Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 18:11

 

 

 

Bozyangou

 

 

BANGUI, 07 jan 2013 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé, fragilisé par l'offensive de rebelles qui demandent son départ du pouvoir, est, sous des dehors rugueux, un bon manoeuvrier, sachant jouer sur tous les tableaux et n'hésitant pas à utiliser la force.


"Boz", comme on le surnomme en Centrafrique, est aujourd'hui confronté à une rébellion similaire à celle qui lui avait permis de prendre le pouvoir par les armes en 2003, quand il avait renversé le président Ange-Félix Patassé devenu très impopulaire.


Bozizé était parti du nord du pays, recrutant dans son avancée de jeunes désoeuvrés et ralliant à lui d'autres factions rebelles, comme le font les insurgés aujourd'hui. Mais, contrairement à la coalition rebelle actuelle du Séléka, il avait le soutien décisif du Tchad, en armes et en soldats.


Ancien aide de camp de Jean-Bedel Bokassa, devenu à 32 ans le plus jeune général de l'armée, Bozizé a étudié à l'école de guerre en France après la chute de "l'empereur" en 1979. Dès 1981, il revient dans le jeu politique centrafricain et devient le ministre de l'Information d'André Kolingba qu'il tente de renverser en 1982. Passé par la case "prison", il réintègre l'armée et oeuvre comme chef d'état-major auprès du président Ange Felix Patassé avant de lancer contre lui la rébellion des "Patriotes"...


Le mois dernier, quand la rébellion a lancé l'offensive et pris très facilement plusieurs villes, Bozizé a immédiatement essayé de reprendre la main, faisant des concessions pour gagner du temps et proposant notamment un gouvernement d'union nationale.


"Le problème c'est qu'il ne tient jamais ses promesses et après, il cherchera à les écraser" (les rebelles), estime l'ancien ministre de la Défense Jean-Jaques Demafouth, emprisonné trois mois en 2012 sous l'accusation d'un complot, alors qu'il venait de conduire à son terme le désarmement et la dissolution de l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD, rébellion).


Le principal opposant Martin Ziguélé souligne que le président avait promis un grand dialogue, il y a six mois. "On attend toujours. Il y a un problème de crédibilité".


Pendant ce temps, Bozizé tente de réorganiser son camp. Il n'hésite pas à limoger son fils Jean-François du ministère de la Défense, reprenant lui-même ce portefeuille.


Surtout, il mobilise les jeunes de son mouvement, les "patriotes" pour quadriller les quartiers et procéder à des contrôles citoyens pour éviter infiltrations rebelles et pillages. Des observateurs estiment qu'il s'agit surtout de prévenir tout soulèvement.


De la même manière, Bozizé - "évangéliste suprême" de l'Eglise du christianisme céleste Nouvelle Jérusalem qu'il a fondée en Centrafrique - mobilise ses églises pour le soutenir.


Sur le plan politique, il use de "la vieille recette des sentiments anti-français" et de la xénophobie, affirme un observateur qui le parodie: "+Si les choses vont mal, ce n'est pas de ma faute, c'est la France+".


Dans les medias pro-régime, la théorie du complot de Paris qui ne voudrait pas que la Centrafrique se développe et n'a pas supporté l'exploitation du pétrole par les Chinois est omniprésente, relayée par la rue. "Il est clair que cette atteinte à la sûreté intérieure" provient "d'une main noire à coloration blanche qui n'est autre que la France", écrit le journal L'Evènement. De même, le régime tente d'accréditer la thèse que la rébellion est majoritairement composée d'étrangers.


Sur le plan international, François Bozizé a appelé ses pairs d'Afrique centrale à son secours. Le Tchad ainsi que les forces congolaises, gabonaises et camerounaises constituent aujourd'hui la force qui bloque les rebelles dans leur marche sur Bangui.


"Bozizé est franc-maçon comme (les présidents congolais Denis) Sassou Nguesso, (gabonais Ali) Bongo, (camerounais Paul) Biya", relève un membre du régime.


"Boz" a réussi à prolonger cette semaine son accord de coopération militaire avec l'Afrique du Sud qui a envoyé des troupes supplémentaires, officiellement pour sécuriser ses coopérants et son matériel. La rumeur à Bangui évoque en échange des concessions minières pour les Sud-Africains.


Quant à Guy-Simplice Kodégué, ancien porte-parole du président Ange-Félix Patassé, renversé par Bozizé en 2003, il prévient : "Il est rusé et peut encore tromper la communauté internationale" 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 10:14

 

 

 

Bozizé et Thomas Yayi Boni

 

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com   07-01-2013 à 19h37 - 08-01-2013 à 06h40

 

Par Sarah Diffalah

 

Chaque partie campe pour l'instant sur ses positions. Les rebelles exigent le départ du président, ce que ce dernier refuse.

 

Prévues pour débuter ce mardi 8 janvier, les négociations entre les rebelles du Séléka et le président centrafricain, François Bozizé, semblent mal engagées. Après un mois de crise, les deux parties ont promis de s'asseoir à la table des négociations, sous l'égide des organisations régionales et internationales, afin de parvenir à un cessez-le-feu durable. 


Sur le principe seulement. Car aucun cadre, ni calendrier, n'ont été défini et sur le terrain la situation semble pouvoir s'embraser à tout moment. Les démonstrations de force d'un côté comme de l'autre se multiplient, la tenue même des négociations a été retardée et les rôles que jouent les uns et les autres restent confus. Lundi, une délégation représentant les rebelles venue de Bria est arrivée au Gabon où doivent avoir lieu les discussions, alors même que la veille le porte-parole du Séléka, Eric Massi, basé à Paris, a dit souhaiter un report pour mieux se préparer. De son côté, le président centrafricain s'est rendu à Brazzaville pour discuter avec le président et médiateur congolais Sassou Denis Nguesso. Selon une source citée par l'AFP, François Bozizé ne devrait rejoindre Libreville que "plus tard", une fois les négociations entamées. S'il décide de s'y rendre...


Pour l'instant chaque partie campe sur ses positions. Les rebelles exigent le départ du président, ce que ce dernier refuse. Les débats s'ils ont lieu s'annoncent tendus, voire impossibles. Et la reprise des hostilités pas exclue.


Négocier ou entrer dans Bangui ?


Hétéroclites avec des intérêts divergents, la coalition rebelle constituée des mécontents du régime de Bozizé joue sa crédibilité. Elle n'a accepté l'idée d'installer le dialogue que sous la pression des renforts militaires de pays voisins réunis par Bangui. Elle est aussi affaiblie par ses divisions internes. Pour ne pas paraître en désaccord sur le plan politique, ses différentes composantes se sont fédérées en maintenant la pression autour des enjeux militaires et en poursuivant leurs opérations. Samedi, deux villes, Alindo et Kouango, sont d'ailleurs tombées entre leurs mains.


Faire tomber le pouvoir est pour les rebelles toujours une option : ils ne sont qu'à quelques dizaines de kilomètres de la capitale Bangui et leurs succès militaires ont révélé des moyens qui ont surpris bon nombre d'observateurs. Ils ont conquis plus de la moitié du territoire et ont même osé s'approcher de la ville de Damara, à 75 km au nord de Bangui, désignée par les forces fidèles au président comme la ligne rouge à ne pas franchir.


Bozizé peut-il sauver sa tête ?


De son côté, le président centrafricain, à l'initiative de la médiation du président du Bénin et de l'Union africaine, Thomas Boni Yayi, a fait de véritables concessions : il a annoncé qu'il ne se représenterait pas à la prochaine élection présidentielle, qu'il ne changerait pas la Constitution et qu'il souhaitait nommer un gouvernement d'union nationale. Mais le pouvoir reste méfiant. Au moins 200 soldats sud-africains –l'armée sud-africaine figure parmi les plus performantes d'Afrique- se sont positionnés près de la résidence du président. Officiellement pour protéger leurs ressortissants, mais certaines sources ont laissé entendre à l'AFP qu'il s'agissait de protéger la capitale en cas d'attaque. Jusqu'à 400 soldats sud-africains pourraient être déployés au total, a indiqué à l'AFP la présidence sud-africaine.


Ces hommes, qui font pencher le rapport de force en faveur du pouvoir centrafricain, s'ajoutent aux 800 hommes, dont 400 Tchadiens, de la Force multinationale d'Afrique centrale qui contrôlent le verrou de la ville de Damara. Six cents soldats français sont également déployés à Bangui, officiellement pour protéger et éventuellement évacuer les ressortissants français.


Interrogé par le "Nouvel Observateur", le spécialiste de la Centrafrique et chercheur au CNRS, Roland Marchal, exprimait son doute de voir "le président préparer ses dossiers pour aller à la négociation". Il suggérait que Bozizé réfléchissait peut-être "aux moyens de remonter son armée et de préparer un nouveau dispositif militaire pour une contre-offensive significative".

 

 

 

NDLR : Les propos tenus hier lundi par Bozizé à l'aéroport Maya Maya de Brazzaville après son entretien avec Sassou Nguesso selon lesquels son pays faisait l'objet d'une agression venant de l'extérieur par des mercenaires étrangers visent clairement le président tchadien Idriss Déby et prouvent également que Bozizé n'a pas une bonne lecture des événements et de ce qui se passe dans son propre pays. Chaque jour qui passe montre qu'il est de plus en plus déphasé et dépassé par la situation et son incompétence à gérer la crise est aussi de plus en plus criarde.

 

Malheureusement beaucoup de citoyens centrafricains ressortissants des préfectures de la Vakaga, la haute-Kotto et le Bamingui-Bangoran catalogués par ses partisans comme étant des parents des hommes de Séléka continuent de faire les frais de la xénophobie et de la haine tribale qu'attise Bozizé envers les musulmans. Ses escadrons de la mort sévissent dans le plus grand silence. Les corps des suppliciés sont mis dans des sacs et acheminés sur la route de Boali pour être jetés dans la rivère M'poko vers le PK 60. Il n'y a pourtant pas de guerre de religions dans ce pays mais Bozizé est en train d'en créer artificiellement.


Le suppôt de Bozizé Stève Yambété a crée dimanche dernier un prétendu Comité d'Organisation des Actions Citoyennes (COAT) pour rivaliser dans la bêtise et la haine avec le COCORA d'un autre boziziste distributeur de machettes Lévy Yakité. Yambété et Ngaissona préparent encore une grande marche de soutien à Bozizé pendant que se tiendront les discussions de Libreville. 

 

Jean Serges Wafio président du parti PDCA, un appendice du KNK, donne de la voix. Il a fait publier un communiqué sur les antennes de la Radio nationale pour suggérer que les personnes qui se sont réfugiées dans les ambassades étrangères de Bangui soient traquées et si elles devraient en sortir, que cela se fasse de façon officielle et publique. De  même le communiqué du PDCA stigmatise le comportement de certains ministres du gouvernement qui auraient  abandonné Bozizé seul devant la crise et se cacheraient à l'étranger.   

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 00:51

 

 

 

Bozizé l'air hagard



YAOUNDE, 7 janvier (Xinhua) -- Reporté de vingt-quatre heures, le départ de la délégation de la rébellion Séléka pour Libreville au Gabon où sont prévues des négociations de paix au sujet du conflit qui l'oppose au pouvoir du président François Bozizé devra se faire entre 09h00 et 10h00 (locales) ce lundi matin par vol des Nations Unies, ont annoncé à Xinhua des responsables de l'alliance rebelle.


"Le vol est prévu entre 09h00 et 10h00 (08h00 et 09h00 GMT)", a déclaré le colonel Kader Kedegard, aide de camp du leader de la rébellion, Michel Am Nondokro Djotodia, joint tôt lundi par Xinhua. Sur les raisons du report du voyage, l'ex-responsable de l'armée régulière centrafricaine a affirmé ne rien savoir.


Avec à sa tête son "président", ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères à Bangui et ex-consul à Nyala au Soudan, la délégation de Séléka devait initialement s'envoler dimanche pour les pourparlers de paix placés sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la Centrafrique appartient).


"On attend le signal. Dès que l'avion va quitter Bangui (la capitale), ils vont nous signaler", affirme lundi matin le colonel Michel Narkoyo, porte-parole militaire de la coalition rebelle qui a pris les armes le 10 décembre pour renverser le pouvoir du président François Bozizé, lui-même arrivé à la tête du pays par les armes en 2003.


Comme au sujet de la prise de Kouango et d'Alindao (sud du pays) samedi, les rebelles rejettent les accusations du pouvoir central faisant état de leur entrée dans la ville de Damara, déclarée ligne rouge par la CEEAC qui y a déployé une force d'interposition estimée à 760 soldats en vue de stopper l'avancée de Séléka vers la capitale et d'imposer un cessez-le-feu entre les deux parties.


"Ça, c'est du mensonge. On est à 15 km de Damara. Nous on respecte la ligne rouge, on ne peut pas outrepasser ce que la CEEAC a décidé. Ce n'est pas nous qu'ils sont en train d'accuser, ils accusent la CEEAC", s'est défendu le colonel Narkoyo.


"Si on était entré à Damara, il y aurait eu un accrochage. Le gouverneur est à Damara", a renchéri son collègue Kédégard.


Sur la présence de 400 soldats sud-africains à Bangui confirmée par les autorités de Pretoria, alors que le gouvernement centrafricain n'en faisait pas cas, le colonel Narkoyo accuse le pouvoir de Bozizé de vouloir "tromper la vigilance de la communauté internationale pour monter à l'assaut de notre position".


"Sinon, cette présence ne nous dit rien. Nous pouvons combattre les soldats sud-africains. L'Afrique du Sud vient de sortir du régime d'apartheid, on ne sait pour quelle raison elle intervient dans nos affaires intérieures, pour quelle raison elle va défendre le régime sanguinaire de François Bozizé", a-t-il ajouté.


La rébellion a réaffirmé sa volonté de participer aux négociations de paix pour discuter d'un seul point : "Il n'y a pas autre chose que de discuter du départ de François Bozizé", a martelé Michel Narkoyo.


Depuis l'annonce de ce dialogue, les deux camps s'accusent mutuellement d'intention de relance des hostilités.

 

© Copyright Xinhuanet

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 23:40

 

 

 

general-Jean-Felix-Akaga.JPG

 

LUNDI 7 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

Le général Jean Félix Akaga, commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC) a déployé un arsenal d’armements et d’hommes venant des Etats de la CEEAC sur la "ligne rouge" de Damara, ville située à 75 kilomètres de la Bangui. Il est question d’assurer une interposition entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles de la coalition Séléka, en attendant la tenue prochaine du dialogue entre les deux parties à Libreville au Gabon.

 

(De notre correspondant)


La ligne rouge de Damara est une manifestation de la volonté des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui le 21 décembre 2012, au Tchad, ont convenu d’assurer l’interposition entre les Forces armées centrafricaines (FACA) et les rebelles de la coalition Séléka dans la crise centrafricaine en attendant la tenue du dialogue qui aura lieu à Libreville. Le général Jean Félix Akaga est le commandant des Forces multinationales de l’Afrique centrale (FOMAC) à Bangui. Il a indiqué que son institution militaire a reçu mandat de s’interposer entre les FACA et les rebelles. C’est ainsi qu’il a été érigée à Sibut, ville située à 187 kilomètres à l’Est de Bangui, une barrière sous le contrôle des contingents tchadiens de la FOMAC.


Il a fait savoir qu’à Sibut, le mandat qui lui a été donné n’était pas bien défini d’où le second mandat délivré toujours par les chefs d’Etat de la CEEAC au sujet de l’interposition. A ce titre, la FOMAC ne doit laisser ni les FACA, ni les rebelles à franchir la ligne d’interposition jusqu’à la tenue du dialogue de Libreville. Mais, « pour des raisons purement opérationnelles » la ligne rouge a été délocalisée au niveau de Damara, ville située à 75 kilomètres de Bangui. Le général Akaga a rassuré lors d’une descente des journalistes nationaux et internationaux à Damara que « les rebelles ne marcheront pas sur Bangui ».

 

Evidemment, il y a de bonnes raisons pour croire à la parole du commandant de la FOMAC. Plus de trente véhicules Land Cruiser ont tous été chargés d’armements lourds de tous les calibres. C’est sur une longueur d’une cinquantaine de mètres que ces véhicules alignés au bord de la route, étaient disposés pour accueillir les journalistes, à dix kilomètres de l’entrée de la ville. En outre, d’autres véhicules et des chars sont stockés à la base de la FOMAC, à Bangui. En parallèle, plus de quatre-cents hommes du contingent tchadien étaient déjà basé à Damara avant que 120 hommes du contingent congolais ne les rejoignent le 2 janvier dernier. Par ailleurs, le contingent gabonais qui est arrivé lui aussi, le 1er janvier, est basé au camp de la FOMAC, à Bangui et attend d’être déployé à Damara au moment opportun. Cet effectif sera appuyé par une compagnie de parachutistes camerounais qui devrait arriver instantanément à Bangui.


Le général Akaga a indiqué qu’une éventuelle intervention aérienne est envisageable en fonction de ce que les rebelles de Séléka vont présenter ; si jamais ils attaquent Damara. Et ce, ajoutant que la barrière qui couvre la ville de Damara et ses environs, est tout à fait valable pour le passage des rebelles que des FACA.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 17:20

 

 

 

carte-RCA-zonessecurit2010

 

 

Depuis le 10 Décembre dernier la RCA est encore secouée par une crise militaire conduite par la coalition SELEKA.

En moins de deux semaines les principales villes du Nord et du Centre ont été occupées, n’eurent été les différentes actions et interventions de la communauté internationale, les rebelles auraient marché sur la capitale Bangui avec toutes les graves conséquences que cela comporte.

Ce mémo fera  un bref historique des crises militaro-politiques qui secouent la RCA  depuis bientôt deux décennies ; ensuite s’appesantira sur les attentes de la société civile centrafricaine et enfin formulera des recommandations.

 

Bref historique des crises militaro-politiques


La RCA, à l’instar de nombreux pays africains francophones, a renoué avec le système multipartite dans les années 90 et a été un bel exemple d’élections démocratiques quand en 1993, le candidat de l’opposition en l’occurrence Mr Ange Patassé allait gagner les élections face au Président Kolingba qui était à la tête du pays à l’époque.

Malheureusement très vite cette belle expérience allait être mise à mal par une série de mutineries démarrée en 1997 accentuée par le coup d’Etat manqué du 28 Mai 2001  initié par le même Kolingba, alors que le Président venait d’être réélu en 1999.

Il convient de noter que même élu démocratiquement, le Président Patassé du moins son régime a brillé par une gestion presque anachronique caractérisée par le népotisme, le clientélisme, l’affairisme bref une mal gouvernance ayant conduit à une situation socio-économique des plus désastreuses avec pour conséquence de longs mois d’arriérés de salaires, pensions et bourses, chutes des productions agricoles et d’élevage, baisse drastique du pouvoir d’achat.

La grogne sociale et le mécontentement général firent le lit de la rébellion conduite par le Général Bozizé qui eut raison du régime par le coup d’Etat du 15 Mars 2003

Baptisé « sursaut patriotique », celui-ci a eu l’adhésion de toute la classe politique qui avait fini par légitimer un régime issu des armes et non des urnes.

Le couronnement de ce consensus national fut le Dialogue National qui a regroupé une bonne partie des forces vives.

En 2005 Bozizé se fait élire au deuxième tour d’une élection transparente et crédible, cependant non seulement les recommandations du Dialogue National avaient été reléguées aux oubliettes, mais encore la gestion de la chose publique devenait anachronique et très vite les mêmes causes produisant les mêmes effets la RCA devait être confrontée de nouveau à des crises politico-militaires.

A telle enseigne qu’un Dialogue Politique Inclusif eut lieu en 2008 avec la participation du Président Patassé et au cours duquel des recommandations pertinentes furent prises avec à la clé un comité de suivi de mise en œuvre de ces recommandations.

Malheureusement celles-ci comme les premières  ne furent que très partiellement exécutées.

Les élections présidentielles et législatives prévues en 2010, ne se tinrent qu’en 2011, après plusieurs atermoiements.

L’organisation a été si catastrophique que les résultats ont été contestés par tous les observateurs tant nationaux qu’internationaux, particulièrement les législatives.

L’opposition ayant boycotté celles-ci, le parlement est quasiment monocolore avec principalement le parti au pouvoir et quelques partis satellites. Il faut noter une forte présence de la famille présidentielle à ce niveau.

En 2012, la situation était si délétère que la Communauté Internationale particulièrement l’OIF s’était investie pour appeler à un nouveau dialogue entre les acteurs politiques. Même le Président du Tchad s’est aussi investi dans ce sens.

Malheureusement le pouvoir a joué à l’autruche et les conséquences ne sont pas faites attendre ; les armes ont pris le relais et la suite nous la vivons.

 

Les attentes de la Société Civile Centrafricaine

 

La société civile est d’abord surprise de ce que, en prônant le dialogue, on privilégie surtout les deux camps protagonistes armés, à savoir la rébellion et le gouvernement.

D’autant plus que l’essentiel des déclarations tournent autour de la constitution d’un Gouvernement d’Union Nationale, donnant l’impression que les problèmes graves  que la RCA connaît depuis deux décennies se résumeraient à un partage de gâteau.

En effet nonobstant plusieurs fora (Grand Débat National, Dialogue National, Dialogue Politique Inclusif……) ; la RCA est toujours en proie avec ce cycle infernal de violence qui revient tous les dix ans.

La société civile est convaincue que la solution aux problèmes centrafricains ne passe ni par les armes encore moins par d’incessants dialogues  sans lendemain.

Les maux qui gangrènent la RCA est connue aussi bien des centrafricains que des observateurs avisés.

La mal gouvernance est la principale plaie de ce pays.

 Le manque de volonté politique des différents acteurs constitue aussi un des problèmes du pays.

La misère et l’immoralité de la plus grande frange de la population sont des facteurs déterminants dans les différentes crises que connaît le pays ces deux dernières décennies.

De ce qui précède, la prochaine rencontre doit non seulement regrouper les différentes franges de la population mais aborder les problèmes de fonds qui sont soulevés ci-dessus.

 

 

Des recommandations


Participation de toutes les franges de la population : Majorité, opposition démocratique, opposition armée, confessions religieuses, société civile, partenaires sociaux ;

Revue des différents accords de paix avec leur actualisation et un nouveau chronogramme de mise en œuvre ainsi que la structure de suivi dotée d’une autonomie administrative et financière et jouissant d’une réelle indépendance, cette structure peut être présidée par une autorité étrangère ;

Mise en place d’un gouvernement de transition renfermant des compétences techniques issues des différentes parties qui mettra en œuvre le programme arrêté en commun ;

Mise en place de la structure de gestion des élections avec un chronogramme précis pour l’organisation des élections municipales, législatives et présidentielles ;

Mise en place d’un Conseil National de Transition en lieu et place de l’Assemblée Nationale qui  doit être dissoute ;

Mobilisation de ressources suffisantes pour la mise en œuvre des actions prévues dans le DSRP2 relatives à la lutte contre la pauvreté ;

Mobilisation des ressources et appui à la société civile centrafricaine pour des actions dans le cadre de la prévention et gestion des conflits et la moralisation de la population

Mise en place d’un groupe de sages médiateurs centrafricains susceptibles d’être les véritables acteurs à l’avenir dans le processus de la consolidation de la réconciliation et de la paix.

 

Personnalités susceptibles de faire partie du groupe des sages

MM. MAIDOU Henri : Ancien Premier Ministre

          GBEZERA BRIA Michel : Ancien Premier Ministre

         TCHENDO Vermont Joseph : Ancien Ministre d’Etat

          ODOUDOU Léon : Ancien Ministre

          BOUNANDELE KOUMBA : Ancien Ministre

          KOMBO YAYA :                  Ancien Ministre

        MOKAMANEDE Godefroy : Ancien Ministre

 

Mmes EPAYE Béatrice :   Député

             GOUMBA Anne Marie : Ancien Député

             SAMBA PANZA Cathérine : Ancienne Présidente du Comité de Suivi du DPI

              MOKODOPO Eliane :   Ancien Ministre

              SOKAMBI Pierrette : Médecin

 

 

 

                                            Godefroy W.MOKAMANEDE


Président du Comité de Pilotage PREGESCO-RCA

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 16:32

 

 

 

Ali Bongo à Malabo

 


LE MONDE | 07.01.2013 à 11h39 Par Christophe Chatelot - Bangui, envoyé spécial

 

Aller à Libreville, pour quoi faire ? Une grande incertitude planait encore, dimanche 6 janvier, sur la tenue et la teneur des discussions prévues trois jours plus tard dans la capitale gabonaise, organisées par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale pour tenter de mettre un terme à la crise sécuritaire qui secoue la Centrafrique depuis un mois. Les délégations du pouvoir, de l'opposition démocratique ainsi que celle de la rébellion de la Séléka, partie à l'assaut du pays depuis le 10 décembre 2012, étaient attendues, lundi 7 janvier, à Libreville. "Quel est le cadre des discussions ? Quel est le calendrier ? On ne sait pas ce qui va se passer", confessait, samedi, un diplomate dubitatif.


Toutes les parties en présence semblent avoir accepté le principe de négociations sous des auspices internationaux. Pour des raisons différentes. La rébellion, groupement hétéroclite de mouvements politico-militaires aux objectifs incertains, y gagnerait une reconnaissance internationale. Le pouvoir, barricadé dans Bangui, gagnerait du temps face à un mouvement ayant conquis en quelques semaines les deux tiers du pays. Et l'opposition se prend à croire que cette situation pourrait lui permettre de se débarrasser d'un président affaibli et d'une majorité parlementaire issue d'élections hautement contestables en 2011.


Sauf que l'on voit mal comment rapprocher les points de vue"Personne n'est prêt pour que Libreville soit une réunion constructive. Il faut des négociations, mais il y a trop de précipitation", s'inquiète Guy Samzun, le chef de la délégation de l'Union européenne en Centrafrique.

 

"METTRE SUR LA TABLE TOUS LES SUJETS, SANS TABOU"

 

Illustrant ces incertitudes, la délégation de la Séléka, qui devait partir dimanche pour Libreville, convoyée par la Fomac, les forces d'interposition régionales déployées en Centrafrique, est restée sur le tarmac de Bria, au centre du pays, en attendant un avion qui n'est jamais venu, bloqué à Bangui pour des raisons techniques, selon les explications officielles. "Mais, du coup, on ne sait plus très bien si la Séléka est encore décidée à aller à Libreville", se demandait un diplomate.


Sur le fond, la rébellion et l'opposition veulent profiter de Libreville pour "mettre sur la table tous les sujets, sans tabou", explique Martin Ziguélé, opposant et ancien premier ministre. Derrière cette formule se cache la question du départ de François Bozizé, trois ans avant la fin de son mandat. Elu au terme d'un scrutin, qualifié de "mascarade" par Martin Ziguélé, et affaibli par l'émergence d'un nouveau mouvement rebelle, le chef de l'Etat centrafricain peut sans doute compter sur le soutien de ses pairs de la région, congolais, gabonais et tchadien notamment. "Aujourd'hui, ils ne veulent pas cautionner le départ forcé d'un président par les armes, ce serait un précédent qui pourra inspirer des mouvements sur leur propre sol", explique un proche du dossier.


"La démission du président ? La dissolution de l'Assemblée ? C'est irrecevable", tranche Josué Binoua, ministre de l'administration du territoire. "On veut bien évaluer l'application de l'accord de paix de 2008 , mais nous avons fait ce que nous pouvions", ajoute-t-il. "Et de quoi discuter avec des gens qui ont raté leur coup d'Etat ?" Les discussions, si elles ont lieu, s'annoncent tendues.

 

Source : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/07/centrafrique-incertitudes-sur-la-tenue-des-negociations_1813501_3212.html

 

 

 

NDLR : La mauvaise gouvernance de Bozizé à l'origine de la crise actuelle ne se réduit pas seulement à la non application des multiples accords successivement signés par le gouvernement avec les multiples rébellions souvent dans des conditions opaques. La démission de Bozizé ainsi que la dissolution de l'assemblée nationale et du gouvernement Touadéra sont exigées et s'imposent en raison de ce que ces institutions sont l'émanation d'élections reconnues par tous comme étant frauduleuses, d'où le blocage actuel du pays qui est aussi une des motivations de Séléka. Si Bozizé et ses partisans estiment que ces exigences sont irrecevables, de quoi parlera-t-on à Libreville ? 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 15:12

 

 

 

Bozizé Bangui M'poko

 

 Boz-et-Sassou.JPG

 

 

 

Crise centrafricaine: Bozizé à Brazzaville rencontre le médiateur Sassou

 

BRAZZAVILLE 7 janv (AFP) – Le président centrafricain François Bozizé est arrivé lundi à Brazzaville pour un entretien avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise entre Bangui et la rébellion du Séléka.


François Bozizé a été accueilli à l'aéroport par Denis Sassou Nguesso, et les deux chefs d'Etat se sont ensuite dirigés vers le palais présidentiel.

 

Dans le cadre de cette "visite officielle", le président congolais "va échanger avec son homologue sur la crise qui déchire son pays", a indiqué à l'AFP une source à la présidence congolaise.

 

Denis Sassou Nguesso doit assurer une médiation à Libreville entre le gouvernement centrafricain et la coalition rebelle du Séléka qui a pris les armes le 10 décembre et contrôle une grande partie du pays.

 

Le début du dialogue de sortie de crise était initialement prévu mardi. Mais le porte-parole de la coalition Séléka, Eric Massi, tout en se déclarant prêt à y participer, a souhaité dimanche un report pour mieux se préparer. Il a continué d'exiger le départ du président Bozizé, au pouvoir depuis 2003.

 

Les rebelles du Séléka ont pris deux nouvelles villes samedi et se trouvent, selon le gouvernement, à 12 kilomètres de Damara, dernier verrou situé à 75 km au nord de Bangui et où est stationnée la force d'interposition d'Afrique centrale (Fomac).

 

"Nous devons oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République Centrafricaine, en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue", avait déclaré plus tôt dans la journée Denis Sassou Nguesso, lors d'une cérémonie de voeux à une centaine de diplomates accrédités au Congo.

 

"C'est ici l'occasion d'inviter la communauté internationale à soutenir les efforts de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) en vue de restaurer la stabilité nécessaire au développement de ce pays frère", a ajouté le dirigeant congolais, dont le pays est membre de la CEEAC.

 

"Votre implication personnelle dans la tenue de ces pourparlers (...) témoigne de votre profond attachement à la cause de la paix dans la sous-région", avait répondu lors de cette cérémonie l'ambassadrice de Centrafrique Charlotte Fayanga

 

"Votre riche expérience de médiateur, nous en sommes certains, pèse de tout son poids dans les différentes initiatives prises ici et là pour trouver des solutions durables aux différents conflits qui minent l'Afrique", avait ajouté l'ambassadrice, doyenne du corps diplomatique.

 

Outre le cas de la Centrafrique, le dirigeant congolais a évoqué celui de la République démocratique du Congo voisine: l'armée congolaise affronte depuis mai dans l'est le Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion que l'ONU dit soutenue par le Rwanda et l'Ouganda - ce que nient ces pays.

 

"Il est bon, comme cela se fait actuellement, de s'appuyer sur la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs pour promouvoir un règlement qui préserve la paix et la sécurité dans la région, ainsi que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC", a insisté Denis Sassou Nguesso.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés.

 

 

 

 

Centrafrique François Bozizé rencontre Denis Sassou Nguesso à Brazzaville

 

07/01/2013 à 16h:50 Par Jeune Afrique

 

Le président centrafricain, François Bozizé, tente de reprendre la main dans la crise qui secoue le pays. Il s’est rendu, lundi 7 janvier, à Brazzaville afin de rencontrer son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur entre Bangui et la rébellion du Séléka.


Les rebelles réclament son départ. Mais François Bozizé est bien décidé à user de la diplomatie sous régionale pour rester à son poste. Alors qu’il semble prêt à se rendre aux négociations de Libreville, le président centrafricain a rendu visite au médiateur de la crise en Centrafrique, Denis Sassou Nguesso, à Brazzaville. Le chef d’État congolais doit être l’ordonnateur des négociations qui vont s’ouvrir prochainement au Gabon.


« Nous devons oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République Centrafricaine, en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue », avait déclaré, samedi 5 janvier, Denis Sassou Nguesso, lors d'une cérémonie de voeux à une centaine de diplomates accrédités, au Congo.


"Il n’a pas les moyens de rester"


Le début du dialogue de sortie de crise était initialement prévu mardi 8 janvier alors que les délégations devaient arriver lundi à Libreville. Mais le porte-parole de la coalition Séléka, Eric Massi, tout en se déclarant prêt à y participer, avait souhaité dimanche un report pour mieux se préparer. Il a continué d'exiger le départ du président Bozizé. « [Son] départ n'est pas négociable. Il ne veut pas partir mais il n'a pas les moyens de rester », a-t-il ainsi déclaré.


En attendant le début des négociations, les rebelles du Séléka se sont encore rapprochés de Bangui. Ils ne sont qu’à 12 kilomètres de Damara, ville considérée comme le dernier verrou avant la capitale centrafricaine.

 


BBC Afrique 7 Janvier, 2013 - 12:12 GMT

 

Le président centrafricain François Bozizé est parti lundi à Brazzaville pour y rencontrer Denis Sassou Nguesso.

Le président congolais doit assurer une médiation à Libreville entre le gouvernement centrafricain et la coalition rebelle du Séléka.

François Bozizé devrait revenir à Bangui dans l'après-midi, selon une source gouvernementale citée par l’AFP.

A Libreville, les préparatifs continuent en prévision des pourparlers ces prochains jours entre les rebelles et le gouvernement centrafricain.

Les délégations pourraient arriver lundi dans la capitale gabonaise.

Le début des pourparlers était initialement prévu mardi.

Toutefois, le porte-parole de la coalition Séléka, Eric Massi, a souhaité dimanche un report pour mieux se préparer.

Eric Massi a par ailleurs confirmé que le chef des rebelles, Michel Djotiodia, s'était "engagé à aller à Libreville".

Selon le ministre centrafricain de l'Administration territoriale, Josué Binoua, chacune des délégations qui sera composée de quinze membres a remis des "propositions de sortie de crise" au comité de suivi dirigé par Denis Sassou Nguesso.

Les rebelles continuent de réclamer le départ du pouvoir du président François Bozizé.

Dernier verrou

Ce dernier aurait prévu de rejoindre Libreville "plus tard", une fois les négociations entamées.

Sur le terrain, les rebelles du Séléka sont à 12 kilomètres de Damara, ville située à 75 km au nord de Bangui, considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale, et où est stationnée la FOMAC, la force d'interposition d'Afrique centrale, a déclaré le ministre de l'Administration territoriale Josué Binoua.

L’Afrique du Sud a quant à elle prévu de déployer 400 soldats en République centrafricaine, dont 200 sont déjà à Bangui.

 

 

 

NDLR : Selon nos informations, Bozizé serait parti à Brazzaville pour demander pardon au président Sassou avec lequel ses relations avaient connu dernièrement quelles turbulences au point que Bozizé ait refusé Brazzaville comme lieu de la rencontre de médiation qui doit se tenir maintenant à Libreville. Brazzaville reprocherait à Bozizé son ingratitude caractérisée et l’affaire de la perte de la présidence de la Commission de la CEMAC aurait aussi laissé un goût amère chez Bozizé et le candidat malheureux Enoch Dérant Lakoue. En réalité le vrai candidat de Bozizé était l’actuel Premier Ministre Faustin  Touadéra mais Bozizé n’a jamais eu le courage de le présenter officiellement. 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 05:01

 

 

 

Parfait Mbaye et Jean Willybiro Sako à Bouar

 Jean Willybiro Sako ici à droite, chef de la délégation bozizéenne pour Libreville avec à ses côtés le général d'opérette Parfait Anicet Mbaye à la tribune officielle le 1er décembre dernier à Bouar

 

 

 

RFI   lundi 07 janvier 2013  De notre envoyé spécial à Bangui

 

Les différentes délégations qui doivent participer aux discussions de Libreville sont attendues ce lundi 7 janvier dans la capitale gabonaise. Certaines délégations partiront de Bangui. C'est le cas du gouvernement, de l’opposition démocratique et des observateurs centrafricains. Les rebelles, eux, prendront un vol qui va les chercher à l’intérieur du pays. Le vol était prévu initialement ce dimanche mais il a été retardé pour des raisons techniques.

 

C’est finalement ce lundi que les trois délégations centrafricaines devraient prendre le chemin de Libreville. Le vol qui devait aller chercher les rebelles à l’intérieur du pays a été retardé d’une journée pour des raisons techniques. Les rebelles disent avoir attendu toute la matinée à l’aérodrome, puis avoir été avertis en début d’après-midi de ce report.


Les délégations qui partent de Bangui doivent, elles aussi, s’envoler aujourd’hui. Elles ont avant leur départ apporté les dernières retouches aux documents qu’elles présenteront à Libreville pour essayer de convaincre les chefs d’Etat du bien-fondé de leurs revendications. Les uns ont bien l’intention de demander le départ de François Bozizé, les autres de plaider son maintien jusqu’au terme de son mandat, en 2016.


Selon une source diplomatique régionale, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la CEEAC se tiendra dans les jours qui viennent, « afin d’évaluer la situation en Centrafrique et d’écouter un rapport de la communauté régionale ». Une réunion du comité de suivi de l’accord de paix global de 2008, présidé par le Congo, est également prévue. A la suite de ces deux réunions, un sommet doit rassembler les chefs d’Etat de la CEEAC pour qu’ils se prononcent sur les solutions de sortie de crise.

 

 

NDLR : Selon nos informations, les autorités gabonaises accueillent du lundi 7 au 9 janvier 2013 à Libreville une importante délégation turque conduite par le Premier Ministre Erdogan en personne ce qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur le déplacement et la présence des rebelles de Séléka et la délégation de l’opposition démocratique centrafricaine attendus dans la capitale gabonaise.


C’est Bozizé qui, lors du mini-sommet de N’djaména de fin décembre dernier, a pratiquement imposé le choix de Libreville car il à récusé N’djaména et Brazzaville comme lieux des pourparlers et de rencontre avec les rebelles. Le Président Ali Bongo aurait accepté ce choix de Libreville à la stricte condition que les présidents tchadien et congolais y soient également. D’où le scénario actuel qui risque d’accoucher d’une souris malgré l’excitation des uns et des autres. 

 

Cela dit, on ne doit nullement s'attendre à ce que Libreville chasse Bozizé du pouvoir parce que tout le monde en Centrafrique exige son départ. Il va résister fortement. Ses partisans s'arc-boutent déjà avec l'argument selon lequel il a été élu et doit terminer son mandat. Ils oublient de dire évidemment de dire comment il a été élu car c'est très embarrassant d'avouer qu'il a réalisé un incontestable hold-up électoral qui est précisément à l'origine de son actuelle impopularité et contestation. Même son Premier Ministre le mathématicien de Boy-Rabe, Faustin Touadéra que l'on a pas entendu depuis le début de cette crise, a curieusement retrouvé la voix le samedi dernier au PK 0 pour défendre le maintien de son boss au pouvoir. Visiblement il y a péril en la demeure de la bozizie.  

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 04:34

 

 

 

FOMAC Tchadiens à damara

 

 

RFI   lundi 07 janvier 2013

 

Selon les autorités centrafricaines, les rebelles de la Seleka sont à 12 kilomètres de Damara, et même à Damara centre, ville située à 75 km au nord de Bangui et considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale. C'est également dans cette ville qu'est stationnée la force d'interposition d'Afrique centrale. Les rebelles, injoignables ce dimanche soir, n'ont pas confirmé. Par ailleurs, l'Afrique du Sud a envoyé cette semaine un contingent de 400 hommes à Bangui aux côtés des forces centrafricaines.


Josué Binoua  Ministre de l'Administration du territoire


« Depuis quatre jours, les rebelles font des exercices de tirs à l'arme lourde qui sont entendus dans tout Damara ».

 

DES RENFORTS SUD-AFRICAINS POUR L'ARMÉE CENTRAFRICAINE

 

A Bangui, le régime a reçu le renfort cette semaine d'un important contingent de soldats sud-africains « bien équipé », basé non loin de la résidence du président, selon une source militaire, d'après les informations de l'AFP. Des informations confirmées ce dimanche 6 janvier par la présidence sud-africaine et le ministère de la Défense qui assure avoir déployé 400 soldats pour soutenir l'armée centrafricaine.


L'Afrique du Sud a déjà des soldats déployés en République centrafricaine dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays. Le mandat court jusqu'en mars 2018. Mais, il y a quelques jours, Jacob Zuma a autorisé l'envoi d'un nouveau contingent. Mac Maharaj, le porte-parole de la présidence sud-africaine, assure que ce dernier va travailler conjointement avec le dispositif de la force multinationale d'Afrique centrale et avec les 600 soldats français également à Bangui. Mais il ne précise pas où ils sont exactement déployés.


« Le président Jacob Zuma a autorisé le déploiement de 400 membres des forces nationales de défense sud-africaines en République centrafricaine, pour apporter leur soutien conformément à une obligation internationale de l'Afrique du Sud envers la Centrafrique. Ces soldats sont employés depuis le 2 janvier de cette année et ce jusqu'au 31 mars. Ils vont aider notamment l'armée centrafricaine à s'organiser, mais également à planifier et instaurer les processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. L'envoi des troupes sud-africaines en Centrafrique doit participer aux efforts sud-africains pour apporter la paix et la stabilité dans la région », a ainsi expliqué le porte-parole de la présidence sud-africaine.


En 2007, lors de l'opération Morero, les troupes de l'armée sud-africaines étaient déjà intervenues pour sécuriser le palais présidentiel à Bangui.

 

 

NDLR : Bozizé est en train d'internationaliser cette crise. Tout le territoire centrafricain et en particulier la capitale Bangui devient progressivement un véritable théâtre d'opération militaire où se concentrent des troupes de plusieurs pays différents mais il trouve que tout cela ne suffit pas. Il vient de dépêcher son ministre des affaires étrangères, le général Antoine Gambi en Angola sans doute pour tenter de convaincre les autorités de Luanda de lui envoyer aussi des troupes pour le "sécuriser" car visiblement il ne sent pas en sécurité avec la présence à Bangui de certains pays qu'il soupçonne plutôt d'être venus pour le renverser du pouvoir. L'effort de guerre qu'il doit consentir actuellement pour rester au pouvoir doit être conséquent il sera obligé de vider ses différents comptes bancaires et écouler son stock de diamants afin d'acheter les armes et payer les mercenaires qu'il recrute à tour de bras.  

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 02:34

 

 

 

Garcia-Hawa-Ahmed-Youssouf-Margret-Vogt.jpg

Garcia ici à gauche 

 

YAOUNDE, 5 janvier2013 à 19:13 (Xinhua)Eric Massi, porte-parole et coordonnateur international de la coalition rebelle Séléka à Paris en France, a reconnu samedi des pressions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la République centrafricaine appartient) pour la participation à une réunion prévue dimanche à Libreville au Gabon.

Composée de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la RCA, de la République démocratique du Congo (RDC), de Sao Tomé-et-Principe et du Tchad, la CEEAC, actuellement présidée par le président tchadien Idriss Deby Itno, a entrepris une médiation pour une solution de crise entre le pouvoir de François Bozizé et la rébellion qui menace de le renverser.

Malgré les déclarations d’intention des deux camps, l’organisation régionale peine à les mettre d’accord pour un calendrier des négociations prévues dans la capitale gabonaise. Avant une réunion des ministres des Affaires étrangères mardi, une rencontre préalable a été programmée dimanche avec les responsables de la rébellion.

« La CEEAC a mis la pression sur la Séléka sur le terrain pour qu’ils acceptent d’aller à Libreville », a déclaré à Xinhua samedi Eric Massi, qui a précisé n’avoir par été contacté lui-même et d’avoir simplement eu connaissance par voie de presse du communiqué de presse de la CEEAC annonçant la réunion de dimanche.

« Le général Garcia (secrétaire général adjoint de la CEEAC en charge du dossier, NDLR) a privilégié les contacts de terrain », a-t-il expliqué. Mais, a-t-il assuré, « on est en train d’harmoniser nos positions ».

Eric Massi a réitéré l’exigence du départ du président Bozizé, au pouvoir depuis 2003 suite à un coup d’ Etat contre Ange-Félix Patassé, élu démocratiquement quatre ans auparavant et décédé en 2001.

Selon lui, « la Séléka, les partis politiques et le peuple centrafricain veulent qu’un seul point soit discuté : c’est le départ de François Bozizé », accusé de se réarmer dans une option de reprise des hostilités.

 

 

NDLR : Ce Garcia est officiellement Secrétaire général adjoint de la CEEAC donc un diplomate, mais il se comporte davantage en général congolais qui se mêle sans vergogne des problèmes centrafricano-centrafricains. Il n’a aucun ordre à donner aux rebelles de Séléka or il ne cesse de tenir des propos violents et d'une brutalité inhabituelle pour un diplomate. Originaire de Pointe-Noire, c’est quelqu’un qui s’est beaucoup distingué par une répression sans pitié dans son propre pays et c’est pour nombreux services rendus dans ce domaine qu’il a été récompensé du grade de général et de la fonction de SG Adjoint de la CEEAC. 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers