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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 16:54

 

Paris - 23/05/2008 (Pana) - La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a vivement dénoncé vendredi, l'amnistie générale prévue par l'article 4 de l'accord de cessez-le-feu conclu le 9 mai entre le gouvernement centrafricain et l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD).


Elle demande à l'Etat centrafricain d'enquêter et de poursuivre les personnes suspectes d'être responsables de violations graves des droits de l'homme et de crimes.


Dans un communiqué publié à Paris, la FIDH souligne l'espoir que cet accord mettra fin aux hostilités qui ravagent le nord de la Centrafrique depuis 2005 et permettra le retour des personnes déplacées.


La FIDH estime que cette obligation bien établie en droit international ne peut pas être supprimée sous prétexte de «créer les conditions de sécurité et de paix».


L'article 4 de l'accord prévoit «l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires devant les juridictions centrafricaines [...] par l'adoption d'une amnistie générale».


La FIDH souligne que, conformément au droit international, cet accord exclut toute amnistie pour les coupables de violations des droits de l'homme, qu'ils soient membres de l'APRD, de l'armée nationale ou d'autres mouvements armés.

 

 

L’amnistie octroyée par l’accord de cessez-le-feu et de paix est inacceptable

 

23/05/2008

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) espère que l’accord de cessez-le-feu et de paix conclu le 9 mai 2008 entre le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) et l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) pourra effectivement mettre fin aux hostilités qui ravagent le nord du pays depuis 2005 [1] et permettra le retour des personnes déplacées.

 

Cependant, la FIDH dénonce l’article 4 de cet accord, qui prévoit « l’arrêt de toutes poursuites judiciaires devant les juridictions centrafricaines [...] par l’adoption d’une amnistie générale ».

L’Etat centrafricain est tenu d’enquêter et de poursuivre les personnes suspectes d’être responsables de violations graves des droits de l’Homme et de crimes internationaux. Cette obligation bien établie en droit international ne peut pas être supprimée sous prétexte de ’créer les conditions de sécurité et de paix’. Au contraire, elle est une condition essentielle à l’établissement d’une paix durable.

 

La FIDH appelle donc à ce que, conformément au droit international, cet accord exclue toute amnistie pour les auteurs, qu’ils fassent partie de l’APRD, des troupes centrafricaines ou d’autres mouvements armés, des crimes les plus graves et qu’ils soient effectivement traduits en justice.

 

Aux termes du Statut de la Cour pénale internationale (CPI) - ratifié par la RCA - l’Etat centrafricain s’est engagé à enquêter sur les crimes les plus graves, y compris les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, et à poursuivre leurs auteurs devant ses tribunaux. A défaut, il appartient à la CPI, à laquelle aucune loi d’amnistie n’est opposable, de s’estimer compétente pour ouvrir d’autres champs d’enquêtes et poursuivre les responsables.

 

Le Procureur de la CPI, qui a ainsi ouvert une enquête sur les crimes commis en RCA depuis le 1er juillet 2002, et en particulier les crimes sexuels perpétrés en 2002/2003, a déclaré à plusieurs reprises qu’il suivait de près la situation dans le nord du pays. La CPI devrait poursuivre les auteurs des crimes internationaux graves qui seraient amnistiés au niveau national.

 

La FIDH demande :

 

Au gouvernement centrafricain

 

De respecter ses obligations internationales en dénonçant la disposition de l’accord prévoyant l’abandon des poursuites nationales et octroyant une amnistie générale pour les crimes de droit international ;

D’enquêter sur les crimes internationaux commis en RCA et de prendre les mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs présumés.

 

Au Procureur de la CPI

 

De poursuivre son analyse sur les crimes commis sur tout le territoire de la Centrafrique, d’ouvrir d’autres champs d’enquête et d’engager les poursuites là où le gouvernement n’a pas la volonté ou la capacité de les mener à bien.



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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:40



 

Jeune Afrique - 4 mai 2008 - Le 3 février dernier, l’opposant tchadien Ngarléjy Yorongar est enlevé à son domicile de N’Djamena par la garde présidentielle d’Idriss Déby Itno. Il est relâché le 21 aux abords d’un cimetière et s’enfuit à Maroua, au Cameroun, où il se cache, peut-être de peur d’être rattrapé par des agents secrets de N’Djamena.

 

Pendant dix jours, seules quelques personnes sont dans la confidence, dont deux chefs d’État : le Gabonais Omar Bongo Ondimba et le Français Nicolas Sarkozy. Avec un téléphone portable, Yorongar demande l’asile politique au Gabon. Bongo Ondimba hésite, puis essaie d’appeler Sarkozy, qui est en audience.

 

Il confie le secret à Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée. Que faire de Yorongar ? Le 1er mars, après plusieurs jours de palabres, Libreville et Paris finissent par convaincre l’opposant tchadien de sortir de sa cachette et de confier sa sécurité aux autorités camerounaises, qui facilitent alors son départ pour Paris.

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 15:10

Amnesty International

 

 

2003 - 2008 : 5 ans de conflit au Darfour, 5 ans d'insécurité pour la population civile, principale cible des attaques perpétrées par les différents groupes armés et les forces armées soudanaises.

Confronté à une insurrection en 2003, le gouvernement soudanais a exploité les tensions existantes pour armer des milices locales, qu'il a utilisées en leur apportant un soutien aérien et terrestre, pour déplacer de force des centaines de milliers de personnes. Les deux groupes armés qui s'étaient opposés au gouvernement en 2003 ont éclaté en une multitude de mouvements d'opposition.


Le conflit s'est aggravé en 2007 : des membres de la force de maintien de la paix de l'Union africaine ont été tués, plus de cent véhicules des Nations unies et d'ONG ont été volés, plus de soixante-dix convois humanitaires ont été attaqués.
En février 2008, des appareils militaires des forces armées soudanaises ont appuyé les frappes menées dans la région de Sirba (Darfour occidental), 12 000 personnes ont fui pour aller au Tchad ou en Centrafrique.

Alors que la force hybride des Nations unies et de l'Union africaine (MINUAD) a pris officiellement ses fonctions au 1er janvier 2008, son déploiement intégral se heurte encore aux restrictions émises par le gouvernement soudanais et aux obstructions de la communauté internationale qui peine à trouver les ressources nécessaires.
Les retards pris empêchent la MINUAD de pouvoir protéger la population efficacement.

Au cours de ces 5 ans, quelque 95 000 personnes ont été tuées, plus de 200 000 personnes seraient mortes des suites indirectes du conflit et près de 2,3 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer dont un million d'enfants.
La présence d'armes dans les camps a entraîné une détérioration de la sécurité.



La situation des enfants : une génération de la colère


Grâce à une mobilisation massive de l'UNICEF et de différentes ONG, des écoles primaires fonctionnent dans tous les camps de déplacés.
Au total, 28 % des enfants en âge d'aller à l'école primaire fréquentent ces écoles, et parmi eux 46 % sont des filles. Bien que ce chiffre global soit faible, il est supérieur à ce qu'il était avant la crise du Darfour.

Mais avant la crise, les jeunes avaient accès aux travaux des champs et à d'autres emplois.
Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.
Les garçons qui vivent près d'une ville dans des régions relativement sûres peuvent parfois trouver du travail sur les marchés ou comme porteurs ou gardiens de bétail, mais la plupart du temps les jeunes restent dans les camps à ne rien faire.


Les filles déplacées qui vivent dans les villes ou à proximité peuvent trouver des petits travaux mal payés à laver du linge ou faire des ménages.
Elles sont fortement exposées au risque de subir des violences.
Il arrive que les jeunes forment des groupes d'autodéfense.


La situation présente ne semble leur donner aucun espoir, et quoi qu'ils fassent, ils peuvent être accusés d'appartenance à un groupe armé.
En proie à la colère et à la frustration, certains rejoignent les groupes armés, ce que les dirigeants des camps nient toutefois.

 

News Press 11/04/2008 11:20

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 12:36
 
 
Bangui, 14 mars 2008 - Centrafrique – (PANA) - Une délégation du bureau parisien de l'organisation américaine de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), est arrivée jeudi à Bangui, a appris la PANA de bonne source dans la capitale centrafricaine.

Cette visite entre dans le cadre d'une invitation formulée par les autorités centrafricaines, indique la même source.

Elle survient après la publication, en septembre dernier, d'un rapport mettant en cause des membres de la garde présidentielle dans des violations massives des droits de l'homme perpétrées en 2005 dans le nord-ouest du pays.

Plusieurs milliers d'habitants de cette zone ont fui pour échapper aux représailles de l'armée dans sa guerre contre des mouvements rebelles et des bandits armés.

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 16:34
Liberté de la presse : situation préoccupante au Cameroun, au Tchad et en Niger
 
Journal chrétien  mercredi 5 mars 2008 

Moussa-Kaka.jpg

Le correspondant de RFI au Niger
Moussa Kaka

La situation la presse s’est nettement dégradée au Cameroun, au Tchad et au Niger. En ce qui concerne le Cameroun, plusieurs médias indépendants ou proches de l’opposition ont été fermés ces dernières semaines. Equinoxe radio et TV à Douala, et à Yaoundé, Magic-FM, station partenaire de la Voix de l’Amérique, dont les equipements ont été saisis, y compris ceux de la VOA. A Douala, notre autre station partenaire, Ocean City Radio, n’a pas été fermée, mais ses journalistes se plaignent de recevoir des menaces en rapport avec la couverture des violences manifestations que vient de connaître le Cameroun.
Les Etats-Unis se disent préoccupés par cette situation. « Dans une démocratie, il est nécessaire d’avoir une presse libre et indépendante », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Janet Garvey. L’ambassadeur Garvey a dit qu’elle espère poursuivre, dans les prochains jours ou les prochaines semaines, ses conversations avec les autorités camerounaises concernant la liberté de la presse. « C’est très important pour nous, c’est très important pour le Cameroun » , a-t-elle déclaré.
Le Comité pour la protection des journalistes et la Fédération internationale des journalistes ont, de leur côté, appelé le gouvernement de N’Djaména à rétablir la liberté de la presse au Tchad. La presse tchadienne connaît des moments difficiles du fait des mesures prises par les autorités tchadiennes après l’attaque rebelle du mois
dernier contre N’Djaména. « Cette situation se manifeste à travers la censure préalable des médias, qui a été instaurée avec l’état d’urgence, avec l’instauration de délits de presse inédits, comme ‘l’intelligence avec la rébellion’ », a indiqué Mohamed Keita du CPJ, qui aussi fait état de la fermeture de FM Liberté, la station partenaire de la VOA à N’Djaména, par les autorités tchadiennes.
Le secrétaire général de Reporter sans frontières, Robert Ménard, s’inquiète, de son côté, des entraves à la liberté de presse au Niger. M. Ménard vient de se voir refuser un visa d’entrée au Niger alors qu’il voulait se rendre dans ce pays pour prendre part, le 10 mars prochain, a une journée de mobilisation de RFI en faveur de son correspondant emprisonné, Moussa Kaka. Cela « ne fait pas avancer la cause du Niger sur la scène internationale », a-t-il déclaré.
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:39
, selon un représentant de l'UFDD-France 

Ibni-Oumar-Mahamat-Saleh.jpg

Paris, France 4/3/08  (PANA) – Les informations selon lesquelles l'opposant tchadien,Ibni Oumar Mahamat Saleh, disparu depuis le 3 février dernier, est mort"sont tout à fait crédibles", a déclaré, lundi à la PANA, Mahamat Assileck Halata, délégué à l'Information et à la Communication de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD-France).

"Yorongar a dit que Ibni Oumar Mahmat Saleh est mort. Il faut prendre très au sérieux cette information", a dit M. Assileck Halata, une des premières personnes à avoir appris la présence du député fédéraliste au Cameroun. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,M. Yorongar est arrivé dimanche soir à l'aéroport de Yaoundé enprovenance de la ville de Garoua, dans le nord du Cameroun.

Dans un texte diffusé vendredi soir, ledéputé fédéraliste avait révélé que Ibni Oumar Mahamat Saleh est mort"dès les premiers jours de sa captivité dans une prison secrète deDeby".

"C'est en connaissance de cause et en toute conscience que Yorongar a annoncé la mort de Ibni. Il ne peut pas mentir. Je ne vois d'ailleurs pas son intérêt à le faire", a dit le responsable de l'UFDD de Mahamat Nouri.

Evoquant la position de la France sur le sort des deux opposantstchadiens arrêtés le 3 février par des éléments présumés de la Gardeprésidentielle, M. Assileck a vivement critiqué le comportement duministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

"Il a été porte-parole du gouvernement tchadien dans cette affaire. Pourquoi Idriss Déby ne dit rien si Ibni est vivant? Pourquoi la France cherche à cacher l'information? Bernard Kouchner joue un mauvais rôle dans cette affaire", s'est emporté l'opposant tchadien.

"La diplomatie française a donné de bout en bout raison à Déby dans cette affaire comme sur les violations des droits de l'Homme", a-t-il ajouté.
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:24
- Afp
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La France accordera "l'asile politique" à l'opposant tchadien Ngarlejy Yorongar, a déclaré le Premier ministre français François Fillon mardi sur Europe 1.
"La France a une tradition d'asile que chacun connaît bien et l'asile politique sera accordé", a déclaré M. Fillon à propos de cette figure de l'opposition non-armée au régime d'Idriss Deby, qui a refait surface dimanche à Yaoundé (Cameroun) alors qu'il était porté disparu depuis le 3 février.
"Mais la question qui est posée pour nous au Tchad, c'est la question de savoir où sont passés les opposants qui ont disparu" pendant et après l'attaque de forces rebelles sur la capitale N'Djamena début février, a ajouté M. Fillon.
Le Premier ministre a par ailleurs estimé que le président Nicolas Sarkozy avait été "très courageux en allant au Tchad la semaine dernière et en exigeant du président tchadien qu'il y ait une commission d'enquête internationale qui soit mise en place pour retrouver la trace de ces opposants".
"Je pense que c'est une vraie rupture avec la politique qui était conduite traditionnellement par la France", a-t-il dit.
Trois responsables de l'opposition non-armée avaient disparu début février lorsque les forces rebelles étaient entrées dans N'Djamena, arrêtés selon leurs proches par les forces loyales au président Deby.
Outre M. Yorongar, il s'agit de l'ancien président Lol Mahamat Choua, que les autorités ont reconnu détenir après l'avoir nié et qui a été libéré le 28 février, et du porte-parole de la principale coalition de l'opposition Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont on est toujours sans nouvelles.
Le député tchadien Ngarlejy Yorongaravait confirmé lundi à l'AFP être "encore en vie" au Cameroun, tandis que N'Djamena a créé une commission d'enquête, déjà contestée, portant notamment sur le sort d'un autre opposant dont on est sans nouvelles.
"Ma santé n'est pas bonne, mais je suis encore en vie pour témoigner", a affirmé l'opposant irréductible au président Idriss Deby Itno, joint au téléphone dans la capitale camerounaise depuis Libreville.
"Il y a un pays qui m'accueille et je dois respecter un devoir de réserve", a-t-il ajouté, tout en assurant que son "transit" au Cameroun ne durerait encore que "48 heures au maximum".
"Ensuite, je m'en irai certainement. Je ne sais pas encore où, il y a des démarches qui sont faites un peu partout, je prendrai la meilleure solution pour ma sécurité et ma santé", a-t-il ajouté.
Son fils aîné Rokoulmian Yorongar a précisé à l'AFP qu'il se sentait "très mal", notamment "à cause des tortures endurées pendant sa détention".
L'arrivée dimanche soir à Yaoundé de Ngarlejy Yorongar en provenance de Maroua, dans l'extrême nord du Cameroun, a levé une partie des doutes sur son sort, sans pour autant fournir tous les éléments de sa disparition et de sa réapparition.
L'opposant dit avoir été arrêté par les services de sécurité tchadiens le 3 février, à la fin de la bataille de N'Djamena au cours de laquelle les rebelles tchadiens ont échoué à prendre le pouvoir. Cette version a été confirmée par plusieurs témoins.
Dans des témoignages, M. Yorongar dit avoir ensuite réussi à fuir au Cameroun, où il a réapparu ce week-end dans des conditions restant à éclaircir.
 

L’opposant tchadien Yorongar attendu à Paris
 
Par AFP  Mardi 04 mars 2008
 
La France a annoncé, mardi, qu'elle accorderait l'asile politique à Ngarlejy Yorongar. L'opposant tchadien, réfugié au Cameroun après les troubles du mois dernier, est attendu à Paris mercredi.
 
L'opposant tchadien Ngarlejy Yorongar, qui vient d'arriver à Yaoundé après avoir été porté disparu pendant près d'un mois, va quitter mercredi le Cameroun à destination de Paris, a-t-on appris mardi auprès de son entourage.
  
"Il voyage demain (mercredi) à Paris", a déclaré à l'AFP une source proche du député fédéraliste.
  
Le Premier ministre français François Fillon avait auparavant affirmé que "l'asile politique (serait) accordé" à cet opposant irréductible au président Idriss Deby Itno.
  
Selon des témoignages concordants, Ngarlejy Yorongar a été arrêté le 3 février par les services de sécurité tchadiens à la fin d'une attaque rebelle sur N'Djamena repoussée in extremis avec l'aide de la France.
  
Il dit avoir réussi à fuir au Cameroun après 18 jours de détention.
  
Les rares témoignages livrés ces derniers jours par l'opposant demeurent assez confus sur les conditions de sa détention et de sa fuite.
  
"Il s'exprimera plus longuement quand il sera en France", a ajouté la même source.
  
Lundi soir, Ngarlejy Yorongar avait affirmé, dans un bref entretien téléphonique avec l'AFP, que sa santé n'était "pas bonne" et qu'il comptait quitter le Cameroun mercredi au plus tard vers un pays tiers pour faire un "bilan médical".
  
Deux autres responsables de l'opposition avaient été arrêtés dans des circonstances similaires le 3 février.
  
Il s'agit de l'ex-président Lol Mahamat Choua, détenu par les autorités qui l'ont libéré le 28 février, et du porte-parole de la principale coalition de l'opposition Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont on est toujours sans nouvelles.
  
"Nous sommes très pessimistes", a déclaré mardi à l'AFP le cousin de ce dernier, Moussa Mahamat Saleh. "Cela fait 31 jours sans nouvelles, nous sommes très inquiets sur son sort".
  
Dans un communiqué reçu par l'AFP à Libreville, l'organisation Human Rights Watch (HRW) basée à New York appelle N'Djamena à "rendre rapidement des comptes au sujet de la disparition" d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, "arrêté par les forces de sécurité tchadiennes il y a un mois".
  
"Le gouvernement a placé Ibni en détention et le gouvernement doit donc le faire réapparaître", estime l'organisation de défense des droits de l'Homme, qui redoute que l'opposant soit "victime d'une disparition forcée".
  
Le gouvernement tchadien a créé lundi, comme promis au président français Nicolas Sarkozy, une commission d'enquête internationale sur l'attaque rebelle et le sort des disparus.
  
Selon HRW, cette commission "n'est pas assez indépendante et crédible car elle est dirigée par le président de l'Assemblée nationale (Nassour Ouaïdou), un allié proche du président Deby".
  
"Le président Deby a jeté de la poudre aux yeux du président Sarkozy", déplore l'ONG.
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 18:17
 
 
Yorongar confirme la détention; l’enquête gouvernementale manque d’indépendance

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(Paris, le 4 mars 2008) – Le gouvernement tchadien devrait sans délai fournir des explications à propos de la disparition du dirigeant de l’opposition, Ibni Oumar Mahamat Saleh, arrêté par les forces de sécurité de l’État il y a un mois, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.
Un deuxième parlementaire important de l’opposition arrêté en même temps, Ngarlejy Yorongar, a refait surface il y a quelques jours. Il a confié à Human Rights Watch qu’après 18 jours de détention aux mains du gouvernement, il s’était évadé et se trouve actuellement au Cameroun. Selon Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh a été battu lors de son arrestation et il était en mauvaise santé la dernière fois que Yorongar l’a aperçu.  
 
Dans l’intervalle, Human Rights Watch a signalé que la commission d’enquête annoncée par le Président tchadien Idriss Déby Itno et saluée par le Président français Nicolas Sarkozy lors de sa récente visite au Tchad, n’a pas l’indépendance et la crédibilité nécessaires car elle est dirigée par le président de l’Assemblée Nationale tchadienne, un proche allié du Président Déby.  
 
« Le Président Sarkozy est venu et il est reparti, et Ibni est toujours porté disparu », a déclaré Georgette Gagnon, directrice de la division Afrique de Human Rights Watch. « Une commission dirigée par un membre du parti au pouvoir au Tchad ne peut être indépendante. Le Président Déby a mystifié le Président Sarkozy. »  
 
Une enquête réalisée au Tchad par Human Rights Watch
a révélé qu’Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole d’une coalition de partis politiques de l’opposition, Lol Mahamat Choua, un ex-président tchadien, et Ngarlejy Yorongar, président du parti politique Fédération Action pour la République, avaient été appréhendés le 3 février 2008 par les forces de sécurité de l’État. Leur arrestation s’inscrit dans le contexte de répression qui frappe les opposants politiques dans la capitale, N’Djamena, suite à une tentative de coup d’État menée par des rebelles tchadiens début février.  
 
Le 27 février, au cours d’une visite du Président Sarkozy au Tchad, le Président Déby a déclaré que son pays avait mis en place une « commission d’enquête internationale qui fera la lumière sur l’ensemble des choses qui se sont passées à N’Djamena » lors de l’attaque rebelle. Il a expliqué que la commission serait dirigée par le président de l’Assemblée Nationale, Nassour Ouaidou Guelendouksia, un membre du parti du Président Déby et ex-premier ministre. Le mandat de la commission ne se limite pas à la question des politiciens « disparus ». Aux termes du décret créant la commission, il couvre « l’agression soudanaise du 28 janvier au 8 février ». La commission comptera 11 membres, dont sept Tchadiens, et l’Union européenne, l’Union africaine, la France et l’Organisation internationale de la Francophonie auront un représentant chacun.  
 
Le 27 février, le Président Déby a déclaré que l’attaque rebelle avait « causé la mort de plus de 400 personnes civiles et d’autres portées disparues, parmi lesquels des chefs de partis politiques », donnant à penser qu’il tentait de rejeter la responsabilité de la « disparition » d’Ibni Oumar Mahamat Saleh sur les rebelles. Le Président Déby a également signalé que « certains chefs de partis politiques, comme Lol Mahamat Choua, qui ont été retrouvés avec les groupes rebelles, ont été arrêtés ».  
 
Le 14 février, le gouvernement tchadien avait reconnu qu’il détenait Lol Mahamat Choua. Après avoir été assigné à résidence, ce dernier a ensuite été libéré. Le Président Déby a annoncé que « l’enquête internationale verra à quoi Lol a joué pendant cette période-là ».  
 
L’enquête de Human Rights Watch, qui repose sur le témoignage de multiples témoins oculaires, a révélé que des soldats de l’armée gouvernementale s’étaient rendus chez Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh et Lol Mahamat Choua le 3 février afin de les arrêter. Contrairement aux allégations du Ministre tchadien de l’Intérieur Bachir, l’enquête de Human Rights a dévoilé que dans chaque cas, les forces de sécurité gouvernementales avaient chassé les forces rebelles des quartiers concernés pour en reprendre le contrôle total avant les arrestations.  
 
Le récit de Yorongar à propos de son arrestation par les soldats gouvernementaux le 3 février corrobore la description des événements publiée par Human Rights Watch. Yorongar a confié à Human Rights Watch qu’il avait ensuite été emmené dans une prison située à l’intérieur d’une base militaire proche de la présidence, où étaient également détenus Ibni Oumar et Lol Mahamat Choua. Il a ajouté qu’il avait été enchaîné pendant 18 jours jusqu’au 21 février à l’aube, lorsque ses ravisseurs l’ont emmené dans un cimetière des environs, ont détaché ses chaînes et ont fait feu dans sa direction sans l’atteindre. Yorongar s’est alors enfui pour rejoindre le Cameroun.  
 
La libération de Yorongor le 21 février coïncide avec les déclarations des ministres des affaires étrangères tchadien et français selon lesquelles Yorongar avait été « retrouvé vivant ».  
Human Rights Watch a demandé que soit menée une enquête répondant aux normes internationales relatives à l’indépendance de ce type de mission, par exemple une enquête réalisée par le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires. Human Rights Watch a réitéré son appel pour que le gouvernement tchadien fournisse immédiatement des explications à propos du politicien « disparu ».  
 
« C’est le gouvernement qui a arrêté Ibni, c’est donc le gouvernement qui devrait le présenter », a souligné Georgette Gagnon.  
 
Le 11 février, le Ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a rapporté à Human Rights Watch que le Président Déby avait indiqué que les politiciens « disparus » étaient détenus à la Direction des Renseignements Généraux à N’Djamena.  
 
Human Rights Watch reste préoccupée par le fait qu’Ibni Oumar Mahamat Saleh pourrait être victime d’une disparition forcée. La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, que le Tchad a signée le 6 février 2007, définit une disparition forcée comme étant « l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi ».  
 
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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 03:59
Amnesty International
 
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«Nous avons reçu des informations selon lesquelles le 6 février, au moins trois hommes auraient été exécutés par des membres de l'armée tchadienne. Leurs corps sans vie ont ensuite été jetés dans le fleuve Chari.
 
En cette matinée du 7 février, leurs cadavres auraient été repêchés par des agents de l'administration tchadienne », a indiqué Tawanda Hondora, directeur adjoint du programme Afrique d'Amnesty International.

On ignore l'identité de ces trois hommes, mais on pense qu'ils appartiennent au même groupe ethnique que les groupes armés d'opposition qui ont mené des attaques contre la capitale N'Djamena durant le week-end.

L'organisation craint que les autorités tchadiennes ne se lancent dans une chasse aux sorcières d'envergure pour traquer les personnes perçues comme appartenant aux groupes armés d'opposition.

Alors que le président Idriss Déby, le 6 février, a insisté sur le fait que les forces gouvernementales avaient repris le contrôle du pays, il ajoutait que certains rebelles se trouvaient à N'Djamena déguisés en civils.

Amnesty International a reçu des informations qui laissent entendre que l'armée tchadienne va poursuivre ses arrestations illégales visant des civils et des membres de la société civile, notamment des journalistes et des défenseurs des droits humains.

Le rôle de la France

Le 6 février, jour où les exécutions extrajudiciaires auraient eu lieu, le ministre français de la Défense Hervé Morin, présent à N'Djamena, a assuré le président Idriss Déby du soutien sans faille de la France.

«Les exécutions extrajudiciaires et les arrestations arbitraires constituent de graves violations des droits fondamentaux et sont proscrites par la loi tchadienne et les instruments internationaux relatifs aux droits humains auxquels le Tchad est partie.

Elles doivent cesser immédiatement, a déclaré Tawanda Hondora.
«Nous exhortons la France à user de son influence pour inciter les autorités tchadiennes à enquêter sur ces exécutions extrajudiciaires présumées et à prévenir de tels agissements. Leurs auteurs doivent être tenus pour pénalement responsables.»

Les opposants politiques

Amnesty International a lancé dès le 5 février 2008 une action en faveur de quatre dirigeants tchadiens de l'opposition arrêtés par les forces de sécurité à N'Djamena le 3 février.

Lol Mahamat Choua, Ngarlejy Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh et Wadel Abdelkader Kamougué sont des personnalités renommées de l'opposition politique.

Bien qu'on ignore toujours où ils se trouvent, des informations reçues par Amnesty International laissent à penser qu'ils seraient actuellement détenus dans le palais présidentiel et qu'ils risquent de graves risques d'être torturés o victimes de disparitions forcées.

«Le gouvernement tchadien doit sans plus attendre révéler ce qu'il est advenu des quatre hommes et dévoiler les motifs de leur arrestation. Il doit également informer leurs familles et leurs avocats de leur sort. Enfin, les autorités doivent les inculper d'une infraction prévue par la loi ou les libérer sans délai.»

«Il semble que le gouvernement tchadien profite du conflit actuel avec l'opposition armée pour mettre derrière les barreaux des personnes qui dénoncent sa politique de manière pacifique, a poursuivi Tawanda Hondora.

«Tandis que le monde a les yeux rivés sur les combats qui font rage, ces personnes sont arrêtées chez elles - et nous ne savons pas ce qui va leur arriver par la suite.»

RESUME DE LA SITUATION

Depuis 2003, répartis dans 12 camps de réfugiés au Tchad, 240 000 Darfouris ont fui devant les attaques perpétrées contre leurs villages par les forces armées soudanaises, les milices Janjawids et des groupes armés d'opposition. Ils dépendent presque entièrement de l'aide humanitaire.

En 2005, les attaques se sont progressivement étendues au Tchad où des groupes armés ont pillé des villages et tué des fermiers locaux, en s'en prenant spécifiquement aux membres de certains groupes ethniques comme les Dajos et les Masalits, systématiquement et inlassablement chassés de chez eux. Plus de 180 000 Tchadiens vivent aujourd'hui dans des campements installés dans et autour des camps de réfugiés dans l'est du Tchad.

Les principaux responsables sont des miliciens connus sous le nom de Janjawids - dont certains sont originaires du Soudan et d'autres du Tchad -, ainsi que d'autres groupes armés tchadiens. Le gouvernement du Soudan n'a pris aucune mesure pour empêcher ces attaques transfrontalières, laissant ainsi les Janjawids, souvent porteurs de cartes d'identité de paramilitaires soudanais, attaquer, piller et tuer sur le territoire tchadien comme ils l'ont fait au Darfour.

Le Soudan et le Tchad s'accusent mutuellement d'appuyer, de protéger et d'armer les groupes armés d'opposition.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées à tel point que, le 28 novembre 2006, le gouvernement tchadien s'est dit en «état de guerre» avec le Soudan.

Le 25 septembre 2007, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité la résolution 1778, autorisant la mise en place dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine d'une opération des Nations unies (MINURCAT), appuyée par une force militaire européenne, l'EUFOR.

Selon les termes de cette résolution, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, l'EUFOR a pour mandat de contribuer à la protection des civils.

Face à l'intensification du conflit entre le gouvernement tchadien et les mouvements rebelles, notamment lors des 2 et 3 février 2008,
les forces de l'EUFOR ont retardé leur déploiement pour le faire débuter qu' à partir du 12 février.

L'aggravation du conflit pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la population déjà très affectée de l'est du Tchad. L'insécurité a contraint les organismes internationaux d'aide humanitaire à évacuer leur personnel des camps de réfugiés, et les autorités ont fait de même avec les gendarmes qui assuraient un minimum de sécurité dans les camps.

«Les civils tchadiens ont un besoin urgent de protection et de services de base. Les organisations humanitaires devraient être autorisées à intervenir librement et sans crainte partout dans le pays.»
«L'aggravation des tensions va avoir des conséquences désastreuses pour les hommes, les femmes et les enfants qui attendent depuis si longtemps d'être protégés», a conclu Tawanda Hondora.
 
 
News Press 03/03/2008 12:34
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 13:09
Niger un journaliste inculpé et écroué pour diffamation

 NIAMEY (AFP) - jeudi 28 février 2008 - 21h09 - Le directeur du bimensuel privé nigérien "L'Eveil plus", Boubacar Gourouza a été inculpé par un juge d'instruction et écroué pour "diffamation" d'un homme politique, a annoncé jeudi son avocat.

M. Gourouza a été interpellé mardi, placé en garde à vue à la police judiciaire de Niamey, puis placé sous mandat de dépôt mercredi à la prison civile de la ville, a indiqué jeudi l'avocat, Moussa Zakaria.

M. Gourouza est poursuivi par un homme politique, Mohamed Keita, qui s'est senti "diffamé" dans un article paru le 29 janvier dans le journal, a ajouté Me Zakaria.

 Cet article accusait M. Keita, un ancien militant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, au pouvoir) d'avoir agi de connivence avec des dignitaires du parti pour obtenir l'inculpation le 18 janvier de l'ex-Premier ministre Hama Amadou.

C'est en effet sur plainte de Mohamed Keita, que M. Amadou, également président du MNSD, a été inculpé de "complicité d'incendie de véhicule" avant d'être remis en liberté provisoire.

M. Keita a accusé l'ex-Premier ministre d'avoir fait incendier sa voiture à Niamey.

Hama Amadou laisse entendre qu'il est victime d'un complot visant à le rendre inéligible, par le moyen d'une condamnation en justice, à la présidentielle de 2009.

 Le procès de Boubacar Gourouza aura lieu le 3 mars.

Un autre journaliste, Moussa Kaka de Radio France Internationale (RFI), est incarcéré depuis le 26 septembre pour "complicité d'atteinte contre l'autorité de l'Etat" pour des liens présumés avec les rebelles touareg très actifs dans le nord du Niger.

Le 12 février, la cour d'appel de Niamey lui a refusé la liberté provisoire. Moussa Kaka, également correspondant de Reporters sans frontière (RSF), risque la prison à vie. Ses avocats ont décidé de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême nigérienne.
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