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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 21:54

 

 

Anne-Lauvergeon.jpg

 

 

Toujours optimiste, Areva prévoit, d'ici la fin de l'année, de démarrer les travaux sur le gisement d'uranium de Bakouma en Centrafrique. Les réserves seraient de 40000 t identifiées, dont 17 000 t à haute teneur. Le groupe français aurait récupéré les permis jouxtant le gisement qui avaient été attribués à la société Uranio AG du Congolais Richard Ondoko. Ces permis intéressaient également l'ancienne équipe d'UraMin (Stephen Dattels et George Roach), qui avait réussi l'exploit de vendre en 2007 leur groupe 2,5 milliards $ à Areva - dont les actifs du gisement de Bakouma. Ces personnalités sont plus que jamais en cour à la présidence de François Bozizé et auprès du ministre des mines, Sylvain Ndoutingaï. Ils ont aussi leurs entrées chez Areva via le conseiller juridique du groupe, Daniel Wouters.

Lettre du Continent n° 593 du 29 juillet 2010

 

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 00:54

 

 

Bangui-la-coquette.jpg

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 28 Juillet 2010 13:56

Les travaux du site de construction de la cimenterie de Bimbo au Sud de Bangui dans la Préfecture de l’Ombella Mpoko ont repris ce 28 juillet 2010 après avoir été brièvement suspendus le 27 juillet.

Les occupants des terres qui ont été délogés par le gouvernement Centrafricain ne sont toujours pas dédommagés. Ce sont ces occupants qui ont  protesté contre le démarrage des travaux de cette industrie.

Ce mouvement de mécontentement a bloqué toute activité sur le site.

Selon un responsable du chantier, c’est à l’issue d’une entente avec le conseiller du président de la république en matière de ce projet que tout était rentré dans l’ordre. Toute fois, ces occupants sont toujours dans l’attente d’une suite favorable.

Rappelant que le projet de construction de l’usine de la cimenterie Centrafricaine initié par le gouvernement est en train d’être réalisé par une société indienne de cimenterie.

 

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 00:45

 

 

FAO logo

 

 

Radio Ndéké Luka Mardi, 27 Juillet 2010 14:19

Plus de 744 producteurs, venus de toutes les préfectures de la Nana Mambéré,  se sont mobilisés depuis le 26 juillet 2010 devant la délégation régionale de l’Agriculture de Bouar.

 

Ils réclament du Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le paiement de 11 tonnes de leurs haricots blancs et de sésames.

 

En janvier dernier, la FAO a conclu un accord avec ces producteurs  de l’achat de 11 tonnes de ces produits. Mais elle n’a pas tenu son engagement et a voulu payer seulement 5 tonnes.

 

Selon un producteur interrogé par Radio Ndeke Luka, ils sont en période de culture et ces fonds leurs seraient indispensables.

 

Une réunion avec les responsables de la FAO dans la zone est engagée ce 27 juillet pour chercher une solution à ce problème.

 

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:54

 

 

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Radio Ndéké Luka Vendredi, 23 Juillet 2010 14:19

 

Trois mois  après la hausse des prix des hydrocarbures en République Centrafricaine, l’Agence de Stabilisation et de Régulations des produits pétroliers entend traiter les réclamations des consommateurs des produits d’hydrocarbures et recueillir leurs plaintes afin de réguler le secteur.

 

Une enquête est encours depuis le 23 juillet 2010 auprès des conducteurs, de ceux qui font le commerce des produits pétroliers et auprès des ménages.

Jean Brice Port-djiam, secrétaire Général du syndicat des taxis et bus a affirmé à Radio Ndeke Luka que cette hausse des prix des hydrocarbures a bouleversé son secteur. Certains chauffeurs de taxis et bus qui n’arrivent plus à atteindre la recette journalière fixée par les propriétaires des véhicules et se retrouvent souvent sans travail.

Pour Mathieu Gomez Pessinam, chauffeur de taxi, depuis que les  prix sont revus à la hausse, c’est difficile que ses clients payent convenablement le tarif arrêté, surtout dans la seconde quinzaine du mois.

Le gouvernement centrafricain et le FMI, se sont mis d’accord en mai 2010, sur l’augmentation des prix des hydrocarbures en République centrafricaine.

Cette enquête touchera plusieurs couches de la société, pour connaitre les impacts dans differents secteurs. Elle prendra fin le 28 Juillet 2010.

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 02:26

 

 

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(Tsr.ch 22/07/2010)

La pierre précieuse éternelle est aussi une source de problèmes sans fin. Utilisée par les rebelles africains pour acheter des armes, elle représente une menace constante pour la sécurité du continent.

 

«Alors que d'énormes profits ont été tirés des diamants tout au long du conflit, les seules retombées qu'a connues la population du pays où ils ont été extraits sont la terreur, le meurtre, la mutilation et la pauvreté.» Ce constat, c'est Partenariat Afrique Canada, coalition d'ONG canadiennes qui le publiait dans un rapport daté de 2000. Le conflit auquel fait référence l'organisation est celui de la Sierra Leone. 120'000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1991 et 2001.

Où passaient ces fonds issus du commerce des diamants dont regorge le pays? Une partie de la réponse se trouve au-delà de la frontière sud du pays, du côté de son voisin le Libéria et de son ex-président, Charles Taylor.

Trafic et corruption

Pour accéder à la présidence, celui-ci aurait largement eu recours au trafic de diamants. Problème: son pays n'en produit que très peu. Charles Taylor aurait donc utilisé la corruption qui régnait en Sierra Leone pour tirer lui-même profit de pierres extraites illégalement.

Les crimes pour lesquels il est aujourd'hui poursuivi ont été commis entre 1996 et 2001 par les rebelles sierra-léonais du Front Révolutionnaire Uni (RUF), que l'ex-homme fort libérien soutenait financièrement grâce aux pierres précieuses. C'est la Cour Pénale Internationale qui est chargée de statuer sur son sort.

Diamants «sales»

Tout comme la Sierra Leone, l'Angola et la République démocratique du Congo sont de gros producteurs de diamants. Et font également partie des pays africains les plus pauvres et les plus touchés par les conflits. Pas étonnant lorsqu'on sait que 20% de la production mondiale annuelle de diamants serait d'origine illégale et qu'une partie de cette manne sert à financer des groupes armés. D'après Douglas Farah, journaliste au Washington Post, le trafic aurait même permis de financer le terrorisme international, notamment Al Qaïda.

Guerres, pauvreté, corruption, terrorisme… Selon les pays, le bilan de l'exploitation de cette ressource naturelle est catastrophique. Mais, légale ou non, on estime que l'activité diamantifère fait vivre plus de dix millions d'individus en Afrique, soit 1% de la population du continent.

(Franck Sarfati – 21.07.06)

© Copyright Tsr.ch

 

NDLR : Il n’y a pas que Charles Taylor pour le trafic des diamants du sang. La RCA aussi regorge de diamants. Le hors la loi Bozizé est également un grand trafiquant et adore troquer les diamants contre des armes de guerre. N’a-t-il pas été serré à Dusseldorf en Allemagne en 2004 avec une mallette de diamant ? N’a-t-il pas envoyé Ibrahim Aoudou Pacco en Chine avec des diamants pour lui ramener en contrepartie des armes de guerre ? N’a-t-il pas cherché à se procurer un hélicoptère de combat en échange de diamants à des vendeurs d’armes russo-anglais résidant en Guinée ?

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 02:17

 

 

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Mardi, 06 Juillet 2010 16:56

Ai-Rca - De sources dignes de foi, il sera organisé à Bangui le 9 juillet un atelier d’information à l’intention des médias nationaux et des correspondants des agences de presse. L’initiative est du chef du projet «Droits de Propriété et le Développement du Diamant Artisanal » (Dpdda) Wendy Rice.

 

Appuyé par l’US Agency for International Development (USAID) et mise en œuvre par le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la contribution des Etats Unis d’Amérique au Système de Certification du Processus de Kimberley (KPCS) a pour but principal de rendre plus disponible les informations sur l’exploitation des diamants pour les acteurs à travers la spécialisation des journalistes dans le traitement de l’information minière.

Pendant 24 heures, les professionnels de la communication vont à travers des exposés s’approprier le programme Dpdda afin de contribuer à l’information, à l’éducation et à la sensibilisation de l’opinion nationale et internationale, des décideurs, des bailleurs de fonds.

Ce programme faut-il vous le rappeler a été lancé pour démontrer qu’en renforçant les droits de propriétés, les diamants alluvionnaires seraient écoulés à travers la chaîne de possession officielle et les retombées positives, au niveau local, de la production et de commercialisation desdits diamants seraient plus importants

Le projet pilote « Droits de Propriété et le Développement du Diamant Artisanal (DPDDA)» a été lancé en mars 2007 et est actuellement exécuté dans la Lobaye et la Sangha Mbaéré, a appris l’agence Ai.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : Tous ces ateliers et autres superbes projets n'auront jamais d'impact réel sur l'amélioration des conditions de vie des populations qui meurent de faim dans les zones minières en raison des conséquences désastreuses de la politique de razzias de Bozizé et Ndoutingai sur les travailleurs du secteur diamantifère. La seule solution : BOZIZE DOIT PARTIR !!!    

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 04:07

 

 

Sylvain-Ndoutingai.jpg

 

 Sylvain Ndoutingai le corrompu milliardaire

 ministre des mines du régime de Bozizé

 

 

APA-Ban­gui 29-06-2010 (Cen­tra­frique) Le chef de la Co­opé­ra­tion et des Ac­tions cultu­relles au­près de l’am­bas­sade de France à Ban­gui, Di­dier Nie­wia­dows­ki, et le Co­or­don­na­teur de l’Ini­tia­tive pour la Trans­pa­rence des In­dus­tries Ex­trac­tives (ITIE), Ro­bert Moïdo­ka­na, ont signé mardi une conven­tion d’un mon­tant de 36.749 euros soit 24.070.595 francs CFA, pour la mise en œuvre de l’ITIE.

Ce concours fi­nan­cier de la France per­met­tra l’ins­tal­la­tion de douze conseillers pré­fec­to­raux opé­ra­tion­nels dans les seize pré­fec­tures de la Ré­pu­blique Cen­tra­fri­caine, y com­pris la so­cié­té ci­vile, en vue d’une consul­ta­tion lo­cale sur les rap­ports de l’ITIE.

M. Nie­wia­dows­ki a dé­cla­ré que « cet appui fi­nan­cier don­ne­ra la pos­si­bi­li­té à la Ré­pu­blique Cen­tra­fri­caine d’être au ren­dez-vous du 20 no­vembre pro­chain, date à la­quelle l’ITIE in­ter­na­tio­nale va­li­de­ra l’ITIE de Cen­tra­frique ».

Il a in­di­qué qu’un ca­bi­net in­ter­na­tio­nal a été sé­lec­tion­né pour la pu­bli­ca­tion des rap­ports ITIE Cen­tra­frique concer­nant les an­nées 2007-2008-2009.

Le di­plo­mate fran­çais a par ailleurs rap­pe­lé que « sur le plan in­ter­na­tio­nal, c’est un pro­ces­sus qui a été mené dans plu­sieurs pays qui ont des in­dus­tries mi­nières ex­trac­tives. Mais, ce pro­ces­sus a connu des dif­fi­cul­tés et a dû mal à sur­mon­ter les obs­tacles ».

En 2009, l’am­bas­sade de France avait oc­troyé une aide de 10.000 euros à l’ITIE de Cen­tra­frique.

 

NDLR : Cette ITIE n'est autre chose qu'une véritable vache à lait pour l'indéboulonnable ministre des ministre des mines et argentier de Bozizé. Toutes ses déclarations et autres rapports sur l'ITIE ne sont que de pieux mensonges destinés à brouiller les pistes de sa prédation dans le domaine de l'exploitation des ressources extractives de la RCA. 

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 16:35

 

 

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Source : quotidienmutations.info   15 Juin 2010

Depuis mai, l’institution de Bretton Woods a suspendu ses décaissements en faveur des Etats-membres de la Cemac via leur banque centrale.

Lucas Abaga Nchama, le gouverneur équato-guinéen de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), a soufflé le chaud et le froid au cours du sommet extraordinaire de la Cemac de Brazzaville le 6 juin dernier. A en croire l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans son édition de cette semaine, le gouverneur de la Beac a été sauvé du limogeage par la poigne de son chef d’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui a été soutenu dans ce refus de l’humiliation (Abaga Nchama a arrivé à la tête de la Beac il y a à peine six mois) par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.

En effet, révèle Jeune Afrique «au cours de la réunion préparatoire du sommet des chefs d’Etat, cinq ministres des Finances sur six avaient évoqué sa démission [celle d’Abaga Nchama] comme seule voie de sortie à la crise feutrée, mais lourde de conséquences, qui oppose une Beac encore fragilisée par le scandale, en 2009, au bureau extérieur de Paris, au monstre froid de Washington qu’est le Fonds monétaire international». Que ce passe-t-il entre le Fmi et la Beac ? Selon les révélations de JA, par correspondance datée du 28 mai 2010 et adressée à Albert Besse, le président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), la directrice Afrique du Fmi, la libérienne Antoinette Sayeh, fait savoir aux autorités monétaires de la zone Cemac que le Fmi suspend ses décaissements en faveur des six Etats de la Cemac, qui sont généralement effectués via la Beac.

Motif, peut-on lire dans JA, «non respect par la Beac du plan de retour à la crédibilité conclu à la fin de décembre 2009 avec le Fmi», qui, par la plume de sa directrice Afrique, reproche également à la Beac «l’absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros [environ… 3275 milliards de Fcfa], le déficit de contrôle par le siège de la Beac des opérations de change engagées par les directions nationales…» Au terme de ces récriminations, Antoinette Sayeh fait savoir au président du comité ministériel de l’Umac qu’«étant donné les montants en jeu, les services du Fmi ne peuvent recommander au conseil d’administration d’approuver de nouveaux décaissements à travers la Beac», et soutient qu’il est «nécessaire et urgent de redoubler d’efforts afin que la Beac soit un dépositaire sûr et crédible des réserves des pays membres de la Cemac».

Conséquences fâcheuses

Les conséquences de cette suspension des décaissements du Fmi des pays de la Cemac via la Beac sont inquiétantes. Principalement pour le Congo, dont le taux de croissance économique projetée cette année à 13%, pourrait baisser de manière drastique. Et pour cause, pour réaliser les nombreux projets à caractère économique devant tirer la croissance du pays vers le haut en 2010, le gouvernement congolais comptait sur la constatation par le Fmi des progrès réalisés dans son programme avec cette institution financière internationale. Lequel constat devait aboutir à des remises de dettes substantielles pour le pays, et catalyser ainsi l’investissement public. Mais malheureusement, la revue du programme économique Congo-Fmi initialement prévue au mois de mai, a été annulée et renvoyée sine die.

Le même sort a été réservé à la Centrafrique, pays dont la suspension des décaissements du Fmi via la Beac, pourrait avoir de conséquences fâcheuses sur l’agenda politique du pays. En effet, apprend-on, dans la perspective de l’élection présidentielle, la République centrafricaine comptait sur un décaissement au Fmi de plus de 10 milliards de Fcfa. Laquelle opération est désormais compromise suite à la décision prise en mai dernier par Antoinette Sayeh. Pour l’instant, la décision prise par le Fmi à l’encontre des Etats de la Cemac n’a pas d’incidences directes majeures sur des pays tels que le Cameroun, le Tchad et le Gabon. Mais elle restreint simplement la marge de manœuvre de ces pays qui, pour des besoins d’investissements, auraient pu solliciter des tirages du Fmi, dont les taux d’intérêts sont jugés préférentiels par rapport à ceux servis par la Beac par exemple. La Guinée Equatoriale, qui n’est pas sous programme avec le Fmi, est le seul pays de la zone Cemac éloigné de toute conséquence en rapport avec la suspension des décaissements décidés par le Fmi.


Brice R. Mbodiam

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 16:28

 

 

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Depuis mai, le Fonds monétaire international (FMI) a suspendu ses décaissements en faveur de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (Cemac), a écrit mardi Mutations. Selon le quotidien camerounais, le FMI reproche à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la banque centrale de la Cemac qui reçoit l’argent des écarts de gestion, notamment une absence de justificatifs pour des opérations totalisant près de 5 milliards d’euros. Les conséquences de cette suspension pourraient être graves pour certains pays comme la République du Congo et la Centrafrique, grands clients du FMI.

                                                                                   

BEAC : Le ménage continue

Jeune Afrique 16/06/2010 à 11h:37 Par Jean-Michel Meyer

La récente crise de la Banque des États d'Afrique centrale a entraîné une profonde refonte de l'équipe de direction. Sur les six dirigeants de l'établissement encore en place en janvier, il n'en reste aujourd'hui plus qu'un.

Conséquences des malversations du bureau parisien, rivalités de pouvoir entre États, conflits larvés entre les dirigeants de l’institution… Les raisons ne manquent pas, depuis le début de l’année, pour faire valser les têtes à la Beac. Après les limogeages de Philibert Andzembé, le gouverneur, et de Rigobert Roger Andély, le vice-gouverneur, lors du sommet des chefs d’État de la Cemac, à Bangui, du 15 au 17 janvier 2010, la direction de la Banque centrale a de nouveau reçu un violent coup de torchon.

Le dénouement a eu lieu à Brazzaville, le 7 juin, dans le huis clos de la réunion extraordinaire des six chefs d’État de la Cemac. Cette fois, ce sont le Tchadien Abbas Mahamat Tolli (secrétaire général), le Centrafricain Théodore Dabanga (directeur du contrôle général) et le Camerounais René Mbappou Edjenguele (directeur des études, des finances et des relations internationales) qui sont remerciés.

 

Des six membres du gouvernement de la Beac en poste au début de l’année, il ne reste que l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama, ex-directeur général de l’exploitation nommé gouverneur à Bangui. « La conférence [des chefs d’État, NDLR] a constaté la persistance du dysfonctionnement au sein de l’institution d’émission. Pour y remédier et sauvegarder le bon fonctionnement de la Banque, elle a décidé des mesures individuelles », justifie le communiqué final. En clair, le ménage continue.

Une nouvelle équipe entoure le gouverneur au caractère bien trempé, dont la gestion ne fait pas l’unanimité. Priorité aux hommes du sérail. Quatre des cinq personnes désignées sont « de la maison », même si elles ne gravitaient pas dans les allées du pouvoir. Le Tchadien Tahir Hamid Nguilin, désormais vice-gouverneur et bras droit de Lucas Abaga Nchama, est un cadre des services généraux. Il ne figurait pas parmi les trente premiers dirigeants de la banque. Le Gabonais Joachim Lema Okili franchit un échelon hiérarchique en accédant à la direction générale des études et des relations internationales. Le poste de secrétaire général, troisième personnage de la Beac, revient au Congolais Daniel Ngassiki, jusque-là second adjoint à la direction nationale à Brazzaville. Quant à Jean-Michel Monayong Nkoumou, directeur général du contrôle, il dirigeait l’agence de Douala. « Le management du gouverneur consiste à envoyer les cadres du siège dans les bureaux nationaux et à faire venir à Yaoundé des cadres des instances décentralisées », constate l’un d’eux, contraint à l’expatriation.

 

Dans cette garde rapprochée taillée sur mesure pour le gouverneur, seul le Centrafricain Yvon Bertrand Songuet, le directeur général de l’exploitation, vient de l’extérieur. Et encore. Chargé de mission au ministère des Finances et du Budget à Bangui, il est l’un des huit membres du comité d’audit mis en place en 2009 par la Beac pour faire la lumière sur les malversations de son bureau parisien. « C’est un jeune, intègre mais un peu inexpérimenté », juge l’un de ses collègues.

Ce grand coup de balai a surpris jusqu’à certains des administrateurs de la Banque. Un groupe de travail devait présenter ses conclusions sur le mode de gouvernance de l’institution lors du prochain conseil d’administration de la Beac, le 24 juin. On devait y débattre d’un éventuel recours à une équipe restreinte, indépendante des États, recrutée en fonction de ses compétences, à l’instar de ce qui se fait dans toutes les banques centrales du monde. Une évolution recommandée par la France et par le FMI. Pas sûr que ces derniers apprécieront le tour de force du 7 juin, qui aboutit au maintien du système…

 

La Beac, ou l'histoire d'une longue convalescence

08/06/2010 à 13h:03 rédaction web de Jeune Afrique

Lors de leur sommet extraordinaire qui s’est ouvert à Brazzaville, lundi 7 juin, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont procédé à de nouvelles nominations. Objectif : « remédier » aux dysfonctionnements de la Beac.

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), « poumon et souffle économique monétaire » de l’Afrique centrale, comme l’a appelé le président congolais Denis Sassou Nguesso, n’est pas encore sortie d’affaire. Réunis à Brazzaville depuis le 7 juin, les six présidents des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui devaient faire le bilan des décisions prises à Bangui en janvier, ont à nouveau pointé « des dysfonctionnements au sein de l’institution d’émission », à savoir la Beac.

Conséquences : ils ont procédé à de nouvelles nominations, comme celles du Congolais Daniel Ngassiki, qui devient secrétaire général de l’institution. Les six présidents se sont aussi mis d’accord sur « l’uniformisation de la durée des mandats [à la tête des institutions de la Cemac, NDLR] à cinq ans, à l'exception de la BEAC ».

 

L’intégration régionale au point mort

 

L’institution avait été ébranlée par le scandale des malversations opérées depuis le bureau parisien de la Banque centrale et révélées par Jeune Afrique (25 millions d’euros entre 2004 et 2009, d’après un rapport publié fin octobre) et la découverte de placements hasardeux par ses dirigeants. Lors du sommet extraordinaire du mois de janvier, une profonde réforme des statuts avait été actée, instituant le principe de rotation du poste de gouverneur entre les six États membres. Ce poste, auparavant dévolu à un Gabonais, était revenu à l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama.

Outre les nouvelles nominations, la création d’un « passeport Cemac », qui devrait permettre la libre circulation des biens et des personnes au sein de la zone, était également à l’ordre du jour. Le président congolais, hôte du sommet, a fait par de ses inquiétudes. « Il faut prendre des mesures de sauvegarde, il ne faudrait pas que les criminels profitent de ce passeport », a-t-estimé.

 

C’est aussi Brazzaville qui, d’après Antoine Ntsimi, le président de la Commission de la Cemac, devrait hériter du siège de la future compagnie aérienne Air Cemac. On s’attendait à une date pour le début de l’exploitation mais Ntsimi a simplement indiqué qu’un « contact » a été pris avec le « partenaire stratégique South African Airways ».

 

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 03:49

 

 

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Radio Ndéké Luka Jeudi, 27 Mai 2010 15:59

« Nous ne comprenons plus les raisons de la hausse des prix de denrées alimentaires dont les boissons alcoolisées, et sommes prêts à manifester pour la réduction de ces prix ».

C’est la substance des réactions ce jeudi 27 mai 2010 sur Radio Ndeke Luka, des consommateurs des boissons alcoolisées fabriquées et mises en vente par la brasserie Motte Cordonnerie en Afrique (MOCAF) de Centrafrique.

Ils réagissent suite à la hausse des prix des produits « Mocaf » et « Castel » qui passent respectivement de 500 francs (0,76euros) à 550 francs CFA (0,83 euros et de 550 à 600 francs CFA (0,91 euros).

Selon les responsables de la brasserie MOCAF, interrogés par Radio Ndeke Luka, la montée de ces prix s’explique par la récente hausse du prix des produits pétroliers dans le pays.

Pour certains grossistes, au micro de Radio Ndeke Luka, ils ne font que subir la pression de la brasserie et la situation risque de baisser considérablement leurs chiffres d’affaires.

Quant à maître Thierry Ngoalesso, président de l’Observatoire des Consommateurs Centrafricains, il était judicieux que MOCAF, associe les consommateurs dans la prise d’une telle décision pour l’intérêt général.

D’après nos sources, l’unique brasserie de fabrication de bière en Centrafrique qu’est MOCAF, fait en moyenne des recettes journalières de l’ordre de 200 000 000 de francs CFA (environ 304,898 euros), pour une masse salariale d’environ 13 000 000 (environ 19,818 euros).

Signalons que le personnel avait observé, en mars 2010,  un arrêt de travail pour revendiquer un réaménagement de ses conditions de travail.

 

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