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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:56
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par Moumine Ngarmbassa
 
N'DJAMENA 05/03/08 19:35 (Reuters) - L'Eufor va envoyer à Khartoum une mission chargée d'identifier et de ramener le corps qui serait celui d'un soldat
français de la force européenne déployée dans l'est du Tchad tué après avoir pénétré involontairement au Soudan.
 
Si ce décès est confirmé, il s'agira de la première perte enregistrée par la force européenne, qui est en cours de déploiement dans l'est du
Tchad et le nord-est du Centrafrique pour protéger les populations civiles des violences au Darfour voisin.
 
Les autorités soudanaises ont retrouvé un corps qui serait, croit-on, celui du militaire des forces spéciales françaises de l'Eufor porté
disparu lundi soir aux confins du Tchad, du Soudan et de la Centrafrique, a annoncé mercredi un porte-parole de l'Eufor au Tchad.
 
"Nous sommes en train d'org aniser une délégation pour l'identification du corps à Khartoum", a précisé le porte-parole de l'Eufor, le
lieutenant-colonel Patrick Poulain, en insistant sur le caractère accidentel de l'incursion en territoire soudanais.
 
Le corps se trouve à Khartoum où une délégation française est attendue pour confirmer ou non s'il s'agit du militaire porté disparu, a
indiqué Ali al Sadig, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères.
 
Un sergent du Commandement des opérations spéciales (Cos, forces spéciales françaises) est porté disparu après s'être "égaré" par
inadvertance en territoire soudanais avec un véhicule 4x4. L'armée soudanaise a ouvert le feu sur la patrouille de l'Eufor, qui comptait deux
hommes.
 
Le second soldat français, un adjudant, a rejoint ses camarades stationnés du côté tchadien de la frontière, et tant Paris que l'UE ont
présenté des excuses au Soudan pour cette violation accidentelle de la frontière.
 
D'après le colonel Poulain, il s'agissait d'une simple patrouille de reconnaissance de la part des deux soldats du Cos. "Malheureusement,
cela se produit maintenant, mais un des buts de cette reconnaissance, c'est de prendre des repères sur le terrain, en particulier de la
frontière, parce que les cartes sont assez imprécises", a-t-il expliqué à Reuters par téléphone.
 
"La frontière n'est pas marquée, il n'y a pas de murs, de barbelées ...( il n'y a rien", a souligné l'officier, qui a. précisé que les véhicules
arboraient le sigle de l'Eufor.
 
SOURCE D'EMBARRAS
 
A Paris, un porte-parole de l'état-major des armées a confirmé qu'une délégation de l'Eufor devait se rendre à Khartoum pour "identifier
formellement le corps." "Pour l'instant, aucune autorité européenne ou française n'a vu le corps", a-t-il dit.
 
L'Eufor, qui agit en vertu d'un mandat des Nations unies, est commandée par le général irlandais Patrick Nash dont le QG est situé au
mont-Valérien, dans la région parisienne, avec un PC opérationnel au Tchad placé sous les ordres d'un général français.
 
La force européenne a déjà vu son déploiement retardé par l'attaque-surprise lancée début février contre N'Djamena par une colonne de
rebelles tchadiens venus du Soudan, qui ont failli renverser le régime du président Idriss Déby.
 
L'incident de lundi est également une source d'embarras pour l'Eufor, dont le mandat ne prévoit pas la sécurisation de la frontière
tchado-soudanaise et, encore moins, de s'accrocher avec l'armée soudanaise.
 
Certains analystes s'interrogent sur la capacité de cette force à assumer sa mission de protection sans être impliquée par les conflits
tchadien et soudanais.
 
Pour Bjoern Seibert, analyste à la Fletcher School of Law and Diplomacy de Boston, cet incident transfrontalier n'est pas une surprise
compte-tenu de l'extrême porosité de la frontière et de l'absence d'une ligne bien définie de démarcation entre les trois pays.
 
"Cela montre aussi les craintes du Soudan de voir les Français ou les Européens collecter des informations sensibles à ses frontières",
souligne-t-il. "L'incident souligne le potentiel pour de nouveaux incidents et le risque aussi de voir l'Eufor aspirée plus profondément dans des
conflits régionaux".
 
L'affaire risque aussi d'apporter de l'eau au moulin des détracteurs de l'Eufor que gêne la présence, excessive à leurs yeux, de la France
dans ses rangs et de la neutralité présumée de la force européenne. Paris, qui dispose déjà d'un dispositif aéroterrestre conséquent au
Tchad, fournira plus de la moitié des effectifs de l'Eufor.
 
Avec Pascal Fletcher à Dakar, version française Jean-Loup Fiévet
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:35
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Paris, France 05/03/2008 (PANA) - La France a livré du matériel militaire au président tchadien Idriss Déby dont le régime a été secoué en début février par une rébellion, rapporte mercredi l'hebdomadaire satirique français, Le Canard enchaîné.
 
Selon le journal, le cabinet du ministre français de la Défense, Hervé Morin, a ordonné à l'armée française de procéder à une «cession gratuite» de 20 
véhicules de l'avant blindé (VAB) au profit du président Déby.
 
Le matériel fourni par la France comprend également 20 automitrailleuses Panhard.
L'ensemble de la livraison devrait arriver par voie aérienne, «si possible», le 16 février à N'Djamena, indique le journal.
 
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 16:31
 
 
Le Monde 5 mars 2008


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Le ton est monté d'un cran entre la France et le Soudan, mardi 4 mars, après l'incident survenu la veille à la frontière tchado-soudanaise, au cours duquel un soldat français de la force européenne Eufor, déployée dans l'est du Tchad et le nord-est du Centrafrique, a été porté disparu en territoire soudanais. Le ministre français de la défense, Hervé Morin, a confirmé qu'il s'agissait d'un sergent relevant du commandement des opérations spéciales (COS).
Paris a officiellement demandé "aux autorités soudanaises" d'apporter leur aide pour retrouver le militaire disparu lors de l'échange de tirs, lequel s'est produit dans des circonstances controversées dans la région dite des "trois frontières" (aux confins du Tchad, du Soudan et du Centrafrique). M. Morin a précisé que d'après le témoignage d'un second militaire français (un adjudant), légèrement blessé au cours de cet accrochage, le soldat porté disparu s'est "effondré" après avoir été pris sous le feu de soldats dont, a-t-il précisé, "tout nous laisse penser qu'il s'agit de militaires soudanais".
Khartoum a une autre version des faits : selon le ministère soudanais des affaires étrangères, des "militaires blancs" ont franchi à deux reprises la frontière (non balisée) et ont échangé des tirs avec les soldats soudanais, l'incident s'étant produit à 5 kilomètres - 3 kilomètres, de source française - à l'intérieur du territoire soudanais. "La jeep (des deux soldats des forces spéciales françaises) a été entièrement détruite, cinq ou six soldats blancs ont fui à pied vers le Tchad et n'ont pas été poursuivis", a précisé Khartoum.
VÉHICULE CALCINÉ
Selon les autorités du Soudan, l'incident a fait une victime civile mais aucun soldat étranger n'a été fait prisonnier. L'armée soudanaise a, de son côté, fait état de deux morts soudanais, l'un militaire, l'autre civil. Au quartier général de l'Eufor, au Mont-Valérien, dans la banlieue de Paris, on explique qu'une heure après l'incident, des véhicules militaires de l'Eufor, escortés par un hélicoptère, sont revenus sur les lieux de l'accrochage (en territoire soudanais), dans l'espoir de récupérer le soldat disparu. Ils n'ont retrouvé que son véhicule calciné.
Tout en soulignant qu'elles ne voulaient pas "faire monter la tension avec le Tchad", les autorités de Khartoum - qui n'ont jamais fait mystère de leur hostilité à l'égard du déploiement des soldats européens - ont affirmé qu'elles s'assureront qu'un tel "incident sérieux" ne se reproduira pas. Une certaine décrispation était cependant perceptible mardi soir, après que Khartoum a accepté les excuses de la France et de l'Union européenne pour ce "franchissement involontaire et accidentel" de la frontière.
Cet incident, qualifié de "grave" à l'état-major des armées, à Paris, ne devrait pas retarder le déploiement de l'Eufor. Quelque 800 soldats de différentes nationalités sont déjà sur place, sur le total de 3 700 hommes que celle-ci devrait compter. Un bataillon français (environ 650 hommes) est arrivé au Tchad et devrait y être incorporé dans les prochains jours.
Ce premier incident impliquant la force européenne souligne l'ambiguïté de son mandat : les deux soldats français faisaient une patrouille de reconnaissance le long de la frontière, mais le rôle de l'Eufor n'est pas de sécuriser les frontières du Tchad. Sa mission tient de la gageure : dans une région propice aux affrontements inter-tchadiens, voire tchado-soudanais, ses soldats vont devoir assurer la protection des populations déplacées en raison de la crise du Darfour, sans s'impliquer dans les conflits locaux.
Laurent Zecchini
 
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 02:15
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Par Zineb Dryef (Rue89)    20H23    03/03/2008
 
D'un côté, Nicolas Sarkozy déclare que "les temps ont changé et que la France n'a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique". De l'autre, son ministre de la Défense, Hevé Morin, assure que Paris continuera "bien entendu à avoir une implantation" et à "faire de la formation, à participer à l'organisation des forces". Rien de changé donc. De ces cinquante dernières années d'interventions militaires françaises sur le continent, Rue89 a retrouvé les images grâce à l'INA.
 
1961: "Tous les matins, Libreville fête son grand homme, Léon M'ba"
 
Avant l'inénarrable Omar Bongo, la France a longtemps soutenu le premier président du Gabon: Léon M'ba. Arrivé au pouvoir en 1961, il est renversé trois ans plus tard. Des parachutistes français sauvent son régime et le remettent en selle. A sa mort, en 1967, son vice-président, alors âgé de 32 ans, lui succède et devient le plus jeune chef d’Etat du monde. Dans les images qui suivent, le Gabon fête son premier anniversaire d'Etat "indépendant". Les commentaires sont... d'époque.
 

1978: "La première mission est de libérer Kolwezi"

 
Là encore, Nicolas Sarkozy fait jouer la mémoire et souhaite "que le 30e anniversaire de l'opération de Kolwezi soit l'occasion de rendre hommage aux militaires français qui, depuis trente ans, participent aux opérations extérieures". Le 18 mai 1978, le 2e REP (Régiment étranger de parachutistes) de la Légion étrangère a sauté sur cette ville minière du Zaïre pour secourir des otages européens aux mains des rebelles katangais. En révolte contre le dictateur Joseph-Désiré Mobutu, ils étaient parvenus à rallier une partie de l'armée zaïroise. Intervention réputée "propre" et réussie, la bataille de Kolwezi est mythifiée (pour son but humanitaire) mais aussi dénoncée pour les exactions qui y auraient été commises par certains légionnaires.
 

1983: Des Jaguar français à la rescousse d'Hissène Habré

 
Ex-dictateur tchadien, toujours poursuivi pour ses exactions et violences contre des milliers de personnes, Hissène Habré a bénéficié du soutien de la France durant les années 80. Arrivé au pouvoir par la force en 1982, il a très vite besoin de l'aide franco-américaine pour combattre la Libye, qui occupe le nord du pays. En août 1988, Paris envoie dix avions -des Jaguars et des Mirages- pour lutter contre l'offensive aérienne de Kadhafi.
 

1994: La dramatique opération turquoise

 
En juin 1994, les militaires français débarquent dans un Rwanda où le génocide est largement entamé. Leur mission de protection est encore aujourd'hui très controversée. Pourtant, la télévision française ne décrit que leur rôle humanitaire. Sur place, nombreux sont ceux qui ont dénoncé l'impartialité malvenue des militaires et l'inaction face aux crimes de masse. Des plaintes pour viol et participation aux massacres ont également été déposées contre plusieurs soldats français.
 

2003: MAM scelle la "réconciliation" avec la Côte d'Ivoire

 
En septembre 2002, la Côte d'Ivoire, jusqu'alors plutôt prospère et sereine, bascule dans la guerre civile. La France intervient. D'abord engagée uniquement dans la protection de ses ressortissant, la force Licorne doit rapidement honorer les accords entre Paris et Abidjan: intervenir en cas de tentative de déstabilisation. Ce qu'elle ne fait pas. Les relations se tendent alors rapidement avec Laurent Gbagbo, qui accuse son homologue français de soutenir la rébellion. Durant plusieurs mois, une vaste colère antifrançaise s'exprime dans les manifestations de la rue ivoirienne. Quelques mois après une réconciliation factice entre les deux pays, en novembre 2004, l'armée française tire sur une foule hostile.
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 01:28
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« La France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique » a déclaré Nicolas Sarkozy la semaine dernière, dans un discours en totale contradiction avec celui qu’il avait prononcé à Dakar il y a à peine sept mois. Il prétend ainsi mettre fin à la « Françafrique » tant décriée qui entretient depuis 40 ans un système postcolonial injuste et stérile. L’intention serait louable si elle n’était pas aussitôt frappée de lourds soupçons. D’abord parce qu’on ne sait quel crédit accorder à un discours diamétralement opposé à celui fait au Sénégal. D’un côté le Président affirmait que l’Afrique n’était pas assez entrée dans l’histoire, d’un autre il vient souligner ce que l’histoire de la France doit à ce continent. Ensuite parce que l’attitude de la France envers l’Afrique n’a pas changé d’un iota : la crise tchadienne nous en a encore donné la preuve le mois dernier. On sait que notre pays a vendu des armes au gouvernement tchadien et que les forces françaises ont combattu aux côtés de l’armée tchadienne contre la rébellion, tandis que les forces tchadiennes arrêtaient arbitrairement les dirigeants de l’opposition démocrate.
Certes, il n’était sans doute pas illégitime d’aider à contenir une rébellion dont les auteurs, venant de l’entourage du président, recherchaient davantage une répartition plus favorable à leurs intérêts des prébendes pétrolières que le bien du peuple. Mais l’intervention française ne devait pas servir de paravent à des arrestations arbitraires contre des démocrates sincères ou à couvrir des actes de torture. Il est tout aussi insupportable de penser que ce soutien de la France soit l’une des conditions pour que la grâce tchadienne soit accordée aux six condamnés de l’Arche de Zoé. Comme l’écrivait Jean-François Bayart dans un article du Monde, tout se passe comme si « six coupables blancs valent quatre innocents noirs et le sort de centaines de victimes anonymes envoyées ad patres par des munitions françaises. » 

Sans la France, le gouvernement d’Idriss Déby ne pourrait se maintenir. Au Tchad, en Centrafrique, dans d’autres anciennes colonies, en l’absence de l’armée française, le gouvernement et l’État s’effondrent. C’en est au point qu’en Centrafrique, l’armée française protège les populations des exactions de l’armée nationale. Sans présence militaire française en Afrique, des situations d’anarchie barbare comme en ont connu le Libéria, le Sierra Leone se multiplieraient. Les ONG, les institutions internationales doivent leur sécurité à une armée française apte à mener des opérations d’évacuations d’urgence comme celle menée à N’Djamena au début du mois de février. Tous les Français et les étrangers rapatriés ces dernières années éprouvent une grande dette de reconnaissance envers ces soldats français dont certains, parmi eux, ont été blessés lors de ces actions dangereuses. Ce n’est donc pas l’armée qu’il faut incriminer mais le fait que le gouvernement français préfère la mettre au service des dictateurs plutôt qu’au service des peuples et des démocrates. La France choisit la fausse sécurité offerte par les dictateurs, leur système répressif assorti de corruption, à toute évolution politique, évidemment incertaine.
Comment ne pas s’indigner de l’hypocrisie de la France, prompte à saisir (en vertu d’accords anciens qui n’ont désormais plus le moindre sens) la nécessité de préserver la sécurité de ses ressortissants et des autres étrangers pour maintenir au pouvoir des dirigeants corrompus qui mènent leur peuple à la ruine ? La proposition du président de revoir ces accords va donc dans le bon sens mais elle manque de clarté. Une nouvelle fois, il fait des annonces et reste vague, attendant sans doute de voir le cours que prennent les choses pour dissiper le flou. Sa position est d’autant plus ambiguë qu’il s’est clairement rangé du côté du pouvoir tchadien pendant la crise.
Par son action, la France se rend complice de graves atteintes portées aux droits de l’Homme, mais également du maintien de millions de vies dans la misère la plus totale. L’administration tchadienne n’est qu’une coquille vide, inefficace et corrompue qu’il est nécessaire de contourner pour mener la moindre action de développement. Toute action menée au niveau ministériel est condamnée, et le peuple doit se contenter de quelques initiatives locales forcément moins ambitieuses de la coopération française et des ONG.
Le Tchad n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : la République Centrafricaine est également un État en faillite. Dans beaucoup de pays, la misère est si grande que la violence est sous jacente et qu’il suffit d’une étincelle pour la faire jaillir. Les évènements qui se déroulent actuellement au Cameroun l’illustrent parfaitement. Ces États auraient besoin d’un ambitieux programme d’action pour prévenir les conflits en luttant contre la pauvreté par le développement économique et la lutte contre la corruption, en mettant en valeur les vertus du dialogue et de la concertation dans un système pluraliste et en instaurant une presse vraiment libre. Sans s’immiscer directement dans la politique de ces pays, la France pourrait jouer un rôle d’impulsion au lieu de se cantonner à celui, bien peu glorieux, de pansement militaire.
Il est temps que la France prenne réellement ses responsabilités en commençant par peser de tout son poids pour obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques. Il est également urgent de revoir nos accords et de les conditionner fermement à des exigences de développement, de respect des droits des citoyens et de démocratie. Nous le devons aux peuples africains comme nous nous le devons à nous-mêmes et à nos idéaux.
Monique Cerisier ben-Guiga - Sénatrice représentant les Français établis hors de France (PS)
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 01:18
 
 
Artur du Plessis Laurent - mercredi 05 mars 2008
 

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A l’occasion de son récent voyage en Afrique, Nicolas Sarkozy a annoncé un bouleversement de la politique africaine de la France. « Il faut changer le modèle des relations entre la France et l’Afrique si on veut regarder l’avenir ensemble » a dit-il dit devant le Parlement sud-africain.

Les troupes françaises stationnées en Afrique ne participeront plus directement aux combats, tout au moins pas sous le drapeau français. Le chef de l’État a pris l’exemple de la présence militaire française au Tchad, où il avait fait escale la veille, moins de quatre semaines après l’attaque avortée de rebelles venus du Soudan contre le régime du président Idriss Déby. La France « s’est interdit de s’immiscer dans les combats et de tirer sur des Africains », a dit le président de la République. En vertu d’un accord de coopération militaire, les troupes françaises basées à N’Djamena avaient fourni aux forces armées tchadiennes un appui en matière logistique et de renseignements sans lequel elles n’auraient pas pu repousser les rebelles, mais elles n’avaient pas fait feu sur eux.

Sarkozy a affirmé : « Il n’est plus concevable que l’armée française soit entraînée dans des conflits internes ». Le chef de l’État a annoncé une remise à plat de tous les accords militaires franco-africains – conclus au lendemain de la décolonisation, il y a 50 ans - dans le cadre d’une « refondation » plus générale de la politique française sur ce continent : « L’idée, c’est de s’en aller sur la pointe des pieds en mettant en avant le fait qu’on africanise, européanise ou internationalise les opérations sur le sol africain », a-t-il précisé.

La France va passer la main : « Je pense que les temps ont changé et que la France n’a pas à jouer un rôle de gendarme en Afrique, c’est le rôle de l’Union africaine et des organisations régionales africaines », dit le président de la République. Il propose de « faire de l’Europe un partenaire majeur de l’Afrique en matière de paix et de sécurité ». Le président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, a applaudi : « Cela fait partie de la suite du processus de décolonisation en Afrique ». Les retombées calamiteuses de l’opération Turquoise au Rwanda, en 1994, ont laissé une empreinte indélébile dans les esprits à Paris, où l’on cherche à se désengager du bourbier africain.

Les militaires, qui n’avaient pas été prévenus de ce retournement, sont stupéfaits : renégocier ces accords constitue « un chantier énorme », dit-on à l’état-major des armées. La France est liée à une vingtaine de pays en Afrique par des accords militaires de deux types : coopération militaire, comme au Tchad, et accords de défense stricto sensu, notamment avec le Sénégal, la Côte-d’Ivoire ou le Gabon. Ces ententes permettent une intervention des forces françaises en cas d’attaque contre le pouvoir en place. Environ 9 500 soldats français sont déployés sur le sol africain, dont 2 900 à Djibouti. Selon l’Élysée, huit pays sont concernés par ces annonces présidentielles.

Ce désengagement fera reculer un peu plus l’influence française en Afrique, réservoir de matières premières sur lequel les États-Unis, la Chine, et d’autres pays mettent la main. Il fera partie de la nouvelle cure d’amaigrissement qui va être infligée à la Défense nationale. Son budget va subir des coupes claires, préparées par la commission élaborant le « Livre blanc » sur les nouvelles orientations de la politique de défense française, qui sera soumis à l’approbation du chef de l’État en mai.

La France consacre 1,8 % de son produit intérieur brut à la défense (36 milliards d’euros). Bercy fait pression sur la commission du « Livre blanc » pour bloquer le budget à son niveau actuel, sans l’augmenter du montant de l’inflation, afin de l’amener à 1,3 % du PIB dans cinq ans. Cette option semble devoir être retenue. La dotation en avions Rafale, prévue à 294, passera à 240. La composante nucléaire aéroportée sera réduite d’un tiers. La Marine devra renoncer à une partie des six sous-marins d’attaque Barracuda commandés et, surtout, au second porte-avions nucléaire, pourtant indispensable pour relayer le Charles-de-Gaulle quand il est en réparation. Les moyens humains et matériels des forces terrestres affectés aux opérations extérieures seront réduits. Ce qui n’empêche pas des élus locaux d’obtenir du gouvernement des promesses de maintien dans leurs circonscriptions d’implantations devenues inutiles…

Point positif de la nouvelle politique de défense : la fonction « renseignement » sera renforcée et modernisée, par notamment la mise en orbite de nouveaux satellites espions et la création d’un commandement spatial intégré confié à l’armée de l’air
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:28
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écrit le 04/03/08 à 13:35:11 par Survie Isère
 
Après avoir une nouvelle fois apporté un soutien inconditionnel au régime de terreur du tchadien Idriss Déby, l'Etat français a beau jeu de prétendre rompre avec les habitudes françafricaines du passé. Ses récentes déclarations sur la politique africaine de la France, et notamment sur la présence militaire française en Afrique, ne doivent pas faire illusion : seuls comptent les faits.

« Nous n'avons aucun accord de défense avec le Tchad, qui est probablement l'un des pays dans lequel nous sommes le plus intervenus. Jusqu'ici, ça n'a troublé personne ».
Amiral Lanxade, ancien chef d’état-major des armées, 06/05/1998

Lors des derniers évènements au Tchad, Déby a une nouvelle fois bénéficié du soutien français (en renseignements, armes et munitions) nécessaire pour se maintenir au pouvoir, et entamer la chasse aux opposants et aux dirigeants des organisations de la société civile.

Rappelons que le rôle de l'armée française en Afrique ne se limite pas à ses 6 à 7000 soldats stationnés sans mandat onusien dans ses 5 bases militaires permanentes. En effet, sont également détachés des conseillers militaires auprès de tous les dictateurs amis de la France, et des formateurs pour leurs troupes d'élite. Et cela, sans aucun contrôle de notre Parlement !

Le Tchad en est un sinistre exemple : le dispositif Epervier, déployé depuis 1986, représente aujourd'hui 1100 militaires permanents, une base aérienne, conseil et formation en matière de défense et de services secrets, et entraînement des troupes d'élite de la garde républicaine. Cette présence et plusieurs interventions directes ont sauvé plusieurs fois le dictateur Déby, auxquelles les élections frauduleuses validées par la coopération française n'apportent aucune légitimité.

Le voyage du président français N. Sarkozy au Tchad ce 28 février n’aura servi à rien sauf à cautionner l’enlèvement et la probable élimination physique de représentants de l’opposition démocratique par le régime Déby.

L'état français reste, dans les faits, le meilleur soutien du régime criminel d'Idriss Déby !
 

Nous demandons le retrait immédiat des troupes françaises sans mandat de l'ONU, seule instance légitime.

L'état français doit cesser de soutenir diplomatiquement et militairement le dictateur tchadien Idriss Déby.


Samedi 8 mars
16h30 place Félix Poulat

Manifestation
Contre l'action militaire de la France au Tchad
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:23
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Au Tchad, fin janvier et début février, des groupes armés "rebelles" ont tenté de renverser le régime du président Idriss Déby. Résultat : plusieurs milliers de morts et des dizaines de milliers de personnes fuyant les combats pour le Cameroun où elles n'ont rien trouvé d'autre que des camps de la misère, sans eau ni nourriture. Aujourd'hui, avec la défaite des rebelles repoussés aux confins du Soudan, le pays est livré à la vindicte de la soldatesque d'Idriss Déby, profitant de sa "victoire" pour mener une chasse aux sorcières qui frappe les opposants officiels à son régime mais aussi tous ceux qui ont eu le malheur de se plaindre de leur sort. Une bonne partie des quelque 700 000 habitants de la capitale N'Djamena avait suivi le mot d'ordre des rebelles qui les invitaient à fuir avant le déclenchement de la vague d'attaques et cette "lâcheté" se fera payer très cher par les forces de répression tchadiennes.
 
Mais l'armée du président tchadien et les "rebelles" ne sont pas seuls à s'affronter et à porter la responsabilité de tous ces massacres. Une fois encore, nombreuses sont les puissances impérialistes, petites ou grandes, à être rentrées dans cette danse macabre.
 
La complicité de la France
 
Pendant le déroulement des opérations militaires, Paris s'est efforcé de cacher sa participation directe dans la boucherie. C'est ainsi qu'on a pu entendre Kouchner et Sarkozy dire : "Nous n'avons pas à participer aux combats" et "Nous espérons ne pas avoir à intervenir plus en avant militairement" pour finir par ajouter tout de même : "Si la France doit faire son devoir, elle le fera". A les en croire, la France ne serait donc pas encore impliquée militairement dans cette affaire, mais si la défense de la démocratie l'exige (puisque Idriss Déby a été élu), elle est prête à défendre le régime légitimement en place. Quel cynisme  ! La bourgeoisie fait la guerre, déclenche les plus abominables horreurs, massacre à tour de bras, et cela toujours au nom de la paix, de la démocratie, de l'humanitaire... Actuellement déjà, au Darfour, région frontalière du Tchad, l'Eufor est déployée avec 3700 hommes dont les deux tiers sont des éléments de l'armée française. Pourquoi ? Officiellement, pour "protéger" les populations, "pour accentuer la coopération des forces de paix et prêter main forte" aux forces de l'Union africaine.
 
Kouchner et Sarkozy peuvent bien déclarer "Nous n'avons pas à participer aux combats", l'armée française est déjà sur place, et en action. Son implication est d'une telle évidence que même les médias ne peuvent la cacher : "Nicolas Sarkozy (...) a engagé dans les combats des officiers d'état-major, le premier février, et des éléments du Commandement des opérations spéciales (COS), le 2. (...) Le 6 février, le ministre de la Défense, Hervé Morin, s'est rendu à N'Djamena pour réitérer le "soutien sans faille" de la France au président Déby, et, pour que chacun comprenne le message, il s'est fait photographier l'œil dans le viseur d'une arme automatique" (1). Il y a un peu plus d'un an, fin 2006, la France était déjà intervenue militairement pour sauver le régime tchadien en utilisant chars, aviation et quelques 2000 soldats. L'affrontement contre les rebelles s'était soldé par quelques milliers de morts dans la population. Cette fois-ci encore, le gouvernement français a donc utilisé son dispositif militaire sur place pour soutenir son pion tchadien. Sur toutes les chaînes télévisées françaises, au 20 h, tout le monde a pu voir ces images de l'évacuation des ressortissants étrangers à partir de l'aéroport de N'Djamena tourner en boucle. Le message était clairement propagandiste : "Oh, regardez notre belle et noble armée française sauvant des vies en sécurisant l'aéroport et en organisant l'évacuation  !". Les journalistes en ont d'ailleurs fait des tonnes sur le sauvetage des ressortissants non français, pour bien montrer l'altruisme de la république tricolore. Mais là encore, la "protection", le "sauvetage des vies" n'ont été que des excuses infâmes. Sécuriser cet aéroport a surtout permis aux avions du pouvoir tchadien de décoller pour aller bombarder les rebelles et, en passant, raser des villages. Des mirages de l'armée française décollaient eux aussi de cet aéroport, non pour bombarder mais pour repérer les colonnes rebelles et indiquer leur présence à l'armée tchadienne. L'hypocrisie de la bourgeoisie n'a pas de limite (2).
 
Tous des charognards impérialistes
 
Ce nouvel avatar de la guerre au Tchad n'a rien d'étonnant. Cette région est depuis des décennies convoitée et tiraillée par les grandes puissances impérialistes.
Dans les années 1980, par exemple, c'est Hissène Habré qui était soutenu par la France pour le compte du bloc américain. Qu'on se souvienne des opérations Manta mises au point par Mitterrand au profit des Etats-Unis afin de contenir la pression de la Libye, considérée à l'époque comme oeuvrant pour le compte de l'impérialisme russe. Comme l'avoue le Monde (du 17 avril 2006) : "Si la France maintient une forte présence militaire au Tchad (1350 soldats, 6 avions de chasse Mirage et 3 hélicoptères), c'est pour des raisons historiques, stratégiques et diplomatiques. (...) Depuis l'indépendance en 1960, tous les présidents tchadiens, de François Tombalbaye au général Maloum, d'Hissène Habré à Idriss Déby, ont entretenu des rapports étroits avec Paris".
 
Le soutien diplomatique et militaire actuel à Idriss Déby n'a donc rien à voir, ni de près ni de loin, avec une quelconque défense de la démocratie. La France soutien simplement son homme de main sur place et, encore une fois, c'est tellement gros que les médias sont obligés de lâcher le morceau : "Idriss Déby a pris le pouvoir par les armes en décembre 1990. Il venait de Libye et du Darfour et avait bénéficié de l'aide militaire française pour chasser Hissène Habré, devenu embarrassant. Il a persisté dans son être présidentiel jusqu'à aujourd'hui à grand renfort de combats, répression, de fraudes électorales, de manipulations constitutionnelles. (...) il a néanmoins joui du "soutien sans faille" de la part de la France" (3).
 
Ce "soutien sans faille" de la bourgeoisie française est aujourd'hui d'autant plus nécessaire que le Tchad se trouve au cœur d'appétits impérialistes de plus en plus aiguisés. Parmi les concurrents de l'Etat français, on trouve la Libye de Kadhafi, le "nouvel ami" de Sarkozy, qui arme et finance tout le monde (le régime et ses opposants) et dont le but fondamental est de récupérer la place de Paris. Mais il y a aussi, évidemment, les Etats-Unis dont les sociétés exploitent le pétrole tchadien au détriment de la société française Total et qui soutiennent en sous-main certaines fractions de rebelles. Ou encore, prouvant que petites ou grandes, toutes les nations sont impérialistes, il y a le Soudan (soutenu par la Chine) et les groupes qui arment les "rebelles" tchadiens en vue de renverser le pouvoir en place de Déby, lequel, de son côté, arme et finance les "rebelles" soudanais dont les exactions ravagent le Darfour ! C'est cette mosaïque de cliques et de charognards qui se disputent le contrôle du Tchad et des pays environnants. C'est pour cette raison que ces criminels mettent toute la région à feu et à sang. Trois conflits ravagent actuellement cette région du monde : au Tchad, en Centrafrique et au Darfour !
 
Toutes ces bourgeoisies ne sont que des charognards. En treillis en Afrique ou en costume trois-pièces à Paris ou Washington, bien léchée et présentable, la bourgeoisie reste une classe sanguinaire et va-t-en-guerre dont l'inhumanité n'a d'égale que l'hypocrisie et le cynisme. Soyons-sûrs qu'aucun de ces serial-killers impérialistes ne baissera les bras et que la population de cette région du monde va continuer de voir s'accroître l'insécurité et le chaos. Les médias peuvent bien nous abreuver de discours lénifiants voulant nous faire croire qu'ils font tout pour défendre la "paix", plus la bourgeoisie parle de paix et d'humanitaire, plus elle fait la guerre et massacre.
 
Amina - Courant Communiste International - www.internationalism.org
 
1) Jean-François Bayart, Directeur de recherche au CNRS, le Monde du 13 février 2008.
 
2) D'ailleurs, le rôle de la bourgeoisie française a été à ce point déterminant dans le sauvetage d'Idriss Déby que celui-ci a immédiatement annoncé qu'il allait réfléchir à une grâce éventuelle des prisonniers de l'association l'Arche de Zoé. Ce fait divers, aussi, révèle à sa façon tout le cynisme et toute l'hypocrisie dont la bourgeoisie est capable. Cette proposition de grâce montre bien que tous les discours tchadiens ou français sur la légitimité ou non de l'action humanitaire de cette association étaient du vent. Les membres de l'Arche de Zoé n'ont été que des pions, depuis le début. Ponctuellement, Idriss Déby a voulu jouer les gros bras. En faisant arrêter ces humanitaires, il montrait qu'il était indépendant, « maître chez soi ». Mais ses difficultés face aux rebelles l'ont rattrapé ; le soutien de l'armée française lui est devenu vital. D'où cette proposition de grâce en signe de reconnaissance... et de soumission. Dans ce jeu d'otages et de chantage, Déby et Sarkozy, ces éminents représentants de la classe dominante, étalent ici leurs mœurs crapuleuses dignes du plus minable des mafieux.
 
3) Jean-François Bayart, op. cit.
 
 mardi 4 mars 2008 à 16h43
 
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 02:43
Vu et Entendu pour vous
 
La chaîne publique France 2 dans son journal télévisé de 20 heures du 03 février 2008 : Un empire immobilier, celui des chefs d’Etats producteurs de pétrole (Omar Bongo, Dénis Sassou-Nguesso…).
 
[…] en Afrique avec un sujet sensible et encore tabou : la corruption et les détournements. De plus en plus d’associations africaines s’alarment des milliards détournés depuis des années par certains chefs d’Etats. En France, suite à une plainte, la police et la justice ont enquêté pour la première fois ces derniers mois sur les acquisitions luxueuses de plusieurs dirigeants, en particulier en région parisienne. La plainte a finalement été classée sans suites (infraction insuffisamment caractérisée, selon le parquet de Paris) mais les listes que nous avons pu consulter sont édifiantes...  
 
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 02:37
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PARIS -(©AFP / 04 mars 2008 00h50)  Un soldat français de la force européenne chargée de sécuriser l'est du Tchad et de la Centrafrique a été porté disparu lundi soir après un incident survenu au Soudan où son véhicule avait pénétré par erreur, ont annoncé les états-majors de l'Eufor Tchad-RCA et des armées à Paris.
 
Selon un communiqué de l'Eufor Tchad-RCA, cet "incident frontalier" -premier incident notable depuis le début en janvier du déploiement de la force européenne- s'est produit dans la région de Tissi (localité tchadienne frontalière du Soudan), au sud-est de la zone d'opérations".
 
"Un véhicule léger de type Land-Rover a traversé non intentionnellement la frontière et pénétré sur 3 km en territoire soudanais", a précisé l'Eufor, indiquant qu'une "tentative de récupération du véhicule avait été confrontée à des tirs hostiles", contraignant les soldats à se replier.
 
"Un soldat de l'Eufor est actuellement porté disparu", a ajouté la force européenne, spécifiant "qu'aucune autre information ne pouvait être immédiatement communiquée pour des raisons opérationnelles".
 
Le soldat appartenait aux "forces d'entrée en premier" sur le théâtre des opérations, a toutefois précisé un porte-parole de l'Eufor interrogé par l'AFP, se refusant a confirmer qu'il s'agissait d'un membre des forces spéciales françaises.
 
De son côté, l'état-major des armées à Paris a indiqué, sans plus de détails, que le soldat porté disparu était de nationalité française et qu'un autre autre militaire français se trouvant dans le même véhicule avait été récupéré lors de cet incident qui s'est produit vers 15H00 locales (14H00 GMT).
 
Le second soldat, légèrement blessé, a été évacué par hélicoptère vers l'hôpital de campagne de Birao, en République centrafricaine.
 
L'Eufor Tchad-RCA est chargée de veiller à la sécurité d'une mission de police de l'ONU ainsi que des centaines de milliers de réfugiés soudanais du Darfour et de personnes déplacées dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique.
 
Le déploiement de l'Eufor, qui comptera 3.700 soldats au total dont 2.100 Français, et devait initialement démarrer fin 2007, a été retardé en raison de l'offensive des rebelles tchadiens sur N'Djaména début février.
 
 
 
L’Eufor annonce un incident transfrontalier avec le Soudan
 
La force européenne Eufor en cours de déploiement dans l'est du Tchad a rapporté lundi soir un incident transfrontalier avec le Soudan au cours duquel un véhicule de l'Eufor a pénétré involontairement en territoire soudanais. /Photo d'archives/REUTERS
 
03/03/2008 Reuters
 
La force européenne Eufor en cours de déploiement dans l'est du Tchad a rapporté lundi soir un incident transfrontalier avec le Soudan au cours duquel un véhicule de l'Eufor a pénétré involontairement en territoire soudanais.
 
L'incident a eu lieu dans le secteur de Tissi, dans le sud-est de la zone d'opération de l'Eufor.
 
L'Eufor, qui comptera au total 3.700 soldats de 14 pays, dont un grand nombre de Français, a pour mission d'assurer la protection des populations civiles du Darfour voisin.
 
Jean-Loup Fiévet
 
 
Un soldat français de l'EUFOR porté disparu après un incident sur la frontière entre le Tchad et le Soudan
 
AP | 04.03.2008 | 00:48
 
Un soldat français de l'EUFOR, la force européenne déployée dans l'est du Tchad, est porté disparu après que son véhicule a essuyé des tirs du côté soudanais de la frontière, a-t-on appris lundi auprès du ministère de la Défense et de l'EUFOR. Un autre soldat, français également, a été blessé dans l'incident, qui s'est produit lundi après-midi.
 
Le capitaine Christophe Prazuck a déclaré à l'Associated Press (AP) qu'un 4x4 de l'EUFOR, dans lequel se trouvaient les deux soldats, s'était "égaré" du côté soudanais de la frontière et a "été pris à partie". Le véhicule a été détruit, a-t-il précisé.
 
Un des soldats français, blessé, a pu être récupéré par d'autres membres de la force, mais on ignorait le sort du deuxième soldat, qui restait introuvable. "Nous n'avons pas de nouvelles, nous ne savons pas ce qu'il est devenu", a déclaré le capitaine Prazuck.
 
On ignorait qui a pris les soldats pour cible.
La voiture faisait partie d'une "section avec quelques autres véhicules", mais seul le 4x4 des deux Français a franchi la frontière par accident, selon le capitaine.
Plus tôt, le porte-parole de l'EUFOR Dan Harvey avait déclaré que l'incident avait eu lieu à trois kilomètres à l'intérieur du territoire soudanais, dans la région de Tissi, point de convergence entre le Tchad, le Soudan et le Centrafrique.
 
Il avait précisé que les autres soldats de l'EUFOR, tentant de récupérer les deux Français égarés, avaient à leur tour essuyé des coups de feu et été contraints de se replier.
 
Il s'agit du premier incident connu depuis le début du déploiement de l'EUFOR cette année. Actuellement composée de 600 hommes, elle devra en compter 3.700 à terme. Environ 2.000 Français y participeront, dont 450 sont déjà sur place.
 
La force européenne de maintien de la paix a été créée pour assurer la protection des camps de réfugiés venus du Darfour et les travailleurs humanitaires, principalement dans l'est du Tchad, mais également au Centrafrique.
 
AP
 
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