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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 02:39

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

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Bangui : Human Rights Watch lie la LRA aux attaques contre AREVA et CAWA

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Human Rights Watch accuse l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) d’être à l’origine de l’attaque, le dimanche 24 juin, du site de la société française d’uranium AREVA et du massacre, en mars, de mineurs artisanaux près d’une réserve de chasse de la société CAWA, dans la région de Bakouma (Sud-est).

Convaincue de la piste LRA dans l’affaire CAWA, Human Rights Watch a adressé une lettre aux autorités judiciaires centrafricaines, rendue publique le 9 juillet, leur demandant d’éviter une erreur judicaire et d’assouplir la peine des présumés accusé.

Dans un rapport publié également le lundi 9 juillet, qui accompagne la lettre ouverte aux autorités, l’organisation internationale précise que les attaques du groupe rebelle se sont intensifiées en République centrafricaine depuis le début de l’année.

Le rapport est basé sur la conclusion des recherches de plusieurs experts et chercheurs de l’organisation, faites sur le terrain. Selon Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique, citée dans le rapport, « l’intensification des attaques de la LRA montre que le groupe rebelle n’est pas affaibli et qu’il constitue toujours une menace sérieuse pour les civils ».

Selon Human Rights Watch, cette recrudescence des attaques de la LRA serait l’explication la plus plausible à l’arrestation d’Erik Mararv, patron de la société de safaris CAWA, et de 13 de ses employés.

L’organisation internationale affirme aussi dans sa publication qu’Erik Mararv a été libéré en juin dernier. Mais joint par le RJDH, Jacques Aïmoussa, porte-parole de la société CAWA, a affirmé que la libération de Mararv, pour des raisons de santé, comme le mentionne Human Rights Watch, n’a été que temporaire.

« Erik Mararv a été libéré juste pour 15 jours. Le médecin avait notifié que son état de santé ne permettait pas d’être traité en prison. Le délai une fois  terminé, il a été reconduit à la prison de Ngaragba, à Bangui, où il continue à  être détenu », a mentionné Jacques Aïmoussa.

Human Right Watch soutient qu’« il est urgent de remédier à ce manque de protection et d’appréhender les dirigeants de la LRA sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour mettre un terme aux abus de la LRA. »

Human Rights Watch invite les autorités centrafricaines à protéger urgemment les populations civiles touchées dans les zones où la LRA est active.

 

Bangui : Bientôt la réinsertion des éléments de l’APRD

rebelles-rca

 

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Les éléments de l’ex-groupe rebelle de l’Armée populaire pour la restauration de la paix et la démocratie (APRD), qui ont été désarmés et démobilisés le 16 mai, seront réinsérés la semaine prochaine dans leur localité respective.

« Le programme de réinsertion consiste à apporter une aide matérielle et de la formation aux démobilisés qui désirent s’orienter vers l’agriculture, l’élevage, les petits métiers et le commerce », peut-on lire dans un communiqué de presse de la Coordination nationale de réintégration  des démobilisés diffusé le 10 juillet.

Ce programme vise la région nord-ouest de la Centrafrique, notamment les sous-préfectures de Paoua, Bocaranga, Ngaoundaye, Nangha Boguila et Markounda.

Le communiqué précise que les démobilisés vont recevoir chacun du matériel pour les travaux agricoles et de l’argent pour d’autres activités génératrices de revenus.

Dans la sous-préfecture de Paoua, les démobilisés qui ont choisi l’agriculture seront encadrés  par l’Agence centrafricaine de développement  agricole (ACDA). Et ceux qui ont choisi le commerce et les petits métiers seront encadrés  par l’ONG JRS (jesuite refugees services), poursuit le communiqué.

A cet effet le ministre du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion, Xavier Sylvestre Yangongo, invite les autorités administratives locales et les représentants de la société civile à apporter leur soutien afin de contribuer à la réussite de ce programme de réinsertion.

Quelque 5000 éléments de l’APRD ont été démobilisés avant la dissolution de ce groupe rebelle dirigé par Jean Jacques Démafouth.

Bangui : Flambée de prix du manioc, les vendeurs s’expliquent

 

manioc au soleil

 

Bangui, 10 juillet 2012 (RJDH) – Le prix du manioc a sensiblement augmenté sur les marchés de Bangui. Les commerçants interrogés, le mardi 10 juillet, au marché Combattant témoignent des difficultés à s’approvisionner en cette denrée et des autres obstacles rencontrés en cours de route et à l’intérieur du pays.

« Le prix de manioc a effectivement augmenté. Ce n’est pas de notre faute car sur le marché intérieur, le prix est en hausse. Le manioc est même rare sur le marché », a expliqué Adoum Aroun, une vendeuse.

La cuvette coûte 3500 FCFA, poursuit la même source. « On se bat pour en avoir, mais la distance joue aussi sur le prix. Souvent je vais acheter le manioc à Paoua, à environ 700 kilomètres de Bangui. A cela il faut ajouter les difficultés rencontrées sur les barrières», a-t-elle ajouté.

« Pour le moment, le prix de carburant est en hausse. On paie actuellement le transport d’un sac à 5500 FCFA, alors qu’auparavant, un sac se payait 2500 FCFA », a fait savoir Marcel Nouradine, un vendeur. Et celui-ci d’ajouter que « si le prix de carburant reste en hausse, ça sera difficile de faire diminuer le prix du manioc ».

En dehors de l’augmentation du prix du carburant, il souligne également la question de l’insécurité dans les villages, qui, selon lui, a fait que la population a peur d’aller plus loin pour cultiver. Il donne l’exemple de la sous-préfecture de Mobaye où il se rend régulièrement pour acheter le manioc.

« En plus, la cuvette se vend à deux milles francs, dit-il. Si on ajoute les frais de chargement et le paiement des barrières, une fois arrivés à Bangui, la dépense pour un sac de farine nous revient à 17 000 FCFA ».

« J’ai débuté le commerce en l’an 2000. On remplissait un sac à 4000 FCFA. Cependant, il faut aujourd’hui 14 000 FCFA pour remplir le même sac. Car une cuvette se vend à 2000 FCFA », a indiqué un commerçant qui a requis l’anonymat.

NDLR : Si les vendeurs de manioc sont obligés de répercuter ce qu'ils sont obligés de payer aux forces de sécurité et autres racketteurs de la bozizie sur les barrières illégales, on comprend que le manioc puisse coûter cher.

 

 

Sam-Ouandja : Vague de décès d’enfants liés au paludisme

Sam-Ouandja, 10 juillet 2012 (RJDH) – Romaric Démovo, major de l’hôpital de Sam-Ouandja (Nord-est), a indiqué que 26 enfants dont l’âge varie de 1 à 8 ans sont morts de paludisme grave sur  un total de 278 enfants consultés. En plus, sur 106 adultes consultés et déclarés atteints de paludisme, 12 personnes sont mortes au cours du mois de juin.

« L’hôpital ne dispose pas de médicaments. Les personnes malades sont traitées avec les médicaments vendus sur le marché, ce qui n’est pas conseillé sur le plan médical », a précisé le major de l’hôpital de Sam-Ouandja, le mardi 10 juillet.

L’hôpital de Sam-Oaundja, poursuit Romaric Démovo, est appuyé par l’ONG IMC (International Medical Corps). Mais depuis six mois, cette organisation n’intervient plus. « Nous lançons un appel aux autres structures humanitaires et au gouvernement pour nous venir en aide en nous fournissant des médicaments », a conclu le médecin.

Le chef de mission de l’IMC, le Dr Christian Mulamba joint par le RJDH  Bangui, a dit avoir été au courant de la situation. Il a signalé qu’à cause des problèmes financiers, sa structure a suspendu son appui à l’hôpital de Sam-Ouandja.

Kabo : Tentative de réconciliation entre les éleveurs et agriculteurs

Kabo, 10 juillet 2012 (RJDH) – Une réunion en vue de chercher des solutions aux altercations qui opposent souvent les éleveurs et les agriculteurs s’est tenue le lundi 9 juillet, à Kabo (nord).

« Cette réunion a permis aux agriculteurs et éleveurs de se parler. C’est une manière pour nous de les réconcilier, et surtout de travailler la main dans la main pour le développement de l’économie du pays », a déclaré Marc Déléro, conseiller économique et social de la préfecture de l’Ouham.

Un comité constitué des membres des deux parties a été mis en place pour le suivi de tout ce qui a été dit au cours de cette réunion. « Les membres de ce bureau auront dans les prochains jours une formation sur le respect des droits de l’homme », a fait savoir Marc Déléro.

Il est à préciser que les éleveurs peulhs et les autochtones de la préfecture de l’Ouham vivent chaque année des moments de tension liée à la destruction des champs des villageois par le bétail des éleveurs d’une part, et à la chasse illicite des bœufs par la population d’autre part.

Kaga-Bandoro : Un bandit armé arrêté

Kabo, 10 juillet 2012 (RJDH) – Un homme, appartenant à une bande armée non identifiée qui serait à l’origine de plusieurs attaques, a été appréhendé le dimanche 8 juillet, en possession d’une arme de marque Kalachnikov, au  village de Linguiri, situé à 40 kilomètres de la sous-préfecture de Mbrés (centre nord).

Le sous-préfet de Mbrés, Pierre Ousmane, a affirmé que « ces hommes sont proches de la ville de Kaga-Bandoro et seraient à l’origine de l’insécurité dans notre ville. Ils empêchent la population d’aller au champ ».

« Des démarches administratives sont en train d’être faites pour informer les autorités du pays de l’insécurité que vit la population de Kaga-Bandoro », a ajouté Pierre Ousmane.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 00:53

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Bangui : La CPJP dit avoir reçu l’assurance des autorités pour le processus de paix

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Bangui, 7 juillet 2012 (RJDH) – Le président du groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), Abdoulaye Hissène, dit avoir reçu « l’assurance des autorités politiques centrafricaines » pour le processus de paix, lors d’un entretien avec le RJDH, le samedi 7 juillet, au camp M’Poko à Bangui.

« Si je suis à Bangui, cela veut dire que la CPJP est déterminée à aller vers la paix. Les autorités m’ont  également rassuré. Tout est ficelé, dès que l’accord de paix est signé, le DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants) prendra la relève ; c’est ce qui est important pour moi», a réaffirmé Abdoulaye Hissène.

« La négociation est déjà ouverte. L’équipe technique du DDR qui se rendra bientôt sur le terrain n’aura pas de difficultés. Tous les dossiers sont rassemblés, la liste des éléments aussi est prête », a indiqué le président de la CPJP. Il réitère que son groupe sera dissout dès que ses éléments vont bénéficier du DDR.

Abdoulaye Hissène affirme avoir rencontré le président de la République pour discuter sur le processus de paix. «  J’ai jugé important de venir à Bangui pour discuter sur la lenteur  de la négociation. J’ai été reçu par le président de la République, François Bozizé, qui m’a donné des explications et je l’ai compris. On tend vers la paix et l’accord global de paix sera signé bientôt », a-t-il ajouté sans préciser de date.

Dans la même perspective, il a indiqué qu’une équipe de libération des enfants soldats séjourne depuis le 5 juin à Ndélé (Nord-est) pour procéder à la libération de la deuxième vague des enfants qui sont au nombre de 30. « Cette même équipe se rendra le 15 juillet à Birao puis à Bria dans le cadre de cette activité. La CPJP est disposée à libérer ces enfants » a-t-il conclu.

Il faut rappeler que compte tenu de la lenteur enregistrée dans le processus de paix dans le Nord-est du pays, notamment dans le domaine du DDR, la CPJP avait menacé, ces dernières semaines, de reprendre les armes. Mais la négociation a été relancée entre le gouvernement et ce groupe armé.

L’accord global de paix de Libreville   que la CPJP s’engage à signer a été initié en 2008. Il contient la somme des accords signés entre  le gouvernement et les  différents groupes politico-militaires. L’accord global de paix fixe toutes les lignes à suivre par les deux parties pour garantir une paix durable en République centrafricaine.

 

Boali : De nouvelles techniques de travail pour le personnel du village SOS

Boali, 7 juillet 2012 (RJDH) – Le personnel du village d’enfants SOS de Bouar a exprimé sa satisfaction après trois jours d’échange avec ses collègues de Bangui,  du 03 au 06 juillet à Boali (centre nord).

« Beaucoup de nos attentes ont été prises en compte lors de cette rencontre avec le personnel de Bangui. Nous avons compris là où nous avons failli. Cette fois-ci, nous allons mettre en pratique les techniques que nos collègues nous ont enseignées », a déclaré Gina Doum-Gotto, directrice du village d’enfants SOS de Bouar.

Durant les trois jours, les personnes qui assurent l’encadrement des enfants ont été formés pour comprendre davantage leur rôle dans la prise en charge des enfants en situation difficile, récupérés par leur village SOS respectif.

«  Ces mères travaillent parmi des enfants qui sont venus des différents milieux, donc leur éducation est parfois dure », a appuyé Jonas-Jésuite Zokayandou, directeur du village d’enfant SOS de Bangui.

Rappelons que le village d’enfants SOS de Gbangouma, situé dans le 7ème  arrondissement de Bangui a été créé en 1992. Il a une antenne à Bouar.

Boali : 17 millions FCFA pour l’exercice 2012 de la commune

Boali, 7 juillet 2012 (RJDH) – Le Budget prévisionnel de l’exercice 2012 de la Commune de Boali a été adopté le 6 juillet 2012, à  l’issue d’une session qui a regroupé les responsables des services déconcentrés de l’Etat, les notables, les ONG  et l’équipe municipale. Ce budget de  17 millions FCFA dépasse celui de l’année passée qui était de 15 millions F CFA.

Selon Justin Balikada, contrôleur financier de la préfecture de l’Ombella M’Poko,  cette augmentation se justifie par le fait que la société « Energie centrafricaine (Enerca) qui exploite l’électricité  dans la commune de Boali doit normalement payer des taxes à la ville. Il en va de même pour les autres entreprises, notamment la société de distribution d’eau potable en sachet plastique appelé l’Eau des Chutes de Boali, qui  exploite aussi au nom de la ville ».

D’après Marie Marguerite Begalé, maire de la ville de Boali, la commune devrait mieux faire pour couvrir le budget adopté. Par ailleurs, elle souligné « l’inefficacité de certains agents et conseillers municipaux » qui constitue un entrave à l’émancipation de la commune.

Marie Marguerite Begalé a, de ce fait, annoncé le remaniement de l’équipe communale pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

« L’équipe actuelle est faible et n’a pas la capacité de faire ce travail, donc j’ai décidé de la renouveler et j’ai déjà certains dossiers au poste d’agents municipaux. Nous allons voir dans les prochains jours avec le sous-préfet dans quelle possibilité procéder au recrutement, car ils sont déjà budgétisées », a-t-elle prévenu.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 20:24

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Bangui : Début prochain du programme Désarmement, démobilisation et réinsertion dans le nord-est

Mme Margret Vogt

 

Bangui, 04 juillet 2012 (RJDH) – Les activités du processus Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) vont commencer très bientôt dans le nord-est de la République centrafricaine, ainsi que les campagnes de sensibilisation pour le lancement du processus de réinsertion, a annoncé la Représentante spéciale  du Secrétaire général des Nations Unies, Margaret Vogt, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 4 juillet à Bangui.

« Lors de la présentation du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation en République centrafricaine et sur les  activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix (BINUCA à New York), de nombreuses promesses d’assistance ont été faites en vue de la finalisation du processus DDR », a fait savoir Margaret Vogt.

La Représentante spéciale  de Ban Ki-moon a annoncé un engagement financier du gouvernement australien, dont la somme s’élève à 200 000 dollars américains, soit plus de 90 millions de FCFA, dans le cadre du programme DDR.

« Ce n’est pas l’Australie seule qui a promis aider la Centrafrique, l’Union Européenne et la Banque Mondiale vont bientôt annoncer leur soutien financier en faveur de la Centrafrique pour la reprise des activités du DDR », poursuit-elle.

Abordant la question de la menace d’une reprise des armes par le groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et le progrès (CPJP), Margaret Vogt a indiqué qu’Abdoulaye Isseine, leader de ce groupe, serait présentement à Bangui pour discuter avec le président de la République et le gouvernement centrafricain sur l’accord global de paix de Libreville, conclu en 2008.

« La relance de la rébellion n’est pas quelque chose qui peut être gérée facilement sur la table des négociations. C’est un crime contre la loi internationale. La communauté internationale a reconnu la patience de ce groupe armé, mais ne peut pas encourager la reprise des armes », a-t-elle insisté.

Nola : Pénurie d’eau au centre hospitalier

Nola, 04 juillet 2012 (RJDH) – Le centre hospitalier de la sous-préfecture de Nola (sud) connaît une pénurie d’eau potable depuis quelque temps. Le personnel des services du bloc opératoire et de maternité a de la peine à nettoyer les équipements et manque de médicaments contre la trypanosomiase (maladie du sommeil).

« Nos services ne fonctionnent pas bien à cause du manque d’eau à l’hôpital. Le robinet ne coule plus et il y a des années que la situation dure. Et le seul point d’eau qui ravitaille le centre hospitalier est en mauvais état. C’est un handicap pour les malades et le personnel », a déploré Emmanuel Tenguéré, chef de centre de l’hôpital préfectoral de la ville de Nola.

Le personnel soignant lance un appel aux autorités locales et à la direction de la société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) de la sous-préfecture de Nola pour réparer ces points d’eau jugés indispensables pour le centre de santé.

En plus de la pénurie d’eau, le centre de santé a des difficultés à s’approvisionner en médicaments pour soigner la trypanosomiase.

« Nous avons répondu au rendez-vous fixé par le centre hospitalier pour le mois de juillet. Arrivés au centre, aucun produit  n’était disponible. Seules les personnes dont le cas est grave ont reçu des médicaments. Mais il manque aussi de sérum », a déploré un patient sous le couvert de l’anonymat.

Emmanuel Tenguéré a pour sa part indiqué que « le stock n’est pas disponible pour plusieurs patients parce que les commandes ne sont pas encore arrivées. Nous disposons d’une petite quantité pour les cas graves ».

Les responsables du centre lancent un appel au gouvernement et aux ONG nationales et internationales œuvrant dans ce domaine afin de répondre aux besoins de la population de la sous-préfecture de Nola.

Ndélé : L’insécurité règne dans la ville

Ndélé, 04 juillet 2012 (RJDH) – Des présumés coupeurs de route ont subtilisé, le  lundi 2 juillet,  une somme  de 120 000 FCFA à deux jeunes  chauffeurs de taxis-moto qui se rendaient vers Krakouma, un village situé à 96 kilomètres de la ville de Ndélé (nord-est).

Mahamat Dam et Abakar Aroun,  les deux victimes, soutiennent que « ces hommes seraient des braconniers soudanais et qu’ils se déplaçaient à l’aide d’ânes et de chevaux ».

Obo : Partager les informations et communiquer, un moyen de la lutte contre la LRA

Kony

 

Obo, 04 juillet 2012 (RJDH) – Le Centre des opérations et des fusions combinées d’Obo a distribué ce matin, pendant la réunion d’information avec les  notables de l’endroit, des cartes de visite comportant les coordonnées du centre pour l’alerter des faits et gestes de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Au cours de cette réunion, il a été annoncé à la population que le major Accelam  Cézar, capturé en mai dernier sur le territoire centrafricain, et d’autres anciens officiers de la LRA ont publiés un message de sensibilisation livré en anglais, en français, en tioli et en zandé (dialectes parlés dans la localité).

Le message vise à encourager ceux qui sont encore dans les rangs de cette rébellion et ceux qui sont en captivité à sortir. Ces voix seront diffusées à Radio Zéréda d’Obo.

Sollicités pour se prononcer sur le  malentendu qui prévaut entre la population et les éleveurs peuls, le sergent Brian du Centre des opérations et des fusions combinées d’Obo, a précisé que la mission des conseillers militaires américains est de former des hommes capables de traquer  la  LRA, et non pas de trancher les litiges inter- communautés ou interethniques.

 

Boali : La population se mobilise pour mettre fin à l’insalubrité dans le village

Boali, 04 juillet 2012 (RJDH) – Le manque de médicaments au centre de santé, les difficultés que rencontre le personnel soignant et l’insalubrité grandissante dans le village de Mandjo, situé à 100 kilomètres de Bangui, ont été au centre d’une réunion qui a regroupé l’équipe médicale et la population, le samedi 30 juin.

L’objectif de cette réunion était de permettre aux habitants du village de mettre en place des structures de base pour les soins de santé, notamment le comité villageois qui va s’occuper de la propreté du centre de santé primaire et le comité de gestion.

« L’insalubrité règne dans ce village. Il n’y a pas d’eau potable et de nombreux cas de paludisme ont été enregistrés », a souligné Mathieu Sana, responsable du service d’hygiène au centre de santé de Boali.

Autre point évoqué au cours de cette réunion, le manque d’infrastructures scolaires et de latrines dans le village.

« Nous avons trop de difficultés sur le plan sanitaire. Il n’y a pas d’école dans notre village. Chaque fois, le chef du village nous demande de creuser des latrines et de nettoyer nos concessions. Certaines personnes ne le font pas. La majorité des gens ici n’ont pas de latrine, ce qui pose problème », a indiqué   Roger Bakila,  habitant du village de Mandjo.

Créé depuis 1999, le centre de santé du village Mandjo, qui est dépourvu  de personnel soignant qualifié et d’équipements, ne fonctionne pas.

Mbaïki : Bilan des activités médicales dans la Lobaye

Mkaïki, 04 juillet 2012 (RJDH) – Au total, 14 personnes sur 1000 consultées par une mission de la santé publique affirment souffrir de la maladie du sommeil, a expliqué le chef de la mission, le docteur Badinga, le mardi 3 juillet, au terme d’un entretien avec le préfet de la Lobaye (sud), Abakar Picko.

La mission initiée par le ministère de la Santé publique a passé trois jours dans la commune de Baléko en vue de procéder au dépistage de la population et la protéger contre la maladie de sommeil. Lors de cette rencontre avec le préfet, le docteur Badingaa affirmé qu’il existe un réel problème de santé lié à cette maladie dans la population.

«  Les autorités politiques de Mbaïki et le département de la Santé doivent collaborer pour apporter une aide à cette population. Car il y a un  risque de propagation de cette maladie dans la zone », a précisé le chef de mission.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 18:41

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Bakouma : Les captifs relâchés témoignent

Bakouma sur carte google

 

Bakouma, 3 juillet 2012 (RJDH) – Les personnes prises en otages par la bande armée qui a saccagé, le dimanche 24 juin, les locaux de la société française d’exploitation d’uranium AREVA, et qui ont été relâchées plus tard après avoir transporté le butin des ravisseurs, ont raconté leur vécu.

Un captif relâché, admis à l’hôpital de Bakouma (est), témoigne que depuis son admission dans cette institution sanitaire, il n’a reçu aucun soin. « Nous étions au total 16 détenus. Après notre libération, je suis arrivé dans le village de Léngo, à 20 kilomètres de Bakouma. Mes parents m’ont obligé, parce que je me porte mal, à me rendre au centre de santé. Je n’ai pas de moyens financiers. J’ai eu des enflures partout et personne ne m’est venu en aide », témoigne-t-il.

« Quand les rebelles voulaient nous relâcher, ils nous ont remis une note pour les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA). Dans cette note, ils ont écrit qu’ils ne sont pas venus pour faire du mal à la population, ni aux forces de l’ordre. Mais qu’ils sont venus pour le site d’AREVA. Et si les éléments des FACA continuent de les pourchasser, ils vont leur livrer le combat, et c’est la population qui en subira les conséquences», a  fait savoir un autre captif.

« Avant de nous relâcher, poursuit la même victime, les tongotongo(appellation locale de la LRA) nous ont mis en garde de ne pas les combattre. Ils ont dit que nous sommes des civils et qu’il ne faut pas que les autorités locales nous incitent à les combattre. Les rebelles ougandais sont dans la forêt centrafricaine pour préparer le combat  contre le gouvernement ougandais, et non contre les Centrafricains ».

Edouard Kongbaélé, chef du secteur agriculture à l’Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA), était aussi au nombre des otages avant de prendre la fuite. Il relate sa mésaventure.  « J’étais de retour d’une tournée dans les villages périphériques, à quelques mètres de Bakouma. J’ai croisé les tongotongo, qui m’ont pris en otage alors qu’ils revenaient du site d’AREVA. Ils portaient la tenue et les bottes que portaient les employés de cette société ».

« J’ai pris la fuite en cours de route, poursuit Edouard Kongbaélé. Ces malfaiteurs ont emporté tous mes bagages. D’après ce que j’ai vécu, ces hommes ne parlaient pas une langue commune à celle de la population. Les autres captifs centrafricains qui étaient avec eux servaient d’interprète ».

Birao : Les marchés connaissent une flambée des prix des aliments de base

produits de première nécessité

 

Birao, 3 juillet 2012 (RJDH) – Le prix du mil et du sorgho, qui constituent les aliments de base de la population, a sensiblement augmenté ces derniers temps. Cette situation vient s’ajouter à la crise alimentaire qui dure depuis plus d’un mois dans la préfecture de la Vakaga (nord-est).

D’après le constat fait, ce mardi 3 juin, sur le marché de Birao, une cuvette de mil et de sorgho qui coûtait 2 000 FCFA se vend actuellement au prix de 6 500 FCFA. De plus, ces produits commencent à être rares sur les marchés.

« La population a de sérieux problèmes à s’approvisionner en produits vivriers », a commenté une mère de famille interrogée au marché de Birao.

Huit personnes sur dix interrogées par le correspondant du RJDH ont fait savoir qu’elles ne mangeaient plus à leur faim. Certains ménages ne  partagent qu’un repas par jour tandis que d’autres peuvent passer toute la journée sans manger.

« On a du mal à trouver à manger, le marché est vide. Le sorgho et le mil ne sont pas sur le marché parce que la population n’a pas bien cultivé l’année dernière face aux multiples troubles militaro-politiques que nous avons connus», a fait valoir une habitante, qui a requis l’anonymat.

Mohamed Issa, habitant de Birao, a pour sa part indiqué que « la vie est très difficile à Birao, et la famine a touché à presque toute la préfecture de la Vakaga. Nous demandons au gouvernement et aux organisations humanitaires de nous venir en aide, car nous souffrons ».

Depuis le début de mois de mai, une évaluation conduite par les ONG humanitaires dans la Vakaga révèle que près de 45 000 personnes sont confrontées à une crise alimentaire.

Bangui : Le directeur général de la Gendarmerie fait le point sur la Sonatu

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Bangui, 3 juillet 2012 (RJDH) – Avec 43 bus disponibles, la Société de transport urbain (Sonatu) se retrouve présentement   avec  35 ou 38 bus en opération en raison d’un manque de pneus.

C’est la précision qu’a apportée, le mardi 3 juillet, au RJDH le  colonel Pierre Chrysostome Sambia, directeur général de la gendarmerie et chargé de la gestion provisoire de la Sonatu.

« C’est la société Rosamie qui nous livrait les pneus, mais pour le moment, elle n’en dispose plus. J’ai été  obligé de passer une nouvelle commande à un commerçant centrafricain qui se trouve à Douala. Donc, dans peu de temps, nous allons avoir 100 pneus pour les bus », a-t-il expliqué.

Abordant la question  de la gestion des fonds à la Sonatu critiquée par une partie du personnel, le colonel Sambia  a fait savoir que «  la société a mis de l’argent dans une banque de la place et que les dépenses doivent être autorisées par la hiérarchie », a-t-il précisé.

Enfin, Guy Goyaka, délégué du personnel de la Sonatu, souhaite que la direction  associe le responsable du personnel à toutes les décisions qui doivent être prises pour éviter tout dérapage lié à d’éventuelles réductions des employés.

La direction de la Sonatu a déjà laissé savoir qu’elle envisageait des licenciements. Une réunion s’est tenue le mardi 3 juillet sur cette question.

 

Kaga Bandoro : Évasion de personnes détenues à la gendarmerie

Kaga-Bandoro, 3 juillet 2012 (RJDH) – Un jeune homme soupçonné d’avoir tué son rival à coups de poignard le 28 juin dernier s’est évadé, avec quelques autres prisonniers détenus, de la gendarmerie de Kaga-Bandoro, a signalé, le samedi 30 juin, le commandant de brigade, Adoum Josué.

« Ils ont cassé la porte de la geôle et enlevé  les briques de la prison pour leur permettre de s’enfuir, sans être aperçus par les éléments de la sécurité. Jusqu’ici, on ignore encore le nombre d’évadés », a expliqué le commandant de brigade.

Il précise toutefois que la gendarmerie est actuellement à la poursuite de ces détenus et surtout, du présumé tueur, pour les remettre à la disposition de la justice.

Ce dernier aurait surpris sa femme le trompant avec un autre  homme. Il l’aurait alors frappé de coups de poignard. La victime a succombé à ses blessures quelques heures après avoir été évacuée d’urgence à l’hôpital.

 

Bria : Les autorités administratives mettent en garde les fauteurs de trouble

Bria, 3 juillet 2012 (RJDH) – Le préfet intérimaire de la Haute-Kotto, Lin Serge Guiara, a mis en garde les  « fauteurs de trouble », le lundi 2 juillet, au sujet des rumeurs d’une éventuelle attaque de groupes armés.

Dans un communiqué officiel diffusé à longueur de journée sur Radio la Voix de Barandaké (radio communautaire de Bria), Lin Serge Guiara a mis en garde « les  fauteurs de trouble qui veulent remettre en cause le processus de paix enclenché dans la région ».

Il a par ailleurs encouragé la population  de la  localité, bouleversée par cette rumeur,  à vaquer librement ses occupations  quotidiennes afin de relever le niveau de l’économie de la préfecture de la Haute-Kotto.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 18:54

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA

Rafaï : Un véhicule transportant des vivres sur un traversier plonge à l’eau

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Rafaï, 2 juillet 2012 (RJDH) – Un véhicule transportant 18 tonnes de vivres de l’ONG Coopi a plongé dans la rivière Chinko, avec sa cargaison de vivres, le dimanche 1er juillet, vers 16 heures, à quatre kilomètres de Rafaï (sud-est), alors qu’il était à bord d’un bateau traversier.

Il s’agit d’un véhicule de marque Renault, immatriculé Dj 217 BG, appartenant à  Maxime Bodjio, le député de Boda. Le camion, en provenance de Bangui et à destination de Mboki, transportait, entre autres produits, de la farine de maïs, du soja,  des haricots, des  bidons d’huile végétale et des sacs de sel.

Baléfio Féïmonazoui, conducteur du véhicule, explique qu’il a stationné le véhicule sur la rive pour  le déchargement d’une partie de sa cargaison. En l’absence du conducteur, l’apprenti chauffeur a pris le véhicule pour le garer sur le bac. Après une mauvaise manœuvre, le camion est allé s’échouer directement au fond de la rivière. Grâce à l’assistance de la population, une partie des vivres ont été repêchées.

Le 18 juin dernier, un autre véhicule a basculé dans la rivière après le renversement du même bateau.  Jusqu’à ici, aucune solution n’a été trouvée pour réparer le bac.

 

Bangui : Le ministre de la Sécurité interpelle la colonie nigériane sur le respect de la loi

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Bangui, 2 juillet 2012 (RJDH) – Le groupe islamique Boko Haram a été pointé du doigt par le ministre de la Sécurité et de l’Ordre public, Claude Richard Ngouandja, le vendredi 29 juin, au cours d’une audience avec le chargé d’affaires de l’ambassade du Nigéria et les représentants de la colonie nigériane  en Centrafrique.

Compte tenu de la montée des violences du groupe Boko Haram, le ministre de la Sécurité et de l’Ordre public a invité les ressortissants nigérians au respect de la loi, en leur demandant de régulariser leurs documents de séjour en République centrafricaine.

« Un Nigérian sur 20 vivant en Centrafrique est en ordre avec la loi », a fait observer le ministre de la Sécurité.  Selon lui, les ressortissants nigérians sont souvent soupçonnés de vente  illicite de produits nocifs à la santé, tels que la cocaïne et le chanvre indien importé du Nigéria.

Le ministre a promis de prendre des mesures qui s’imposent afin de mettre un terme aux commerces illégaux de la drogue sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Mohammed Malam Arzika, chargé d’affaires à l’ambassade du Nigéria à Bangui, a plaidé pour que le montant de la carte de séjour (150 000 FCFA par an) soit revu à la baisse pour que tous les Nigérians qui sont dans le pays soient régularisés.

Le chargé d’affaires a profité de cette occasion pour demander l’intervention du ministre pour que soit jugé un Nigérian soupçonné d’avoir vendu de la cocaïne et qui a été arrêté,  il y a un an, et conduit à la maison d’arrêt de Ngaragba.

Cette audience a été sollicitée par la colonie nigériane en Centrafrique pour présenter les contraintes et entraves au commerce et à  la libre-circulation que cette colonie rencontre face à certains agents de l’ordre et de défense.

Le ministère de la Sécurité et de l’ordre public a lancé, dans certains arrondissements de Bangui (3ème et 5ème) et ses environs, une campagne de sensibilisation sur la sécurité publique intitulée « Sécurité pour tous ». Cette campagne concerne tous les habitants de Bangui, étrangers comme nationaux, a fait savoir le ministre.

 

Kaga Bandoro : Revente de produits distribués par les humanitaires

Kaga-Bandoro, 2 juillet 2012 (RJDH) – Albert Kpangba, sous-préfet de Kaga-Bandoro (centre Nord), a  dénoncé, le dimanche 1er juillet, la vente, par la population, de produits qui lui sont distribués par des structures humanitaires et des ONG. Le sous-préfet interpelle les forces de l’ordre et les invite à sévir.

Le préfet a fait cette sortie à l’occasion de la distribution des cadeaux par l’ONG Opération enfant de Noël à 2160 enfants âgés 2 à 14 ans.   

« Les ONG nationales ont apporté beaucoup d’aide à la population de la Nana- Gribizi, en lui donnant des vivres, du matériel, des produits de travaux agricoles et d’élevage. Malheureusement, ces dons sont  souvent  retrouvés sur le marché pour la revente, et c’est déshonorant », a déploré Albert Kpangba.

Il précise cependant que, pour ce cas  précis, « il est hors de question de voir les cadeaux remis aux enfants sur le marché, sinon les auteurs seront punis. Nous faisons appel aux forces de l’ordre afin qu’elles veillent à l’application de cette décision », a-t-il insisté.

 

Boali : Emergence de la fièvre typhoïde dans la région

Boali, 2 juillet 2012 (RJDH) – Au total, 205 examens de sel (tests de dépistage de la parasitose) ont été menés et enregistrés au service de laboratoire du Centre de santé de Boali (sud-ouest), dont 189 se sont révélés positifs. De même sur un échantillon de 10 personnes examinées, 6 à 7 portent le germe de la fièvre typhoïde, surtout chez les enfants, au cours du mois d’avril 2012.

Cette statistique a été rendue publique le dimanche 1er juillet par le responsable du service de laboratoire, Simplice  Pounoumoundjou, lors d’un entretien avec un journaliste de la Radio ICDI.

« Les résultats enregistrés pour ce mois d’avril prouvent que le taux de parasitologie et de la fièvre typhoïde sont sensiblement élevés dans la ville de Boali, à cause de la consommation des eaux de la source de Bangondo », a précisé  le responsable.

Mathieu Sana, responsable du service de l’assainissement et de l’hygiène, a pour sa part constaté que « cette source d’eau est celle consommée par la population. Malheureusement, cette source de clôture. Son environnement est insalubre ».

Toutefois, Mathieu Sana déplore le comportement peu hygiénique de certaines personnes qui viennent se baigner dans cette source pendant la nuit.

La source de Bangondo a été aménagée, à l’époque, par l’ONG Caritas. Elle ne répond plus aujourd’hui aux besoins de la population en matière d’eau potable.

 

Bangui : Une caisse d’épargne pour le développement de la commune de Pissa (sud)

Bangui, 2 juillet 2012 (RJDH) – La Caisse d’épargne et de crédit autogérée (CECA) de Pissa a contribué, en deux ans d’existence à améliorer les conditions de vie de plusieurs habitants de cette commune, a indiqué Pépin-Michel Bango, président du conseil d’administration de cette caisse.

« Le travail que nous avons abattu durant les deux années d’existence de la CECA  a, à mon avis, permis d’améliorer les conditions de vie de quelques habitants de la commune de Pissa qui y ont cru. Mais mon souhait est qu’il y ait encore plus de sociétaires », a lancé Monsieur Bango, dont le mandat a été renouvelé le samedi 30 juin par l’assemblée générale.

La caisse, qui compte 126 adhérents, principalement des particuliers et des associations telles les Eglises, les associations des parents d’élèves et les comités de gestion de points d’eau, a pour slogan ‘’épargner, investir pour mieux vivre’’,

Créée le 23 juillet 2010, avec l’appui de la Fondation italienne Unraggiodiluce, la CECA est une initiative du comité de développement communal de Pissa qui, après une évaluation, avait remarqué que la population avait besoin d’une structure d’épargne et de microcrédit pour accompagner ses activités agricoles.

« La création de cette caisse m’a beaucoup aidé dans mes activités quotidiennes. J’en suis sociétaire depuis 2010. Grâce à cette structure,  j’ai compris comment gérer mes petites ressources. Je ne gaspille plus mon argent comme avant. Et l’épargne que je fais me permet de répondre à des urgences dans ma famille », a témoigne Madeleine Bama, une sociétaire.

Un autre adhérent, Eric, qui pratique des activités génératrices de revenus, est du même avis. « Il n’est point question de nier les avantages liés à l’existence de la CECA de Pissa. Sur le plan personnel, la caisse m’a permis de passer de l’informel au formel », a-t-il témoigné.

Le maire de la commune de Pissa, Roger Okouapénguia, s’est lui aussi réjoui de l’existence d’une telle structure dans sa commune. Mais il a surtout insisté sur le fait que la CECA, avec l’appui de son partenaire, la Fondation Unraggiodiluce, devrait arriver au niveau de l’octroi de petits crédits aux populations pour les aider dans leurs diverses activités de développement.

« Notre souhait est que la CECA de Pissa devienne effectivement autonome et autogérée », a souligné la cheffe de mission de la Fondation Unraggiodiluce, Franca Cattoi, invitant chaque sociétaire à faire « une sensibilisation informelle » pour gagner plus d’adhérents à la caisse.

Créée en 2004 et installée en République centrafricaine depuis 2006, la Fondation a pour mission d’ « œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des collectivités les plus défavorisées, à travers des actions et des aides directes qui répondent de façon  ciblée aux besoins concrets des individus, des familles et des communautés ».

Dans cette optique, elle a réalisé, dans la préfecture de la Lobaye (sud), des activités telles que la réhabilitation de 75 pompes de forage, la dotation des communautés en pièces de rechange, la formation des artisans réparateurs des pompes, la formation des comités de gestion de points d’eau, la construction de latrines dans des écoles, dans les postes et  centres de santé.

« A ce jour, la Fondation Unraggiodiluce est l’unique structure internationale qui finance les initiatives de développement dans la commune de Pissa. A cet effet,  nous demandons aux autres organisations de venir nous aider », a conclu le président du conseil d’administration, Pépin-Michel Bango.

 

Boali : Vers l’amélioration de la prestation du personnel soignant dans les formations sanitaires

Boali, 2 juillet 2012 (RJDH) – Le personnel de la santé a reçu une formation, les 28 et 29 juin, en vue de relever les faiblesses dans le fonctionnement des formations sanitaires.

Il s’agit d’une initiative du  ministère de la Santé publique,  en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation mondiale de la santé.  L’atelier de formation avait pour objectif de doter le personnel soignant  d’une série de connaissances en vue de relever le niveau de sa prestation auprès de la population.

« Les textes régissant les soins de santé primaire en République centrafricaine ne sont pas respectés,  et l’approvisionnement des médicaments se fait souvent d’une manière illicite, ce qui échappe au contrôle du gouvernement », a déclaré Julienne Nguerenendji, cheffe de la section formation et documentation à la direction de la santé communautaire.

La mise en œuvre des recommandations de cet atelier de formation devrait combler les déficits et améliorer les conditions d’accès de la population à des soins de qualité.

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 00:29

 

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bakouma : Un sentiment de peur suite à un survol de deux hélicoptères non identifiés

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Bakouma, 30 juin 2012 (RJDH) – La population des villages de Dénguilo et de Mbango, à 30 kilomètres de Bakouma (centre-est), a pris la fuite dans la brousse le jeudi 28 juin, de 20 heures à 22 heures, après avoir aperçu deux hélicoptères non identifiés qui survolaient les localités.

Le préfet de Mbomou, joint ce samedi 30 juin par le RJDH, pense qu’« il s’agit bien du retour des malfrats qui ont attaqué, le dimanche 24 juin, le site de la société minière AREVA. La population de ces villages a remarqué que l’un des hélicoptères survolait les lieux en haute altitude tandis que l’autre volait en basse altitude, sans lumière. Pris de panique, les habitants ont pris la fuite ».

Il a cependant indiqué que « jusque-là, rien ne prouve que ces hélicoptères appartenaient aux  éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), de l’Ougandais Joseph Kony, soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque, dimanche, du site de la société française d’exploitation de l’uranium, à Bakouma ».

S’agissant de l’identité de cette bande armée, poursuit le préfet, « les informations reçues ont confirmé que ce sont les « tongo-tongo »qui ont saccagé les locaux de AREVA, car ces troupes ne parlaient ni français ni sango. Ils s’exprimaient en anglais et dans une autre langue supposée être le swahili ».

Le préfet a précisé que les deux villages se trouvaient sur la piste que les malfaiteurs ont empruntée pour venir attaquer le site minier. En venant, a-t-il dit, « ils ont au total égorgé deux hommes et en ont pris en otage quatre autres. Ils ont agressé la population civile pour les faire taire afin que les forces de l’ordre ne soient pas alertées de leur présence ».

Serge Kongonet, secrétaire général de la sous-préfecture de Bakouma, a pour sa part souligné que le calme reste toujours précaire suite à ce qui s’est produit dans les deux villages.« La population a été mise en garde, le vendredi 29 juin, de ne pas se promener la nuit dans les environs jusqu’à nouvel ordre », a-t-il précisé.

« Des dispositifs sécuritaires ont été mis en place par le gouvernement depuis Bangui. Les éléments de Forces armées centrafricaines qui assuraient la sécurité de ce site ont été renforcées par un contingent venu de Bangui », a conclu le préfet de Mbomou.

Nola : Inquiétude sur le taux d’analphabétisme élevé à plus de 90%

Nola, 30 juin 2012 (RJDH) – Le taux d’analphabétisme est élevé à plus de 90% dans la préfecture de la Sanga-Mbaéré selon le ministère de l’éducation nationale.

Max Eric Yékonzi, chef du secteur de l’alphabétisation préfectorale, déplore le taux d’analphabétisme élevé à plus de 90% dans la Sangha-Mbaéré et explique que « les recherches d’appui se font  auprès des projets qui œuvrent pour la protection de l’environnement ».

Une mission d’échange et de recherche d’appui du secteur éducatif  s’est rendue dans localité du 26 au 28 juin pour la circonstance. « Cette mission nous a permis d’échanger avec les ONG sur les modalités d’aide à accorder à la population pour réduire ce taux élevé d’analphabétisme », a indiqué Paul Assoumo inspecteur de fondamental1 qui a conduit la mission.

Paul Assoumo a précisé que  « la création des centres d’alphabétisation est une issue pour réduire le taux d’analphabétisme élevé dans la Sangha-Mbaéré, donc nécessite l’appui des bailleurs ».

Bangassou : Le ministère du Plan et de la Coopération mène une enquête sur la nutrition et la mortalité infantile

Bangassou, 30 juin 2012 (RJDH) – 60 ménages ont été visités depuis le vendredi 29 juin par une équipe du ministre de Plan et de la Coopération qui mène une enquête sur la nutrition et la mortalité des enfants de 0 à 5 ans, à Bangassou (sud-est).

Selon le chef de mission, Eric Bandé, cette enquête consiste à  recenser et à répertorier  tous les problèmes liés à la malnutrition et à la mortalité infantile.  L’enquête doit servir à trouver  des solutions durables en vue d’améliorer la qualité de la nutrition et de diminuer le taux de mortalité infantile, qui constitue un grand handicap sur le plan démographique.

Un chef de ménage a précisé au correspondant du RJDH sur place que les enquêteurs utilisent  la méthode pratique qui consiste d’une part, à poser des questions aux responsables des ménages visités et d’autre part, de noter la taille, le périmètre du tour de bras et le poids des enfants et  enfin de vérifier si le sel dont dispose les ménages est iodé.

Cette mission d’enquête a débuté ses travaux le mercredi 27 juin pour une  durée de deux semaines.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 02:35

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

Bangui : Fin des dépositions des témoins dans l’affaire Bemba

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Bangui, 29 juin 2012 (RJDH) – Toutes les victimes et témoins convoqués dans le procès de Jean Pierre Bemba Gombo devant la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, ont fini de déposer en début  de cette semaine, ont affirmé les trois avocats, représentant les victimes dans cette affaire à Bangui.

Cette annonce a  été faite ce 29 juin lors d’un point de presse organisé par le bureau local de la CPI à Bangui, peu avant la célébration, ce dimanche 1erjuillet, des dix ans d’existence de la Cour. C’était aussi l’occasion pour le bureau local de la CPI de présenter aux médias ses réalisations depuis ces dix années.

Sur les dépositions des témoins et des victimes, Me Zarambaud Assingambi, l’un de leurs représentants, a affirmé « qu’elles ont été assermentées et que la Cour a pris même jusqu’à une semaine pour les auditionner sur leur identité ».

Le procès est présentement suspendu à cause des vacances des juges. Il sera repris à partir du 14 août. « Il va être repris avec la déposition des 40 témoins de l’accusé (Jean Pierre Bémba), car nous aussi, nous avons présenté 40 témoins », a affirmé Me Marie Edith Douzima Lawson, une représentante des 4 000 victimes concernées par cette affaire.

Pour rappel, c’est le 24 décembre 2004 que la République centrafricaine a saisi la CPI pour l’affaire Bemba. Le 22 mai 2007, la CPI débute ses enquêtes sur le terrain en Centrafrique. Le 24 mai 2008, Jean Pierre Bemba est arrêté à Bruxelles, en Belgique. En janvier 2009, l’audience de confirmation de charge débute à La Haye. Le 22 novembre 2010 marque le début de ce procès « qui risque de se terminer au premier semestre 2013 », a mentionné Me Zarambaud.

Après dix ans d’existence, la CPI a à son actif sept enquêtes en cours, 20 mandats d’arrêt émis, neuf citations à comparaître et des analyses préliminaires du bureau du procureur en chantier sur quatre continents et dans des pays comme l’Afghanistan, la Colombie, la Géorgie, la Guinée, le Honduras, la République de Corée, le Nigeria et la Palestine.

 

Bangui : La stratégie de lutte de la LRA présentée à l’ONU

 

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Bangui, 29 juin 2012 (RJDH) – Le rapport du bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) comportant la stratégie de lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, a été présenté, ce vendredi  29 juin, au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.

Ce rapport que le RJDH a retiré sur le site internet de l’UNOCA, dresse le bilan des activités menées par ce bureau dans les trois pays affectés par la LRA, à savoir la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et l’Ouganda. II présente en même temps la stratégie commune de l’ONU et de l’Union africaine (UA) pour neutraliser cette rébellion.

La stratégie présente cinq points qui sont la mise en œuvre de l’initiative régionale de l’UA concernant la LRA, le renforcement des efforts de promotion de protection des civils, l’intensification, des activités actuelles de désarmement, démobilisation, rapatriement et réintégration à toutes les zones où sévit la LRA.

En dehors des actions militaires, il est également prévu la promotion d’une action humanitaire et de protection de l’enfance coordonnée dans toutes les zones où sévit la LRA.  Enfin la fourniture d’un appui aux pays touchés, dans les domaines de la consolidation de la paix, des droits de l’homme, de l’état de droit et du développement, afin de leur permettre  d’établir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de leur territoire.

En matière de bilan, l’ONUCA rappelle que les attaques de la LRA ont repris en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC) en 2011. De janvier à mars 2012 en particulier, 53 cas d’attaques ont été signalées dont 20 sur le territoire centrafricain, notamment dans les villes de Mboki et de Zémio, avec au total six  personnes tuées et  48 autres enlevées.

L’UNOCA indique aussi que 1 316 nouveaux réfugiés fuyant les attaques de la LRA en RCA et en RDC sont arrivés  dans l’Etat de l’Equateur.

Rappelons que le cadre de la lutte contre la LRA, l’Union africaine envisage de mettre en place une force constituée de 5000 hommes. Depuis octobre 2011, le gouvernement américain a déployé  des conseillers militaires en RCA pour appuyer les troupes conjointes dans la traque à Joseph Kony.

 

Berberati : Rupture temporaire de deux molécules composantes du traitement ARV

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Berberati, 29 juin 2012 (RJDH) – Le centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida de la ville de Berberati (ouest) ne dispose plus que de deux molécules (médicaments) sur les cinq qui composent le traitement habituel.

La responsable du centre et dispensatrice de ces produits a fait savoir que la commande a été faite. « Nous attendons le retour du véhicule de santé en provenance de Bangui pour nous procurer ces médicaments ».

Toutefois, elle déplore le non-respect des consignes de la prise des médicaments par les personnes malades. « Ce qui peut entrainer des complications chez les personnes malades, a-t-elle conclu  »

NDLR : Ces ruptures sont très dangereuses et risquées pour les malades et sont inadmissibles.

 

Nola : Pénurie d’eau dans certains quartiers

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Nola, 29 juin 2012 (RJDH) – La population du centre administratif  de la ville de Nola (sud-ouest), qui regroupe sept quartiers, a des difficultés d’accès à l’eau potable.

Le  secteur du centre administratif compte trois points d’eau, dont deux ne  sont plus opérationnels. Il s’agit du point d’eau qui se trouve à la résidence du préfet et de celui de l’hôpital préfectoral de Nola.

Selon le surveillant général de l’hôpital, Edouard Bingué, l’ONG ICDI, qui œuvre dans cette localité, a été informée de cette difficulté, « mais il n’y a pas encore eu une réponse de sa part ».

« Cette pénurie d’eau serait l’une des causes de multiples cas de typhoïde enregistrés ces derniers temps à l’hôpital de Nola », a-t-il conclu.

 

Kaga-Bandoro : Tentative de réconciliation entre les peulhs et les autochtones

Kaga-Bandoro, 29 juin 2012 (RJDH) – La cohésion entre la population et les éleveurs pour  le renforcement de la paix et la sécurité est la préoccupation des autorités administratives et locales de la préfecture de Kaga-Bandoro (centre-nord). Voilà ce qui ressort d’une réunion qui a eu lieu dans cette ville, ce vendredi 29 juin.

Lors de la réunion, le maire de la commune de Dénga a affirmé que «  les éleveurs sont très souvent associés aux coupeurs de route. Ils détiennent des armes de  guerre. C’est pourquoi nous  demandons que, chaque fois que les peulhs arrivent dans une commune, ils se présentent aux autorités locales ».

Le commissaire de police par intérim de la ville de Kaga-Bandoro, Dieudonné  Ngodi, explique que l’échange des informations est très important pour la sécurité de la population. Il demande à tous les éleveurs détenteurs de chevaux de déclarer également leur élevage, car « ils sont soupçonnés d’être des agresseurs », dit-il.

Ardo Amadou Saidiri, représentant du maire de la commune de Kaga-Bandoro, déclare pour sa part que l’incompréhension qui a prévalu entre la population de la Nana-Gribizi et les éleveurs est due à la transmission de fausses informations sur les éleveurs peuhls par des marchands ambulants.

Augustin Yangana-Oté, préfet de la Nana-Gribizi, appelle à la vigilance des maires des communes et des services de l’élevage sur la vente illicite de cartes  d’éleveurs et demande la création immédiate d’un parc de vente de bœufs, afin d’éviter la confusion entre les peuhls et les malfaiteurs actifs dans la localité.

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 23:06

 

 

 

 

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Bangui : Nouvelle stratégie conjointe ONU – UA de lutte contre la LRA

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Bangui, 28 juin 2012 (RJDH) – Le rapport du Bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale (UNOCA) sur la LRA, qui sera présenté le vendredi 29 juin devant le Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, révélera la nouvelle stratégie conjointe ONU – Union africaine (UA) de lutte contre la LRA de Joseph Kony.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de l’UNOCA, Abou Moussa, a déclaré le mardi 26 juin, lors d’une conférence de presse conjointe ONU/UA à New York, que la nouvelle stratégie a été élaborée par les Nations Unies, en commun accord avec l’Union africaine, les États touchés par la LRA et leurs partenaires.

La stratégie ONU-UA contre la LRA met l’accent sur cinq grands objectifs stratégiques, entre autres la fourniture d’un appui pour la mise en application intégrale de l’initiative de l’UA dans la coopération régionale contre la LRA et l’intensification des efforts visant à promouvoir la protection des civils.

Le diplomate onusien a fait savoir, en conférence de presse, que le succès de l’initiative dépendra de la volonté de tous les acteurs de soutenir et de mettre en œuvre le projet.

Celui-ci vise également à développer les activités actuelles de désarmement, de démobilisation, de rapatriement, de réinstallation et de réintégration des éléments de la LRA, afin de couvrir tous les domaines touchés par cette rébellion.

Il vise aussi à promouvoir une réponse humanitaire coordonnée et la protection des enfants dans ces domaines, en plus de fournir un appui aux gouvernements touchés par la LRA dans les domaines de consolidation de la paix, des droits de l’homme, de la primauté du droit et du développement afin de leur permettre d’établir l’autorité de l’État à travers leurs territoires.

Pendant ce temps, à Bangui, neuf officiers supérieurs de l’UA et de l’ONU ont terminé, ce mercredi 27 juin, une réunion d’évaluation de la lutte contre la LRA. L’équipe séjourne depuis le 24 juin en République centrafricaine.

Bakouma  Des mercenaires et la LRA soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque du site d’AREVA

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Bakouma, 28 juin 2012 (RJDH) – Ce sont des mercenaires et des éléments de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, qui ont attaqué le site de la société AREVA à Bakouma, dimanche dernier, a soutenu, ce jeudi 28 juin, le secrétaire général de cette sous-préfecture, Serge Kogonet, joint par le RJDH.

« Quelques heures avant l’attaque de dimanche, une trentaine d’hommes bien armés avaient débarqué d’un hélicoptère, à Bakouma.  Mais il y avait déjà la présence signalée d’éléments de la LRA dans un village proche de la ville », a révélé le secrétaire général.

Ce matin encore (jeudi), la LRA est apparue dans le village de Ndénguiro, à 30 kilomètres de Bakouma. « Et ils ont enlevé six personnes », a poursuivi la même source.

Par ailleurs, le chef d’Etat-major des forces armées centrafricaines (FACA), le général Guillaume Lapo, a effectué ce jeudi une mission éclair à Bakouma pour ‘’remonter l’esprit’’ de ses hommes. Il était accompagné d’une équipe de renfort pour sécuriser la ville.

D’après les informations livrées par le secrétaire général de la sous-préfecture, le chef d’Etat -major s’est rendu sur le site d’AREVA pour constater les dégâts causés par l’attaque de dimanche.

De même, il a confirmé qu’une équipe de la société s’est rendue ce jeudi à Bakouma pour payer les sommes dues au personnel.

Selon les informations, la société d’exploitation minière française avait effectivement suspendu, de manière temporaire, ses activités sur le site de Bakouma. Toutefois, une équipe y est restée pour des activités liées aux projets communautaires.

Birao : Le député Goumba interpelle les structures humanitaires

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Bria, 28 juin 2012 (RJDH) – Le député de Birao1 (nord-est), Simon Pierre Goumba, affirme tenter de contacter les responsables des structures humanitaires présentes à Bangui, mais sans succès, selon lui, pour réclamer une action de leur part et répondre à la crise alimentaire qui sévit dans la préfecture de la Vakaga.

« Nous cherchons actuellement les voies et moyens pour rentrer en contact avec les responsables des ONG humanitaires qui se trouvent à Bangui, mais jusque-là, nous n’avons pas pu », a souligné, ce jeudi 28 juin, le député de Birao1.

Selon le parlementaire, la crise alimentaire qui sévit en ce moment dans la préfecture de la Vakaga est loin d’être éradiquée et la situation devient de plus en plus alarmante.

« Des démarches se poursuivent toujours pour avoir une explication sur la non assistance de ces ONG humanitaires face à cette situation », a-t-il ajouté.

Selon le  correspondant du RJDH à Birao, la population de la Vakaga, bien qu’affamée, essaie tant bien que mal de cultiver, mais elle est dépourvue de matériels agricoles et de semences.

Depuis que la crise alimentaire s’est déclarée, au début de mois de mai, dans la préfecture de la Vakaga, aucune aide n’est encore arrivée. Cette crise affecte près de 45 000 personnes.

Kaga-Bandoro : Un enfant une femme blessés par des coupeurs de route

Kaga-Bandoro, 28 juin 2012 (RJDH) – Un coupeur de route a blessé par balles une femme et un enfant, et d’autres braqueurs s’en sont pris à des voyageurs de la Nana-Gribizi (nord) au cours des deux dernières semaines.

Une femme et son bébé, âgé de deux semaines, du village Ngoumourou, ont été attaqués par un homme armé non identifié. Les deux personnes ont été transférées à l’hôpital de Kaga Bandoro.

Patrick Sanga, le mari de la femme blessée, a confirmé que celle-ci avait reçu une balle à la jambe gauche tandis que son bébé souffrait d’une fracture fermée au pied gauche.

Toujours selon cette source, elle-même au nombre des personnes attaquées, le coupeur de route les a  surpris par un coup de feu, à l’aide d’une arme de marque Kalachnikov.

Par ailleurs, dans le village de Farazala, quatre voyageurs à bord d’une moto sont aussi tombés entre les mains de malfaiteurs.

Des personnes interrogées par le correspondant du RJDH estiment que des éléments du rebelle tchadien Baba Laddé, qui ont été dispersés au mois de février, se sont déguisés depuis en coupeur de route et qu’ils commettent des exactions.

Bangui : Le directeur du complexe pédiatrique demande pardon aux parents des enfants décédés

Bangui, 28 juin 2012 (RJDH) – Le directeur du complexe pédiatrique de Bangui a demandé pardon, en son nom et au nom de son personnel, aux parents des enfants décédés pendant la grève, le mardi 26 juin, du personnel d’appui.

« Nous demandons pardon aux parents des enfants qui ont succombé pendant la grève. Nous sommes  prêts à répondre à tout parent qui se présenterait pour revendiquer quoi que ce soit par rapport au décès de son enfant. C’est leur droit, personne ne peut les empêcher », a déclaré Jean-Chrysostome Gody, directeur du complexe pédiatrique.

Une femme, prénommée Josiane, mère d’un enfant hospitalisé et qui a vécu les faits le mardi 26 juin, déplore cette grève qui, selon elle, a occasionné des pertes de vies. « Ce n’est pas bon, cette manière de se révolter, a-t-elle dit. C’est trop brusque. Par conséquent, ce sont des enfants qui sont morts, faute d’assistance et de soins ».

La direction de la  pédiatrie, en collaboration avec l’inspection du travail, a organisé un atelier de renforcement de capacité de son personnel d’appui, le jeudi 28 juin, sur les procédures d’une grève et un aperçu du code du travail afin de mieux informer le personnel.

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 18:00

 

 

 

 

 

Réseau des journalistes pour les Droits de l’homme en République Centrafricaine (RJDH-RCA)

 

Bakouma : Le personnel d’AREVA réclame son dû après le départ en urgence des responsables français

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Bakouma, 27 juin 2012 (RJDH) – Le personnel de la société minière AREVA à Bakouma (Centre-est) a érigé des barricades sur la piste de l’aérodrome local, le mardi 26 juin, pour  empêcher de décoller, l’avion qui devait ramener à Bangui les responsables français de l’entreprise. Ces responsables étaient en train d’être évacués de toute urgence sur Bangui après l’attaque du site,  le week-end dernier par un groupe armé.

« Effectivement, les expatriés ont été bloqués à l’aéroport, mais ils sont finalement rentrés à Bangui, hier, après avoir donné des explications au personnel », a confirmé Serge Kogonet,  Secrétaire général de la sous-préfecture de Bakouma.

Un membre du personnel au nombre des protestataires,  joint ce mercredi 27 juin par le RJDH, a donné la raison de leur mécontentement. «  Nous sommes mécontents parce que nous avons appris que les responsables d’AREVA voulaient rentrer à Bangui. Nous étions inquiets parce qu’ils ne nous en avaient rien dit. Nous voulons qu’ils nous éclairent sur notre situation  », a-t-il dit.

Selon cette même source, le départ de ces responsables expatriés prouve la fermeture de cette société française d’exploitation de l’uranium à Bakouma.  Cependant, « le salaire du mois passé devrait être payé ce mardi. S’ils partent, c’est que nous sommes abandonnés à nous-mêmes », a-t-il fait savoir.

Le Secrétaire général de la sous-préfecture de Bakouma a précisé que suite à un entretien entre les autorités locales et les responsables de cette société, ces derniers  ont promis au personnel la reprise des activités dans trois semaines.

« Ils nous ont dit de patienter, car ils vont revenir dans trois semaines. A l’issue de la réunion qui se tiendra aujourd’hui (mercredi), nous demanderons aux autorités locales  de nous situer sur l’évolution des choses », a insisté un membre du personnel qui a requis l’anonymat.

La société minière AREVA embauche 130 personnes pour les activités de construction et les travaux de réaménagement de l’hôpital local.

Le dimanche 24 juin, un groupe armé non identifié a surgi dans la ville de Bakouma et a saccagé et pillé les locaux de la société AREVA. La population était en débandade.

 

Ndélé : La CPJP dément être à l’origine de l’attaque de Bakouma

logo cpjp

 

Ndélé, 27 juin 2012 (RJDH) – Le leader du groupe armé de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), Abdoulaye Issène, rejette l’accusation d’être à l’origine de l’attaque, le dimanche 24 juin,  du site de la société d’exploitation d’uranium à Bakouma (Centre-est), ce matin au RJDH.

« La CPJP n’attaque pas les sociétés privées, les ONG et les organismes. En plus la sous-préfecture de Bakouma n’est pas dans ma zone de juridiction. Cette localité est loin de Ndélé, de Birao et de Bria », a indiqué Abdoulaye Issène, joint par le RJDH.

Les négociations se poursuivent à Bangui entre le gouvernement et la CPJP, qui est représentée par le conseiller Mahamat Zackaria. « Nous sommes donc loin de mener une quelconque exaction », a-t-il souligné.

Une bande armée non identifiée a attaqué le site de la société AREVA le dimanche 24 juin. Certaines sources ont estimé que la CPJP était à l’origine de cette attaque.

 

Mboki : Un élément de la LRA se rend aux forces ougandaises

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Mboki, 27 juin 2012 (RJDH) – Un élément de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony qui a quitté les rangs s’est rendu, le mardi 26 juin, aux éléments des forces ougandaises basées à Mboki (Sud-est).

Selon le témoignage de Jean Claude Lakoubo, chef du quartier Mboki1, recueilli ce matin, « l’homme âgé d’environ 39 ans a déclaré en swahili qu’il faisait partie des éléments de la LRA et qu’il ne voulait plus continuer à manœuvrer avec Joseph Kony.  C’est pourquoi, il cherchait à trouver  refuge chez les forces ougandaises ».

Selon le chef du quartier,  l’ancien membre de la LRA a été  aperçu à la sortie Est de la ville de Mboki. Il a ensuite été remis aux  éléments  des  forces ougandaises  pour éviter que la population n’exerce la justice populaire contre lui.

Cet homme devait être transféré ce mardi, en fin d’après-midi, à Djéma, à la base de l’armée ougandaise.

 

Bangui : 4 enfants morts depuis le début de la grève au Complexe pédiatrique

Bangui, 27 juin 2012 (RJDH) – Quatre enfants sont morts depuis le début, le mardi 26 juin,  de la grève du personnel d’appui du complexe pédiatrique de Bangui, qui réclame trois mois d’arriérés de salaires.

« C’est regrettable parce qu’il y a eu quatre enfants qui ont succombé, après une journée seulement de grève que nous avons observée », a expliqué Grégoire Soukandogo, du personnel d’appui au complexe pédiatrique.

Se disant désolé de ce qui est arrivé, la même source affirme néanmoins que « nous sommes entrés en grève pour réclamer nos droits ». Le gréviste poursuit en précisant qu’un service minimum n’a pas été mis en place parce que les employés voulaient accélérer le processus, d’où le décès de ces enfants.

Selon lui, il y a eu des négociations le mardi 26 juin entre le ministre de la Santé, la direction du complexe pédiatrique et le personnel d’appui.

«  Le directeur du complexe qui nous a invités à reprendre le travail a fait une promesse de versement de la totalité de notre argent. Un ultimatum a été lancé jusqu’au vendredi 29 juin. Si cette promesse n’est pas tenue, nous allons nous réunir pour arrêter une autre date d’entrée en grève ».

« Cette situation est la véritable conséquence de l’unicité des caisses. Auparavant, le mode de financement des institutions de santé n’était pas ainsi. Voilà pourquoi nous n’avions pas connu d’arriérés de salaires », a-t-il conclu.

 

Bria : Des autorités locales formées en gestion des situations d’urgence

Bria, 27 juin 2012 (RJDH) – Quarante-cinq personnes de Bria (Centre) seront désormais mieux outillées sur les droits de l’homme, les attributions du procureur, des préfets, des maires, des chefs de quartiers, et sur le rôle des comités de gestion des hôpitaux au terme d’une séance de formation tenue les 26 et 27 juin.

L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des leaders communautaires sur la gestion des crises et la protection des personnes dans des situations d’urgence.

Selon une femme leader d’un des ex-groupes rebelles opérant dans la région et qui a participé à la formation, « cet atelier donne l’occasion à tout un chacun d’éviter les stress liés aux conflits, le sentiment d’impuissance à se prendre en charge et l’agressivité ».

A cet effet, les encadreurs de la formation ont affirmé que cet objectif a été atteint. Les participants sont issus du rang des autorités locales administratives, judiciaires, communautaires, religieuses et des leaders des secteurs clés de la ville de Bria.

La formation a été organisée avec l’appui de l’ONG internationale Coopi.

 

Boali : De nouvelles variétés de manioc bientôt testées sur 40 hectares

Boali, 27 juin 2012 (RJDH) – Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a financé un projet de vulgarisation de nouvelles variétés de boutures de manioc qui sera testé sur  40 hectares, sur des sites identifiés par l’Agence de développement agricole (ACDA).

Mathieu Crispin Zongo, directeur de l’ACDA, a expliqué que « l’objectif de ce projet est qu’à partir de ces boutures plantées sur les 40 hectares, l’on puisse les multiplier dans toutes les régions identifiées dans certaines parties du pays ».

« Il s’agit donc  de remplacer progressivement les boutures de manioc détruites par la mosaïque africaine (maladie qui s’attaque aux cultures) par les nouvelles boutures qui ont été identifiées par l’Institut centrafricain de recherche agronomique et qui peuvent résister à cette maladie », a précisé le directeur de l’ACDA.

L’expérience, poursuit le directeur, s’appliquera à deux localités de la préfecture de l’Ombella M’poko, soit Yaloké et Bossémbélé.

« Il ne s’agit pas seulement de mettre les boutures à la disposition des cultivateurs, mais il faut un suivi. Il faudra accompagner ces planteurs pour leur montrer comment ils peuvent réussir à multiplier ces semences », insiste Mathieu Crispin Zongo.

Ce projet a été financé en réponse à la maladie du manioc, appelée techniquement mosaïque africaine, qui a détruit les boutures de manioc dans la préfecture de l’Ombella M’poko.

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 16:39

 

 

 

 

 

Recrutement des FACA à Bangui : « les recrus n'ont pas de niveau »

Boz garde à vous (2)

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 27 Juin 2012 09:31

Le ministère centrafricain de la Défense procède depuis le 25 juin à une opération de recrutement des jeunes dans les 8 arrondissements de Bangui et ceux de Bimbo (Bégoua). Cet enrôlement a pour objectif de réajuster l’effectif des Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour renforcer la sécurité territoriale actuellement fragile.

Une équipe du Haut Commandement militaire procède à ce recrutement depuis le lundi 25 juin. Selon ce commandement, les recrutés subiront une formation approximative de 3 à 6 mois dans différents sites retenus à cet effet.

L’équipe du Haut Commandement s’est toutefois confrontée à quelques problèmes dans l’exercice de cette tâche qui, selon elle, risque de retarder légèrement ce processus lancé. Il est justement question du niveau d’instruction des recrus. A cela s’ajoutent des faux dossiers montés par certains candidats  pour se faire enrôler.

Le maire du 5ème arrondissement de Bangui, Thomas Simon  Nganakamba confirme cette réalité à Radio Ndeke Luka : « les enfants n’ont pas de niveau, nombreux sont ceux qui ne peuvent remplir une fiche de renseignement. Il faut 2 à 3 minutes pour le remplissage d’une seule fiche qui doit contenir rien que le nom du candidat, ceux de son père et de sa mère ». « Nous avions eu aussi l’occasion de tomber sur de faux actes de naissances », se désole le maire du 5ème arrondissement.

Par ailleurs, Thomas Simon Nganakamba de Bangui a indiqué que les jeunes doivent se faire enrôler dans leurs arrondissements respectifs, dans le cas contraire,  leurs dossiers feront l’objet d’un rejet automatique « seuls les jeunes du 5ème arrondissement peuvent être retenus dans la circonscription 5. Ceux qui viennent des autres circonscriptions pour s’enrôler ici, passeront tout simplement à travers les vannes ».

Tout compte fait, Radio Ndeke Luka qui a sillonné quelques arrondissements de Bangui dans lesquels se déroulent ces opérations de recrutement, entre autres le 5ème, constate que de façon générale, les recrutements  se sont faits sans un incident majeur.

Avec ce recrutement, le ministère de la défense entend rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national. L’institution estime que les moyens mis à sa disposition sont limités pour asseoir une paix durable dans le pays.

 

 

Procès Bemba : témoignage d’une victime par vidéo-conférence

Jean-Pirre-Bemba

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 26 Juin 2012 08:00

Le procès de Jean-Pierre Bemba a repris lundi 25 juin pour quelques jours devant la Cour pénale internationale (CPI) avec l’audition de trois victimes autorisées à « présenter leurs vues et préoccupations ».

Selon l’Agence Hirondelle, ces victimes ne sont pas considérées comme des témoins. Elles ne prêtent pas serment, leurs dépositions ne sont pas enregistrées comme preuves, et elles ne sont donc pas contre-interrogées par la défense ou le procureur. Un juriste de la Cour  a expliqué : « ces auditions relèvent plus du travail d’une organisation de défense des droits de l’homme que de celui d’un tribunal ».

Une victime a ainsi commencé à témoigner lundi par vidéo-conférence depuis Bangui. Elle a raconté l’arrivée des « Banyamulenge » à Bossangoa, où elle résidait. Les habitants ont fui mais la victime est restée avec sa mère, « gravement malade », et sa fille de 5 ans. Elle a raconté avoir été violée par les miliciens.

Après 90 minutes d’audience, l’avocat de Jean-Pierre Bemba, maître Aimé Kilolo s’est manifesté. « La défense est très inquiète de la façon dont cela se déroule », a-t-il déclaré, estimant que la victime « incrimine les troupes du MLC », le Mouvement pour la libération du Congo, présidé par Jean-Pierre Bemba. « La défense n’a pas le droit de dire quoi que ce soit », et « cela semble contraire au Statut de Rome », a-t-il reproché. La procureure, Petra Knauer, a à son tour estimé que le récit de la victime était de même nature qu’un témoignage et que la procédure en réparation, prévue après la fin du procès en première instance, était plus appropriée pour ce type d’audition.

Maître Marie-Edith Douzima-Lawson, avocate des victimes, a pour sa part rappelé que ces auditions relevaient d’une décision de la chambre. La présidente, Sylvia Steiner, a donné droit à l’avocate, expliquant que ces dépositions « représentent la reconnaissance, par cette chambre, du droit des victimes à être entendues. »

Jean-Pierre Bemba est poursuivi pour crimes contre l’humanité commis en Centrafrique en 2002 et 2003. Son procès a débuté le 22 novembre 2010. Les avocats du sénateur congolais appelleront leurs témoins à partir du 14 août.

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