15 Février 2012
Communiqué de presse
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd'hui appelé le gouvernement de la République de Centrafrique à libérer de prison le journaliste Ferdinand Samba, Directeur de Publication du périodique Le Démocrate.
« Cette incarcération est contraire aux normes internationales qui exigent que les journalistes ne soient pas emprisonnés pour délit de presse dans le cadre de l'exercice de leur profession.», a déclaré Gabriel Baglo, directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Ce traitement constitue une atteinte manifeste à la liberté de la presse et aux droits des journalistes dans l'exercice de leur profession».
Selon l'union des syndicats des professionnels de la presse d'Afrique centrale (USYPAC), le tribunal de grande instance de Bangui, siégeant en matière correctionnelle le 25 janvier 2012, a condamné le journaliste Ferdinand Samba à dix mois d'emprisonnement ferme et au paiement de dix millions de FCFA (15.267 €) de dommages et intérêts. Le tribunal a par ailleurs décidé la fermeture immédiate de son journal pour une durée d'un an. Le journaliste a aussitôt été arrêté et emprisonné à Bangui.
Ce jugement fait suite au procès en diffamation intenté par Monsieur Sylvain Ndoutingaï, ministre d'Etat aux Finances, et colonel de l'armée nationale, contre le journaliste et le quotidien « Le Démocrate ».
« La sentence est disproportionnée par rapport aux faits, Ferdinand Samba n'étant pas tout de même un criminel » a dénoncé l'USYPAC qui appelle à un procès juste et équitable.
La FIJ se joint à l'USYPAC pour demander la libération du journaliste, et au gouvernement centrafricain de respecter les droits des journalistes et de décriminaliser les délits de presse.