340 tonnes de vivres largués à 11 000 personnes vulnérables dans la
Vakaga
Radio Ndéké Luka Jeudi, 23 Août 2012 14:14
Une grande première dans la région de la Vakaga (nord). 340 tonnes de vivres ont été largués le 22 août 2012 à
11 000 personnes vulnérables. Cette action d’aide réalisée par les ONG humanitaires nationales et internationales dont le Programme Alimentaire Mondial (PAM) est destinée
aux déplacés internes et habitants des localités de Tiringoulou, SékéKédé et Boromata (nord).
Ces vivres sont largués en raison de l’impraticabilité du réseau routier dans ces régions. Ils sont composés de haricot, huile,
sel, semoule pour ne citer que ceux-ci.
Il s’agit d’une réponse aux récurrentes crises alimentaires qui ont durement frappées ces personnes vulnérables touchées par les
conflits armés dans la région de la (Vakaga).
La situation humanitaire liée à cette crise alimentaire a été d’ailleurs présentée mercredi au grand public, à l’occasion de la
célébration de la 4ème édition de la Journée Mondiale de l’aide Humanitaire.
Dans son allocution à l’occasion de cette journée, Modibo Touré, Coordonnateur des ONG humanitaires en
Centrafrique a indiqué que « les pensées de l’heure s’orientent toujours vers les braves populations qui peinent et qui
souffrent des affres des violences dont les conflits armés. Les soutenir dans la pauvreté et l’insécurité devient une urgence de ces ONG qui œuvrent aux côtés des autorités du pays pour cette
cause ».
Selon le Chef du Bureau OCHA, Magalie Carpy Botoulou, « ces vivres pourront être distribués sur une période de six semaines au cas où les conditions météorologiques le permettent ».
Toutefois, l’assistance humanitaire ne se limite pas seulement qu’aux vivres. Elle touche aussi le domaine de la santé. A titre
d’illustration, l’ONG anglaise Merlin travail dans ce sens et apporte un soutien aux populations des zones de la Lobaye (sud), de la Nana
Mambéré (ouest), du Mbomou et du Haut Mbomou (est).
DocteurLom’s Lombelelo, Directeur Médical à Merlin-RCA a affirmé que son entité intervient essentiellement dans
le secteur sanitaire, mais a également un pied dans la nutrition. L’ONG couvre à ce jour 4 000 personnes vulnérables.
Dans les chiffres rendus publics mercredi par OCHA, pour une population cible de près de 1,9 millions, les ressources
financières mobilisées en appui à l’Appel Consolidé sont passées de 90% en 2008 à 54% en 2012.
Cette baisse de ressources en faveur de l’aide humanitaire, malgré les énormes besoins du pays, n’est malheureusement pas
accompagnée d’une augmentation notable des ressources affectées au relèvement et au développement, ont précisé ces chiffres.
Berberati coupée des alentours et de Bangui
Radio Ndéké Luka Jeudi, 23 Août 2012 14:18
Le pont sur le marigot Batouri est actuellement impraticable. C’est une information donnée par le correspondant de Radio Ndeke
Luka dans la Mambéré-Kadéï.
Ledit pont se trouve à environ 5 Kilomètres de Berbérati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré Kadéï sur l’axe
allant à Carnot. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville et ses environs ont fait déborder le cours du marigot cette semaine du 20 août 2012.
La pluie a encore eu raison d’un second pont de déviation construit par une entreprise de la place le trimestre
dernier.
Le correspondant de Radio Ndeke Luka rapporte que l’eau coule à flot au niveau du pont Batouri et que les enfants et les femmes
hésitent d’y passer.
Le pont forestier est devenu également impraticable. Les piétons ont de la peine à y marcher. La circulation des
motocyclettes et des véhicules est bloquée. Les cultivateurs et les enfants qui partent pour le ramassage des chenilles prennent le chemin du retour.
Les techniciens de l’entreprise MATIERE sont en train de prendre des dispositions pour la construction d’un
passage provisoire pendant qu’elle poursuit la construction d’un nouveau pont. Un des ingénieurs déclare qu’il faut encore plusieurs mois pour que les travaux prennent fin, poursuit le
correspondant.
L’impraticabilité du pont Batouri constitue un sérieux problème pour l’économie centrafricaine vue que la Mambéré
Kadéï représente l’un des greniers de l’économie centrafricaine. Nombreuses sont les personnes et les véhicules qui empruntent cette route pour différentes activités dont celles
commerciales.
La population doit user de patience avant qu’une solution lui soit trouvée en vue de relier Berberati et les autres villes
centrafricaines.
Les difficultés de circulation dues à la vétusté et la dégradation avancée des routes en République Centrafricaine continuent de
faire couler de l’encre. Que ce soit dans la capitale Bangui ou dans la majorité des préfectures centrafricaines, l’état des routes laissent globalement à désirer.
Pour pallier le délabrement des routes, plus d’une vingtaine de jeunes du 6ème arrondissement de Bangui ont, de leur
gré, décidé de rendre praticable quelques ruelles de leurs quartiers. Ils ont commencé cette opération depuis le 20 août et les remplissages de quelques nids de poules sur les ruelles du quartier
Ngongonnon se poursuivent actuellement. Une initiative qui est à saluer !
Le procureur tente de contrer la défense de Bemba
Radio Ndéké Luka Jeudi, 23 Août 2012 10:59
Le substitut du procureur, Eric Iverson, a tenté mardi 22 août 2012 de contrer les propos de l’officier
français, qui affirme que Jean-Pierre Bemba n’avait pas le contrôle sur les troupes du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), envoyées en renfort au
président Ange-Felix Patassé, menacé, en 2002 et 2003, par les rebelles de François Bozizé.
L’audition de l’expert Jacques Seara, premier témoin appelé par la défense de Jean-Pierre
Bemba, se poursuivait ainsi devant la Cour pénale internationale (CPI) avec le contre-interrogatoire du procureur.
Les combattants de l’Armée de libération du Congo (ALC, bras armé du MLC), envoyés en
Centrafrique par l’accusé n’étaient « pas sous le commandement et le contrôle opérationnel de Monsieur
Bemba, mais aux ordres des autorités centrafricaines »,
a de nouveau asséné le témoin, ajoutant qu’il « était normal qu’ils fassent des rapports quotidiens » à Gbadolite,
QG de Jean-Pierre Bemba en République démocratique du Congo (RDC), puisqu’ils conservaient « néanmoins leur
appartenance à l’ALC».
Lors de son interrogatoire, l’expert avait affirmé qu’il était impossible de commander une force à plusieurs milliers de
kilomètres de distance. «Si on suit votre raisonnement, les commandants de l’Otan déployés à Bruxelles
n’ont aucune possibilité de contrôle sur leurs troupes en Afghanistan? », a demandé le procureur. « Vous parlez d’une guerre de 2012, qui n’a rien à voir avec la situation en République
Centrafricaineoù on est dans un conflit de fantassins », a rétorqué le témoin.
« Mais il [Jean-Pierre Bemba] avait des
moyens, il avait un Thuraya [téléphone satellitaire], le colonel Mustafa aussi. Alors pourquoi tirez-vous ces conclusions ? » a encore interrogé Eric
Iverson. « Il n’était pas informé en temps réel et n’avait pas toutes les informations qu’il faut pour commander. A
Gbadolite, il ne pouvait pas être au courant » de
la position des forces, de la situation du terrain. « Le colonel Mustafa était sur le terrain, il possédait tous les éléments nécessaires à la prise de décision.
C’est le colonel Mustafa qui commandait la force sur le terrain », a de nouveau répété le général Seara.
Le procureur s’est aussi étonné qu’il n’y ait eu aucun accord écrit, entre les forces centrafricaines et le MLC
sur les « formalités d’engagement ». « Je n’ai vu aucune trace d’un document
traitant de ce sujet », a signalé l’expert.
Le procès pour crimes contre l’humanité intenté contre Jean-Pierre Bemba a débuté en novembre 2010. La défense
a commencé a présenté ses preuves le 14 août et dispose de huit mois pour appeler ses 63 témoins à la barre.
Plus de viande à Obo, les chasseurs craignent la LRA
Radio Ndéké Luka Jeudi, 23 Août 2012 14:16
Depuis plus de 2 semaines, la population de la ville d’Obo éprouve d’énormes difficultés à se ravitailler en viande fraîche ou
boucanée provenant de la chasse.
Cette pénurie brusque, fait suite à un climat de psychose sociale liée à une probable présence des éléments de l’armée de la
Résistance du Seigneur aux alentours de la ville de Obo. Troublés par cette nouvelle, presque la totalité des chasseurs de la ville s’abstiennent de rentrer dans la forêt pour chasser le
gibier afin de les revendre à la population. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la ville, « les chasseurs craignent de tomber entre les mains des miliciens de la
LRA ».
Sur le marché hebdomadaire et le marché central de cette ville centrafricaine, l’on ne trouve que de la viande de bœufs. Or, les
habitants de Obo préfèrent le plus la viande fraîche ou boucanée provenant de la chasse.
Le correspondant de RNL laisse entendre que la population trouve que la consommation de la viande de bœuf n’est pas
suffisante pour une famille nombreuse. Le kilogramme coûte 1.000 FCFA soit 1,5 euros.
C’est ce qu’affirme Hortense Mbolinikpa, mère d’une famille habitante de la ville de Obo dans le
Mbomou, « 1 kilo de bœuf est très insuffisante pour les 8 membres de ma famille ».
Il faut dire que cette situation est récurrente dans la ville de Obo, surtout avec les rumeurs d’une présence rebelle dans la
région.
Pour apaiser la tension et réinstaurer la quiétude sociale dans la ville d’Obo de Mboki et autres, les troupes américaines
basées dans la région pour traquer la LRA se sont réunies ce 15 août avec les autorités communales. A l’issue de cette rencontre, un consensus a été dégager et consiste à signaler tout
déplacement suspect et susceptibles d’être celui des éléments de Joseph Kony.