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  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 22:35

 

 

eleveurs-foulani-30-oct-2011.jpg

 

betail à abattre

 

Dimanche, 30 Octobre 2011 13:06

Un jeu de cache-cache entre éleveurs et officiels invités pour l’ouverture du marché à bétail de Bouboui (45 kilomètres nord de Bangui) ? Tout semble tourner au ralenti : aucun bœuf dans les enclos apprêtés et des travaux restent encore  à achever sur ce nouveau site.

C’est à ce spectacle que  les officiels et habitants de ce village se sont livrés ce samedi 29 octobre 2011. Seul le ministre délégué au monde Rural  et les autorités locales ont procédé à l’ouverture technique de ce nouveau marché à bétail déjà contesté par certains acteurs.

Même le Chef de l’Etat François Bozizé, convié à l’évènement était absent. Ce qui a suscité des interrogations sur la concrétisation de ce projet initié par le gouvernement centrafricain.

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a aussi pris part à la cérémonie, « après la fermeture du marché à bétail du PK 13, celui de Bouboui devrait être opérationnel ce 29 octobre. Ce qui n’a pas été le cas », a-t-il constaté.

Face au refus des éleveurs d’emmener leurs bœufs sur le nouveau site, Bertrand Béa député de Boali (95 kilomètres nord de Bangui) et un des officiels, a déclaré que « toutes reformes comportent des difficultés. Un appel a été déjà lancé à l’endroit des concernés qui ne tarderont pas à revenir à de bons sentiments ».

De son côté, madame Marguerite Bégalé, maire de la ville de Boali, a relevé que « nulle n’est au-dessus de la loi. De force ou de gré, ces éleveurs ont l’obligation de rejoindre sans tarder le nouveau site affecté par les autorités du pays ».

Ce que l’on sait, il y a 3 jours, des gros véhicules ont commencé le convoyage des bœufs à destination de l’abattoir frigorifique de Bangui.

Au fait l’argument avancé par le gouvernement pour le transfert du marché à bétail a été entre autres la création des emplois aux jeunes et la réponse à la plainte de la population sur les mauvaises conditions d’abattage de bœufs jadis effectué à Ngola : des carcasses de ces bêtes lavées dans des eaux souillées et évacuées sur les marchés dans de charretons.

Un autre problème soulevé par le transfert du marché à bétail à Bouboui est aussi la perte d’emploi des jeunes riverains à l’ancien marché.

 

NDLR : Bozizé préfère plutôt l’inauguration des stations essence. Pour le moment, il a d’autres soucis. Dans quelques jours, une mission du FMI arrive à Bangui… !

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 23:11

 

 

oursel-lauvergeon.jpg

 

Reuters Mis à jour le 27/10/2011 à 19:00

Areva a publié jeudi des ventes en recul de 3,5% sur les neuf premiers mois de 2011 et fait état d'une légère diminution de son carnet de commandes au troisième trimestre, conséquences entre autres de l'impact de l'accident de Fukushima. Le spécialiste public du nucléaire, qui doit présenter le 13 décembre sa nouvelle stratégie dans le contexte de l'après-Fukushima, a enregistré au 30 septembre un chiffre d'affaires de 5,950 milliards d'euros, contre 6,168 milliards sur les neuf premiers mois de l'an dernier.

A données comparables (périmètre et taux de changes constants), la baisse du chiffre d'affaires est ramenée à 1,5%, précise Areva dans un communiqué. Sur le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires a reculé de 2,9% (-1,3% à données comparables), à 1,953 milliard d'euros. Le carnet de commandes, à 42,7 milliards d'euros au 30 septembre, est en repli de 1,0% par rapport à fin juin mais stable par rapport au 30 septembre 2010. "Les annulations de commandes constatées depuis l'accident de Fukushima sont restées limitées à 301 millions d'euros à fin septembre 2011", note le groupe.

"S'adapter à l'après-Fukushima"

A données comparables, les activités mines-amont ont enregistré une baisse de 3,2% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période l'an dernier, tandis que les réacteurs et services enregistraient une croissance de 4,0%, l'aval une baisse de 14,7% et les énergies renouvelables un bond de 53,2%.

Le nouveau président du directoire d'Areva, Luc Oursel, a par ailleurs fait savoir le 12 octobre que le groupe pourrait décaler certains investissements pour s'adapter au contexte de l'après-Fukushima, jugeant "impératif" d'améliorer les finances du groupe public, détenu à près de 90% par l'Etat.  Areva a d'ores et déjà révisé à la baisse son scénario de croissance du marché nucléaire mondial pour tenir compte des décisions consécutives à la catastrophe nucléaire japonaise.

 Selon un article du Figaro publié vendredi, le plan stratégique que dévoilera Areva en décembre pourrait se traduire par la suppression de 3.000 à 4.000 postes selon "le scénario le plus dur évoqué au sein du management". Avant la publication du chiffre d'affaires, jeudi, l'action Areva a terminé en hausse de 5,26% à 22,50 euros.

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 22:59

 

 

logo-Total.jpg 

(Marchés tropicaux et méditerranéens 27/10/2011)

La filiale en Centrafrique du groupe pétrolier Total vient de remporter le gros lot… de la tombola organisée par l’État et Ecobank pour inciter les contribuables à payer leurs impôts.

Si la prospection pétrolière au nord de la Centrafrique n’a toujours pas révélé de gisement susceptible de faire rentrer le pays dans le cercle convoité des producteurs d’hydrocarbures, la filiale centrafricaine du groupe pétrolier français Total a tout de même gagné le gros lot le 21 octobre dernier : un congélateur de 400 litres !

Aussi cocasse que soit la nouvelle révélée par l’Agence Centrafrique Presse (Acap), elle est toutefois symptomatique de la difficulté qu’a l’État à récolter les taxes et impôts auprès des contribuables. C’est en effet dans le but d’inciter les citoyens imposables à verser leur dû au Trésor Public que ce dernier et la filiale centrafricaine d’Ecobank ont uni leurs efforts et décidé d’organiser une tombola dénommée « Eco Trésor ». La règle est simple : toute personne physique ou morale qui s’acquittera des ses impôts et taxes pour un montant supérieur ou égal à FCFA 100 000 (un peu plus de € 152) dans l’agence Ecobank de Bangui, qui fait donc office de perception, se verra remettre un billet de loterie.

L’opération qui a démarré le 1er octobre et qui prendra fin le 31 décembre fera ainsi l’objet de plusieurs remises de prix au fur et à mesure des tirages au sort. L’heureux gagnant de la première session est donc Total Centrafrique qui repart avec un congélateur de 400 litres. Christian Assossou, le directeur général d’Ecobank Centrafrique qui souhaite ouvrir d’autres agences en province pour faciliter la collecte de l’impôt, a tenu à encourager les contribuables à suivre l’heureux exemple de Total.


par Benoît THELLIEZ

© Copyright Marchés tropicaux et méditerranéens

 

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 19:18

 

 

Areva

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 26 Octobre 2011 15:16

La nouvelle d’une probable suspension des activités d’exploitation de l’Uranium centrafricain de Bakouma (extrême-est) par la société française AREVA continue de susciter des réactions au sein de la population centrafricaine.  Après les ressortissants du Mbomou, c’est autour de la jeunesse représentée au sein du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) d’exprimer, le 26 octobre, ses inquiétudes suite à ce retrait annoncé.

Selon le CNJ, il revient aux autorités centrafricaines de prendre leur responsabilité pour que l’exploitation de cet Uranium de Bakouma devienne effective. « Nous sommes vraiment indignés », affirme Jean-Félix Riva, le Vice-président du Conseil National de la Jeunesse, qui ne pas cache son amertume, face à l’attitude des autorités de Bangui.

Pour lui, « nous sommes vraiment fatigués, parce que cette histoire date de plus de 40 ans. C’est en principe en 2010 que cette exploitation devrait être effective. Mais nous ignorons les raisons qui ont poussé cette société à sursoir à cette exploitation ».

Jean Félix Riva propose pour lui que « il y a un contrat qui lie les deux parties, et si AREVA est incapable d’honorer, le gouvernement doit dénoncer le contrat et vendre la licence à une autre société ».

Si l’uranium centrafricain sera exploité, il constituera la troisième ressource du sous-sol centrafricain, exploitée de manière industrielle et moderne à coté du bois et du diamant. Le Vice-président du Conseil National de la Jeunesse, de se demander que « si nos ressources ne sont pas exploitées, qu’allons-nous devenir ? ».

Le lundi 24 octobre dernier, le siège de la société française Areva à Bangui, a été pris d’assaut par une centaine de ressortissants du Mbomou où les activités se déroulent. Ils protestent contre la nouvelle selon laquelle, une fois se retirée, Areva ne reviendrait qu’en 2033 pour l’exploitation de l’uranium centrafricain.

L'uranium de Bakouma devait au départ être exploité par la société sud- africaine UraMin. Les travaux avaient été lancés en octobre 2006, par le président de la République François Bozizé. Quelques années plus tard et après plusieurs négociations, la société française AREVA était parvenue à racheter le contrat de la Sud-africaine UraMin.

Les conditions de vie des 3000 déplacés de Bria à Bambari, deviennent de plus en plus préoccupantes. Ils ne disposent ni vivres ni médicaments pour se soigner. Ils attendent toujours une aide afin de faire face à leurs besoins quotidiens.

Ces déplacés se sont rendus le 25 octobre, au bureau du chef de service préfectoral des affaires sociales de la ville de Bambari, pour réclamer des vivres et médicaments. 6 personnes parmi ces déplacés se trouvent présentement dans un état sanitaire très précaire. L’information est confirmée ce mercredi 26 octobre 2011, par le correspondant de Radio Ndeke Luka.

Se montrant incapable de faire face à la demande de ces déplacés, Augustin Guéret Homoho, le chef de service préfectoral des affaires sociales de Bambari a reconnu que le « la situation de ces personnes sont plus que jamais alarmant ».

Pour l’instant, ces 6 malades identifiés par l’ONG International Medical Corps, suivent de soins. Le sous bureau du Programme alimentaire mondiale de Bambari est entrain de réunir des conditions et des actions stratégiques, pour mettre des vivres à la disposition de ces déplacés internes.

Ces personnes avaient fui les affrontements entre deux factions rebelles, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) dans la  ville de Bria (est), en mi- septembre dernier.  Ils sont surtout concentrés à Bambari et à Ippy.

Au total 4447 personnes ont été recensées. 1136 sont dans la ville de Ippy et 3311 à Bambari où on note 625 chefs de famille, 487 hommes, 717 femmes et 2107 enfants, parmi lesquels 1410 élèves, ajoutant 217 personnes de 3e âge.

L’association centrafricaine « Opération Elan du Cœur Solidarité » avait lancé le 2 octobre, une campagne d’aide à l’endroit de ces personnes déplacées. Une campagne visant à collecter des fonds pour les assister.

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 19:55

 

 

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Radio Ndéké Luka Mardi, 25 Octobre 2011 13:26

Produire plus de 100. 000 tonnes de coton dans les prochaines années. C’est l’un des objectifs que se fixe le gouvernement centrafricain. Cette orientation a été annoncée à Radio Ndeke Luka par le ministre de l’Agriculture, en prélude au lancement de la campagne commerciale dans la filière Coton. D’ores et déjà, la République Centrafricaine entend récolter 22 000 tonnes pendant la campagne 2011-2012 en cours.

Cette relance sera  rendue possible grâce un financement sur le budget national à hauteur de 1 500 000 000 de francs CFA (environ 2, 286 millions d’euros). Ce coup de pouce viendra corriger le faible niveau de production enregistré en 2008, avec seulement 900 tonnes de coton commercialisées.

Selon Fidèle Gouandjika, ministre du développement Rural, « pendant la campagne cotonnière de 2009, les 900 tonnes récoltées en 2008, ont été multipliées par 11. Un tonnage maintenu en 2010-2011, avec le retour de la paix dans les régions de l’Ouham et l’Ouham-Péndé, réputées dans de productions cotonnières et fragilisées dans un passé récent par des conflits armés ».

Il a rappelé qu’« avant les crises militaro-politiques de 1996, le pays disposait de 6 usines d’égrenage du coton. Des usines réduites au nombre de 3 à Bossangoa (ouest), Bambari (centre-est) et  Guiffa (ouest) pour l’ensemble du territoire national. Les autres seront dans un proche avenir remises en état ».

Il est à noter qu’avant la relance de ce secteur en 2008, le gouvernement était redevable aux cotonculteurs. Des créances qui ont été réglées avant toute relance.

L’autre difficulté que connait ce secteur est le manque de matériels agricoles à savoir intrants, outils voire des graines de qualité. La culture du coton est jusqu’à ce jour pratiquée de manière traditionnelle avec des outils rudimentaires. L’encadrement technique manque dans ce domaine qui a fait jadis la fierté du pays dans les années 1970.

 

NDLR : Depuis plus de huit ans que pour prendre le pouvoir, Bozizé a eu recours aux zakawa qui se sont particulièrement distingués par le déménagement au Tchad des usines d’égrenage du coton de la RCA, il est fort curieux que ce soit seulement maintenant que son gouvernement parle vaguement d’une prochaine « remises en état » des trois usines dont les machines ont été déménagées au Tchad par les mercenaires tchadiens de Bozizé.

En tout état de cause, l’agriculture est l’un des domaines dans lesquels l’échec du régime Bozizé est le plus patent avec des conséquences très dramatiques pour le monde rural qui constitue plus de 90 % de la population centrafricaine. La famine qui sévit actuellement en Centrafrique résulte pour une bonne part du manque criard d’une politique agricole hardie de ce régime.

Par ailleurs, la présence à la tête du département de l'agriculture d'un ministre comme Fidèle GOUANDJIKA, mis en examen pour sa précédente mauvaise gestion au département des Télécommunications, est objectivement un cas de contre-indication pour le ministère de l'agriculture en dépit des gesticulations et de la phraséologie démagogique de ce dernier..

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 01:37

 

 

 

fric en CFA

 

 

 

Exclusivivité Centrafrique-Presse

  

Comme pour le mois de janvier 2010 que C.A.P a déjà publié, les dépenses effectuées au mois de Février 2010 au profit d’un certain nombre d’individus proches du pouvoir bozizéen ont vu leur montant prendre l’envol. On note aussi que ce sont toujours quasiment les mêmes personnes qui passent pomper les sous au Trésor sur OP uniquement alors que le virement bancaire existe depuis 2009. Il s’agit du chef de cabinet de BOZIZE, le général de police Joël SINFEI MOIDAMSE, le Directeur Général du Trésor le général Guillaume LAPO dont la réparation des toilettes aura coûté plus de 10 millions de F CFA, excusez du peu ! Toujours pour le même LAPO, on aura aussi acheté un véhicule qui a coûté 149 millions de F CFA. Est-ce une Rolls Royce blindée ? Sans compter les prétendues heures supplémentaires sans base légale que le même LAPO s’est fait régulièrement payer.On retrouve aussi les traces des 85 millions de F CFA payés à Marylin MOULIOM ROOSALEM pour la "Caravane de la Francophonie" et qui lui ont sans doute servi pour sa campagne des législatives à Rafaï où elle a été "élue" députée.Personne n'a vu la couleur de cet argent jusqu'aujourd'hui. Mme est tranquillement devenue depuis, ministre du commerce.  

C’est franchement du vol organisé mais les auteurs ne risquent rien car l’impunité est la règle sous ce régime. Et dire que BOZIZE en personne, en tant que président du comité de trésorerie, fonction qu’il a tenu à exercer coûte que coûte contre vents et marrées, a validé toutes ces dépenses et les sorties du Trésor y correspondant. Selon nos informations, une nouvelle mission du FMI est attendue à Bangui le 2 novembre prochain mais il n’y a pas lieu d’en attendre grand chose. Les justificatifs des 49 milliards de F CFA évaporés du trésor leur seront fournis ? Il est permis d’en douter. La situation des finances publiques devient de plus en plus difficile pour le gouvernement centrafricain qui, toujours selon nos informations, aurait sollicité à la France une aide budgétaire pour pouvoir joindre les deux bouts. Les derniers salaires ont été versés aux fonctionnaires avec beaucoup de peine. Ce n’est pas par hasard si la RCA se situe au 182ème rang sur 183 pays dans le classement de l’édition 2012 du rapport «Doing Business» de la Banque Mondiale. Cela fait plusieurs années consécutives qu’elle occupe la dernière tranche de la queue du peloton. Un tel pays ne peut attirer aucun investisseur cela est évident.

De fortes sommes d’argent sont trimbalées en espèces sonnantes et trébuchantes sans scrupule à travers la ville, comme cette enveloppe de 500 millions de F CFA d’''Appui à la CEI'' remise à un certain Thomas ZANDANGA, comme par hasard demi-frère de BOZIZE et trésorier de la CEI présidée par le vrai faux pasteur BINGUIMALET. On voit pourquoi le BINGUIMALET était devenu fou, attribuant à tour de bras des marchés de gré à gré aux enfants de BOZIZE et aux femmes de ce dernier.

Par ailleurs une somme de 300 millions de F CFA est déchargée par un fonctionnaire des TP, sans doute le frère du truand Simplice ZINGAS (le patronyme est le même), affectée à la réhabilitation de la route Bangui-Birao. Il est fort à craindre que ce pactole ait été purement et simplement détourné de son but initial car ce tronçon est toujours dans un état de praticabilité douteuse.

Mme Ambroisine KPONGO retire 100 millions de F CFA pour les victimes du tremblement de terre d’Haïti. Il a fallu débourser encore plus d’un millions de F CFA pour que quelqu’un se rende à Port au Prince pour sans doute remettre la valise des 100 millions. Pour les seules obsèques de KOLINGBA, ce sont deux personnes différentes qui déchargent les sommes allouées. On note qu’une somme de 20 millions de F CFA a été mise à la disposition du parti RDC. C’est sans nul doute pour permettre à la bande des putschistes du RDC autour d’Honoré NZESSIWE et Mme Marguerite PETROKONI qui étaient manipulés pour renverser le bureau de Louis-Pierre GAMBA et s’emparer de la direction du RDC avant les élections. On en a ici la preuve et les traces.

C’est proprement scandaleux que ces grotesques manœuvres de basse politique politicienne de BOZIZE se soient effectuées sur le dos des Centrafricains et avec les deniers de la nation alors que la famine et la malnutrition sévissent chez le plus grand nombre ; alors que les ponts s’effondrent dans la capitale sans que le gouvernement ne soit capable de faire quelque chose ; alors que les délestages de courant et le manque d’eau potable deviennent de plus en plus insupportables.

Détournement de bons de carburant de la gendarmerie nationale

La comptable de la gendarmerie une certaine Prisca PASSET (une fille gbaya qui se dit proche de BOZIZE) a bâti sa fortune par le détournement de bons de carburant à hauteur de 1 million 800 F CFA par mois sur les 2 millions de F CFA qu'elle récupérait à la direction du budget. Dans le tableau du mois de février elle est passée à la caisse pour prendre plus de 12 millions de F CFA (voir tableau ci-dessus). Elle n’arrêtait de faire régulièrement des va et vient entre Paris et Bangui quasiment tous les deux mois. Cette masse d'argent lui a permis de financer son propre mariage. Cette manigance a pris fin lorsqu'elle a une fois raté un vol de retour sur Bangui.

Entre temps, le budget avait envoyé la totalité des bons mensuels au DG de la gendarmerie. Ce dernier croyant que la direction du budget s'est trompée de destinataire, s'est rapproché de la source c'est en ce moment que le DG de la gendarmerie a été informé que des bons d'essence mensuels tirés sur Total Bangui d'une valeur de 2 millions de F CFA étaient accordés à la gendarmerie pour des interventions sur le terrain. Prisca PASSET sentant le coup venir, a pris le devant pour appeler depuis Paris afin de torpiller la découverte du pot aux roses par le DG de la gendarmerie. Trop tard ! Mais cette dernière de retour de Paris a eu le culot d'aller néanmoins vilipender le DG de la gendarmerie à son domicile en se prévalant de la protection de BOZIZE en personne. Aux dernières nouvelles, cette dame est toujours en poste mais la manne lui a été retirée de la bouche.

Juteux business sur les billets d’avions achetés chez Air France

S’agissant des billets d'avion payés chez Air France par le Trésor dont C.A.P a déjà fait état dans une de ses récentes parutions précédentes publications, la situation est grave dans la mesure où le chef du protocole du ministère des finances en a fait un juteux business. Selon nos informations d’une source proche du dossier au ministère et à Air France, lorsqu'il est demandé à ce monsieur de faire établir des billets pour des missions officielles, ce monsieur se pointe à Air France et avec la complicité d'un agent d'Air France, il se fait établir une facture pro-forma avec les plus hauts tarifs et lorsqu'il sort l'argent du Trésor, il paie le plus bas tarif et encaisse la différence. C’est ainsi que la ministre du commerce du gouvernement sortant, Mme Béatrice Emilie EPAYE s'est retrouvée avec un billet tarif week-end Air France pour se rendre de Paris à Nice au sommet France-Afrique l'an dernier. Elle était obligée de prendre le dernier vol aller et retour, c'est à dire les vols de 22h 00 dans les deux sens alors que le devis initial de son billet a dû couter plus cher.

  

Rédaction C.A.P

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 22:57

 

 

fric en CFA

 

 

 

MINISTER DES FINANCES ET DU BUDGET                                                                             REPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE

*************                                                                                                                          UNITE - DIGNITE - TRAVAIL

DIRECTION GENERALE DU TRESOR                                                                                                               **********

ET DELA COMPTABILITE PUBLIQUE

            *************

DIRECTION DE LA CENTRALISATION COMPTABLE

            *************

SERVICE DE LA CENTRALISATION COMPTABLE                                                                             Bangui le 14/09/2011

            *************

BUREAU DE REGULARISATION DES DEPENSES

            *************

N°_ /MFB/DIR-CAB/DGTCP/DCC/SCC/BRD, 11

 

TABLEAU DES DEPENSES PAYEES A CHARGE DE TRESORERIE

(EXERCICE FEVRIER 2010)

 

N° OP

LIBELLE

MONTANTS

BENEFICIAIRES

6573

Frais de vacation à l’ENAM

3 640 000 CFA

DOUNIA Valmy

6576

Per diem Agents du Trésor

2 331 500 CFA

GANINGA

6576

Per diem Agents du Trésor

420 000 CFA

GANINGA

6579

Prime Générale d’Alimentation

50 000 000 CFA

MONDAMSE SINFEI Joël

6587

Aide Haïti

100 000 000 CFA

KPONGO Ambroisine

6590

Fonds mis à la disposition du Parti RDC

20 000 000 CFA

Présidence du RDC

6591

Campagne Café

250 000 000 CFA

GOUANDJIKA Fidèle

6592

Frais de mission

10 000 000 CFA

DEGANAÏ Eric

6597

Carburant DGT

40 000 CFA

DGT

6598

Appui à la CEI

500 000 000 CFA

ZANDANGA Thomas

6599

Coopérative de Mbaïki

25 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

6604

Indemnités TEL (Travail Extra-légal)

603 000 CFA

DGT

6605

Carburant

93 600 CFA

DGT

6608

Réparation toilettes de la DGT/BELLA A

10 250 000 CFA

DGT

6609

Obsèques KOLINGBA

20 000 000 CFA

GARBA OUANGOLE

6617

Indemnités Agents du Trésor

1 897 500 CFA

DGTCP

6620

Achat de carburant

40 000 CFA

DGT

6621

Per diem Agent du Trésor

51 000 CFA

DANON Théo

6622

Achat de carburant

50 000 CFA

DGT

6623

Evacuation dépouille KOLINGBA

34 024 000 CFA

BOMAYAKO

6626

Réfection route Bangui et Birao

300 000 000 CFA

NINGA ZINGAS

6630

Obsèques KOLINGBA

10 000 000 CFA

GARBA OUANGOLE

6632

Frais de transport à destination de Haïti

1 435 000 CFA

FIOYOUMOINA

6634

Per diem Agents du Trésor

668 000 CFA

FEIGANAZOUI Joseph

6635

Per diem Agents du Trésor

300 000 CFA

GUERENDOUMBA Martin

6636

Frais de mission

10 163 000 CFA

MALEZANPA Dorothée

6644

Frais de Mission

11 214 100 CFA

SONGUET Yvon

6655

Sécurité opération DDR

50 000 000 CFA

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

6656

Frais d’évacuation sanitaire

10 000 000 CFA

GUINON Arnaud (Cap)

6656

Frais médicaux

3 482 000 CFA

NGAITOUA David

6665

Frais de carburant de la DG de la Gendarmerie

12 480 000 CFA

PASSET Prisca

6666

Frais de montage du don des vélos chinois

1 296 000 CFA

NDOUNGOU

6669

Achat véhicule G LAPO

149 050 000 CFA

DGT

6671

Frais de viabilisation

15 000 000 CFA

TOKOFEISSE Dieudonné

6672

Per diem Agent du Trésor

647 000 CFA

DGT

6673

Mission Présidentielle

13 420 000 CFA

GBENENGAI Teddy

6674

Fonds des Ambassades

300 000 000 CFA

FIOYOUMONA

6680

Indemnités TEL (Travail Extra-Légal)

1 380 000 CFA

DGT

6683

Per diem Agents du Trésor

336 000 CFA

BABE Thierry

6684

Frais mission DG du protocole

2 311 900 CFA

RANGBA

6710

Caravane de la Francophonie

85 000 000 CFA

ROOSALEM

 

S/ TOTAL Février 2010

1.421.007.600 CFA

 

 *

 

(Sources : Ministère des Finances et du Budget)

 

 

RECAPITULATIF DES REGLEMENT PAR OP POUR LE MOIS DE  JANVIER 2010

 

 

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 22:40

 

 

Olivier Gabirault

 

* Urbaniste en Chef Freelance,           

Expert en Développement Urbain (France)

 

La  République Centrafricaine d’une manière générale, et la ville de Bangui en particulier ne  devraient pas souffrir de la crise d’électricité d’origine hydraulique car le pays a une potentialité énorme en cours d’eau. Les pouvoirs publics ne peuvent donc pas se consoler face à la crise d’électricité dans la ville de BANGUI en comparant ce problème à celui d’autres pays africains qui n’ont pas cet avantage naturel.

La responsabilité des pouvoirs publics dans cette crise se situe à plusieurs niveaux, notamment :                                                                                                          

- La négligence dans la prise en compte de la prévision de croissance de la consommation d’électricité ;                                                                                                

 - Le renouvellement prévisible et à temps des équipements vétustes ;           

- L’absence d’une politique de distribution d’électricité à  des tarifs accessibles à toute la population avec le double avantage d’élargir la base des consommateurs et d’éviter efficacement la fraude pour laquelle l’usage de la force crée inutilement des remous sociopolitiques ;                                             

- L’absence d’action concertée avec les services de l’urbanisme pour conduire et distribuer l’électricité à temps aux  lotissements existants ou prévus afin d’empêcher aux fraudes de s’établir ; 

- L’absence de la participation des représentants des consommateurs aux organes de décision, devant à la fois veiller à leurs intérêts, mais ayant également un rôle de sensibilisation de ceux-ci etc.

La crise d’électricité à Bangui fait très clairement comprendre notre retard dans l’électrification de l’ensemble du pays. Or la création d’industries spécialisées en fonction des potentialités des préfectures ou régions et pouvant développer ces différentes zones, résorber le chômage local, assurer un rééquilibrage physique et économique du pays pour ralentir l’urbanisation excessive de la capitale dont les conséquences sont aujourd’hui mal gérées, est conditionnée par l’énergie électrique d’origine hydraulique.

Ministre des Transports, des Travaux Publics, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, j’ai été appelé de temps en temps à assurer l’intérim du Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique (1993-1995). Ce dédoublement fonctionnel m’a amené à suivre un dossier commun aux deux départements ministériels au sujet de la recherche de trois solutions concernant :                     

1° la crise d’électricité actuelle, déjà prévisible à l’époque ;                                     

2° la navigabilité du fleuve OUBANGUI toute l’année, c'est-à-dire 12 mois sur 12  au lieu de 6 sur 12 ;                                                                                                                  

3° l’alimentation en énergie électrique d’une  usine de ciment prévue à BOBASSA (20 Km de Bangui au bord du fleuve) dans le cadre de la politique de l’habitat.  

Au sujet de l’électricité, des études réalisées avaient prévu depuis 1993 une croissance de 4,5% par an de la demande de consommation.

Pour faire face à cette croissance, l’ENERCA devrait réaliser en 1995 l’usine BOALI 3 pour un coût de  cinq Milliards CFA, précisément l’équipement du barrage de régulation de deux turbines de 5MW.                                                        

Même réalisée, l’usine BOALI 3 n’allait répondre aux besoins en électricité que jusqu’en 2000.                                                                                                              

Après cette date, trois solutions étaient suggérées pour continuer à bénéficier durablement  de l’électricité d’origine hydraulique, à savoir soit :                              

-l’aménagement  de la MBALI (BOALI 4) représentant dans ce cas le double de BOALI 2 ;                                                                                                                                  

 -l’aménagement de la rivière LOBAYE dont le débit est plus régulier d’une saison à l’autre que la MBALI ;                                                                                                      

-La construction d’un bassin de retenue d’eau sur l’OUBANGUI.

Les études avaient conclu au choix de l’OUBANGUI, notamment le site de PALAMBO ou même celui de ZAWARA pouvant permettre dans ce dernier cas une économie de 40 km de câbles.

L’option d’un barrage sur l’OUBANGUI est justifiée par les avantages suivants :                                                                                                                     

-l’amortissement des coûts fixes de l’ouvrage sur la production de l’électricité ;

-l’amortissement de ces mêmes coûts fixes sur la régulation du transport fluvial grâce au bassin de retenue d’eau permettant la navigabilité du fleuve OUBANGUI 12 mois sur 12  ;                                                                                            

 - un potentiel de production beaucoup plus important que sur les autres cours d’eau ;                                                                                                                                         

 - l’alimentation de l’usine de production de ciment de BOBASSA dans le cadre d’une politique de l’habitat, usine nécessitant généralement une forte consommation en énergie électrique. Sur ce point, il était tout à fait invraisemblable que les installations de BOALI 2 alimentent l’usine de ciment promise par les autorités en 2010, l’éclairage de la ville de BANGUI étant déjà difficile ;

- la possibilité de vendre l’énergie ainsi produite aux pays voisins notamment le Congo Brazzaville et le Nord du Congo Démocratique.

La mise en service de BOALI 3 étant prévue à l’époque  pour 1995, les projections avaient fait apparaitre pour PALAMBO des besoins de réalisation par tranche de 7,5MW selon le calendrier suivant :

Première tranche en 1999 ;

Deuxième tranche en 2005 ;

Troisième tranche en 2011 ;

Quatrième tranche en 2016. 

Le barrage de PALAMBO était estimé à l’époque à 67 Milliards de CFA dévalués et devrait en plus de la production d’électricité, permettre une retenue d’eau devant réguler le niveau du fleuve OUBANGUI et assurer la navigation des bateaux en toute saison.

Il devrait avoir une possibilité de chasse de 1000 m3/s en aval, c'est-à-dire 50 fois BOALI. La fourniture d’énergie devrait se faire à partir de six turbines pouvant être montées progressivement au fur et à mesure des besoins.

N’étant plus au Gouvernement à partir du mois d’avril 1995, je n’ai plus suivi directement ce dossier. Cependant, bien qu’étant à la Mairie de Bangui, des financiers devant réaliser cet ouvrage ont pris contact avec moi et leurs propositions ont été transmises au Gouvernement le 12 janvier 1996. Leurs conditions étaient les suivantes :                                                                                    

 - construction de l’ouvrage dont l’Etat demeure propriétaire au terme d’une période de remboursement de 15 à 20 ans ;

- Remboursement par l'Etat des investissements sur une partie des produits de vente de l'énergie électrique une fois l'ouvrage réalisé et mis en service. Cette formule devrait avoir l'avantage de permettre à l'Etat de conserver intactes ses capacités d'emprunt vis-à-vis des bailleurs de fonds, aucune garantie ou aval n'étant requis de sa part pour le montage financier.
Tous ces dossiers existent certainement dans les tiroirs de l'Etat pendant que les problèmes d'électricité se sont accentués jusqu'à atteindre un niveau dont les conséquences sont aujourd’hui dramatiques.

Même si le régime précédent n'a pas entièrement suivi les conclusions des études et propositions mentionnées ci-dessus, la continuité de l'Etat ainsi que l'approche de l'échéance de la rupture des installations de BOALI devraient amener le pouvoir en place à tout mettre en œuvre pour éviter la crise actuelle.

L’Etat ne pouvait-il pas programmer sur son budget 67 ou 7O milliards CFA dévalués en plusieurs tranches depuis 2003 jusqu’à maintenant pour réaliser un ouvrage présentant tant d’avantages pour l’économie du pays ?

   Dans le cadre de la coopération sous-régionale, une solution n’était-elle pas possible ?  N’est-ce pas à ce projet que le Président SASSOU NGUESSOU faisait allusion dans son discours à BANGUI à l’occasion de la clôture du Dialogue National de 2003,  en affirmant « Notre communauté de développement repose sur des réalisations d’intérêts partagés tels : - la trans-équatoriale si utile et si chère à tous ;                                                                

 - l’axe routier qui lie la République Centrafricaine au Cameroun ;

 -  le futur barrage sur l’OUBANGUI qui fournira l’électricité à la République Centrafricaine, à la République Démocratique du Congo et à la République du Congo, permettra l’irrigation des terres alentours et résoudra les problèmes d’étiage sur l’OUBANGUI pour rendre celui-ci navigable toute l’année ;                                                                         

- l’exploitation des grès de Carnot, un important projet qui concerne la République Centrafricaine et le CONGO et qui attend depuis plusieurs années de passer de l’intention à l’acte ».

Le recul de notre pays  et son retard ne sont pas synonymes d’absence de solutions de nos cadres, mais surtout du sens de l’intérêt général. Dix ans après une étude réalisée en 1993 pour faire face à temps à la crise d’électricité (qui a fini par arriver faute de dispositions nécessaires), c’est le Président du CONGO BRAZZAVILLE qui a rappelé en 2003 à nos autorités  les potentialités du pays  et l’important projet dans ce domaine. Plus grave, bien que ce projet ait été rappelé, huit ans après, en 2011, non seulement il n’a pas été réalisé, mais  la population  souffre de la crise d’électricité, exactement comme si les pouvoirs publics ne savent pas que quand la nuit vient il fait sombre.

Il y a quelques jours, le Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique expliquait dans une déclaration publique au sujet de l’eau et de l’électricité qui deviennent de plus en rares, que de nouvelles perturbations se sont ajoutées au problème que connaissait déjà l’ENERCA. Or la réalisation de BOALI 3 n’est possible que dans trois ans. Même achevées, les installations de BOALI 3 ne couvriront pas en entièrement les besoins de BANGUI, même si les délestages vont diminuer certainement en 2014.

BOALI 3 ne fera que faire face partiellement et pour peu de temps à la crise actuelle d’électricité, alors que le barrage de PALAMBO devrait la résoudre  totalement, durablement, vendre l’énergie aux pays voisins, assurer la navigabilité du fleuve OUBANGUI en toute saison, alimenter véritablement une usine de ciment pour faire face au problème de logement dont le déficit est quantitatif, qualitatif et cumulatif. 

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 22:36

 

 

areva-Bangui-jpg-00361.jpg

 

                                                          siège AREVA à Bangui

 

Radio Ndéké Luka Lundi, 24 Octobre 2011 15:42

La matinée de ce lundi 24 octobre 2011, a été marquée par une perturbation de services au siège de la société française Areva, en charge d’exploitation de l’uranium de Bakouma (est). Une centaine de ressortissants de la préfecture du Mbomou où se déroulent les travaux, ont pris d’assaut ledit siège pour protester contre une probable cessation d’activités de cette société.

Les manifestants se sont armés des feuilles de manguier, palmiers, des banderoles sur lesquelles on peut lire : Trop c’est trop, non au blocage de l’économie centrafricaine. AREVA doit garantir la santé de nos parents désormais exposés aux effets de la radio activité avant de se retirer de la zone d’exploitation de l’Uranium de Bakouma.

D’après Roger Sodi, un des mécontents, la société a annoncé qu’ « une fois se retirer, elle ne reviendrait qu’en 2033. Durant cette période, des forages déjà creusés provoqueront des effets négatifs sur la population locale. Areva a intérêt à s’occuper d’urgence de la santé des habitants de Bakouma avant tout retrait ».

Radio Ndeke Luka a tenté d’avoir la version de la direction générale de AREVA, mais les agents de sécurité lui ont refusé l’accès.

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 01:56

 

 

 

fric en CFA

 

 

 

Une enquête exclusive de la rédaction

 

C’est à l’issue de la dernière mission du FMI à Bangui que les Centrafricains ont appris avec stupéfaction l’évaporation sans justification de leur Trésor public de la bagatelle de plus de 49 milliards de F CFA. La rédaction de Centrafrique-Presse a donc décidé d’en savoir et a procédé à certaines investigations qui lui ont permis de faire certaines découvertes ahurissantes et d’apprendre  que plusieurs individus dans le proche entourage de BOZIZE se rendaient très régulièrement au Trésor et se faisaient décaisser de fortes sommes d’argent sous des prétextes fallacieux et purement fantaisistes.

Cela, grâce à la complicité du Directeur Général du Trésor le général Guillaume LAPO - nommé exprès à ce poste par BOZIZE pour faciliter ces sorties massives d’argent - et son compère et second fondé de pouvoir un certain Boniface YOMBO. Tous les deux viennent comme par hasard d’être récemment limogés. Ils se faisaient grassement et abusivement payer des heures supplémentaires qu'ils appellent "Travail extra-légal" sans base légale. La note signée des mains du DGT Guillaume LAPO et l'extrait du tableau des dépenses payées à charge de trésorerie de janvier 2010 pour l'exercice 2010 en atteste.

C.A.P. commence avec cet article, la publication en exclusivité de certains tableaux d’opérations effectuées au Trésor en particulier au courant de l’année 2010, année pré-électorale et qui sont autant de preuves de la manière avec laquelle BOZIZE et ses proches se sont organisés pour mettre à sac et vidé les caisses du pays. Il s’agit des messieurs et dames ci-dessous :

- Joël MOÏDAMSE SINFEI (Général de police et Chef de cabinet de BOZIZE)

- Jean-Francis BOZIZE (ministre délégué à la présidence chargé de la défense)

- Fidèle GOUANDJIKA (actuel  ministre de l’agriculture et anciennement ministre des télécoms, mis en examen pour divers délits)

- Martin BABA (Homme d’affaire et Président du Conseil Economique et Social)

- Général Jules Bernard OUANDE (ancien ministre de la sécurité)

 - Joséphine KELEFIO (député de Bossangoa et sœur cadette de BOZIZE)

- Marylin ROOSALEM (ancien conseiller financier à la présidence et actuelle ministre du commerce, trésorière du parti au pouvoir KNK, députée KNK de Rafaï)

- Eric DEGANAÏ

- Isidore OROFEÏ

- Guy TAMPON

Les noms de ces personnes apparaissent et reviennent systématiquement dans les tableaux des décaissements du Trésor presque tous les mois de cette même année 2010 où l'on constate que Joel MOÏDAMSE SINFEI, par exemple, venait tous les mois prendre entre autre 50 millions de F CFA au titre de la Prime Globale d’Alimentation (PGA) censée être versée aux soldats, alors qu’il est le chef de cabinet de BOZIZE et n'avait rien à voir avec le ministère de la défense dirigé par Jean-Francis BOZIZE. L'argent serait destiné à la coopérative de MBAÏKI

On découvre qu’un certain GBOGOUDA qui n'émarge dans aucune administration de l’Etat se rendait aussi régulièrement au Trésor pour se faire payer des OP. On l'appelait le rabatteur de YOMBO le second Fondé de pouvoir.

La sœur cadette de BOZIZE, Mme Joséphine KELEFIO, au nom de sa société "Etablissement KELEFIO" fournisseur attitré de la présidence de la République, fait livrer des marchandises pour de faramineuses sommes d'argent.


L’actuelle ministre du Commerce et des PME, Mme Marylin Mouliom ROOSALEM, naguère conseiller financier  à la présidence, à qui le trésor à verser 85 millions de F CFA pour l'organisation de la journée de la Francophonie, a manifestement utilisé une bonne partie de cet argent pour battre campagne et se faire élire député à Rafaï où elle était candidate aux élections législatives. Jusqu’à ce jour, elle refuse de rendre le moindre compte de ce qu’elle a fait de ce pactole qui lui était tombé entre les mains. Son attitude a énormément déplu au Général Antoine GAMBI ministre des affaires étrangères.

La palme de ces dépenses du mois de janvier et pour les autres mois de l'année revient à l’ancien DGT Guillaume LAPO et à son 2ème Fondé de pouvoir Boniface YOMBO. Ces deux compères trouvaient le malin plaisir à se faire payer des heures supplémentaires imaginaires qu'ils appelaient "Travail extra-légal". Guillaume LAPO disait à qui voulait l’entendre qu'il ne connaissait pas la Loi des Finances.

En définitive la question qui se pose de savoir si ces personnes avaient la qualité d'agent comptable assermenté pour le maniement des deniers publics. Les OP incongrus sont souvent payés à des proches de Bozizé tels que le chef de cabinet particulier de Bozizé le célèbre MOIDAMSE Joël, une entreprise dénommée Etablissement KELEFIO sans oublier des personnes proches du clan Bozizé. Ce document, personne ni au trésor ni au budget ne peut le réfuter. Les n° de ces OP sont bien réels et figurent dans les prétendues pièces comptables du Trésor.

Tout cela est effarant car cela se fait en dehors des règles élémentaires de comptabilité publique. D’après un responsable du Trésor interrogé par C.A.P, certes l'OP est un moyen de paiement mais l'usage qui en était fait au Trésor par les prétendus responsables de cette institution était franchement extravagant et très peu orthodoxe. En terme de comptabilité l'ensemble des dépenses était naturellement payé au compte de classe 4. A proprement parler les OP sont émis dans trois conditions essentielles et payés:

1°) Au 4081 ; lorsqu'ils d'agit de factures non parvenues c'est à dire que lorsque ces factures sont arrivées à la Comptabilité hors délai, vers la fin de l'année lorsque le budget est en phase de clôture. Ces dépenses sont payées en OP sur mandant prévisionnel sur le budget de l'année suivante.

2°) Au 4663 ; s'agit de ré-imputer le montant d'une facture lorsque le fournisseur n'a pas transmis au budget le bon compte et que le trésor a constaté que le compte du fournisseur n'est plus valide. Ce dernier est obligé d'indiquer le bon compte sur lequel cette facture va être réglée mais cette fois sur OP.

3°) Au 4664 ; lorsqu'il s'agit d'un excédent de versement c'est à dire que lorsque le Trésor se rend compte qu'un particulier ou un fournisseur a versé plus que ce que ce qu'il doit, le trésor est obligé de reverser ce trop perçu ou cet excédent au particulier ou au fournisseur.

D'autres comptes de la classe 4 permettent la réalisation d'autres paiements de diverses natures, tels que les immobilisations, les taxes diverses.

Dans le cas du Trésor public centrafricain, les responsables ne se servent pas de ces règles de comptabilité mais usent et abusent des OP malgré la mise en place de la bancarisation qui permet de payer les salaires et autres charges de l'Etat par la transmission électronique aux banques de la place où sont logés les compte des fournisseurs et des particuliers. Ce système qui s'appelle GESCO fonctionne correctement à la direction du budget mais remis en cause par le général Guillaume LAPO et son équipe qui refusent de traiter par transmission électronique mais un traitement manuel par OP pour percevoir les 10% promis par les fournisseurs et les particuliers. Ce grave dysfonctionnement a été relevé par la mission du FMI qui l’a consigné dans son dernier rapport. (à suivre)

 

 

MINISTER DES FINANCES ET DU BUDGET                                                                                                   REPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE

*************                                                                                                                                                                  UNITE - DIGNITE - TRAVAIL

DIRECTION GENERALE DU TRESOR                                                                                                                                               **********

ET DELA COMPTABILITE PUBLIQUE

                *************

DIRECTION DE LA CENTRALISATION COMPTABLE

                *************

SERVICE DE LA CENTRALISATION COMPTABLE                                                                                                       Bangui le 14/09/2011

                *************

BUREAU DE REGULARISATION DES DEPENSES

                *************

N°_ /MFB/DIR-CAB/DGTCP/DCC/SCC/BRD,11

 

 

 

 

TABLEAU DES DEPENSES PAYEES A CHARGE DE TRESORERIE

 (EXERCICE 2010)

 

 

N° OP

LIBELLE

MONTANTS

BENEFICIAIRES

6505

Coopérative de Mbaïki

34 000 000 Cfa

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

6507

Achat carburant

35 625 Cfa

DGT

6512

Passation de service

4 250 000 Cfa

DGT

6513

Indemnités de traitements

1 036 000 Cfa

DGTCP

6517

Frais de mission mis à la disposition de DALLIN

7 640 000 Cfa

DALLIN KPANA

6520

Indemnités agents du Trésor

4 354 577 Cfa

DGTCP

6522

Opération sécurité

13 000 000 Cfa

BOZIZE Jean-Francis

6525

Per diem agents du Trésor

2 300 000 Cfa

DGT

6527

Frais de mission du PM DOTE Elie

4 240 000 Cfa

GBOGOUDA Henri

6528

Frais de passation de service

2 455 000 Cfa

DGT

6532

Participation à la CAN 2010

60 000 000 Cfa

TAMPON Guy

6533

Dotation carburant

525 000 Cfa

DGT

6533

Participation à la CAN 2010

15 000 000 Cfa

TAMPON Guy

6535

Dépenses CM

25 000 000 Cfa

YARAFA Thierry

6538

Fonds mis à la disposition de la BUCADA

10 000 000 Cfa

DEGANAÎ Eric Baudelaire

6541

Opérations sécurité

10 000 000 Cfa

OUANDE Jules

6541

Opération Sécurité

10 000 000 Cfa

OUANDE Jules

6542

Opérations militaires

100 000 000 Cfa

MOIDAMSE SINFEI Joël

6547

Fonds mis à la disposition du ministère de l’agriculture

15 000 000Cfa

GOUANDJIKA Fidèle

6550

Réfection du camp de Roux

50 000 000 Cfa

BABA Martin.

6801

Sécurité opération Kwanza

150 000 000 Cfa

OROFEÏ Isidore

6806

Opération sécurité BABALADE

50 000 000 Cfa

MOIDAMSE SINFEÎ Joël

6807

Journée des martyrs

20 000 000 Cfa

DEGANAÎ Eric Baudelaire

6815

Indemnités agents du Trésor

628 000 Cfa

DGTCP

6822

Indemnités agents du Trésor

1 391 500 Cfa

DGTCP

6824

Frais de réparation véhicule DGT

102 000 Cfa

DGTCP

6824

Per diem agents du Trésor

998 000Cfa

DGT

6825

Opération DDR

1 7350 000 Cfa

TAMPON Guy

6834

Frais de mission

7 000 000 Cfa

OUEFIO Elie

6848

Achat de  carburant

50 000Cfa

DGT

6851

Per diem heures supplémentaires extralégales

805 500 Cfa

DGTCP

6856

Mouvements de Fond

1 102 000 Cfa

DGTCP

 

S/ TOTAL Janvier 2010

558 263 202 CFA

 

 doc-LAPO.JPG

 

(Sources : Ministère des Finances et du Budget)

 

NDLR : Beaucoup de curiosités apparaissent dans ce tableau. Par exemple les gros décaissements au profit de Joel SINFEI MOIDAMSE pour de prétendues "opérations militaires" dont on ne précise pas la nature et celui d'un montant de 50 millions de F CFA pour une prétendue "opération sécurité BABA LADE laissent perplexe. Quand on sait que ce monsieur est bien incrusté dans notre pays et y vit comme dans un sanctuaire, on ne s'explique pas la sortie du trésor d'un tel montant. Il en de même de l'opération baptisée "Kwanza" qui fait l'objet d'un décaissement de 150 millions de F CFA au profit d'un certain Isidore OROFEI. Egalement, qu'est ce qui peut justifier le décaissement de la somme de 4.250.000 F CFA au profit du DGT LAPO pour "passation de service" ? Que signifie "fonds mis à la disposition du ministre de l'agriculture". C'est pourquoi faire ?

 

 

doc-LAPO-1.JPG

 

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