Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 22:16

 

 

 

LIBREVILLE (AFP) - jeudi 10 avril 2008 - 19h28 - Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet, dont c'était le premier déplacement à l'étranger, ont effectué jeudi une visite express à Libreville pour aplanir les différends après une crise diplomatique.

 

"Quelques nuages ont traversé le ciel de nos relations. Ils sont derrière nous. C'est ce que nous pouvons dire aujourd'hui après un temps passé avec le président de la République du Gabon (Omar Bongo Ondimba). Les relations sont au beau fixe", a affirmé M. Joyandet.

 

Le nouveau secrétaire d'Etat a remplacé le 18 mars Jean-Marie Bockel qui voulait signer "l'acte de décès de la Françafrique" et dont les autorités gabonaises avaient salué l'éviction.

Les deux hommes sont arrivés à Libreville peu avant midi (11H00 GMT). Le président Bongo s'est d'abord entretenu en tête à tête avec le secrétaire général de l'Elysée avant d'accueillir la délégation française dans son ensemble avec le secrétaire d'Etat.

 

"Je dirais les choses très clairement, il y a eu (...) quelques incompréhensions entre la France et le Gabon", a souligné M. Guéant. "Il y a eu quelques crispations (...), le président Sarkozy s'en est expliqué par téléphone avec le président Bongo. Et il a tenu à ce que le nouveau secrétaire d'Etat à la Coopération et son secrétaire général viennent à Libreville pour dire au président et au peuple gabonais l'estime, la gratitude (...) le reconnaissance" de la France.

 

Les deux hommes, qui ont affirmé que les échanges avec le président Bongo avaient été "chaleureux", ont précisé que la remise à plat de la présence militaire française en Afrique, annoncée fin février au Cap par le président Nicolas Sarkozy, n'avait pas été évoquée. La France dispose d'une base militaire au Gabon.

 

Les relations entre Paris et Libreville s'étaient tendues après la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais, et de la diffusion par une télévision française d'un reportage sur le luxueux patrimoine immobilier en France du président Bongo, doyen des chefs d'Etats avec plus de 40 ans au pouvoir.

 

Claude Guéant a souligné, "hasard du calendrier", que l'Assemblée nationale française a donné jeudi son vert à la ratification par Paris d'un accord France-Gabon sur "la gestion concertée des flux migratoires et le codéveloppement". Libreville avait demandé à plusieurs reprises à Paris d'appliquer cet accord signé en juillet 2007. Le Gabon s'était également senti visé par le discours, en janvier, de Jean-Marie Bockel promettant la fin de la "Françafrique".

 

Des sources française et gabonaise avaient indiqué à l'AFP que Libreville avait oeuvré au départ de M. Bockel, nommé secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants.

Interrogé sur la "Françafrique", Claude Guéant a notamment affirmé: "Il faut s'entendre sur le terme de Françafrique. Si la Françafrique c'est une relation post-coloniale, elle est derrière nous. Si la Françafrique, c'est la recherche par les partenaires d'une amitié, solide, réelle dans le respect des peuples et des souverainetés, oui c'est une Françafrique qui a de l'avenir. C'est celle que nous souhaitons de part et d'autre".

 

 

 

Afrique: Françafrique - Joyandet est allé faire allégeance à Bongo

 

"L'un des premiers freins au développement, c'est la mauvaise gouvernance, le gaspillage des fonds publics, l'incurie de structures administratives défaillantes, la prédation de certains dirigeants, la Françafrique est moribonde. Je veux signer son acte de décès". Paroles martelées le 15 janvier 2008 par Jean-Marie Bockel, alors secrétaire d'Etat à la Coopération de France. Et ce n'était pas tout : plusieurs semaines après, 2 étudiants gabonais étaient expulsés, et, surtout, France 2, l'une des chaînes publiques, diffusait une élément sur les biens immobiliers d'Omar Bongo Ondimba, un documentaire repris du reste par TV5.

De même, Denis Sassou N'Guesso ne sera pas épargné, puisque lui aussi aura droit à la médiatisation de son patrimoine immobilier en Hexagone. Ce furent le discours et l'acte de trop de l'occupant du 20, rue Monsieur, qui perdit son portefeuille à la faveur du léger remaniement survenu aux lendemains des municipales et des cantonales.

Dans l'immédiat, on a minimisé l'événement, en arguant qu'il n'y a pas de cause à effet entre la position de Bockel sur la Françafrique et ce décagnotage. L'infortuné transfuge du PS lâchera même : "Je me sens bien chez les anciens combattants", puisqu'il seconde désormais Hervé Morin, ministre de la Défense.

N'empêche avec le recul et les langues qui se sont déliées par la suite, il est pratiquement établi que ce sont les Bongo et Cie qui ont demandé et obtenu la tête du "traître" du PS. Non seulement "cette rétrogradation", Bockel l'a apprise par surprise au téléphone, de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, son patron d'alors, mais aussi, il était "furax" qu'on l'amène chez les anciens combattants.

Exit donc ce pourfendeur des tenants du pouvoir dans le "pré carré français", qui a "cogné sa tête à plus fort que lui", car même son patron de président, Nicolas Sarkozy, hésite beaucoup à "manquer de respect à un Bongo".

Bockel "puni", il fallait bien recoller les morceaux, d'où cette tournée, sa première depuis sa prise de fonction, d'Alain Joyandet, son remplaçant. Ainsi, le nouveau secrétaire d'Etat à la Coopération se rendra au Gabon, au Sénégal et au Togo pour "construire des relations bilatérales dans la discrétion", selon ses propres termes.

Hier jeudi 10 avril 2008 donc, c'est un Joyandet très à l'aise qui a été reçu au palais du bord de mer par Omar Bongo Ondimba. Rideau sur toutes les incompréhensions de ces derniers mois. Voici venus encore des jours prometteurs pour les relations franco-gabonaises.

En effet, depuis près de quatre décennies, Papa Bongo a toujours eu des rapports assez corrects avec la France, marqués quelquefois par des couacs, mais toujours préservés de certains desiderata. Normal, celui qui a succédé à Léon M'Ba a été, de tout le temps, "copain-copain" avec les différents dirigeants français.

Les langues fendues au mauvais endroit soutiennent que l'homme qui est à la tête du Gabon depuis 40 ans a toujours mis la main à la poche pour soutenir certaines campagnes électorales françaises. Vrai ou faux ? Ce qui est sûr, c'est qu'Ondimba est traité avec beaucoup d'égard du côté de la Seine. Du temps de Chirac, disait-on, quand Bongo voulait déjeuner avec l'homme de la Corrèze, il l'appelait le matin, et à midi, ils partageraient le repas à Paris.

Vraisemblablement, ce n'est donc ni plus ni moins qu'une forme d'allégeance que Joyandet est allé faire au chef de l'Etat gabonais. Depuis son accession à la magistrature suprême, Nicolas Sarkozy a toujours prôné une politique de rupture, qui sera sa boussole lors de son mandat à l'Elysée : cela a concerné d'abord l'épineuse question de l'Immigration avec la création du département chargé de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Co-développement, confié au fidèle et ami de longue date Brice Hortefeux.

Les aspects de cette rupture dans ce volet ayant pour noms test ADN, 25 000 reconduites/an à la frontière... Suivront le discours de Dakar au Sénégal, dans lequel Sarkozy revisitera Hegel pour dénier aux Africains toute histoire et surtout toute vocation à avancer... et celui du cap le 28 février 2008, au cours duquel le locataire du château a déclaré :

"La France n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique". Dans ces bouts de phrase, tout est dit sur la rupture que Sarkozy veut opérer en matière d'accords de défense liant son pays aux Etats africains.

Il s'agit bel et bien d'une rupture, car tout semble indiquer qu'il veut mettre fin à ce parapluie censé protéger des pays du continent noir, ou plutôt veiller sur certains de leurs dictateurs. Un premier démenti à cette politique de rupture a été illustré par le cas tchadien, où après moults tergiversations, la France a bien pris part à la bataille de début février 2008 entre Idriss Déby et les rebelles de Mahamat Nouri et Cie, notamment en fournissant des renseignements sur les déplacements des rebelles.

En envoyant l'émissaire Alain Joyandet à Libreville, Nicolas Sarkozy semble signifier que sa politique de rupture comporte quelques exceptions, dont la Françafrique. C'est pour ne l'avoir pas compris que Bockel a payé cash ses sorties musclées contre les "vieux amis" de la France.

Une façon pour lui de dire à la galaxie sarkozie "attention, la rupture a des zones rouges, et qui s'y frotte s'y pique", en même temps de signifier aux Bongo, Sassou et Biya : "Ne vous fâchez pas, l'incident est clos". Qui est fou ?

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 16:04

 

PARIS 0 avril 08 – AP - Les députés ont ratifié jeudi l'accord entre la France et le Gabon relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au co-développement.

Cet accord signé le 5 juillet 2007 est le premier du genre ratifié par l'Assemblée nationale. Trois accords similaires, toujours pas ratifiés, ont été négociés avec le Bénin, le Congo-Brazzaville et le Sénégal.

 

Ces accords concrétisent la "nouvelle politique" de l'immigration "choisie" voulue par Nicolas Sarkozy, et mise en oeuvre par son ministre Brice Hortefeux.

L'accord ratifié par les députés permet, sous certaines conditions, aux étudiants gabonais formés en France d'y rester pour une première expérience professionnelle. Il prévoit en contrepartie une "coopération renforcée" entre les deux pays dans la lutte contre l'immigration clandestine. La France et le Gabon s'engagent à réadmettre sur leur territoire leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'autre pays, ainsi que ceux des pays tiers.

La gauche s'est abstenue sur un texte porteur d'une "approche utilitariste, sécuritaire et discriminatoire", selon Jean-Pierre Brard (apparenté PCF).

 

Serge Blisko (PS) a estimé que cet accord n'était ratifié qu'en raison de la grande proximité entre le gouvernement français et le président gabonais Omar Bongo, pilier historique de la "Françafrique". Selon le député socialiste, seulement "5.000 à 6.000" Gabonais vivent en France, dont "200 en situation irrégulière". "Il s'agit pour l'essentiel d'enfants de dignitaires, les seuls qui peuvent venir en France à cause du prix du billet d'avion", a noté M. Blisko.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 14:55




Libreville, 10 avril (GABONEWS) - Le Secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet, est arrivée jeudi à Libreville où il effectue sa première visite du genre depuis sa nomination, accompagné d’une forte délégation, et a été reçu à sa descente d’avion à l’aéroport international Léon Mba par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Pascaline Ferry Bongo Ondimba, en présence de l’Ambassadeur, Haut représentant de la France au Gabon, Jean Marc Simon, a constaté GABONEWS.

 

Alain Joyandet est accompagné du secrétaire général de la présidence française, Claude Guéant et durant cette visite de quelques heures, il s’entretiendra avec les différentes autorités gabonaises à la tête desquelles le président Omar Bongo Ondimba.

« Je suis venu au Gabon pour rendre visite au président Omar Bongo Ondimba, parce que je veux renouer les fils partout. Je veux que qu’une ambiance constructive soit là pour renforcer les liens de coopération entre nos pays », a déclaré Alain Joyandet.

 

Les relations entre Paris et Libreville s’étaient récemment dégradées après la reconduite aux frontières françaises, en février dernier, de deux étudiantes gabonais, et des reportages télévisés sur des chaînes françaises de grande audience sur le patrimoine immobilier du président Omar Bongo Ondimba en France.

 

On rappelle que M. Jovandet, effectuera un deuxième voyage au Gabon le 23 avril prochain, axé sur des projets de coopération concernant la forêt gabonaise.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 00:27

 

PARIS (AFP) - mercredi 09 avril 2008 - 17h11 - Pour sa première visite en Afrique, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet ira jeudi au Gabon, dont les autorités avaient salué l'éviction de son prédécesseur, Jean-Marie Bockel, qui avait promis la fin de la "Françafrique".

 

Accompagné du secrétaire général de la présidence Claude Guéant, M. Joyandet s'entretiendra avec le président Omar Bongo Ondimba durant cette visite de quelques heures, ont annoncé mercredi ses services.

"Je vais aller faire mon premier déplacement africain au Gabon pour rendre visite au président, parce que je veux renouer les fils partout, je veux que l'ambiance constructive soit là", a déclaré M. Joyandet à Radio France internationale (RFI).

 

Une deuxième visite au Gabon de M. Joyandet, axée cette fois sur des projets de coopération concernant la forêt, est prévue le 23 avril, lors d'une tournée africaine qui le mènera également au Sénégal et au Togo, ont encore indiqué ses services.

 

Les relations entre Paris et Libreville s'étaient récemment tendues après la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais, et d'un reportage télévisé sur le luxueux patrimoine immobilier en France du président Bongo, doyen des chefs d'Etats avec plus de 40 ans au pouvoir.

 

Le Gabon s'était également senti visé par le discours, en janvier, de Jean-Marie Bockel promettant la fin de la Françafrique et avait estimé que son éviction de la Coopération, le 18 mars à l'occasion d'un remaniement ministériel, était un "signe intéressant".

 

Des sources française et gabonaise avaient indiqué à l'AFP que Libreville avait oeuvré au départ de M. Bockel, nommé secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants.

"Le président de la République m'a fixé une mission, il m'a demandé de passer une grande partie de mon temps à m'occuper de l'Afrique et moi, je veux agir peut-être autrement, chacun sa personnalité", a déclaré M. Joyandet, en référence à son prédécesseur.

 

"J'agirai sans doute assez discrètement, je veux construire des relations bilatérales, je n'ai pas du tout l'intention de me laisser enfermer dans les grands mots, l'Afrique n'est pas une", a-t-il ajouté.

 

M. Bongo est l'un des derniers "dinosaures" de la "Françafrique", où s'entremêlaient raison d'Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes, permettant à la France de maintenir son influence sur le continent.

"Moi, je dis que je veux parler de l'Afrique en bien, parce que j'aime l'Afrique", a encore dit M. Joyandet.

 

Pour Olivier Thimonier, secrétaire-général de l'association Survie, qui milite pour "l'assainissement des relations franco-africaines", cette visite au Gabon "ne donne pas un signe positif sur l'évolution de la politique de la France en Afrique".

 

"En allant au Gabon, a-t-il déclaré à l'AFP, il va rectifier la ligne politique adoptée par le secrétariat d'Etat à la Coopération depuis l'arrivée de Jean-Marie Bockel à sa tête".

Le président français Nicolas Sarkozy, qui avait promis avant son élection la "rupture" dans les relations franco-africaines et un "partenariat rénové" avec les ex-colonies, s'était également rendu au Gabon lors de son premier déplacement en Afrique en juillet 2007.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 15:01

 

 

Avant de vaporiser notre armée en croisades planétaires, grenouille aux talons du bœuf américain lancé aux trousses d’une prétendue barbarie censée menacer la civilisation du bien (celle qui entretient Guantanamo sans piper ?), pourrait-on envisager de recentrer ses missions sur la protection de ressortissants et d’intérêts français qui semblent de plus en plus visés ?

 

Le Ponant capturé en haute mer... Pschitt ! Le plan « pirate mer » aussitôt déclenché. On s’indigne, on typhone à tous les étages, on s’alliotmarise... La France fera tout pour récupérer l’équipage du navire subtilisé par une poignée de gueux au nez et à la barbe de l’armada chargée de la sécurité de la navigation commerciale dans le nord de l’océan Indien. Pensez !

Je plains les malheureux marins du Ponant et leurs familles... Mes amis, à vos amulettes, aux trèfles ! Et vous, pirates, tremblez ! En haut lieu, on étudie toutes les options, envoyer nos commandos de marine, le GIGN, Rambo et Steven Seagal si ça ne suffit pas... Et pourquoi pas le Kop Boulogne du PSG, le groupe Indochine (Nicola Sirkis jle kif grav il me fé tro tripé ptdr) ou Tokio Hotel (Danke das war mal wieder echt’n geiler tag). De grâce ! N’en jetez plus !

Bien que des vies humaines soient exposées, la tentation est forte de redorer le blason militaire français à bon compte, sur le dos d’une poignée de brigands. Et ainsi de régler par l’épée ce que nous avons été parfaitement incapables de prévenir par l’épée. Ah quel formidable coup médiatique cela ferait, dans un contexte où l’emploi de notre armée fait débat. N’y cédons surtout pas et prions pour que cette affaire finisse par une grosse valise de billets livrée par la DGSE à l’adresse indiquée par les pirates. Dans l’intérêt des otages, ce serait infiniment préférable.

 

Petit retour sur les faits et autres maritimes précisions (j’ai fait ce métier un temps). Au printemps, le Ponant, navire de croisière de l’armement français CMA-CGM, rallie sa base estivale de Méditerranée depuis celle, hivernale, des Seychelles, selon un rite aussi immuable que la migration de l’hirondelle. Lors de ce convoyage, il ne porte qu’un équipage réduit, aucun passager (ce n’est pas une croisière). La route normale depuis les Seychelles (un peu plus de 3 200 milles) le fait croiser au large des côtes somaliennes, traverser le golfe d’Aden puis remonter la mer Rouge avant d’embouquer le canal de Suez et atteindre Alexandrie où la première croisière commerciale débute le 21 avril (ceux qui en sont peuvent décommander).

 

Cependant, bien incapable, lui, de voler comme l’hirondelle, il est bien forcé de naviguer dans une zone où les attaques de piraterie sont fréquentes. Une zone sous contrôle de la Task Force 150. Ta Ta Ta ! Déployée dans le cadre du dispositif « Enduring Freedom » cette force maritime d’environ une douzaine de navires, hélicoptères et avions de patrouille maritime (Atlantique 2) a pour mission la surveillance et le contrôle de la navigation commerciale dans le golfe d’Aden et le nord de l’océan Indien.

 

Son commandement est assuré par le contre-amiral français Jean-Louis Kérignard qui a succédé, le 25 février 2008, au commodore pakistanais Khan Hasham Bin Saddique. Pour son baptême, il est servi.

Dans cette région, comme dans le détroit de Malacca, les navires français bénéficient du contrôle naval volontaire (ou CNV). Selon les recommandations du Quai-d’Orsay, ils doivent « éviter la trop grande proximité des côtes somaliennes » (au passage notons que les assurances maritimes ne couvrent pas le risque si le navire est attaqué à moins de 75 milles du littoral). Sur un plan pratique, tout navire français doit s’identifier auprès du dispositif de contrôle naval volontaire, communiquer sa position toutes les 12 heures et, en cas de besoin, faire immédiatement appel aux marines nationales de la TF 150.

 

Dans ces conditions, on peut s’étonner que de misérables pirates somaliens se risquent à aller chercher leur proie jusqu’à plus de 200 milles de leurs côtes. Certes, la zone est vaste et nécessité fait loi, mais tout de même... Rejoindre discrètement un navire comme le Ponant, y prendre pied, s’en assurer la maîtrise, puis le « rapatrier » sur plus de 150 milles jusqu’en eaux territoriales somaliennes... En dépit des patrouilles aériennes, des navires de guerre qui sillonnent la zone en permanence et des moyens de surveillance hyper-sophistiqués dont dispose la coalition alliée. C’est prestidigitateur... Lupinesque ! J’en vacille.

 

Peut-on seulement poser la question de la responsabilité de la Task Force 150 et de son commandement français dans cette affaire ? Où était-elle donc la cavalerie censée prévenir ce genre d’attaque ? C’était concours de boules, merguez et anisettes à gogo, le 4 avril, au camping de la TF 150 ? On repassait Pirates des Caraïbes sur écran géant ? Jack Sparrow contre le capitaine Nicolas Barbossa ?


Et où est-elle aujourd’hui ? Le Ponant fait route au sud le long des côtes du Puntland. Selon Hervé Morin « Il est suivi dans les eaux somaliennes par le commandant Bouan, un aviso de la marine nationale, membre de la Task Force 150 ». Il avait été « survolé vendredi par un hélicoptère militaire français pour s’assurer que des pirates étaient bien à bord, après avoir lancé son appel de détresse ». Soyons rassurés : les pirates étaient bien à bord. Et ils y sont toujours. On en est sûrs. La situation est donc sous contrôle. Ouf !


Mais à quoi servent donc nos frégates, nos hélicoptères survoleurs, nos avisos suiveurs, tous ces épais blindages, avec d’énormes hélices dehors et plein de missiles dedans, si cette gigantesque quincaillerie est incapable de bloquer une poignée de pirates avant qu’ils ne passent à l’acte ?

 

Petit rappel : le coût des opérations extérieures (Opex) de la France battra cette année un record, selon le ministère de la Défense : 850 millions d’euros, soit 390 millions de plus que les 460 millions prévus et inscrits au budget 2008 voté par les parlementaires.
Et, dans le même temps, notre déficit annoncé à 2,5 % du PIB (ce qui fait de la France le cancre de la classe euro) pourrait, selon les experts financiers, dépasser la barre fatidique des 3 % du PIB.

 

Alors peut-on poser la question : elle file où notre caillasse militaire  ? En bruits de belotes et rideaux de fumée atlantistes ! Et notre armée ? Réintégrée en catimini au commandement intégré de l’Otan, postée aux intersections de l’infini, en Afghanistan, au Kosovo, au Tchad... Au Darfour et au moulin ! Dévouée à lubrifier chaque rouage de l’axe du bien.
Ah scolopendres, vous voudriez la voir où elle serait plus utile à la protection des intérêts ou des ressortissants Français ? Niet ! Pour ça, faut plus compter sur elle. On organisera une distribution de talismans à l’entrée du golfe d’Aden. Une patte de lapin par-ci, une racine de mandragore par-là... Question efficacité ça sera idem, en plus économe.

 

Aujourd’hui, la barbarie semble évoluer proportionnellement au nombre de militaires de l’« axe du bien » déployés pour la combattre.


L’Irak trempe dans un bain de sang permanent, en Afghanistan le taliban règne et le commerce de la drogue n’a jamais été aussi prospère, le terrorisme est toujours bien présent, Ben Laden et mollah Omar aussi et dans le golfe d’Aden la piraterie progresse (selon le Centre d’information sur la piraterie du Bureau maritime, en 2007, 154 personnes ont été prises en otages et 31 attaques recensées contre 10 l’année précédente). Mais à quoi donc, au fond, servent les militaires si la situation doit empirer dès qu’ils interviennent ?

 

Dans ces conditions, on peut s’inquiéter quand on voit notre épée nationale prête à engager nos soldats aux quatre coins de l’univers habité, quand on l’entend apostropher les barbares, plus tutti frutti que jamais, laïusseur émérite d’un pays qui peut se vanter d’en posséder de fameux, bien engagé derrière les oreilles, œil de basilic et naseau fumant du dragon au saut du nid.

Mais à force de la brumiser en pet du cul amerloque, il en fera quoi de notre armée ? A quel prix et pour quels résultats ? Ruineuses déconfitures et piteux naufrages ? Des mètres cubes de vent... l’énergie dérisoire d’un tractopelle brassant le vide intersidéral nulle part entre la Grande Ourse et Sirius.

 

On en viendrait à regretter l’époque bling-bling et croisière sur le Nil, son lot de comédies mineures, de petites pitreries, aimables, bénignes, genre mondain, qui nous occupaient un temps, à moindres frais, et nous amusaient même, parfois. Pour l’heure, il ne nous reste plus qu’à être solidaires des marins du Ponant, jusqu’au bout du monde, en espérant un dénouement heureux à cette couillonnade en haute mer.

 Agoravox 7 avril 2008

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 14:50

 

Aujourd’hui, 7 avril 2008, on commémore le douloureux 14ème anniversaire du début du génocide des Tutsi au Rwanda qui, du 7 avril au 4 juillet 1994 a fait environ 1 million de victimes. Ce plan machiavélique d’extermination d’individus pour le simple fait d’être « tutsi » (ou pour s’être opposés à cette extermination) a été mis en œuvre grâce au soutien politique, diplomatique, militaire et financier que la France a apporté au régime d’apartheid de Juvénal Habyarimana dans un premier temps, puis aux génocidaires pendant et après le génocide lui-même.

 

Aujourd’hui très documenté, cet épisode a constitué la pire dérive d’un système de relations que la France entretient depuis les « Indépendances » avec les pays africains : la Françafrique. Le Rwanda a permis de voir jusqu’où était capable d’aller la République française, à savoir se rendre complice d’un génocide, pour défendre ses intérêts politiques ou économiques en Afrique, et ensuite nier toute responsabilité pour défendre l’honneur de son Armée.

Si la plupart des colonies françaises ont accédé à l’Indépendance en 1960, c’est bien dès 1958, en parallèle à l’instauration de la Vème République qui fêtera ses 50 ans cette année, qu’a été mise en place cette Françafrique néocoloniale, qui fait de la Vème République une « République françafricaine ».

 

Après un bref épisode consistant à tenter de mettre en place une Communauté avec les pays africains de l’ancien empire colonial, les indépendances formelles ont en effet été verrouillées par un ensemble d’accords économiques, monétaires, diplomatiques, militaires qui reviennent à établir une domination française de fait. Les hommes politiques africains qui ont eu d’autres ambitions pour leurs pays ont été éliminés par l’assassinat : Sylvanus Olympio en 1963, Thomas Sankara en 1988, ou par des coups d’Etat : Modibo Keita (1968), Amani Diori (1974), etc.

 

Tous les présidents français ont utilisé la trop fameuse « cellule africaine » de l’Elysée pour manipuler les pouvoirs africains. Lorsque, dans les années 90, des conférences nationales tenteront de réformer des relations opaques et corrompues et d’instaurer des régimes représentatifs, la manipulation des élections assurera la continuité du système. Omar Bongo (Gabon), Paul Biya (Cameroun), le clan Eyadéma (Togo), Lansana Conté (Guinée), Denis Sassou Nguesso (Congo-B.), Idriss Déby (Tchad), restent aujourd’hui en place grâce au soutien de la France. Le système de corruption mis en place est scandaleux. L’affaire Elf en a témoigné, même si les investigations sont restées très partielles, tandis que l’édification par les présidents africains de fortunes pharaoniques (« biens mal acquis ») commence à engendrer enquêtes et plainte.

 

Après avoir promis une rupture avec ce système de corruption, le président français Nicolas Sarkozy a donné des gages aux régimes les plus corrompus, avec comme dernier épisode l’éviction de Jean-Marie Bockel de son poste de Secrétaire d’Etat à la Coopération à la demande des principaux prédateurs qui, précisons-le, sont aussi bien des Présidents africains dictateurs que des affairistes français implantés en Afrique.

 

Afin de dénoncer cette perpétuation du néocolonialisme français en Afrique et de susciter un mouvement de réprobation, Survie lance aujourd’hui un « Moi(s) contre la Françafrique ».

Ce « Moi(s) » se déroulera du 7 avril (date du début du génocide au Rwanda en 1994) au 13 mai (le 13 mai 1958 pouvant être considéré comme l’avènement de la Vème République avec le retour au pouvoir du général de Gaulle). Conférences, projections-débats, concerts, manifestations seront organisés un peu partout en France sur les sujets aussi cruciaux que le soutien militaire à Idriss Déby au Tchad, le pillage de l’uranium nigérien par Areva, les biens mal acquis des dictateurs africains en France, etc. (Voir le dossier de presse ci-joint).

 

En cette année 2008, et à l’occasion du 50ème anniversaire d’une Vème République Françafricaine, il est plus que temps d’opérer une véritable rupture avec la Françafrique et de mettre en œuvre une réforme de la politique de la France vis-à-vis du continent africain par l’arrêt du soutien aux dictatures, la promotion de la démocratie et la défense des droits de l’Homme, la conditionnalisation de l’aide à la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, l’instauration d’un contrôle sur les activités des multinationales françaises en Afrique, la fin de l’ingérence militaire, la fin du domaine réservé de l’Elysée et l’instauration d’un contrôle parlementaire sur la politique extérieure de la France. Un engagement à encourager à tous les niveaux, politiques et citoyens.

 

 

Mobilisations citoyennes

 

Nicolas Sarkozy avait promis, durant sa campagne présidentielle, une rupture avec les régimes corrompus et autoritaires. Et annoncé, lors de son discours d’investiture, une politique de la France au service des droits de l’homme dans le monde. Ces espoirs ont été vite déçus.

Un an après les élections présidentielle et législatives, l’association Survie organise un "Moi(s) contre la Françafrique", sur le modèle de la "Quinzaine contre la Françafrique" de novembre 2005 et du "Mois contre la Françafrique" de février 2007, pour relancer le débat en France sur les liens que notre pays continue d’entretenir avec la plupart de ses anciennes colonies africaines : aide au développement dévoyée, interventions militaires, soutien à des dictatures, pillage des ressources, etc.

Peu transparente et de plus en plus critiquée (au Tchad, au Gabon, au Congo, en Côte d’Ivoire...), la politique de la France en Afrique doit faire l’objet d’une véritable réforme : instauration d’un contrôle parlementaire, fin de l’ingérence et respect des aspirations démocratiques des populations africaines.

Afin de donner une audience plus large à ces revendications, Survie organise du 7 avril au 13 mai un mois de mobilisations partout en France : interpellation des élus et sensibilisation du grand public avec des conférences, des projections débats, des tables de presse, des concerts, des manifestations...

 

50 ans de République Françafricaine

 

Le "Moi(s) contre la Françafrique" 2008se déroulera du 7 avril (date du début du génocide au Rwanda en 1994) au 13 mai (le 13 mai 1958 pouvant être considéré comme l’avènement de la Vème République avec le retour au pouvoir du général de Gaulle).

En 1958, l’instauration de la Vème République par le général de Gaulle (rappelé au pouvoir en pleine guerre d’Algérie) coïncide avec la mise en place de la Françafrique, devenue en quelque sorte consubstantielle d’une République qui s’attachera, jusqu’aujourd’hui encore, à garder une haute main sur les pays africains et leurs ressources naturelles.

La stigmatisation des 50 ans de cette politique, non démocratique, est pour nous l’occasion d’appeler à un changement réel et à une véritable rupture dans ces pratiques par un assainissement des relations franco-africaines.

 

Les sujets forts de ce "Moi(s) contre la Françafrique"

 

Le Tchad, le Niger et l’exploitation de l’uranium par Areva, les biens mal acquis des dictateurs africains en France, le pillage des ressources naturelles (or, pétrole…), Nicolas Sarkozy et la Françafrique, la complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994…

Nombreux seront ceux qui exprimeront, lors de ce "Moi(s) contre la Françafrique", leur rejet (en leur nom propre) du néo-colonialisme français en Afrique.

Pour retrouvez les évènements du "Moi(s)" consultez l’agenda des mobilisations mis à jour sur le site Internet de Survie. www.survie-france.org

 

1958 - 2008 : 50 ans de République Françafricaine

 

1958 : Aux origines de la Françafrique

 

"Coup d’Etat constitutionnel" ou "coup d’Etat démocratique", le retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958 marque l’instauration d’un régime (la Vème République) qui fera tout pour conserver son empire colonial, avant de mettre en place les structures parallèles et illégales (la Françafrique) assurant la dépendance de pays devenus par la suite officiellement "indépendants".

13 mai 1958. Quand la crise coloniale accouche d’une Vème République néocoloniale. Putsch des généraux à Alger demandant la défense de l’Algérie française et le retour au pouvoir du général De Gaulle.

1er juin 1958. De Gaulle reçoit les pleins pouvoirs.

28 septembre 1958. Adoption de la constitution de la Vème République et naissance de la Françafrique.

Conjointement au référendum sur la nouvelle Constitution, un projet de Communauté française (dernier nom donné à la communauté de destin entre la France et ses colonies) est soumis au vote des colonies devant accepter de s’en remettre à la Métropole pour l’exercice des attributs de la souveraineté internationale. Ultimatum plutôt que référendum en réalité. Ce projet qui remporte 90% de "Oui", ne prévoit nulle part le droit à l'autodétermination, l'alternative offerte aux colonies africaines étant simple : soit accepter la Constitution et s'associer à la France dans le cadre de la Communauté, soit la rejeter et faire sécession. L’indépendance immédiate synonyme de rupture avec la France est brandie en menace par de Gaulle qui dira face aux auditoires africains en août 1958, au cours de ses escales guinéenne et sénégalaise, « la Communauté est à prendre ou à laisser ».

Le "Non" de Sékou Touré a pour conséquence immédiate l’indépendance la Guinée française, traduisant ipso facto la rupture avec la France et l’intransigeance de de Gaulle. Ainsi, le référendum sur la Vème République va-t-il de pair avec un maintien sous dépendance.

21 décembre 1958. De Gaulle est élu président de la République.

Les années 1960, vague d’indépendances ? Si de Gaulle infléchit sa position sur les accessions à l’indépendance des colonies françaises, c’est pour mieux orchestrer avec l’aide de Foccart, de fausses indépendances, une servitude politique, économique et monétaire. La Vème République a fait de l’assujettissement de l’Afrique le ressort de sa puissance, dissimulé sous des relations d’amitié entre chefs d’Etat.

 

50 ans d’ingérence française en Afrique

 

1958-60

Autonomie puis indépendance des colonies françaises

1962

Fin de la guerre d’Algérie

1963

Assassinat de Sylvanus Olympio (Togo) par Eyadema

1965

Coup d’État du Katanga avec l’appui de Bob Denard

1967

Création d’Elf. Début de la guerre du Biafra

1968 –72

Soutien des troupes françaises contre la rébellion au Tchad

1974

Renversement de Amani Diori (Niger) 1 mois après sa décision d’indexer le cours de l’uranium surle pétrole

1977

Aide à Mobutu pour défendre le Shaba, au Zaïre

1979

Opération Barracuda en Centrafrique pour déposer Bokassa

1981

Élection de F. Mitterrand et début de la politique néocoloniale « de gauche »

1983

Opération Manta au Tchad, pour soutenir Hissène Habré

1986

Opération Epervier de l’armée française au Tchad

1987

Assassinat de Thomas Sankara au Burkina Faso par les hommes de Compaoré

1990

Discours de La Baule de Mitterrand

1992

Début de la guerre civile au Congo Brazzaville

1994

Génocide des Tutsi au Rwanda, complicité de la France. Dévaluation du FCFA

1995

Bob Denard renverse le président Djohar aux Comores

1997

Réforme de la coopération (gouvernement Jospin). Coup d’État de Sassou au Congo (soutien d’Elf)

1999

Mission Khor-Angar pour renforcer la défense de Djibouti

2002

Procès Elf. Le peuple malgache renverse Ratsirak l’allié de la France

2003

Opération Licorne en Côte d’Ivoire

2005

Mort de Eyadema, puis élection truquée de son fils Faure Gnassingbé appuyé par la France

2006

Réélection frauduleuse d’Idriss Déby au Tchad soutenu par la France

2008

Intervention militaire de la France pour le maintien d’Idriss Déby au pouvoir. Eviction de JM Bockel, secrétaire d’Etat à la Coopération ayant exprimé son souhait de signer l’acte de décès de la Françafrique, à la suite de pressions de présidents africains

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 11:23

 

LEMONDE.FR avec AFP | 31.03.08 | 16h17  •  Mis à jour le 31.03.08 | 21h14



Six Français, membres de l'association L'Arche de Zoé, ont été graciés, lundi 31 mars, par le biais d'un décret signé de la main du président tchadien, Idriss Déby. Un second décret élargit le Tchadien Mahamat Dagot, un chef de quartier de Tiné, ville frontalière du Soudan, condamné à quatre ans de prison pour "complicité de tentative d'enlèvement d'enfants". Après avoir reçu le document confirmant la grâce accordée aux six ressortissants français, le ministère de la justice français a affirmé, en fin d'après-midi, que leur libération devrait intervenir "dans les heures qui viennent".

Dominique Aubry, un sapeur-pompier âgée de 30 ans employé comme logisticien bénévole dans l'association, a été le premier à être remis en liberté, lundi en début de soirée. Il était attendu à la sortie du centre pénitentiaire de Caen par ses proches. "On prend tous un pot ensemble, puis il rentrera chez lui. On fera une fête plus tard. On n'a rien programmé car on n'y croyait plus", a déclaré le président de son comité de soutien, Jean-Paul Nourrisson.

Peu de temps après, Alain Péligat, autre membre de l'ONG, a été libéré à son tour de la prison de Villenauxe-la-Grande, dans l'Aube. La mère d'Eric Breteau, président de l'ONG, a indiqué qu'elle attendait la libération de son fils "dans les 48 heures" car "il y a la levée d'écrou, il y a des formalités administratives assez longues".

COMPENSATION FINANCIÈRE

A peine sauvé, avec le soutien militaire de la France, d'une attaque rebelle qui a failli le renverser les 2 et 3 février, le chef de l'Etat tchadien s'était dit "prêt à pardonner" aux six condamnés français. Vendredi, le Conseil supérieur de la magistrature tchadien avait déjà donné un "avis favorable" à la demande de grâce. La dernière personne condamnée dans cette affaire, Souleïmane Ibrahim Adam, un Soudanais qui a servi d'intermédiaire dans la région tchadienne d'Adré, n'a pas été gracié "car il n'en a pas fait la demande", a précisé le ministre de la justice tchadien, Albert Pahimi Padacké.

Les membres de L'Arche de Zoé avaient été arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché, principale ville de l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à faire embarquer à bord d'un Boeing cent trois enfants, présentés à tort comme des orphelins du Darfour. Condamnés le 26 décembre par la Cour criminelle de N'Djamena à huit ans de travaux forcés pour "tentative d'enlèvement d'enfants", ils avaient été transférés en France, conformément à une convention bilatérale, où leur peine avait été convertie en huit ans d'emprisonnement.

Mais le problème de la compensation financière reste entier. Les familles des victimes attendent en effet toujours les 4,12 milliards de francs CFA (6,3 millions d'euros) que les condamnés doivent verser "solidairement" aux victimes. "La question financière n'est pas concernée par la grâce", a précisé la justice tchadienne, lundi.

Les membres de L'Arche de Zoé restent également sous le coup d'une enquête française. Après leur rapatriement, Eric Breteau, sa compagne et assistante Emilie Lelouch, le médecin Philippe Van Winkelberg et le logisticien Alain Péligat ont été inculpés notamment d'"aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France". L'infirmière Nadia Merimi et l'autre logisticien, Dominique Aubry, ont pour leur part été entendus avec le statut de témoin assisté.

 

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 17:34

 

 

Linternationalmagazine.com , publié le 24/03/2008


Selon une source proche du pouvoir gabonais, "Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération". Une information confirmée par une source diplomatique à Paris qui aurait indiqué à l’AFP qu’"il y a eu des pressions de chefs d’Etat africains au plus haut niveau pour avoir la tête de Bockel", citant le Congo et le Gabon.

Cependant, Jean-Marie Bockel continu d’affirmer "ne pas retirer un mot" de ce qu’il avait pu dire sur les relations entre la France et les régimes africains au secrétariat d’Etat à la Coopération.

"Je ne retire pas un mot de ce que j’ai pu dire dans mes fonctions. Je considère que ce que j’ai pu faire et dire a été utile et que mon passage n’aura pas été indifférent et que j’aurai modestement contribué à ce changement de la relation entre la France et l’Afrique", a déclaré MM. Bockel lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur aux Anciens combattants Alain Marleix.

"Je ne me sens en aucun cas, à aucun moment sur une réduction de périmètre, une rétrogradation. Là-dessus, il n’y a aucune ambiguïté", a-t-il assuré, se disant "très heureux d’être aux Anciens combattants". "Pour moi, ce n’est pas ringard".

Certains membres du gouvernement ont analysé le changement de portefeuille de M. Bockel comme une "rétrogradation" due pour partie à ses prises de positions sur la "Françafrique", dont il avait appelé M. Sarkozy à "signer l’acte de décès".

Son départ a notamment été bien accueilli à Libreville, le porte-parole du gouvernement gabonais le qualifiant de "signe intéressant".

"Je n’ai pas de commentaire à faire sur ce point", a déclaré à la presse la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani, interrogée pour savoir si des pays africains avaient demandé le départ de M. Bockel.

"Pour nous, c’est un signe intéressant", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang. "M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c’est le moins qu’on puisse dire et nous notons qu’il n’est plus à ce poste-là", a-t-il ajouté.

M. Bockel avait lui-même indiqué en février, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’"il y a eu, en effet, quelques coups de fil" de chefs d’Etat africains ou de leur entourage à l’Elysée, après son discours sur la Françafrique, discours dans lequel il avait déclaré :

"L’un des premiers freins au développement, c’est la mauvaise gouvernance, le gaspillage des fonds publics, l’incurie de structures administratives défaillantes, la prédation de certains dirigeants.

"Quand le baril est à 100 dollars et que d’importants pays producteurs de pétrole ne parviennent pas à se développer, la gouvernance est en question.

"Quand les indicateurs sociaux de ces pays stagnent ou régressent, tandis qu’une minorité mène un train de vie luxueux, la gouvernance est en question.

"Que deviennent ces revenus pétroliers ? Pourquoi la population n’en bénéficie-t-elle pas ? Est-il légitime que notre aide au développement soit attribuée à des pays qui gaspillent leurs propres ressources ?"

A la suite de ces propos, le Gouvernement du Gabon, se sentant visé avait déclaré dans un communiqué parvenu a la rédaction de L’international magazine le 17 janvier dernier :

"De tels propos ne peuvent être mus que par l’ignorance des réalités de la coopération franco-africaine. Aussi, le gouvernement gabonais marque-t-il sa surprise face au constat suivant : à savoir que, depuis l’arrivée à la tête de la France du président Nicolas Sarkozy, soient véhiculés a un tel niveau de responsabilité des clichés méprisants faisant des Etats africains de vulgaires mendiants sollicitant sans fin l’aumône de la France.

"Le Gabon s’étonne de cette attitude d’autant plus inacceptable quand on sait les avantages que tirent la France et les autres Etats occidentaux de leurs rapports économiques avec notre pays depuis toujours, avantages mutuels par ailleurs."

Enfin, un ministre français ayant requis l’anonymat a déclaré mercredi 19 mars "qu’il y ait eu des pressions, notamment d’Omar Bongo, pour faire partir Bockel du Quai d’Orsay".

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:50

PARIS (AFP) - 20/03/2008 14h19

Jean-Marie Bockel a affirmé jeudi "ne pas retirer un mot" de ce qu'il avait pu dire sur les relations entre la France et les régimes africains au secrétariat d'Etat à la Coopération, récusant toute idée de "rétrogradation" dans son passage à celui des Anciens combattants.

"Je ne retire pas un mot de ce que j'ai pu dire dans mes fonctions. Je considère que ce que j'ai pu faire et dire a été utile et que mon passage n'aura pas été indifférent et que j'aurai modestement contribué à ce changement de la relation entre la France et l'Afrique", a déclaré MM. Bockel lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur aux Anciens combattants Alain Marleix. 

"J'ai fait du bon travail à la Coopération. Tout ce que j'ai pu dire a toujours été soutenu et conforté par le président de la République notamment dans son discours du Cap", lors duquel Nicolas Sarkozy avait annoncé fin février son intention de renégocier tous les accords militaires de la France en Afrique, a ajouté M. Bockel.

 

"Je ne me sens en aucun cas, à aucun moment sur une réduction de périmètre, une rétrogradation. Là-dessus, il n'y a aucune ambiguïté", a-t-il assuré, se disant "très heureux d'être aux Anciens combattants". "Pour moi, ce n'est pas ringard".

 

"Je considère que l'ouverture n'est pas terminée, l'ensemble des ministres d'ouverture sont toujours présents dans ce gouvernement", a encore dit cet ancien membre du PS, alors qu'aucune personnalité classée à gauche n'a fait son entrée au gouvernement lors du remaniement de mardi.

 

Certains membres du gouvernement ont analysé le changement de portefeuille de M. Bockel comme une "rétrogradation" due pour partie à ses prises de positions sur la "Françafrique", dont il avait appelé M. Sarkozy à "signer l'acte de décès".

 

Son départ a notamment été bien accueilli à Libreville, le porte-parole du gouvernement gabonais le qualifiant de "signe intéressant".

 

"Je n'ai pas de commentaire à faire sur ce point", a déclaré à la presse la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani, interrogée pour savoir si des pays africains avaient demandé le départ de M. Bockel.

 

"Pour nous, c'est un signe intéressant", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement gabonais René Ndemezo Obiang. "M. Bockel avait pris des positions assez particulières, c'est le moins qu'on puisse dire et nous notons qu'il n'est plus à ce poste-là", a-t-il ajouté.

 

Selon une source proche du pouvoir gabonais, "Libreville a bien demandé un changement de tête à la Coopération".

 

Une source diplomatique à Paris a indiqué à l'AFP qu'"il y a eu des pressions de chefs d'Etat africains au plus haut niveau pour avoir la tête de Bockel", citant le Congo et le Gabon.

Enfin, un ministre français ayant requis l'anonymat n'a pas exclu mercredi "qu'il y ait eu des pressions, notamment d'Omar Bongo, pour faire partir Bockel du Quai d'Orsay".

M. Bockel avait lui-même indiqué en février, dans une interview à l'hebdomadaire Jeune Afrique qu'"il y a eu, en effet, quelques coups de fil" de chefs d'Etat africains ou de leur entourage à l'Elysée, après son discours sur la Françafrique.


© 2008 AFP

 

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 02:46
 Aubin-Lenghat-et-JulienDray.jpg
 
Aubin Dominique Lenghat ici avec Julien Dray du PS

Il s’agit de Aubin Dominique Lenghat, un franco-centrafricain de 45 ans, ingénieur en informatique qui est même  tête de liste aux municipales de Bussy St Georges, une petite localité de Seine et Marne (77) proche du célèbre parc d’Eurodisney et une autre,  Marie-France Bokassa, 35 ans, qui figure elle, sur la liste de Guy Poirier, le maire socialiste sortant à Meu­lan dans les Yvelines (78).
 
Celui que la presse appelle déjà le Barack Obama de la Brie a de grandes ambitions pour sa commune. 
 
Voici le Barack Obama de la Brie
 
Bussy-Saint-Georges
 
Gilles Cordillot | Le Parisien | 20.02.2008 | 07h00
 
C’est un peu le Barack Obama de Bussy. Aubin-Dominique Lenghat détone à Bussy-Saint-Georges. Costume impeccable, cravate rouge, un large sourire, ses bonnes manières un peu désuètes le rendent d’emblée sympathique.
 
A 45 ans, ce Buxangeorgien depuis dix ans, marié à une Bordelaise et père de deux enfants, est ingénieur en informatique. Et de son propre aveu, s’il n’est encarté au PS que depuis deux ans, la politique, il est tombé dedans tout petit ­ comme il dit . Son oncle n’est autre qu’Ange-Félix Patassé, l’ex-président centrafricain renversé le 15 mars 2003 par un coup d’Etat et réfugié au Togo. « Non, finalement, n’en parlez pas… » se ravise-t-il. Mais ça a été dit avec tellement de fierté dissimulée.
 
 Quant à lui, il a fait une année à Sciences-po Bordeaux.
Ce qu’il veut ? « Redynamiser la ville. » « Bussy est comme un lavabo qui se remplit le soir et se vide le matin, explique-t-il. Les commerçants font leur chiffre d’affaires entre 18 heures et 20 heures. Il faut créer des emplois et que les Meldois viennent travailler à Bussy au lieu d’aller à Paris. »
 
Et il enchaîne : « Il n’y a pas de boutiques pour acheter une paire de baskets ou un tee-shirt. Pas d’espaces verts non plus contrairement à ce qui est dit, mais du béton à outrance. » Ses priorités : « Réduire la dette qui est de plus de 71 millions d’euros et qui double tous les quatre ans, mettre en place un plan de création d’emplois à Bussy, améliorer l’environnement. »
Quand on lui demande si la ville asiatique est prête à avoir un maire noir, il répond : « J’ai la faiblesse de ne pas voir ma couleur, de croire que je suis blanc. Et puis mon grand-père a répondu à l’appel du général de Gaulle. Suis-je illégitime ? » Mais il sait que la partie n’est pas gagnée. « L’opportunité, c’est une triangulaire. On peut imaginer atteindre les 25 ou 30 %. Ensuite, les reports entre les autres listes peuvent faire le reste. »
 
 
 
Marie-France Bokassa se lance en politique


Le Parisien 26 février 2008
 
(MEULAN dans les Yvelines 78)
 
Elle le sait. Son nom est associé à l'un des plus grands scandales de la Ve Répu­blique. Pourtant, Marie-France Bokassa, 35 ans, a décidé de faire avec. La fille de l'ex-empe­reur de Centrafrique, feu Jean-Bedel Bokassa, fait ses premiers pas en politique. Elle figure sur la liste de Guy Poirier, le maire socialiste sortant à Meu­lan.
 
« J'ai envie d'engager le peu de moyens que nous a laissés notre père. C'est une façon de lui rendre hommage », raconte la jeune femme, mère de trois enfants de 5, 12 et 15 ans, investie dans l'amicale des locataires d'une résidence sociale de la commune. « J'ai habité au château d'Hardri­court, acquis par mon père dans les années 1970. Après son départ en Centrafrique, nous avons dé­ménagé à quelques kilomètres de là, à Meulan. Depuis, j'y suis restée.» Après avoir travaillé dans une boutique de prêt-à-porter, elle a ouvert il y a neuf mois un restaurant de cuisine africaine à Har­dricourt. Elle lui a donné le nom du village natal de son père : M'Baiki.
 
                        « Je veux être à l'écoute des gens dans le besoin »
 
« Si j'ai accepté de me lancer en politique. c'est pour être le relais des habitants. Mon père a tenu ses engagements. Bien ou pas bien, il les a assu­més et s'est fait descendre pour cela »,  raconte avec fierté la jeune femme. Elle défend une fibre so­ciale. «Je veux être à l'écoute des gens clans le be­soin. Moi aussi,je suis partie de rien. Quand mon père est reparti en Centrafrique, j'avais 12 ans et je me suis retrouvée à la rue. J'ai eu mon premier enfant à 17 ans. Toute cette expérience me permet d'être attentive aux autres. Je ne veux pas décevoir mon père. Je suis d'ailleurs l'un de ses rares en­fants (NDLR: au nombre de 56 dont 39 officiels.) à se battre", poursuit la jeune femme, française depuis seulement quelques mois. « Je me suis dit que c'était la terre d'accueil de mon pèr
 
VÉRONIQUE BEAUGRAIN
 
 
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE