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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 01:15

 

 

 

Dents-de-cibissi.jpg

 

 

Afrik.com  DIMANCHE 20 JANVIER 2013 / PAR FRED KROCK

 

(De notre correspondant)

 

Les troupes tchadiennes, déployées en République centrafricaine pour le compte des Forces multinationales de la MICOPAX, afin de s’interposer entre les parties en belligérance, notamment les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et les rebelles du Séléka, ont vu leur mandat prorogé jusqu’en 2014. C’est le président tchadien lui-même, Idriss Déby qui l’a annoncé à l’agence de presse Reuters.

 

Le président tchadien, Idriss Déby, a décidé de proroger le mandat des forces tchadiennes, déployées en République centrafricaine pour le compte des Forces multinationales de la MICOPAX, jusqu’en 2014. Et pour cause, l’accord de paix entre les rebelles du Séléka et le pouvoir en place reste fragile.


Après la signature des accords de Libreville entre les rebelles du Séléka, conduits par M. Michel Djotodia et les Forces Armées Centrafricaines (FACA), le 11 janvier 2013, les Centrafricains ont retrouvé la paix, du moins en ce qui concerne la crise entre l’armée régulière et la rébellion Séléka. Cependant, il s’agit d’une paix précaire en ce sens que les belligérants cachent des zones d’ombres. Le président François Bozizé s’est renforcé en matériels lourds de guerre en provenance de l’Afrique du Sud et autres pays qu’il a estimés être des pays amis. Cela va de même pour des troupes étrangères mobilisées à cet effet.


De leur côté, le rebelles du Séléka détiennent toujours leurs armes en main et menacent même, à en croire les interventions de leurs troupes sur RFI, de poursuivre leur projet d’investir le pouvoir de Bangui, en dépit de ces accords. La cohabitation du pouvoir actuel et des membres de la rébellion au sein d’un même gouvernement d’union nationale laisse craindre plusieurs facteurs de risque. Leur volonté de présenter un projet de rupture, afin de défendre les différentes entités du Séléka au sein du gouvernement, comme l’a évoqué l’ancien ministre d’Etat Cyriaque Gonda, peut bloquer le processus de réconciliation et ramener la Centrafrique à revivre les malheureux événements de décembre dernier.


Quoiqu’il en soit, le climat est de toute façon délétère avec une paix précaire, acquise grâce à la pression des organisations sous-régionales. D’où la prorogation du mandat des troupes tchadiennes mobilisées en République centrafricaine pour, en son temps, assurer l’interposition entre les FACA et les rebelles du Séléka. Le président tchadien Idriss Déby a déclaré à Reuters que la situation en République centrafricaine « nécessitera au moins un an de présence, correspondant à la durée de la transition ».


Il sera question d’appuyer le gouvernement de transition jusqu’à la fin de son mandat. Rappelons que le contingent militaire tchadien de la MICOPAX, rassemblant plus 400 hommes lourdement armés, a été déployé d’abord à Sibut pour barrer la route à l’avancée fulgurante des rebelles sur Bangui. Puis, ils se sont repliés pour constituer la ligne rouge de Damara, où ils sont basés aujourd’hui.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 04:20

 

 

 

rebelles-Seleka.jpg

rebelles Séléka à côté de leur mortier près de Damara

 

 

Par RFI dimanche 20 janvier 2013

 

En Centrafrique, les fronts sont désormais gelés. Tout le monde attend la formation du futur gouvernement qui devra conduire la transition. Notre envoyé spécial s’est rendu dans la zone contrôlée par les rebelles de la Seleka, pour sonder l’opinion des combattants. Reportage.

 

Il se voyait entrer dans Bangui dans la peau d’un libérateur. Finalement, le colonel Hamadine Guidam se morfond dans son treillis élimé à la gendarmerie de Sibut avec une dizaine d’hommes. Ce vétéran de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), l’une des composantes de la Seleka, a aujourd’hui bien du mal à cacher sa déception.

 

« Cet accord-là, nos chefs l'ont signé mais nous ne sommes pas satisfaits parce qu’on a déjà signé des accords avec Bozizé il y a fort longtemps. Six années se sont écoulées depuis, et aujourd’hui encore, nous vivons comme des singes : pas de route, pas d’eau potable, pas d’école. Bozizé n’a rien fait ! On va encore signer des accords mais combien de temps va-t-il encore s’écouler avant qu'ils ne portent leurs fruits ? »

 

A 200 kilomètres de là, à l’entrée de la ville de Bambari, Oumar Oscar alias Jack Bauer, en référence à la série américaine 24 heures, tient le barrage avec quelques combattants. La guerre est pour lui devenue un petit business. Chaque motard qui passe doit verser 1 000 francs. L’accord de Libreville est selon lui une bonne chose, mais…

 

« On dit que la patience tue les lézards. Nous avons patienté de 2006 à 2012 mais on ne va pas patienter de 2013 à 2014. Nous voulons le dialogue et s’il ne se réalise pas nous sommes prêts. Nous avons toutes les forces pour rentrer dans Bangui », affirme Oumar Oscar.

 

Jack Bauer jure être prêt pour une nouvelle saison. Toute la question est aujourd’hui de savoir si elle sera basée sur les dialogues ou l’action.



 

 

A Bambari, les combats ont été les plus âpres. Selon des sources hospitalières, le 28 décembre dernier, 23 personnes (dont trois civils) ont été tuées lors de la contre-offensive avortée des Forces armées centrafricaines (Faca). La ville est désormais sous contrôle de la Seleka. La situation sanitaire de la population n'y est pas bonne.

 

Docteur Valentin Yehaondji  Médecin, chef adjoint de l'hôpital de Bambari

« Les problèmes sanitaires sont liés aux militaires qui sont venus prendre la ville ici (…). Les gens ont pris peur de la présence des militaires et se sont enfuis dans la brousse (…) des gens meurent dans la brousse puisqu’ils n’ont pas les moyens pour se faire soigner (…) Il n’y a pas de communications, tout est bloqué ».

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 04:16

 

 

 

justice (balance)

 


Radio Ndéké Luka Samedi, 19 Janvier 2013 12:04

 

La défense de l’ancien ministre délégué aux Finances Abdallah Kadre est montée au créneau ce 19 janvier 2013, pour exiger la libération pure et simple de son client.  Elle a ainsi dénoncé la détention de ce dernier dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigations (SRI). Une détention qui se poursuit,  quand bien même le Tribunal de Grande Instance de Bangui ait déjà notifié le 15 janvier dernier à son client une ordonnance de non-lieu, suite à une enquête préliminaire.


Abdallah Kadre, détenu à la SRI le 9 mars 2012 ainsi que d’autres prévenus, ont été innocentés par la justice dans l’affaire Société Nationale des Transports Urbains (SONATU). Ils ont été poursuivis pour détournement  de deniers publics, complicité de détournement de denier publics, abus des biens sociaux et prise illégale d’intérêts.


Selon maitre Albert Panda, un des avocats, « les choses trainent encore. A partir de la notification, il y’a comme dit, la Constitution arrestation et détention arbitraire. Ce que cette même constitution condamne. Nous appelons les autorités concernées à appliquer la loi, car, elle est claire ».


Il a poursuivi qu’ »on nous dit qu’il faut attendre, comme c’est une personnalité, il faut en informer le Chef de l’Etat François Bozizé avant sa libération. De notre côté, nous pensons que le président de la République à beaucoup à faire, surtout en cette période de crise. L’interrogation à ce jour est que ça soit François Bozizé qui doit s’occuper de tous les détails du pays, il ne s’en sortira pas ! ».


A titre de rappel, le ministre Michel Koyt chargé du Secrétariat général du gouvernement a été aussi touché par cette affaire. Avec son collègue Abdallah Kadre, ils ont été limogés par décret présidentiel le 15 mars 2012 et arrêtés le même mois. Des sources gouvernementales ont indiqué qu’une somme de 2,5 milliards FCFA (3,8 millions d'euros) serait détournée.


Le porte-parole du gouvernement d’alors avait annoncé que les fonds étaient compris dans un prêt obtenu en 2010 d’un montant de 16 milliards de francs CFA par Bangui auprès de l’Inde. Des fonds destinés à l’achat des bus pour la mise en place de la Société Nationale des Transports urbains (SONATU) et la construction d’une gare routière au PK 13 à la sortie nord de Bangui.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 18:41

 

 

Bozize avec Sassou


Tiangaye et Sassou

 

 

RFI  18 JANVIER 2013


L'opposant et avocat centrafricain Nicolas Tiangaye a été nommé jeudi 17 janvier après plusieurs jours de tergiversations, au poste de Premier ministre d'un gouvernement d'union nationale. Selon les accords conclus avec Libreville, il ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2016, de même que le président François Bozizé.


Dans un pays où -il le reconnaît lui-même- tout est prioritaire, le premier défi de Nicolas Tiangaye sera de former un gouvernement capable de rassurer les bailleurs de fonds et où, inévitablement, chaque camp politique ne trouvera pas son compte. « Il me faudrait nommer mille ministres et encore, cela ne suffira pas pour satisfaire tout le monde », admet en souriant le nouveau Premier ministre de transition.


Quelle sera la qualité de sa cohabitation avec François Bozizé qui a bien tenté d'éviter sa nomination ? C'est l'une des grandes interrogations du moment. A Bangui, ce n'est un secret pour personne, les deux hommes se vouent une franche hostilité et si Nicolas Tiangaye dit sans convaincre qu'il espère une relation apaisée avec le président, un proche du chef de l'Etat lance à propos de l'ex-défenseur des droits de l'homme : « Il a beaucoup parlé. Maintenant nous allons le voir à l'oeuvre. »


Nicolas Tiangaye aura du mal à trouver du soutien du côté du palais de la Renaissance, mais il devra également surveiller, comme le lait sur le feu, tous les exclus du nouvel exécutif.


Pour accomplir ses principales missions -la pacification, la refonte du secteur de sécurité, la relance d'une économie moribonde et la préparation des futures élections législatives qui, de l'avis général, n'ont aucune chance de se tenir dans un an- le nouveau Premier ministre part avec un a priori favorable des chancelleries étrangères. Mais gare à lui : à Bangui, l'état de grâce ne dure pas cent jours.


L'homme du consensus


Il est l'un des derniers hommes intègres à Bangui, relèvent plusieurs observateurs de la vie politique locale. Preuve de sa singularité, Nicolas Tiangaye accède à la primature après avoir refusé le poste en 1996.


Cet avocat de formation, âgé de 56 ans, s'est fait connaître au milieu des années 1980 en défendant l'empereur déchu, Jean-Bedel Bokassa. Il a également plaidé pour le premier accusé du génocide devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda.


Dans cette carrière d'avocat marqué notamment par la création de la Ligue centrafricaine des droits de l'homme, il a défendu en 1989 celui qui apparaît désormais comme son pire ennemi politique, François Bozizé qui était alors accusé de complot. Entre les deux hommes, l'hostilité remonte à 2004 lorsque Nicolas Tiangaye dirigeait le Conseil national de transition.


Rédacteur de la Constitution, c'est lui qui a introduit la limitation du nombre de mandats présidentiels. Entré de plain-pied dans l'arène politique, son combat ces dernières années a porté sur l'annulation et la reprise des élections de 2011.


Aujourd'hui, en tant que Premier ministre, il va devoir composer avec le chef de l'Etat. Les deux hommes sont en principe hors-jeu pour la prochaine présidentielle. « La primature sera un sacerdoce et nous devrons aplanir nos divergences », assure Nicolas Tiangaye, qui, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, entretient de bonnes relations avec Denis Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzaville, et cite comme modèle, Coluche, l'Abbé Pierre ou bien encore Mère Teresa.

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 13:18

 

 

 

 


RCA: après l'accord de Libreville, sur le terrain la guerre s'est assoupie

 

Faca-dans-Bangui-8-janvier.JPG


RFI  samedi 19 janvier 2013

 

En Centrafrique, avec la signature de l’accord de Libreville les combats ont cessé. L'opposant et avocat Nicolas Tiangaye a été nommé Premier ministre, jeudi 17 janvier. Et à Bangui, on attend maintenant la formation du gouvernement de transition.

 

Sur l’un des derniers postes de l’armée, le chef donne ses ordres depuis son lit de camp. A ses côtés, deux soldats jouent aux petits chevaux. Quelques kilomètres plus loin à Damara, le capitaine Daoud Haroun, le chef du contingent de 120 soldats tchadiens chargés de faire tampon entre les belligérants a désormais tout le temps pour boire son thé :

 

« Depuis notre arrivée ici à Damara, on n'a pas eu d'accrochage avec les rebelles. Damara est une ligne rouge entre les zones. On n'a rien fait depuis notre arrivée ici ».

 

Dix kilomètres plus au nord commence la zone rebelle. La Seleka est une armée hétéroclite où l’on trouve des vétérans des précédentes rébellions, des soldats ralliés, des adolescents en tenue de sport, des guerriers opportunistes et même un chauffeur coiffé d’une toque de procureur.

 

Le chef d’état-major de la Seleka, le général Issa Issaka, dans son complet en denim, explique les raisons qui lui ont fait reprendre les armes : « Notre zone est enclavée : nous n'avons pas de pistes, nous n'avons pas de puits, nous n'avons pas d'écoles. C'est pour cela que nous avons décidé de prendre les armes ».

 

Alors, à quelles conditions rendront-ils les armes ? « Ce n'est pas encore fini peut-être, objecte le général. Les gens sont allés à Libreville signer le deuxième accord. On attend la suite : s'il s'agit de la paix, on est prêt pour la paix, s'il s'agit de la guerre, on est prêt pour la guerre ».

 

Les chefs politiques de la Seleka doivent visiter leurs troupes dans les prochains jours. Il leur faudra alors expliquer en détail l’accord de Libreville et gérer les frustrations des combattants.

 

 

Centrafrique : Les Centrafricains attendent désormais le nouveau gouvernement de transition

 

Tiangaye interrogé par la presse


BANGUI Jeudi 17 janvier 2013 19:45 (Xinhua) - Nicolas Tiangaye a été nommé jeudi Premier ministre centrafricain de transition par le président François Bozizé, après une réunion convoquée au Palais de la Renaissance qui a vu la participation des forces vives de la nation, la coalition Séléka et la société civile. Sa première mission sera la mise en place d'un gouvernement de transition et d'union nationale.

 

Le Premier ministre a au plus tard 72 heures de constituer un gouvernement d'union nationale qui verra la participation du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, de l'opposition démocratique mais aussi de la rébellion armée.

 

D'après la répartition faite par le président Bozizé lors de cette réunion, la majorité présidentielle a droit à 12 postes ministériels, l'opposition démocratique va en avoir cinq ainsi que la coalition Séléka. Le groupe politico-militaire aura quatre places dans ce gouvernement de transition de même que la société civile.

 

Prenant la parole le responsable de la coalition Séléka, Michel Djotodia, a réaffirmé son accord pour le choix de Nicolas Tiangaye, il a par la suite demandé la libération des détenus politiques. "C'est sans ambigüité, sans contrainte que nous avons choisi Me Nicolas Tiangaye pour le poste du Premier ministre. Je profite de cette occasion pour demander au président de la République de libérer tous les détenus politiques qui croupissent sous les verrous", a dit Michel Djotodia.

 

En retour, le président Bozizé qui se dit prêt à libérer les détenus a demandé à la coalition Séléka de se retirer des villes occupées depuis plus d'un mois et de penser au désarmement des hommes armés. "Je suis prêt à le faire à la seconde, mais vous avez encore les armes, vous avez les hommes qui ne sont pas encore cantonnés. Je vous donne ma parole, faites votre part et moi aussi je fais le mien, c'est pas compliqué", a déclaré François Bozizé.

 

Nicolas Tiangaye a été choisi par l'opposition démocratique le 12 janvier, pour être le Premier ministre du gouvernement de transition,  conformément aux accords de Libreville signés entre les protagonistes centrafricains sur la crise enclenchée depuis le 10 décembre par la coalition Séléka.

 

 

 

NDLR : Bien avant les rafles suivies d'arrestations massives des compatriotes Rounga, Goula et autres, il y avait déjà plusieurs prisonniers dits politiques qui croupissaient dans les geôles de la bozizie. (SRI, OCRB, "Guantanamo" de Bossembélé etc....). Malgré les dénégations mensongères de Bozizé reprises sans scrupule à la réunion des ministres de la CEEAC de Libreville par Jean Willybiro Sako selon lesquelles, il n'y aurait pas de "prisonniers politiques" en RCA, ce dernier a quand même signé avec Djotodia les accords politiques de Libreville qui demandaient entre autre la "libération de tous les prisonniers politiques", demande réitérée publiquement par Michel Djotodia lors de la réunion des bouffons devant Bozizé le jeudi dernier. 

 

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 10:32

 

 

Bozizé perdu

 

 

RCA: le nouveau Premier ministre devrait enfin être nommé officiellement ce jeudi


RFI  jeudi 17 janvier 2013


En Centrafrique, alors qu’une délégation de quatre chefs de la rébellion de la Seleka est arrivée mardi à Bangui, le président Bozizé n’a toujours pas nommé le Premier ministre qui sera chargé de conduire la transition. Ce pourrait être chose faite ce jeudi 17 janvier.


La crise centrafricaine devrait connaître, ce jeudi, une nouvelle avancée. Ce matin, la présidence doit accueillir une cérémonie en présence de toutes les entités signataires de l’accord de Libreville. Sont donc conviés au palais de la Renaissance des représentants du pouvoir, de l’opposition, de la rébellion de la Seleka, des mouvements politico-militaires non combattants et de la médiation congolaise.


L’initiative de cette cérémonie a été prise, mercredi soir, à l’issue d’une rencontre entre le président Bozizé et Emile Ouosso, l’émissaire de Denis Sassou Nguesso. Le ministre congolais est-il venu forcer la main du chef de l’Etat centrafricain pour qu’il nomme l’opposant Nicolas Tiangaye Premier ministre de transition ? C’est ce que pensent certaines sources.


« Le président Bozizé ne fait pas de blocage mais, avant de prendre une décision aussi importante, il veut s’assurer que cette nomination ne pose aucun problème », assurent de leur côté plusieurs personnalités proches du chef de l’Etat.


Dans les faits, François Bozizé ne semble guère ravi de nommer à la primature l’un de ses principaux détracteurs, mais aujourd’hui, on voit mal comment il pourrait éviter un tel scénario. Nicolas Tiangaye a été désigné pour le poste par l’opposition politique. Et la Seleka lui a publiquement apporté son soutien après que le chef de l’Etat a demandé à la coalition rebelle de se prononcer sur le nom de celui qui devra conduire la transition.

 

 

 

 

Bozizé annonce une réunion jeudi matin avec toutes les forces vives


BANGUI Jeudi 17 janvier 2013 | 06:53 UTC (Xinhua) - Le président de la République centrafricaine François Bozizé va tenir une réunion avec toutes les forces vives du pays jeudi matin sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, a annoncé la radio nationale mercredi soir.


Samedi dernier, Bozizé a dissout le gouvernement dirigé par le Premier ministre Faustin Archange Touadéra, au lendemain de la signature d'une série d'accords signés entre les protagonistes centrafricains à Libreville au Gabon.


Selon l'accord, le poste du Premier ministre va revenir à l'opposition démocratique. Il s'agit de l'opposition démocratique, de la société civile, des autres politico-militaires et de la coalition Séléka qui a déclenché les hostilités depuis le 10 décembre dernier et qui continue de contrôler une dizaine des villes centrafricaines.


La radio nationale a aussi annoncé que Bozizé a reçu, dans la journée de mercredi, un émissaire du président congolais Denis Sassou Nguesso et une délégation de la "Séléka". Rien n'a été communiqué sur les résultats de cette audience.

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 03:26

 

 

 

Boz gros plan

 

http://www.latribune-online.com 15-01-2013

 

Alors que la cohabitation entre Bangui et l’opposition s’annonce déjà difficile

 

Synthèse de Lyès Menacer

 

Près d’une semaine après la signature de l’accord de sortie de crise à Brazzaville, entre les autorités de Bangui et les rebelles Séléka, le président de la République de Centrafrique, François Bozizé, n’a toujours pas nommé le nouveau Premier ministre issu de l’opposition, Nicolas Tiangave. Ce retard commence sérieusement à inquiéter aussi bien l’opposition que les médiateurs africains et internationaux qui disent ne pas comprendre l’attitude du chef de l’Etat centrafricain. 


«Ça va être réglé. La nomination va sortir. Ils font durer inutilement le plaisir», a déclaré un membre influent de l’opposition, assurant que la nomination de Me Tiangaye par le président François Bozizé devrait intervenir prochainement, a rapporté l’AFP. Me Tiangaye, désigné samedi par l’opposition démocratique comme son choix en tant que Premier ministre, s’est déjà mis en mouvement. «Je vais partir de suite pour Brazzaville. Je reviendrai demain (hier mardi) à Bangui avec Michel Djotodia», le chef de l’Alliance rebelle Séléka, a-t-il déclaré. 


Une partie de la délégation rebelle s’est rendue à Brazzaville, après la signature vendredi de l’accord, pour s’entretenir avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, qui dirige le comité de suivi. Toujours méfiants vis-à-vis du gouvernement de M. Bozizé, les rebelles armés n’ont pas déserté totalement le terrain et occupent toujours certaines de leurs positions stratégiques dans les villes du nord-est et du centre. Ayant déjà vécu le même scénario pour les accords signés entre 2007 et 2011 et qui ont motivé leur reprise des armes le 10 décembre dernier, les rebelles de la coalition Séléka pourraient donc reprendre la lutte armée si François Bozizé renonce à respecter l’accord de sortie de crise signé vendredi dernier, sous l’égide de l’Union africaine et de l’ONU. «Tous ne sont pas encore arrivés. Maintenant, notre regard est fixé sur la formation du gouvernement. Nous sommes d’accord sur la nomination de Tiangaye et nous donnons une semaine pour voir si les accords (de Libreville) sont respectés», a averti un chef militaire du Séléka. 


«À Libreville, il a été décidé que nous obtenions le ministère de la Défense. C’est obligatoire. Notre sécurité repose là-dessus», a-t-il précisé, confirmant l’arrivée aujourd’hui de Michel Djotodia à Bangui. Toutefois, d’après des sources diplomatiques et certains rebelles, des dissensions sont apparues au sein de l’Alliance. Dès la signature de l’accord, certains avaient avoué «qu’on leur avait forcé la main».


Une autre source rebelle a souligné sous le couvert de l’anonymat : «C’est vrai qu’il y a des divisions au sein du Séléka. Ça commence déjà à partir en vrille, mais le mot d’ordre c’est de se calmer et d’attendre», a repris l’AFP. «Djotodia a signé l’accord, mais ceux qui étaient à Libreville n’étaient pas tous d’accord. Il faut voir maintenant s’il réussira à convaincre les commandants militaires sur le terrain», a ajouté cette source, concluant que «l’objectif était le départ de Bozizé, ce n’est pas fait. Des crimes ont été commis, des gens ont été arrêtés et tués. Une poignée de main ne va pas régler tout ça.

 

Les victimes attendent quelque chose». De son côté, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, a appelé «tous les signataires à respecter entièrement et de bonne foi l’accord auquel ils ont souscrit et à le mettre en œuvre sans délai».
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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 03:06

 

 

Bozizé et ses partisans

 

 

Mercredi 16 janvier 2013 | 08:46 UTC (Par Francis Kpatindé)

 

BANGUI (© 2013 Afriquinfos) - A y regarder de près, le conflit en République centrafricaine est, à bien des égards, un remake de la crise ivoirienne.

 

Les événements qui se sont déroulés en décembre en République centrafricaine ont finalement un air de déjà vu. Les similarités sont pour le moins troublantes avec la situation qui a prévalu en Côte d’Ivoire à partir du dernier trimestre de 2002. Profitant de l’absence du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en visite officielle en Italie, de jeunes militaires ont essayé, en vain, de prendre le pouvoir avant de battre en retraite vers Bouaké, dans le centre, et de prendre le contrôle de la moitié nord du pays. Le président Gbagbo, rentré précipitamment de Rome, réussira à préserver son emprise sur ce que certains appellent encore aujourd’hui la « Côte d’Ivoire utile », un raccourci pour désigner une zone englobant Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, une bonne partie de l’Ouest, dont le port cacaoyer de San Pedro, l’Est et, surtout, le Sud où plastronne la mégapole d’Abidjan.

 

dondo-maman-ti-Seleka.JPG


En Centrafrique, au terme d’une offensive fulgurante, la rébellion de la Seleka (coalition, en sango) s’est appropriée l’essentiel d’un pays pratiquement deux fois plus grand que la Côte d’Ivoire, laissant au régime du président François Bozizé - maigre consolation - une bande de terre centrale menant directement à Bangui, « la coquette », surnom de ce gros village qui sert de capitale à la Centrafrique.


Jusqu’au dénouement de la crise ivoirienne, le 11  avril 2011, les rebelles n’ont jamais cédé une once de la portion du territoire qu’ils contrôlaient. On voit mal, dans ces conditions, la Seleka, rétrocéder, sans garanties et réelles contreparties, ses conquêtes au pouvoir central, au risque de fragiliser sa prééminence et de perdre son unique moyen de pression sur Bangui, d’autant plus que François Bozizé, qui a perdu une bataille et non pas la guerre, n’a sans doute pas dit son dernier mot. A l’image de Gbagbo, il contrôle l’agglomération où se trouvent concentrés les attributs apparents de tout pouvoir qui se respecte : le Palais de la Renaissance, le Parlement, les ministères, la radio et la télévision nationales, l’Aéroport international Mpoko et les chancelleries étrangères. Il conserve jusqu’à terme (2016) le fauteuil présidentiel, même si l’Accord politique de Libreville rétrocède nombre de prérogatives du « domaine réservé » au Premier ministre issu de l’opposition.

 

Christian Guenébem

Christian Guénébem


Laurent Gbagbo a eu plusieurs Premier ministres proches ou franchement de l’opposition : Seydou Elimane Diarra, Charles Konan Banny et Guillaume Soro. François Bozizé a dorénavant comme chef du gouvernement MNicolas Tiangaye, jusque-là coordonnateur des neuf partis politiques de l’opposition républicaine.

 

Lévy Yakité

Lévy Yakité

 

Abidjan a eu Charles Blé Goudé et ses « patriotes » du Congrès panafricain des jeunes patriotes (COJEP), des groupes d’autodéfense chargés de protéger la patrie (et Laurent Gbagbo) face au « diktat » des Nations unies et de l’ancienne puissance coloniale, la France. S’inspirant du précédent ivoirien, Bangui a également les siens, regroupés dans une Coalition citoyenne contre les rébellions armées (COCORA). Répondant aux mots d’ordre de leur chef, Lévy Yakité, ils ont, au plus fort de la crise, érigé des barrages dans la capitale, soumise, surtout la nuit, à leur bon-vouloir, avant d’en accepter le démantèlement dès l’annonce de l’arrivée sur place d’un fort contingent de soldats sud-africains.


Et ce n’est pas tout. A ses débuts, et avant de se fondre dans une structure unique baptisée les Forces Nouvelles, la rébellion ivoirienne était trigonocéphale : le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), le Mouvement populaire ivoirien pour le grand Ouest (MPIGO) et leMouvement pour la justice et la paix (MJP), contrôlant, chacun, une principauté dans le septentrion et la région Ouest. Cette dispersion et les rivalités entre comzones (commandants de zones) susciteront de vives tensions, parfois accompagnées de purges violentes, à l’image de la liquidation, sans autre forme de procès, de Félix Doh, le chef de file du MPIGO, en avril 2003.

 

Cocora.JPG

un milicien de Cocora

 


La Seleka a préféré, pour ce qui la concerne, partir à la bataille en rang serré, regroupée dans une coalition hétéroclite de six ou sept mouvements militaro-politiques. Pour autant, elle n’est pas épargnée par les velléités schismatiques et les querelles de chefs, comme en attestent les récentes algarades entre le porte-parole de la coalition, Eric Neris Massi, 41 ans, et le jeune coordonnateur et délégué pour l’Europe de la Convention patriotique pour le salut du kodro (CPSK, composante de la Seleka), Nelson Ndjadder, 22 ans. Cette passe d’armes à mettre sur le compte d’une question de préséance donne un avant-goût des tiraillements à venir.  


Les protagonistes de la crise ivoirienne eurent les assises de Linas-Marcoussis, un centre d’entraînement pour rugbymen, en région parisienne, censées trouver une issue à la crise. Les Centrafricains – c’est l’époque qui le veut – ont préféré d’emblée se retrouver en terre africaine, à Libreville. Marcoussis et les différentes réunions d’Accra n’ont pas empêché que la crise ivoirienne connaisse un épilogue sanglant. Les Centrafricains sauront-ils, eux, en faire l’économie ?


Après avoir longtemps pratiqué l’omerta sur ses soutiens politiques et ses bailleurs de fonds étrangers, l’ex-rébellion ivoirienne admet désormais, mezza-voce, beaucoup devoir au Burkina, qui lui a servi de sanctuaire. La Seleka laisse planer, elle aussi, le doute sur tout ce qui touche à la genèse du mouvement, à ses parrains, au profil de ses différents chefs, l’origine des armes et des équipements qui lui ont permis, en quelques semaines, de prendre le contrôle d’une grande partie du territoire centrafricain. Certains évoquent, sans en apporter la preuve, la « complicité » du Soudan avec la rébellion et « l’ambiguïté » du Tchad vis-à-vis de François Bozizé, que Ndjaména contribua à installer par les armes au pouvoir en 2003, avant de se brouiller avec lui les mois précédents l’avènement de la Seleka. « Les prolongements extérieurs de la rébellion ivoirienne étaient identifiables, c’est moins le cas en République centrafricaine », analyse Albert Bourgi, professeur de Droit public à l’Université de Reims, au nord-est de la France.


Devant la foudroyante avancée de la Seleka, le président français, François Hollande, a clairement opposé une fin de non-recevoir à l’appel à l’aide de son homologue centrafricain. Jacques Chirac n’a pas fait autre chose dès l’annonce du coup d’Etat du 19 septembre 2002 en Côte d’Ivoire. Il s’est contenté d’appeler les protagonistes au calme et de demander à Laurent Gbagbo de venir en exil en France, comme pour bien signifier que le sort du turbulent président ivoirien était scellé. Refus poli de l’intéressé qui regagna Abidjan, en plein tumulte, non sans avoir lancé en direction des membres de sa délégation, à Rome : « Qui m’aime me suive ! » On connaît la suite…

 

Source : http://www.afriquinfos.com/articles/2013/1/16/centrafrique-comme-hier-cote-divoire-216118.asp

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 15:55

 

 

Biya-Boz.jpg

 


(Cameroun-Info.Net 16/01/2013) 

 

Le président camerounais a préféré se rendre en Suisse, plutôt qu'au sommet des chefs d'Etat pour résoudre les problèmes de son voisin. 


La République Centrafricaine (RCA) est en proie depuis début décembre de l'année dernière, à une crise politico-militaire qui met aux prises une rébellion armée du nom de Seleka (alliance en langue locale) et le gouvernement du président François Bozize au pouvoir à Bangui depuis une décennie. 


Face à l'avancée des rebelles, qui contrôlent ce jour les 2/3 du pays et pointe à une centaine de kms de la capitale centrafricaine, les chefs d'Etats de la sous-région de la Communauté économique des états de l'Afrique centrale (CEEAC) ont convoqué les belligérants et tous les acteurs politiques de la RCA pour se retrouver à Libreville, la capitale gabonaise, pour négocier une paix. 


A l'exception notable de Paul Biya du Cameroun dont le pays à lui seul pèse 40% du PIB de la sous-région, les autres chefs d'Etats ont répondu présents à l'invitation lancée par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, hôte du sommet. A Ndjaména quelques jours auparavant, le président du Cameroun a déjà brillé par son absence à la réunion convoquée d'urgence par le président en exercice de la CEEAC, le Tchadien Idriss Deby Into


Le jour où s'ouvraient les pourparlers de Libreville entre les différentes parties centrafricaines et à la veille du conclave des chefs d'États, Paul Biya a pris l'avion avec son épouse pour les Bords du lac Léman en Suisse, boudant ostensiblement la réunion de crise de Libreville. Ce double camouflet diplomatique à ses pairs de la sous-région a soulevé dans la capitale gabonaise, quelques interrogations osées et donné lieu à des commentaires peu amènes de la part des autorités centrafricaines sur l'attitude du chef de l'Etat camerounais. 


Le 9 janvier 2013, sans nommer personne, le directeur général de la presse présidentielle de François Bozize, Zama Javan Papa, a très diplomatiquement «regretté l'absence de certains chefs d'Etats (à Libreville) au moment où aucun effort n'est de trop pour résoudre la crise». Cependant que certains médias locaux à l'image du quotidien Le Démocrate, fustigeaient «la dérobade de certains amis de Bozize» 


Fragilisation 

Selon des sources concordantes, le refus de Paul Biya de siéger à Libreville tient en partie aux mauvaises relations qu'entretiendraient, depuis «l'affaire Ntsimi», Yaoundé et Bangui. Même si de source diplomatique à Yaoundé on affirme le contraire. «Les relations entre les deux pays sont bonnes et cordiales», affirme une source au ministère des Relations extérieures. On se souvient que le 21 mars 2011, le Camerounais Antoine Ntsimi, président de la Commission de la Cemac, avait été refoulé sans ménagement de l'aéroport de Bangui Mpoko où il était arrivé par vol régulier de la compagnie Ethiopian airlines, sur ordre express du président François Bozize


Cette affaire, qui a jeté un froid dans les relations entre les deux pays, n'a été désamorcée que par un intense ballet diplomatique sous la médiation du président congolais, Denis Sassou Nguesso, et l'abandon de son poste par le Camerounais quelques mois plus tard sur requête insistante de la partie centrafricaine. Paul Biya n'a toujours pas digéré cette humiliation. Cette affaire s'est ajoutée à une atmosphère déjà viciée entre les deux pays, avec par exemple la fermeture de la frontière depuis 2008 entre les deux Etats au niveau de la ville camerounaise de Gari-Gombo après des incursions de rebelles centrafricains à l'Est du Cameroun, avec notamment l'enlèvement des citoyens camerounais dans la région de Garoua-Boulai; toujours à l'Est du pays au début novembre 2011. Selon nos informations, c'est sur demande expresse du chef de l'Etat gabonais que le président camerounais a envoyé 120 hommes de son armée sur la «ligne rouge» de la ville centrafricaine de Damara dans le cadre du déploiement des forces d'interposition de la CEEAC, pour contenir les rebelles de la Seleka. 


Le ressentiment envers François Yangouvonda Bozize tiendrait aussi, selon une source dans la capitale centrafricaine, aux choix diplomatiques régionaux de Bangui qui privilégie les capitales tchadienne et gabonaise (Ndjamena et Libreville respectivement) pour la tenue des réunions de réconciliation inter centrafricaines. A Yaoundé, cela semble avoir été perçu comme une «tentative de marginalisation de la diplomatie camerounaise, sous fond d'ingratitude et de rivalités sous-régionales», note le politologue Paul Séverin Matou Djamen, enseignant de droit public dans une université de Douala.



Alphonse Sinkam | L'Actu

© Copyright Cameroun-Info.Net

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 22:34

 

 

 

Habré

 


APA-Dakar (Sénégal) 2013-01-15 20:38:14 - La Belgique s’engage à financer à hauteur de 530 millions de FCFA, la création des chambres africaines extraordinaires au sein de la juridiction sénégalaise pour faciliter la tenue du procès de l’ancien président Tchadien Hisséne Habré, exilé au Sénégal depuis plus de 21 ans

 

«Le Sénégal, avec la création de ces chambres, a achevé de mettre en place les mécanismes aptes à faire juger les auteurs présumés des crimes et violations graves du droit international, de la coutume internationale et des conventions internationales ratifiées par le Tchad et le Sénégal, commis sur le territoire tchadien durant la période du 07 juin 1982 au 1er décembre 1990», a expliqué Aminata Touré, Ministre de la justice, Garde des sceaux.



Elle s'exprimait lors de la cérémonie de signature de convention de financement en vue du procès de l'ancien président tchadien Hisséne Habré qui a dirigé son pays de 1982 à 1990.



Revenant sur le procès, dont le cout est estimé à 4 milliards de FCFA, elle a souligné qu'il sera entamé ‘'incessamment'' par des enquêtes qui seront menées au-delà des frontières notamment au Tchad et en Belgique.



Ce procès, a-t-elle dit, constitue un test majeur pour le Sénégal en particulier, et l'Afrique, en général, à travers l'Union africaine.



«Nous devons assumer notre responsabilité dans le concert des nations éprises de justice et pour rendre l'autre, dans le cas qui nous préoccupe, c'est l'Afrique qui entend juger l'Afrique ou plus exactement certains des siens impliqués dans la gestion de ces crimes imprescriptibles», a notamment dit la ministre de la justice du Sénégal.


 
L'ambassadeur de la Belgique au Sénégal, Johan Verkammen, s'est réjoui de la création de ces chambres africaines, affirmant que son pays se tient à la disposition du Sénégal pour coopérer dans le cadre de l'enquête dans le respect des règles de droit international régissant l'entraide judiciaire.



Après les Pays-Bas, la Belgique est le deuxième pays à apporter son appui au Gouvernement du Sénégal, dans le cadre du financement des chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises.

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