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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 11:23

 

LEMONDE.FR avec AFP | 31.03.08 | 16h17  •  Mis à jour le 31.03.08 | 21h14



Six Français, membres de l'association L'Arche de Zoé, ont été graciés, lundi 31 mars, par le biais d'un décret signé de la main du président tchadien, Idriss Déby. Un second décret élargit le Tchadien Mahamat Dagot, un chef de quartier de Tiné, ville frontalière du Soudan, condamné à quatre ans de prison pour "complicité de tentative d'enlèvement d'enfants". Après avoir reçu le document confirmant la grâce accordée aux six ressortissants français, le ministère de la justice français a affirmé, en fin d'après-midi, que leur libération devrait intervenir "dans les heures qui viennent".

Dominique Aubry, un sapeur-pompier âgée de 30 ans employé comme logisticien bénévole dans l'association, a été le premier à être remis en liberté, lundi en début de soirée. Il était attendu à la sortie du centre pénitentiaire de Caen par ses proches. "On prend tous un pot ensemble, puis il rentrera chez lui. On fera une fête plus tard. On n'a rien programmé car on n'y croyait plus", a déclaré le président de son comité de soutien, Jean-Paul Nourrisson.

Peu de temps après, Alain Péligat, autre membre de l'ONG, a été libéré à son tour de la prison de Villenauxe-la-Grande, dans l'Aube. La mère d'Eric Breteau, président de l'ONG, a indiqué qu'elle attendait la libération de son fils "dans les 48 heures" car "il y a la levée d'écrou, il y a des formalités administratives assez longues".

COMPENSATION FINANCIÈRE

A peine sauvé, avec le soutien militaire de la France, d'une attaque rebelle qui a failli le renverser les 2 et 3 février, le chef de l'Etat tchadien s'était dit "prêt à pardonner" aux six condamnés français. Vendredi, le Conseil supérieur de la magistrature tchadien avait déjà donné un "avis favorable" à la demande de grâce. La dernière personne condamnée dans cette affaire, Souleïmane Ibrahim Adam, un Soudanais qui a servi d'intermédiaire dans la région tchadienne d'Adré, n'a pas été gracié "car il n'en a pas fait la demande", a précisé le ministre de la justice tchadien, Albert Pahimi Padacké.

Les membres de L'Arche de Zoé avaient été arrêtés le 25 octobre 2007 à Abéché, principale ville de l'est du Tchad, alors qu'ils s'apprêtaient à faire embarquer à bord d'un Boeing cent trois enfants, présentés à tort comme des orphelins du Darfour. Condamnés le 26 décembre par la Cour criminelle de N'Djamena à huit ans de travaux forcés pour "tentative d'enlèvement d'enfants", ils avaient été transférés en France, conformément à une convention bilatérale, où leur peine avait été convertie en huit ans d'emprisonnement.

Mais le problème de la compensation financière reste entier. Les familles des victimes attendent en effet toujours les 4,12 milliards de francs CFA (6,3 millions d'euros) que les condamnés doivent verser "solidairement" aux victimes. "La question financière n'est pas concernée par la grâce", a précisé la justice tchadienne, lundi.

Les membres de L'Arche de Zoé restent également sous le coup d'une enquête française. Après leur rapatriement, Eric Breteau, sa compagne et assistante Emilie Lelouch, le médecin Philippe Van Winkelberg et le logisticien Alain Péligat ont été inculpés notamment d'"aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France". L'infirmière Nadia Merimi et l'autre logisticien, Dominique Aubry, ont pour leur part été entendus avec le statut de témoin assisté.

 

 

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