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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 11:45



 


LEMONDE.FR avec AFP | 09.06.09 | 10h40  •  Mis à jour le 09.06.09 | 12h09

 

 

Invité sur Europe 1 à évoquer les souvenirs qu'il avait du président gabonais, M. Giscard d'Estaing a raconté : en 1981, "normalement vous savez qu'on n'acceptait pas des versements de fonds provenant de pays étrangers qui soutenaient des candidats en France. Et j'ai appris que Bongo soutenait financièrement Jacques Chirac". "Moi j'étais président de la République à l'époque, a-t-il poursuivi, j'ai appelé Bongo et je lui ai dit : 'Vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent' ; alors il y a eu un temps mort que j'entends encore et il m'a dit : 'Ah, vous le savez', ce qui était merveilleux. A partir de ce moment-là, j'ai rompu mes relations personnelles avec lui."


PASQUA DEMANDE DES PREUVES


Selon M. Giscard d'Estaing, au début de sa présidence, Omar Bongo était

"un homme jeune, brillant, actif qui inspirait une certaine sympathie en fait". "Puis, par la suite, c'est devenu un régime très personnel fondé quand même sur des systèmes financiers très contestables, et personnellement j'ai rompu tout rapport avec le président Bongo à partir de ce moment-là", a ajouté l'ancien président. Omar Bongo "ne représentait pas à lui seul la Françafrique", mais "ce qui est vrai, c'est qu'il était un des derniers à la représenter, et donc sa disparition marque d'une certaine manière la fin de la Françafrique", a-t-il estimé.


L'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua a déclaré, mardi, n'avoir "jamais entendu" que le président gabonais Omar Bongo ait aidé "financièrement tel ou tel" dans la classe politique française, conseillant cependant de "s'adresser au niveau des présidents de la République". "Ceux qui ont des informations de ce type, je les invite à mettre les chiffres sur la table", a-t-il dit sur
RTL, alors qu'il était interrogé sur les allégations récurrentes faisant état d'un financement par Omar Bongo, mort lundi, de nombre de campagnes électorales françaises.L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing affirme, mardi 9 juin, que le président du Gabon Omar Bongo, décédé lundi, avait soutenu "financièrement" Jacques Chirac pendant la campagne présidentielle de 1981.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:13

 


AFP  08/06/2009 | Mise à jour : 19:40
 

Jacques Chirac a fait part ce soir de sa "tristesse" à l'annonce de la mort du président gabonais Omar Bongo, qui "n'aura eu de cesse pendant plus de quarante ans d'oeuvrer au développement économique et social de son pays, comme de l'Afrique entière".

"Le président Jacques Chirac tient à rendre hommage à celui qui, comme doyen des chefs d'Etat africains, aura réussi à s'imposer comme un sage, contribuant à la paix et à la stabilité de l'ensemble du continent", selon un communiqué de ses services.

"A sa famille, à ses proches, à l'ensemble du peuple gabonais, le président Jacques Chirac et son épouse adressent leurs plus sincères condoléances et leur solidarité dans l'épreuve", conclut le communiqué.

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 20:15




                    Mme Eva Joly

Par AFP, publié le 08/06/2009 à 20:38 - mis à jour le 08/06/2009 à 21:00


PARIS - L'ancienne juge française anti-corruption
Eva Joly a brisé lundi soir le concert de louanges entourant la mort du président gabonais Omar Bongo, estimant que s'il "avait bien servi les intérêts de la France" notamment par "la manne pétrolière", il n'avait pas "le souci de ses citoyens".


"
C'était un président qui n'avait pas le souci de ses citoyens. Il a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français", a dit sur Canal+ la nouvelle élue du parlement européen sous les couleurs d'Europe Ecologie.


Le Gabon, a-t-elle dénoncé, "
c'est un PIB (produit intérieur brut) égal au Portugal" qui "construit cinq kilomètres de routes par an" et qui a "le taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde".


"
La manne pétrolière n'a pas profité" aux Gabonais, a critiqué Mme Joly. "Elle nous a profité. La France a une grande dette envers le Gabon pour avoir maintenu au pouvoir pendant toutes ces années M. Bongo", a ajouté l'ancienne magistrate, qui a instruit l'affaire Elf qui avait des ramifications au Gabon.

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 21:52


 

C’est une véritable douche froide et un cinglant désaveu qui s’annonce pour le pouvoir de Bangui. François Bozizé doit certainement se tirer les cheveux, dans la mesure où Paris n’entend pas mettre la main à la poche pour financer le processus électoral. Il semblerait que les responsables français exigent des explications claires sur les détournements des fonds publics et la dilapidation sans vergogne par les proches parents du président centrafricain des maigres deniers octroyés par les pays amis à l’Etat. 

Pour l’instant,  la France  n’a pas encore officialisé la décision de suspendre sa participation au financement du processus électoral en République centrafricaine. 

Selon nos informations, Paris s’apprête à notifier à Bangui que les opérations électorales relèvent de la souveraineté d’un Etat et que de ce fait, la France ne participera pas au financement du processus électoral jusqu’à nouvel ordre.


La question qui est sur toutes les lèvres dans les milieux autorisés de la capitale française est la suivante : pourquoi la France, qui a toujours fermé les yeux sur les multiples cas avérés de détournement de biens et deniers public en Centrafrique décide maintenant de taper du poing sur la table ?

Comme chacun le sait, au cours des dernières semaines, François Bozizé et son clan se sont plusieurs fois signalés autour  des cinq milliards de la CEMAC destinés au processus dit du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) des ex-combattants des rébellions.


En tout cas, les informations dignes de foi ont fait état du retrait des caisses de la BEAC à Bangui de près de deux milliards (2.000.000 000 de F CFA) en espèces par le Ministre des Mines, Sylvain Ndoutingaï, neveu du président centrafricain qui, pour justifier cette opération, aurait laissé entendre  que l’argent retiré  servirait à rembourser les emprunts contractés par la famille Bozizé  pour organiser les obsèques de sa mère, et que le reliquat irait à la construction d’un mausolée au village pour la disparue.


Tout le monde se demande si la décision de la France ne risque-t-elle pas de dissuader les autres bailleurs de fonds de la Centrafrique, qui refuseraient aussi à leur tour de mettre la main à la poche ?


En tout cas, pour le processus électoral à proprement parler,  le temps presse. Il ne reste plus que quelques mois avant d’arriver au terme du mandat présidentiel, qui s’achève le 11 juin 2010,  alors qu’aucun signe encourageant ne laisse supposer que le calendrier électoral sera respecté. D’autant moins que les élections municipales qui devraient en principe se tenir cette année n’auront vraisemblablement jamais lieu.


 
D’ailleurs, les rumeurs persistantes d’un  report du scrutin présidentiel en 2012 n’ont pas cessé de circuler depuis ces derniers temps.


En attendant, tout le gotha politico-social de la Centrafrique attend avec une certaine frénésie  l’officialisation de la décision de la France, qui aux dernières nouvelles, ne va pas tarder à le faire.


Adrien Poussou

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 02:29

 

Libération  rubrique Secret Défense 29/04/2009


Le ministère des affaires étrangères réorganise la coopération internationale en matière de défense, en y incluant désormais les questions de sécurité intérieure. Depuis le 16 mars dernier, l'ancienne Direction de la coopération militaire de défense (DCMD) est devenue la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD). Elle est traditionnellement dirigée par un général, détaché au Quai d'Orsay, actuellement le général Emmanuel Beth. A ses activités traditionnelles de coopération militaire, relevant essentiellement de la formation, la DCSD ajoute désormais un champ d'action dans le domaine de la police et de la sécurité civile, des compétences relevant du ministère de l'Intérieur.


La DCSD reste très tournée vers l'Afrique subsaharienne, une zone qui représente plus de 75% de ses activités. Parmi ces réalisations, on compte l'Ecole de maintien de la paix à Bamako (Mali), qui forment les militaires africains dans un cadre très multinational, ainsi que le Centre de déminage au Bénin. La DCSD finance 3000 stages de longue durée par an, dont la moitié se déroule en France. Au total, près de 40.000 personnes seraient peu ou prou concernées par son action. Son budget d'élève à 88 millions d'euros.


Les affaires étrangères s'occupent de "coopération structurelle" et non "opérationnelle" ; il s'agit d'aider les pays demandeurs à se doter de systèmes de sécurité plus performant. A cet égard, le Togo et le Bénin font figure de réussites, affirme-t-on au Quai, puisque  les forces armées de ces pays ont joué un rôle stabilisateur lors des processus électoraux troublés, "Les armées africaines sont désormais orientées vers des missions de maintien de la paix, plus que de sécurité intérieure" se réjouit-on au Quai. En revanche, la Centrafrique apparait comme un échec dans ce domaine. La DCSD cherche à élargir son action au-delà des anciennes colonies françaises. Elle finance par exemple des cours de français pour les cadets de l'armée éthiopienne et souhaite créer un centre de formation navale en Guinée équatoriale pour lutter contre la piraterie. Un projet comparable existe dans la Corne de l'Afrique, avec un centre de formation à Djibouti et de coordination au Yemen.


NDLR : Sacrée République centrafricaine...un pays à part..!!! Elle donne du fil à retordre à la France.......n'est ce pas ??!!!

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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 21:50




Le problème de la situation des diplomates et agents de l’Etat centrafricain travaillant au sein de  l’ambassade de la RCA à Paris qui sont rappelés à Bangui et ceux qui doivent en principe les remplacer, continue de constituer une pomme de discorde entre Bangui et le Quai d’Orsay. Ces derniers temps, le gouvernement français a exigé un reformatage et un redimensionnement de l’effectif des diplomates centrafricains à Paris et surtout, le retour de ceux qui sont rappelés à Bangui avant de délivrer des visas à ceux qui devraient leur succéder. Cela a eu pour conséquence que les fonctionnaires rappelés n’ont jamais regagné Bangui et demeurent toujours sur le territoire français.

De même, ceux censés les remplacer en poste, n’ont jamais pu obtenir leurs visas pour rejoindre Paris. Ce fut le cas du général Jean Baptiste Sérénam qui devrait relever le colonel Thierry Gallot comme attaché de défense. Il n’a jamais pu quitter Bangui et a fini par passer son arme à gauche courant février dernier. Le problème à présent est que le visa de séjour du colonel Gallot a expiré et le quai d’Orsay refuse de le renouveler. Va-t-il continuer à rester à son poste, son successeur étant déjà décédé ?

La situation de monsieur Dongopandji, l’ancien premier conseiller de l’ambassade qui jouait encore les prolongations en circulant toujours à Paris, n’est pas meilleure. Ce dernier ne pourra plus revenir à Paris, son visa ayant expiré entre temps alors qu’il se trouve présentement à Bangui. Sa tentative de faire renouveler son visa ne semble pas se présenter sous de bonnes augures.

Par ailleurs, alors que le Quai souhaite une sérieuse réduction du nombre des diplomates centrafricains à Paris, à peine arrivé à la tête du département des affaires étrangères, le général Antoine Gambi vient de faire bombarder son fils aîné, conseiller auprès de la même ambassade parisienne.

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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 03:29

 

LE MONDE | 27.03.09 | 15h30  •  Mis à jour le 27.03.09 | 20h01


L'uranium réveille toutes les convoitises - celle de la France en particulier, dont 80 % de l'électricité est produite par les centrales nucléaires d'EDF. Dans ses voyages à l'étranger, Nicolas Sarkozy ne se contente pas de se faire le "VRP" de la technologie "made in France" (avec le réacteur EPR de troisième génération), comme l'en accusent les Verts et les associations écologistes ; il s'emploie aussi à parrainer des accords destinés à sécuriser l'approvisionnement du pays en uranium, nécessaire à la fabrication du combustible des cinquante-huit réacteurs français.


La visite du chef de l'Etat en République démocratique du Congo (RDC), au Congo-Brazzaville et au Niger, jeudi 26 et vendredi 27 mars, a donc pris une dimension énergétique importante avec la signature à Kinshasa, jeudi, d'un important accord sur l'uranium entre Areva et le gouvernement de la RDC. Le groupe nucléaire français a obtenu le droit d'explorer et d'exploiter les futurs gisements découverts dans un pays en proie à l'anarchie, mais qui détient, selon les experts,
"un potentiel uranifère significatif" par sa surface et son profil géologique. La convention ne porte pas seulement sur l'exploration de la riche région minière du Katanga, mais sur l'ensemble du territoire de la RDC.


"C'est un sujet extrêmement vaste qui va prendre des années
, a prévenu la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon. Nous allons décider ensemble des priorités, aller voir ce qui est exploitable." Une commission mixte franco-congolaise y travaillera. Areva souhaite mettre en place un "partenariat gagnant-gagnant" pour valoriser ces ressources.

L'accord ouvre une brèche dans le monopole théorique que la société d'Etat Gécamines exerçait sur le secteur. Négocié en secret depuis deux ans, il efface un contrat un temps annoncé entre l'Etat congolais et Brinkley Africa, filiale du groupe britannique Brinkley Mining, rompu en septembre 2007. Il prévoyait la reprise de l'exploitation de l'énorme mine de Shinkolobwe, officiellement fermée mais soumise à une exploitation sauvage.


Au sein de l'exécutif congolais, la bataille pour l'attribution des concessions, renouvelées depuis l'arrivée de Joseph Kabila au pouvoir en 2001, fait l'objet de joutes homériques sur fond de soupçons de corruption. Mme Lauvergeon affirme qu'en Afrique comme ailleurs, Areva s'interdit ce genre de pratiques.
"Nous sommes perçus comme un exploitant sérieux, sans caisse noire, qui investit, utilise des techniques sophistiquées et fait profiter les populations locales, explique-t-elle.

L'accord avec la RDC intervient après la signature entre Areva et le Niger, début janvier, d'une convention minière stratégique pour le numéro un mondial du nucléaire. La mise en oeuvre du permis d'exploitation d'Imouraren en ferait la deuxième mine du monde lors de son ouverture prévue en 2012. Elle permettra à Areva de faire passer sa production annuelle de 6 000 à 12 000 tonnes vers 2015.

La France, qui exploite l'uranium nigérien depuis cinquante ans, a été préférée au Canada et surtout à la Chine, qui cherche par tous les moyens à sécuriser l'approvisionnement des quelque trente réacteurs qu'elle construira d'ici à 2020 à raison de deux ou trois tranches par an.


Mme Lauvergeon assure, là aussi, vouloir être exemplaire et développer un
"partenariat sur le très long terme" au bénéfice des deux parties. Les deux tiers des revenus d'Imouraren iront au Niger et le tiers restant à la société française, après paiement des impôts et taxes, a-t-elle indiqué. "On ne peut pas travailler dans un pays si les gens ne voient pas ce qu'on fait pour eux", note-t-elle. Les ONG regroupées au sein du Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire n'y croient guère et rappellent que "les populations des zones minières sont préoccupées par le phénomène de radiation et la pollution des nappes d'eau".


Après vingt ans de sous-investissement, la renaissance du nucléaire relance la chasse aux gisements, et les tensions s'exacerbent sur le marché de l'uranium. Les stocks militaires recyclés en combustible pour centrales dans le cadre des politiques de désarmement s'épuisent en effet au moment où les pays émergents (Chine, Inde, Russie...) développent leur parc électro-nucléaire. Y a-t-il pénurie en vue ?
"Au rythme actuel de la consommation, les ressources identifiées peuvent approvisionner l'industrie pendant un siècle", répond l'Agence pour l'énergie nucléaire, qui dépend de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Un optimisme dénoncé par les anti-nucléaires, qui jugent que les ressources, largement surestimées, s'épuiseront vers 2030.


L'uranium est une ressource stratégique pour la France plus que pour tout autre pays. D'autant que le chef de l'Etat a confirmé le choix de l'énergie nucléaire en annonçant, le 6 février, la construction d'un second EPR, le réacteur de troisième génération, sur le site de Penly (Seine-Maritime). Il souhaite même que la France, qui affiche actuellement un déficit commercial record, exporte plus de courant grâce au développement de son parc nucléaire.

Avec ce minerai, c'est l'approvisionnement d'EDF, et donc la sécurité énergétique, qui sont en jeu. Areva lui fournit encore 40 % à 50 % de son uranium naturel, l'autre moitié étant livrée par d'autres géants miniers (BHP Billiton, Rio Tinto, Cameco...). "Nous avons une couverture à long terme qui nous amène en 2020, explique Sylvain Granger, directeur adjoint de la division combustible nucléaire d'EDF. Par chance, il y a une plus grande diversité de sources que dans le pétrole et le gaz." Et les grands gisements se trouvent dans des pays politiquement sûrs, comme l'Australie ou le Canada. Pour s'assurer l'accès à ce minerai à long terme, EDF négocie avec des groupes miniers pour co-investir dans l'exploitation de gisements en échange d'un droit d'enlèvement de l'uranium à bon prix.


Il est également vital pour Areva de diversifier ses sources d'approvisionnement. Exploitant des mines dans trois pays (Canada, Niger et Kazakhstan), le groupe détient de 20 % à 25 % du marché de l'uranium naturel. Il prospecte en Mongolie, en Libye, en Jordanie. Sa stratégie de groupe intégré sur toute la chaîne nucléaire le pousse à proposer des réacteurs, le combustible et son retraitement. Il a ainsi vendu deux EPR à la compagnie d'électricité chinoise CGNPC, mais aussi 49 % du canadien UraMin (racheté un an plus tôt), qui possède des droits d'exploitation en Afrique du Sud, en Namibie et en Centrafrique. Ce modèle intégré semble faire des émules : les fabricants de réacteurs Toshiba-Westinghouse et General Electric-Hitachi s'intéressent désormais aux mines d'uranium.

 

Philippe Bernard et Jean-Michel Bezat


Article paru dans l'édition du 28.03.09

 

Sarkozy se réjouit du partenariat "gagnant-gagnant" signé avec le Niger


LEMONDE.FR avec AFP | 27.03.09 | 14h51  •  Mis à jour le 27.03.09 | 19h14


Le président français Nicolas Sarkozy a quitté le Niger où il était arrivé, vendredi 27 mars, en milieu de journée, achevant une mini-tournée africaine qui l'a également conduit en République démocratique du Congo et au Congo-Brazzaville.


Avant son départ, le président français s'est félicité de la conclusion entre la France et le Niger d'un partenariat stratégique
"gagnant-gagnant" et respectant la "transparence" pour l'exploitation de l'uranium nigérien par le groupe Areva. "Nous devons défendre les intérêts de la France, et vous défendez ceux du Niger. Mais nous pensons que dans un investissement à long terme, la seule pratique contractuelle possible, c'est celle du gagnant-gagnant", a déclaré M. Sarkozy lors d'une réunion de la section locale de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), où il était accompagné de la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon.

"Si vous avez le sentiment de ne pas être payés au juste prix, alors c'est une mauvaise affaire pour tout le monde", a-t-il lancé au premier ministre nigérien, Seyni Oumarou, lors de cette réunion. "On est là bien sûr parce qu'on a besoin de votre uranium, mais on est là aussi parce qu'on a besoin de partenaires stratégiques, et le Niger c'est un partenaire stratégique absolument essentiel", a poursuivi le chef de l'Etat français.


Présent depuis plus de quarante ans au Niger, le groupe français Areva a signé en janvier avec les autorités de Niamey un contrat pour l'exploitation à partir de 2012 de la mine géante d'uranium d'Imouraren, dans le nord du pays. Pour ce contrat, le numéro un mondial du nucléaire civil s'est engagé à investir au moins 1,2 milliard d'euros au Niger, qui fournit déjà plus du tiers du combustible utilisé dans les centrales nucléaires françaises. Areva nourrit de nombreuses critiques, notamment des ONG, qui dénoncent les effets
"catastrophiques" de ses activités sur l'environnement, la santé et les droits des populations locales, et l'accusent de "piller" les richesses du pays.


Nicolas Sarkozy a également profité de son court séjour au Niger pour apporter son soutien à Mamadou Tandja, à quelques mois de ce qui doit être, selon la Constitution, son deuxième et dernier quinquennat à la tête du pays.
"C'est lui qui a redonné à la démocratie ses lettres de noblesse dans le pays", a estimé le président français, qui a salué la "stabilité retrouvée" du Niger.


La visite éclair en Afrique du président français, placée sous le signe des liens franco-africains
"rénovés", avait démarré jeudi matin à Kinshasa, où il a tenté de désamorcer la tension née de ses déclarations suggérant un partage "de l'espace" et des "richesses" minières entre la République démocratique du Congo et le Rwanda voisin. Il a loué le président Joseph Kabila, soulignant sa "décision courageuse" d'avoir invité le Rwanda à l'opération militaire conjointe dans l'est du pays.

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 01:07



LE MONDE | 25.03.09 | 15h13  •  Mis à jour le 25.03.09 | 15h13


En apparence, "l'Afrique de Papa" a eu raison de Nicolas Sarkozy. Trois ans après le discours de Cotonou (Bénin), où le candidat à l'Elysée avait promis l'avènement d'"une relation nouvelle (...), équilibrée, débarrassée des scories du passé", le président, qui s'envole jeudi 26 mars pour son quatrième voyage en Afrique noire, n'agite plus la bannière de la "rupture" avec la tradition d'opacité des relations africaines de la France postcoloniale.


Dès juillet 2007, le Gabon, dont le chef de l'Etat a été installé par le général de Gaulle en 1967, avait eu le privilège de son premier déplacement. Aujourd'hui, le Congo de Denis Sassou Nguesso, autre président contesté mais ami de la France, s'apprête à recevoir l'onction élyséenne à quelques semaines de l'élection présidentielle. Et l'uranium sera au coeur de l'escale prévue, vendredi, au Niger, où le groupe Areva vient de signer un contrat important.

Symbole de ce renoncement à l'aggiornamento annoncé, Robert Bourgi, l'héritier des réseaux gaullistes de Jacques Foccart, a mis son entregent au service de M. Sarkozy et de la préservation des amitiés et des secrets les moins avouables de la vieille Françafrique.


Amitiés ? Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, assume : "Nous n'avons pas vocation à nous brouiller avec ceux qui sont historiquement nos amis et nous ont rendus de grands services." Les pièces maîtresses de la présence française en Afrique - les présidents Omar Bongo du Gabon, Paul Biya du Cameroun, Blaise Compaoré du Burkina-Faso ou Denis Sassou Nguesso du Congo - peuvent donc toujours compter sur le soutien de Paris.

La manière dont la France a volé au secours du président tchadien Idriss Déby, menacé par des rebelles en février 2008, sans exiger la moindre démocratisation de son régime, illustre la même logique. De même que le silence de Paris sur la répression sanglante des émeutes qui, au même moment, enflammaient la jeunesse camerounaise révoltée par l'instauration de fait d'une présidence à vie par Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.


Depuis les indépendances, le marché n'a guère changé : le soutien presque aveugle de la France, en échange du maintien d'une influence économique, politique et diplomatique, en particulier à l'ONU.

Fil rouge de la politique africaine de Nicolas Sarkozy, la "diplomatie de la réconciliation" est pourtant loin de se réduire aux manoeuvres florentines de M. Bourgi. Tandis que celui-ci rassure les maîtres de l'ancien "pré carré" français, la cellule diplomatique de l'Elysée représente, quant à elle, la tendance moderniste, favorable à une "refondation" de la politique africaine.


C'est la cellule élyséenne qui est chargée de déminer les dossiers lourds, tels que les contentieux judiciaires avec le Rwanda et l'Angola ou le dégel avec la Côte d'Ivoire. "Pour peser, la France doit parler avec tout le monde, et elle le peut, plus que d'autres pays", plaide Claude Guéant.

Ce sont aussi les diplomates de la cellule qui inspirèrent le discours prononcé par M. Sarkozy en février 2008 au Cap (Afrique du Sud) annonçant la renégociation de tous les accords de défense. Tournée vers l'avenir, cette parole était destinée à compenser les dégâts causés par le discours de Dakar (Sénégal), en juillet 2007, où M. Sarkozy, inspiré par son conseiller spécial, Henri Guaino, avait décrété que "l'homme africain n'(était) pas entré dans l'Histoire".


Quant au discret mais tout-puissant secrétaire général de l'Elysée, il traite de ce qui fait sans doute le coeur de l'intérêt de Nicolas Sarkozy pour l'Afrique : la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la France et la recherche de nouveaux débouchés pour l'industrie nucléaire. Les pays concernés (Angola et Nigeria pour le pétrole, Afrique du Sud pour le nucléaire) se trouvent hors des anciennes colonies, ce qui suppose de construire des rapports "décomplexés", débarrassés des vieilles passions postcoloniales.


Cette prise en compte en haut lieu des intérêts économiques, bousculés par l'offensive chinoise et le retour des Etats-Unis, suppose à la fois de banaliser les relations hors de l'Afrique francophone, et de se rappeler au bon souvenir des vieux amis. "Quand on est ami de la France, il faut penser aux entreprises françaises", aurait glissé M. Sarkozy, fin 2007, au président togolais Faure Gnassingbé (élu avec le soutien de la France) qui hésitait à concéder le port de Lomé au groupe Bolloré, selon Le Canard enchaîné. "Avec Sarkozy, on est sorti du paternalisme, se félicite Anthony Bouthelier, le président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN). Les Africains n'ont que faire qu'on leur répète "on vous aime". Ils préfèrent qu'on fasse du business avec eux."


Ainsi se dessine un partage des rôles au sein de l'exécutif qui fait coexister la préservation des vestiges du "pré carré" francophone, avec la recherche, hors de ce champ, de relations au service de la paix et de l'économie française. A sa manière, Alain Joyandet, voyageur de commerce de la Françafrique sarkozienne, vend la mèche en reconnaissant un double langage : "Celui qui n'aurait pas deux fers au feu dans le monde où nous vivons serait bien imprudent."

 

Philippe Bernard


Article paru dans l'édition du 26.03.09

 

Robert Bourgi, l'héritier des secrets de la Françafrique


LE MONDE | 25.03.09 | 15h13  •  Mis à jour le 25.03.09 | 15h13


Le retour du refoulé françafricain sous la présidence de Nicolas Sarkozy s'est opéré en deux actes : à Paris, puis à Libreville (Gabon). Le premier a le charme discret des réunions de famille. Le palais de l'Elysée sert de cadre. Le 27 septembre 2007 au soir, en présence de plusieurs ambassadeurs africains, de la fille du président gabonais Omar Bongo et du fils de son homologue sénégalais Abdoulaye Wade, Nicolas Sarkozy fait Robert Bourgi chevalier de la Légion d'honneur.

 

Avocat né à Dakar voici 63 ans, il sert de missi dominici officieux tant aux présidents africains que français depuis des décennies. Il est le dernier héritier direct de Jacques Foccart, le patron historique des réseaux gaullistes en Afrique. Celui auquel le président donne du "cher Robert" incarne à s'y méprendre, selon une source anonyme, les "réseaux d'un autre temps" et les "émissaires officieux qui n'ont d'autre mandat que celui qu'ils s'inventent" dont le candidat Sarkozy avait, en 2006, annoncé la fin à Cotonou.


Quinze mois plus tard, le chef de l'Etat encense le "grand connaisseur de l'âme africaine" et l'ami "de vingt-quatre ans". Il engage le récipiendaire à "participer à la politique étrangère de la France avec efficacité et discrétion". "Il n'est pas dans mes intentions de rompre avec la tradition d'accueil et de coopération qui lie nos différents pays", insiste M. Sarkozy devant les représentants de régimes africains parmi les plus contestés.


"Le signal a été reçu 5 sur 5 par les Africains,
décrypte un diplomate. Intronisé au plus haut niveau, l'émissaire Bourgi entrait dans le dispositif officiel." Depuis, Robert Bourgi a rendu mille services. Il a organisé la première rencontre entre le président français et son homologue ivoirien Laurent Gbagbo, à New York en septembre 2007. Il s'est entremis avec l'Angola. Ses multiples ambassades accréditent la pratique d'une diplomatie en double commande et agacent profondément les diplomates. Robert Bourgi ? "C'est le Chat botté au service du marquis de Carabas, ironise l'un d'eux sous couvert d'anonymat. C'est un entremetteur mondain mais sur les affaires sérieuses comme le Darfour ou les Grands Lacs, il est largué."


UNE SEULE DIPLOMATIE


L'intéressé, que nous avons sollicité en vain, est retourné à son habituelle discrétion après avoir réussi un coup de maître : la mise en scène télévisée de la "reddition" de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, devant le président gabonais Omar Bongo. Ce second acte du grand retour de la Françafrique se passe le 10 avril 2008, moins d'un mois après l'éviction de Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la coopération coupable d'avoir prétendu "signer l'acte de décès de la Françafrique". A son arrivée au palais de Libreville, M. Guéant, flanqué d'Alain Joyandet, le successeur de M. Bockel, est accueilli par une équipe de Canal+ invitée par Robert Bourgi qui conseille M. Bongo. Les officiels français sont venus apaiser la colère du vieux président.


Ce dernier, devant la caméra, adresse une menace subliminale à M. Sarkozy. Faisant allusion à sa légendaire prodigalité à l'égard des partis politiques français, Omar Bongo évoque le "risque" qu'a pris M. Bockel en le mettant en cause. Il lance : "Il y a des choses entre les chefs d'Etat qui ne doivent être dites qu'entre chefs d'Etat."


Aujourd'hui, Claude Guéant tempère : "Robert Bourgi n'est pas l'envoyé du président. C'est quelqu'un qui a la confiance de responsables africains. Mais nous n'avons qu'une seule diplomatie, avec laquelle il est d'ailleurs en contact." A propos de son équipée à Libreville, M. Guéant assure qu'elle traduisait seulement "une décision de renouer des relations confiantes après une période de froid".

 

Philippe Bernard

Article paru dans l'édition du 26.03.09

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 17:52




Le Premier ministre François Fillon a annoncé mercredi à la tribune de l'Assemblée nationale le retrait, dès 2009, de 2.100 soldats français de Côte-d'Ivoire et du Tchad sur un total de quelque 13.000 militaires engagés dans des opérations à l'étranger.

Concernant le Liban, il a annoncé le "maintien" du contingent français de la Finul au Liban-Sud, mais le retrait prochain des deux navires de guerre français qui participent à la "Finul maritime".


D'ici à l'été, "au moins" 1.000 des 1.650 soldats de la force de l'

Union européenne, Eufor Tchad/RCA, chargée de protéger les réfugiés du Darfour et les "déplacés" au Tchad, quitteront ce pays, a précisé M. Fillon en préambule à un débat parlementaire sur le maintien des troupes françaises à l'étranger.


L'Assemblée et le Sénat, conformément à la réforme constitutionnelle de l'étét dernier, sont appelés à se prononcer mercredi sur la prolongation de cinq opérations extérieures (Kosovo, Liban, Côte-d'Ivoire, Tchad et Centrafrique) après avoir donné, dès le 22 septembre, leur feu vert à l'opération menée en


"Nous avons lancé l'Eufor comme une opération transitoire, en prévision de sa relève par une force des Nations unies : cette promesse sera tenue, puisque le 15 mars prochain, la Minucart 2 remplacera la mission européenne", a relevé le Premier ministre, en préambule à ce débat.

"Pendant quelques mois encore", la France continuera "de fournir à l'ONU l'aide technique utile à son installation, en particulier un certain nombre de capacités logistiques" qui "lui permettront d'assurer progressivement son autonomie", a-t-il cependant ajouté.

Concernant la Côte-d'Ivoire, le chef du gouvernement a annoncé le retrait dès cette année de 1.100 des 2.000 soldats français stationnés dans ce pays.


"En
Côte d'Ivoire, les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l'attente d'échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l'état", a-t-il assuré.


Notant que "l'ONU a entamé" le désengagement de sa force (ONUCI), M. Fillon a ainsi estimé que la mission des 200 soldats français qui concourent à cette force "peut être considérée comme achevée" et annoncé qu'ils "rentreront en France cette année".

"Notre pays devrait réduire de moitié le contingent de 1.800 hommes qui constitue la force Licorne sous commandement français, ndlr d'ici l'été 2009", a-t-il poursuivi d'autre part.


A propos du Liban, le Premier ministre a promis le "maintien" des 1.850 soldats du contingent français de la Finul mais le retrait prochain des deux navires de guerre français qui participent à la "Finul maritime" au large des côtes libanaises.


Le "rôle stabilisateur" de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) "ne se dément pas et il mérite le maintien des soldats français au sein de la FINUL renforcée", a souligné le chef du gouvernement.


Mais, "s'agissant de la FINUL maritime, dont nous assurons le commandement, son dispositif très dense ne se justifie plus vraiment", a-t-il jugé, en annonçant que "les deux bâtiments de la Marine nationale qui y participent seront bientôt dirigés vers d'autres missions".


A propos du Kosovo, M. Fillon a simplement "souhaité la transformation progressive de la KFOR en force de présence dissuasive" mais sans préciser le nombre de soldats français engagés dans cette force (1.800 aujourd'hui) qui pourraient être retirés à l'issue de ce processus.



 

AFP 

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 22:18



Conseiller à la défense du président François Bozizé, le général Henri Alain Guillou va changer de casquette dès son retour de vacances de France. Depuis deux ans sous le képi de la  coopération française  pour reformater l’armée centrafricaine, le général Henri Alain Guillou « HAG » en bas de ses messages, portera le couvre chef plus large de l’Union européenne pour continuer à servir le président Bozizé. Il devra en effet lancer le premier plan quinquennal 2009-2013 des forces armées centrafricaines (FACA) qui se sont, jusqu’alors, plutôt illustrées par des putschs et des mutineries à répétition. La tâche semble d’autant plus rude qu’à l’approche de l’élection présidentielle de 2010, le pouvoir et l’opposition s’arment - et pas de patience. Pas facile alors de mailler de casernes et de forces régulières une peau de léopard de fiefs rebelles …

LC n° 552 du 13 novembre 2008

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