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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 19:28

 

 

 

arrivée Boz à Malabo

 

 

11 janvier 2013 – 11 mars 2013. Voici deux mois jour pour jour qu’ont été signés à Libreville (Gabon) sous les auspices de la CEEAC et en présence de plusieurs chefs d’état et de gouvernement ou leurs représentants, les différents protagonistes de la crise politico-militaire qui a failli balayer du pouvoir dans les toutes dernières semaines de l’année 2012, le général président François BOZIZE YANGOUVONDA par une coalition de mouvements rebelles dénommée SELEKA.


Outre la signature de l’Accord politique et bien d’autres documents importants qui ont été âprement négociés, on retiendra surtout que les discussions de Libreville ont surtout permis l’adoption d’un accord de cessez-le-feu qui a évité aux populations de la capitale Bangui, une entrée certaine mais très redoutée et aux conséquences imprévisibles, de la coalition rebelle.


Force est de constater et le moins qu’on puisse dire est que le schmilblick centrafricain n’a nullement avancé. On a la nette impression de tourner en rond. Les seuls points positifs qui résultent des Accords de Libreville sont seulement la nomination comme Premier Ministre de Nicolas TIANGAYE et la formation du gouvernement d’union nationale dont l’annonce par un coup de force de BOZIZE a encore malheureusement inauguré le retour aux vieux démons  du général président.


Depuis, plus rien. Comment comprendre qu’il a fallu plus d’un mois au représentant du médiateur, le général congolais Noel ESSONGO pour revenir de Brazzaville prendre son poste à Bangui. Pendant ce temps, le président du comité de suivi, le président Denis SASSOU NGUESSO est abreuvé de rapport, de requêtes et autres, mais aucune suite n’est donnée. On note aussi que depuis la signature des Accords de Libreville, Mmes Margaret VOGT du BINUCA et Hawa YOUSSOUF AHMED de l’UA sont allées s’entretenir avec le président tchadien sur la situation en RCA mais rien n’a filtré de leur entretien. BOZIZE est celui qui profite le plus de non mise en œuvre de ce qui est prévu concrètement dans les dispositions des Accords de Libreville.


Pour le reste, on assiste impuissant aux difficultés du gouvernement à réaliser le cantonnement des éléments sur le terrain de Séléka qui prennent prétexte, et on peut les comprendre, sur le refus de BOZIZE de libérer les prisonniers politiques et de de faire se retirer les troupes sud-africaines dont on constate paradoxalement plutôt au renforcement de la présence dans le pays. L’évacuation sanitaire et l’absence du nouveau ministre de la défense Michel DJOTODIA sur Libreville s’ajoutant à cette situation n’arrangent pas non plus les choses.

  

Seuls occupent les devants de la scène nationale dans un insupportable et infantile dialogue de sourd, Séléka de Bangui avec Christophe GAZAM-BETTY, Mohamed DHAFFANE, Séléka du terrain avec NOURREDINE Adam, le « colonel » NARKOYO, Levy YAKITE et COCORA, Steve YAMBETE, David GBANGA, Javan PAPA ZAMA et Abakar PIKO  pour le compte de BOZIZE qui signe des décrets à tour de bras pour nommer ici et là et rappeler à ses côtés à la présidence ses hommes de main qu’il n’a pu placer dans le gouvernement ou ses complices à l’état-major ou au ministère de la défense.


Autre fait à signaler : les réparations à la hâte des hélicoptères ukrainiens achetés il y a longtemps par le mêmeYANGOUVONDA et son fils et certaines dispositions militaires en hommes et matériels qu’il ne cesse de prendre en déployant les Faca et des mercenaires dans certaines villes de province. Aujourd’hui, on apprend la prise de contrôle des villes de Gambo et Bangassou par les rebelles qui prendront sans doute dans les prochaines heures Rafaï et d’autres villes dans leur foulée. C’est hélas le seul langage que comprend BOZIZE, celui de la force et du crépitement des armes car à chaque fois, il ne devient raisonnable que lorsqu’il est mis dos au mur et d'appeler à l'aide.

   

La Rédaction 

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 22:29

 

 

 

Ziguélé Martin

 

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 04:39

 

 

 

Parfait Anicet Mbay Bouar

 

 

C'est un véritable scandale de savoir que l’auteur et le coupable dans cette sale affaire, non seulement s’est engraissé avec l’argent d’une filière devant profiter aux paysans de toute une région du pays mais continue de bénéficier d’une insupportable impunité et protection de son complice BOZIZE. De quoi s’agit-il ?


Anicet Parfait MBAY a signé depuis le 12 avril 2006 lorsqu’il fut ministre de l’agriculture, un protocole d’accord au sujet de la CETAC avec la société Meerapfel Söhne AG et a touché une coquette commission qu’il a dû bouffer tout seul mais l’accord en question n'a jamais été appliqué jusqu’à ce jour. Là où se situe le scandale, c’est que lorsqu'ils ont voulu modifier quelques articles du protocole d’accord léonin, la partie française a refusé et le CIRDI a été saisi.  En fin de compte, la RCA a été condamnée à payer plusieurs milliards de francs CFA (on parle d’une somme de 5 milliards). Est-il nécessaire de rappeler l'importance économique et sociale de la culture du tabac dans la région de la Mambéré-Kadéi ?

 

Une telle situation qui, dans un pays normal, devrait valoir à celui qui a signé le protocole au nom du gouvernement centrafricain, à savoir notre actuel second Vice-Premier Ministre chargé des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger, devrait valoir tout simplement au sieur Parfait MBAY qui empoché au passage une rondelette somme d’argent en dessous de table, d’être renvoyé du gouvernement voire poursuivi ensuite en justice mais...nous sommes en bozizie où c’est l’impunité qui est la règle.

 

Il a plutôt bénéficié des interventions occultes et les fraudes électorales massives passées et à venir dans la Lobaye qu’il a orchestrées au profit de BOZIZE en tant que ministre résident de cette préfecture, ont fait le reste et fait changer d'avis à celui-ci quant à l’éventualité d’engager des poursuites judiciaires contre lui. Selon nos informations, lors des séances du conseil des ministres, seul NDOUTINGAÏ s’en prenait à MBAY en lui lançant des piques sans que ce dernier ne daigne répondre ni chercher le moins du monde à se défendre dans ce sale dossier. Il y a en qui s'engraissent avec voracité au détriment des paysans de toute une région tout en vendant leur pays par-dessus le marché. Et on dira encore que Prosper N’DOUBA est jaloux et nourrit de la haine contre MBAY. Outre son passif dans le pillage en règle de la trésorerie du GTC et du BARC, qu’est-ce que Parfait MBAY a concrètement apporté à ce pays sinon que de l’avoir plutôt ruiné et fait condamner à payer des milliards.

 

Depuis la fermeture de la CETAC, les paysans des localités de Gamboula, Sosso Nakombo-Dédé-Mokouba et autres, végètent et cette région s'étiole en l'absence d'une activité économique qui était pourtant naguère une grande pourvoyeuse de substantielles ressources pour eux. Pour le moment, il n'y a pas d'autre alternative à la reprise des activités de la CETAC, sauf à programmer l'anéantissement total d'une partie des populations de l'ouest du pays.

 

La Rédaction

 

 

 

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 01:54

 

 

 

 

wily-Sébiro

 


source :  http://www.centrafriquelibre.info/

 

 

L’Union Démocratique pour le Progrès du Peuple, 55eme parti politique dans l’ordre de la création vient de se distinguer des autres partis de l’opposition pendant la chasse aux ministères qui s’est soldée par la nomination de trente trois ministres.

 

Mis sur les fonts baptismaux le 20 septembre par des dissidents du MLPC qui avaient soutenu le président Patassé lors des mascarades de 2011, l’UDPP entend pérenniser les idéaux de ce dernier, afin de conquérir le pouvoir en Centrafrique.

 

Le docteur Maïtart Djim Arem, professeur des Sciences de l’éducation, ancien vice -président de l’assemblée nationale en est le président. Le butin apporté par la Séléka a décidément fait des vagues au sein de tous les partis politiques centrafricains.

 

Alors que tous les présidents des formations politiques se sont imposés pour entrer dans le gouvernement d’union nationale de Me Tiangaye, les militants de L’ UDPP ont eu le dernier mot au sein de leur mouvement.

 

Convaincu de leurs objectifs qui est la conquête du pouvoir et l’animation de la vie politique en Centrafrique, les membres de ce jeune parti ont d’abord jeté leur dévolu sur le député de Paoua 1 l’honorable Edgard MBaïkoa, Secrétaire général du parti, qui a malheureusement décliné l’offre.

 

Après ce refus, les membres ont contre toute attente apporté leur soutien à Maurice Yondo au détriment du président, Monsieur Maïtart Djim Arem, un vétéran de la politique et intellectuel avéré. Les militants de L’UPPD ont tranché pour la clairvoyance de ce dernier afin d’animer leur mouvement et d’en faire un parti avant-gardiste. En bon démocrate, le leader a vite entériné ce choix et s’est vite remis au travail.

 

Ce faisant, L’UDPP a accompli deux actes forts: le premier concerne le choix d’un militant face au président de son parti pour participer au GUN, ce qu’on a pas observé dans les autres partis où la méthode despotique a été utilisée: « J’ai crée le parti, c’est moi qui commande, donc je rentre au gouvernement et vous les militants, vous devez m’applaudir et si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez quitter le navire comme vous êtes arrivés » cette caricature résume la pensée des politicards centrafricains assoiffés de pouvoir.

 

Deuxio, la désignation d’un citoyen du Sud Est comme ministre dans un parti qualifié à tort de rassemblement de nordiste.


Monsieur Maurice Yondo, ingénieur des Eaux et Forêts d’ethnie yakoma qui a été plébiscité a un petit bémol qui entache un peu cette prouesse; il a déjà été ministre dans le passé, ce qui pousse certains observateurs à taxer Me Tiangaye de prendre les mêmes et de recommencer.

En effet un grand nombre de personnalités de ce gouvernement ont été déjà ministres dans le passé et la déliquescence actuelle du pays ne permet pas leur retour en activité.

 

L’échec de la RCA  se résume en partie par la défaillance de la classe dirigeante qui tarde à être renouvelée. Cette classe est dominée par des conservateurs qui ont été formés en Europe grâce aux bourses que l’État centrafricain et la coopération française leur octroyaient.

Ces derniers une fois rentrés au pays vivent dans le confort en se faisant prendre en charge par le trésor public depuis deux ou trois décennies, pendant que la moitié de la population tire le diable par la queue.


Aujourd’hui l’État centrafricain est incapable d’envoyer les jeunes à l’étranger ou de bien les former, cette défaillance augure des lendemains durs pour la jeunesse. En choisissant un centrafricain de l’Est, le parti UDPP vient de marquer un grand point sur ses détracteurs et entend travailler avec tous les fils du pays sans distinction de leur origine ethnique.
L’UDPP compte actuellement deux députés à l’assemblée nationale Centrafricaine.

 

Face à la menace de la perte de la souveraineté qui pèse sur la RCA et qui suscite actuellement l’engouement des jeunes centrafricains à vouloir sauver ce qui reste de leur pays, L’UDPP se veut une tribune de débat, de propositions et de tout ce qui peut contribuer au développement de ce pays. Les jeunes soucieux du développement sont donc avertis, avant de s’engager en politique. Il est temps qu’ils prennent en main leur destinée


Maurice Wilfried Sebiro

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 01:44

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Lundi, 18 Février 2013 11:47

 

La famille du MLPC s’élargit. Une frange  du comité de soutien à l’ancien Président Ange Félix Patassé, regagne le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC).  La réconciliation a eu lieu ce 17 février au quartier Galabadja 6 dans le 8earrondissement de Bangui.

 

Ces anciens militants ont invité le bureau politique présidé par Martin Ziguélé, pour lui faire part de  leur retour au sein du MLPC.  Selon Jackson Mazette, 2e vice-président de ce parti politique, « ces militants étaient d’abord des militants du MLPC qui au retour du président Ange Félix Patassé l’avaient rejoint ». Il  considère  ces  retours simultanés déjà effectués dans le 5ème, 4ème ,3ème et 7ème arrondissements  comme «  une journée de réconciliation qui permet à ces militants de continuer leur lutte politique au sein de notre parti politique ».

 

En rappel, le parti MLPC avait annoncé en 2006, la suspension de toute activité politique pour non-respect de sa ligne par Patassé. Puis en mi-juin de la même année, ledit  parti  décide  son exclusion définitif pour les mêmes raisons, avant d'investir son ex-Premier ministre Martin Ziguélé comme candidat à la présidentielle de 2010 à l'issue d'un congrès.

 

Signalons que  la famille du MLPC s’élargit depuis le  3 février dernier avec la reconversion d’un groupe d’anciens militants du parti KNK du 6ème arrondissement de Bangui  au sein du  parti MLPC.

 

 

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 01:18

 

 

 

Djotodia et Willybiro

 

 

 

 

Betina-Begong Bodoli

 

Le 11 janvier 2013 dernier a été signé à Libreville un accord appelé « L’Accord de Libreville sur la résolution de la crise politico-sécuritaire en République centrafricaine », entraînant un ouf de soulagement non seulement parmi la population centrafricaine, mais également parmi toutes ses composantes de la diaspora. Cet accord, qui a vu un début d’application avec la nomination de Maître Nicolas Tiangaye comme Premier Ministre, focalise les espoirs disproportionnellement gonflés de tout le peuple centrafricain. Cependant, lorsqu’on est un observateur averti de la scène politique centrafricaine, on ne peut s’empêcher d’avoir cette angoissante interrogation : L’Accord de Libreville ne serait-il pas un accord de plus ? Sans pour autant être un indécrottable marchand de malheurs, certains faits historiques ainsi que certaines dispositions de l’accord permettent malheureusement d’y croire.

 

Si, en regardant dans le rétroviseur, on peut admettre que la cause immédiate de la crise centrafricaine a été la prise des armes par la rébellion de la Séléka le 10 décembre 2012, lorsqu’on examine de près la situation, en réalité la cause profonde, elle, vient du coup d’Etat du général Bozizé le 15 mars 2003. A l’époque, une frange non négligeable de la population centrafricaine avait applaudi l’entrée à Bangui du rebelle Bozizé le qualifiant, ainsi que ses mercenaires tchadiens, de « libérateurs ». La population centrafricaine y croyait vraiment d’autant plus que le général avait promis qu’il venait « mettre de l’ordre dans la maison » et qu’il s’en irait sitôt la transition finie. Le fait de s’être maintenu au pouvoir, contre tous les avis défavorables, en organisant des élections gagnées d’avance de 2005 était le véritable point de départ de la crise. C’est alors qu’on a assisté à l’éclosion de multiples rébellions, qui auraient pu balayer le général et son régime depuis belle lurette, mais qui étaient contenues à deux reprises grâce à l’intervention de l’armée française basée à Boali. Or, déjà à Libreville, il y a eu ce qu’on a appelé « l’Accord de Paix Global du 21 juin 2008 » qui n’a pas été suivi d’effet, tout comme les recommandations du Dialogue Politique Inclusif (DPI) du 20 décembre 2008, qui n’ont pas connues de sort meilleur. Tous ces éléments, auxquels il faut ajouter les accords de 2010, toujours à Libreville, permettent de développer un pessimisme bien raisonné. Cependant, les contextes national et international ont changé. Ce n’est plus Nicolas Sarkozy qui est au pouvoir en France, et les rebelles, cette fois-ci, sont vraiment à la porte de Bangui. Outre cela, cette fois-ci, les dispositions de l’Accord de Libreville du 11 janvier 2013 ne sont en rien comparables à celles des Accords précédents.



DES RAISONS D’ESPERER



En dépit de ces déceptions à répétition, des raisons d’espérer cette fois-ci ne manquent pas. D’abord le contexte international : depuis sa campagne électorale à la présidentielle française, le président François Hollande a toujours clamé haut et fort sa volonté de rompre avec la Françafrique. Et ses premiers pas, même s’ils sont timides et empreints de réalisme, ne laissent plus trop de place aux interventions tonitruantes de l’armée française sur le théâtre centrafricain. Du reste, le général Bozizé ne s’en doutait pas, lui qui a fait des pieds et des mains pour être reçu par le nouveau locataire de l’Elysée, sans succès. Ensuite, l’on a noté la réelle implication des Chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). En effet, craignant de voir un pouvoir rebelle à Bangui échappant à tout contrôle et bouleversant l’ordre établi, mais surtout anticipant pour éviter de voir l’effet domino sur leur propre pouvoir, ils ont pesé de tout leur poids pour contraindre le général Bozizé à accepter ce qui d’ordinaire aurait été une insulte pour lui. Conséquence de cette implication, certaines dispositions de l’Accord de Libreville sont rassurantes, à commencer par l’article 1er qui dit : « Le Président de la République demeure en fonction jusqu’au terme de son mandat en 2016. Il ne peut se présenter pour un autre mandat ». Cet article est rassurant pour le Président, mais l’est aussi pour le peuple dans la mesure où il clarifie les dispositions de la Constitution et interdit définitivement au Président toute velléité de s’accrocher au pouvoir. Plus rassurant encore est l’article 3 de l’Accord qui dispose que : « Le Gouvernement ne peut être révoqué par le Président pendant la durée de la transition ». En effet, en prenant cette disposition, l’Accord de Libreville a enlevé par anticipation l’épée de Damoclès qui pouvait être suspendue sur la tête du gouvernement et rendre ainsi inefficace son travail. D’un point de vue du pouvoir exécutif, cet article neutralise le Président et le ramène au rang de simple spectateur. Cela est d’autant plus important que, sauf coup de force spectaculaire, qui plongerait le pays de nouveau dans la guerre avec des conséquences désastreuses, le général Bozizé ne serait plus tenté par les exemples négatifs de Gnasssingbé Eyadéma et Mobutu Sese Seko limogeant sans ménagement leur premier ministre respectif de transition Joseph Kokou Koffigoh et Kengo Wa Dondo. Autre article décisif quant à l’opérativité de l’action gouvernementale est l’article 4 : « Le Gouvernement d’Union Nationale est dirigé par un Premier Ministre, Chef du Gouvernement, issu de l’opposition ». Cet article achève définitivement les prétentions cachées ou manifestes du général Bozizé. En effet, depuis son coup d’Etat du 15 mars 2003, les premiers ministres centrafricains n’étaient rien d’autres que des secrétaires de séance. Non seulement les ministres leur étaient imposés par le Président, mais même leurs membres de cabinet et leurs secrétaires l’étaient. Au point que même s’ils étaient de brillants intellectuels comme le cas du dernier premier ministre, ils étaient ravalés au rang de suiveurs de chef et perdaient au passage leur lucidité et leur esprit critique. Le fait de faire du premier ministre le véritable chef du Gouvernement est à la fois une aubaine et une disposition salvatrice pour le pays. Et nous espérons que le premier ministre ne se priverait pas d’en jouir. Enfin, nous allons conclure ces raisons d’espérer avec l’article 7, alinéa 2 qui dispose que : « Pour éviter le blocage de l’action gouvernementale, les projets de loi adoptés par le Gouvernement doivent être votés en l’état par l’Assemblée Nationale. Il s’agit notamment des projets de lois relatifs à la Loi des finances, au Code électoral, et à la réorganisation des Forces de défense et de sécurité ». Qui dit mieux ? Dans une Assemblée monocolore comme l’est l’Assemblée Nationale centrafricaine, la disposition de cet article 7 est d’une clairvoyance et d’une anticipation exceptionnelle. Elle enlève des pieds du Gouvernement de la Transition de gigantesques épines qu’il aurait eu de la peine à s’en débarrasser. En précisant clairement le rôle de l’Assemblée Nationale, les rédacteurs et les signataires de l’Accord de Libreville veulent donner les mains libres au Gouvernement. Désormais, pour nous, la balle est dans le camp du futur Gouvernement, car le ciel est dégagé !



DES MOTIFS D’INQUIETUDE



Bien qu’il y ait des raisons d’espérer, des motifs d’inquiétude ne sont ni absents ni négligeables. Le premier motif d’inquiétude est le maintien du général Bozizé à la tête de l’Etat. L’homme est connu pour être versatile et capable d’opérer des revirements sans vergogne. En réalité, s’il venait enfin à respecter cet énième Accord, ce ne serait pas en raison de son adhésion mais des rapports de force sur le terrain et de l’environnement international. Aussi conviendrait-il de garder la tête froide pour ne pas se réveiller un matin avec de grosses désillusions. Le deuxième motif d’inquiétude est que, tout se passe comme si le camp présidentiel était surpris par l’ampleur de la dépossession de son leader par l’Accord de Libreville. Aussi certains de ses proches, habitués aux prébendes présidentielles et qui les voient s’éloigner, n’hésitent-ils pas à lui conseiller de dénoncer cet Accord. C’est ce qui a justifié les multiples manœuvres dilatoires dans la nomination du premier ministre, alors que l’opposition avait fait bloc derrière son nom. Autre motif d’inquiétude est le flou qui entoure le rôle véritable de l’Assemblée Nationale. En son alinéa1, l’article 7 de l’Accord dispose que : « L’Assemblée Nationale est maintenue dans ses prérogatives jusqu’aux prochaines élections législatives anticipées ». Bien que l’alinéa 2 apporte une restriction à ces prérogatives, certaines personnes mal intentionnées pourraient utiliser cet article pour neutraliser les actions du Gouvernement dans tous les autres domaines, ce qui serait catastrophique. Il n’y a pas que les finances, le Code électoral et les forces de défense et de sécurité comme priorité en Centrafrique. Aujourd’hui, tout est priorité dans ce pays : l’Education, la santé, les travaux publics, l’eau potable, l’électricité, et j’en passe, sont aussi des priorités. Pourquoi ne pas purement et simplement dissoudre cette Assemblée et la remplacer par une autre de transition comme nous l’avions connue durant la Transition de 2003 à 2005 ? Enfin, rien n’est dit dans cet Accord sur les prérogatives du Président et du Premier Ministre après les élections législatives. Celui-ci doit-il rentrer de nouveau sous la coupole du Président, ce qui serait un retour en arrière désastreux ? Voilà autant de motifs d’inquiétude qu’il convient d’y réfléchir dès maintenant et sereinement afin que la Transition ne se transforme pas en un canard boiteux.

 

POUR UN SURSAUT PATRIOTIQUE



Au regard de ce qui vient d’être examiné, l’Accord de Libreville, bien qu’il ne réponde pas à toutes les attentes, est un Accord supportable. Un Accord ne vaut que par la qualité des acteurs qui le mettent en pratique. Dans l’une de ses déclarations, le général Bozizé a dit ceci, en parlant du premier ministre : « Il sera au pied du mur, là où on voit le maçon », comme si l’Accord ne le concernait pas. L’Accord de Libreville, tout comme la Transition, nous concernent tous, nous Centrafricains. Le camp présidentiel, les rébellions, l’opposition démocratique, la société civile, tout le peuple centrafricain, nous sommes concernés. Pourquoi lancer des défis qui ressemblent à des vœux d’échec. L’échec de la Transition sera l’échec de tous les Centrafricains. Pourquoi souhaiter l’échec de tout un peuple ? Aussi demandons-nous un sursaut patriotique à tout le monde. Il faut aider le Gouvernement de Transition à réussir sa mission. N’est-ce pas honteux de voir notre capitale ressembler à un gros village ? N’est-ce pas honteux de continuer à utiliser dans la capitale des lampes tempêtes ? N’est-ce pas honteux de boire, dans l’arrière-pays, tout comme dans la capitale, de l’eau de puits ? N’est-ce pas honteux de voir notre capitale encombrée de latrines à fosse ? N’est-ce pas honteux d’avoir, au vingt-et-unième siècle, une espérance de vie de 47 ans ? L’heure est à la mobilisation. L’heure est au sursaut patriotique. C’est la seule façon de faire en sorte que l’Accord politique de Libreville sur la résolution de la crise politico-sécuritaire en République centrafricaine ne soit pas un Accord de plus.



Saint-Louis, le 24 janvier 2013



Pr. Bégong-Bodoli BETINA


Maître de Conférences


Université Gaston Berger


Saint-Louis, Sénégal 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 03:34

 

 

 

 

Bozizé en difficulté

 

Francis Bozizé

 

 

Paris, 18 fév (CAP) – Selon des informations parvenues à la rédaction de Centrafrique-Presse d’une source ayant requis un strict anonymat proche des services de renseignement camerounais, une délégation composée de trois personnalités centrafricaines est arrivée à l’aéroport international de Douala samedi 16 février 2013, venant de Bangui et en transit pour la Roumanie.


Il s’agit d’après nos sources, d’un dénommé Jean Francis BOZIZE qui soit dit en passant, depuis son limogeage du gouvernement, aurait regagné son président de père en s’installant tranquillement dans l’ancien bureau deMaryline ROOSALEM à la présidence, du temps où celle-ci fut conseillère en matière de finances de BOZIZE. Second membre de la délégation, Albert BESSE, ancien ministre des finances et du budget, ancien SG de la présidence, qui a repris lui aussi ses anciennes fonctions aux côtés de BOZIZE à la présidence et le troisième larron, un certain Jean Roger OUEFIO, un cousin de BOZIZE qui a toujours conservé son bureau à la présidence quoique devenu député.


Ces trois voyageurs auraient quitté secrètement Bangui et ont été aperçus à Douala d’où nous apprenons qu’ils seraient en route pour la Roumanie afin de recruter des mécaniciens spécialistes d’hélicoptères MI-8 dont BOZIZE a acquis deux exemplaires aux Ukrainiens mais qui moisissaient jusqu’ici dans les hangars de l’escadrille de Bangui près de l’aéroport Bangui M’poko et qu’il tient maintenant absolument à faire voler.

 

La question se pose naturellement de savoir, maintenant que le Premier Ministre du gouvernement centrafricain s’appelle Nicolas TIANGAYE et que son ministre de la défense s’appelle Michel DJOTODIA, si ces deux personnalités étaient informées et avaient dûment autorisé le voyage de ces trois larrons. Si ce n’est pas le cas, les Centrafricains doivent savoir à quoi joue BOZIZE car son obsession à faire voler à tout prix ces deux hélicoptères de combat, laisse perplexe sur ses véritables intentions. Sur quel chapitre du budget a été financé ce déplacement ? La lumière doit être faite sur cette mission secrète. Avec BOZIZE, c’est toujours l’opacité. En voilà une preuve ! Le gouvernement doit savoir à quoi s’en tenir avec lui.

 

Certes qui veut la paix prépare la guerre, mais au moment où aussi bien la CEEAC que les troupes de la FOMAC, ainsi que les responsables de SELEKA aujourd’hui entrés dans le gouvernement d’union nationale, multiplient les initiatives et se démènent pour ouvrir les axes routiers bloqués depuis lors, et rendre possible le regroupement et cantonnement des éléments armés afin de les désarmer ensuite,  on ne peut que s’interroger sur les objectifs réels que poursuivent BOZIZE et son fils Francis.


Par ailleurs selon nos informations, BOZIZE refuse toujours de faire libérer les prisonniers politiques notamment ceux détenus au tristement célèbre « Guantanamo » de Bossembélé sa prison spéciale et personnelle, prétextant que tant que Séléka détiendrait des armes, il ne saurait être question de libérer les prisonniers politiques. En quoi le sort de ces prisonniers a-t-il à voir avec le désarmement des rebelles de Séléka ? C’est vraiment à se demander sur la bonne foi de ce BOZIZE et sa faculté à comprendre en quoi il est tenu lorsqu’il prend des engagements surtout devant ses pairs et la communauté internationale.


La question se pose aussi de savoir s’il veut réellement que la paix revienne dans ce pays. Il continue de s’entêter à croire que seule une solution militaire pourrait résoudre définitivement la crise qui a failli le balayer du pouvoir. Il veut coûte que coûte chasser de force les éléments de Séléka qui tiennent encore des villes. C’est à se demander s’il ne souhaite pas dans son for intérieur que les éléments incontrôlés de Séléka puissent continuer à commettre des exactions dans les villes de province afin qu’il en tire prétexte pour reprendre les hostilités grâce aux nombreux mercenaires qu’il a fait venir dans le pays. 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 04:00

 

 

 

Bozizé et Thomas Yayi Boni

 

 

"Il m'a confirmé qu'en 2016, il ne sera pas candidat (à sa propre succession) et qu'il va respecter les dispositions constitutionnelles" Thomas YAYI-BONI  (Bangui, 30 décembre 2012)

 

Tous les Centrafricains et le monde entier se souviennent encore de ces propos du président béninois alors président en exercice de l’UA au plus fort moment de la crise politico-militaire qu’a connue notre pays en décembre et janvier derniers, à l’issue de sa visite éclair et les entretiens qu’il a eus avec un BOZIZE  acculé et dos au mur. Ce dernier s’était effectivement et solennellement engagé à ne pas être candidat au troisième mandat non constitutionnel qu’il voulait briguer à nouveau après l’expiration en 2016 de l’actuel, ainsi qu’à accepter l’entrée dans son gouvernement des rebelles de Séléka. Ceux qui le connaissent, savent que c’était en réalité à contrecœur et vraiment malgré lui que Bozizé a été obligé de prendre ces engagements.


En effet, selon des informations concordantes et dignes de foi d’une source sûre ayant requis l’anonymat, BOZIZE aurait remis de fortes sommes d’argent à Edouard NGAISSONA et à Elie OUEFIO pour encore acheter et manipuler des jeunes désoeuvrés pour le premier, et, la gente féminine pour le second, en vue qu’ils aillent manifester de nouveau devant les ambassades de  France et des USA à Bangui contre l’interdiction arbitraire à leurs yeux, faite à BOZIZE de briguer un troisième mandat après 2016. NGAISSONA a déjà commencé à distribuer actuellement à ces jeunes, des enveloppes de 5000 F CFA (environ 8 euros et des poussières).

 

On commence donc à comprendre les vraies raisons pour lesquelles BOZIZE a particulièrement tenu à faire entrer Edouard NGAISSONA au gouvernement d’union nationale deNicolas TIANGAYE, et spécialement au ministère de la jeunesse. Comme par hasard, le même NGAISSONA vient de nommer auprès de lui l’activiste de la bonne cause Steve YAMBETE. C’est pour mettre en œuvre ces pseudos mobilisations à des fins politiques des jeunes désoeuvrés avec pour mission de « caillasser » les ambassades de France et des USA, pays dont BOZIZE tient les dirigeants pour être responsables de ses déboires dans son propre pays et de soutenir les rébellions qui cherchent à le renverser avant le jaillissement du premier baril de l’or noir centrafricain.


 Quant à Elie OUEFIO, ancien secrétaire général du KNK et principal auteur des fraudes massives ayant abouti au hold-up électoral de BOZIZE en janvier 2011, il a déserté son ambassade de Kinshasa et ses fonctions d’ambassadeur, et se trouve depuis plusieurs à Bangui on ne sait trop pour quelles raisons. Nous voilà maintenant édifiés. Il s’agit de tenter de casser le verrou empêchant leur vedette BOZIZE de demeurer ad vitam aeternam au pouvoir après 2016. Alors qu’il BOZIZE était prêt à faire sauter le verrou constitutionnel, la crise politico-militaire ouverte par l’avancée fulgurante vers Bangui et les défaites militaires successives des FACA, sont venues tout remettre en question et le contraindre, pour apaiser la tension, à promettre de ne plus être candidat à sa succession après la fin de son mandat en 2016.


Or, tout le monde sait maintenant que BOZIZE n’est ni homme d’honneur ni homme de parole. Il ne tient jamais ses promesses. La preuve : le voilà en pleine manœuvre pour tenter de contourner les engagements qu’il a pourtant pris devant Dieu et devant les hommes et notamment devant son homologue béninois, Thomas YAYI BONI à l’aéroport Bangui-M’poko au moment où la rébellion de Séléka était aux portes de Bangui et menaçait dangereusement d’y entrer. Aujourd’hui, il a visiblement oublié toutes ces péripéties et feint de faire croire qu’il est un président normal, ayant tous les pouvoirs, disposant d’une armée forte pouvant le défendre. Il sait pourtant dans son for intérieur que n’eût été l’intervention rapide de ses pairs d’Afrique centrale, d’abord à N’djaména puis à Libreville, on devait sans doute parler actuellement de lui et de son régime à l’imparfait.  

 

La Rédaction

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 01:13

 

 

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en bleu ciel au centre, Edouard Patrice NGAISSONA, témoin du mariage de Cyriaque GONDA

 

 

Une des présences qui posent le plus de problèmes dans le gouvernement d’union nationale est celle d’un certain Edouard Patrice NGAISSONA comme ministre de la jeunesse, des sports, arts et culture. Non seulement ce monsieur a fait son entrée au gouvernement de la République sans l’accord du Premier Ministre Nicolas TIANGAYE qui avait des motifs suffisants pour récuser sa proposition faite par BOZIZE car son nom figurait bien parmi ses douze hommes dont il a fait acheminer la liste à TIANGAYE, mais la présence au gouvernement de ce monsieur est effectivement de nature à le discréditer au regard du profil et pedigree du personnage.  Le vrai problème est que BOZIZE qui déteste les intellectuels et les personnes cultivées, est pathologiquement fasciné par les individus médiocres, proches de l’illettrisme,  et sulfureux. C’est le cas de NGAISSONA.


Il ne répond d’entrée de jeu à aucun des critères de sélection avancés par Nicolas TIANGAYE à savoir compétence, intégrité morale et être apprécié des Centrafricains pour retenir les candidatures des ministrables afin de former son gouvernement d’union nationale. Seul BOZIZE connaît le critère auquel a satisfait NGAISSONA pour qu’il puisse proposer son nom au PM mais le moins qu’on puisse dire est que BOZIZE doit être vraiment seul à trouver que ce monsieur fait l’affaire. Et c’est bien ici que le problème se pose.


Critiquer les ministres n’est pas leur vouer la haine


Car qui est Edouard Patrice NGAISSONA ? D’où sort-t-il ? Pourquoi parle-t-on de lui ? Ce n’est pas parce que Centrafrique-Presse ou son Directeur de Publication Prosper N’DOUBA ont seulement envie et une haine viscérale pour Edouard Patrice NGAISSONA, comme l’allèguent et leur en font le procès, Anicet Parfait MBAY et sa famille. Il s’agit tout simplement des affaires publiques de notre pays et de la nécessité de leur bonne gestion par ceux qui en ont la charge à un moment donné. Si ce que Parfait MBAY en tant que ministre des transports a fait avec le BARC et le GTC est critiqué, ce n’est pas  parce qu’on a la haine pour ce fils du pays. Quel concours a-t-il passé avec succès pour être ministre des transports ?


Centrafrique-Presse avait déjà, dans une de ses précédentes parutions, écrit sur comment Parfait MBAY s’était assis sur les arrêts du Conseil d’Etat pour continuer à maintenir en activité la commission  ad hoc qu’il a imposée à la tête du BARC afin de mettre la main sur les fonds de cette structure ainsi que sur la trésorerie du GTC. Centrafrique-Presse n’a rien inventé. Lorsque Parfait MBAY détourne de l’argent de GTC pour faire construire une gare routière à Bossangoa en violation des textes de ce groupement, juste histoire de faire plaisir à BOZIZE, on ne doit rien dire par peur de se faire traiter d’avoir une haine viscérale pour un ministre de la bozizie.


Le cas NGAISSONA


Revenons à NGAISSONA. Ce monsieur qui travaillait comme agent des eaux et forêts après sa formation au centre agricole de Ngoulinga près de Grimari croupissait avec d’autres complices à la prison de Ngaragba pour diverses malversations et escroquerie en bande organisée ayant gravement saigné le trésor public et occasionné un manque à gagner pour l’état d’une bagatelle de plusieurs milliards de F CFA lorsqu’est intervenu le coup d’état du 15 mars 2003 de BOZIZE qui lui a valu d’être remis en liberté. L’opération « mains propres » déclenchée naguère par le Premier Ministre Martin ZIGUELE avait permis de démanteler le réseau au cœur duquel figurait NGAISSONA et surtout Eric SORONGOPE, alors  Ministre d’Etat aux finances et bien d’autres larrons, dont un Camerounais qui a pris la fuite pour se réfugier au Canada.


Chassez le naturel, il revient au galop


L’arrivée de son parent Gbaya à la tête du pays après le 15 mars 2003 a comme regonflé à bloc NGAISSONA qui va recommencer ses activités malhonnêtes et renouer naturellement et même avec le soutien de BOZIZE en personne, sa méthode de sangsue et son mode de vie parasitaire consistant à pomper le trésor public avec de faux ordres de paiement ne correspondant à aucune prestation portant coûteusement facturée à l’état. Il réussira le coup de force jusqu’à se faire même élire député KNK dans la circonscription du quatrième arrondissement de Boy-Rabe, s’assurant ainsi une belle immunité parlementaire pour continuer à poursuivre ses juteuses affaires.


Son modus operandi consiste toujours à s’organiser avec des complices bien placés au bloc finance et dans les ministères pour rafler tous les marchés de l’état BTP (ndlr : il dispose évidemment d’une entreprise bonne à tout faire qui soumissionne systématiquement tous ces marchés) ou en besoins divers en fournitures  de bureau et autres équipements informatiques etc…, en commençant toujours par se faire octroyer de rondelettes avances sur les montants globaux des factures. Il complètera cette activité en se constituant également comme l’incontournable intermédiaire par qui tout bénéficiaire de titre de paiement sur le trésor doit passer pour avoir quelque chance de toucher son magot, évidemment moyennant son pourcentage de commissions.


Un nouveau riche de la bozizie


Tous les circuits pour accéder et soutirer le maximum de fric au trésor n’ont aucun secret pour NGAISSONA. Il connaît et traite avec tous les contrôleurs et directeurs et chefs de services administratifs et financiers de presque tous les ministères. C’est à son domicile de Boy-Rabe que la plupart d’entre eux se rendent pour être servis en ramettes de papier et autres fournitures de bureau que NGAISSONA fait venir du Cameroun souvent sans acquitter la moindre taxe douanière et stocke chez lui. Il est aussi fournisseur de l’état de motocyclettes qu’il importe également du Cameroun et revend à des prix exorbitants. Voilà l’origine de sa fortune de ce nouveau riche qui possède entre autre, un pied à terre en région parisienne qu’il voulait acheter naguère en espèces sonnantes et trébuchantes, ignorant tout simplement que pour ce genre d’acquisition, on fonctionne par transaction bancaire.


S’étant aperçu que le football brassait aussi beaucoup d’argent, NGAISSONA a tout fait pour se faire bombarder à la tête de la fédération centrafricaine de cette discipline sportive où règne sous sa gestion, une totale opacité dans la gestion financière de cette fédération. C’est une des raisons de ses bisbilles avec Serge BOKASSA, l’ex-ministre de la jeunesse et des sports qui n’a pas tardé à se rendre compte que NGAISSONA était toujours hostile à toute idée d’un début de commencement de ce qui peut ressembler à un contrôle financier des fonds octroyés par le gouvernement à la fédération de football. Serge BOKASSA a fini par payer ses contradictions avec NGAISSONA, BOZIZE qui l’a pris dans son collimateur, a tranché en faveur du premier alors que lorsque Serge BOKASSA prenait ses fonction de ministre en avril 2011, le même BOZIZE l’avait pourtant mis en garde contre le « voleur » NGAISSONA. Le terme est bien de BOZIZE.


Que devient le sort du siège de l’ART


Une autre affaire qui fait beaucoup jaser à Bangui et qui est une parfaite illustration de la méthode NGAISSONA racontée ci-dessus est celle du chantier de la construction du siège de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) au sein de la concession de l’immeuble Bangui-Sica de SOCATEL. Après avoir déjà empoché la bagatelle de 200 millions de F CFA au titre d’avance sur la facture des travaux, le chantier s’est brusquement arrêté sur ordre de BOZIZE dit-on. Pour une agence qui n’a même pas les moyens de fonctionner correctement, où a-t-elle trouvé de l’argent pour démarrer les travaux de construction d’un siège après un marché attribué à l’entreprise de NGAISSONA sans le moindre respect des règles de passation des marchés publics par le ministre des télécoms d’alors, le tristement célèbre et sulfureux Thierry MALEYOMBO.


 En prenant ses fonctions de ministre de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture, NGAISSONA est allé faire un tour au Musée BOGANDA et a déclaré à sa sortie qu’il allait présenter ultérieurement au gouvernement un projet de réhabilitation de ce musée national qui tombe en ruines. Espérons que son entreprise ne soumissionnera pas ce marché car ce serait encore un bel exemple de conflit d’intérêts comme ce fut le cas avec l’entreprise Polygone de Guillaume LAPO et autres DG du trésor de cette bozizie. Selon nos informations, certains responsables d’activités culturelles s’inquiètent déjà à Bangui et craignent que le nouveau ministre qui a beaucoup plus de penchant pour le sport et surtout le football, ne puisse laisser à la culture qu’une portion congrue de son action de ministre.


La Rédaction

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 00:38

 

 

 

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Bangui 8 Février 2013 10:18 (Radio Ndéké Luka) - « L’engagement de SELEKA au sein du gouvernement d’union nationale fait suite à la requête introduite auprès du médiateur de la crise centrafricaine, le président Denis SASSOU NGUESSO » a déclaré Monsieur Christophe GAZAM BETTY, l’actuel ministre de la communication ce mercredi 06 février 2013, sur les ondes nationales. L’objet de cette requête visait à demander des retouches techniques dans la composition du Gouvernement d’Union Nationale dont dirige Maître NICOLAS TIANGAYE.


Ainsi ce jeudi, au Ministère de la défense nationale, le ministre sortant Jean Francis BOZIZE a passé la main à Michel DJOTODIA Am Nondokro qui détient désormais le portefeuille de la défense nationale. Alfred TAINGA POLOKO, fait ses adieux et  passe le relais à Christophe GAZAM BETTY de la coalition Séléka.

 

Enoch Dérant LAKOUE, déjà ministre de Jean Bedel BOKASSA en 1971 ancien premier ministre du défunt Président, André KOLINGBA fin 1990, aujourd’hui ministre du plan et de la coopération internationale a pris les rênes du département après Abdoul Karim MECKASSOUA.

 

Au Ministère délégué au Désarmement Démobilisation et Réinsertion, un général remplace un autre. Le général Antoine GAMBI entretemps aux affaires étrangères dans le gouvernement TOUADERA III succède au général Xavier Sylvestre YANGANGO.

 

Le général Xavier Sylvestre YANGANGO a déclaré qu’il sort avec pincement au cœur mais, son collègue le général Antoine GAMBI poursuivra la mission qui lui était confiée par le Président de la République.

 

Quant à l’entrant, il a indiqué que sa première mission est d’étudier le plus vite possible le cantonnement et le désarmement des combattants de Séléka.

 

Rappelant également qu’au même moment où les Ministres de la SELEKA prennent fonction ici à Bangui dans le gouvernement d’union nationale, les éléments de la SELEKA ont investi tôt dans la matinée du 07 février dernier la ville de Mobaye. Selon certaines sources, la population est en débandade. Il est difficile pour le moment de rentrer en contact avec les habitants de la ville, car toutes les lignes téléphoniques sont coupées.

 

 

 

NDLR : Selon nos informations, un ministre sortant dont nous taisons l'identité, a laissé à son successeur la voiture de commandement quasiment sans carburant. Ce dernier a failli tomber en panne sèche. Un autre ministre entrant dont nous taisons aussi le nom, a pu constater avec stupéfaction lors de la passation de service et vu les preuves concrètes que Bozizé préparait effectivement sa candidature pour la présidentielle de 2016.

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