoran, Alphonse Kaba et des autorités locales. Cette réunion initiée visait à sensibiliser la population à garder le calme.

 

Batangafo : 11 jeunes présumés ‘’rebelles’’ arrêtés par les FACA

Au total 11 jeunes présumés rebelles ont été arrêtés par les Forces armées centrafricaines (FACA) à Kabo mercredi, entre Kabo et Batangafo, et transférés à Bangui, a rapporté ce matin notre correspondant.

D’après les informations, ces jeunes ont été «surpris sur une barrière illégale qu’ils ont érigée au village Bamara-Kassai à 15 km, sur l’axe Batangafo-Kabo pour racketter la population. La dernière victime est un commerçant chez qui ils ont pris la somme de 200 000 Fcfa.

C’est cette dernière victime qui a alerté le détachement des FCFA basé à Kabo. C’est ainsi qu’une patrouille été initiée et a permis d’attraper ce groupe de jeunes présumés rebelles en pleine opération.

Une source proche de la gendarmerie de Kaga-Bangoro contacté par le RJDH a affirmé avoir été au courant de cette arrestation et ces jeunes seraient déjà le jeudi 29 mars à Bangui pour nécessité d’enquête

 

Bangui : Lancement de la 2ème campagne de vaccination contre la polio

 

Dans un communiqué de presse annonçant le lancement de la 2ème campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite, l’‘Unicef a appelé à la responsabilité des parents pour la réussite de ladite campagne.

« Chaque famille doit prendre sa responsabilité et s’assurer que ses enfants ont effectivement reçu les gouttes du vaccin polio qui vont les protéger contre les conséquences débilitantes et irréversibles de la poliomyélite », a souhaité Pierre Signe, chef du programme Survie et Développement de l’enfant de l’UNICEF en RCA.

D’après le document les agents vaccinateurs sillonneront les gares, les écoles, les marchés, les églises et les mosquées pour administrer ce vaccin aux petits enfants dont l’âge va de 0 à 59 mois pour lutter contre la polio. Cette campagne est une réponse d’urgence à quatre cas de polio découverts Centrafrique (RCA) en 2011, et vise à atteindre tous les enfants à travers le pays, y compris les zones difficiles à atteindre, les populations vivant dans les zones de conflit et de Post-conflit avec un accès limité aux services de santé.

Les informations livrées par l’Unicef indiquent que « la République Centrafricaine est particulièrement vulnérable à la propagation de la maladie à travers ses nombreuses frontières avec des pays voisins où la circulation du poliovirus sauvage est toujours d´actualité et en raison de la violence en cours et l'insécurité ». Malgré que le pays n'a pas enregistré de cas de polio depuis 2009 ; en 2011, quatre cas importés ont été découverts, en dépit de l’organisation de plus de 15 campagnes nationales au cours des cinq dernières années.

Signalons que cette campagne fait partie du programme de la Survie et du Développement de l'Enfant appuyé par l'UNICEF et les autres partenaires du secteur de la santé en RCA. Ce programme met l´accent sur les interventions à haut impact et à faible coût pour prévenir des décès d'enfant qui peuvent être évités.

Les priorités immédiates sont d’assurer l’appui aux campagnes nationales de vaccination de qualité et de renforcer la vaccination de routine pour éviter le risque d'une nouvelle épidémie de polio. En réponse, l'équipe de pays des Nations Unies s'est engagée à soutenir la campagne, avec une collaboration conjointe OMS-UNICEF pour renforcer les efforts du gouvernement dans les activités de vaccination en ce moment crucial.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 01:27

 

 

 

RCA carte-2

 

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine

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 Bangui, 26 Mars 2012

 

Bangui : Manque de produits de première intervention à la pédiatrie

Depuis environ trois mois, le complexe pédiatrique de Bangui, l’unique centre de référence de prise en charge des enfants, traverse des moments difficiles : pas de coton, ni compresse, ni alcool pour des interventions primaires ou d’urgence.

« J’ai reçu une ordonnance médicale avec une liste de produits pharmaceutique, dont l’alcool et coton, c’est du jamais vu », a témoigné Joceline Sambogo, une femme au chevet de son enfant admis au complexe pédiatrique.

« Je n’ai jamais acheté de l’alcool et du coton à la pédiatrie, mais on me demande d’en acheter. Avec tout cela, comment je peux faire, je ne suis qu’une pauvre femme démunie ; si je dois acheter toutes ces petites choses, comment vais-je faire pour sauver la vie de mon enfant ? », a déploré une autre femme qui a requis l’anonymat, elle aussi, rencontrée dans un pavillon du complexe pédiatrique de Bangui.

Selon Fidèle Kombo-Woro, chef de service du matériel et des travaux au sein de cette structure sanitaire, le complexe pédiatrique éprouve d’énormes problèmes et ce ne sont pas seulement les petits matériels. « Mêmes les produits réactifs pour des analyses au laboratoire et autres manquent aussi».

Il a fait remarquer que cette situation est intervenue après l’instauration du principe de ‘’l’unicité des caisses de l’Etat’, selon lequel, toutes les menues recettes sont versées au trésor public. « On peut faire le versement au trésor, mais il n’est pas facile de faire retourner l’argent ici pour faire face aux dépenses courantes », a-t-il relevé.

« Pour le moment ça ne va pas, nous nous battons pour sauver la vie des enfants qui viennent » a-t-il ajouté.

 

Boali : le COGES facilite l’accès aux soins à la population

Droits aux soins médicaux idéaux, droit à l’information sanitaire et à la participation communautaire, sont les sujets d’échange entre les le comité de gestion (COGES) de l’hôpital de Boali, les autorités sanitaires et la population, a rapporté radio ICDI.

Cette série de rencontres intervient après la décision du COGES de réduire les prix de consultations et des médicaments, vendus à la pharmacie communautaire, en vue de permettre à la population démunie de bénéficier des soins.

Par exemple, les frais pour une intervention chirurgicale d’hernie qui était de 15 000 Fcfa est ramené à 5 000 Fcfa, les femmes enceintes ayant besoin de consultations prénatales payeront désormais 150 Fcfa au lieu de 500 Fcfa auparavant ; la plaquette d’amoxicilline se vend désormais à 500 Fcfa au lieu de 700 Fcfa et celle de paracétamol à 50 Fcfa au lieu de 100 Fcfa.

D’après le comité de gestion de l’hôpital, cette révision des prix est une réponse au constat de faible taux de fréquentation de l’hôpital de Boali depuis un certain temps. Interrogée sur les raisons de ce désintérêt pour l’hôpital, la population a évoqué le « le mauvais comportement des du personnel soignant, la cherté des médicaments et l’extrême pauvreté.

Pour le Dr Eloi Nicaise Mboufoungou, médecin chef du centre de santé de Boali, la campagne qui passe de quartier en quartier a pour but de rassurer la population de la réforme engagée au sein de l’hôpital.

« Nous sommes en train d’essayer de faire un rapprochement avec la population pour lui montrer la nécessité d’une prise en charge sanitaire avec un accent sur les soins de santé primaire», a confié Dr Eloi Nicaise Mboufoungou.

 

Boali : Les épouses de pécheurs victimes de violence perpétuelle

Une dizaine de plaintes liées aux sévices corporelles, au divorce ou au cas d’abandon de foyer, déposées par les épouses de pêcheurs, sont enregistrées chaque semaine au service des affaires sociales de Boali, a annoncé le responsable dudit service, Judexe Téngaya, à radio ICDI.

Ces cas sont le plus souvent enregistrés chez les épouses des pêcheurs qui subissent au quotidien des violences de tous genres. « Au lieu d’utiliser l’argent qu’ils gagnent à travers la pêche pour entretenir leur foyer, les hommes préfèrent s’enivrer et reviennent violenter leur femme pour des raisons banales», a relevé Judexe Téngaya.

« Il est difficile de parler du respect des droits de la femme et du code de la famille à Boali. Les femmes de la ville en général et les épouses des pêcheurs en particulier vivent des cas de violence physique et morale de la part de leur mari », a fait remarquer à radio ICDI le chef de service des affaires sociales.

En dépit des multiples campagnes de sensibilisation des ONG nationales et internationales sur le respect des droits de la femme, celles-ci restent victimes de toutes les formes de violence dans certaines régions du pays.

 

Berberati : le personnel de la Mairie en grève de 3 jours

Les portes de la Mairie de Berberati ont été barricadées ce lundi matin par le personnel qui entre en grève d’une durée de trois jours, a rapporté radio Zoukpana.

La présidente de la délégation spéciale de la ville la Berberati et ses plus proches collaborateurs n’ont pas eu accès aux locaux de la Mairie ce lundi. Le personnel qui avait lancé un préavis de grève les jours précédents, pour demander le versement de 15 mois de retard de salaire sur 32 dus, a finalement arrêté le travail, jugeant les dernières négociations avec les autorités infructueuses.

« Je ne parlerai pas de grève, c’est juste une partie du personnel mécontente des réformes engagées à la Mairie qui a manifesté ; et nous trouvons cette manifestation illégale », a fait remarquer le 1er vice-président de la délégation spéciale de la ville Berberati, Albert Eustache Nakombo, joint par téléphone par le RJDH ce matin.

D’après lui, avec le préavis de grève déposé la semaine passée, la municipalité avait promis de donner satisfaction au personnel le mardi 27 mars. « Nous sommes surpris de cette attitude parce que nos collègues du Trésor sont à pied d’oeuvre pour voir ce qu’il faut faire pour satisfaire le personnel », a-t-il indiqué.

A la question de savoir si la Mairie devait effectivement 32 mois au personnel, Albert Eustache Nakombo a relevé qu’il ne s’agit pas de 32 mois. « Lorsque que nous avons pris nos fonctions il y ‘a deux ans, nous avions hérité de 23 mois de retard de salaire. Cela m’étonnerais qu’il y ait 32 mois d’arriéré de salaire », a-t-il dit, sans toutefois préciser le nombre de mois que la Mairie doit au personnel.

D’après radio Zoukpana, la masse salariale mensuelle de la Mairie de Berberati varierait entre 2,5 et 3 millions Fcfa. Les recettes sont basées sur les contributions des sociétés de téléphonie mobile (4 ), les sociétés minières et celles que exploitent les forêts.

 

Bangui : Le chômage technique est autorisé par la loi (Inspection de travail)

D’après l’inspecteur régional du travail, Jean-de-Dieu Yongondounga, une entreprise peut mettre en chômage technique une partie de son personnel, en cas de difficultés financières.

Dans un entretien visant à donner des éclaircissements juridiques sur la situation d’une partie des chauffeurs et des hôtesses de la Société nationale de transport urbain (SONATU) qui devrait être mise en chômage technique dans les prochains jours, Jean-de-Dieu Yongondounga a souligné qu’une entreprise publique ou privée a cette possibilité.

« Le comité de redressement d’une société peut valablement mettre en chômage technique un employé », a-t-il précisé, citant les dispositions de l’article 136 du Code du travail centrafricain et la durée est de 3 mois renouvelable une seule fois, si la situation ne s’améliore pas.

Jean-de-Dieu Yongondounga a souligné que les causes d’une mise en chômage technique sont souvent des difficultés économiques et financières, des ruptures de stocks, des pannes qui causent une baisse substantielle des activités au sein de l’entreprise (comme dans le cas de la SONATU). Toutefois, l’employeur doit solliciter une autorisation auprès de l’inspection de travail avant d’appliquer cette mesure.

Par ailleurs, « lorsque l’entreprise n’a pas reçu l’accord de l’inspection, la direction peut annuler la mise en chômage du personnel de l’entreprise », a-t-il relevé.

Il faut rappeler que dans un entretien avec le RJDH samedi dernier, le Directeur général de gendarmerie, le Colonel Pierre-Chrysostome Sambia, en charge de la coordination des activités de la SONATU avait annoncé que d’ici le 1er avril, quelques chauffeurs et hôtesses seraient mis en chômage technique, à cause de la crise que traverse la Société, en attendant la mise en place d’une nouvelle administration de la SONATU.

 

Bangui : l’ONG Triangle rejette l’idée de problème d’eau potable à Sam-Ouandjia

Le chef de mission de l’ONG Triangle, Jérôme Socie, a rejeté samedi dans une lettre au RJDH, l’information selon laquelle il y’ aurait des problèmes d’eau à Sam-Ouandja, comme publiée dans la dépêche jeudi 22 mars 2012.

D’après Triangle, seulement « deux puits et un forage dysfonctionnent sur ses 18 réalisations » et non le contraire comme annoncé dans la dépêche du 22 mars, qui rapportait les propos du Maire de Sam-Ouandjia.

Recontacté cet après-midi par le RJDH, le Maire de Sam-Ouandjia, Boniface Adjo, a réitéré que seulement 2 forages, notamment celui du quartier Zaïre et celui de l’école centre mixte fonctionnent.

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 01:47

 

 

 

RCA carte-2

 

 Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com - http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com

 

 DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Bangui, 20 Mars 2012

Bangui : 397 victimes d’accusation de sorcellerie entre 2010 et 2012 (DRC).

Environ 397 personnes ont subi des violences de verdicts populaires d’accusation de pratique de sorcellerie entre Janvier 2010 et Février 2012 en République centrafricaine, d’après le Conseil danois pour les réfugiés (DRC).

« C’est une situation tragique pour la Centrafrique », a relevé Gervais Govon, expert juridique auprès du DRC au cours d’une interview accordée au RJDH. Il a souligné que ces chiffres concernent trois préfectures du pays : l’Ouham, l’Ouham-Péndé et le Bamingui-Bangoran (nord et nord-est), où travaille cette structure. Par ailleurs la ville de Mbaïki, dans le Sud, a été prise en compte à cause des cas qui y sont signalés à maintes reprises.

Pour l’Expert Juridique de DRC ‘’le drame’’ est que les institutions de l’Etat telles que la Police la gendarmerie, voire la justice dans les différentes localités du pays ainsi que la population semblent être familiarisées avec le verdict populaire et l’assassinat des personnes accusées de sorcellerie, ce qui fait que l’on a tendance à banaliser les cas de violence liés aux accusées de sorcellerie.

« Si au moins, on avait encore conscience que ce sont des vies des innocents qui sont détruites, des droits individuels et des libertés qui sont violés dans nos villages et communautés, c’est déplorable », a regretté Gervais Govon.

Il ressort que parmi les 397 personnes violentées, enregistrées par DRC dans les parties du pays précitées, des cas de mort suite à la torture des victimes ont été relevés. Par ailleurs certaines victimes ont été assistées par DRC de diverses manières, soit en faisant intervenir la police ou la gendarmerie, soit en prenant en charge les frais de leurs soins médicaux. Dans l’ensemble, 211 hommes et 186 femmes ont été victimes de violence à cause d’une accusation de sorcellerie.

En dehors de l’assistance médicale et juridique, DRC accorde une aide matérielle aux personnes qui ont survécu à la torture mais qui ont perdu leur abri pour leur permettre de se construire et reprendre une nouvelle vie.

Pour DRC, la question de violences liées aux accusations de sorcellerie ne devrait pas être considérée seulement comme des violences basées sur le genre. Elle devrait être prise comme un problème général car les hommes sont aussi victimes de cette pratique.

 

Bangui : Reprise des activités des conducteurs de la SONATU

Les conducteurs des autocars de la Société nationale de transport urbain (SONATU) ont repris les voyages vers les provinces après une journée de suspension de travail pour protester contre la suspension de paiement des primes de voyage.

Cette reprise est le résultat de l’acceptation par l’équipe de la gendarmerie chargée de la gestion quotidienne de la SONATU de revenir sur sa décision de suspension la prime de voyage des chauffeurs.

Ce matin, les autocars immobilisés au Complexe sportif Barthélemy Boganda à Bangui ont repris le chemin des villes de l’intérieur du pays dessertes par les bus de la Société après que les chauffeurs aient perçu leur prime de voyage, à savoir 15 000 FCFA pour les villes plus éloignées et 2000 FCFA pour celles plus proches de Bangui.

Il convient de rappeler hier lundi, l’équipe de la gendarmerie avait dans un premier temps décidé de suspendre le versement des primes de voyage aux chauffeurs avant de leur proposer 5000 FCFA. Les intéressés avaient refusé et ont paralysé la circulation tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays.

Les passagers qui avaient payés leurs billets étaient restés bloqués au siège de la compagnie. Depuis plus de deux semaines, à cause de détournement la SONATU connait un problème de fonctionnement.

 

Berberati : Le personnel de la Mairie dénonce ‘’le trafic d’influence’’

Le délégué du personnel de la Mairie de Berberati, Edmond Ngombé, a dénoncé hier ‘’le trafic d’influence’’ de la présidente de la délégation spéciale de la ville, au sujet du préavis de grève déposé par les employés la semaine passée, a rapporté ce matin radio Zoukpana.

Selon lui, la réunion convoquée lundi par la présidente de la délégation spéciale de la ville de Berberati, Edith Ngandji, pour chercher une solution à la revendication du personnel était plus « un trafic d’influence » qu’une réunion de concertation. Car le Maire et ses collaborateurs ont rejeté les réclamations des employés.

« Cette réunion est une campagne d’intimidation et non une rencontre de dialogue. Nous avons reçu des menaces verbales et de sanction administrative au cas où le personnel ne retirait pas le préavis de grève. Nous étions privés de la liberté de parler. En plus, tous les officiers de la Police et de la Gendarmerie étaient présents », a déploré le délégué du personnel.

 

Le préavis de grève expirant ce jour, tout le personnel se réunit cet après-midi pour réfléchir sur les dispositions à prendre, si les responsables de la Mairie ne reviennent pas au bon sentiment.

Jeudi passé, les 64 employés de la Mairie de Berberati avaient déposé un préavis de grève auprès de la présidente de la délégation spéciale pour annoncer leur intention d’entrer en grève. Ils avaient fait savoir qu’ils observeraient un arrêt de travail à partir du jeudi 22 mars, s’il n’y avait pas de proposition de solution. Ils demandent le versement de 15 mois de salaire sur les 31 que la municipalité leur doit.

 

Mbaïki : Un bâtiment scolaire pour les enfants du quartier Bomboulai

L’Eglise catholique de Mbaïki a fait don d’un bâtiment scolaire aux enfants des cours d’initiation niveau 1 et 2, du quartier Bomboulai, a rapporté ce matin radio Songo.

Il s’agit d’un bâtiment de 12/8m dont le coût de construction est de 7 millions FCFA. Le projet a été initié par Monseigneur Périn Guéréno, Evêque de Mbaïki et financé par l’Eglise catholique et ses partenaires.

« Le quartier Bomboulai est l’un des quartiers le plus peuplé de la localité, mais il ne dispose que d’’un jardin d’enfants dont la capacité d’accueil est insuffisante, d’où nécessité de construire de nouveaux bâtiments », a souligné l’Evêque de Mbaïki Périn Guéréno, en remettant hier cette infrastructure à la population.

Après la réalisation de ce premier bâtiment, le projet devrait continuer pour construire d’autres salles de classe pour les cours élémentaires et les cours moyens, afin de permettre aux enfants en âge de scolarisation d’aller à la l’école.

 

Berberati : Un centre d’enseignement technique pour les femmes

Le Centre d’enseignement technique féminin ‘’Minesia’’ a été présenté officiellement hier aux autorités de la ville de Berberati, a rapporté radio Zoukpana.

« Faire sortir les filles de l’analphabétisme, receler en elles des forces participatives à leur propre détermination, l’émancipation par la scolarisation, apprendre des techniques des différents domaines d’économie familiale et sociale est la mission principale de notre structure», a rappelé Yolande Sinakolo, directrice dudit centre.

Le centre compte actuellement 107 filles de la 1ère en 3ème année. L’étudiantes de la première promotion, auront leur CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) au mois de juin 2012 dans les différents domaines de formation, à savoir la couture, l’économie domestique, cuisine.

Il faut rappeler que ce centre professionnel féminin a été créé en octobre 2004 par la Soeur Monique Ipoupou de l’Eglise Catholique de Berberati. Il change de dénomination et devient désormais le Centre d’enseignement technique féminin.

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 02:48

 

 

 

Michel KOYT

 

bus SONATU

Bangui : La SONATU poursuivie en justice par la Caisse nationale de sécurité sociale

16 mars 2012 Réseau des journalistes des droits de l’homme

 

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a porté  plainte contre la Société nationale de transport urbain (SONATU) pour ‘’non déclaration d’une partie de son  personnel’’, a confié ce matin un cadre de cette institution  au RJDH au cours d’un entretien à Bangui.

D’après notre source, le 25 janvier 2011, le service de recouvrement de la CNSS  s’était  rapproché de la  direction de la SONATU pour répertorier tout son personnel, en vue de faire ‘’le calcul de la part patronale et salariale’’. Au cours de cette opération, les dossiers de 159 employés ont été présentés et enregistrés. Toutefois, ils n’ont pas été déclarés.

D’après le calcul, la société devait 49.370.432 FCFA à la caisse nationale pour le compte des 159 agents, mais cette somme n’a jamais été versée. Notre source a expliqué que le ministre Michel Koyt, président du conseil d’administration de la SONATU a été saisi de cette situation. Il a signé un chèque  d’un montant de 49.370.432 FCFA, mais ce chèque est resté impayé.

C’est pourquoi la Caisse nationale a décidé de poursuivre en justice la SONATU à cause de cette non-déclaration qui est une violation des droits du personnel.

Selon d’autres sources, la société comptait environ 300 employés au départ. Mais seuls 159 ont été présentés à la caisse nationale de sécurité sociale. D’après un conducteur de bus de la société, à cause de la mauvaise gestion, les responsables profitent des erreurs des employés pour les licencier.

D’après cette même source, sur un salaire mensuel de 150.000 FCFA prévu dans le contrat pour les chauffeurs, c’est la somme de 75.000 FCFA qui est perçue. Les responsables de la société affirmaient verser la différence à la caisse nationale de sécurité sociale.

 

Bambari : Les couples invités à éviter les infections parent-enfant

16 mars 2012

 

 « Sur les 30 femmes enceintes consultées dans une journée, 1 à 2 maris seulement se sont fait dépister contre le VIH-Sida», a souligné ce matin Clarisse Guierna,  sage-femme diplômée d’Etat et responsable du Programme Transmission parent-enfant (PTPE) à l’hôpital de Bambari, a rapporté la radio Linga.

Cette donnée a été communiquée à l’occasion d’une journée de sensibilisation de la population sur ce programme par la région sanitaire n°4, dont l’objectif était d’inciter les hommes de la localité  à  se faire dépister en même temps que leurs épouses pendant la consultation prénatale.

Selon les organisateurs, ce programme offre l’occasion à la population pour comprendre les conséquences liées à la  transmission parent-enfant en période de grossesse. Les hommes en particulier sont invités à s’impliquer dans la lutte contre les infections parent-enfant, notamment le VIH-Sida.

Pour elle, la rencontre de ce matin permet de faire le plaidoyer auprès chefs de ménages afin d’accepter d’accompagner leurs femmes à l’hôpital et se faire dépister afin de protéger leurs progénitures.

Le gouvernement et les organismes internationaux œuvrant pour la lutte contre le VIH/SIDA sont également interpellés pour trouver de nouvelles stratégies de sensibilisation des communautés sur l’accès gratuit aux consultations prénatales pour les couples qui acceptent de se faire dépister.

Il faut signaler cette activité s’inscrit la quête de l’atteinte de l’objectif mondial de 2015 selon lequel il devrait y avoir « zéro décès, zéro nouvelle infection et zéro discrimination’’ liés aux VIH-Sida.  

 

Bangui : L’augmentation des prix du savon a un impact sur la santé

16 mars 2012

 

Avec l’augmentation du prix des produits de première nécessité, notamment du savon, la population pourrait être exposée à des maladies contagieuses, a expliqué jeudi au RJDH un spécialiste d’hygiène.

« Il est conseillé à la population de se laver les mains avec de l’eau  propre et du savon afin d’éviter les maladies, mais cette théorie  risque de ‘’chuter’’ parce que la population démunie n’est pas en mesure d’acheter du savon et est exposée aux maladies »,  a souligné  Issa Amadou, responsable du service de l’hygiène et de l’assainissement à l’hôpital général de Bangui.

Pour ce dernier, à cause du fait que la population est incapable de s’acheter du savon par indigence, les cas de parasitose, de diarrhée et de grippe vont se multiplier. « Lorsqu’un individu ne peut pas trouver du savon pour laver ses vêtements, la propreté corporelle et environnementale est menacé et c’est un danger pour tout le monde, même dans les  centres hospitaliers », a-t- il poursuit. 

Issa Amadou a fait remarquer que le service de commerce devrait veiller au respect des textes réglementaires, afin que « le dernier centrafricain » soit capable d’éviter les contaminations en observant les règles élémentaires d’hygiène.

Justin Ali, conducteur de taxi se dit se dit « surpris » par ces augmentations tous azimuts. « Lorsqu’il y avait l’épidémie de choléra, on nous sensibilisait la population sur le lavage des mains avec du savon comme l’un des moyens de prévention. Mais maintenant que le morceau de savon est passé de 125 à 200 Fcfa, comment allons-nous faire ? », S’est-il interrogé.

Pour ce dernier « le  gouvernement est responsable du danger à venir » parce le gouvernement  l’obligation de veiller à ce que la population vit dans les meilleurs conditions.

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 23:23
 
 
RCA carte-2 
 
 
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Bangui, 14 mars 2012
 
 
Rafai : 10 personnes présumés enlevées par la LRA
 
 
  Dix personnes auraient été enlevées par les éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, à 70km de la ville de Rafai, dans le village Karmada, un chantier diamantifère, a rapporté notre correspondant. D’après les informations, les éléments de la LRA ont fait irruption lundi dernier au chantier Karmada, sur l’axe Debia, où ils ont emporté des hommes dans le but de transporter des bagages. Ils sont sortis deux jours après, dans un autre chantier des environs du village Karmada. Il nous a été rapporté que les éléments de la force armée centrafricaine (FACA) se sont rendus très vite sur les lieux.
 
 
 
Mbaïki : lutte contre l’analphabétisme en milieu musulman
 
 
  Un total de 50 femmes musulmanes se sont inscrites au programme de réduction de l’analphabétisme en milieu musulman à Mbaïki, a rapporté mercredi radio Songo. « Dès le lancement de l’initiative du programme d’alphabétisation, nous avons inscrit 50 femmes de notre communauté. C’est pour réduire le taux d’analphabétisme qui très élevé au sein de notre communauté », a expliqué Azoumi Yérima, présidente de l’Association des femmes musulmanes de Mbaïki. Pour motiver ces femmes musulmanes, le service préfectoral d’alphabétisation a estimé indispensable que cette formation soit dispensée en sango, en arabe et en français. « Nous avons prévu un programme adapté à la communauté musulmane avec trois jours d’enseignement dans la semaine (lundi, mercredi et dimanche), de 15 heures à16 heures, en utilisant les deux langues, l’arabe et le sango, en intégrant progressivement le français », a expliqué Basile Imé, Chef de service préfectoral d’alphabétisme.
Selon radio Songo, la communauté musulmane a accueilli cette initiative avec beaucoup d’enthousiasme. Elle souhaite que ce programme soit étendu à d’autres localités, afin d’aider les femmes musulmanes à savoir compter, lire et
écrire. Mais le service préfectoral accuse un déficit des encadreurs qualifiés pour lancer plusieurs programmes dans la préfecture.
 
 
Bangui : 150 chauffeurs sur 215 de la SONATU virés dans l’intervalle de 2 ans .
 
 
 « 150 chauffeurs sur 215 embauchés par la société SONATU ont été virés, dans l’intervalle de deux ans, par manque de financement adéquat », a révélé un chauffeur de cette société interrogé ce matin par RJDH. Selon lui, la société avait reçu au départ 100 bus, mais seulement 97 bus étaient à sa disposition. « De ces 97 bus, 14 seulement sont encore en circulation dans la capitale et dans l’arrière-pays», a-t-il souligné. « 73 bus sont en pannes et les pièces ne coûtent pas cher. Mais faute de gestion, nos chefs ne peuvent pas réparer ces véhicules », a expliqué Lucien Kongo, un ancien mécanicien qui a été licencié. Selon lui, une pièce peut coûter moins de 20 000 Fcfa, mais il ne comprend pas pourquoi les véhicules demeurent sur cales et que beaucoup de chauffeurs sont en chômage à cause de la gestion des recettes fournies par les agents. Un autre chauffeur a témoigné qu’il a été licencié pour avoir acheté un sac de manioc pour sa famille de retour de Kaga-Bandoro.
 
 
 
Berbérati : La corruption au milieu scolaire
 
  Les élèves du lycée Barthélémy Bonganda accusent certains enseignants de marchander les notes, moyennant 150 à 200 Fcfa pour chaque évaluation, a rapporté ce matin, la radio Zoukpana. « Ces sommes sont versées avant les évaluations. Des responsables des classes sont chargés de faire la collecte. Par peur ou dans l’esprit d’avoir une bonne note, les élèves refusent de dénoncer ces enseignants », a expliqué un élève joint par téléphone par RJDH et qui a requis l’anonymat. D’après le proviseur de cet établissement, Dominique Tounfeina, ce ne sont que des rumeurs puisque les faits ne sont pas avérés. « Des consignes ont été données aux élèves pour signaler des pareils cas, ce qui n’a jamais été fait », a-t-il rétorqué.
Par contre, le proviseur a promis de poursuivre des enquêtes pour connaître les enseignants impliqués dans ces commerces. « Toutefois, si un enseignant est surpris, son contrat sera résigné d’office », a fait remarquer le chef d’établissement. Selon la même source, les enseignants vacataires seraient à l’origine de cette corruption. Il est à noter que cette pratique de corruption est l’une des causes de la baisse de niveau d’instruction dans les établissements primaires et secondaires de Centrafrique.

 
Bangui : Hausse des prix du savon et du litre de l’huile
 
  Les prix des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter ces derniers temps dans la capitale, a constaté une vendeuse interrogée au marché ce matin par RJDH. Selon cette dame, le litre d’huile de palme, qui se vendait 350 Fcfa, se vend maintenant 650 Fcfa, et un morceau de savon vendu habituellement 125 Fcfa coûte désormais 200 Fcfa. Quant au litre d’huile, il passe de 1 100 à 1 800 Fcfa en deux semaines. « J’étais surprise par la réaction d’un commerçant lorsque je lui ai tendu 125 francs pour acheter du savon. Il m’a grondé sévèrement et m’a fait savoir que les prix avait augmenté», a déploré Gertrude Yassiozo, vendeuse des bananes au marché central. D’après cette femme, le gouvernement a beaucoup à faire pour règlementer les prix des marchandises qui ne cessent d’augmenter à tout moment, sans l’avis du ministère du commerce. « Tout le monde fait à sa tête et sans crainte. Ne sommes-nous pas dans un Etat de droit » ?, s’interroge-t-elle.
« Nous vendons pour avoir des bénéfices et non pour perdre. Entre temps, le carton de 80 morceaux du savon passe de 5 000 Fcfa à 6500 Fcfa chez les grossistes. Nous ne savons pas où se trouve le problème réellement. Ce sont les responsables de l’usine Savex ou les responsables du commerce qui peuvent nous le dire clairement », conclut Assane, commerçant au marché de Miskine.
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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 00:25

 

 

 

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Bangui, 13 Mars 2012

Bangui : Des Centrafricains ‘’déçus ‘’par la gestion de la SONATU

Les usagers des transports publics de Bangui se sont dits ‘’déçus’’ par la gestion mauvaise gestion de la Société nationale de transport urbain (SONATU).

« Avec les histoires de détournement et la réduction des bus, les Centrafricains se rendent compte qu’ils se sont fait des illusions. Lorsque les 100 bus étaient arrivés, nous pensions que nous serions soulagés, mais aujourd’hui notre espoir est perdu », a déploré Félix Ngbara, un usager fatigué d’attendre le transport au Terminal nord.

A l’origine, l’idée émise par le ministère des transports était de créer une agence de voyage afin de faciliter le désenclavement intérieur du pays. Mais de 100 bus au début, seul 14 fonctionnent. Les techniciens évoquent des difficultés à trouver les pièces de rechange, mais la mauvaise gestion reste la raison principale de dysfonctionnement.

« Il y a un réel problème parce que les bus SONATU qui respectaient les normes en prenant des clients essentiellement sur les 40 places assises, font maintenant de la surcharge. Certains clients sont obligés de rester debout, parfois 3 personnes occupent un siège de 2 places », a déploré Alexis Wilibona, un autre usager.

Cette crise au sein de la SONATU affecte aussi la desserte des villes de l’intérieur du pays. Pour des raisons de pannes techniques continues, les véhicules de la société desservent à intervalle régulier les villes des provinces. Par exemple l’axe Libi-Sibut en allant vers Kaga- Bandoro n’est plus fréquenté, a confié un chauffeur de la Société.

Il convient de rappeler que des cas de détournement par les hauts responsables de la société ont été signalés. Le vendredi dernier, le président du conseil d’administration de la société, le ministre Michel Koyt, un ministre délégué à la primature et l’équipe de direction de la société ont été arrêtés.

 

Kabo : Les transporteurs dénoncent les tracasseries routières

Les conducteurs des gros véhicules ne veulent plus emprunter l’axe Kabo-Bossangoa à cause des multiples tracasseries routières organisées par les forces constituées au niveau des barrières routières selon les témoignages recueillis par le RJDH ce matin.

« Ce n’est pas à cause de l’état des routes que l’axe Kabo-Bossangoa est bloqué, c’est plutôt à cause des tracasseries routières des militaires sur les barrières ; ils nous demandent ce qui

n’est pas prévu par la loi», a expliqué Abdoulaye Falh, conducteur de gros véhicule sur ce tronçon.

« Je me demande si le droit à la libre circulation des personnes et des biens est respecté dans ce pays en général et sur l’axe Kabo-Bossangoa en particulier. Parce que je constate que le transporteur qui veut faire du commerce sur ce tronçon doit avoir suffisamment d’argent pour distribuer à ces agents sur les barrières », a-t-il déploré.

Abdoulaye Falh a expliqué que sur chaque barrière le transporteur doit verser la somme de 8000 FCFA aux quatre corps constitués, à savoir la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts et les Forces armées centrafricaines (FACA). « Si on ne paye pas cet argent, ils nous bloquent le passage. Ce sont nos frères Centrafricains qui nous rendent la vie difficile, et c’est à cause de ces agents que les propriétaires de véhicules ont décidé de ne plus emprunter ce tronçon», a-t-il dit.

Jean-Firmin Passero, Assistant à l’Union syndicale des transporteurs centrafricains (USTC), a lui aussi déploré l’exagération des tracasseries routières. « Pour desservir cet axe, il faut prévoir au moins 300 000 FCFA à distribuer, comment les transporteurs peuvent accepter de travailler dans de telles conditions», s’est in interrogé.

Pour lui, il serait souhaitable d’organiser les états généraux des transports afin de prendre de grandes décisions devant faciliter le travail des transporteurs, notamment sur l’axe Kabo ou les tracasseries sont fréquentes. Car « Sans transport l’économie du pays ne pas avancer, c’est un moyen de communication qui est bafoué par nos agents sur les barrières », a-t-il souligné.

Il faut signaler que la population de la région de Kabo se plaint depuis ces derniers temps sur la rareté des véhicules dans leur zone.

 

NDLR : Le racket des forces publiques sur les barrières illégales est un véritable cancer qui ronge la RCA mais le pouvoir laisse faire.

 

Obo : Merlin annonce une prise en charge médicale des réfugiés et des déplacés

Les frais de consultation et des soins médicaux des réfugiés et des déplacés internes résidant à Obo seront désormais pris en charge par l’ONG Merlin, a rapporté ce matin radio Zéréda.

L’annonce a été faite hier au cours d’une réunion présidée par le préfet du Haut-Mbomou, Albert Boris Mbagalet assisté d’un représentant de l’ONG Merlin à Obo.

Les réfugiés et les déplacés bénéficieront de consultations et de soins gratuits tandis que la population autochtone versera la somme forfaitaire de 200 FCFA pour la consultation et recevra des soins gratuitement.

Selon l’ONG Merlin, ce geste favorise l’accès à l’hôpital aux femmes qui avant ne pouvaient pas fréquenter les hôpitaux pour des raisons financières. Cette prise en charge devrait aussi aider à limiter les cas de grossesse à risque dans la Sous-préfecture d’Obo.

Il faut signaler qu’à cause des exactions de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, la population du Haut-Mbomou connait une situation humanitaire dramatique et vit presque de l’assistance.

 

 

Bangui : L’Institut Pasteur mène une campagne contre la tuberculose

En prélude à la journée mondiale de la lutte contre la tuberculeuse célébrée le 24 mars, l’Institut Pasteur de Bangui organise une série d’activités de sensibilisation sur cette maladie en faveur des personnes démunies.

D’après un communiqué de presse de cet institut reçu ce matin par le RJDH, les femmes détenues de la maison d’arrêt de Bimbo ont échangé le 8 mars dernier avec quelques médecins de l’Institut Pasteur sur la tuberculose et autres maladies infectieuses, dont les hépatites virales.

D’après les explications des médecins, la tuberculose est une maladie contagieuse. Une personne qui en souffre et qui n’est pas traitée peut contaminer 10 à 15 personnes dans un an, à travers les germes appelés bacilles tuberculeux.

Il faut préciser que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1/3 de la population mondiale est actuellement infectée par la tuberculose, et de 5 à 10% des sujets infectés (non par le VIH) développent actuellement la maladie ou deviennent contagieux au cours de leur existence.

Toujours d’après l’OMS, les personnes infectées à la fois de VIH et du bacille tuberculeux sont beaucoup plus susceptibles de développer la maladie qui, a dans la plupart des cas, une incidence fatale.

Il est à relever que seules les personnes dont les poumons sont infectés peuvent transmettre le bacille tuberculeux. Cette transmission se fait par la voie orale en projetant ces germes dans l’air.

 

 

Bangui : Les activistes des droits de l’homme apprennent le monitoring de la justice

 

Les activistes des droits de l’homme ont démarré ce mardi à Bangui une discussion sur le monitoring de la justice et des lieux de détention, a rapporté la radio Notre Dame.

Ces assises sont une initiative du Projet de renforcement de l’Etat de droit (PRED) en République centrafricaine et vise à doter les participants de connaissances nécessaires. Il est question pour eux de comprendre les instruments juridiques et techniques devant leur permettre d’agir de manière efficace vis-à-vis des acteurs judiciaires et les détenus.

Pour Jean-Jacques Ninga Wong Malo, expert national en Etat de droit au PRED, le suivi d’un dossier ou la visite d’un détenu dans un commissariat ou dans un lieu de détention quelconque est « un travail délicat », d’où nécessité pour les ONG des droits de l’homme de maîtriser les procédures, afin d’éviter des incidents susceptibles d’apporter plus de complications aux personnes détenues.

Signalons que le PRED qui appuie cette rencontre de deux jours, est une initiative financée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il apporte aussi un appui aux différentes institutions de la République en vue de faciliter la construction d’un l’Etat de droit en RCA.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 23:13

 

 

 

Bozizé fait du sport

 

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Bangui, 07 Mars 2012

Bambari : Les rebelles de Baba Laddé refont surface dans la Ouaka

Les éléments du chef rebelle tchadien Baba-Laddé, ont assassiné un jeune garçon de 24 ans tué et emporté la somme d’un million FCFA des commerçants qui voulaient se rendre en campagne caféière à 7 km de la ville de Grimari sur l’axe Kouango, a rapporté radio Bè-Oko.

L’opération s’est déroulée la semaine passée à Ngoulinga, localité situé à 7 Km de Grimari où est installé le Collège technique de développement rural (CTDR). La victime a été tuée pour avoir voulu résister aux menaces des rebelles.

Selon une source contactée à Grimari par le RJDH ce mercredi, a indiqué qu’après les diverses opérations aux alentours de la ville, quatre éléments de Baba-Laddé sortis à Grimari ont été reconnus par la population.

« Un des quatre rebelles a été tué sur-le-champ par la population, malgré la sommation de la gendarmerie. Les trois autres ont été arrêtés, maintenus à la gendarmerie et devraient être transférés à Bambari ou à Bangui, peut-être qu’ils ont déjà été transférés », a confié notre source.

Selon les informations disponibles, un détachement des Forces armées centrafricaines (FACA) est arrivée dans la mercredi à jeudi à Grimari pour assurer la sécurité de la population civile.

D’après radio Bè-Oko, les éléments dispersés de Baba Laddé ont repris les exactions depuis quelque temps dans la préfecture de la Ouaka, notamment dans les zones d’élevage. Un groupuscule serait basé au village Lakandja à 30 km de Grimari sur l’axe Kouango ainsi qu’aux alentours de Bakala.

 

Bangui : Des femmes centrafricaines à la recherche de leur autonomie

Dans la cour de la cathédrale Notre Dame immaculée conception de Bangui, des femmes exposent et vendent des produits de leurs efforts qui leur permettent de vivre au jour le jour dans leur ménage.

Comme de coutume, l’esplanade de la cathédrale Notre Dame de Bangui reçoit une exposition-vente des femmes à l’occasion de la fête du 8 mars. Des stands sont installés tous azimuts avec des produits de toute nature. Ce rendez-vous regroupe des femmes venues de l’intérieur du pays et celles des associations des femmes de toutes les confessions religieuses de Bangui.

« Ce qui est intéressant est que nous arrivons à produire malgré les difficultés, et nous en sommes fières », a témoigné Suzanne Inguéré de la coordination diocésaine des femmes catholiques de Bossangoa qui expose le miel, le jus de citron pressé, du savon à fabrication artisanale, des feuilles de maniocs séchées.

Pour elle, il existe aujourd’hui beaucoup de chose que les femmes doivent faire pour leur autonomisation au lieu de continuer de « pleurnicher», d’accuser les hommes. « J’invite les filles qui ne mènent aucune activité génératrice revenue (ARG) à se rapprocher de leurs mamans qui sont dans des associations afin d’apprendre à être autonomes » a-t-elle ajouté.

Mais dans ces initiatives pour leur autonomisation, les difficultés ne manquent pas : des matérielles, financières et autres. Suzanne Inguéré a cité entre autres la rareté de l’huile de palme pour la fabrication du savon artisanale, un des difficultés que rencontre fréquemment l’association des femmes de Bossangoa.

« Je sollicité l’appui des partenaires à venir en aide à notre association qui regroupe des femmes mariées, des célibataires et des femmes des différentes confessions religieuses pour nous permettre d’atteindre notre objectif principal qui est l’auto prise en charge de la femme rurale», a-t-elle lancé.

Dans un autre stand, sont exposé du poisson salé du groupement des pêcheurs du 7ème arrondissement de Bangui. « Donc la grande pêche est faite par les hommes, mais la transformation se fait par les femmes qui maîtrisent ce domaine plus que les hommes. C’est dire qu’il y a parité homme et femme dans notre groupement », a confié Pauline Guérégouéndo-Gbianza, secrétaire générale et responsable de l’équipe de transformation du groupement des pêcheurs.

Elle a expliqué que la transformation de poisson est un travail qui nécessite de la patience ; mais dans le souci d’arracher leur autonomie économique et financière, les femmes du groupement s’engagent à braver toutes les difficultés, a indiqué Pauline Guérégouéndo Gbianza.

Selon elle, pour que le rêve de la parité homme et femme devienne réalité, les jeunes filles ‘’qui ont encore la force’’ doivent s’orienter dans des domaines qui ne sont tenus jusqu’ici que par des hommes.

Mais il y a des problèmes de commercialisation. « Les difficultés que nous rencontrons sont la conservation du poisson pendant l’acheminement des produits depuis les lieux de pêche jusqu’à Bangui », a souligné Pauline Guérégouéndo-Gbianza. « Nous espérons sur le ministère du plan qui sert d’intermédiaire entre les associations et les partenaires au développement, pour des appuis. Car tout ce que nous faisons, c’est grâce à nos propres moyens et la production reste très insuffisantes pour la population », a-t-elle déclaré.

 

Bangui : L’AFJC déplore l’accroissement des violences faites aux femmes en RCA

« Les violences à l’égard de la femme restent croissantes en République centrafricaine», a affirmé mardi Nina Mbaïta, agente psycho-sociale au Centre d’écoute de l’Association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC) de Bangui dans un entretien accordé au RJDH.

Elle a fait remarquer que la plupart des femmes victimes de violences dans le pays sont celles qui sont dépendantes économiques totalement de leur mari et celles qui sont abandonnées par leur mari et qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants.

« 79% des cas de violence faite aux femmes sont les abandons conjugaux », a indiqué Nina Mbaïta. Elle a fait savoir qu’au courant du mois de janvier 2012, le centre d’écoute de Bangui a accueilli 96 femmes victimes de violence dont 79% d’abandon de foyer, 10,4% de violence physique, 4% de violences morales, et 3% de violence sexuelle (viol y compris pour les mineures).

Dans les dossiers parvenus au centre d’écoute de l’AFJC, 41% de femmes ont demandé dans le mois de janvier 2012 la pension alimentaire et la prise en charge de leurs enfants. « Les femmes qui demandent des conseils pour l’obtention de pension alimentaire reçoivent une suite favorable, mais pour les femmes dont les maris n’ont pas de salaire, elles se débrouillent toutes seules, c’est difficile », a-t-elle dit.

Nina Mbaïta a aussi souligné qu’à la veille de la célébration de la Journée internationale de la femme, une fille de 20 ans enceinte de 8 mois a été battue par son mari et a fait un mort-né suite à la douleur de cette violence.

« Nous l’avons reçu le 25 février, après que son mari l’ait battu alors qu’elle était à terme de 8 mois. Elle s’est présenté aujourd’hui (mardi 06 mars) très pâle après avoir perdu son bébé, avec une infection dans un état d’hypo-glycémie, elle n’arrive même pas à marcher », a déploré l’agent psycho-sociale.

Pour Nina Mbaïta, la Journée internationale de la femme devrait être une occasion pour faire le point sur la protection des droits de la femme. Elle devrait aussi permettre de regarder au-delà de la protection et de la promotion de ces droits, la question des mesures à prendre en vue de réprimer ces cas de violence dont les femmes sont de plus en plus victimes à travers le pays malgré les multiples sensibilisations.

 

Bangui : Exposition sur les femmes vertueuses au Musée de la femme

Dans le cadre de la Journée internationale de la femme 2012, le Musée de la femme centrafricaine prévoit ce jeudi 08 mars, une exposition sur « les grandes figures des femmes centrafricaines », a annoncé radio Notre Dame.

Selon la directrice du Musée, Rachel Mamba, cette exposition permet aux jeunes femmes de s’imprégner du modèle de « certaines grandes femmes » du pays qui se sont faites remarquer par leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être.

Cette exposition vise aussi à montrer que la femme centrafricaine, quelle que soit son origine, est capable d’importantes réalisations et de vertus qu’elle doit partager et transmettre aux jeunes générations.

« Le musée de la femme centrafricaine constitue un cadre de référence identitaire de la femme et une institution qui fournit une banque de données sur les femmes centrafricaines au profit des étudiants, des chercheurs et des femmes elles-mêmes », a souligné Rachel Mamba.

Car, a-t-elle ajouté, les beaucoup de femme se sont faites remarquées sur les plans économique, social et culturel. Mais l’on ne peut rien retenir d’elles à cause du manque de structure qui les immortalise, d’où l’importance de la création en 2010 d’un Musée destiné aux femmes.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 19:14

 

 

 

 

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DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

 

Bangui, 06 Mars 2012

 

Obo : Le Forum des ambassadeurs africains et l’ONU visitent les réfugiés et les déplacés

 

Les réfugiés congolais et les déplacés de la Sous-préfecture d’Obo ont reçu lundi 5 mars, la visite du Forum des ambassadeurs africains de quelques agences des Nations Unies et du ministre de la sécurité publique Claude Richard Ngouandjia, a rapporté radio Zéréda.

 

Selon la représentante du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Centrafrique, Aminata Gueye, l’objectif de cette mission conjointe est de rendre visite à la population, aux réfugiés et aux déplacés, de s’enquérir des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur vie quotidienne afin d’envisager une assistance appropriée en leur faveur.

 

Il s’agit aussi de discuter avec les 830 réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) et les 8895 déplacés internes qui vient dans la préfecture du Haut-Mbomou depuis 2009 sur leurs conditions d’hébergement. La mission visait aussi à s’entretenir avec les équipes armées présentes sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, à savoir les conseillers militaires américains, l’armée ougandaise et l’armée centrafricaine.

 

Selon la représentante du bureau de liaison de l’Union Africaine en Centrafrique, Awa Ahmed Youssouf, cette mission est une initiative qui s’inscrit dans le cadre des activités prévues par le Forum des ambassadeurs africains pour l’année 2012. Cette initiative permet de soutenir les réfugiés africains en leur apportant une assistance d’abord morale, et aussi une assistance matérielle et financière dans la mesure du possible.

 

Au cours de cette visite le président des réfugiés congolais Jean-Claude Lungbango et le président des déplacés internes Elie Voutoukoua ont respectivement présenté les préoccupations de ses compatriotes axées sur les besoins en matériel agricole, les problèmes vestimentaires, l’éducation des enfants, la santé, l’eau et l’assainissement, mais surtout l’insuffisance des vivres distribués par le PAM chaque trois mois.

 

Le commandant du contingent de l’armée Ougandaise, le colonel Wilton Kotiniaba a pour sa part promis de renforcer la surveillance de la région dans un rayon de 25 m afin de permettre à la population de trouver des terres plus fertiles pour l’agriculture.

 

Il convient de rappeler que des citoyens de la République démocratique du Congo ayant fui les conflits dans leur pays vivent depuis quelques années à Obo. Par ailleurs, des autochtones menacés par la LRA se sont également déplacés vers la Sous-préfecture d’Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomo

Bangui : MSF à la rescousse des femmes malades de fistule vésico-vaginale à Boguila

6 mars 2012

 

Une cinquantaine de femmes souffrant de fistule vésico-vaginale (VVF) dans la Nord-ouest du pays ont subi une intervention chirurgicale gratuite en février dernier au camp de Médecins Sans Frontières de Boguila, selon le service de communication de cette structure humanitaire.

Les interventions se sont déroulées au sein de l’hôpital de Boguila tenu par Médecins sans Frontières pour soulager des femmes qui souffrent de cette maladie et qui porte une atteinte grave à leur intégrité physique voir à leur situation sociale.

En prélude à cette opération, Dr. Volker Herzog, médecin chirurgien de MSF, et son assistante, la sage-femme suisse Agnès Matti, ont  passé un mois à Boguila pour faire des consultations et effectuer des réparations de fistules. Car selon le constat de MSF, les femmes qui souffrent de VVF ne sont pas seulement rejetées par la société, mais sont aussi victimes d’autres problèmes de santé, entre autres des infections du rein, des ulcères de la peau et des problèmes de santé mentale.

Pour Dr. Volker Herzog, l’opération va transformer la vie de ces femmes. «Elles sont vraiment négligées. Elles n’ont pas de lobby, elles n’ont pas les moyens – il n’y a pas de programmes provenant d’autres organisations pour aider ces femmes. Je suis très heureux de voir que MSF est en train de faire beaucoup pour ces femmes et que nous tenons tant de camps de chirurgie de la fistule », a-t-il déclaré.

Il a fait remarquer que les fistules sont évitables, mais la plupart des femmes de Centrafrique n’ont pas accès à des accoucheuses qualifiées. Et elles n’ont pas les moyens de payer pour le traitement dans un hôpital. Il expliqué que la fistule vésico-vaginale est créée par des  accouchements de longue durée qui créent chez la femme des fissures entre la vessie et le vagin ou entre le rectum et le vagin. Ces femmes perdent des urines et des selles continuellement sans contrôle.

« C’est une maladie qui arrive au moment de l’accouchement d’un enfant. Si  le travail s’arrête  à un certain niveau, cela est dû au fait que la tête du bébé est trop grosse, ou le bassin de la mère est très petit, ou l’utérus, le muscle n’est pas bien contracté et la tête du bébé est coincé contre un point du vagin. Et s’il y’a une pression sur le point, le tissu meurt et cela provoquera une connexion de la fistule et une ouverture anormale de la vessie vers le vagin », a décrit Dr. Volker Herzog.

« Cela signifie que les femmes perdent des urines tout le temps. Il est donc très difficile pour elles et sont souvent devenues des parias sociaux ». a-t-il ajouté.

Selon MSF, la plupart des femmes malades qui ont subi l’intervention chirurgicale ont été abandonnées par leurs maris après cette maladie. C’est le cas de Awa Coulou qui a témoigné à MSF avoir été abandonnée par son époux juste après avoir contracté la maladie. «  Il ne supportait mon odeur corporelle parce je ne pouvais plus contrôler mon urine.  Maintenant, il a épousé une autre femme  dans un autre village et j’ai été obligée de retourner dans mon village auprès de mes parents », a témoigné.

Signalons que la fistule vésico-vaginale engendre une dégradation de l’état de santé des femmes et affecte plus de deux millions de femmes dans le monde, notamment en Afrique.

 

Mbaïki : Les femmes échangent sur la déperdition scolaire  chez les filles

6 mars 2012

 

Le bureau sous-fédéral de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) de Mbaïki a organisé une conférence-débat du lundi 5 au mardi 6 mars 2012 sur  la déperdition scolaire chez les filles et la santé de reproduction, a annoncé radio Songo.

Cette conférence constitue l’une des activités de la Journée internationale de la femme célébrée le 08 mars dans le monde entier.

Dans sa présentation, Marie-Ginette Amara- Maziki, directrice des études à l’institut supérieur de développement rural (ISDR) de Mbaïki a relevé que les principales causes de la déperdition scolaire chez les filles de la Lobaye en général et de Mbaïki en particulier, sont entre autres l’influence de la tradition sur les parents qui pensent que les filles n’ont pas droit à l’instruction et qu’elles sont vouées au ménage, aux travaux champêtres et au mariage.

La pauvreté  a été également évoquée comme l’une des raisons de la déscolarisation des filles dans la Sous-préfecture de Mbaïki. Car si les parents n’ont pas les moyens, souvent ils privilégient les garçons de la famille au détriment des filles.   

Pour Marie-Véronique Mandakonzi, sage-femme à l’hôpital de   Mbaïki, les grossesses  précoces causées par la non-maitrise de la période de  leur menstruation par les jeunes filles, le mariage précoce  ou  forcé, sont les causes de la déperdition scolaire chez les filles en République Centrafricaine.

« Pour résoudre ce problème, il faut une large campagne de sensibilisation à l’endroit des  parents, des filles elles-mêmes pour leur faire comprendre les avantages qu’une fille peut avoir si elle est instruite »,  a-t-elle proposé.  

Cette rencontre s’est déroulée sous la supervision de la présidente sous-fédérale de l’OFCA de Mbaïki, Suzanne Mazanga. Rappelons que cette activité se situe dans le cadre de la Journée internationale de la femme prévue le 8 mars prochain.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 03:04

 

 

 

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Réseau des journalistes pour les Droits de l'homme en République Centrafricaine

 

Me Jean-Hilaire-Désiré Zoumaldé prend la direction de l’Ordre des avocats

 

Bangui 5 mars 2012

Maître Jean-Hilaire-Désiré Zoumaldé a été élu bâtonnier de l’Ordre des avocats centrafricains, le samedi 3 mars lors d’une assemblée générale à Bangui, a rapporté radio Notre Dame.

Ce dernier succède au bâtonnier Symphorien Balémby parti en exil depuis 2010  pour défendre les intérêts des avocats, et développer des nouvelles stratégies pour l’épanouissement de la profession d’avocat en République centrafricaine.

 « Nous exerçons une profession libérale et après 15 ans d’ancienneté, il faut apprendre quelque chose de nouveau, tel que l’administration dans l’ordre des avocats, la gestion des avocats, c’est une sorte de leadership qu’il faut posséder en tant qu’avocat ; c’est ma première motivation», a-t-il confié à la presse après son élection.

 « Nous faisons partie de la génération intermédiaire ; nos grands frères qui sont passés par là ont rempli leur mission, et aujourd’hui c’est notre tour de relever le défi pour diriger l’Ordre des avocats avec humanisme », a précisé le nouveau bâtonnier. 

Selon Jean-Hilaire-Désiré Zoumaldé, il existe aujourd’hui une sorte de désagrégation et de  dispersion au sein du corps des avocats et qu’il est nécessaire de chercher à rassembler tous les défenseurs, leur redonner confiance et remettre en place une série de formations continues en faveur des avocats.

 

Bambari : Les déplacés internes sollicitent l’appui des humanitaires

5 mars 2012

 

Le président réélu du bureau des déplacés internes de Bria vivant à Bambari, Idriss Yaya, a sollicité ce matin une assistance des humanitaires en faveurs des 2214 déplacés de Bambari, a annoncé radio Be-Oko.

Cet appel a été lancé au cours d’une assemblée générale qui a vu sa réélection à la tête d’un bureau de 13 personnes, avec pour mandat de mener les démarches nécessaires  auprès du gouvernement, des agences du système des Nations Unies et des structures humanitaires pour les inciter à fournir de l’assistance aux déplacés.

D’après Idriss Yaya, seul le sous-bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) assiste les 2214 déplacés internes de Bria vivant à Bambari en leur distribuant des vivres de temps en temps. C’est pourquoi une intervention des autres ONG humanitaires serait salutaire pour ces personnes rendues vulnérables par les conflits ; même si quelques-unes commencent à retourner à Bria avec le processus de réconciliation.

Par ailleurs, «nous devons être solidaires, avoir un esprit de collaboration et d’assistance à nos frères en cas de difficulté ; ce geste doit être la preuve que nous sommes issus d’une même région et que nous avons été obligés de quitter nos villages d’origine à cause des conflits », a-t-il lancé à l’endroit des déplacés internes.

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 02:38

 

 

 

RADIO ND K LUKA

Des armes bientôt ramassées à Birao

Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:44

Il faut passer à la phase d’exécution ! Les armes de guerre illégalement détenues par les populations de la ville de Birao (nord) seront bientôt ramassées. Le commandement de la  Force tripartite RCA-Tchad-Soudan basée dans la ville vient de tenir le 29 février 2012, une réunion de sensibilisation des habitants sur ce sujet.

Il s’agit d’une réunion de sécurité qui s’inscrit dans le cadre des activités de cette force installée en janvier dernier à l’extrême-nord du pays en proie à l’insécurité.

Objectif, mettre à contribution autorités locales et populations civiles pour un retour définitif de la paix et de la sécurité dans cette région ravagée par des crises militaro-politiques répétées.

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a pris part à la séance, « toutes les couches sociales de la ville de Birao se disent prêtes à accompagner une telle initiative. Elles entendent dénoncer tous les détenteurs illégaux de ces armes pour sa réussite ».

Cette Force tripartite a été mise en place en 2011, suite à une réunion des Etats de Centrafrique, du Tchad et du Soudan au Khartoum capitale soudanaise. Chaque Etat membre s’est engagé à envoyer 80 soldats. Ces derniers sont repartis sur l’ensemble des trois pays. Une manière de barrer la route aux rébellions et autres bandits de grand chemin qui affectent ces Etats.

 

 

Les humanitaires évacuent Rafaï après des incursions de la LRA

Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:42

Le personnel des ONG humanitaires présentes dans la Sous-préfecture de Rafaï (extrême-est de la RCA) a été évacué le 1er mars 2012, à Bangassou (est). La mesure a été prise pour des raisons sécuritaires, la présence des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) ayant été signalée au village Agoumar, localité située à 4 kms de la ville.

Le correspondant du Réseau des journalistes en Droit de l’homme présent à Bangassou explique  que « Le personnel des ONG humanitaires Mercy-corps, Première Urgence et Merlin a été évacué d’urgence jeudi dernier, tandis que la population a passé la nuit de mardi à mercredi dans la nature pour échapper aux exactions de la LRA ».

Les éléments de la LRA se sont manifestés à plusieurs reprises au cours de ces derniers jours. Lundi 27 février, 5 personnes ont été victimes d’enlèvement à Agoumar. Trois jours plus tard, 3 autres ont été enlevées aux alentours du même village. Mais la présence de cette rébellion n’est pas encore signalée dans la ville de Rafaï et aucun cas de déplacement de la population vers d’autres villages n’a été signalé.

Le correspondant a annoncé qu’un contingent des Forces armées centrafricaines est arrivé dans la nuit du mercredi 29 février au jeudi 1er mars à Rafaï en renfort pour assurer la sécurité de la population.

L’évacuation du personnel des ONG humanitaires à Bangassou vient compliquer d’avantage les conditions de vie des populations de Rafaï et celles de Bangassou. Elles manquent presque de tout : denrées alimentaires, médicaments, voire les produits de première nécessité.

Il y a quelques jours, 2 enfants des familles victimes de la LRA sont décédés à cause de la diarrhée et du paludisme à Bangassou. La situation humanitaire et surtout sécuritaire de ces habitants reste déplorable. Le périmètre sécuritaire de ces derniers est limité à 5 kilomètres des villes. Si bien qu’ils ne peuvent pas vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes dont celles de se rendre aux champs.

Ndele 2ème pire crise humanitaire après la Somalie

Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:45

 « La situation humanitaire à Ndele (nord) peut être qualifiée comme étant la 2ème pire crise humanitaire chronique après la Somalie ». C’est ce qu’a affirmé le week-end dernier John Ging Directeur de la division de la coordination du bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Il l’a dit  suite à une visite qu’il a rendu le 29 février 2012, aux déplacés des villages Gozbeida et Zoukoutouniala II. Des localités respectivement situés à 21 et 30 kilomètres sur l’axe Ndele-Ngarba (nord).

L’objectif de cette mission était d’évaluer la situation humanitaire, discuter des moyens à mettre en place pour assurer une meilleure prise en charge de ces personnes touchées par les déplacements et l’insécurité alimentaire. Une occasion pour John Ging de toucher du doigt les souffrances de ces populations dont leur réinstallation.

Ibrahim Kamiss un des habitants du village Zoukoutouniala II interrogé par Radio Ndeke Luka, a confirmé que « la population n’a plus rien à manger. Depuis 3 ans, elle n’arrive plus à cultiver la terre. Il n’existe qu’un seul point d’eau pour 3 villages et il n’y a presque plus un seul centre se santé fonctionnel ».

Pour John Ging Directeur de la division OCHA, « c’est une terrible souffrance humaine pour ces populations. Des dizaines de milliers de personnes ont tout perdu. Malgré tout, elles sont obligées de chercher à se réinstaller ».

Par ailleurs Jean Sébastien Munier chef du bureau de Ocha à Bangui était l’invité de la rédaction de Radio Ndeke Luka ce vendredi 2 mars 2012. Il a expliqué que « la crise humanitaire en République Centrafricaine est négligée par le monde entier. Des intérêts géopolitiques attirent moins certains bailleurs de fonds. A cela s’ajoutent un intérêt médiatique mondial qui se penche plus sur les crises aigues, des souffrances humaines et les images choc. Des images qu’on pourrait aussi retrouver en RCA. Seulement, elles sont très dispersées et la situation globale est complexe, ce qui ne répond pas aux critères médiatiques qui attirent moins les opinions et les médias », a-t-il encore expliqué.

Les chiffres du bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, OCHA en RCA parlent d’eux-mêmes. On compte 14000 déplacés dans la région de Ndele. Les affrontements entre l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriote pour la Justice et le Paix (CPJP) sont à l’origine de ces déplacements.

 

Un pêcheur déchiqueté par un caïman à Birlo

Vendredi, 02 Mars 2012 13:43

Pratiquer la pêche sur les lacs de Boali (95 kilomètres nord de Bangui) et ses environs devient de plus en plus dangereux. Une partie de celle-ci a tourné le 28 février 2012, au drame. Un jeune pêcheur âgé de 13 ans a été déchiqueté par un caïman dans le lac de Birlo situé à 12 kilomètres de la ville.

Les faits sont rapportés ce 2 mars par le correspondant de Radio Ndeke Luka : « le mineur a accompagné son frère aîné dans cette partie de pêche appelée « pêche commando ». Elle consiste à plonger en profondeur et à capturer les poissons à l’aide d’un filet ».

« Au bout de quelques minutes, seul l’aîné a pu surgir à la surface de l’eau. Or le cadet avait déjà été happé par un coup de mâchoire  de l’animal. De l’avis de certains pêcheurs qui ont vécu l’évènement, cet animal aquatique dangereux aurait baladé sa victime dans sa gueule quelques minutes avant de disparaitre. Des recherches engagées pour retrouver le corps de l’enfant se sont révélées vaines », indique le correspondant.

Il faut noter que cet animal féroce n’est pas à son premier forfait. Il a déjà attaqué plusieurs pêcheurs dans leurs pirogues. Certains ont pu échapper grâce à leur vigilance. D’autres ont eu moins de chances. Ils ont été dévorés.

En 2011 à Boyali 25 kilomètres de la ville de Boali, on avait retrouvé des restes d’un pêcheur que sa tête et une partie de son bras. Tout le reste avait dévoré par ce caïman.

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