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  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 17:36

 

 

Bozizé l'air hagard

 


APA-Libreville (Gabon) 2013-01-09 14:48:10  Par Prince Igor MAGANGA

 

Le président centrafricain, François Bozizé, qui n’a pas le sommeil tranquille depuis le déclenchement de la rébellion le 10 décembre dernier dans son pays, va jouer probablement son va-tout à Libreville où tous les belligérants sont actuellement réunis pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise.



Le comité de suivi de l’accord global de paix inter-centrafricain de 2008 de Libreville mené par le médiateur le président congolais Denis Sassou Nguesso, aura du pain sur la planche pour amener toutes les parties prenantes au conflit à des meilleurs sentiments.



Revigoré par la présence de 200 soldats sud-africains (200 autres devront également arriver de Prétoria incessament) dépêchés par le président Jacob Zuma pour assurer sa sécurité, François Bozizé persiste et signe, il ne sera pas à Libreville pour négocier son départ du pouvoir.

 

Un pied de nez à ces pairs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) qui doivent se trouver jeudi dans la capitale gabonaise pour se pencher sur la situation qui prévaut dans son pays.


Une posture qui contraste avec les positions affichés par ses adversaires, notamment les rebelles de la Séléka qui contrôlent désormais plus de la moitié du territoire centrafricain.

 

Le chef de ce groupement rebelle, le général Michel Djotodia, et ses hommes sont catégoriques : « Bozizé doit partir afin d’éviter un bain de sang à Bangui ».


Pour l’ancien ministre de la défense centrafricain Jean Jacques Demafouth, et leader de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un mouvement politico-militaire, arrivé de Paris mardi soir, a indiqué que le président Bozizé n’a pas d’autres alternatives que de négocier.



Par contre, le leader du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC, ancien parti au pouvoir), Martin Ziguelé, qualifie « d’irresponsables » les déclarations du général Bozizé.

 

Agacé par toutes ces déclarations, les ministres des Affaires étrangères réunis mardi à Libreville ont demandé aux acteurs de la crise centrafricaine de cesser toutes déclarations qui pourront mettre en mal les pourparlers actuellement en cours.

 

Pour l’instant les discussions réunissant l’ensemble des protagonistes se déroulent de manière séparée dans le somptueux palais de conférence de la démocratie, un lieu retranché de la ville.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 16:48

 

 

manifestants du 5 janv Paris. 4 JPG

 

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:58

 

 

manifestants du 5 janv Paris. 4 JPG

 

 

L'Afrique du Sud a déjà déployé 200 hommes (ministère)

 

Zuma


JOHANNESBURG, 08 jan 2013 (AFP) - L'Afrique du Sud a déjà déployé 200 hommes en Centrafrique, sur les 400 prévus, chargés d'assister et de former les troupes du gouvernement de Bangui en proie à une rébellion, a affirmé mardi le chef de la communication du ministère de la Défense dans une interview à l'AFP.

 

"Nous avons envoyé 200 hommes", a indiqué Siphiwe Dlamini, "notre mandat est très clair. D'abord et avant tout, le renforcement des capacités, la formation de l'armée de République centrafricaine, l'échange de conseillers, l'échange de formateurs et d'instructeurs".


Les 200 autres hommes seront déployés "en fonction de la situation sur le terrain".


Par ailleurs, et compte tenu des conditions locales, l'armée sud-africaine a déployé "un service de protection pour défendre nos propres intérêts", a ajouté le représentant du ministère, sans donner de détails sur le nombre d'hommes affectés à chaque tâche.


Pretoria avait annoncé samedi son intention d'envoyer jusqu'à 400 hommes en Centrafrique, sans spécifier de calendrier de déploiement.


Dimanche, une source militaire avait affirmé à l'AFP que les soldats sud-africains allaient rejoindre une unité de 400 Tchadiens déjà en place pour protéger la ville stratégique de Damara. M. Dlamini n'a pas confirmé cette information.


Lundi, la rébellion du Séléka a dénoncé la présence de troupes sud-africaines à Bangui, accusant le président François Bozizé de vouloir "plonger le pays dans le chaos", et l'Afrique du Sud de "voler au secours des ennemis du peuple centrafricain".


Selon le ministère sud-africain de la Défense, le déploiement de troupes se fait uniquement dans le cadre d'un accord bilatéral signé en 2007. "Nous sommes là-bas pour former, pour renforcer les capacités des troupes de la République centrafricaine, et nous ne sommes pas là-bas pour quoi que ce soit d'autre", a soutenu M. Dlamini.


L'armée sud-africaine est déjà engagée en République démocratique du Congo et au Darfour (Soudan), dans le cadre de missions internationales de maintien de la paix.

 

 

 

Pouvoir et rebelles à Libreville pour négocier, Bozizé refuse de partir

 

Bozizé perdu


LIBREVILLE, 08 jan 2013 (AFP) - Le président centrafricain François Bozizé a clairement affirmé mardi qu'il ne négocierait pas son départ, réclamé par la rébellion dont une délégation se trouve à Libreville pour des pourparlers avec le pouvoir et l'opposition, sous l'égide des pays d'Afrique centrale.


"Je n'ai pas à négocier (mon départ), est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? Je n'ai pas à négocier une fonction de chef d'Etat", a-t-il déclaré en réponse à une question lui demandant s'il était prêt à satisfaire les exigences de la rébellion.


"Pourquoi déchiqueter la Constitution ? Détruire les institutions de la République, c'est grave dans un monde où nous défendons la démocratie. Seuls les hors-la-loi, les mercenaires-terroristes peuvent demander cela", a-t-il poursuivi.


Il a également fustigé "l'opposition démocratique" qu'il a accusée de collaborer avec les terroristes.


"J'ai perdu une bataille mais pas la guerre", a enfin lancé le président centrafricain.


Ces déclarations tranchantes, qui augurent mal d'une issue positive à la profonde crise qui secoue la Centrafrique, interviennent le jour où s'est tenue à Libreville une réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) préparatoire aux pourparlers entre le pouvoir de Bangui très fragilisé et une rébellion qui tient la majeure partie du pays.


A l'issue de la réunion, le conseil "a regretté que toutes les parties continuent de faire des déclarations incendiaires" et appelé "immédiatement à un accord de cessez-le-feu".


Il appelle aussi "le gouvernement à privilégier une approche régionale de la crise", une allusion aux renforts sud-africains envoyés à Bangui pour aider Bozizé.


Une délégation des rebelles, dirigée par le chef de la coalition Séléka, Michel Djotodia, est arrivée la première lundi soir à Libreville, après une escale à N'Djamena.


"On ne peut pas faire la guerre sans la paix et vice versa. On est là, on va discuter, on va se comprendre. Après tout, nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des frères", a-t-il déclaré à l'AFP à N'Djamena, avant de poursuivre: "Ce n'est pas moi qui vais faire partir Bozizé, il y a une coalition et il y a aussi l'opposition démocratique qui est là (...) on va se retrouver et on verra ce qu'il y a lieu de faire."


Les délégations du gouvernement et de l'opposition avaient quitté Bangui mardi matin pour Libreville. L'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga les accompagne en tant qu'observateur, ainsi que d'autres membres de la société civile.


La société civile espère le triomphe du sentiment patriotique


"Nous espérons que, pour une rare fois, le sentiment patriotique va dépasser toutes les autres considérations", a déclaré à l'AFP l'un des délégués de la société civile, Clotaire Rodonne Siribi, du Comité de suivi des recommandations du dialogue politique inclusif.


Lundi, le chef de la délégation du pouvoir, Jean Willybiro-Sako, s'était déclaré "serein", estimant que les concessions du président Bozizé, qui a proposé un gouvernement d'union nationale et assuré qu'il ne se représenterait pas à la prochaine présidentielle, "avaient débloqué beaucoup de choses".


"Nous ne pouvons pas nous limiter uniquement au programme DDR" (désarmement, démobilisation, réinsertion des combattants - programme décidé par des accords de paix en 2008 mais jamais vraiment appliqué), a déclaré Me Nicolas Tiangaye, le chef de délégation de l'opposition.


François Bozizé, sur la sellette depuis la déroute de l'armée régulière face aux rebelles du Séléka, devrait se rendre à Libreville dans le courant de la semaine, si les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise qui semble difficile à trouver.


Il s'était rendu lundi à Brazzaville, pour préparer avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, dont il est proche, les pourparlers.


L'un des principaux opposants Jean-Jacques Demafouth, arrivé mardi soir, estime que Bozizé doit venir à Libreville: "Il ne peut pas refuser de venir. Il sera obligé à un moment donné d'être là. La situation est extrêmement grave", a-t-il déclaré à l'AFP.


Les rebelles réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir. Une réunion du comité de suivi de ces accords est prévu mercredi à Libreville, le calendrier précis des pourparlers n'étant toujours pas divulgué par la CEEAC qui souligne "la complexité de sa tâche". 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:52

 

 

Djotodia-de-l-UFDR.JPG

Michel Djotodia dans l'avion pour se rendre à Libreville

 


BANGUI, 08 jan 2013 (AFP) - Le pouvoir centrafricain est confronté à la rébellion de la coalition Séléka qui a pris les armes le 10 décembre et contrôle désormais la plus grande partie du pays.


Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, réclame notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.

 

--DECEMBRE 2012--

 

- 10: Une faction rebelle de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) prend d'assaut Ndélé (nord) et deux localités dans le Nord-Est.


Le 15 septembre, deux villes au nord de Bangui, Sibut et Damara, font l'objet d'attaques par une faction rebelle de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP).


- 18: Une coalition de plusieurs factions rebelles, le Séléka ("alliance", en sango, langue nationale), prend la ville minière de Bria (centre-est). Le Séléka est formé par une aile dissidente de la CPJP et la Convention patriotique pour le salut wa kodro (CPSK) ainsi que la faction dissidente de l'UFDR.


Des éléments de l'armée de terre tchadienne "lourdement armés, à bord d'une vingtaine de véhicules", arrivent à Kaga Bandoro (centre), où ils rejoignent des hommes des Forces armées centrafricaines (FACA).


- 23: La coalition s'empare de Bambari (centre-sud), une des places fortes des FACA. La veille, elle a pris la ville aurifère de Ndassima (à 18 Km de Bambari) et celle voisine d'Ippy (centre).


Le 25, elle prend Kaga Bandoro.


- 26: La coalition demande au pouvoir "de déposer les armes", affirmant que le président François Bozizé "a perdu le contrôle du pays".


Des manifestants proches du pouvoir manifestent violemment devant l'ambassade de France à Bangui pour dénoncer la passivité de Paris.


- 27: Paris affirme que la présence militaire française n'est pas destinée à "protéger un régime" mais les ressortissants français.

Bozizé appelle la France et les Etats-Unis à l'aider à stopper les rebelles.


- 28: La Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) annonce que le gouvernement et les rebelles ont accepté que des négociations s'ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville.


- 29: Les rebelles prennent Sibut, à 160 km au nord de la capitale, obligeant les forces régulières et leurs alliés à se replier sur Damara, à 75 km de Bangui.


- 30: Renforts français à Bangui qui portent à 580 le nombre de soldats français.

 

 

--JANVIER 2013--

 

- 2: Bozizé reprend à son fils le commandement de l'armée.


- 5: Les rebelles prennent Alindao et Kouango (centre), près de Bambari, et se trouvent, selon le gouvernement, à 12 km de Damara.


- 6: Une source militaire confirme l'arrivée d'au moins 200 soldats sud-africains, avec "pour mission de sécuriser la capitale". Au total, 400 soldats sud-africains doivent être déployés.


- 7: Le président congolais Denis Sassou Nguesso reçoit François Bozizé à Brazzaville.

La rébellion accuse Bozizé de vouloir "plonger le pays dans le chaos avant son départ imminent".


- 8: Les délégations du pouvoir et de l'opposition rejoignent à Libreville les représentants de la rébellion pour engager des négociations sous l'égide des pays d'Afrique centrale. 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:23

 

 

 

Libreville

 

 

BANGUI, 08 jan 2013 (AFP) - Pouvoir, rebelles et opposition se retrouvent à Libreville pour des négociations de paix sur la crise centrafricaine. Voici la liste des principaux acteurs:

 

REBELLES

 

Michel Djotodia (chef de délégation). Agé d'une soixantaine d'années, le président du Séléka a une longue expérience de la rébellion. D'abord fondateur d'un groupuscule, il a été à l'origine de la création de l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement), fusion de plusieurs petits groupes en 2005 et qui a donné naissance à une des rebellions les plus actives du pays. L'UFDR semble être aujourd'hui la composante principale de la coalition du Séléka.

 

M. Djotodia avait perdu les rênes de l'UFDR lors de son arrestation et exil au Bénin en 2007 au profit de Damane Zakaria mais semble s'en être rallié les éléments en 2012.

 

Avant son passé de rebelle, il a été fonctionnaire du ministère du Plan, puis des Affaires étrangères. Il avait été nommé consul de la Centrafrique à Nyala (Soudan) par François Bozizé peu après son accession au pouvoir en 2003.

 

Eric Neris Massi: Porte-parole et coordonnateur du Séléka, il est le beau-fils de Charles Massi, ancien ministre devenu rebelle, fondateur de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Celui-ci avait refusé d'intégrer le processus de paix de 2008 et est donné pour mort par sa famille qui accuse le régime du président Bozizé de l'avoir tué en 2010.

 

Fin communicateur vivant en France, Eric Massi se présente comme l'héritier de son beau-père. Le régime le qualifie d'"usurpateur" n'ayant pas la nationalité centrafricaine.

 

Florian Ndjadder, importante figure du Séléka. Fils d'un général mort en 2001 lors du coup d'Etat manqué contre le régime d'Ange-Félix Patassé, il a été sous-officier des forces armées centrafricaines. Emprisonné pour un braquage mais libéré par M. Bozizé, il a pris le maquis et a fondé la rébellion de l'Union des forces républicaines (UFR), dans les régions de l'Ouham Péndé et de l'Ouham (nord-ouest). Son mouvement a signé les accords de paix mais a intégré le Séléka.

 

Djouma Narkoyo. Ce "colonel" était inconnu jusqu'aux attaques du Séléka. Toutefois, il est très présent sur le terrain et est incontestablement un des chefs militaires du mouvement. De l'avis de certains observateurs, il ne s'agit pas de son vrai nom.

 

POUVOIR

 

Jean Willybiro Sako (chef de délégation): Si son portefeuille ne semble pas de premier plan (Enseignement supérieur), il est un des trois ministres d'Etat et est un des poids-lourds du régime alors qu'il ne fait pas partie du parti Knk du président Bozizé. Réputé rigoureux, compétent et intègre, criminologue de formation, il a été ministre des présidents André Kolingba, d'Ange-Félix Patassé et de François Bozizé. Il était jusqu'en en avril 2011 ambassadeur en France.

 

Cyriaque Gonda: Ancien ministre, ancien fonctionnaire des Nations unies, membre de la majorité présidentielle, c'était un proche du chef de l'Etat mais il est tombé en disgrâce à la suite d'une accusation de détournements de fonds publics destinés au programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR) des rebelles

Il revient sur la scène sans doute parce qu'il a été le principal artisan du Dialogue politique inclusif de 2008, qui avait réuni toutes les parties et s'était soldé par un succès.

 

Josué Binoua. Ministre de l'Administration du territoire (Intérieur), il n'a fait son entrée au gouvernement qu'au mois d'avril mais il en est devenu une des voix les plus écoutées et un des seuls autorisé à parler depuis le début de la crise. Pasteur, issue de la société civile, ayant fait ses études en France (dont il a la nationalité), il a été candidat à la présidentielle de 2005 contre M. Bozizé.

 

OPPOSITION

 

Me Nicolas Tiangaye (chef de délégation). Ce célèbre avocat qui a défendu l'ex-Empereur Bokassa en 1986-1987 est aussi connu pour avoir été président de la ligue centrafricaine des droits de l'homme. En 2003, lors de la prise de pouvoir de François Bozizé, il a présidé le parlement de transition.

Il est porte-parole du Front pour l'annulation et la reprise des élections (de 2011), le  FARE-2011.

 

Martin Ziguélé. Le principal opposant. Ancien Premier ministre d'Ange-Félix Patassé, il était en fonction lorsque M. Bozizé a pris le pouvoir. Président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) qui fait partie de l'internationale socialiste, il a été deux fois candidat à la présidentielle. En 2005, il a été battu au 2e tour par M. Bozizé et en 2011 il s'est classé 3e derrière MM. Bozizé et Patassé.

 

Me Henri Pouzère: Avocat candidat aux présidentielles de 1999 et 2005. Très critique à l'égard des régimes Patassé et Bozizé, il dirige l'association politique Löndö (debout). Il est respecté parce qu'il n'a jamais été aux affaires. 

 

 

 

NDLR : Contrairement à ce qu'annonce cette dépêche, le ministre Josué Binoua n'est pas à Livreville avec la délégation gouvernementale, selon nos informations mais il était en revanche du déplacement de Bozizé à Brazzaville lundi dernier. Côté Séléka, Eric Massi attendu dans la capitale gabonaise n'est toujours pas présent tandis que Florian Ndjadder de l'UFR vient seulement d'arriver ce mercredi après-midi à Libreville. Les premières discussions avec les médiateurs ont démarré ce matin avec la remise d'un consistant mémorandum et un document contenant les propositions de solutions de sortie de crise confectionnées par l'opposition démocratique. Il a fallu beaucop de conciliabules pour que Séléka daigne se rendre dans la salle mais finalement tout se serait bien passé d'après nos informations .   

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 10:22

 

 

 

CEEAC

 

 

APA-Libreville (Gabon) 2013-01-09 01:16:00 Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont demandé mardi à Libreville aux rebelles de la Séléka et au régime du président François Bozizé de signer sans délai un cessez-le-feu et ont appelé les rebelles à se retirer des villes conquises.


Selon le communiqué final de la rencontre, les ministres « exhortent les parties en conflit à signer immédiatement un accord de cessez-le-feu ». Le texte exige le retrait des rebelles des villes conquises.


Le premier face à face entre les rebelles de la Séléka, le gouvernement de Bozizé et l'opposition non armée, est prévu ce mercredi.


La situation s'annonce houleuse au regard des déclarations tranchées des protagonistes. Mardi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, le président François Bozizé a affirmé qu'il n'ira pas à Libreville pour négocier son départ. Un jour auparavant il a déclaré depuis Brazzaville (Congo) où il a brièvement rencontré le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, que les rebelles de la Séléka étaient des mercenaires à la solde des étrangers.


Les rebelles, pour leur part, continuent d'exiger le départ de Bozizé du pouvoir.


Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la CEEAC prévu ce jeudi toujours dans la capitale gabonaise, s'annonce extrêmement difficile


Mardi, le ministre centrafricain des Affaires étrangères, aurait refusé d'embarquer à bord d'un avion affrété par le Gabon estimant que les autres Centrafricains ayant pris place n'étaient pas de son bord politique, a indiqué un diplomate gabonais sous couvert de l'anonymat.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 09:17

 

 

 

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Le président centrafricain François Bozizé a martelé mardi qu'il ne voulait "pas négocier" son départ. La rébellion en fait pourtant la condition du dialogue.

 

J'y suis, j'y reste. Le président de la Centrafrique François Bozizé a exclu mardi de quitter son poste sous la pression des rebelles. "Je n'ai pas à négocier mon départ. Est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain qui m'a élu à deux reprises ?", s'est-il interrogé lors d'une conférence de presse dans la capitale Bangui. Le chef d'Etat sur la sellette a ensuite qualifié les opposants de la coalition Séléka, qui contrôlent la majeure partie du pays depuis leur offensive éclair lancée le 10 décembre, de "mercenaires terroristes" et de "hors la loi".

Des pourparlers cruciaux


Ce sont pourtant eux qui doivent s'asseoir à la table des négociations imminentes à Libreville, au Gabon. La délégation du pouvoir et les représentants des rebelles, épaulés par des membres de la société civile centrafricaine, sont déjà sur place. Prêts à engager dans les heures à venir de difficiles négociations de paix pour tenter de mettre un terme à la profonde crise qui secoue la Centrafrique, sous l'égide des pays voisins. Ces derniers, réunis au sein du conseil des ministres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale, ont évoqué dans un communiqué mardi "la complexité de la tâche" qui leur est assignée.


Les rebelles, qui réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir, exigent comme condition au dialogue le "départ" du président en place. Avec les déclarations tranchantes de Bozizé, ces pourparlers cruciaux débutent de la plus mauvaise manière.

 

 

 

NDLR : Bozizé avait accepté le principe des négociations "sans conditions" à Libreville et de formation d'un gouvernement d'union nationale y compris avec les rebelles. Maintenant que ceux-ci sont sur place à Libreville et comptent examiner le contenu et la forme de ce gouvernement de transition, c'est Bozizé qui énonce encore des conditions. C'est à y perdre son latin. On se demande même s'il va se rendre aux négociations de Libreville alors que tout les différents protagonistes sont déjà là-bas. 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 03:41

 

 

 

Déby et Bozizé à Bangui

 

8 jan, 2013 (APA)


L’activisme du Tchad dans le dossier centrafricain fait l’objet d’interrogations de la part de bon  nombre de personnes qui s’intéressent à la crise en Centrafrique.


Il est vrai que le général Idriss Déby Itno assure depuis deux ans la Présidence de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) et cela peut peser dans les décisions puisque la CEEAC, comme la plupart des communautés régionales africaines, met la stabilité de la région au centre de sa politique.


Il est aussi important de souligner que le judoka et démographe tchadien Nassour Ouaïdou, ancien Premier ministre d’Idriss Déby Itno et ancien Président de l’Assemblée nationale du Tchad, est aujourd’hui Secrétaire Général de la CEEAC dont le siège est à Libreville au Gabon.


Et le courant ne peut que bien passer entre les deux personnalités.


Il est aussi important de relever que le Tchad, qui est entré dans le club des pays pétroliers depuis douze ans, veut de plus en plus peser sur la scène sous-régionale notamment à la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) où il dicte de plus en plus ses désidérata aux autres pays membres que sont le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo Brazza, et notamment la RCA.


Mais si N’Djamena est impliqué ainsi dans la crise centrafricaine, c’est surtout pour protéger son pétrole.



Les bassins pétroliers de Doba, de Dosséo, de Mandouli d’où est extrait le pétrole tchadien sont voisins à la RCA et toute instabilité dans la région menacerait dangereusement les intérêts du Président Idriss Déby Itno.


N’Djamena aussi est intéressé par tout ce qui se passe en RCA puisque sur l’ensemble de ce pays, le commerce est presqu’entièrement entre les mains des Tchadiens, notamment le commerce de détail.


Si N’Djamena s’est empressé d’envoyer des éléments en RCA, c’est surtout pour prévenir que ces Tchadiens, aguerris, ne puissent se servir de la RCA comme base arrière pour déstabiliser le régime d’Idriss Déby Itno.


Soulignons que la Séléka, même si elle a de contacts avec les officiels tchadiens, garde dent à Idriss Déby Itno qui a fait arrêter et livrer à Bozizé le colonel Charles Massi, ancien rebelle centrafricain qui opérait sur les frontières de ces deux pays.


Depuis lors, le Colonel Massi n’a jamais réapparu et selon plusieurs sources, il serait mort sous la torture au début de l’année 2010.


Aujourd’hui son fils Eric Massi est un des hommes forts de la Séléka et il ne cache pas sa ferme volonté de connaître la vérité sur la disparition de son père. Ce qui importune N’Djamena et inquiète Bangui.


N’Djamena a envoyé son armée en RCA donc par prévention surtout que pendant cinq ans au moins, une bonne partie du Nord de la RCA était sous la coupe du Général Baba Laddé, jeune rebelle tchadien de 40ans, gendarme de formation.


Plusieurs raids conjoints de l’armée tchadienne et de l’armée centrafricaine n’ont pas réussi à faire déloger le chef rebelle tchadien. Il a fallu la persuasion de Mgr Pomodimo, médiateur centrafricain, pour faire ramener au bercail, en milieu de l’année 2012, le chef rebelle tchadien.


D’abord il faut relever que le règne de Patassé, qui lui-même serait d’origine tchadienne selon plusieurs sources (ses parents, des Sara, du groupe Kaba, auraient émigré en RCA pendant la période coloniale).


Ange Félix Patassé et Idriss Déby Itno entretenaient de bonnes relations avant de se brouiller. Idriss Déby Itno accueillit alors sur son territoire un certain Bozizé qui conquit Bangui en 2003 avec l’aide de nombreux Tchadiens, les fameux Libérateurs, dans le  jargon centrafricain.


Il faut signaler que l’ancien chef d’Etat-major de l’armée tchadienne, le général Daoud Soumaïne, tué lors du raid des rebelles tchadiens sur la capitale N’Djamena en février 2008, est un ami personnel de François Bozizé).


Les fameux Libérateurs se brouillèrent eux aussi très vite avec Bozizé et alimentèrent de nombreuses rebellions  contre le régime de Bozizé.


Et jusqu’à une date récente, ce sont les Tchadiens qui assurent la sécurité du Palais Présidentiel centrafricain. Comme par enchantement, le retrait de ces Tchadiens il y a deux mois, a sonné aussi le début de la conquête du pays par la Séléka.

 

Par Miskine Sakit

 

 

NDLR : En prenant le contrôle de Bambari et surtout de la localité qui abrite les mines d'or de Ndassima, Séléka prive cruellement Bozizé de toucher les subsides de la société qui exploite ces mines. D'où sa colère contre Séléka. 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 03:10

 

 

Boz centrafrique

 

 

Centrafrique : La rébellion et le pouvoir entament des négociations


Par LEXPRESS.fr, publié le 08/01/2013 à 16:17


Les pourparlers entre le pouvoir, l'opposition et la rébellion s'ouvrent ce mardi à Libreville, au Gabon. La coalition Seleka, principale force de cette dernière, demande toujours le départ du président Bozizé, attendu dans la capitale dans les prochains jours. 

Les discussions vont pouvoir commencer. Les délégations du pouvoir et de l'opposition de Centrafrique sont arrivées ce mardi à Libreville, au Gabon. Elles y ont rejoint les représentants de la rébellion afin d'engager de cruciales et difficiles négociations de paix, sous l'égide des pays d'Afrique centrale 

Ces pourparlers entre le pouvoir fragilisé de Bangui et la rébellion, déclenchée le 10 décembre dernier et qui contrôle la majeure partie du pays, seront précédés d'une réunion du conseil des ministres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). 

Dans un bref communiqué, la CEEAC évoque "la complexité de la tâche" qui lui est assignée, sans préciser le calendrier des pourparlers à venir. L'objectif est de sortir la Centrafrique, Etat membre de la sous-région, d'un profond conflit politico-militaire.

 

Un gouvernement d'union nationale ?


Une délégation des rebelles, dirigée par le chef de la coalition Seleka Michel Djotodia, est arrivée la première lundi soir à Libreville. Le Seleka réclame le départ du président François Bozizé. "On ne peut pas faire la guerre sans la paix et vice versa. On est là, on va discuter, on va se comprendre. Après tout, nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des frères", a déclaré Michel Djotodia. "Ce n'est pas moi qui vais faire partir Bozizé, il y a une coalition et il y a aussi l'opposition démocratique qui est là (...) On va se retrouver et on verra ce qu'il y a lieu de faire", a-t-il ajouté. 

Les délégations du gouvernement et de l'opposition ont quitté la capitale centrafricaine ce mardi matin pour Libreville. L'archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga les accompagne en tant qu'observateur, ainsi que d'autres membres de la société civile. 


Lundi, le chef de la délégation du pouvoir, Jean Willybiro-Sako, s'est déclaré "serein". Il a estimé que les concessions du président Bozizé, qui a proposé un gouvernement d'union nationale et assuré qu'il ne se représenterait pas à la prochaine présidentielle, "avaient débloqué beaucoup de choses (...) Cela a montré une certaine volonté d'aller de l'avant, de tenir compte des préoccupations des uns et des autres." Interrogé sur l'exigence des rebelles que le président Bozizé quitte ses fonctions, le chef de la délégation du pouvoir a mis en avant l'importance de respecter la Constitution. 


400 soldats sud-africains pour aider Bozizé


François Bozizé, fragilisé depuis la déroute de l'armée régulière face aux rebelles du Seleka, devrait se rendre à Libreville dans le courant de la semaine, si les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise qui semble difficile à trouver. Le président centrafricain s'est rendu lundi à Brazzaville pour préparer avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, dont il est proche, les pourparlers à venir.

 

Denis Sassou Nguesso a été désigné médiateur par ses pairs d'Afrique centrale. Il a appelé lundi à "oeuvrer inlassablement à la consolidation de la paix en République centrafricaine, en amenant le gouvernement et la rébellion armée au dialogue". 


Les rebelles réclament notamment le respect d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir. Ils demandent comme condition au dialogue le "départ" du président Bozizé. Celui-ci pourrait compter sur le déploiement de 400 soldats sud-africains dans le pays, la présidence sud-africaine ayant invoqué "une obligation internationale de l'Afrique du Sud envers la Centrafrique". 


D'autres opposants en exil, qui ne sont pas invités aux négociations, ont dénoncé une "feuille de route irréaliste" imposée "avec la complicité machiavélique du président Bozizé". 

 

 

Centrafrique : l'aide alimentaire pillée

 

AFP Publié le 08/01/2013 à 14:40

 

Des centaines de tonnes d'aide alimentaire ont été pillées en Centrafrique "et la situation est totalement imprévisible", a indiqué aujourd'hui le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies, basé à Genève. "Nos entrepôts ont été pillés", a déclaré à l'AFP la porte-parole du PAM Elisabeth Byrs.

 


Quelque 210 tonnes de produits alimentaires ont été volées dans un entrepôt dans la ville de Kanga-Bandoro, au nord, tenue par les rebelles, un bureau et une maison du PAM ayant également été attaquées.  Au centre du pays, à Bambari, 209 tonnes ont été pillées, ainsi que 7 tonnes à Bria, dans l'est du pays. "A ce stade il est impossible de dire si d'autres installations du PAM ont été pillées. La situation est totalement imprévisible", a souligné la porte-parole.

 

Pour le moment l'entrepôt de Bangui est intact, il abrite un millier de tonnes de nourriture, de quoi alimenter 300.000 personnes pendant une semaine. Le PAM est prêt à reprendre ses activités dès que la situation le permettra, une mission de l'ONU étant en train d'évaluer la situation en matière de sécurité, a-t-elle ajouté.

 


Les délégations du pouvoir et de l'opposition de Centrafrique ont rejoint mardi à Libreville les représentants de la rébellion du Séléka pour engager de cruciales et difficiles négociations de paix sous l'égide des pays d'Afrique centrale.

 

 


Centrafrique : interrogations sur les négociations de Libreville

 

RFI  mardi 08 janvier 2013

 

Le président centrafricain François Bozizé a effectué une visite de quelques heures lundi 7 janvier, à Brazzaville pour préparer avec son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, des discussions de paix entre Bangui et la coalition la Seleka qui a pris les armes le 10 décembre. Une délégation des rebelles est arrivée ce même jour à Libreville au Gabon. Les négociations doivent s’ouvrir, au plus tard, le 11 janvier.

 

Denis Sassou Nguesso doit assurer une médiation, à Libreville, entre le gouvernement centrafricain et la Seleka. Cette coalition rebelle contrôle une grande partie du pays et  réclame le départ du président centrafricain François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. La délégation gouvernementale plaide, au contraire, pour son maintien jusqu’au terme de son mandat en 2016.

 

Actuellement, les rebelles se trouvent aux abords de Damara - ville située à 75 km de Bangui - considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale.

 

Après avoir rencontré le médiateur Sassou Nguesso, le président François Bozizé a affirmé que la Centrafrique « est agressée par des éléments venus de l’extérieur, appelés la Seleka. Nous les considérons comme des mercenaires manipulés de l’extérieur qui ont agressé la paisible population centrafricaine. »

 

De son côté, le président Denis Sassou Nguesso a assuré que les négociations devront s’ouvrir, au plus tard, le 11 janvier. Concernant la principale revendication des rebelles - le départ de François Bozizé du pouvoir -, le médiateur dans la crise centrafricaine a déclaré que toutes les questions ne seront abordées qu’à Libreville.

 

Denis Sassou Nguesso   Président de la République du Congo

« Nous traiterons de toutes ces questions entre frères. »

 

Pendant que François Bozizé rentrait à Bangui, après sa visite éclair au Congo, arrivait à Libreville une délégation composée d’une quinzaine de membres de la Seleka, menée par Michel Djotodia. Dès lundi, ce dernier a quitté la ville centrafricaine de Bria – contrôlée par la rébellion - à bord d’un avion affrété par les Nations unies et sous escorte de la mission diplomatique de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) conduite par le général Guy Garcia.

 

Retard dû à « des mauvaises conditions météorologiques »

 

Les différentes délégations qui attendaient à Bangui pour partir n’ont pas pu décoller ce lundi, et leur départ pour Libreville a été reporté au mardi 8 janvier, en début de matinée.

 

« L’avion est bien arrivé à Bangui », a expliqué Willybiro Sako, chef de la délégation gouvernementale, « mais les pilotes ont signalé qu’il y avait de fortes intempéries sur les zones forestières gabonaises et qu’il était imprudent de voler dans ces conditions », a-t-il précisé.

 

Du côté des opposants, on a pris, là aussi, son mal en patience. « Il n’aurait pas été prudent de voler avec ces conditions météo », a reconnu le chef de la délégation de l’opposition, Maître Nicolas Tiangaye, « mais cela ne change rien à notre détermination à aller à Libreville pour obtenir des changements », a-t-il dit.

 

D’autres réunions sont prévues dans la capitale gabonaise. Mardi 8 janvier, dans l’après-midi, des ministres des Affaires étrangères des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) se sont ainsi réunis « afin d’évaluer la situation en Centrafrique et d’écouter un rapport de la communauté régionale », selon une source diplomatique régionale.

 

Mercredi 9 janvier, ce devrait être au comité de suivi de l’accord de paix global de 2008, présidé par le Congo, de se réunir. Et enfin, à la suite de ces deux réunions, on annonce, pour jeudi 10 janvier, un sommet qui doit rassembler les chefs d’Etat de la CEEAC pour qu’ils se prononcent sur les solutions de sortie de crise.


Interrogations sur l’organisation des négociations

 

Les négociations qui doivent s'ouvrir à Libreville s'engagent de façon peu claire. Aucun ordre du jour ni aucun règlement intérieur n'ont été définis. Inconnue également la durée de ces pourparlers. Un sommet des chefs d'Etat de la CEEAC est annoncé à Libreville jeudi mais l'opposition s'interroge : « Cela veut-il dire que nous ne disposerons que d'une journée pour aboutir à un accord ? C'est impensable. »

 

Dans les chancelleries européennes, on s'inquiète également de cette impréparation et de cette précipitation qui risquent de mettre en cause la crédibilité et le sérieux du processus.

Alors ce sommet de Libreville a-t-il pour objectif de mettre sous pression toutes les parties pour qu'elles s'entendent rapidement ou bien de faire valider un schéma de sortie de crise pré-établi ?

 
 

L’Afrique du Sud peine à justifier l’envoi de troupes en Centrafrique

 

Dans la capitale centrafricaine, le pouvoir de François Bozizé bénéficie manifestement d'un soutien sud-africain à travers le déploiement d'un contingent de deux cents soldats qui devraient être renforcés par deux cents autres. Quelle est leur mission exacte et sous quel mandat opèrent-ils ? Pour l'instant pas de réponse claire de Pretoria…

 

La présidence sud-africaine rappelle que l’article 201 de la Constitution du pays autorise le président à déployer des troupes afin d’honorer une « obligation internationale ». Pretoria semble avoir des difficultés à justifier cette obligation internationale.

 

Aujourd’hui, l'Afrique du Sud ne peut se prévaloir d'un mandat d'une organisation sous régionale ou internationale pour déployer des soldats en Centrafrique. Bangui et Pretoria n'ont pas signé d'accord qui prévoit l'envoi de troupes pour sauvegarder l'intégrité territoriale de la Centrafrique. Pretoria ne le nie pas.

 

Dans l'entourage du président sud-africain, on fait valoir les relations bilatérales en matière de coopération militaire formalisées dans un mémorandum signé en 2007. Une équipe de formateurs sud-africains se trouvait sur place lorsque l’alliance rebelle Seleka a débuté son offensive. « Les nouvelles troupes vont protéger notre équipe », explique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-africain. Une explication qui ne convainc guère les chancelleries occidentales, agacées.

 

Dans les rangs de l’opposition à Bangui, on s’interroge : « Le président François Bozizé a peut-être des doutes sur le soutien des pays d'Afrique centrale » tandis que dans les rues de la capitale, on évoque l’appétit des Sud-Africains pour les concessions minières de Centrafrique.

 

En Afrique du Sud, les observateurs livrent plutôt l’analyse suivante : la campagne de l'Otan pour renverser le régime Kadhafi a déclenché l’ire de Pretoria et mis à mal le leadership de l'Union africaine. Or, l'Afrique du Sud a toujours prôné des solutions africaines aux problèmes africains, une vision dont ne devrait pas se démarquer la nouvelle présidente de la commission de l'UA, la Sud-Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 03:05

 

 

 

 

Boz mauvais goût

 

Ursula Soares  RFI  mardi 08 janvier 2013

 

Les délégations du pouvoir et de l’opposition de RCA, ainsi que les représentants de la rébellion Seleka, sont arrivés à Libreville, au Gabon, pour engager des négociations de paix sous l’égide des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Afrique Centrale - préparatoire aux pourparlers - s’est ouverte ce mardi 8 janvier au ministère de la Défense gabonais.


Le président centrafricain François Bozizé a clairement affirmé, ce mardi à Bangui, alors même que débutaient les discussions à Libreville, qu’il n’était pas question, pour lui, de négocier son départ du pouvoir. Un départ que continuent de réclamer les rebelles. Pour François Bozizé, il s'agit d'une limite à ne pas franchir pendant ces négociations.

 

François Bozizé   Président de la République centrafricaine.

« Je n'ai pas à négocier (mon départ), est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? »

 

François Bozizé précise par ailleurs qu’il souhaiterait que sa délégation négocie, à Libreville, un gouvernement d’union nationale.

 

Ces déclarations tranchantes du président centrafricain augurent mal d’une issue positive à la profonde crise qui secoue la RCA depuis que les rebelles de la Seleka ont pris la majeure partie du pays, à la suite du déclenchement de leur offensive il y a bientôt un mois.

 

Une réunion des ministres des Affaires étrangères de la CEEAC s’est tenue, ce mardi 8 janvier, présidée par le ministre tchadien des Affaires étrangères. Dans son allocution d’ouverture, Moussa Faki Mahamat a mentionné que les ministres allaient écouter le rapport politico-militaire de la situation en Centrafrique. Un rapport élaboré par le secrétaire général de la CEEAC. « Nous suivrons avec intérêt le point de vue du gouvernement centrafricain sur cette crise ainsi que l’appréciation des différentes délégations », a par ailleurs précisé le ministre tchadien des Affaires étrangères.

 

L’ordre du jour des discussions toujours flou

 

Selon l’agenda prévu, mercredi 9 janvier, c’est le comité de suivi de l’accord de paix global de 2008 qui se réunira à partir de 9h00. La réunion pourra s’élargir à l’opposition et à la société civile. En revanche, on ne sait pas grand-chose sur l’ordre du jour de cette deuxième rencontre.

Le dernier rendez-vous au programme concerne le sommet des chefs d’Etat de la CEEAC qui doit proposer les solutions de sortie de crise et qui pourrait, quant à lui, se tenir dans deux jours, le jeudi 10 janvier, ce qui laisse très peu de temps pour les discussions.


Les délégations de la Seleka et de l’opposition s’impatientent. Elles n’ont aucune information concernant l’ordre du jour, le calendrier de travail ou encore le programme de travail. Joint par RFI, Martin Ziguélé, président du MLPC, parti membre de la coordination de neuf partis de l’opposition, ne comprend pas ce qui se passe.

 

Martin Ziguélé  Président du MLPC, parti membre de la coordination de neuf partis de l’opposition.

« Est-ce que le sommet des chefs d’Etat va se réunir et parler d’un problème qui n’aura pas été expliqué par les parties en présence ? »

 

Tout le monde présent à Libreville

 

Les délégations du pouvoir et de l’opposition de Centrafrique ainsi que les principaux leaders de la Seleka sont tous présents à Libreville. La délégation de la rébellion, dirigée par Michel Djotodia, est arrivée lundi soir à Libreville. Michel Djotodia est par ailleurs le chef de l’UFDR, qui compte sept membres également présents dans la capitale gabonaise, dont le colonel Narkoyo, porte-parole militaire de la coalition.


Côté Seleka, le général Dhaffane, leader de la Convention patriotique pour le salut du Kodro (CPSK) - une des quatre factions de la Seleka – est également présent à Libreville ainsi que Noureddine Adam, de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), qui a rejoint la délégation rebelle et qui prendra également part aux négociations.


Enfin, la mission gouvernementale, menée par le ministre Willybiro Sako et celle de l’opposition civile, par Nicolas Tiangaye, sont également dans la capitale gabonaise aux côtés de dix membres de la société civile.

L'Afrique du sud : un nouvel acteur de poids dans la crise centrafricaine


Le président sud-africain, Jacob Zuma, a déjà envoyé plus de 200 soldats à Bangui. Ce chiffre pourrait être porté à 400 si la situation l'exige. A Pretoria, on assure que ce déploiement est effectué en vertu d'un accord entre les deux pays portant sur la formation et le conseil à l'armée centrafricaine. Dans les faits, beaucoup estiment que ces soldats sont, avant tout, venus sécuriser le pouvoir. Dans la région, cette intrusion sud-africaine fait grincer des dents.


Tout le monde se tait, mais dans la région personne n'acquiesce. Le poids de l'Afrique du Sud n'est sûrement pas étranger à l'absence de réaction officielle. Mais chez les voisins de la Centrafrique, le déploiement de soldats en provenance de Pretoria n'est pas vu d'un bon œil. « Je ne suis au courant de rien, je savais seulement qu'il avait été question de la venue de militaires ougandais mais les Sud-Africains, ça ne nous concerne pas », concède avec gêne un diplomate de la CEEAC.


Le Tchad, qui a longtemps été le partenaire privilégié du président Bozizé, s'est abstenu de tout commentaire. Mais une source officielle, sous couvert d'anonymat, voit dans ce recours une preuve manifeste du manque de confiance de Bangui envers la sous-région. Au sein de l'Union africaine ou encore de l'ONU, personne ne veut non plus commenter l'entrée en jeu de l'Afrique du Sud sur le terrain centrafricain. « Deux états souverains ont le droit de traiter ensemble », affirment en chœur des fonctionnaires de ses deux organisations.


Plus acerbe, un diplomate africain en poste à Bangui considère, lui, que si le président Bozizé a agi par instinct de conservation en appelant à la rescousse Jacob Zuma, « cette intervention ne sera pas gratuite » et que « l'Afrique du Sud a sûrement négocié des contreparties minières » à l'envoi de ses militaires.


 

NDLR : Pendant que les délégations des rebelles et de l’opposition démocratique sont confinées dans les quatre murs de leurs hôtels, Bozizé occupe les médias. Il était allé rencontrer Sassou Nguesso à Brazzaville avant-hier, ce mardi, il a tenu une conférence de presse à Bangui, ce mercredi, il est l’invité Afrique sur Radio France Internationale pour cristalliser le débat autour de sa modeste personne et pour répéter qu’il ne partira pas du pouvoir parce qu’il aurait été prétendument élu par les Centrafricains alors que c’est de notoriété publique que les dernières élections qu’il dit avoir remportées à plus de 70 % étaient une grande mascarade de fraudes massives et grotesques.

 

Les délégations ignorent tout de l’agenda des discussions et de la qualité des interlocuteurs qu’elles auront en face. A se demander pourquoi vraiment les faire venir à Libreville plusieurs jours d’avance alors que le principal protagoniste, la source des problèmes est toujours à Bangui et tient des conférences de presse pour déflorer le principal sujet qui doit être discuté à Libreville. Les ministres des affaires étrangères et de la défense de l’Afrique centrale se sont réunis sans les différentes délégations pour se réjouir de ce qu’on constate un cessez le feu de fait entre les belligérants alors qu’il y a quelques jours la RCA avait failli s’embraser Ils feront un joli rapport aux huis clos des chefs d’état qui en seront bien contents.

 

Ce mercredi, on parle d’une évaluation des différents accords de paix, peut-être avec les rebelles mais dans tous les cas rien ne dit que le huis clos des chefs d’état entendra les rebelles et l’opposition démocratique. On le voit, les vrais sujets de fond à l’origine de la crise et l’épineuse question du départ du pouvoir de Bozizé ne sera pas abordé et avec cela on parlera des négociations de Libreville. Il est donc que Libreville que certains se sont dépêchés pour qu’il s’agit des négociations de la dernière chance tourne en eau de boudin et est déjà un fiasco total. Dans ces conditions, que font encore là-bas les responsables de Séléka et ceux de l’opposition démocratique. Bozizé menace de les dépecer à leur retour respectif.  

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