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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 17:37

 

 

 

 

 

Bozizé et Monique en pleine prière

 

Radio Ndéké Luka Samedi, 28 Juillet 2012 13:47

« Les barrières illégales seront bientôt démantelées sur l’ensemble du territoire centrafricain » rassure le général Guillaume Lapo, Coordonnateur du Comité de la mise en application du décret présidentiel fixant les barrières en République Centrafricaine.

Le Coordonnateur a tenu ce propos lors d’une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce 27 juillet 2012 tout en précisant que « l’objectif consiste à réduire, à 93 au lieu de 192, le nombre global des barrières sur l’étendue du territoire centrafricain ».

Le Générale Lapo a par ailleurs indiqué que l’une des véritables raisons qui ont motivé la décision du Chef de l’Etat de réduire les barrières, c’est la destination inconnue des sommes d’argent versées aux agents sur les différentes barrières. « Quand j’étais encore Directeur Général du Trésor,  je n’ai pas enregistré des recettes provenant des barrières,  J’ai donc dis que l’Etat met des dispositions en place dont il ne profite point. Donc, à quoi bon mettre des barrières qui ne profitent qu’aux petits salopards qui s’en mettent plein les poches !» a martelé le général Guillaume Lapo.

Guillaume Lapo a toutefois souligné que l’équipe du Comité de Démantèlement de ces barrières est prête pour mener des missions sur les différents tronçons du pays afin de mettre un terme à l’existence des barrières illégales qui bloquent en partie la croissance économique du pays.

S’il y a lieu de rappeler une chose, c’est certainement la date  du décret présidentiel qui remonte  au 29 Juin dernier et qui consiste à favoriser la circulation des biens et des personnes sur le territoire centrafricain. Initiative qui, selon le président François Bozizé, est l’un des facteurs de développement  de la RCA.

Or, cette initiative semble souffrir encore sur l’axe Bangui-Bambari. Selon le rapport qui a été fait par une mission de Radio Ndeke Luka ce 27 juillet, les usagers ont du mal à  voyager dans le temps sur cette route qui totalise exactement 10 barrières érigées le long de la trajectoire.

 

NDLR : Le fait que l’application du décret de Bozizé sur les barrières illégales soit difficile à mettre en œuvre et que Bozizé puisse nommer son ami le chef d’Etat-major des Faca comme coordonnateur du comité de démantèlement de ces barrières en dit long sur la difficulté qu’il y a, même pour les pseudos autorités du pays, à se faire respecter et a fortiori à faire respecter les textes qu’elles prennent. L’exploitation de ces barrières illégales est si juteuse pour ceux qui les implantent qu’ils ne vont certainement pas accepter de gaité de cœur qu’on les prive du jour au lendemain de leur joujou.

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 16:00

 

 

 

 

 

VIRUS DU VIH 1

                             vue microscopique du VIH/SIDA

 

 

La situation des taux de prévalence du VIH/SIDA dans les différentes régions de la République centrafricaine a été présentée.

A Bangui la prévalence est de 3,1%

9,2 % dans la Haute-Kotto;

7,3 % dans la Nana-Mambéré;

6,8 % dans le Haut-Mbomou

4,5 % dans l’Ouham-Pendé

3,5 % dans la Mambéré-Kadéi

3,3 % dans la Ouaka

3,0 % dans l’Ombella-Mpoko

1,7 % dans la Sangha-Mbaéré

1,3 % dans la Nana-Gribizi

0,6 % dans la Kémo

0,6 % dans le Mbomou

0,5 % dans la Basse-Kotto

0,4 % dans la Lobaye

0,1% dans l’Ouham

La région de la Vakaga n’est pas encore évaluée selon les enquêtes. La situation globale actuelle de la République centrafricaine est de 4,9%.

 

A Washington, les scientifiques veulent en finir avec le sida

27 juillet 2012 | Par Michel de Pracontal

Éradiquer le VIH, une perspective réaliste ? C’est en tout cas l’objectif résolument affiché tout au long de la XIXè conférence internationale sur le sida, tenue du 22 au 27 juillet à Washington. « Nous voulons en finir avec le sida », déclarait, dès l'ouverture, le docteur Anthony Fauci, leader de la recherche sur le virus de l’immunodéficience humaine aux Etats-Unis, ajoutant : « Pas de promesses, pas de dates, mais nous savons que cela peut arriver. »

Lui faisant écho, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton affirmait clairement devant les 20.000 chercheurs et médecins réunis à Washington  « que les Etats-Unis sont engagés et resteront engagés au service de l’objectif d’une génération sans sida. » Et le président français, François Hollande, faisait diffuser un message vidéo débutant par cette affirmation : « Arrêter l’épidémie de sida dans le monde c’est possible. »

Mais peut-on y croire, alors que 34 millions de personnes dans le monde, dont les deux tiers en Afrique sub-saharienne, vivent avec le virus du sida ? Que 2,7 millions de personnes ont été nouvellement infectées en 2010 ? Que le HIV tue 1,8 million de personnes par an ? Que plus de 3 millions d’enfants sont séropositifs ? Que selon les statistiques de 2011, sur la planète, 330.000 bébés ont été contaminés par leur mère au cours de la grossesse, au moment de l’accouchement ou pendant l’allaitement ?

Malgré ces chiffres impressionnants, le New England Journal of Medicine (NEJM), référence internationale, publie un éditorial décrivant « un moment d’extraordinaire optimisme » motivé par « une série de percées scientifiques ». Citons notamment le premier cas de guérison apparemment définitive de l'infection au VIH, celui d'un patient berlinois traité en 2007. On peut aussi mentionner le fait que deux cohortes de patients, l'une américaine et l'autre française, ont permis de démontrer qu'un traitement antiviral précoce permet de réduire le risque de transmission du virus et de contrôler durablement l'infection.

Est-ce vraiment, pour reprendre le titre du NEJM, « le commencement de la fin pour le sida ? » Ceux qui suivent le sujet depuis des années se souviennent qu’on a déjà, par deux fois, en 1996 et 1999, annoncé prématurément la fin de l'épidémie (voir l’article du docteur Gilles Pialoux sur vih.org).

Guérison fonctionnelle: le virus est toujours présent, mais n'agit pas

Ces molécules ne font pas disparaître le virus, mais le rendent contrôlable par le système immunitaire du patient. En 2011, une étude américaine dirigée par Myron Cohen (université de Caroline du nord, Chapel Hill) a été menée sur des couples dont un des partenaires est séropositif et l’autre non. L’étude a porté sur 1763 couples sérodiscordants, originaires de neuf pays (Afrique du sud, Bostwana, Brésil, Etats-Unis, Inde, Kenya, Malawi, Thaïlande, Zimbabwe). Elle a montré qu’un traitement antiviral administré précocement réduit d’un tiers le risque d’un événement clinique grave ou mortel, et de 96% le risque de transmission du virus entre partenaires. Ces résultats, selon le NEJM, « ont conduit de nombreux spécialistes à affirmer ce qui a longtemps semblé impossible : qu’il serait possible de contrôler la pandémie de VIH. »

Une étude française a donné un résultat encore plus encourageant, bien que portant sur un petit effectif : celle de la cohorte Visconti, suivie par le docteur Christine Rouzioux. Il s’agit d’une quinzaine de patients qui ont été traités dans les dix premières semaines après l’infection, pendant une durée moyenne d’un peu moins de trois ans. Ces patients ont ensuite interrompu leur traitement. Plusieurs années après, sans aucun médicament, ils se portent bien, ne présentent pas de virus en quantité décelable, et ont un niveau élevé de lympocytes T4 (ces cellules du système immunitaire sont les premières cibles du VIH, et leur niveau est le principal indicateur de la progression de l’infection).

Six ans après l'arrêt du traitement, les patients de la cohorte Visconti sont dans un état de « guérison fonctionnelle » : le virus n’est pas éradiqué, mais les patients ont un réservoir de virus extrêmement bas. Pratiquement tout se passe comme si le VIH n’était plus là. Ces résultats plaident en faveur d'un traitement antirétroviral administré très tôt après l'infection, selon Charline Bacchus, l'une des chercheuses travaillant sur la cohorte Visconti.

L'état des patients Visconti est similaire à celui de patients que l'on appelle « contrôleurs à long terme », « contrôleurs du VIH » ou « elite controllers ». Ces derniers ont la particularité d'avoir un système immunitaire qui contrôle le virus, sans l'aide d'aucun traitement. Les contrôleurs du VIH ne tombent jamais malades, bien qu'ils soient infectés. Une faible quantité de virus reste détectable dans leur organisme, mais ils ne présentent aucun symptôme pendant une durée qui atteint jusqu'à vingt ans (on n'a pas assez de recul pour savoir ce qui se passe ensuite). Ces patients sont donc en état de guérison fonctionnelle spontanée.

Comprendre les mécanismes qui permettent à ces sujets d’être en contact avec le virus sans en souffrir est bien sûr une piste de recherche très prometteuse. Mais à ce jour, le phénomène reste inexpliqué.

 Le système immunitaire peut-il tuer toutes les cellules infectées?

Pris en charge par l’hématologue Gero Hütter, Brown a bénéficié d’un traitement inhabituel : il a reçu une greffe de moelle provenant d’un donneur naturellement résistant au virus ; les cellules souches de ce donneur sont dépourvues d’un récepteur utilisé comme « porte d’entrée » par le virus. Soigné en 2007, Timothy Brown n’a plus de virus détectable et ne reçoit pas de traitement depuis maintenant plus de cinq ans.

Bien qu’exceptionnel, ce cas suggère qu’une éradication du VIH est possible. Mais on n’a pas encore de méthode pour y parvenir de manière systématique, le traitement administré à Timothy Brown n’étant pas généralisable. Deux autres patients, traités aux Etats-Unis par l'équipe de Daniel Kuritzkes (Harvard Medical School) présentent une évolution un peu similaire. Ils ont été infectés pendant des années, ont reçu un traitement antirétroviral, et ont subi une greffe de moele. Mais contrairement au patient de Berlin, ils n'ont pas reçu des cellules résistantes au virus.

Or, au bout d'un certain temps, le virus est devenu indétectable dans le sérum de ces deux patients, comme dans leurs lymphocytes, et leur taux d'anticorps contre le VIH a baissé. L'un des patients est suivi depuis deux ans, l'autre depuis trois ans et demi.

Comment généraliser le résultat obtenu sur ces deux patients et sur Timothy Brown? La difficulté tient à ce qu'on ne maîtrise pas encore les mécanismes qui permettent au virus de se maintenir dans l'organisme malgré les traitements. On sait que le VIH, une fois introduit dans l’organisme, s’installe dans des « réservoirs » de cellules où il reste dormant pendant des années, sinon des dizaines d’années. Le problème est de le déloger de ces réservoirs, où il n’est pas atteint par les traitements antirétroviraux.

De plus, même si le traitement permet de réduire la présence du virus, cela ne signifie pas qu’il n’agisse plus du tout : il subsiste des mécanismes inflammatoires qui ont un effet délétère à long terme. Bref, contrôler le virus est une étape décisive, mais pas un aboutissement ultime.

3. Une stratégie scientifique orientée vers la guérison.

Pour dépasser les limites des traitements actuels, Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreur du virus et prix Nobel de médecine, vient de présenter avec les scientifiques de l’IAS (International Aids Society)une nouvelle stratégie scientifique. Le programme de cette stratégie s’intitule, tout simplement : Vers la guérison du VIH (« Towards an HIV cure »).

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Au stade actuel, cependant, ce programme comporte plus de points d’interrogation que de réponses. « Les thérapies antirétrovirales ne guérissent pas du VIH principalement parce que le virus intègre son génome dans l’ADN de cellules immunitaires ayant une longue durée de vie, les “cellules TCD4 mémoire”, et empêche le système iummunitaire de reconnaître et d’éliminer ces cellules, écrit Françoise Barré-Sinoussi dans un article cosigné avec le sidologue Steven Deeks dans Nature. Comprendre comment cette “latence” fonctionne, où se trouvent les cellules infectées et comment l’infection latente pourrait être bloquée sont les principaux points focaux de la recherche d’un traitement curatif. »

Mais, ajoutent les deux chercheurs, ce programme de recherche est basé sur l’hypothèse que toutes les cellules mémoire infectées pourraient être identifiées et tuées par le système immunitaire. La guérison en résulterait. L’ennui, c’est qu’il n’est pas certain que le système immunitaire ait vraiment la capacité de tuer ces cellules. Et il n’est pas certain non plus qu’il n’existe pas d’autres types de cellules susceptibles d’abriter le virus.

Une étude présentée à Washington (et publiée dans Nature) donne une piste intéressante: l'équipe de David Margolis (université de Caroline du nord, Chapel Hill) a utilisé un médicament, le vorinostat, pour forcer le virus latent à se manifester. Les chercheurs ont isolé des cellules CD4 T de huit patients chez qui le virus avait été rendu silencieux, et ils ont montré qu'une seule dose de Vorinostat entraînait une production d'ARN du virus. Ce résultat confirme qu'une stratégie possible pour éradiquer le virus consisterait à le forcer à s'exprimer, puis a tuer les cellules réservoir.

Une autre approche possible, évoquée ci-dessus, serait d'élucider les mécanismes qui protègent les « contrôleurs du VIH ». Leurs mécanismes de défense pourraient inspirer les scientifiques dans la conception d’une nouvelle approche en vue d’un vaccin, dans la mesure où les stratégies vaccinales classiques n’ont pas donné les résultats espérés.

4. La pandémie de VIH a commencé à reculer.

Malgré les chiffres très élevés indiqués ci-dessus, l’impact global du VIH est stable, sinon en légère diminution. Le nombre total de personnes touchées par le virus n’augmente plus guère depuis plusieurs années. Le nombre de personnes nouvellement infectées a diminué d’environ 20% depuis 1999. La transmission mère-enfant a été réduite de 50%, et Hillary Clinton a déclaré à la Conférence de Washington que cette voie de transmission pourrait être totalement éliminée d’ici 2015.

Cependant, il faut insister sur le fait que la pandémie pèse encore très lourdement sur les femmes, qui ont un risque de transmission hétérosexuelle plus élevé que les hommes et représentent la moitié des contaminations adultes (alors que la population homosexuelle masculine est un groupe à risque important sans équivalent féminin).

En pratique, les femmes risquent deux fois plus que les hommes d'être infectées par le virus lors d'un rapport hétérosexuel; dans de nombreux pays, elles n'ont pas facilement accès aux préservatifs, et elles sont aussi exposées au risque de rapports non consentis. Réduire la part de la contamination féminine est un objectif indissociable de celui qui consiste à éliminer la transmission mère-enfant.

La pandémie a cessé de progresser

Cela étant, il reste qu'on enregistre un recul planétaire, lent mais significatif, de la pandémie. En 2011, sur le continent africain, 1,2 million de personnes sont mortes du sida, soit une baisse de 22% par rapport à l’année 2005. En Amérique du sud, 57 000 personnes sont mortes en 2011 ; on enregistre une baisse de 9,5% des décès dus à l’infection depuis 2010. En revanche, on note une forte hausse du nombre de décès en Europe de l’est et en Asie centrale où 90 000 personnes, soit six fois plus qu’il y a 10 ans, sont mortes en 2011. Même constat pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord qui dénombrent 78,5% de plus de décès qu’en 2001, soit 25 000 cas.

En-dehors de ces augmentations locales, la pandémie a cessé de progresser. En Europe occidentale et en Amérique du nord, elle est stabilisée depuis le début des années 2000. 

5. Le problème du financement.

L’argent est le nerf de la guerre, et le combat contre le VIH n’échappe pas à la règle. Aujourd’hui, dans le monde, moins de la moitié des personnes qui auraient besoin d’un traitement peuvent effectivement y accéder. Pour augmenter significativement la proportion de malades traités dans les pays pauvres, tout en diminuant le nombre de nouvelles infections, il faudrait augmenter fortement le financement de la lutte contre le sida.

Selon un plan élaboré par les chercheursdu Programme des nations unies pour le HIV/sida (Onusida), l’investissement global dans les pays en développement devrait être porté, entre 2013 et 2020, d’un montant prévu d’environ 15 milliards de dollars par an à plus de 20 milliards par an. Soit une augmentation d’un tiers environ par rapport aux prévisions.

Le problème du financement se pose aussi pour la recherche, surtout en ces temps de restrictions financières. En particulier, le programme défendu par Françoise Barré-Sinoussi en vue d’un traitement curatif demandera de nouveaux investissements.

Aux Etats-Unis, le NIH (National Institutes of Health), principal organisme public de recherche, a consacré l’année dernière 56 millions de dollars à la recherche en vue d’un traitement curatif ; l’Institut californien de médecine régénérative a dépensé 40 millions de dollars pour développer des projets de thérapie génique visant par exemple à créer des cellules résistantes à l’infection ; en France, l’ANRS a investi 8,6 millions de dollars (7 millions d’euros) dans la recherche d’un traitement. Mais selon Françoise Barré-Sinoussi, il faudra sans doute investir dans la recherche des centaines de millions de dollars par an pour réussir à éradiquer le VIH.

Le défi du sida est donc économique autant que scientifique. Comme l’a déclaré à Wahington Michel Sidibé, le directeur exécutif d’Onusida : « La fin du sida n’est pas gratuite. Elle n’est pas trop chère. Elle est sans prix. »

2. Pourquoi la stratégie de l’éradication motive les chercheurs.

Puisque la guérison fonctionnelle est possible, pourquoi ne pas s’en contenter ? «Pour une grande majorité de patients, le traitement est efficace, explique le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS (agence nationale de recherche sur le sida). Mais il reste assez contraignant, pas toujours exempt d'effets secondaires, et extrêmement coûteux. Même en version générique, un traitement à vie reste une dépense que beaucoup ne peuvent pas se permettre dans le Sud. Il faut donc envisager un monde sans sida, avec des patients qui au mieux, se seraient débarrassés du virus ou qui le contrôleraient à vie sans traitement et sans être infectieux. »

Le problème est qu’on ne sait pas, en général, faire disparaître le virus de l’organisme d’un patient. Une exception est le cas de Timothy Brown, citoyen américain vivant à Berlin, atteint de leucémie et infecté par le VIH.

Et cet optimisme affiché relève en partie d’une campagne de communication visant à inverser la tendance à la baisse des fonds de la recherche internationale. Il n’existe à ce jour aucune solution thérapeutique définitive à l’infection au VIH, et personne ne peut dire quand il y en aura une, si elle existe jamais. Pour autant, les progrès accomplis ces dernières années sont impressionnants et ne se limitent pas, comme dans les années 1990, à telle ou telle avancée ponctuelle. Revue de détail en cinq points :

1. Les thérapies antivirales permettent désormais une « guérison fonctionnelle ».

On dispose aujourd’hui d’un arsenal de molécules antivirales efficaces, qui neutralisent le virus, réduisent la contagion et augmentent considérablement l’espérance de vie des patients (en moyenne, un homme infecté par le VIHvit environ soixante ans, une femme soixante-dix ans). Selon une étude britannique, la UK Collaborative HIV Cohort, l’espérance de vie à l’âge de 20 ans d’un patient infecté par le virus a augmenté de 16 ans entre 1996 et 2009 (passant de 30 ans à 46 ans).

Cette amélioration considérable est due à l’essor des multithérapies, qui combinent en un même traitement deux, trois ou quatre molécules antivirales différentes, voire plus. On dispose aujourd’hui de plusieurs dizaines de molécules réparties en plusieurs grandes catégories : certaines bloquent la transcriptase inverse, l’enzyme qui permet au rétrovirus de transcrire son information génétique pour s’intégrer dans l’ADN de sa cellule hôte; d’autres empêchent la formation de protéines virales matures, ou inhibent d’autres mécanismes nécessaires à la propagation du virus.

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 00:26

 

 

 

 

Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes et qui démontrent à suffisance que face aux énormes besoins du pays dans le domaine de l'humanitaire, s'il n'y a vait pas la communauté internationale et les ONGs, que seraient les Centrafricains devenus ! Le grand nombre d'ONGs humanitaire de toutes sortes dans le pays est bien la preuve que tout va mal dans la gouvernance.  

 

La Rédaction

 

 

 

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 23:58

 

 

 

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 pont ur la route de Sibut Damara

 

 

limousine de Gouandjika

 

 Ndoutingaï S

 

Feindiro

 

 

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par Gaël Grilhot le 15 juillet 2012

Peuple de la forêt, les pygmées continuent de se nourrir traditionnellement de la cueillette et du miel. Un mode de culture qui leur permet de rester semi-nomade, même si ils cultivent désormais le Manioc et l'Igname

Il a beau connaître ces chiffres depuis plusieurs mois, les avoir disséqués, analysé région par région, Jean-Sébastien Munié, responsable du Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) à Bangui, n’en reste pas moins consterné par certaines données récentes publiées par Médecins Sans Frontières (MSF).

Fruit de cinq enquêtes distinctes menées par l’ONG et d’autres organismes de recherche au cours des deux dernières années dans cinq grandes préfectures regroupant plus de la moitié de la population centrafricaine, les analyses ont toutes montré des taux de mortalité supérieurs au seuil d’urgence (1/10000 et par jour). MSF, qui dénonce dans son rapport « une crise silencieuse » conclut à un « état d’urgence médicale chronique » dans l’ensemble de ces zones. Ainsi, dans la commune urbaine de Carnot, les taux bruts de mortalité ont-ils pu dépasser les 3,7/10000 morts par jour soit près de quatre fois le taux convenu pour le seuil d’urgence. Dans cette région, ce dernier est même passé à 7/10000 et par jour pour les seuls enfants de moins de cinq ans.

En poste depuis fin 2006, Jean-Sébastien Munié soupçonnait l’ampleur de la crise humanitaire « invisible » en Centrafrique et partage  largement le point de vue de la Commission européenne, qui a récemment classé la crise humanitaire qui sévit dans le pays comme « la deuxième plus grave au monde » après la Somalie. « Si nous prenons les principaux indicateurs sociaux, sanitaires, ou encore en en matière d’éducation ou de droits de l’Homme, explique Jean-Sébastien Munié, la situation en  Centrafrique est on ne peut plus critique.

Les diamants n’ont jamais fait pousser le manioc

Mais ce que le responsable d’OCHA ne digère toujours pas, ce sont les chiffres illogiques qui ont été relevés dans certaines régions, pourtant considérées comme riches et fertiles. « Il y a de l’eau, des forêts, une démographie faible : normalement, avec ces données, il devrait y avoir de quoi nourrir tout le monde, mais non ». Certaines de ces zones, comme à Gadzi, Boganangone ou encore Boganda, ont en effet connu ces dernières années des taux de mortalité « très supérieurs à la référence plausible et accompagnés de niveaux alarmants de malnutrition», alors qu’elles bénéficient d’un fort potentiel agricole. « Ces chiffres nous ont effectivement interpellés », admet Olivier Aubry, coordinateur pour Médecins Sans Frontières, avant de donner quelques éléments d’explication. « Cette enquête a été faite dans une région diamantifère, où toute la population avait complètement délaissé l’agriculture, pour se consacrer entièrement à l’activité minière. A tel point que tout ou presque était importé au niveau nourriture, et en particulier le manioc, qui est la base de la nourriture. » Or depuis 2008, l’effondrement des cours du diamant, mais aussi la réorganisation  du secteur minier centrafricain ont abouti à la fermeture de nombreuses mines privant des dizaines de milliers de familles de revenus, et par conséquent, de nourriture.

Les diamants n’ont jamais fait pousser le manioc. Et selon Jean-Sébastien Munié, les résultats se sont très vite fait sentir sur le terrain. « Nous nous sommes retrouvés en raison de la crise financière et de la crise sur le marché du diamant de 2008, avec des taux locaux de malnutrition aigüe sévère – sur des zones de 80000 habitants – qui étaient de trois fois supérieurs à ceux du Darfour. » Depuis, tempère néanmoins Olivier Aubry, « les choses s’améliorent peu à peu dans cette région. La population s’est remise  à cultiver, même si c’est encore loin d’être suffisant. »

Un « Etat fantôme »

Autre paradoxe, certaines régions touchées par ces taux élevés de mortalité ne se situent pas dans des zones de conflits ou à forte densité de déplacés. Ainsi les taux relevés dans les  régions de la Lobaye, Ombelle M’Poko, et même de Bangui, sont là aussi supérieurs au seuil d’urgence, alors que ces régions vivent dans une sécurité relative. La raison en est malheureusement ici dramatiquement simple. La majeure partie des postes des ONG humanitaires se concentre dans les zones de conflits. Le reste du pays se retrouve pratiquement livré à lui-même, avec une présence de l’Etat plus que négligeable. Un « Etat fantôme », même, si l’on en croit les différents acteurs du secteur, dont les défaillances sont visibles à tous les niveaux, à commencer par l’accès aux soins. Les dépenses de santé atteignent ainsi péniblement la somme de 7$ par habitant au niveau national, soit le 5ème budget de santé le plus bas du monde. Or, souligne Olivier Aubry, « le facteur n°1 de la mortalité en Centrafrique, ce sont les maladies (paludisme, tuberculose, VIH/SIDA – cf. encadré -, etc.) » dont le taux de prévalence atteint là encore des niveaux records.  Dans un document gouvernemental indiquant les grandes orientations à suivre pour lutter contre la grande pauvreté entre 2011 et 2015, le gouvernement affirme pourtant que « la santé et la nutrition sont deux des secteurs prioritaires au plan national » et s’engage à « faciliter l’accès aux services de santé à 72% de la population ». Mais le document reste très flou quant aux zones concernées, et du calendrier de mise en œuvre.

L’accès à l’eau est également un gros sujet de préoccupation pour les ONG. Selon ce même document gouvernemental, seule 34% de la population y aurait accès. Et il n’y a pas besoin d’aller plus loin que la capitale pour se rendre compte de cette situation préoccupante. En période de sécheresse, le niveau de l’Oubangui (fleuve qui sépare la RCA de la RDC) se retrouve au plus bas, hors d’atteinte des systèmes de pompage.

Résultats, certains quartiers comme celui de Gobomgo  ou du PK12 ne sont plus approvisionnés. Il n’est pas rare alors d’observer, la nuit, ces étranges processions d’habitants équipés de bidons et récipients divers, faire l’aller -retour vers des forages ou des points d’eau voisins. Là encore, le gouvernement et la société nationale de distribution (SODECA) sont pointés du doigt, et envisagent entre autre pour  répondre à cette préoccupation, « la libéralisation du secteur de l’eau et le développement du partenariat Public-privé ». En clair, une nouvelle démission de l’Etat qui aboutira à des autorisations de forages privés, et surtout, à une augmentation prévisible du prix de l’eau.

Vers la fin des rébellions ?

L’absence de l’Etat explique d’ailleurs à bien des égards, selon Jean-Sébastien Munié, les troubles politiques qui secouent la RCA depuis le coup d’Etat de 2003. « Sikikédé – et les villages environnants -, dans le Nord, compte près de 28000 habitants. Ce serait l’équivalent de la sixième ville du pays, et pourtant, elle n’est pas considérée comme une commune, et n’est même pas indiquée sur les cartes de la MINURCAT (Force des Nations Unies). Lorsque je m’y suis rendu n’y avait pas de poste de santé, et on y avait pas vu de représentant de l’administration civile ou militaire centrafricaine depuis douze ans.

Pas étonnant, donc, si une rébellion s’est installée dans la région. « Les acteurs de la rébellion  voulaient contrer les attaques des Tchadiens (…) et critiquaient fortement le pouvoir de Bangui. Mais ils sont très attachés au pays, je n’ai jamais vu autant de drapeaux centrafricains ailleurs que dans cette région. »

Reste que la violence politique n’arrange rien à la situation de crise humanitaire, et si elle ne perturbe que peu l’action des ONG sur place, selon Olivier Aubry, les conséquences humanitaires sont désastreuses. Cinq groupes armés centrafricains, et deux rébellions importées de l’étranger – dont l’armée de résistance du seigneur (LRA, cf. encadré) – opèrent ainsi dans le pays, principalement au Nord et à l’Est du pays. Ces groupes s’affrontent entre eux et des accrochages fréquents ont lieu avec les forces étatiques présentes dans le pays. Les pillages de villages sont fréquents et les conflits armés provoquent parfois des évacuations de zones entières, qui bouleversent naturellement la vie et les moyens de subsistances de ces populations. Le nombre de déplacés internes s’est ainsi élevé à près de 95000 en 2012, dont 21500 en 2011.

Le 17 mai dernier, l’armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), s’est officiellement auto-dissoute. Son président, Jean-Jacques Demafouth, qui s’était depuis plusieurs mois engagé dans le programme « Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) » laborieusement mis en place depuis juin 2011, a ainsi mis  fin aux activités armées de l’une des principales rébellions du pays, ouvrant la voix à de nouvelles négociations avec d’autres groupes armés. 4700 membres de l’APRD avaient déjà déposé les armes les mois précédents, et déjà, près de 36000 déplacés originaires de l’Ouham Pendé, où sévissait l’APRD, seraient retournés sur place. Néanmoins, le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix (BINUCA), qui supervise la mise en place de ce plan de paix demeure prudent, et prévient que « le temps écoulé entre la Démobilisation et la Réintégration, qui devient de plus en plus long, pourrait conduire à une résurgence de tensions ».

Une crise de « contre-développement »

La situation sécuritaire est en outre aggravée par la présence de nombreux « coupeurs de route » et autres groupes de bandits qui s’en prennent le plus souvent aux civils. « Des étrangers » si l’on en croit Eddy Wodde, historien et professeur à l’Ecole de Journalisme de l’Université de Bangui. Selon lui, cette situation sécuritaire est « en grande partie liée à la porosité des frontières », mais aussi et surtout à un déficit en forces de sécurité.  « Le pays couvre une superficie de 628000 km2, précise-t-il pour une population d’à peine 5 millions d’habitants, et les moyens de l’Etat dans les domaines militaire et sécuritaire font défaut. » Un avis partagé par Jean-Sébastien Munié, pour qui la Centrafrique est probablement « le seul pays pour lequel il appelle au renforcement du budget militaire ».

La situation s’est un peu améliorée avec 2000 membres  des forces de sécurité nouvellement recrutés et formés, mais cela porte le nombre total à seulement 7000, un chiffre nettement insuffisant pour couvrir l’ensemble du territoire. « Dans certaines régions, c’est la population qui est amenée à défendre les quelques gendarmes qui y sont cantonnés », ajoute-t-il d’un air las.

« En théorie, MSF se retire pour laisser place à des acteurs de développement, mais là, aucun acteur ne s’investit » s’alarme Olivier Aubry. Selon lui, la crise humanitaire n’est qu’une crise de développement déguisée. Une crise de « contre-développement », renchérit le responsable d’OCHA, pour qui la Centrafrique est peu à peu abandonnée par les bailleurs de fonds. Dans ce contexte de violences et de crise de gouvernance, il est certes aisément facile de comprendre les réticences de ces derniers à investir en République centrafricaine. Transparency International, qui établit  un classement des Etats les plus corrompus chaque année, place en effet le pays au 154ème rang mondial sur 179 en 2011.

Mais Jean-Sébastien Munié ne se résigne pas et ne cesse de solliciter les différents acteurs du développement, afin qu’ils investissent dans le pays. OCHA a sollicité en février 2012, un nouveau Processus d’Appel Consolidé de 134 millions de $, afin de financer plus de 105 projets de développement devant venir en aide à deux millions de personnes, soit près de 45% de la population centrafricaine. Pour le responsable d’OCHA, cette aide doit arriver, coûte que coûte, quitte à demander un peu de flexibilité aux bailleurs : « il y a des choses qui sont acceptables, et d’autres pas or si dans l’absolu la corruption est importante, il ne s’agit en volume que de petites sommes ». Au risque de paraître « cynique », il ne se prive pas d’ailleurs d’utiliser des arguments plus géopolitiques : « laisser ce pays dans cet état, le laisser encore plus dans l’oubli et s’enfoncer, c’est laisser la porte ouverte à une nouvelle déstabilisation du Tchad ou du Soudan du Sud, de la République démocratique du Congo, bref, de toute la sous-région… ».

Gaël Grilhot

http://www.grotius.fr/au-dela-des-chiffres-etat-faible-etat-failli-ou-la-crise-de-contre-developpement/

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 14:43

 

 

 

 

 

 

Des hommes armés sèment la terreur dans le Centre nord centrafricain

 

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Radio Ndéké Luka Lundi, 23 Juillet 2012 12:45

L’insécurité tend à s’installer confortablement en République Centrafricaine et particulièrement dans le Centre-nord du pays.  Les populations de  Bocaranga et ses environs ont de plus en plus de difficultés à se livrer librement à leurs occupations.  Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, la présence d’une  bande armée non identifiée signalée dans la région en serait la principale cause.

Le sous-préfet de cette zone a  confirmé cette information  le dimanche 22 juillet à Radio Ndeke Luka.

Selon cette autorité locale, « il s’agit des hommes armés qui opèrent de manière irrégulière. Ils pillent, rackettent et dépossèdent les populations de tous leurs biens. Les dernières victimes en date ont été deux conducteurs de taxi moto sur qui ils ont pris des téléphones portables, d’importantes sommes d’argent et bien d’autres matériels. A cela s’ajoute l’abattage abusif des bœufs appartenant aux éleveurs de la région ».

Le sous-préfet de préciser qu’ « il est difficile pour la population de Bocaranga de se rendre à Bozoum (nord) et vice versa.  Cette bande armée a installé sa base au niveau du village Tolé situé entre les villes de Bozoum et Bocaranga ».

Il ne se passe plus un jour sans que des plaintes s’élèvent pour dénoncer l’insécurité en Centrafrique.

En mi-juin dernier, Radio Ndeke Luka a diffusé des informations selon lesquelles des hommes aux apparences de maquisards se dirigeaient vers la ville de Markounda. Récemment encore, une autre faction non identifiée a eu un accrochage avec les forces armées centrafricaines à Boali dans l’Ombella M’Poko faisant 3 morts du côté des assaillants.

Qu’est ce qui serait la cause de cette propagation des rebellions en RCA ?

Pour les jeunes de Bozoum, ce début juillet sur Radio Ndeke Luka, c’est« la perméabilité des frontières et du territoire ». Seulement, ils constatent que les  autorités centrafricaines ne réagissent pas pour lutter contre cette instabilité.

 

Un basketteur mort en pleine séance d’entrainement à Bangui

Lundi, 23 Juillet 2012 12:35

Junior Maudy, âgé de 25 ans, est mort sur le plancher du Centre National de Basketball suite à un  arrêt cardiaque ce 22 juillet à Bangui. C’est lors d’une séance d’entrainement que l’ailier du Club le Plateau s’est éteint devant ses coéquipiers et les spectateurs.

Junior se préparait avec son club à affronter le « All Star Game » initié par l’international centrafricain Max Kouguéré, dans le but de détecter les nouveaux talents évoluant dans la ligue de basket de Bangui.

Selon le reporter de Radio Ndeke Luka, « Junior Maudy a bénéficié des premiers soins de la part d’un médecin de l’équipe nationale. Or, d’après les analyses finales au niveau de l’hôpital, le joueur était décédé sur le champ ».

Au-delà de cette triste nouvelle qui vient de frapper la famille du basketball centrafricain, l’on indique tout de même que ladite discipline est en pleine reconstruction avec la réhabilitation du palais Omnisport sport de Bangui.

L’autre défi majeur sur lequel s’attèle la nouvelle équipe de la Fédération Centrafricaine de Basketball est, non seulement l’identification de nouveaux talents locaux, mais aussi mener la réflexion sur le regroupement à temps des poulains pour ces compétitions internationales.

 

NDLR : Selon nos informations, les cas du ministre des sports Jean Serge Bokassa et du président du CNOSCA Jacob Gbéti empêchés jeudi dernier d’embarquer sur le vol d’Air France pour Paris, auraient été finalement résolus et que ces deux larrons devraient en principe prendre le prochain vol pour Londres via Paris afin de prendre part à l’ouverture prochaine des JO d’Angleterre.

Compte tenu du contexte de tension actuelle ouvert par l’affaire Ndoutingaï,  la jurisprudence Findiro et Sinfei, Bozizé a dû serrer les vis pour les personnalités devant quitter le pays pour l’étranger. C’est lui-même en personne qui autorise les sorties du territoire pour les personnalités y compris aux membres de son cabinet comme Jacob Gbéti. C’est ainsi en bozizie… !

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 00:04

 

 

 

médicaments

 

 

 

Qui dit santé dit capacité de retrouver son état normal, physique ou moral, après être tombé malade. Cette capacité ne dépend pas seulement de la résistance physique, mais aussi de la prévention, des infrastructures sanitaires et des soins de santé administrés au patient.

D’après l'organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « Jouir du meilleur état de santé est un objectif et un droit fondamental pour tout être humain ». Mais le constat est dramatique quand on établit le parallèle entre cette recommandation et les efforts mis en œuvre par nos dirigeants. Les centrafricains comptent sur leur force physiologique pour rester en vie. Mais cette force a ses limites, à partir desquelles les médicaments et les soins deviennent absolument nécessaires. Or les centrafricains sont privés de ce droit minimum à la vie. Ils crèvent en masse comme des dominos qui tombent les uns les autres. Puisque Bozizé et son régime les privent du droit à la santé, pourquoi ne prennent-ils pas un décret pour aussi, les priver du droit de tomber malade ?

 

  Depuis trois jours seulement,  j’ai commencé le deuil de mon neveu emporté, par le paludisme, quand une autre mauvaise nouvelle m’arrive de Bangui. Cette fois-ci, c’est ma cousine  qui meurt de méningite et son  petit garçon de fièvre typhoïde. Incapable de contrôler mes sens, j’ai éclaté en sanglot dans le métro, sans même fermer mon portable, à la surprise des autres voyageurs. Pendant tout le trajet,  je ne peux retenir mes larmes et m’empêcher de penser aux autres centrafricains qui meurent comme des mouches faute de soins et de médicaments, et dans l’indifférence totale de la part des  autorités.

J’ai donc fait trois transferts de fonds à Bangui, en l’espace d’une semaine.

 

Le centrafricain apparaît, désormais, comme une espèce menacée, en voie de disparition. Il meurt pour un simple mal de tête, une petite fièvre, un petit traumatisme dû à un accident. Ne parlons pas des maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension, les cancers, les affections respiratoires et les cas d’insuffisance rénale qui sont de plus en plus fréquents et/où les malades sont condamnés à rester en mauvaise santé ou à mourir prématurément par manque de médicaments ou de diagnostic para clinique, plus fiable. Le SIDA, pourtant réputé incurable et terrifiant fait proportionnellement moins de victimes que la tuberculose, les parasitoses intestinales, les maladies respiratoires et diarrhéiques faciles à dépister et à soigner.

 

 Les raisons sont simples et multiples: d’abord, la pénurie  chronique de médicaments dans les officines (les centres de santé ne possédaient que 55% de médicaments essentiels, les postes de santé 38% et les hôpitaux 47%). A certains moments, les centres de santé et les hôpitaux sont obligés de faire recours aux médicaments de la rue pour soigner certains patients. Ensuite, les médicaments shalina, bon marché mais ne sont pas efficaces et enfin les équipements médicaux vétustes, et régulièrement en panne. Il n’y a pas que les clichés de radiologie qui peuvent manquer mais les appareils de radiologie, eux-mêmes, ne fonctionnent plus. Pour un pays, indépendant depuis plus de 50 ans, celui-ci ne dispose pas de IRM ni d’appareil de dialyse ni de scanner. En Centrafrique l’appareil d’échographie est le seul équipement disponible et par contre, le simple tensiomètre manque dans certains hôpitaux comme celui de l’Amitié. Les inégalités devant la maladie et la mort n’ont fait que croître. Il faut être un baron ou un proche du régime pour prétendre à une évacuation sanitaire à destination du Maroc ou du Cameroun voire de la France pour des soins de qualité. Le pays est aussi confronté à une pénurie de médecins puisqu’on en compte qu’un seul pour 25 000 habitants. En un mot, le système de santé est fantomatique et sinistré, il n’existe que de nom.

 

Les détournements de fonds comme de médicaments se multiplient. Même les médicaments destinés aux malades du SIDA ne sont pas épargnés. Les produits détournés se retrouvent dans les officines privés et les profits vont à quelques privilégiés du régime. L’Etat est complètement défaillant. Seules les ONG, en l’occurrence Médecins sans frontières (MSF), restent les derniers recours des centrafricains.  

 

Plus alarmant, courant Juin, le nouveau  directeur général (DG) de l'Unité de Cession de Médicaments (UCM), le Dr Gilles Ngaya lançait un appel de fonds sur radio Ndéké Luka, qu’ « un danger public et immédiat guète la population de la ville de Bangui et des régions, Plus de 250 médicaments les plus utilisés sur 350 en stock en rupture totale au niveau de l'UCM. Cette carence plonge de nombreux hôpitaux de la RCA dans de sérieuses équations en cas des urgences et autres traitements,…. notre structure ne reçoit pas des approvisionnements en médicaments depuis fort longtemps. La réserve est quasiment vide car depuis ma prise de fonction, le stock des médicaments était réduit à 100 au lieu de 350 »,

 

MSF rajoute que la RCA se trouve aujourd'hui dans un état d'urgence médicale chronique:

        la RCA possède un taux de prévalence du VIH SIDA de 5,9% (Bangui a 10,7%), le taux le plus élevé de l'Afrique Centrale. L'ONU SIDA estime à 110 000 adultes et 17 000 enfants, le nombre de personnes vivant avec le VIH SIDA dans le pays. Cependant, seulement 15 000 patients sont aujourd'hui sous traitement ARV soit seulement 33,3% du nombre recommandé. Que deviendront alors les patients privés de médicaments ? Leur sort est scellé. 

        la RCA détient le 5ème taux de mortalité par maladies infectieuses et parasitaires le plus élevé au monde, soit 754,9 pour 10 000 habitants en 2008;- la RCA détient la 2ème espérance de vie la plus faible du monde soit 48 ans, Le taux de mortalité du pays est globalement supérieur au « seuil d'urgence ». Le paludisme et la tuberculose sont responsables d'un grand nombre de décès en RCA. La réalité doit être effarante.

        la RCA compte 4 des quelques foyers restants de la maladie du sommeil en Afrique sub-saharienne. Nul n'ignore que la maladie de sommeil est mortelle si elle n'est pas soignée. Et la RCA comptant en 2009 1054 cas signalés, se trouve en 2ème position de nombre de cas le plus élevé dans le monde. Ce n’est pas la tasse de thé du gouvernement.

        le taux de couverture vaccinale de l'ordre de 30 à 35% est le plus faible de l'Afrique subsaharienne. La RCA enregistre en 2011, plusieurs cas de maladies évitables par la vaccination dont la rougeole, la méningite, le tétanos néonatal, la coqueluche, la fièvre jaune et la poliomyélite. Ce n’est pas surprenant avec l’insécurité généralisée et les détournements des matériels de conservation des vaccins.      

 

Sur une situation sanitaire aussi alarmante, vient se greffer une pénurie chronique de médicaments. L’avenir est sombre pour la santé des centrafricains. Le calvaire actuel n’est que la partie émergée de l’iceberg, la situation sanitaire apocalyptique est à venir.

La question est de savoir si Bozizé et son gouvernement sont capables de modérer leur cupidité pour prendre conscience de la gravité de la situation. Car la descente aux enfers des centrafricains  n’est pas une fatalité mais le résultat d’une mauvaise gestion. Bozizé évite soigneusement de s’occuper de ce département que l’on dit moins « juteux ». Pourtant, il n’est pas ignorant des détournements qui s’y produisent. La santé des centrafricains n’a jamais été la préoccupation du régime de Bozizé. Pour preuve, le département a été sacrifié sur l’autel des arrangements politiques. Il confie depuis 2008, le portefeuille de la Santé aux transfuges de l’opposition. Le département a été dirigé successivement par André Nalké Dorogo, 3eme Vice-Président du MLPC, puis Jean Michel Mandaba Secrétaire Général du même parti. Cela traduit le peu d’importance que Bozizé attache à ce département. L’essentiel des financements extérieurs est géré par les ONG à l’exception du Fonds Mondial contre le SIDA qui finance le CNLS pour l’achat des ARV et les produits réactifs pour le dépistage. Bozizé s’en fout. La contribution de l’Etat centrafricain est insignifiante.

En plus, il ne faut pas se cacher derrière notre petit doigt, la corruption des hautes autorités du département de la Santé et  les malversations financières qui gangrènent l’UCM et le CNLS sont malheureusement à l’origine de nombreuses ruptures intempestives  de médicaments.

 

L’extorsion de fonds à l’UCM occasionnant la pénurie de glucosé : courant juillet 2010, les centres urbains de Bangui ont connu une pénurie de sérum glucosé. De l’ensemble des médicaments que les centrafricains consomment, le soluté appelé communément sérum glucosé est le seul médicament fabriqué à Bangui par l’ASPHARCA, une société chinoise, ainsi que des comprimés et des gélules. Le ministre de la Santé d’alors Mr André Nalké Dorogo et le DG de l’UCM de l’époque, le Dr Bassirou Silla ont été contraints de monter au créneau sur Radio Ndeke Luka pour expliquer maladroitement cette situation dramatique. Ils ont justifié cette pénurie par une commande passée à l’extérieur qui tarde à arriver. En réalité, c’était un membre du gouvernement en la personne de Côme Zoumara, accompagné d’un expatrié conseiller à la présidence , chargé de la sécurité, qui après forte pression et intimidation et avec l’accord du Chef de département ont déchargé 75 millions de F CFA pour paraît-il passer la commande à un prix exceptionnel en Europe. Les produits n’ont jamais été livrés à l’UCM. Alors que l’achat chez le fournisseur local notamment l’ASPHARMA ne reviendrait qu’à 15 millions de F CFA. Quelques jours après, les escrocs se sont lancés dans le commerce illicite de diamants.

 

La faillite programmée de l’UCM avec la concurrence déloyale de Shalina  L’UCM a pour vocation de vendre des médicaments génériques qui représentent  la possibilité d’accès aux médicaments pour les populations et notamment les plus démunies. Le  médicament générique n’est pas un médicament au rabais ni banal  mais une copie de l’original qui doit être aussi efficace que le modèle original. Les médicaments encore sous brevet n’existent pas sous forme générique.

L’UCM importe ses médicaments génériques de la Chine, de l’Inde et de l’Europe. L’Inde en a fait sa spécialité et devient ainsi 1er producteur et 1er exportateur mondial de génériques.

Courant 2010, les autorités centrafricaines ont autorisé Shalina, un fabricant indien de médicaments génériques à fournir tous types de médicaments, allant  des antibiotiques (amoxicilline,  augmentin…) aux antiparasitaires et aux antituberculeux aux centrafricains. C’était une démarche louable et salutaire pour le peuple centrafricain, mais l’autorisation a été octroyée à la société contre de « petits cadeaux ». Mme Béatrice Epaye Ministre du Commerce, de l’époque, a effectué une visite de leurs installations à  Bombay (Inde). Les frais de transport et de séjour étaient à leur charge sans que cela n’émeuve personne. Le chef du département de la Santé, d’alors, Mr André Nalké Dorogo, a signé le dossier d’autorisation de mise sur le marché, les yeux fermés. Il  ne s’est même  pas référer à l’avis des experts de son département. Aucune étude clinique indispensable à toute autorisation de mise sur le marché n’a été menée. D’aucuns disent que futur candidat dans une circonscription de Berbérati, il a du se constituer un trésor de guerre. Une source bien informée et crédible avance le chiffre de 2 millions de F CFA. Est-ce le prix de la vie des 4 millions de centrafricains ? Les autorités sanitaires ont donc laissé faire Shalina. Elles n’ont pas défini de mesures législatives règlementaires strictes quant à la fabrication et la distribution en vue de protéger la santé publique.  Shalina n’a pas obligation de rendre compte sur la conception des molécules. En plus, elle n’a pas apporté de preuves de l’efficacité de ses médicaments.  Les médecins centrafricains ne prescrivent plus à leurs patients, les antibiotiques écoulés par Shalina qu’ils jugent inefficaces et dangereux pour leur santé.

 

L’intrusion cupide des autorités dans la gestion de l’UCM

 

L’UCM connait depuis plusieurs mois, une crise aigue de trésorerie qui entraine une paralysie totale de ses activités. Elle n’est plus en mesure d’acheter les médicaments pour approvisionner ses officines. D’où l’appel de fonds aux autorités du nouveau DG, le docteur Gilles Ngaya sur RNL. Cette situation est grave et n’a rien de surprenant car l’UCM est après tout une société commerciale qui brasse des milliards  pour ses achats, donc elle  ne peut qu’aiguiser forcément  des appétits. La descente aux enfers de l’UCM a commencé au début de l’année 2012 lorsqu’une banque de la place lui a accordé un prêt, attirant ainsi l’attention des prédateurs du régime Bozizé. Le DG sortant, le Dr Bassirou Silla avait sollicité et obtenu un crédit d’un montant de 1,8 milliards de F CFA auprès de la Banque Sahélo Saharien (BISIC) pour renflouer les caisses de la société. Les deux demi-dieux omniprésents et omniscients, aujourd’hui en disgrâces,  Ndoutingai et Findiro, alertés par leur complice M. Orel Abdraman, DGA de la BISIC, ont aussitôt décidé de procéder eux-mêmes aux achats des médicaments auprès des fournisseurs. En fait, ils veulent faire mains basses sur ces fonds. Devant le refus des autres membres  du Conseil Spécial de Surveillance et de redressement des entreprises et offices publics (CSSREOP), les deux larrons ont crée de toutes pièces un scandale financier éclaboussant les responsables de l’UCM. Ainsi, sans contrôle ni audit, le DG et trois de ses collaborateurs seront accusés de détournements d’une somme provisoirement arrêtée à 1,3 milliard de F CFA. Un Arrêté du Premier Ministre démettra le DG alors qu’il a été nommé par Décret présidentiel.  Les trois collaborateurs du DG seront arrêtés quelques jours après, à la section de recherche et d’investigation (SRI). Au plus fort du scandale, le DG de l’UCM mis aux parfums de l’imminence de son arrestation par la brigade économique de la SRI, a pris la poudre d’escampette. Avec la complicité active d’un de ses beaux frères, un élément de la garde présidentielle, il a quitté nuitamment Bangui. Depuis lors, il est signalé à Douala où il en profite pour suivre ses soins médicaux.  Tant pis si les centrafricains meurent prématurément par manque de médicaments. 

Cependant, 2 questions me taraudent :

Primo : Comment, le Dr Gilles Ngaya, un gbaya, parent à Bozizé puisse alors lancer un appel de fonds à l’Etat sur la radio privée Ndeke Luka, pour renflouer les caisses de l’UCM ? N’est-il pas dit que « toute entreprise, même la plus difficile devient facile à celui qui a les oreilles du prince » ?

Secundo: Le prêt de 1,8 milliard de F CFA  a-t-il pris quelle destination ?

 

Le voile sera levé et les responsabilités établies dans cette affaire lorsqu’un procès en bonne et due forme sera organisé. A suivre…

    

Les malversations financières et la corruption au CNLS à l’origine des suspensions des subventions avec des répercussions sur la disponibilité des médicaments (ARV, ACT…).

Les malversations sont malheureusement à l’origine de nombreuses ruptures intempestives des précieuses molécules d’anti retro viraux (ARV) dont ne doivent pourtant pas manquer les nombreux malades du SIDA pour lesquels le Fonds mondial de lutte contre le SIDA,  la tuberculose et le paludisme a dégagé une enveloppe de 40 millions de dollars US sur 5 ans.

En 2009, le pays a subi plusieurs mois de ruptures de médicaments tels que l’ARV et l’ACT.

En 2010 (février à juillet) et en  2011  (avril à décembre), les subventions accordés par le Fonds mondial au CNLS ont été suspendues en raison d’une suspicion de corruption provoquant des pénuries de médicaments contre le paludisme (ACT) et le SIDA (ARV). En 2011, pour des raisons humanitaires, le Fonds Mondial a suspendu le financement du CNLS pour l’achat des ARV et a décidé de ne financer plus que les produits réactifs pour le dépistage.

En Juin 2011, le pays a également connu une rupture désastreuse de stock de tous les médicaments antituberculeux. Ceux de 1ère ligne. Cette situation a été également résolue par le don unique d’une œuvre caritative qui a permis un approvisionnement de 9 mois.

L’une des conséquences directes de ces ruptures intempestives est la résistance élevée aux antituberculeux. Une étude récente démontre des taux extrêmement élevés de résistance aux médicaments de 1ère ligne jusqu’à 30% chez les adultes et 50% chez les enfants.

En Centrafrique, les auteurs et coupables de corruption et autres détournements, non seulement ne sont nullement inquiétés mais continuent d’être protégés et  d’exercer tranquillement leurs fonctions comme si de rien n’était avec la passive complicité du régime Bozizé. Or au Mali et en Mauritanie, où le Fonds Mondial suite à des contrôles périodiques avait constaté des malversations financières portant sur des millions de dollars, les auteurs de ces détournements ont été identifiés, épinglés et mis en prison.

 

Un quart de siècle après l’appel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) visant à garantir « la santé pour tous » en l’an 2000, le bilan en Centrafrique est catastrophique. La population centrafricaine paie un trop lourd tribut aux désintérêts des autorités du pays.

L’idée selon laquelle l’accès aux soins de santé devrait être considéré comme une obligation publique est à promouvoir auprès des autorités centrafricaines.

Il faudrait que les autorités comprennent que la santé est un facteur de développement humain et qu’il est indispensable d’améliorer la santé de la population pour réduire la pauvreté.   

 

La Rédaction

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 01:03

 

 

 

Sylvain-Ndoutingai

 

 

La famille du chauffeur de Ndoutingaï porte plainte contre X

Radio Ndéké Luka Vendredi, 20 Juillet 2012 05:57

Nouvelle révélation dans l’arrestation de Jean Bianga, chauffeur de l’ex ministre d’Etat aux Finances, Sylvain Ndoutingaï. Ses parents portent plainte ce 18 juillet 2012, contre inconnus au Tribunal de Grande Instance de Bangui. La plainte intervient une semaine après son arrestation.

Par cette plainte, les parents de ce chauffeur entendent dénoncer son enlèvement des cellules de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB) et sa déportation dans un lieu inconnu. En effet, Jean Bianga a été arrêté par les éléments de la garde présidentielle suite au limogeage de son patron en juin dernier.

Selon l’avocat défenseur du chauffeur Rigo-Beyah Parsé, son client « est encore présumé innocent. Il doit se défendre et il faudrait qu’on connaisse le réel motif de son arrestation ».

Pour lui, « il n’y a pas eu un fait qui a été porté à la connaissance du Parquet ni d’une Unité de Police judiciaire de manière régulière pour qu’une enquête soit ouverte. De ce fait, la défense estime  qu’il s’agit là d’une arrestation arbitraire, de séquestration voire de tortures, surtout qu’il a été porté disparu ».

Toutefois,  d’après les observateurs de la vie politique du pays, le limogeage de Sylvain Ndoutingaï aurait été exigé par les partenaires au développement d’une part, et il serait accusé de tentative d’un putsch contre le régime de l’actuel président centrafricain d’autre part.

Toujours selon ces observateurs, la dernière vague de limogeage décrété le 17 juillet dernier qui a  aussi concerné le ministre de la Justice Firmin Féïndiro serait liée à la même affaire. A en croire les débats qui défraient la chronique ces derniers temps, l’ex-locataire du ministère de la Justice serait le Premier ministre du Gouvernement de Sylvain Ndoutingai si le supposé coup d’Etat était réussi.

En rappel, Firmin Féïndiro n’était pas l’unique personnalité débarqué du navire du gouvernement Touadera III. L’ancien chef de Cabinet de la Présidence de la République Joël Sinféï Moïdamsé et Henri Wanzé Linguissara, Directeur Général de la Police ont été aussi relevés de leurs fonctions.

NDLR : Le sort fait aux chauffeurs de Ndoutingaï et son frère aîné qui est toujours en France et qui visiblement n’ose plus rentrer au bercail serait en rapport avec les accusations avancées par Bozizé et ses fils selon lesquelles ce serait ces chauffeurs qui seraient chargés par leurs patrons de recruter les combattants en vue de leur coup de force.

 

Tensiomètres en manque à Bangui

Vendredi, 20 Juillet 2012 11:45

La santé de la population banguissoise est en danger. Il est actuellement difficile de mesurer la tension artérielle des patients dans deux grands hôpitaux de la capitale centrafricaine notamment l’Hôpital de L’Amitié et l’Hôpital Communautaire. Le constat est fait par Radio Ndeke Luka ce 20 juillet.

Le manque crucial des tensiomètres entrave la prise en charge des malades dans les hôpitaux.

L’appareil est indispensable pour mesurer la tension artérielle ou encore contrôler la température corporelle des patients. Il ne coûte que 12.000 FCFA. Mais il est difficile d’en avoir même dans les grands hôpitaux de référence de la capitale. Un manque crucial de Tensiomètre dont personne n’en parle.

Du service des Urgences médicales au Bloc de la Maternité en passant par le service de la Médecine générale de l’Hôpital Communautaire, le Tensiomètre est rare. Seuls quelques Médecins et Internes en possèdent, mais de manière personnelle, et ne les prêtent que par acte de solidarité.

Au Bloc de la Maternité par exemple, un personnel soignant nous confie qu’il n’y en a qu’un pour desservir tout le service. Si bien qu’il ne tarde pas à tomber en panne. Un Journaliste de Ndeke-Luka parti se soigner à l’Hôpital communautaire a constaté les tracasseries du personnel soignant à en avoir.

Une situation constatée au service des urgences médicales de l’Hôpital de l’Amitié (H.A). Quelques deux appareils biomédicaux qui se trouvaient sur la table d’un bureau sont  réclamés comme biens personnels et non du service.

Le même constat est fait par les patients. Ils se disent choqués des tâtonnements du staff médical qui renvoie les malades à l’Hôpital Communautaire (H.C) pour la mesure de la tension artérielle.

Christian, un patient qui en a fait les frais raconte,  « quand ma belle-mère était malade, nous l’avions amenés à l’Hôpital Communautaire pour des soins. Dans cet hôpital  il n’y avait pas de place, nous étions obligés de nous rendre à l’Hôpital de l’Amitié. Arrivés dans cet hôpital, le personnel soignant  nous avait informés qu’il n’y avait pas de tensiomètre. J’étais très inquiet par ce que l’état de santé de ma belle-mère se dégradait et nous ne savions à quel sain nous vouer».

Le personnel signale qu’il y a  de nombreuses difficultés qui peuvent intéresser la presse. Mais ils ne peuvent les évoquer qu’avec une autorisation émanant de leurs responsables hiérarchiques.

Interrogé par RNL, de manière inopportune et gênante, le Colonel Directeur de l’Hôpital de l’Amitié de Bangui refuse d’en dire plus sur le problème des tensiomètres et préfère résumer tous les maux qui gangrènent cette institution de santé publique en 2 phrases : « les problèmes de l’Hôpital de l’Amitié ne doivent pas être le seul sujet des journalistes. Je ne suis pas disposé à vous recevoir

Du moins, selon les propos recueillis auprès de certains malades rencontrés à l’Hôpital de l’Amitié, les tensiomètres sont au nombre réduit depuis un certain temps dans ledit hôpital. « Pourtant, les chinois en avaient donné en grand nombre », rectifie un patient rencontré dans la salle d’attente de H.A  Limités, les malades n’ont pas pu dire long sur la question.

Toutefois, pour de nombreux centrafricains, ce problème de tensiomètre est loin d’être surprenant. D’autant plus que, « la réserve est quasiment vide », a révélé le Directeur de l’Unité de Cession du Médicament (UCM), Gilles Ngaya en juin dernier. Il a évoqué la raison en signalant le même mois que« notre  structure ne reçoit pas des approvisionnements en médicament depuis longtemps ».

Depuis près de trois mois, Radio Ndeke Luka ne cesse de revenir sur la rupture de médicaments dans diverses villes de provinces centrafricaines. C’est le cas de l’Hôpital Universitaire de Bambari qui a connu cette difficulté en début juin dernier avec une carence de remèdes appropriés pour les soins des malades tuberculeux.

 

NDLR : Comme par hasard, les tensiomètres ne manquent pas dans les cabinets privés des médecins et les cliniques privées.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 01:53

 

 

 

 

 

carte ndele

 

Radio Ndéké Luka Jeudi, 19 Juillet 2012 05:36

Quatre 4 individus malveillants qui ont réussi à infiltrer dans la zone de réserve du safari Ngoumberiou dans le Bamingui Bangoran ont été arrêtés à la brigade de gendarmerie de la ville de Ndélé ce 14juillet. Selon les propos recueillis par Radio Ndeke Luka auprès des sources dignes de foi, lesdits cambrioleurs ont pillé le safari et ont réussi à emporter des armes de combat et des armes de chasse.

Le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région rapporte ce 18 juillet quil s’agit précisément des nommés Taho Sabou, ancien élément du mouvement rebelle UFDR qui vient de créer sa rébellion dans le Bamingui Bangoran, accompagné d’Abakar Algesh, de Nangess Sabounda Cédric et d’Abder Karim Koutou qui se sont introduits dans le safari Ngoumberiou. Le correspondant poursuit en indiquant que ces derniers ont incendié samedi 14 juillet, 3 maisons et ont emporté 12 pointes d’ivoire, des armes dont un AK 47 et 2 Mas 36 puis 1 calibre 12 à 5 coups, et 2 armes artisanales.

Informé de l’intrusion et des actes commis par ces malfrats, une mission mixte composée des éléments des forces armées centrafricaines et de la gendarmerie basées dans la ville de Ndélé, s’est déportée sur les lieux sous le commandement de Popidou Maxime, commandant des forces armées centrafricaines du détachement deNdélé, pour mettre la main sur ces derniers.

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka à Ndélé, les 4 quatre hommes sont actuellement arrêtés à la gendarmerie de la ville de Ndélé pour nécessité d’enquête.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 02:21

 

 

 

 

Comme on peut le constater en voyant ces photos, le pont Langbassi effondré il y a déjà plus d'un an à Bangui est resté en l'état. A qui le gouvernement de prédation de la bozizie fera croire qu'il n'y a pas d'argent pour réhabiliter cet important cet ouvrage d'art essentiel pour la circulation dans les quartiers sud ouest de la capitale. Plusieurs autres ponts de la capitale (Sica 3,  Sica 2 St Sauveur, quartier Miskine notamment) écroulés il y a aussi plus d'un an n'ont toujours pas été réparés à ce jour. Les images ci-dessous sont vraiment écoeurantes mais donnent une idée suffisante de l'incapacité et du manque de volonté de ce régime Bozizé à résoudre les difficultés du pays pour améliorer les conditions de vie des Centrafricains. Existe-t-il un gouvernement et un président dans ce pays ? Il faut croire que non !

 

La Rédaction C.A.P

 

 

 

 

 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 00:46

 

 

 

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Radio Ndéké Luka Samedi, 07 Juillet 2012 18:29

Toujours selon le correspondant de Radio Ndeke Luka, «  le petit sceau qui se vendait à 150 FCFA coûte depuis quelques mois 350 voire 450 FCFA». Le correspondant d’annoncer que les populations de la région parlent d’une ‘’augmentation excessive’’ des prix des denrées alimentaires malgré le décret ministériel bloquant les prix des produits de première nécessité sur tout le territoire centrafricain,  un arrêté publié en juin dernier.

Selon les habitants de Mobaye, « l’inflation du prix du manioc provient de la pénurie liée à l’abandon de la culture de ce produit de base aux profit d’autres  produits agricoles. Certaines revendeuses en profitent pour faire de l’inflation». Les populations se plaignent  «  nous ne mangeons pas à notre faim, le manioc est très cher ». Les mêmes sources soulignent par ailleurs que, « devant cette alarmante réalité, les autorités locales sont passives comme si elles ne sont pas être touchées par le problème ».

A l’heure où la Basse Kotto décrie la hausse des prix,  plusieurs autres villes centrafricaines connaissent le même problème qui tend à se généralisé. Les plaintes des populations ont été largement été diffusées sur les ondes de Radio Ndeke Luka.

Actuellement, il n’est pas de région en République Centrafricaine qui ne soit touchée par la montée des prix des produits de première nécessité. Nul n’ignore qu’entre autres, l’insécurité, le mauvais état des routes, la paresse des populations affamées sont indubitablement les principales causes de la cherté de la vie à Mobaye et dans d’autres villes centrafricaines, renchérit le correspondant de RNL.

Face à cette situation la population de Mobaye ainsi que le reste des Centrafricains sont loin d’oublier la promesse faite par l’actuel ministre de l’agriculture et du développement rural, Fidèle Gouandjika, promesse selon laquelle les Centrafricains devraient manger trois fois par jour. La ministre du Commerce n’arrive pas, elle aussi à faire tomber les prix. Sur les faits, la promesse et l’arrêté semblent compliquer davantage la situation. Manger à sa faim et acheter moins cher, sont devenus une utopie pour la plupart de Centrafricains.

Manger à sa faim est devenu très difficile pour la population de Mobaye qui, depuis un certain temps, connaît la hausse des prix des produits vivriers particulièrement de celui du manioc. Le coût d’une cuvette a pratiquement quadruplé au cours de ces derniers mois, rapporte Radio Ndeke Luka.

La cuvette qui se vendait à moins de 1000 FCFA, varie actuellement entre 1500 et 2000 FCFA, indique le correspondant de RNL ce 6 juillet.

 

Une première mission d’inspection de travail en RCA depuis 15 ans

Radio Ndéké Luka Samedi, 07 Juillet 2012 18:27

C’est une première en RCA depuis plus de 15 ans que le Gouvernement centrafricain, par le biais du ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation,  organise une vaste opération d’inspection de l’administration du Territoire dans toutes les préfectures centrafricaines.

D’après Radio Ndeke Luka, la Préfecture de la Lobaye est la première  à accueillir cette mission, ce 7 juillet 2012.

Selon la même source, l’initiative consiste à vérifier le respect des normes de travail par les responsables et administrateurs de différentes préfectures, sous-préfectures et communes dans lesquelles séjournera cette mission.

Il s’agit aussi de voir comment les registres qui, selon les textes en vigueur constituent les outils fondamentaux de l’administration, sont tenus par les préfets sous-préfets, maires, secrétaires généraux et leurs chefs de service comptables financiers.

Parmi les nombreux points travaillés par cette délégation, ces agents de l’Etat ont longuement insisté sur les déclarations de naissances et des décès qui sont souvent mal appropriés par les parents et les administrateurs civils de la Lobaye.

Pour l’inspecteur central à l’administration du territoire et à la décentralisation,chef de ladite mission, Alexandre Korope Awo,  il ressort de l’inspection faite que,  «  beaucoup de parents déclarent très peu les naissances à la mairie  ou que les naissances sont déclarées mais les actes de naissance sont récupérés un peu plus tard ».

Par cette mission, les autorités administratives entendent sensibiliser leurs collaborateurs et les populations sur le respect des normes de travail en République Centrafricaine. Par cette sensibilisation, les administrateurs joueront désormais leur rôle pour qu’enfin les populations puissent prendre conscience de leurs obligations.

Cette première phase d’inspection a sillonné 3 sous-préfectures de la Lobaye à savoir Boda, Mongoumba et Mbaïki. Elle va s’étendre sur l’ensemble du territoire national. Le projet bénéficie du financement de la Coopération Française.

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