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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 02:39

 

 

 

Sandy et Bambou

 

 

Vendredi, 01 Juillet 2011 13:57

L’affaire Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, respectivement Directeurs de publication des journaux « Les Collines de l’Oubangui » et « Médias + » contre le Ministère public a été une fois une nouvelle fois renvoyée au mercredi 06 juillet pour ouverture de débats. La décision a été annoncée ce vendredi 1er juillet 2011, lors d’une audience  tenue au Palais de Justice de Bangui.

Le Président du Tribunal a tranché ainsi quant à la procédure légale qu’il faut employer pour juger cette affaire. Il a finalement opté pour la procédure du Code pénal. Il a ainsi laissé de côté la Loi sur le code de la presse en République Centrafricaine. De ce fait, les exceptions citées par la défense au cours de l’audience du 26 juin dernier se fondant sur une situation de délit de presse, ont donc été rejetées en bloc par la Cour.

Me Mathias Morouba, l’un des Avocats des prévenus, commente : « le président a évité de faire application de la loi sur la liberté de la communication, mais, ce n’est que partie remise. La défense est déçue et entend interjeter appel. La défense espère voir au procès la présence du plaignant Jean-Francis Bozizé, ministre délégué à la défense, pour justifier des accusations qu’il a portées contre mes clients, afin de rétablir la vérité ».

A l’audience du 26 juin dernier, la défense des prévenus avait qualifié la procédure de viciée. Et l’irrégularité proviendrait selon elle du Procès-verbal présenté  par le Ministère public.

Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, ont été accusés d’avoir publié dans leurs journaux respectifs des articles mettant en cause le Ministre délégué à la défense Francis Bozizé dans une affaire de détournement des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités. Selon le plaignant, ces articles sont une « incitation à la révolte et à la haine ». Ce que contestent les deux journalistes. Ces derniers demeurent en détention préventive.

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 14:53

 

 

 

 Francis et François Bozize

Le Prince Francis et sa majesté le Roi François Bozizé de Bézambé 

  

Vendredi, 01 Juillet 2011 11:28

Le Réseau des Organisations non gouvernementales des Droits de l'Homme dans un communiqué publié ce 27 juin 2011, déplorent la situation des droits de l'Homme dans le pays, qui "dévient de plus en plus inquiétante, compte tenu des libertés fondamentales et de la sécurité garanties par la constitution menacées".

Selon le communiqué, « point n'est besoin de citer, les multiples cas de prise d'otage des paisibles population de l'Est, de Nord-ouest, voire du Sud-est ayant occasionné le déplacement des personnes dans leur propre pays et des pertes en vies humaines, de l'enrôlement des enfants avec un impact incalculable sur les structures fondamentales de la société, comme l'éducation, la santé, la justice, le maintien de l'ordre et le respect de la loi ».

Aujourd'hui, affirme le communiqué, « il ne se passe pas un jour, où les médecins sont assassinés, les personnes vulnérables dont les femmes sont assassinés, les journalistes arrêtés dans l'exercice de leur profession, en violation de la loi, la liberté d'aller et venir est alors restreinte, lorsque sur des barrières légales les passagers sont rackettés et, certains centrafricains contraints à l'exil soit en tant que refugiés ».

Le communiqué fait ainsi allusion à l’assassinat par la LRA du médecin-chef de Obo et de son chauffeur, survenu le 6 juin dernier ; de la mésaventure de Mgr Edouard Mathos, évêque du diocèse de Bambari et président de la conférence épiscopale. Le 2 juin, alors qu’il rentrait d’une visite pastorale, le prélat a été capturé par des hommes identifiés comme étant des éléments de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix). Il sera libéré plus tard par les FACA (Forces armées centrafricaines).

Dans les villes, ce sont des agents des forces de sécurité et de défense qui se sont illustrés. Radio Ndeke Luka a rendu compte des méfaits de « Grand Machin », un sergent-chef de la garde présidentielle. Fort de son impunité, il a ligoté à un arbre pendant plusieurs heures un homme dans le populeux quartier de Gobongo à Bangui pour une banale affaire de vente de ciment.

A Bouar, c’est le meurtre par un militaire d’un jeune homme qui a provoqué un soulèvement des populations. Celui-ci sera mâté par les forces de l’ordre. Bilan 3 morts.

Pour ce qui est de la presse, il faut rappeler l’arrestation de deux journalistes et directeurs de publication pour « incitation à la haine et à la violence » sur plainte du ministre délégué à la défense, Francis Bozizé.

Le communiqué des ONG déplore d’ailleurs cette recrudescence de la violence entretenue par les forces de défense et de sécurité sur les populations. Le réseau rappelle que le Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme énonce : "Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits légaux et inégales constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde".

La Constitution centrafricaine du 27 décembre 2004, s’invite également dans le communiqué. Elle réaffirme "son attachement aux instruments juridiques internationaux, mettant en exergue le caractère sacré et inviolable de la personne humaine et oblige d'une manière absolu tous les agents de la puissance publique, et toute organisation de respecter et protéger la personne humaine".

Selon le communiqué, le respect des Droits de l'Homme renforce la citoyenneté et la démocratie tant au niveau national qu'international, à travers la manifestation d'une conscience citoyenne mondiale et favorise le développement durable.

Pour finir, le Réseau condamne "énergiquement" les actes criminels que continuent de poser sur le sol centrafricain les bandits de grands chemins, dont les rebelles de la LRA de Joseph Kony, la barbarie perpétrée contre toutes les populations centrafricaines ces derniers temps à Bangui et dans les provinces.

 

 

NDLR : Ce constat est dressé non pas par les partis politiques de l'opposition qu'on pourrait soupçonner d'anti-bozizisme primaire, ni par les journaux de Bangui qu'on pourrait accuser d'être manipulés par l'opposition, ni par Centrafrique-Presse de Prosper N'douba, mais bel et bien par les ONG de défense des droits de l'homme. C'est un bilan fait par la société civile.

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 23:59

 

Sandy-et-Bambou.jpg

 

                           Cyrus Emmanuel Sandy et Faustin Bambou

 

 

Par journaldebangui.com - 28/06/2011

La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire SANDY

Les procès de Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, respectivement Directeurs de publication des quotidiens Les Collines de l’Oubangui et Médias +, aura lieu ce 29 juin prochain. Il devait se tenir ce mercredi 22 juin. La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire Sandy. Elle a ainsi sollicité auprès du Parquet le renvoi du jugement à un autre jour. Il s’agit là d’un 2e report car initialement prévu pour le 14 juin dernier, il a été renvoyé à ce jour 22 juin pour complément d’enquête dans le cas Sandy.

 Au rang des raisons évoquées par la défense des prévenus en vue d’obtenir ce nouveau report, il y a également l’absence des deux autres Avocats considérés comme des poids lourds dans le rang de la défense. Il s’agit notamment des Maitre Hyacinthe Zoumaldé et Mathias Morouba absents du pays. Cependant, les avocats des prévenus se sont étonnés du que ce soit le Procureur de la République qui ait ordonné séance tenante à l’audience du 14 juin dernier, l’arrestation de Cyrus Sandy de Médias+, qui, pour insister sur la tenue du procès ce mercredi même, fondait son argumentation sur la liberté des deux journalistes emprisonnés à la prison de Ngaragba.

Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy sont accusés d’avoir publié dans leurs journaux respectifs des articles mettant en cause le Ministre délégué à la défense Francis Bozizé dans une affaire de détournement des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités. Selon le plaignant, ces articles font l’objet d’incitation à la révolte et à la haine. Cyrus Emmanuel Sandy, directeur de Médias Plus est journal partenaire du Journal des Elections.

 

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 15:34

 

 

 

 

Logo-Presse.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 22 Juin 2011 13:09

Les procès de Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy, respectivement Directeurs de publication des quotidiens « Les Collines de l’Oubangui » et « Médias + », sont reportés au 29 juin prochain. Il devait se tenir ce mercredi 22 juin. La défense des prévenus a estimé ne pas être suffisamment imprégnée du fond de dossier concernant l’affaire Sandy. Elle a ainsi sollicité auprès du Parquet le renvoi du jugement à un autre jour.

Il s’agit là d’un 2e report car initialement prévu pour le 14 juin dernier, il a été renvoyé à ce jour 22 juin pour complément  d’enquête dans le cas Sandy.

Au rang des raisons évoquées par la défense des prévenus en vue d’obtenir ce nouveau report, il y a également l’absence de 2 autres Avocats considérés comme des poids lourds dans les rangs de la défense. Il s’agit notamment des Maitre Hyacinthe Zoumaldé et Mathias Morouba absents du pays.

Cependant, les avocats des prévenus se sont étonnés du que ce soit le Procureur de la République qui avait ordonné séance tenante à l’audience du 14 juin dernier, l’arrestation de Cyrus Sandy de Médias+, qui, pour insister sur la tenue du procès ce mercredi même, fondait son argumentation sur la liberté des deux journalistes emprisonnés à la prison de Ngaragba.

Faustin Bambou et Cyrus Emmanuel Sandy sont accusés d’avoir publié dans leurs journaux respectifs des articles mettant en cause le Ministre délégué à la défense Francis Bozizé dans une affaire de détournement des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités. Selon le plaignant, ces articles font l’objet d’incitation à la révolte et à la haine.

 

NDLR : Ces deux journalistes croupissent arbitrairement en prison pour crime de lèse-majesté et non d’incitation à la révolte et à la haine comme on le prétend. Que le pouvoir de Bozizé et son fils qu’il prépare pour lui succéder, tire leçon de l’exemple du journaliste Moussa Kaka du Niger que le président Mamadou Tandja a fait arbitrairement embastiller et  refuser de libérer malgré les interventions du monde entier. AU finish, c’est Tandja qui a été chassé du pouvoir et Moussa Kaka a repris tranquillement son métier. A bon entendeur, salut !

 

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 02:08

 

 

 

 

Faustin Bambou

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU

COLLECTIF POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE (CAD)

 

Relatif à l’arrestation du journaliste Faustin BAMBOU

 

 

Depuis bientôt trois semaines, M. Faustin BAMBOU, Directeur de Publication du journal « Les Collines de l’Oubangui », croupit en geôle et le Bureau du Collectif pour l’Alternance Démocratique en Centrafrique (CAD) exprime ici sa profonde indignation au regard de cette manifestation de violation de liberté.

 

Arrêté le 27 mai 2011 et placé sous mandat de dépôt le 6 juin 2011 par le Procureur de la République à la prison de Ngaragba, suite à un article faisant état d’éventuel détournement de fonds alloués par l’Union Européenne au profit des militaires et gendarmes retraités, M. Faustin BAMBOU a, dans un premier temps, fait publier dans les colonnes de son journal, un droit de réponse, envoyé par une autorité militaire, membre du Gouvernement.

 

Alors qu’il attendait pour publication le texte d’un second droit de réponse, sous forme de mise au point du ministère délégué à la Défense Nationale, des agents de la Section Recherches et Investigations (SRI) sont venus l’interpeller.

 

Dans la mesure où la République Centrafricaine a dépénalisé les délits de presse et que la loi prévoit, en cas de délit constaté, la publication de droits de réponse, la conciliation par l’Observatoire des Médias de Centrafrique (OMCA) et éventuellement, une intervention du Haut Conseil de la Communication (HCC),  et vu que ces mêmes instances de surveillance et de régulation des médias demandent la libération pure et simple de M. Faustin BAMBOU, il ne fait aucun doute que cette arrestation est arbitraire et la procédure illégale.

 

Fort de tout ce qui précède, le Bureau du Collectif pour l’Alternance Démocratique en Centrafrique (CAD) :

 

  • rappelle que le principe de la dépénalisation des délits de presse ne permet pas à une autorité de faire emprisonner un journaliste du fait d’un article de presse,
  • exige la libération immédiate et sans condition de M. Faustin BAMBOU,
  • prend à témoin l’opinion nationale française, européenne et internationale à témoin des violations répétées des libertés individuelles et collectives en République Centrafricaine.

 

Fait à Paris, le 13 juin 2011

 

Pour le Bureau

La Présidente

 

 

Marie-Reine HASSEN

 

 

 

Communiqué de presse de JED

 

Selon les informations recueillies par JED, Bambou a publié une série d'articles incriminant M. Francis Bozizé, ministre délégué à la Défense nationale, dans une affaire de malversations et de détournements de fonds versés par l'Union Européenne pour indemniser les militaires et gendarmes retraités.

JED dénonce et condamne avec les dernières énergies cette arrestation, et qualifie cette arrestation d'arbitraire étant donné que la République centrafricaine a déjà dépénalisé les délits de presse.

JED exige la libération sans délai du journaliste et appelle le gouvernement centrafricain au respect de ses propres lois.

 

Source: Journaliste en danger

B.P. 633 - Kinshasa 1

374, av. Col. Mondjiba

Complexe Utexafrica, Galerie St Pierre, 1er niveau, Local 18 Kinshasa/Ngaliema

République Démocratique du Congo

direction (@) jed-afcentre.org

tél: +243 81 99 29 323

téléc: +44 20 7900 3413

 

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 02:26

 

 

 

 

Balance-justice.jpg

 

 

Radio Ndéké Luka Mercredi, 15 Juin 2011 14:04

Le procès de Faustin Bambou, Journaliste - directeur de publication du Journal « Les collines de l’Oubangui » initialement prévu ce mercredi 15 juin 2011,  a été renvoyé au 22 juin prochain. Ce report est dû à une connectivité établie séance tenante par le Procureur de la République avec le cas Emmanuel Cyrus Sandy du quotidien « Médias+ » accusé dans la même affaire, à savoir la publication d’un article qualifié par le Ministère public d’ « incitation à la révolte et à la haine ».

L’audience a surpris plus d’un. Dans la pratique,  au lieu d’un procès Faustin Bambou arrêté suite à une plainte du Ministre de la Défense nationale, Francis Bozizé qui l’accuse d’avoir publié un article mettant en cause sa personnalité, l’audience s’est finalement transformée en une pièce à rebondissement. Le Procureur de la République, ayant reconnu Cyrus Sandy dans la salle, venu soutenir son confrère arrêté, a instruit séance tenante la comparution du Directeur de publication de  « Médias+ ».

Mais à la décision du Président de la Cour, Gervais GABO, de renvoyer l’affaire SANDY pour audition et complément d’enquête, le Procureur de la République, Djoubaye Abazène, a opposé une fin de non-recevoir. Il a abandonné ainsi l’audience à la seule charge du Président de séance, pour aller auditionner Cyrus Sandy. Ce dernier a été conduit par des militaires à son bureau.

A l’issue de cette brève audience, les éléments de la Brigade de recherche et d’investigation ont débarqué au Tribunal pour emporter avec eux Emmanuel Cyrus Sandy pour une autre audition.

Les avocats de Faustin Bambou se sont dits sidérés par ce qui venait de se passer.  Maitre Zoumaldé, un des leurs a indiqué qu’ « en bonne Justice, le Ministère public devait régler ce problème au sein de son cabinet, quand il a reçu Bambou et que Sandy n’a pas été entendu à l’enquête. Il devait faire ce qu’on appelle un soit retour à l’unité de la police qui a fait l’enquête pour que Sandy soit entendu. Le procureur porte ainsi préjudice à Bambou qui croupit encore en prison ».

Pour Maitre  Mathias Morouba, un autre avocat de la défense il s’agit d’une « violation de la loi, car le tribunal n’a pas été saisi du dossier Sandy. C’est une incompréhension totale parce que Sandy n’a jamais été convoqué ».

Rappelons que le Ministre de la Défense qui s’est plaint des articles publiés par les Journaux « Les Collines de l’Oubangui » et « Médias+ » le mettant en cause dans une affaire de détournements des fonds destinés aux militaires et gendarmes retraités, a référé Emmanuel SANDY en assignation.

Une 1ère audience prévue le 10 juin dernier, avait été renvoyée au 20 juin 2011. C’est donc dans l’attente de cette prochaine audience qu’Emmanuel SANDY sera traduit à la SRI sur instruction du Procureur de la République entre temps dessaisi de l’affaire par le plaignant.

Quant à Faustin Bambou, il a été ramené à la prison de Ngaragba en attendant le 22 juin, nouvelle date du procès.

 

NDLR : Jusqu'à quand les magistrats centrafricains vont ils se faire instrumentaliser de la sorte en acceptant de se couvrir de ridicule par Bozizé et sa clique ? Ils ont beau jeu d'orienter cette chasse aux sorcières actuelle contre les journalistes vers le grief d"incitation à la haine" plutôt que de voir dans les articles incriminés des délits de presse qui ne devraient en principe pas donner lieu à toutes ces persécutions et placement sous mandat de dépôt.  

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 02:36

 

 

 

 Bozizé KNK ridicule

 

 

Ai-Rca- Lundi, 13 Juin 2011 12:26 -  Une délégation officielle de la Commission Africaine de Droits de l’Homme et du Peuple (CADHP), forte de cinq membres en visite en Centrafrique, a été reçue par le Président de la République François Bozize, le 11 juin  au Palais de la Renaissance.

 Le but de cette mission était de présenter cette institution aux autorités centrafricaines, un organe en charge de la promotion des droits de l’homme composé de 11 commissaires et au sein duquel chaque commissaire a une thématique différente à traiter.

Pour M. Khal Fallah Béchir, cette visite est prescrite par la Charte Africaine « la Charte Africaine en son article 45 nous (les commissaires NDLR) invite à faire des visites dans tous les  pays pour constater avec les gouvernements comment cette charte africaine est traduite dans les faits ». La mission en Centrafrique prend fin le 16 juin prochain.

Avant d’être reçue par le Président de la République, la délégation avait eu des échanges avec la société civile et avait été reçue par certains membres du gouvernement. Avec ces différents représentants du peuple, la délégation a permis aux commissaires de mieux  appréhender la réalité centrafricaine du point de vue économique, social, culturel, politique.

« Nous avons eu l’honneur de rencontrer le Président de la République avec qui nous avons fait le tour d’horizon sur les problèmes en matière des droits de l’homme » a confié M. Khal Fallah Béchir, chef de la délégation au sortir de l’audience.

Selon M. Khal Fallah Béchir, le chef de l’état Centrafricain a une volonté d’écoute et de dialogue. Et il veut à partir de la nouvelle législature imprimer une nouvelle page dans l’histoire du pays.

Pour le chef de la délégation, en tant qu’organe de l’Union Africaine, « nous avons attiré son attention sur la Charte Africaine et constaté auprès du chef de l’Etat une disposition pour non seulement l’application dans la lettre, mais aussi dans l’esprit de cette charte, et enfin d’instaurer dans ce pays qui a connu des moments difficiles ; la paix et la sérénité ».

La Commission Africaine de Droits de l’Homme et du Peuple (CADHP), organe de l’Union Africaine existe depuis janvier 1987.

Kabongo, Ai Bangui

 

NDLR : Il est très étonnant que ce ne soit que seulement maintenant que cette structure des droits de l’homme de l’UA puisse s’intéresser à la RCA, à la gouvernance de Bozizé au pouvoir depuis plus de huit ans avec un bilan en matière de droits de l’homme qui est particulièrement catastrophique. Il faut fortement espérer que ces chers messieurs de l’UA ne se soient pas laissé berner par les propos démagogiques et mensongers de Bozizé qui, pris la main dans le sac, a toujours tendance à botter en touche comme on dit. Il est pourtant entouré d'assassins et criminels tels que Eugène Ngaikoisset alias "le boucher de Paoua", Olivier Koudémon alias Gbangouma dont la liste des crimes et exactions diverses est assez longue, et autre Vianney Semndiro pour ne citer que ceux-là qui, malgré leurs forfaits, bénéficient tranquillement de sa protection et de l'impunité.    

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 18:29

 

 

 

Francis-Boz.jpg

 

            Son Altesse Jean Francis Bozizé 1er, Prince de Bézambé

 

 

L’arrestation, la détention arbitraire pendant dix jours puis son placement sous mandat de dépôt à la prison de Ngaragba de Faustin Bambou, journaliste et directeur de publication de l’organe de presse « Les Collines de Bas-Oubangui » sur instigation du désormais prince Francis Bozizé en dépit de la loi portant dépénalisation des délits de presse votée par l’assemblée nationale et promulguée par Bozizé lui-même, suscite un véritable tollé d’indignation et de condamnation dans le monde. Après le Comité de protection des journalistes dont le siège est à New York, c’est le tour de Reporters Sans Frontières de monter au créneau pour aussi exiger la libération inconditionnelle de ce journaliste qui considère qu’il fait simplement l’objet de tracasseries extrajudiciaires. Il y a quelques jours, le MLPC avait aussi dénoncé fermement l’arbitraire dont il fait l’objet et exigé sa libération immédiate. Cette situation révèle s’il en était encore besoin la nature autocratique, népotiste et rétrograde du régime actuel de Bangui sous la houlette de François Bozizé qui est une dictature d’un autre âge. Quand l'UE demande un signal fort à Bozizé et son premier ministre Faustin Touadéra pour dégeler la situation politique du pays après leur hold-up électoral, voilà ce qu'il offre, l'embastillement d'un journaliste !  

Rédaction C.A.P  

 

Communiqué de presse du Committee to Protect Journalists (New York)

New York 7 juin 2011 — Les autorités de la République centrafricaine ont inculpé Faustin Bambou, directeur de publication de l'hebdomadaire indépendant The Hills of Bangui, d'incitation à la haine et au désordre parmi les forces militaires et d'outrage au gouvernement, a dit au CPJ le journaliste. M. Bambou a été directement transféré à la prison de Ngaragba à Bangui, la capitale. Il a été arrêté par quatre gendarmes à son bureau le 27 mai dernier et détenu sans chef d'accusation pendant dix jours à la Section de recherches et d'investigations (SRI) de la gendarmerie nationale, selon des journalistes locaux.

Entre avril et mai 2011, M. Bambou avait écrit quatre articles au sujet du ministre centrafricain de la Défense, Francis Bozize, alléguant que ce dernier avait détourné des fonds octroyés par l'Union européenne. Ces fonds étaient destinés au paiement des pensions des militaires et gendarmes retraités, selon un communiqué conjoint publié par l'Union des journalistes centrafricains et l'Observatoire des médias centrafricains. Le ministre Bozize, qui est aussi le fils du président centrafricain, est soupçonné d'avoir ordonné l'arrestation de M. Bambou, a dit ce dernier au CPJ. La République centrafricaine a dépénalisé les délits de presse en 2005: il n'existe donc aucun fondement juridique pour justifier la détention de M. Bambou.

Le 17 mai dernier, le porte-parole du gouvernement Alain-Georges Ngatoua avait critiqué sur les ondes de la radio nationale The Hills of Bangui ainsi que deux autres publications indépendantes, les accusant de mener une « campagne de dénigrement » contre le ministre de la Défense, selon des médias locaux.

«L'emprisonnement de Faustin Bambou défie les propres lois de la République centrafricaine, qui a dépénalisé les délits de presse il ya six ans », a déclaré Tom Rhodes, consultant du CPJ pour l'Afrique de l'Est. «Les autorités doivent immédiatement accorder la liberté sous caution à M. Bambou », a-t-il martelé.

Il convient de rappeler que M. Bambou avait été condamné à six mois de prison en janvier 2008 par le tribunal correctionnel de Bangui pour incitation à la révolte, outrage et diffamation. Le journaliste avait prétendument diffamé le ministre centrafricain des Mines (actuellement ministre des Affaires étrangères) dans un article alléguant qu'il avait détourné des fonds. Cependant, M. Bambou a été gracié par le président le mois suivant.

 

République centrafricaine : Faustin Bambou, accusé

 

BANGUI, République Centrafricaine, 9 juin 2011/African Press Organization (APO)/ -- Reporters sans frontières dénonce l'incarcération et les récentes accusations portées par le parquet de Bangui, contre Faustin Bambou, directeur de publication de l'hebdomadaire indépendant Les Collines de l'Oubangui. Il est inculpé pour "incitation à la violence et à la haine", en raison d'articles écrits entre le 28 février et le 25 mars. Ces articles, écrits suite à plusieurs manifestations d'anciens militaires, dénonçaient une affaire de détournement de fonds octroyés par l'Union européenne, dans laquelle le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale, des Anciens Combattants, des Victimes de guerre, du Désarmement et de la Restructuration de l'Armée, Jean-Francis Bozizé, pourrait être impliqué. Arrêté le 27 mai, Faustin Bambou a été illégalement détenu pendant 10 jours par la Section de Recherches et d'Investigations (SRI) de la gendarmerie nationale, sans aucun mandat d'arrêt. Il a été transféré le 6 juin à la maison d'arrêt centrale de Ngaragba à Bangui. Les raisons exactes de l'inculpation demeurent incertaines.

"Nous condamnons l'incarcération de Faustin Bambou qui a simplement fait son travail en relayant une information d'intérêt public. Les conditions de son arrestation, dépassant la durée légale de la garde-à-vue, représentent déjà une violation manifeste de la loi. En outre, si depuis 2005, aucun journaliste ne peut être arrêté pour diffamation grâce à la dépénalisation de ce délit de presse, nous déplorons que cela soit encore permis dans les cas d'incitation à la violence. Devant le caractère abusif de ce chef d'inculpation, nous demandons au procureur de revenir sur ces accusations, de mettre un terme immédiatement à ces procédures judiciaires et de relâcher le journaliste" a déclaré Reporters sans frontières.

Entendu le 27 mai par le commandant de la gendarmerie de Bangui en qualité de témoin, Faustin Bambou a été immédiatement placé en détention, avant d'avoir été auditionné le 6 juin, et inculpé par le premier substitut du procureur, M. Djoubaye. Lors de sa convocation, le procureur aurait fait un lien périlleux et contestable, à nos yeux, entre les articles écrits par le journaliste et les manifestations de militaires retraités réclamant leur solde. Contacté par Reporters sans frontières par l'intermédiaire de ses avocats, Faustin Bambou a affirmé que le procureur souhaitait également lui faire porter le chapeau d'articles dérangeants écrits par d'autres journalistes. Dans ses articles, Faustin Bambou demandait à Jean-Francis Bozizé d'expliquer la disparition d'environ, selon son estimation, "3 778 000 000 FCFA (5 150 000 euros) octroyés par l'Union Européenne pour ces militaires retraités" à travers une convention de financement pour soutenir le processus de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS).

A ce jour, le dossier n'a toujours pas été présenté à la défense. Pour le procureur, les articles écrits par Faustin Bambou relayant la série de manifestations, commencée le 28 février dernier, des 812 militaires retraités en 2007, auraient "incité à la violence et à la haine", un crime puni par le Code pénal. Bien que l'origine de ces poursuites judiciaires ne soit pas confirmé, il semblerait que le Ministre délégué à la Défense nationale Jean-Francis Bozizé ait porté plainte contre le journaliste. Il est en effet étonnant que le ministre n'ait pas fait valoir son droit de réponse au journal Les Collines de l'Oubangui.

Reporters sans frontières a appris que les journalistes Sandy Cyrus, directeur des publications de Média Plus, et M. Kongbo, journaliste pour On dit quoi, seraient eux aussi poursuivis pour les mêmes motifs et forcés de vivre en semi clandestinité. Ils travaillent pour des médias critiqués par Alain-George Ngatoua, chargé de mission en communication du ministère, sur la radio nationale le 17 mai dernier. A cette occasion, M. Ngatoua avait dénoncé une "véritable campagne de dénigrement" contre Jean-Francis Bozizé, Ministre délégué à la Défense et fils du président François Bozizé.

Reporters sans frontières rappelle que Faustin Bambou avait déjà été condamné à 6 mois de prison ferme pour "incitation à la révolte" le 28 janvier 2008. Il avait bénéficié d'une grâce présidentielle le 23 février de la même année.

La République centrafricaine occupe la 69e place sur 175 pays, du classement mondial 2010 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

Plus d'informations sur Faustin Bambou : http://fr.rsf.org/republique-centrafricaine-le-directeur-des-collines-de-l-25-02-2008,25228.html

 

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 02:18

 

 

 

Symphorien Balemby 

 

            Me Symphorien Balemby

 

 

 

Jean Daniel Dengou [1]

 

       Jean Daniel Dengou

 

 

Un bien triste anniversaire. 9 juin 2010 – 9 juin 2011, voilà un an jour pour jour qu’un mystérieux incendie a détruit en plein centre-ville de Bangui aux environs de 19heures 30 mn, le supermarché RAYAN dont le propriétaire est un libanais du nom d’Ali El Akhrass alias Bassam, membre du comité des sages du parti KNK au pouvoir et grand ami et complice de Bozizé.

 

Dès le lendemain, 10 juin 2010, le président François Bozizé se rend personnellement sur les lieux, verse quelques larmes puis effectue une descente au parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui et ordonne que les auteurs de l’incendie qui ne seraient autres à ses yeux que le bâtonnier de l’Ordre des Avocats centrafricains, Me Symphorien Balemby et l’Administrateur Gérant de la société d’informatique ADMN, Jean Daniel Dengou soient recherchés par les forces de défense et de sécurité, arrêtés et dépecés. Il est à souligner que Jean Daniel Dengou est Vice-Président du Conseil Economique et Social de Centrafrique. 

 

Ces derniers ne sont pourtant que locataires dans l’immeuble Bangui 2000, immeuble dont le libanais Ali El Akhrass affirme être devenu le nouveau propriétaire, vraisemblablement avec la complicité du procureur de la République en service commandé, Firmin Feindiro dans des conditions très contestables car faisant l’objet d’un contentieux encore pendant devant la justice. D’aucuns supputent même qu’en réalité, c’est Bozizé lui-même qui se serait accaparé de l’immeuble Bangui 2000 par Ali El Akhrass alias Bassam interposé sans même avoir sorti un seul sou.

 

C’est le point de départ d’une véritable chasse à l’homme lancée non seulement derrière les deux principaux « wanted » désignés arbitrairement et sans la moindre preuve mais aussi après leurs proches. C’est ainsi que plusieurs personnes dont Mme Balemby, certains de leurs collaborateurs, le frère cadet de Jean Daniel Dengou ainsi que son personnel domestique vont être arrêtés de la manière la plus arbitraire et déportés pour la majorité à la prison spéciale de Bozizé à Bossembélé. Même la femme de ménage enceinte a  été  arrêtée et détenue pendant plus d’une semaine. Cette dernière est finalement décédée à l’accouchement le 13 août 2010, probablement suite aux mauvais traitements subis dans les geôles du Service des Recherches et Investigations (SRI) de la Gendarmerie.

 

Suite au tollé soulevé par cette affaire, les prisonniers sont transférés dans une autre prison mais toujours à Bossembélé. Plusieurs mois après et maintenant un an jour pour jour, en dépit du fait que le parquet se trouve dans l’incapacité totale d’apporter le moindre élément de début de preuve pouvant étayer la détention de ces personnes, elles continuent de croupir en geôle dans la prison de Bossembélé.

 

Entre temps, Jean Daniel Dengou, son épouse et leur fils ont réussi à quitter le pays et se trouvent depuis en France où la protection juridique et administrative vient de leur être accordée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), une façon de reconnaître qu’il est persécuté arbitrairement dans son propre pays. Me Balemby quant à lui, est certes aussi hors du territoire centrafricain mais toujours en cavale et à la recherche d’un pays susceptible de l’accueillir et lui accorder aussi asile.

 

Bozizé et son actuel ministre de la justice, procureur de la République au moment des faits, le demi-dieu Firmin Feindiro demeurent imperturbables malgré toute la mobilisation aussi bien nationale qu’internationale qui a eu lieu dans cette affaire. Les avocats du barreau de Centrafrique ont fait grève, organisé des sit-in, envoyé des courriers à Bozizé, rien n’y a fait. L’Ordre des avocats de France aussi n’est pas demeuré en reste qui par le biais du bâtonnier  Me Stasi, a saisi aussi Bozizé par écrit au sujet de Me Balemby. Bozizé est resté de marbre et autiste jusqu’aujourd’hui. C’est donc par épuisement qu’il compte venir à bout des partisans de la démocratie et du droit.

 

Aux dernières nouvelles, l'agent de RAYAN qui était encore en détention à Bossembélé a été ramené à Bangui il y a quelques jours. Il souffrirait d'une hernie et devrait subir une intervention chirurgicale à l'hôpital militaire du camp de Roux. Depuis son transfert, les autres détenus, en réalité des otages qui végètent à Bossembélé, n'ont plus droit à la pitance quotidienne. Tout porte à croire que c'était le libanais qui donnait la subvention pour l'entretien de son agent qui devait sans doute en savoir beaucoup sur l’affaire de l’incendie, au même titre que les gendarmes du peloton qui assurait la garde, la nuit de l'incendie du magasin.

 

Cette scandaleuse affaire met en évidence les conceptions médiévales et éculées de Bozizé qui ne comprend rien au principe de la séparation des pouvoirs. Il est coutumier d’ingérence grossière dans les affaires judiciaires. On se souviendra de l’affaire Mamadou Raikina et co-accusés qui, bien que relaxés par la cour criminelle, avaient néanmoins sur ordre de Bozizé, été repris, déportés et mis brièvement en geôle à la tristement célèbre prison de Bossembélé. Il a fallu la réaction énergique des avocats et de certains magistrats pour qu’il revienne à la raison. Faut-il aussi rappeler qu’il est actuellement président de la République et député du 4ème arrondissement de Bangui tout à la fois ? Du jamais vu dans le monde.

 

Comme tous les 15 mars depuis 2003, date anniversaire du coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir et que Bozizé aime célébrer chaque année – il a fait coïncider celui de 2011 avec la cérémonie de son investiture post hold-up électoral de janvier dernier - les 9 et 10 juin deviennent aussi par la force des choses, deux dates d’un triste anniversaire qui consacrent également avec l’affaire de l’incendie de RAYAN et les dérives qui en ont suivi, la nature autocratique et tyrannique de son pouvoir déclinant.

 

Rédaction C.A.P

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 20:41

 

 

 

 

 

 

 

 

logo MLPC

 

Bureau Politique

 

Secrétariat Général

N°_______MLPC/BP/SG/011

                                                 DECLARATION

 

Relative à l’arrestation de Monsieur  Faustin  BAMBOU, Directeur de  Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui »

 

          Le Bureau politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a appris avec indignation l’arrestation le 27 Mai 2011 de Monsieur Faustin  BAMBOU, Directeur de Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui »

      Selon le communiqué du GEPPIC, cette arrestation  serait intervenue suite à la publication d’articles de presse incriminant un membre du gouvernement, en l’occurrence le  Ministre délégué à la Défense Nationale, dans une affaire de fonds de l’Union Européenne destinés au paiement des pensions des militaires et gendarmes retraités.

Pourtant, cette personnalité dispose du droit de réponse comme le stipule l’article 71 de l’ordonnance N°05.002 du 22 Février 2005 relative à la liberté de la communication en R.C.A, qui dispose : « Toute personne physique ou morale ou tout service mis en cause, dispose d’un droit de réponse, dans le cas ou des imputations susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation auraient été diffusées par un organe de presse ».

   C’est pourquoi, le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) estime que la personnalité incriminée devrait plutôt exercer son droit de réponse, quitte à poursuivre judiciairement le journal incriminé devant les tribunaux, comme cela se fait dans tout Etat de droit, plutôt que de procéder derechef à l’arrestation de Monsieur BAMBOU.

Cette démarche n’étant pas conforme à la loi, relève donc de l’arbitraire dans la mesure où le principe même de la dépénalisation des délits de presse (pourtant adopté par l’Assemblée nationale de la République centrafricaine par une loi) ne permet pas à une autorité quelle qu’elle soit de placer un journaliste  en détention du fait d’un article de presse.       

Le Bureau Politique du MLPC, soucieux de la protection des libertés individuelles et collectives chèrement acuqises par le peuple centrafricain épris de paix, de justice et de liberté :

-         dénonce et condamne l’arrestation arbitraire du Directeur de Publication du Journal « Les Collines de l’Oubangui » ;

-         exige la libération pure et simple de Monsieur Faustin  BAMBOU ;

-         appelle le gouvernement au respect des lois votées au nom du peule centrafricain et à la séparation des pouvoirs exécutif et judicaire ;

-         appelle les leaders d’opinion, les organisations de défense des droits de l’homme, les partis et associations politiques et les démocrates à barrer la route à la violation des libertés individuelles et collectives.

 

                                             Fait à Bangui, le 7 juin 2011

 Koyambounou signature

 

 

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