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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 22:37






 JUSQU’AU 15 MARS 2009

 

Conseil de sécurité

CS/9454

5980e et 5981e séances – après-midi

 

Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune insiste sur l’« impérieuse nécessité » d’une relève appropriée par l’ONU

Le Conseil de sécurité a prorogé, cet après-midi, à l’unanimité le mandat de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) jusqu’au 15 mars 2009 et se prononcera d’ici au 15 décembre 2008 sur le déploiement d’une composante militaire de l’ONU pour succéder à la Force de l’Union européenne (EUFOR).

Le Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, M. Javier Solana, a mis en avant les succès de l’EUFOR.  Jugeant « exemplaire » la coopération entre la force européenne et la MINURCAT, il a insisté sur trois points pour éviter que le départ de l’EUFOR, prévu le 15 mars 2009, ne crée un vide en matière de sécurité: l’« impérieuse nécessité » d’une relève appropriée par l’ONU, l’importance que celle-ci couvre à la fois le Tchad et la République centrafricaine, et l’urgence d’une décision du Conseil de sécurité pour permettre de lancer dans les temps la planification des Nations Unies.

Le Conseil de sécurité, par sa résolution 1834 (2008), demande également au Secrétaire général d’achever le déploiement de la MINURCAT « dans les plus brefs délais » et au Gouvernement tchadien de « procéder rapidement », avec l’appui de la MINURCAT, au déploiement complet du Détachement intégré de sécurité (DIS).

Le Conseil exprime en outre son intention de proroger au-delà du 15 mars 2009 la présence multidimensionnelle établie au Tchad et en République centrafricaine en vue de « créer les conditions propices au retour volontaire, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées ».  À cette fin, il envisage d’autoriser le déploiement d’une composante militaire des Nations Unies, laquelle doit succéder à l’EUFOR.  Ces deux décisions devront être prises d’ici au 15 décembre 2008.

Le Conseil encourage les pays qui fournissent des contingents « à répondre aux besoins de la force, en particulier en matière d’hélicoptères, d’unités de reconnaissance, de membres du génie, de logisticiens et de capacités médicales ».

Le Conseil, qui se déclare « vivement préoccupé » par les activités de groupes armés et les autres attaques dans l’est du Tchad, le nord-est de la République centrafricaine et l’ouest du Soudan, qui « donnent lieu à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », exige de ceux-ci qu’ils mettent « immédiatement fin à la violence ».

Il prie enfin le Secrétaire général de lui présenter, le 15 novembre 2008 au plus tard, un nouveau rapport sur les progrès en direction du déploiement intégral de la MINURCAT et du DIS.

L’EUFOR est la plus grande opération militaire jamais déployée en Afrique par l’Union européenne, a rappelé le Ministre français des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner.  « Les Européens sont favorables à la relève le 15 mars 2009 de l’EUFOR par les Nations Unies », a-t-il dit.  « Il faut tout faire pour éviter le vide en matière de sécurité, sinon tout recommencera », a-t-il averti.  « Tout retard mettrait en danger les populations que nous avons voulu protéger et que nous avons réussi à protéger. »

Le Conseil de sécurité devrait, au préalable, définir « un objectif clair, un mandat réalisable, un calendrier de déploiement et de moyens d’évaluation », a estimé de son côté le représentant du Royaume-Uni.  Il s’est en outre interrogé sur la nécessité d’envisager une force dont les effectifs représenteraient le double de ceux de l’EUFOR.  Le représentant a également rappelé les réserves de sa délégation sur une présence militaire en République centrafricaine.

Dans son dernier rapport* sur la MINURCAT, le Secrétaire général propose d’envisager la création d’une force militaire de l’ONU, d’un maximum de 6 000 hommes, destinée à prendre le relai de l’EUFOR après mars 2009.

Actuellement pleinement déployée, l’EUFOR, autorisée par le Conseil de sécurité le 25 septembre 2007 dans sa résolution 1778, et dont le mandat s’achève le 15 mars 2009, compte 3 300 hommes, dont environ 200 en République centrafricaine. 

Quant à la MINURCAT, créée par la même résolution avec un mandat initial d’une année, elle comptait au 18 septembre 768 personnes pour 1 549 autorisées, dont 216 policiers des Nations Unies.

Les Ministres des affaires étrangères de la France, de la Belgique, du Burkina Faso et les représentants des États-Unis, de l’Italie et du Royaume-Uni ont pris la parole.

 

LA SITUATION AU TCHAD, EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ET DANS LA SOUS-RÉGION

Déclarations

M. JAVIER SOLANA, Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune et Secrétaire général du Conseil de l’Union européenne, a rappelé que, conformément au mandat que lui a donné le Conseil de sécurité, la Force de l’Union européenne (EUFOR) est déployée depuis six mois et compte aujourd’hui plus de 3 000 soldats sur le terrain.  Durant les six derniers mois, l’EUFOR a déployé une force puissante et mobile sur un théâtre éloigné de l’Europe et d’accès difficile, a patrouillé dans une zone très étendue, mis en œuvre au profit des organisations humanitaires de mesures de protection qui ont, a-t-il affirmé, « de toute évidence amélioré l’accès humanitaire », et a apporté son soutien au déploiement en cours de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT).  Il a jugé « exemplaire »  la coopération entre la MINURCAT et l’EUFOR.

M. Solana a rappelé que ces activités ont été menées avec la « coopération entière » des autorités du Tchad et de la République centrafricaine.  La présence de l’EUFOR a contribué à stabiliser l’est du Tchad et le nord de la République centrafricaine, a jouté le Haut Représentant, qui a par ailleurs jugé encourageant le retour progressif des déplacés.  M. Solana a affirmé que la présence de l’EUFOR a contribué à apaiser les tensions régionales, fait qu’il a qualifié de « fondamental ».  « Ce qui se passe au Tchad et en République centrafricaine, est lié à ce qui se passe au Darfour et inversement », a-t-il fait remarquer.  Les efforts politiques en cours entre le Tchad et le Soudan « vont dans le bon sens » et doivent être poursuivis et consolidés, a-t-il ajouté.  La situation est calme.  Elle est toutefois fragile.

« Comme cela a été annoncé, le mandat de l’EUFOR prendra fin le 15 mars 2009 et notre souci est d’éviter un vide en matière de sécurité à cette date », a déclaré M. Solana.  Il a donc insisté sur trois points: l’ « impérieuse nécessité » d’une relève appropriée d’EUFOR par les Nations Unies au 15 mars 2009; l’importance que cette relève couvre à la fois le Tchad et la République centrafricaine; et la nécessité d’une décision rapide du Conseil de sécurité, pour permettre de lancer dans les temps la planification des Nations Unies.  L’Europe fait tout pour que cette relève soit un succès, a ajouté M. Solana.  Le Haut Représentant a précisé que la relève ne signifiera pas la fin de l’engagement de l’Union européenne dans la région puisqu’elle continuera à être un « acteur actif » dans le dossier du Darfour et contribuera aussi au financement du Détachement tchadien intégré de sécurité (DIS) entraîné par la MINURCAT et à celui du programme de reconstruction social et économique de l’est du Tchad.

M. BERNARD KOUCHNER, Ministre des affaires étrangères de la France, a déclaré que l’EUFOR est la plus grande opération militaire jamais déployée en Afrique par l’Union européenne.  Certes, ce n’est pas la première fois que l’Union européenne s’engage en Afrique aux côtés des Nations Unies.  L’EUFOR marche bien mais pas autant que prévu, a nuancé M. Kouchner, et ceci du fait qu’une force hybride capable de jouer le même rôle que l’EUFOR de l’autre côté de la frontière n’a pas été déployée au Darfour, comme on l’espérait.  L’EUFOR a toutefois sécurisé la zone et les organisations non gouvernementales (ONG), comme les populations locales se félicitent de sa présence.  Il reste en outre des difficultés à déployer une force de police opérationnelle, qui était prévue, afin de sécuriser les camps de déplacés et de réfugiés.  L’action sur place de la MINURCAT et du DIS sont indispensables pour améliorer la sécurité des populations civiles.  Sans elles, on ne pourra être satisfait car les réfugiés ne pourront pas se déplacer à l’extérieur des camps.  L’accélération du déploiement de la MINURCAT et du DIS est donc cruciale et urgente.  Certes, l’adoption de la résolution renouvelant le mandat de la MINURCAT est nécessaire et la France la soutiendra.

Un premier mouvement timide de retour des déplacés s’est amorcé, a remarqué M. Kouchner qui a estimé qu’il faudra, dès la saison des pluies achevée, que les efforts d’assistance à la population civile et de reconstruction, s’accélèrent.  Il faudra aussi maintenir un niveau de sécurité suffisant dans les zones de retour.  « Les Européens sont favorables à la relève le 15 mars 2009 de l’EUFOR par les Nations Unies », a-t-il dit.  Il faut tout faire pour éviter le vide sécuritaire, sinon tout recommencera, a averti M. Kouchner.  « Tout retard dans cette relève mettrait en danger les populations que nous avons voulu protéger et que nous avons réussi à protéger », a-t-il ajouté avant de conclure.

M. KAREL DE GUCHT, Ministre des affaires étrangères de la Belgique, s’est réjoui que les autorités tchadiennes acceptent le déploiement d’une force de l’ONU.  Il est important, a-t-il dit, que les planifications pour cette force de l’ONU puissent commencer dès maintenant, afin de permettre un transfert d’autorité efficace au 15 mars 2009.  Cette force devra, a-t-il estimé, remplacer l’EUFOR tant au Tchad qu’au nord-est de la République centrafricaine, où l’EUFOR a déployé 200 hommes.  La future composante de la MINURCAT sera essentielle pour permettre aux efforts de soutien au secteur de la sécurité d’aboutir, en particulier ceux déployés par la Commission de consolidation de la paix.  Le Ministre a observé qu’aucune force militaire ne pourrait assurer durablement la sécurité si le contexte politique à l’origine de l’insécurité ne changeait pas.  La communauté internationale doit pour cette raison se pencher également sur les causes profondes de cette insécurité, a-t-il déclaré.  De même, il a mis l’accent sur la nécessité de renforcer encore les efforts pour une normalisation des relations entre le Soudan et le Tchad, une résolution de la crise au Darfour, le soutien des dialogues nationaux au Tchad et en République centrafricaine, et la facilitation d’un dialogue entre les autorités tchadiennes et les groupes armés au Tchad.  M. de Gucht a jugé utile de réfléchir à la possibilité de confier à l’ONU un mandat plus clair pour contribuer à la recherche de solutions sur le plan politique, pour garantir que les efforts dans la région aient des effets durables.

Mme ROSEMARY DICARLO (États-Unis) a félicité le personnel de l’EUFOR, qui a travaillé remarquablement dans des circonstances difficiles.  Les contingents les plus compétents du monde ont été envoyés ces derniers mois dans la région, a-t-elle affirmé.  La représentante s’est dite heureuse de voir que certains des États membres de l’EUFOR étaient intéressés à participer à la future force de l’ONU.  Elle s’est déclarée néanmoins préoccupée de la situation sécuritaire, en particulier du sort des réfugiés et des personnes déplacées qui continuent de souffrir en raison de l’instabilité politique et du désordre.  Les États-Unis, a-t-elle dit, continuent d’appuyer la présence de la MINURCAT en République centrafricaine.  La présence militaire de l’ONU est nécessaire dans ce pays pour éviter l’insécurité qui menace les populations de la région, a-t-elle ajouté.  Mme DiCarlo a dit espérer que les moyens de l’EUFOR seront transférés à L’ONU, ce qui, selon elle, aidera au déploiement rapide de la force de l’ONU.  La représentante a salué les efforts du Groupe de contact, en particulier le Gouvernement de la Jamahiriya arabe libyenne pour promouvoir l’accord entre le Tchad et le Soudan. 

M. ALDO MANTOVANI (Italie) s’est félicité des résultats obtenus par l’EUFOR en matière de protection de la population locale et des organisations non gouvernementales, ajoutant que l’Italie est fière d’en faire partie en contribuant à la gestion de l’hôpital d’Abéché.  Malgré les efforts de la communauté internationale, la situation en matière de sécurité reste instable et seul un petit nombre de retours ont été observés, a toutefois noté le représentant.  M. Mantovani s’est félicité de la bonne coopération entre les Nations Unies et l’Union européenne, qui a montré que la volonté collective pouvait maximiser l’efficacité des opérations et renforcer leur cohérence.

M. BEDOUMA ALAIN YODA, Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, a souligné que le Conseil de sécurité devrait trouver les moyens de capitaliser les acquis de l’EUFOR.  Le Ministre a salué le partenariat que l’EUFOR a établi avec la MINURCAT et a jugé nécessaire et urgent d’assurer le déploiement effectif de la MINURCAT.  Le Ministre a dit attendre avec intérêt l’évaluation qui sera prochainement faite par le Secrétaire général concernant la taille, la structure et le mandat de la structure envisagée pour succéder à l’EUFOR. 

M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) a convenu qu’en principe, une future présence de l’ONU devrait être approuvée par le Conseil pour prendre la relève de l’EUFOR. Toutefois, a-t-il ajouté, il reste beaucoup à faire avant que le Conseil de sécurité puisse se prononcer.  Le Conseil doit définir un objectif clair, un mandat réalisable, un calendrier de déploiement et de moyens d’évaluation.  M. Sawers s’est demandé s’il est nécessaire d’envisager une force dont les effectifs représenteront le double de ceux de l’EUFOR.  Le représentant a également rappelé les réserves de sa délégation sur une présence militaire en République centrafricaine.  « Nous n’avons toujours pas d’éléments convaincants sur la nécessité de cette présence », a-t-il déclaré.  Affirmant que le Conseil de sécurité doit adopter « une approche stratégique disciplinée pour la gestion des ressources fort rares en matière de maintien de la paix », il a déclaré attendre la prochaine évaluation du Secrétariat sur les problèmes actuels des opérations de maintien de la paix afin que le Conseil de sécurité puisse avoir une réelle vision stratégique.

Texte du projet de résolution (S/2008/616)

 

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions et les déclarations de son président concernant le Tchad, la République centrafricaine et la sous-région, y compris sa résolution 1778 (2007) et ses résolutions 1769 (2007) et 1828 (2008),

Réaffirmant son attachement au respect de la souveraineté, de l’unité, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique du Tchad et de la République centrafricaine, ainsi qu’à la cause de la paix dans la région,

 

Réitérant la préoccupation que lui inspirent les répercussions de la violence qui se poursuit au Darfour sur la situation humanitaire et la sécurité dans l’est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine,

Se déclarant vivement préoccupé par les activités de groupes armés et les autres attaques dans l’est du Tchad, le nord-est de la République centrafricaine et l’ouest du Soudan, qui font peser une menace sur la sécurité de la population civile, la conduite des opérations humanitaires dans ces régions, et la stabilité de ces pays, et donnent lieu à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire,

Soulignant qu’un juste règlement du problème du Darfour et une amélioration des relations entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine contribueront à la paix et à la stabilité à long terme de la région,

Renouvelant son plein appui à l’action menée par le Secrétaire général et l’Union africaine, représentés par leur Médiateur en chef, M. Djibril Yipéné Bassolé, pour relancer le processus de paix initié par l’Accord de paix sur le Darfour, consolider le cessez-le-feu et renforcer la présence de maintien de la paix au Darfour,

Réaffirmant le caractère inacceptable de toute tentative de déstabilisation par la violence ou de prise du pouvoir par la force,

Réaffirmant ses résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) sur les femmes, la paix et la sécurité, 1502 (2003) sur la protection du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies et 1674 (2006) sur la protection des civils en période de conflit armé,

Réaffirmant sa résolution 1612 (2005) sur les enfants dans les conflits armés, prenant note du rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés au Tchad (S/2008/532) et des recommandations qu’il contient, et rappelant les conclusions relatives au Tchad adoptées par son Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés (S/AC.51/2007/16),

Considérant qu’il incombe au premier chef aux Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine d’assurer la sécurité des populations civiles sur leur territoire,

Ayant à l’esprit la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole additionnel en date du 16 décembre 1966, ainsi que la Convention  de 1969 de l’Organisation de l’unité africaine régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique,

Soulignant la nécessité de respecter le droit international des réfugiés, de préserver le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés et des sites de personnes déplacées internes et de prévenir les recrutements, notamment d’enfants, qui pourraient intervenir dans et autour de ces camps du fait de groupes armés,

Se félicitant du déploiement de l’opération de l’Union européenne dans l’est du Tchad et en République centrafricaine (EUFOR Tchad/RCA), notant que l’Union européenne a annoncé que l’opération avait atteint sa capacité opérationnelle initiale le 15 mars 2008 et rappelant que, conformément à sa résolution 1778 (2007), le mandat de l’opération de l’Union européenne court donc jusqu’au 15 mars 2009,

Se félicitant que la MINURCAT ait sélectionné et formé le premier groupe de policiers et de gendarmes du Détachement intégré de sécurité (DIS, précédemment désigné sous le nom de Police tchadienne pour la protection humanitaire), et soulignant la nécessité de déployer le DIS  rapidement,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général (S/2008/601) en date du 12 septembre 2008 et les recommandations qu’il contient concernant les dispositions à prendre pour assurer la suite de l’opération de l’Union européenne lorsque son mandat prendra fin,

Constatant que la situation qui prévaut dans la zone frontalière entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales,

1.    Décide de proroger jusqu’au 15 mars 2009 le mandat de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), tel qu’il résulte de la résolution 1778 (2007);

2.    Demande au Secrétaire général d’achever le déploiement de la MINURCAT dans les plus brefs délais et au Gouvernement tchadien de procéder rapidement, avec l’appui de la MINURCAT et conformément au mandat de celle-ci, au déploiement complet du Détachement intégré de sécurité;

3.    Invite les donateurs à apporter leur contribution au fonds d’affectation spéciale de la MINURCAT, créé pour financer le Détachement intégré de sécurité;

4.    Exprime son intention de proroger au-delà de la date mentionnée au paragraphe 1 la présence multidimensionnelle établie au Tchad et en République centrafricaine pour créer les conditions propices au retour volontaire, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées et, à cette fin, exprime son intention d’autoriser le déploiement d’une composante militaire des Nations Unies qui succédera à l’EUFOR Tchad/RCA, tant au Tchad qu’en République centrafricaine, en tenant dûment compte des recommandations formulées dans le rapport du Secrétaire général visé au paragraphe 8 et en consultation avec les gouvernements de ces pays;

5.    Prie le Secrétaire général, en étroite collaboration avec l’Union européenne, de poursuivre la planification et de lancer la génération de force et l’élaboration des arrangements logistiques, administratifs, financiers et autres, en vue d’un transfert d’autorité le 15 mars 2009, y compris dans le nord-est de la République centrafricaine, entre l’EUFOR et la composante militaire des Nations Unies visée au paragraphe 4, sous réserve d’une nouvelle décision du Conseil de sécurité;

6. Encourage les Gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine à continuer de coopérer avec les Nations Unies et l’Union européenne en vue de faciliter la transition entre l’EUFOR et la composante militaire  des Nations Unies;

7. Encourage les pays qui fournissent des contingents à répondre aux besoins de la force, en particulier en matière d’hélicoptères, d’unités de reconnaissance, de membres du génie, de logisticiens et de capacités médicales;

8.    Prie le Secrétaire général de lui présenter le 15 novembre 2008 au plus tard un nouveau rapport sur les progrès en direction du déploiement intégral de la MINURCAT et du Détachement intégré de sécurité ainsi que sur l’actualisation de la planification et l’exécution des préparatifs mentionnés aux paragraphes 4 et 5, y compris des options quant à la taille, à la structure et au mandat de la présence militaire des Nations Unies proposée pour remplacer la présence de l’EUFOR dans le nord-est de la République centrafricaine;

9.    Prie également le Secrétaire général de continuer à lui rendre compte régulièrement, au moins tous les trois mois, de l’évolution de de la situation sécuritaire et humanitaire, y compris les mouvements de réfugiés et de déplacés, dans l’est du Tchad, dans le nord-est de la République centrafricaine et dans la région, des progrès accomplis en direction de l’objectif d’aider à créer les conditions favorables à un retour volontaire, sécurisé et durable des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que de l’exécution du mandat de la MINURCAT;

10.   Exprime son intention de prendre la décision mentionnée aux paragraphes 4 et 5 d’ici au 15 décembre 2008;

11. Encourage chacun des Gouvernements du Soudan, du Tchad et de la République centrafricaine à veiller à ce que son territoire ne soit pas utilisé pour porter atteinte à la souveraineté des autres, à coopérer activement aux fins de la mise en œuvre de l’Accord de Dakar en date du 13 mars 2008 et des accords antérieurs, et à coopérer également dans le but de mettre un terme aux activités des groupes armés dans la région et à leurs tentatives de prise du pouvoir par la force, attend avec intérêt de voir le Soudan et le Tchad honorer leur engagement de rétablir leurs relations diplomatiques, dans la perspective d’une normalisation totale de leurs relations, et salue le rôle joué en particulier par le groupe de contact régional, les Gouvernements de la Libye et de la République du Congo en tant que comédiateurs africains, ainsi que l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies, y compris grâce au Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINURCAT, pour soutenir le processus de Dakar ;

12. Exige des groupes armés qu’ils mettent immédiatement fin à la violence et engage toutes les parties, au Tchad et en République centrafricaine, à respecter et appliquer l’Accord de Syrte en date du 25 octobre 2007 et l’accord de paix global signé à Libreville le 21 juin 2008;

13.   Encourage les autorités tchadiennes et centrafricaines et les acteurs politiques des deux pays à continuer de promouvoir un dialogue national dans le respect des cadres constitutionnels, prend acte de l’action utile que mène le Gouvernement du Gabon pour favoriser un dialogue national en République centrafricaine, insiste par ailleurs sur l’importance de l’accord politique pour le renforcement du processus démocratique signé à N’Djamena le 13 août 2007 et engage les parties à poursuivre sa mise en œuvre;

14.   Décide de demeurer activement saisi de la question.

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 22:03




 RFI le 18/09/2008

L'Eufor, la force européenne chargée de protéger les réfugiés et déplacés à l'est du Tchad et au nord de la Centrafrique, le long de la frontière avec le Darfour, a effectué la moitié de son mandat. Il expire en mars prochain et déjà, on réfléchit à ce qui pourrait lui succéder.

On appelle cela un « mid-term review », autrement dit un bilan de l'opération en forme de premier état des lieux, après six mois d'exercice assorti des recommandations sur l'après-Eufor. Depuis le début, on sait que le mandat de la force européenne prendra fin à la mi-mars 2009 : il n'est pas prévu de le prolonger - certains des 18 pays contributeurs ayant conditionné leur participation à un cadrage très contraignant en termes de délai, de zone d'action, de mission et de règles d'engagement.

Mais pas question de simplement « fermer » l'opération : il y a un savoir-faire, des relations avec la population, les réfugiés, les Ong, des installations, des canaux de ravitaillement, en somme tout un environnement qui devrait pouvoir profiter aux successeurs.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport au Conseil de sécurité, rappelle que le niveau d'insécurité et d'instabilité reste fort, notamment au Tchad, et lance donc un premier appel pour la mobilisation de 6 000 casques bleus qui remplaceraient à terme les 3 300 hommes de l'actuelle Eufor. La future force, qui absorberait l'actuelle Minurcat, serait moins militaire que l'Eufor, et plus axée sur la lutte contre le banditisme et la criminalité.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 00:00

Source: United Nations News Service 17 Sep 2008


Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon recommande dans un rapport rendu public mercredi que le Conseil de sécurité crée une force militaire des Nations Unies d'un maximum de 6.000 hommes pour remplacer l'Opération militaire de l'Union européenne en République du Tchad et en République centrafricaine (EUFOR).

« Je recommande que le Conseil de sécurité envisage la création, au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, d'une force militaire des Nations Unies constituée d'un maximum de 6.000 hommes et de moyens logistiques, qui prendra la relève de l'EUFOR », écrit le Secrétaire général dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.

Il exhorte en outre « les États Membres qui ont les capacités nécessaires à s'employer avec le Département des opérations de maintien de la paix à mettre en place une présence 'transhorizon' de réserve, dotée des moyens d'appui appropriés et pouvant être déployée rapidement pour étayer la mise en œuvre du mandat de la Mission si la situation en matière de sécurité venait à exiger des moyens supérieurs à ceux d'une opération de maintien de la paix de l'ONU ».

Il recommande aussi que « le Conseil de sécurité envisage de conserver à l'état de projet la résolution autorisant le déploiement d'une telle force, jusqu'à ce que le Secrétariat ait reçu des engagements fermes de la part des États Membres concernant les troupes et les autres éléments d'appui indispensables à la mission. » « Dans l'intervalle, l'ONU pourrait explorer avec l'Union européenne la possibilité d'une prorogation limitée de la présence de l'EUFOR pour pallier tout décalage possible entre la fin du mandat de celle-ci et l'arrivée sur place de la nouvelle force des Nations Unies, si la constitution des forces devait poser des difficultés à l'Organisation », ajoute-t-il.

Ban Ki-moon se dit fermement convaincu qu'une présence élargie des Nations Unies dotée d'une composante militaire serait la mieux à même de contribuer à la protection et au retour des réfugiés et des déplacés si la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) collaborait plus étroitement avec tous les acteurs participant aux activités à l'appui du processus de paix au Tchad.

Concernant la situation sécuritaire au Tchad et en République centrafricaine, le Secrétaire général estime que des progrès ont été faits en matière de consolidation de la paix et de la stabilité et il félicite les dirigeants de ces deux pays pour les efforts qu'ils font en ce sens.



Extraits du rapport concernant la RCA

III. Évolution de la situation en République centrafricaine

 

20. En République centrafricaine, le Gouvernement et l’Armée pour la restauration de la république et la démocratie (APRD) et l’Union des forces pour le rassemblement démocratique (UFDR), deux groupes rebelles, ont signé un accord de paix global le 21 juin. Le 9 juillet, le Gouvernement a annoncé que les groupes armés qui n’avaient pas signé l’accord, dont le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et l’Union des forces républicaines (UFR) étaient prêts à le signer à Tripoli entre le 21 et le 23 juillet. La cérémonie de signature a cependant été reportée en raison d’un article polémique sur la promulgation d’une loi d’amnistie pour les crimes commis par l’APDR, le FDPC et l’UFDR.

21. Le 12 juillet, la Force multinationale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (FOMUC) a transféré ses responsabilités opérationnelles à la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), placée sous l’autorité de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. Cette mission comprendra, outre des soldats, des policiers et des gendarmes, une composante civile chargée d’aider à relancer le dialogue politique.

26. En République centrafricaine, en coordination avec le Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix (BONUCA), la MINURCAT entretient des contacts réguliers avec la police de Bangui, à laquelle elle fournit des conseils techniques sur les moyens d’améliorer le maintien de l’ordre dans le nord-est

du pays. Un membre de la Police des Nations Unies en poste à Birao assure la liaison avec les autorités locales et les organes de maintien de l’ordre.

61. Lors de sa visite à Bangui, l’équipe Nations Unies-Union européenne a rencontré un comité interministériel présidé par le Premier Ministre. Des représentants du Gouvernement ont demandé que les Nations Unies prennent la relève de l’EUFOR pour intervenir en cas de violences transfrontières depuis le Darfour.

62. Les taux élevés de pauvreté et de chômage accentués par le retard pris dans le versement des traitements des fonctionnaires et des militaires, le manque de motivation des forces de sécurité de l’État, le banditisme, la prolifération des armes de petit calibre et le climat d’impunité relative risquent de créer un environnement

instable et nuisent à la sécurité et à la sûreté du personnel de l’ONU dans l’ensemble du pays. Le soutien accru que le BONUCA, le PNUD, la Commission de consolidation de la paix et autres donateurs accordent depuis peu au Gouvernement en faveur de l’état de droit, de la réforme du secteur de la sécurité et des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration est un élément encourageant. À cet égard, le Département des affaires politiques dirige actuellement une équipe spéciale intégrée du système des Nations Unies chargée de faire en sorte que l’appui fourni par l’Organisation réponde de manière aussi ciblée et efficace que possible aux besoins prioritaires du Gouvernement en matière de consolidation de la paix.

64. Compte tenu des moyens importants dont la République centrafricaine a besoin pour mener à bien la réforme du secteur de la sécurité, renforcer l’état de droit et exécuter les programmes de désarmement, démobilisation et réintégration, je prends actuellement des mesures en vue de garantir que l’appui fourni par le BONUCA, la Commission de consolidation de la paix et le système des Nations Unies réponde de manière ciblée et efficace aux besoins prioritaires du Gouvernement. Le mandat renforcé de la MINURCAT serait donc axé sur l’est du Tchad, un contingent militaire réduit étant maintenu au nord-est de la République centrafricaine.

77. En ce qui concerne la République centrafricaine, si la situation en matière de sécurité est relativement calme dans la zone d’opérations de l’EUFOR, le maintien d’une présence militaire au nord-est pourrait décourager les activités criminelles et autres actes de violence qui constituent l’essentiel des risques encourus par les civils dans cette région. Si le Conseil autorisait une telle présence, il faudrait examiner plus avant les besoins militaires pour cette force des Nations Unies. Les contingents nécessaires s’ajouteraient à ceux évoqués plus haut pour le Tchad. Il convient de noter que les moyens d’appui nécessaires pour une telle présence seraient importants, compte tenu de l’isolement de la région et de son éloignement par rapport au reste de la force. Des moyens aériens suffisants devraient être prévus pour faciliter l’appui à ces troupes et l’exécution des tâches qui leur seraient confiées. Parallèlement, il faudrait renforcer les activités du BONUCA pour répondre de manière satisfaisante aux besoins de la République centrafricaine en matière de consolidation de la paix.

 85. En République centrafricaine, le Président Bozizé a demandé qu’une opération de suivi des Nations Unies remplace l’EUFOR. Il a fait valoir la situation particulière en matière de sécurité qui régnait dans le nord du pays, et estimé qu’une présence militaire des Nations Unies pourrait avoir un effet dissuasif et réduire le risque d’un vide sécuritaire susceptible de faire dérailler la réforme du secteur de la sécurité et le processus de paix.

 

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 23:27





(Mutations 11/09/2008)

C'est une explication du président de la Commission interparlementaire de la Cemac qui présentait cette organisation hier à Yaoundé.

Laurent Gomina-Pampali a voulu respecter sa promesse de ne pas user de la langue de bois lors de la conférence de presse qu'il animait à Yaoundé ce mercredi 10 septembre. Le président de la Commission interparlementaire de la Cemac (Cip), qui rassemble trente élus des pays qui composent l'organisation économique et monétaire de la région d'Afrique centrale, donnait une conférence de presse pour faire connaître cette commission. Il a été amené sur un autre terrain que celui des missions de la Cip qui prépare l'érection d'une véritable assemblée régionale de la Cemac. Il y a, par exemple, reconnu que la démocratisation de la vie sociale en Afrique centrale sera un facteur fondamental de l'intégration des peuples et des économies dans cette zone.

 Pour M. Gomina-Pampali en effet, il n'est pas normal de penser, comme certains l'ont suggéré, que les chefs d'Etat seraient réfractaires à l'intégration de l'Afrique centrale qui diminuerait leurs prérogatives et forcerait la région à se démocratiser de manière radicale. Dès lors, il a dû expliquer différemment la situation léthargique de l'Afrique centrale dont le niveau d'intégration a été négativement noté par les journalistes, au regard des expériences de l'Afrique occidentale, australe et orientale. " En Afrique de l'ouest, il y a un environnement géographique qui permet d'échanger plus facilement comparativement à notre région où la forêt, qui est certes une richesse, ne facilite pas la construction d'une route ", a déclaré en substance l'élu centrafricain.

Oreille

Toutefois, a-t-il reconnu, les freins à l'intégration existent en Afrique centrale. L'héritage colonial qui a poussé les Africains à sacraliser le maintien de leurs activités dans le cadre des frontières tracées par le maître colonial, n'en est pas le moins important. Laurent Gomina-Pampali a aussi regretté que des fièvres xénophobes, dirigées contre les ressortissants de la région, secouent certains pays de la Cemac et handicapent l'intégration. " Mais il ne s'agit pas d'une attitude spontanée, naturelle. C'est toujours lié aux questions économiques et sociales, aux conditions de vie des populations ", a indiqué le président de la Cip. En France, a-t-il encore dit, lorsque le gouvernement a des difficultés, la première chose à laquelle il pense c'est qu'il y a beaucoup d'immigrés et cela entraîne parfois la xénophobie sans qu'il y ait un ordre formel.

Pour autant, l'homme qui se disait fier de se trouver au Cameroun, un pays où il parle avec les originaires de Yokadouma ou de Bertoua sans avoir recours au français mais plutôt aux langues locales, n'est pas pessimiste quant à l'avenir de l'intégration régionale.

" Les députés que nous sommes avons pour tâche d'aller vers les populations pour leur expliquer le bien fondé de se mettre ensemble, parce que de toutes les façons, notre avenir est commun, même si cela ne paraît pas pour tout le monde ", a expliqué M. Gomina-Pampali.

Justement, n'est-ce pas parce que les institutions de la Cemac tardent à prendre corps et à se manifester dans la vie du Tchadien ou de l'Equato-Guinéen moyen que la Cip semble aphone ? L'on aura en effet noté au cours de la rencontre d'hier que le parlement de la Cemac dont la mise en place au cours du premier trimestre de 2009 a été décidée en juin dernier à Yaoundé devra encore vivre une période transitoire de cinq ans.

Après seulement, les élus du parlement d'Afrique centrale seront sélectionnés par le scrutin universel direct et pourront légiférer au lieu d'attendre des consultations des chefs d'Etat. Dès lors, comment les " frères " de Laurent Gomina-Pampali, des deux côtés de la frontière camerouno-centrafricaine, pourront-ils prêter une oreille attentive aux campagnes de sensibilisation que ses collègues et lui mènent à travers l'Afrique centrale ?


Jean Baptiste Ketchateng

© Copyright Mutations

 

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4 septembre 2008 4 04 /09 /septembre /2008 00:10




APA Bangui 2008-09-03 (Centrafrique) La force européenne (EUFOR) déployée au nord-est de la Centrafrique sera remplacée par des casques bleus de l’ONU le 15 mars 2009, a annoncé mardi à Bangui le sous Secrétaire général du département des opérations de maintien de la paix des Nations unies, M. Edmond Mulet.

M. Mulet a effectué, mardi, une visite éclair dans la capitale centrafricaine au cours de laquelle il a rencontré le président François Bozizé, le Premier ministre Faustin Archange Touadéra et le ministre des affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Francophonie, Koumbo Yaya.

Dans une déclaration à la presse, le diplomate onusien a indiqué être venu en RCA pour recueillir le point de vue des autorités de ce pays concernant les arrangements post-EUFOR, afin que le conseil de sécurité décide du déploiement des casques bleus à la frontière tchado-centrafricaine.

Une force militaire européenne baptisée EUFOR Tchad-RCA, a été déployée au Tchad et en Centrafrique, le 15 mars 2008, en étroite collaboration avec les Nations unies, pour une durée d’un an, dans le cadre d’une opération destinée à soutenir et appuyer les éléments de la mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT).

La force onusienne a reçu l’autorisation d’utiliser tous les moyens nécessaires pouvant contribuer à la protection des populations civiles en danger, notamment des réfugiés et des déplacées, ainsi que pour faciliter la circulation des humanitaires oeuvrant dans les zones d’insécurité.


Ndlr Centrafrique-Presse : Qu'attendent les Nations Unies pour contraindre Bozizé à organiser le dialogue politique inclusif ? Attendent-elles pour qu'il y ait combien de morts pour réagir ? Tout le budget qui sera englouti dans le déploiement de ces casques bleus en remplacement des troupes de l'EUFOR pourrait être mieux utilisé ailleurs pour aider autrement la RCA à s'en sortir.

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 01:00

Agence France-Presse  Moscou Le lundi 01 septembre 2008

Le président russe Dmitri Medvedev a signé lundi un décret sur l'envoi de 200 militaires et quatre hélicoptères russes pour la force européenne au Tchad et en Centrafrique (Eufor), a annoncé le Kremlin.

L'envoi de «200 hommes, quatre hélicoptères de transport Mi-8MT avec des armes, munitions et de la technique militaire» se fera pour une période de 12 mois pour «participer à l'opération de l'Union européenne pour le soutien de la présence de l'ONU» dans ces deux pays, précise le décret.

Le texte valide une décision de principe prise en avril dernier par la Russie et l'UE. Sa publication coïncide avec la tenue à Bruxelles d'un sommet européen extraordinaire sur la crise en Géorgie, au cours duquel l'UE va tenter de s'entendre sur un moyen de condamner la Russie pour son offensive dans ce pays.

La participation de la Russie dans l'opération de l'Eufor est «une étape importante pour le renforcement de (sa) coopération avec l'Union européenne pour la gestion des crises», avaient déclaré fin avril le diplomate en chef de l'UE Javier Solana et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Ndlr Centrafrique-Presse : Malgré ses contradictions actuelles avec l’UE à cause de la Georgie, on assiste à une sainte alliance entre Moscou et l’UE sur le dos des Tchadiens et Centrafricains. Les hélicoptères russes étant très prisés par Déby et Bozizé, il ne fallait pas pour Moscou, manquer l’occasion de prouver leur qualité (fiabilité et efficacité) sur le théâtre du Darfour et la région des trois frontières (RCA-Tchad-Soudan), intérêt de grande puissance oblige.

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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 20:58

BANGUI, République Centrafricaine, 1er septembre 2008/African Press Organization (APO)/ — Le Sous Secrétaire Général du Département des Opérations de Maintien de la Paix des Nations Unies arrivera à Bangui le mardi 02 septembre 2008, pour une visite de travail.

 Monsieur Edmond MULET rencontrera le Chef de l’Etat, le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Régionale et de la Francophonie, afin de discuter des nombreuses questions liées à la sécurisation du territoire ainsi que les solutions à y apporter, dans le cadre du mandat de l’ONU.

 Il sera accompagné du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Tchad et la RCA, chef de la MINURCAT. Monsieur Victor ANGELO. Ils seront accueillis par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, l’Ambassadeur François Lonseny FALL. 

SOURCE : NATIONS UNIES

Posted in Centrafrique, UNITED NATIONS / NATIONS UNIES

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 18:31




Décret
du 1er juillet 2008 portant nomination d’un ambassadeur, haut représentant de la République française auprès de la République centrafricaine  M. Vidon (Jean-Pierre)

NOR: MAEA0814255D

M. Jean-Pierre Vidon, ministre plénipotentiaire de 2e classe, en fonction à l’administration centrale, est nommé ambassadeur, haut représentant de la République française auprès de la République centrafricaine, en remplacement de M. Alain Girma, appelé à d’autres fonctions.

Le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères et européennes sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Nicolas Sarkozy


Le Premier ministre,

François Fillon

Le ministre des affaires étrangères

et européennes,

Bernard Kouchner

 

JORF n°0153 du 2 juillet 2008 page texte n° 60

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 03:20

 

Bruxelles – Belgique  21/08/2008 - La Russie pourrait renoncer à participer à la mission militaire européenne au Tchad et en Centrafrique, suite aux derniers événements survenus en Georgie, selon un fonctionnaire européen ayant requis l'anonymat, à Bruxelles.

Selon le fonctionnaire européen, la tension qui règne entre la Fédération du Russie et l'Union européenne qui exige le retrait, sans conditions, des troupes russes de la Georgie, pourrait conduire le Kremlin a refuser finalement de participer à l'EUFOR, alors qu'elle avait donné son accord de principe.

A l'issue d'une réunion à Bruxelles, à la fin du mois dernier, des experts militaires russes et européens sur les modalités techniques et juridiques de la participation de la Fédération de Russie à l'EUFOR-Tchad/RCA, les Russes avaient donné leur accord de principe pour fournir 4 hélicoptères et un contingent de 120 soldats à l'EUFOR.

Mais cet accord de principe devait être approuvé par les responsables du Kremlin qui, en raison de sa désapprobation de l'attitude affichée par les Européens sur la crise en Géorgie, "pourrait, selon la source, refuser d'envoyer le soutien en hommes et matériels sollicité par l'UE.

La source rappelle, à cet égard, la décision de la Russie d'annuler les manoeuvres militaires conjointes qui devaient être organisées entre les forces russes et celles de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), cette dernière ayant pris position contre l'intervention de la Russie en Georgie.

L'EUFOR a pour mandat de sécuriser les populations civiles et les convois humanitaires au Tchad et en Centrafrique où affluent des centaines de milliers de réfugiés soudanais fuyant les exactions des milices djandjawids opérant au Darfour (région Ouest du Soudan) et soutenues par Khartoum.

Le refus de la Russie de fournir son soutien à l'EUFOR pourrait pénaliser la mission militaire européenne au Tchad et en Centrafrique où l'EUFOR a besoin des hélicoptères russes pour opérer efficacement dans une zone qui s'étend sur 900 km le long de la frontière entre le Tchad, le Soudan et la Centrafrique.

Il faut rappeler que les troupes russes avaient pénétré en Georgie après l'attaque de Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud (enclave russophone en Georgie) par les troupes georgiennes, le jour même de l'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin.

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15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 15:40



BANGUI, République Centrafricaine, 15 août 2008/African Press Organization (APO)/ — Le Général Major Gerardo Christian Chaumont d’Argentine prend ses fonctions ce 15 août en qualité de Chef de la Police de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). Il remplace ainsi le Commissaire de Police par intérim, Antero Lopes (Portugal) qui a quitté la Mission le 14 août 2008 après plus de six mois de service.

Avant son arrivée au Tchad, le Général Major Chaumont a été Commissaire de Police de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du 10 avril 2006 au 6 juin 2008, puis de l’Opération des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) de juin à décembre 2002. Il a également servi en juin 2005 comme Chef de la Police de Soutien dans le cadre de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ainsi qu’à divers postes aux Etats-Unis d’Amérique, en France et au Chili.

Officier de la gendarmerie dans son pays où il a servi en deuxième Section des officiers généraux, le Général Major a pris sa retraite en qualité de Directeur national adjoint de la gendarmerie en 2006.

 Le nouveau Chef de la Police de la MINURCAT a fait ses études supérieures en Argentine, et détient une licence en Psychologie, un certificat de hautes études de la gendarmerie française (1990), un diplôme d’études supérieures de l’Académie militaire à Paris (1989), et un certificat de contrôle en matière de drogues de l’Administration américaine pour la lutte contre la drogue.

Le Général Major a reçu la médaille de la gendarmerie nationale française, et a été à trois reprises décoré par les Nations Unies. Il est marié et père de trois enfants.


SOURCE :
Mission de l’ONU en République Centrafricaine et au Tchad (MINURCAT)

 

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