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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 16:54

 

 

Ndoutingai

 

Bangui, 10 nov. (ACAP) – Le ministre d’Etat aux Finances et au Budget, Sylvain Ndoutingaï, a déclaré que « le gouvernement mettra tout en œuvre pour mobiliser les ressources intérieures de l’Etat centrafricain », au sortir de la rencontre du gouvernement avec la mission du Fonds Monétaire International (FMI), jeudi 10 novembre 2011, à Bangui.

Le ministre d’Etat, Sylvain Ndoutingaï a déploré que la fluctuation des prix du baril  de pétrole sur le marché mondial constitue une perte énorme pour l’Etat centrafricain.
 
« L’objectif de l’Etat était de subventionner les carburants au profit des populations démunies,  d’où nécessité de procéder aux toilettages de cette structure », a expliqué le ministre d’Etat aux Finances et au Budget.

Le chef de mission du FMI Norbert Toé, a quant à lui déploré que les niveaux des recettes en Centrafrique soient les plus bas de la moyenne de tous les pays d’Afrique subsaharienne. Par conséquent il est nécessaire que  l’Etat centrafricain améliore les mobilisations des recettes.
 
Il faut signaler que cette  mission du FMI s’inscrit dans le cadre de consultation au titre  de l’article 4 de ladite institution financière internationale et à cette occasion elle procède à l’évaluation des performances économiques et financières enregistrées en 2010-2011.

 

NDLR : Comment peut-on mobiliser des ressources intérieures avec les activités sauvages d’une part de la société SODIF, la douane privée et parallèle du mercenaire et ami de Bozizé, l’ex OAS d’Algérie, Armand Ianarelli et d’autre part des enfants Bozizé qui excellent dans le dédouanement à leur seul profit des conteneurs de marchandises de certains commerçants véreux. Ndoutingaï touche maintenant du doigt la réalité du cruel manque de performance en recettes de l’Etat centrafricain, parasité et plombé qu’il est par toutes ces interférences politiques couvertes au plus haut niveau.

Par ailleurs le sens de prédation et la boulimie financière de la bozizie est telle que tant que les dignitaires du régime tels que Joël SINFEI MOIDAMSE, Thomas ZANDANGA, Guillaume LAPO et autres, continueront à pomper d’aussi importantes sommes d’argent dans les caisses du trésor sous de prétextes fantaisistes comme le révèle CAP, on ne voit pas comment la situation des finances publiques de la RCA pourrait s’améliorer. Ce n'est donc pas en s'attachant coûteusement les conseils du cabinet du Béninois Abdoulaye BIO TCHANE que le miracle pourrait se produire et sauver ce régime en perdition comme un bateau ivre.

   

 

Le FMI propose une augmentation de 10% du prix de carburant à la pompe en RCA

Radio Ndéké Luka Vendredi, 11 Novembre 2011 15:05

Une augmentation de 10%  des prix de carburant à la pompe est en perspective en Centrafrique. C’est une proposition de l’un des principaux bailleurs de la Centrafrique, le Fonds Monétaire International (FMI). Une proposition visant, selon le FMI à ajuster les recettes budgétaires de l’Etat centrafricain.

C’est ce 10 Novembre 2011 au cours d’une réunion élargie de la mission du FMI qui est à Bangui depuis plus d’une semaine ; une réunion tenue  au siège de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, dans la capitale centrafricaine.

Cette décision a été prise à l’issue de l’évaluation faite sur l’exercice budgétaire 2011 de l’Etat centrafricain. Tout est compilé dans un document et présenté par les experts, pendant cette réunion. Il est ressorti dans les exposés que « les recettes de l’Etat centrafricain sont très faibles par rapport aux potentiels économiques du pays ».

Norbert Towé, Chef de mission du FMI en Centrafrique a indiqué sur le sujet que « l’effort fiscal en Centrafrique est à 1,5 ; ceci en deça du potentiel, autrement dit, le dernier de tous les pays subsahariens ».

Cette proposition de la hausse du prix des produits pétroliers de 10%, selon le technicien du FMI prendra le rythme de la cours du prix des produits pétroliers sur le marché mondial. « Tous les jours, le prix du pétrole varie sur le marché international, et l’Etat centrafricain a décidé de refléter », a indiqué Norbert Towé.

Cette manière de remédier au déficit budgétaire n’est pas totalement du goût des opérateurs économiques centrafricains présents pendant la réunion. « Avant de penser à augmenter le prix des produits pétroliers, il faut qu’on puisse s’assoir autour d’une table pour voir les structures du prix, parce que selon les experts, cette hausse de 10% peut apporter jusqu’à 30 milliards de francs CFA à l’Etat centrafricain », s’est inquiété Gilbert Grézénguet, Président du patronat centrafricain.

Le ministre d’Etat centrafricain aux finances Sylvain Ndoutingaï pense pour sa part qu’il est nécessaire pour le gouvernement  de trouver un moyen consensuel avec les acteurs économiques et les partenaires sociaux dans l’objectif, est de rehausser l’assiette fiscale par la commercialisation des produits pétroliers, parce que « les carburants qui viennent de l’étranger connaissent une variation en hausse depuis plusieurs années, mais les prix à la pompe n’ont pas changé en Centrafrique, ce qui constituent une perte énorme évaluée à plusieurs milliards de Francs CFA à l’Etat », a-t-il-dit.

Alors que dans le quartier, à l’annonce de cette nouvelle dans le journal de la matinée de Radio Ndeke Luka du 11 novembre, on se pose déjà des questions sur l’avenir du citoyen centrafricain. « Qu’est ce qu’on doit devenir alors que le salaire des fonctionnaires n’augmente pas mais tous les prix montent en flèche », s’est demandée une mère de famille, dans le 2e arrondissement de Bangui.

Mais en avril 2010, lors de l’augmentation du prix des produits pétroliers, Eddy Hervé Nguérégaye, Directeur général de l’Agence de Stabilisation et des Régulations des Prix des Produits Pétroliers (ASRP), avait souhaité que les prix à la pompe soient supportés par les consommateurs, alors que c’était le gouvernement qui subventionnait toujours ces prix en faveur des consommateurs, même si le prix du baril de ces produits augmentent ou non sur le marché international..

Dans la foulée, les conducteurs des taxis et taxi-bus de Centrafrique étaient entrés en grève et ont observé un arrêt de travail, pour protester contre cette nouvelle augmentation du prix des produits pétroliers, la deuxième en une année sur l’ensemble du territoire centrafricain. Une hausse toujours demandé par le FMI.

Selon la dernière augmentation d’avril 2010, l’essence était passé de 780 F CFA (1,18 euros) à 810 F CFA (1,13 euros), le gasoil est remonté de 750 F CFA (1,14 euros) à 800 F CFA (1,21 euros) et le pétrole croît de 580 F CFA (0,88euros) à 600 F CFA (0,91 euros).

 

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 18:32

 

 

AREVA

 

Centrafrique :  un désaccord avec Areva

Afrique 7.com 10/11/2011 10:42

Le torchon brûle entre le gouvernement centrafricain et la société française d’exploitation minière AREVA. Cette tension résulte de l’annonce de la société qui mentionnait que les travaux de mise en exploitation de la mine de Bakouma, dans l’Est de la Centrafrique, avaient été repoussés dans l’attente d’une éventuelle remontée des cours du minerai qui ont chuté après la catastrophe de Fukushima au Japon. En désaccord avec ce report des activités, les autorités centrafricaines menacent de contester le contrat de la Centrafrique avec Areva, si celui ci maintenait sa décision de repousser les travaux d’exploitation de ce grand projet d’uranium. Selon les prévisions d’Areva, les cours des minerais devraient remonter d’ici deux ans, un délai qui n’arrange pas le gouvernement centrafricain qui veut pouvoir compter sur les recettes de cette exploitation le plus tôt que possible.

En outre les termes du contrat ne semblent pas être respectés par la société. « Areva et nous avons signé un avenant au terme duquel l’entreprise française devait commencer l’exploitation effective à partir de 2010. Si donc Areva décide d’abandonner les travaux à ce niveau pour repartir, nous estimons qu’elle viole déjà les termes de l’avenant » a déclaré le responsable centrafricain. La quantité d’exploitation estimée pour la mine Bakouma est de l’ordre de 32.000 tonnes à l’heure actuelle et représente un gisement important pour la compagnie française même si ce dernier est loin derrière le gisement d’Imouraren au Niger  qui est évalué à 180.000 tonnes de ressources. L’on craint que cette tension ne dégrade les bonnes relations entre Areva et le gouvernement centrafricain qui affiche la ferme volonté de contester le contrat si Areva arrêtait effectivement les travaux.

 

Le torchon brûle entre l’Etat centrafricain et Areva

(Les Afriques 09/11/2011)

 Le gouvernement centrafricain a menacé jeudi de contester le contrat de la Centrafrique avec Areva, si le groupe nucléaire français maintenait sa décision d'y repousser les travaux d'exploitation d'un important projet de mine d'uranium.

«Nous (le gouvernement centrafricain) nous réservons le droit de contester notre contrat avec cette société (Areva) si les responsables maintiennent leur position », a déclaré aux médias Jean-Sylvain Féïgoudozoui, directeur général des mines au ministère délégué à la Présidence de la République chargé des Mines.

Mercredi, le porte-parole de la société française Areva avait déclaré que les travaux de mise en exploitation de la mine de Bakouma, dans l'Est de la Centrafrique, avaient été repoussés en attendant une éventuelle remontée des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima au Japon.

Un haut responsable du groupe avait estimé que cette remontée interviendrait dans les deux ans à venir, ce qui n’arrangerait guère le gouvernement centrafricain.

"Areva et nous avons signé un avenant au terme duquel l'entreprise française devait commencer l'exploitation effective à partir de 2010. Si donc Areva décide d'abandonner les travaux à ce niveau pour repartir, nous estimons qu'elle viole déjà les termes de l'avenant", a ajouté le responsable centrafricain.

Il a précisé que "du côté du gouvernement, on attend d'être officiellement saisi par écrit pour pouvoir prendre position, parce que l'annonce faite (par une délégation d'Areva) devant le chef de l'Etat (François Bozizé) n'était que verbale".

Selon lui, "ils ont fait part de la suspension momentanée de leurs activités d'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma. Ils entendent reprendre les travaux au bout de deux ans".

Avec 32.000 tonnes estimées à l'heure actuelle (dont seule une partie pourra être récupérée), le gisement est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas par exemple les 180.000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger.

Cette situation risque de mettre en mal les bons rapports entre AREVA et par ricochet la France et le Gouvernement Centrafricain lequel est déterminé à contester les termes du contrat au cas où Areva arrêterait les travaux.

Par Rodrigue Fénelon MASSALA

© Copyright Les Afriques

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 02:49

 

 

boz

 

PARIS AFP / 08 novembre 2011 00h43 - Le montant de l'Aide publique au développement (APD) de la France, examiné lundi soir par les députés, s'élève pour 2011 à près de 10 milliards d'euros, soit 0,46% du Revenu national brut (RNB), en retrait par rapport à 2010 (10,85 mds euros, 0,50% du RNB).

Nous remonterons l'année prochaine à 0,50% du RNB et la France ne renonce pas atteindre 0,7% de son RNB, c'est bien ce que nous devons aux pays les plus pauvres, a déclaré le ministre chargé de la Coopération Henri de Raincourt.

60% de ces 10 milliards d'euros correspondent à de l'aide bilatérale, a précisé le ministre à l'Assemblée nationale.

L'Afrique demeure le premier bénéficiaire de l'aide française. Près de 60% de notre APD, tous instruments confondus, se portent en Afrique sub-saharienne, a-t-il dit.

Ceci vaut pour l'aide budgétaire ou pour les dons/projets. Ainsi la plus grande part de notre effort dans le domaine de la santé, soit près d'un milliard d'euros de dons par an, sert des populations africaines, a affirmé M. de Raincourt.

Le ministre a insisté également sur l'importance de partager des objectifs avec les pays émergents qui bénéficieront de 10% des crédits de l'APD. C'est le sens des interventions de l'Agence française pour le développement (AFD) dans les pays émergents tels que la Chine, l'Indonésie ou le Mexique, a-t-il dit.

Leur coût budgétaire est limité et elles sont très utiles. Elles nous permettent de dialoguer avec les grandes puissances de demain, de favoriser la mise en oeuvre de stratégies de croissance plus coopératives ou plus soucieuses des conditions environnementales et de lutter par ce biais contre le réchauffement climatique, a-t-il dit.

Notre aide doit accompagner ces évolutions et marquer notre présence dans des pays appelés à jouer un rôle majeur à l'avenir, a-t-il poursuivi.

Près de 800 millions d'euros de crédits budgétaires iront par ailleurs au Fonds européen de développement et 300 millions d'euros au Fonds mondial Sida.

S'agissant des transitions africaines, nous allons mobiliser 3,5 milliards d'euros pour la Côte d'Ivoire, a indiqué M. de Raincourt, soit un engagement exceptionnel de 400 millions, un contrat de désendettement et de développement de 2 milliards et 1 milliard d'annulation de dette qui seront conclus en 2012.

La France contribuera également à hauteur de 2,7 milliards d'euros d'ici 2013, sous formes de prêts de l'AFD, pour assurer les transitions démocratiques en Tunisie, Egypte, Maroc et Jordanie, dans le cadre du partenariat de Deauville mis en place par le G8 qui a promis près de 80 milliards de dollars au total.


(©)

NDLR : Bozizé et son gouvernement, champions de la mauvaise gouvernance des finances publiques de la RCA, doivent se rendre à l’évidence de la crise qui n’épargne pas aussi la France et qui la conduit à revoir à la baisse son niveau d’aide publique au développement. Selon nos informations, Bangui aurait récemment sollicité une aide budgétaire à la France mais vu le contexte ci-dessus décrit, ce serait un miracle qu’ils parviennent à obtenir un seul euro. Bozizé et sa clique qui passent leur temps à piller le trésor ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils trouveront de moins en moins de mécènes et généreux donateurs pour les tirer d’affaire.

Les robinets financiers gentiment ouverts à tout moment dont Bozizé et sa clique ont eu à bénéficier depuis leur arrivée au pouvoir commencent à se refermer un à un et c’est tant mieux ainsi car les Centrafricains n’ont jamais vu ce qu’ils en ont fait. Ndoutingaï est dorénavant persona non grata à Washington. Le vent est donc en train de tourner pour Bangui.

Le message subliminal envoyé par les dirigeants d'AREVA est qu'ils quittent la RCA pour au moins deux ans puisqu'ils ne supportent plus le terrorisme d'Etat de la part de Bozizé qui leur a déjà pris plus de 160 milliards de F CFA et qui leur réclame encore 100. Ils préfèrent en clair, aller affronter AQMI au Niger que le terrorisme d'Etat en RCA. Faut-il faire un dessin ? 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 01:22

 

 

 

marche-a-betail-PK-12.jpg

 

éleveurs foulani-30-oct-2011

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 07 Novembre 2011 13:46

Les familles de Bangui sont loin de s’approvisionner en viande de bœuf en quantité suffisante. Bien que le kilogramme soit vendu entre 1.500 (environ 2,28 euros) à 2.000 francs CFA (environ 3,04 euros), il est difficile de trouver cet aliment très prisé. La cause de cette cherté voire pénurie découle du transfert il y a une semaine, du marché à bétail du PK 13 au village Bouboui (45 kilomètres nord de Bangui). Le constat est fait ce lundi par Radio Ndeke Luka.

Les commerçants parcourent plusieurs dizaines de kilomètres après le site de Bouboui à la recherche des bœufs.

Clémentine Séndéo, présidente des femmes bouchères du marché central, explique que « le prix du bœuf a considérablement augmenté ces derniers temps. Il passe de 400 à 600 000 francs CFA (environ 923 euros). Une situation qui les pousse à réduire la quantité de la viande vendue par kilogramme aux clients ».

Pourtant, le week-end dernier, les bouchers avaient pris la résolution d’offrir une quantité suffisante de la viande bovine aux banguissois. Ils ont aussi exigé des mesures de sécurité sur le nouveau site de Bouboui.

Il est à signaler que depuis son inauguration, le marché de Bouboui est toujours dépourvu d’un minimum de conditions de travail : Manque d’eau et abri. Au cours d’une visite éclair effectué il y a quelques jours, le président de la République François Bozizé avait promis la construction des forages et le détachement d’une unité de militaires pour sécuriser le nouveau site de Bouboui.

 

NDLR : A qui d’autre que le gouvernement de Bozizé et Touadéra doit-on imputer cette pénurie de viande qui découle naturellement des mesures et décisions prises sans la moindre concertation avec les professionnels de la filière, résultat de l’incompétence des ministres en charge de ce dossier.

Par ailleurs, d’inquiétantes informations font état de l’assassinat il y a quelques jours par la garde présidentielle dans les environs de Bossangoa, de plus d’une dizaine d’éleveurs mbororo venant du Tchad et convoyant vers Bangui environ un millier de bœufs, semant ainsi un vif émoi au sein de cette communauté.

 

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 02:42

 

 

 

fric en CFA

 

 

Exclusivité C.A.P

 

 

Comme pour les mois précédents, les décaissements effectués par le Trésor pour prétendument la « Sécurité » et le ministère de la défense et versés comme d’habitude au chef de cabinet particulier du président BOZIZE, le contrôleur général de police Joël SINFEI MOIDAMSE, et au fils Francis BOZIZE, s’élèvent à 590 125 000 de F CFA pour ce mois d’avril 2010 où devraient initialement se tenir les élections selon le calendrier avorté de BOZIZE et BINGUIMALET. C’est aussi sans doute ce qui explique qu’à deux reprises, 33 933 941 F CFA et 11 066 059 F CFA ont été tirés pour être remis « aux chefs de village » pour les soudoyer. Qu’est ce qui peut vraiment justifier ces importantes ponctions financières pour la sécurité ?

On note en passant avec amusement mais non sans écoeurement que ce Joël SINFEI MOIDAMSE, donc en clair BOZIZE lui-même,  passe le plus clair de son temps à aller plusieurs fois par mois au Trésor pour toucher sous divers prétextes, de très importantes sommes d’argent comme le montrent tous les tableaux de cette année 2010 que nous avons publiés jusqu’à présent. C’est le champion toutes catégories du pompage d’argent au Trésor. Autre étrangeté à relever : pourquoi la somme de 250 millions de F CFA (ligne 4877) mise à la disposition des ambassades de la RCA à l’étranger est déchargée par le même SINFEI MOIDAMSE ?

Est-il normal qu’une simple et seule mission présidentielle à Malabo puisse coûter plus de 50 millions de F CFA ? A quoi peuvent avoir réellement servi les 140 millions de F CFA soi-disant mis à la disposition de Francis BOZIZE ?

Les 98 000 000 de F CFA mis à la disposition du ministère du transport, encaissés par la particulière et maîtresse du ministre Parfait Anicet MBAY, Carline Mamie KENGOUA dont le nom est mentionné dans ce tableau ont servi selon nos informations, à soudoyer les notables de la Lobaye dont le pouvoir KNK craignaient qu’ils ne puissent tous voter pour le MLPC et l’opposition. En clair BOZIZE et MBAY ont utilisé l’argent du pays pour pratiquer leur politique de la carotte et leurs sordides manœuvres en Lobaye. C’est totalement inadmissible. Les 250 millions de F CFA ici inscrits ont-ils réellement servi à réparer la route Boda – Gadzi ? Il est permis d’en douter.

Rédaction C.A.P   

 

 

 

MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET                                                                          REPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE

*************                                                                                                                          UNITE - DIGNITE - TRAVAIL

DIRECTION GENERALE DU TRESOR                                                                                                               **********

ET DELA COMPTABILITE PUBLIQUE

            *************

DIRECTION DE LA CENTRALISATION COMPTABLE

            *************

SERVICE DE LA CENTRALISATION COMPTABLE                                                                             Bangui le 14/09/2011

            *************

BUREAU DE REGULARISATION DES DEPENSES

            *************

N°_ /MFB/DIR-CAB/DGTCP/DCC/SCC/BRD, 11

 

TABLEAU DES DEPENSES PAYEES A CHARGE DE TRESORERIE

(EXERCICE avril 2010)

 

N° OP

LIBELLE

MONTANTS

BENEFICIAIRES

4831

Fonds mis à la disposition pour la sécurité

300 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

4838

Carburant présidence

1 913 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

4844

Indemnités agents du Trésor

1 953 000 CFA

DGT

4849

Travaux bâtiment du Trésor

1 500 000 CFA

BANGO Joseph

4856

Opération Sécurité

150 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

4861

Règlement aux chefs de villages

33 933 941 CFA

KAGA VAROT Philippe

4866

Indemnités agents du Trésor

1 485 000 CFA

DGT

4867

Ouvriers  travail temporaire

500 000 CFA

DGT

4868

Indemnités agents du Trésor

1 498 000 CFA

DGT

4874

Règlement des travaux au Trésor

2 500 000 CFA

BANGO Joseph

4877

Fonds mis à la disposition des Ambassades de la RCA

250 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

4882

Indemnités TEL (Travail- Extra Légal)

1 380 000 CFA

DGT

4883

Mission présidentielle Malabo

50 694 000 CFA

DANBOY Junior  Firmin

4885

Fonds mis à la disposition du Ministère du Transport

98 000 000 CFA

KENGOUA Mamie Carline

4886

Fds mis à disposition  PAPAAV

100 000 000 CFA

YALIBANDA Yves

4889

Achat carburant hélicoptère présidentiel

6 840 000 CFA

NGAÏTOUA David

4892

Fonds de sécurité

50 000 000 CFA

MONDAMSE SINFEI Joël

4896

Règlement aux chefs de villages

11 066 059 CFA

KAGA VAROT Philippe

6692

Facture Société Fox Sécurité

1 904 000 CFA

BOMAYAKO

7906

Fonds mis à la disposition du Ministère des TP

20 000 000 CFA

NGUINZA ZINGAS Gaby

7930

Indemnités des agents du Trésor

1 738 000 CFA

DGT

7932

Fonds mis à la disposition du Ministère de la Défense

140 125 000 CFA

BOZIZE Jean-Francis

7953

Indemnités pour paiement de pension de retraite

720 000 CFA

BALALU Maxime

7959

Frais de mission Bque Mondiale

5 000 000 CFA

GBOGOUDA Henri

7960

Règlement clôture Trésor

20 000 000 CFA

GBOGOUDA Henri

7974

Règlement créance BERCY

4 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

7979

Réparation route Boda/Gadzy

250 000 000 CFA

GUILIANI Stéphane

7981

Fonds à dispositions de la CEI

500 000 000 CFA

ZANDANGA Thomas

 

S/ TOTAL MARS 2010

1  976 649 059 CFA

 

 

 

(Sources : Ministère des Finances et du Budget)

 

 

RECAPITULATIF DES REGLEMENTS PAR OP POUR LE MOIS D’AVRIL 2010

 

1

MONTANT DES OP REGLES AU PROFIT DE LA BOZIZIE, LE KNK ET LES GBAYAS BOY’S

1 976 649 059 CFA

2

MONTANT TOTAL DES DEPENSES DE L’ETAT EFFECTUEES PAR OP

 2 688 917 000 CFA

 

 

 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 02:17

 

 

fmi-logo-copie-1.jpg

 

Bangui, 3 nov (C.A.P) - Au moment où le gouvernement centrafricain peine à assurer la paie mensuelle des fonctionnaires de l’Etat et où les preuves du siphonage du trésor public d’un montant de 49 milliards de F CFA révélé par la mission du mois de juillet dernier sont régulièrement publiées sur le web par C.A.P et C.P.I, on apprend par un courrier du FMI en date du 13 octobre dernier adressé au ministre d’Etat aux Finances et au budget Sylvain Ndoutingaï, qu’une nouvelle mission du FMI séjournera encore à Bangui du 2 au 17 novembre au titre de l’article IV des statuts du FMI.

On le voit, contrairement aux attentes du régime en place, il ne s’agit pas d’une mission de discussion d'un programme mais celle de consultations dans le cadre de l'article IV. C'est une perspective terrifiante pour un régime aux abois et confronté à une crise financière sans précédent, qui court désespérément derrière la conclusion d'un accord avec le FMI synonyme entre autre, d’apport de cash  qui constituerait un réel ballon d’oxygène pour le pouvoir de Bangui.

Préalablement à l’arrivée à Bangui de cette mission, le FMI a également sollicité des autorités compétentes centrafricaines de leur fournir une masse d’informations et de données précises et détaillées par l’intermédiaire d’un questionnaire pointilleux de neuf pages dont on peut deviner aisément par avance - connaissant la mauvaise gestion des finances publiques en vigueur à Bangui - le grand embarras et la singulière difficulté qu’éprouveront les autorités centrafricaines pour y répondre.

Dans le questionnaire on lit par exemple à la page 4 de ce questionnaire : « Veuillez indiquer les progrès dans la réévaluation des progrès dans la base des relations entre l’Etat et SODIF ». La vraie réponse à cette requête du FMI est qu’il n’y a aucun progrès et aucune réévaluation. Plus que jamais, SODIF continue de mener des activités qui privent gravement des douanes centrafricaines d’engranger d’importantes recettes  et qui nuisent sérieusement à sa crédibilité.  Est-il besoin de rappeler que SODIF est la fameuse société de douane privée et parallèle du tristement célèbre mercenaire et ami de BOZIZE, Armand IANARELLI, ex-membre de l’OAS qui s’est aussi illustré dans la guerre du Biafra.

Autre exemple. Dans la rubrique  « Gestion des Finances Publiques (GFP) », le FMI demande ceci : « Veuillez faire le point sur l’utilisation effective du système information à l’appui de la gestion des finances publiques GESCO et les efforts entrepris pour éliminer les entraves à son usage systématique pour toutes les dépenses ordinaires. » Ou encore : « Veuillez fournir les extraits sommaires de la chaîne des dépenses GESCO qui mettent en évidence les montants passés à toutes les étapes, du stade de l’engagement des dépenses à celui des paiements et de mesurer les arriérés. »

Inutile de rappeler qu’au trésor, depuis Guillaume LAPO jusqu’à présent, ce système GESCO n’a jamais fonctionné à cause du refus délibéré des responsables de cette institution qui avaient très vite compris que l’utilisation de ce système allait les empêcher de puiser à leur guise dans les caisses. La mission du FMI n’aura aucune réponse satisfaisante à ce sujet. La conséquence de ce refus d’utilisation de l’outil GESCO est l’utilisation abusive des OP qui a permis que tout un tas d’individus proches de BOZIZE comme Joël SINFEI MOIDAMSE, Fidèle GOUANDJIKA, Thomas ZANDANGA, Francis BOZIZE, Parfait MBAY, Guillaume LAPO, pour ne citer que ceux-là, aient pu pomper tranquillement semaine après semaine d’importantes sommes d’argent du trésor sous de prétextes fantaisistes tels que : « Opération Kwanza », « opération sécurité », « produits chimiques », « PGA », « Frais médicaux », « journée 29 mars », « journée 15 mars , « carburant présidence », « carburant hélicoptère présidentiel » etc…(cf les tableaux des dépenses sur OP de janvier, février, mars 2010 déjà publiés par C.A.P et C.P.I)

  Avec ce pillage du trésor en bande organisée, on ne voit pas bien la logique qui a conduit BOZIZE et NDOUTINGAÏ à faire appel au cabinet du Béninois Abdoulaye  BIO TCHANE dont il va falloir payer de gros honoraires pour rien car on ne voit pas quel miracle il pourrait réaliser dans le désarroi actuel du régime de Bangui.

 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 01:27

 

 

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AREVA suspend Bakouma

Après avoir succédé à Anne Lauvergeon, le nouveau patron d’AREVA Luc Oursel, semble remettre de l’ordre dans les dossiers africains. Le groupe nucléaire a décidé de placer le projet d’exploitation du gisement uranifère de Bakouma en stand-by pendant un voire deux ans.

La décision du groupe français résulte de la mauvaise conjoncture de la filière uranifère dont les cours mondiaux sont à la baisse depuis la catastrophe en avril de Fukushima, au Japon. Initialement annoncée pour 2010, puis 2011, l’exploitation du site localisé dans la province du Mbomou (Est) est désormais jugée non rentable.

Fin octobre à Bangui, le Senior Executive Vice-Président du groupe Mines d’AREVA, Sébastien de Montessus a personnellement informé le président François Bozizé de cette décision, qui s’apparente plutôt à un désengagement. Depuis son lancement en 2006, ce projet se heurte aux conditions de faisabilité, notamment concernant l’évacuation du yellow cake.

Bien qu’AREVA avance son expertise dans le traitement du minerai, il n’est pas certain que les autorités centrafricaines patientent jusqu’en 2013 ou 2014 pour voir ce chantier se concrétiser. La mission de Jean François Millau qui vient de succéder à Henri de Dinechin à la tête de la filiale d’AREVA Centrafrique s’annonce des plus mouvementées.

Source : Lettre du Continent n° 622 du 3 novembre 2011

 

Areva repousse de 1 à 2 ans un projet de mine d’uranium en Centrafrique

PARIS (AFP) - 02.11.2011 16:56

Areva a repoussé de un à deux ans les travaux d'un important projet de mine d'uranium en République centrafricaine, en raison de la chute des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima, a-t-on appris mercredi auprès du groupe nucléaire français.

Les travaux "de mise en exploitation" de la mine de Bakouma, qui renferme, selon Areva, au moins 32.000 tonnes d'uranium dans l'est de la Centrafrique, ont été repoussés en attendant une éventuelle remontée des cours, a déclaré à l'AFP un porte-parole du premier producteur mondial d'uranium.

"Mais il ne s'agit pas d'un abandon du projet" comme l'ont affirmé des sources centrafricaines, a-t-il insisté.

Depuis la catastrophe de Fukushima, qui a jeté une ombre sur l'espoir d'Areva de voir une "renaissance" du nucléaire dans le monde, le cours de l'uranium a chuté de près de 30%. Mercredi, la livre d'uranium valait 52 dollars, contre plus de 68 dollars début mars avant l'accident japonais.

Obtenue par le groupe dans le cadre de l'acquisition, critiquée depuis, du groupe minier Uramin sous l'ère Anne Lauvergeon en 2007, la mine de Bakouma se caractérise par la grande difficulté d'exploitation de son uranium, de l'aveu même d'Areva.

Environ 170 personnes travaillent sur le site, mais "l'essentiel" de l'emploi sera préservé, selon Areva.

Dans un communiqué diffusé par ailleurs, le groupe, désormais dirigé depuis juin par Luc Oursel, explique qu'en dépit de l'interruption temporaire des travaux de mise en exploitation, d'autres travaux "sur le traitement du minerai" se poursuivront à Bakouma.

Le groupe nucléaire français ajoute que "ces opérations, impératives avant le démarrage du projet, permettront de préparer la reprise de l'exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées".

"Nous sommes convaincus que les conditions de marché de l'uranium redeviendront propices dans les deux ans à venir, une fois l'impact de Fukushima surmonté", estime Sébastien de Montessus, directeur général adjoint en charge des activités minières d'Areva, cité dans le communiqué.

"Ce gisement est prometteur, les ressources potentielles sont importantes. Il nous faut désormais améliorer le traitement de ce minerai", ajoute le responsable, qui s'est récemment rendu en République centrafricaine où il a rencontré le Président François Bozizé.

Areva a lancé des études pour le développement de ce projet minier depuis son implantation en République centrafricaine en 2007. Le groupe indique qu'il a consacré à ce jour plus de 70 milliards de francs CFA (106,7 millions d'euros) à "la mise en valeur" des ressources en uranium de la région de Bakouma.

Avec 32.000 tonnes estimées à l'heure actuelle (dont seule une partie pourra être récupérée), le gisement est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas par exemple les 180.000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger.

76.000 tonnes ont été extraites en France lors de l'ère des mines d'uranium, et un peu plus de 100.000 tonnes depuis 1971 au Niger, un des principaux producteurs mondiaux, selon Areva.

Le groupe, qui doit présenter en décembre un plan de réorientation stratégique post-Fukushima, est présent sur toute la chaîne du nucléaire, de l'exploitation du minerai au traitement des déchets en passant par la construction des réacteurs.

En milieu d'après-midi, l'action Areva, groupe détenu à 87% par l'Etat, était en hausse de 0,47% à 20,21 euros, mais moins que le CAC 40 (+0,82%).

© 2011 AFP

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 01:24

 

 

Fidèle Gouandjika

 

Malgré de confortables retours sur investissements, le secteur des télécommunications n’est pas sans danger en Afrique. A fortiori à Bangui.

Décryptage

Depuis sa nomination en avril, le ministre centrafricain des télécommunications, Abdou Karim Meckassoua a fait le ménage dans son département. Il a notamment lancé un vaste audit de l’opérateur public, la société Centrafricaine des télécommunications (Socatel). Mais les contentieux laissés par son prédécesseur n’ont pas été réglés. Le principal est celui de Jacques Edery patron de Daniel Investments Ldt. L’homme d’affaires israëlien est toujours en litige avec l’Etat en vue de récupérer des équipements de haute technologie censés être installés en Centrafrique dans le cadre d’un partenariat avec la Socatel datant de 2009. Au terme de cet accord, Daniel Investments était chargé d’équiper l’opérateur dans le cadre d’une convention pour licence dénommée « Passerelle internationale » permettant ainsi à l’Etat centrafricain de taxer les appels à l’étranger à partir des différents opérateurs de téléphonie.

Mais cette association a été mise à mal par l’arrivée , la même année, de Fidèle Gouandjika à la tête du ministère des télécommunications. Ce dernier, prédécesseur d’Abdou Karim Meckassoua, occupe actuellement le portefeuille de l’Agriculture. Assis sur une confortable fortune, il possède également un complexe hôtelier dans le quartier de Boy Rabe à Bangui. Dès sa nomination le ministre Gouandjika a remercié le staff de la Socatel et dénoncé le contrat de Daniel Investments après le refus de Jacques Edery d’acquitter un ticket d’entrée de 2 millions $. Une clause non prévue au contrat.

Depuis ce différend, l’avocat centrafricain Hermann Soignet Ekomo a été mandaté pour inventorier les équipements  acheminés en Centrafrique et les faire rapatrier en Israël. Entre temps plusieurs entretiens entre l’avocat et Fidèle Gouandjika ont laissé entrevoir un possible amiable à travers la création d’une joint-venture entre Socatel et Daniel Investments.

Les statuts de cette société d’économie mixte ont même été rédigés. Mais cette tentative d’entente n’a jamais abouti. Le nouveau ministre Meckassoua ne donne guère plus de garanties quant à l’avancée du dossier. Le 11 septembre, il s’est entretenu avec Jacques Edery à Paris au restaurant « Aux puits de Jacob ». Sans plus. Alors qu’il menace depuis deux ans de porter l’affaire devant la Chambre de Commerce Internationale de Genève,  l’homme d’affaires pourrait rapidement passer à l’acte. Sa créance se monte à plus de 400 000 $, auxquels s’ajoutent 2 millions $ d’engagements auprès de fournisseurs.

Source : Lettre du Continent n° 622 du 3 novembre 2011

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 17:05

 

 

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Areva

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 31 Octobre 2011 13:15

« Nous avons pris la décision d’interrompre temporairement le développement du projet minier de Bakouma pour une durée allant de 1 à 2 ans. Suite à l’accident de Fukushima, on a enregistré une baisse du cours de l’uranium dans le monde. Des projets de centrale nucléaire ont été abandonnés et entraîné une baisse de nos activités ». Jean-François Millian, directeur général de Areva en Centrafrique était l’invité de la matinale de Radio Ndeke Luka ce lundi 31 octobre 2011. Il a tenu à fournir les éclaircissements nécessaires et à faire taire les rumeurs selon lesquelles, Areva avait décidé de quitter la RCA et de ne revenir qu’en 2033.

Le suspense est ainsi levé ! Areva ne plie finalement pas bagages. Elle demande seulement un délai. Il s’agit d’une interruption circonstancielle, pas d’un départ. C’est promis elle reviendra en République Centrafricaine quand la situation mondiale de l’uranium sera meilleure.

La décision de cette suspension momentanée des travaux de mise en exploitation du gisement d’uranium de Bakouma fait suite à l’accident nucléaire de Fukushima au Japon qui a impacté le cours de l’uranium au niveau mondial.

Toutefois, Areva Centrafrique promet de reprendre l’exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées. 2033 est juste la date de l’expiration du permis d’exploitation de Bakouma.

Il y a une semaine, les rumeurs les folles ont couru à Bangui et à Bakouma. Toutes évoquaient la fermeture du chantier de Areva à Bakouma, le départ des agents expatriés. Les populations de Bakouma ont les leurs vivant à Bangui. Ces derniers ont improvisé une manifestation devant les bureaux de la Société dans la capitale. El l’absence de toute réaction officielle, même du côté des autorités, la rumeur a enflé.

Il a fallu attendre plusieurs jours pour que  Areva Centrafrique réagisse à la plainte week-end dernier des ressortissants de Haut Mbomou (extrême-est) exigeant une assistance sanitaire liée aux effets de la radioactivité avant tout retrait. Il y a eu aussi le mécontentement des jeunes réunis au sein du Conseil National de la Jeunesse. Ils avaient demandé au gouvernement de revoir les clauses du contrat avec la Société.

Au sujet des inquiétudes liées à une éventuelle priorité de Areva accordée au Niger, Jean-François Millian explique qu’ « on n’a pas de priorité au Niger. On a 2 mines qui sont en activité depuis très longtemps et toujours en exploitation. On a intérêt à exploiter le projet minier de Bakouma le plus vite possible. On y a injecté beaucoup d’argent depuis 2008, plus de 70 milliards de francs CFA. Environ 300 000 000 de francs CFA ont été alloués dans les actions sociétales dans cette région : la construction des routes, d’un centre polyvalent, la dotation des écoles en matériels didactiques, l’alphabétisation des adultes ».

Areva avait-elle démarré l’exploitation de Bakouma ? A cette question le Directeur général fait remarquer que « nous sommes en phase de pré-développement durant les 4 années écoulées. On a fait des sondages qui nous ont permis d’augmenter de façon importante les ressources identifiées sur le projet de Bakouma. On est passé de 18 000 tonnes à 32 000 et sans doute au-delà suite aux études réalisées. L’injection de 70 milliards essentiellement dans les sondages a permis à la Société de comprendre la géométrie des zones minéralisées. Une étape franchie grâce aux travaux de 15 géologues dont la plupart centrafricains ».

Jean-François Millian répond aussi sur la préoccupation des habitants de Haut Mbomou au sujet de leur santé menacée par des radiations. D’après lui, « il n y a pas de risque de ces effets, car il s’agit de la phase de recherches et non de développement minier, ce qui amoindrit le risque de radioactivité ».

A titre de rappel, le président centrafricain François Bozizé avait lancé le 17 octobre 2006 l'exploitation du gisement d'uranium de Bakouma par la société sud- africaine UraMin.

Areva avait ensuite racheté ces droits à la société canadienne en juillet 2007, un accord que le gouvernement de Bangui avait alors jugé « irrégulier et au mépris des droits et intérêts du peuple centrafricain ». Le leader nucléaire français avait finalement signé, le vendredi 1er août 2008 à Bangui, l’accord avec le gouvernement centrafricain pour l'exploitation du gisement.

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 16:55

 

 

éleveurs foulani-30-oct-2011

 

pousseur de viande Bangui

 

 

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 31 Octobre 2011 14:29

Le malaise semble généraliser ce lundi 31 octobre dans les foyers centrafricains, du moins pour les friands de viande de bœuf. Pas un seul de morceau de viande sur les marchés de Bangui et ses environs, des paniers de ménagères donc vides, des bouchers manquant d’explications face à leurs clients de tous les jours. Il s’agit bel et bien pourtant d’une grève des bouchers. Ceux-ci protestent contre le transfert du marché à bétail du PK 13 à Bouboui (45 kilomètres  au nord de Bangui) dans la commune de Boali (95 kilomètres de Bangui).

Les raisons évoquées par ces bouchers sont entre autres l’éloignement du site de marché à bétail transféré désormais à Bouboui et le déplacement de l’abattoir de Ngola dans le sixième arrondissement de Bangui.

Selon Alain KONAM-NA, président des bouchers du marché combattant, « cette situation fait perdre à plus de 4 000 jeunes leur emploi. Dans l’ancien système, pour l’ensemble de la ville de Bangui, au moins 3 à 4 000 bêtes sont abattus par jour. Ce qui loin d’être possible avec ces reformes ou les moyens manquent encore cruellement : 2 à 3 véhicules seulement font rentrer sur l’abattoir frigorifique des bœufs, ce qui est très insignifiant. PK 45 est sur le goudron. Or, explique-t-il, les éleveurs ont refusé de faire sortir leurs bœufs sur le nouveau site. Nous ne pouvons pas trainer nos fonds de commerces sur nous, les suivre avec tous les risques d’être dépouillés. Pour que de telles initiatives marchent, le gouvernement aurait pu nous associer ».

Pour juguler la crise, 2 réunions sont prévues dans la journée entre les associations des commerçants à bétail et le ministre du développement Rural, sous le parrainage du Premier ministre Faustin Archange Touadéra.

Il y a pourtant bien eu des signes annonciateurs de cette situation. Il y a deux jours, à l’ouverture technique du nouveau marché à bétail, les officiels avaient déploré la réticence des éleveurs à remplir les enclos de leurs bêtes.

 

NDLR : Quand un gouvernement incompétent et à côté de la plaque avec des ministres incompétents prend des décisions sans y associer les professionnels du secteur voilà ce que cela produit. Il y a vraiment comme un fort parfum de fin de règne à Bangui....!

 

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