Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 23:18




 

Source: Humanitarian and Development Partnership Team - République Centrafricaine (HDPT RCA) 17 Aug 2009


Points saillants


- 1.207 refugiées et 2.725 déplacées à Obo et Mboki

- Contingent gabonais de la MICOPAX à Paoua

- Situation humanitaire précaire des déplacées de la région de Kabo


Contexte et sécurité


1207 refugiés et 2725 déplacées à Obo et Mboki


Par suite des attaques des éléments de la Lord's Resistance Army (LRA) dans les villages de Gassimbala (15 Km à l'Est d'Obo) et de Koubou (10 Km à l'Est d'Obo), la majorité des habitants de ces localités ont fuit pour s'installer dans la ville d'Obo craignant la violence des affrontements.


Suite au recensement fait par les membres de l'ONG


Jeunesse Unie pour la Protection de l'Environnement et le Développement Communautaire (JUPEDEC) le 17 aout, il a été recensé 225 personnes déplacées venant de Gassimbala et 281 personnes de Koubou.

Trois des personnes (2 hommes et 1 femme) capturées par les éléments de la LRA à Gougbéré lors des dernières attaques afin de transporter leurs butins auraient été libérées le samedi 15 aout au niveau de Kerré II par ces mêmes éléments de la LRA dans leur progression vers le Nord-ouest. D'autres personnes capturées restent encore entre les mains de la LRA parmi lesquelles 2 filles de 13 et de 14 ans capturées au village Gougbéré lors de l'attaque qui a couté la vie à un habitant du dit village.


Toujours selon la JUPEDEC, à ce jour il y a 1207 refugiées congolais en République Centrafricaine (849 à Mboki et 358 à Obo) fuyant les attaques de la LRA en République Démocratique du Congo (RDC) et 2725 personnes déplacées internes venant des villages Gassimbala, Koubou, Ligoua, Gougbéré, Dindiri, Kamou, Ndigba pour les mêmes attaques de la LRA dans leurs villages.


Une mission conjointe composée des agences des Nations Unies et d'ONGs nationales et Internationales quitte le mercredi 19 aout pour Obo.

Le but de cette mission est de faire une évaluation des besoins non-couverts et d'apporter une réponse humanitaire aux personnes vulnérables.


Pour plus d'informations :


Contingent gabonais de la MICOPAX à Paoua


Le lundi 10 août a eu lieu la cérémonie de prise de fonction du nouveau commandant de la Mission de Consolidation de la Paix en Centrafrique (MICOPAX), le Général Hector Marie Tchemo, en présence du Président François Bozizé.

Lors de cette cérémonie, le président Bozizé a réaffirmé l'importance de la MICOPAX dans le processus de paix actuel.

Enfin le contingent gabonais de cette force vient de prendre service dans la ville de Paoua (sous-préfecture de l'Ouham-Pendé au Nord-ouest).


Actualités


13 août : Lancement du programme DDR à Paoua


"Le programme de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) commence dès ce jour",


Cette cérémonie s'est déroulée en présence de M. Jean-Jacques Démafouth, premier Vice-président du comité de pilotage du DDR et président de l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), un des principaux groupes armés ayant pour fief l'Ouham-Pendé au Nord-ouest du pays.


Selon le Ministre d'Etat en charge de la Communication, M. Cyriaque Gonda, cette première phase qui concerne la campagne d'information et de sensibilisation durera du 13 août au 13 septembre et sera suivie de la 2ème phase qui est l'identification des ex-rebelles.


Toujours selon le Ministre, ce processus du DDR se déroulera dans les 5 préfectures qui sont l'Ouham, l'Ouham-Pendé, la Haute Kotto, la Vakaga et la Nana-Gribizi et concernera 6.000 à 10.000 ex-rebelles. Il a ajouté que le calendrier prévu pour ce processus de DDR est sur 36 mois.


Droits de l'homme pour les leaders d'orphelinats


"Mieux comprendre les besoins des orphelins",
tel est le thème de la formation débuté le lundi 17 août à l'intention d'une quarantaine d'encadreurs et leaders d'orphelinats de la ville de Bangui. Cette formation organisée par l'ONG Action Chrétienne pour la Compassion (ACC) en partenariat avec le Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) vise à renforcer les capacités de ces leaders par la méthodologie et l'approche participative.


Cette formation vise aussi à faire connaître aux leaders les principes fondamentaux des droits de l'homme. Selon la présidente de l'ACC, Mme Boubandé, "vu les contextes actuels marqués par des conflits armés à répétition dans certaines zones de notre pays, nous pensons qu'il est urgent d'engager une vaste campagne de sensibilisation des leaders afin de les doter et les outiller des connaissances suffisantes sur les droits de l'homme, ainsi pour une lutte généralisée contre toutes les formes de violence et de violation de ces droits".


Toujours selon elle, "cette formation aidera a redonner espoir aux femmes en situation difficile et les Orphelins et Enfants rendus Vulnérables (OEV)".


Humanitaires


Promotion du respect des droits des femmes


Dans le cadre du projet d'amélioration de la promotion et du respect des droits des femmes (financé par le Fonds de Consolidation de la Paix), une formation sur les droits des femmes a débuté de juin à septembre dans la ville de Paoua. Cette formation est organisée par le Danish Refugee Council (DRC) et dispensée par l'Association des Femmes Juristes de Centrafrique (AFJC). Elle est faite à l'endroit de plus de 2.000 membres des différentes associations appuyées par DRC entre autres dans les domaines d'activités génératrices de revenues, d'agriculture et d'élevage dans la région de Paoua.


Les différents points débattus lors de cette formation sont les droits de l'homme, les droits des personnes déplacées, les droits de la femme et la loi portant protection de la femme contre les violences en RCA. Lors de cette formation, un accent a été mis sur l'approche participative avec des exercices. La formation prendra fin par la mise en place d'une clinique juridique avec des para-juristes qui dispenseront à la population les renseignements, soutien et conseils lors des campagnes d'informations afin de lutter contre les violences sous toutes leurs formes. A la fin de cette formation de Paoua en septembre, une autre sera ouverte à l'endroit de plus de 1.000 autres femmes des associations soutenues dans la région de Ndélé (Sous-préfecture de la Bamingui Bangoran au Nord-est du pays) avec pour finalité la création de la clinique juridique dans la région de Ndélé comme le cas de la région de Paoua.


Pour plus d'informations : Pascale Meric, DRC, (236) 72 71 90 06, pascale.meric@drc.dk


Situation humanitaire précaire des déplacées de la région de Kabo


Une mission conjointe OCHA et HCR s'est effectuée du 9 au 12 août dans la région de Kabo (Sous-préfecture de l'Ouham dans le Nord du pays). Le but de cette mission est de faire l'évaluation des besoins humanitaires sur place afin d'y apporter une réponse.


Des constats faits, dans le camp des déplacées de Bokayanga qui ont fuit à 7 Km dans la brousse, et des déplacées de Kengar (à 18 Km de Kabo) ainsi que des autres déplacées de la région, ces déplacées ont affirmé constater une amélioration sécuritaire depuis la signature de l'accord de paix entre le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) et le gouvernement.


Sur le plan humanitaire, les conditions d'eau et d'assainissement demeurent précaires, des cas de décès et de maladies dus à la consommation d'eau insalubre et non potable sont à noter. Plusieurs besoins ont été exprimés en termes de sécurité alimentaire, d'éducation et de santé par les personnes déplacées.


Pour plus d'informations


Pour toutes informations, veuillez contacter
: UN OCHA RCA | Boris Ngouagouni, ngouagouni@un.org|+236 70.18.80.61 Find more information on http://www.hdptcar.net/blog/

 

: Sylvain Yakara, OCHA, (236) 72 71 55 49, yakara@un.org tels sont les propos du Président de la Centrafrique le Général d'armée François Bozizé le 13 août 2009 à Paoua (Sous-préfecture de l'Ouham-Pendé) lors de la célébration du 49ème anniversaire de l'Indépendance de la Centrafrique. Alexis Mbolinani, JUPEDEC, (236) 70 40 70 42, mbolinani@yahoo.fr et Joseph Benamse, OCHA, (236) 70 98 82 34, benamse@un.org

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 18:29




 


21 août 2009


Plusieurs équipes de MSF ont récemment ouvert des projets de prise en charge de la malnutrition au sud-ouest de la RCA. En l'espace de trois semaines, près de 620 enfants, souffrant à plus de 90% de malnutrition sévère, ont été admis.


Ouverture d'un projet nutritionnel à Carnot


En juin, devant l'augmentation du nombre de cas de malnutrition affluant dans les structures de santé du Sud-Ouest de la République Centrafricaine (RCA), les autorités sanitaires locales alertent certaines associations.

Des évaluations rapides de la situation nutritionnelle des populations sont conduites et corroborent les premières constatations : dans certaines zones, près de 20% des enfants présentent des signes de malnutrition. Les équipes de MSF décident d'ouvrir des projets pour prendre en charge la malnutrition infantile.


Près de 620 enfants malnutris admis en 3 semaines


Le premier projet ouvre le 23 juillet à Carnot, une ville diamantifère du sud-ouest du pays. Une unité de prise en charge de la malnutrition est mise en place à l'hôpital.

Le 17 août, soit environ trois semaines après l'ouverture du centre, près de 420 enfants malnutris ont été admis. Et MSF prévoit d'ouvrir trois nouveaux centres de traitement ambulatoire dans Carnot et ses alentours, pour les enfants pouvant être soignés à domicile.


Mais la dégradation de la situation nutritionnelle s'étend au-delà de la ville de Carnot. Le 3 août, une autre équipe MSF ouvre un projet similaire à Boda, située à l'ouest de la capitale Bangui. Aujourd'hui, près de deux semaines après les premières admissions, 220 enfants, tous sévèrement malnutris, ont été pris en charge dans le programme. En plus d'une unité de prise en charge des cas les plus sévères, mise en place à Boda, six centres de traitement de la malnutrition en ambulatoire ont été ouverts dans la région.


Evaluations et ouverture de nouveaux projets


Des évaluations sont en cours dans d'autres villes de la même région. Une équipe médicale s'est rendue dans la ville de Nola et va ouvrir très prochainement un nouveau projet. De même, une rapide évaluation nutritionnelle est en ce moment conduite à Gamboula, une ville du sud-ouest, proche de la frontière avec le Cameroun. L'ouverture d'un nouveau projet est donc à l'étude.


Cette situation nutritionnelle préoccupante semble être le résultat de plusieurs facteurs. Le Sud-Ouest de la RCA est une région diamantifère. Mais cette activité est en crise depuis quelques mois, et plusieurs bureaux d'achat ont dû fermer leurs portes, affectant directement l'économie de nombreuses familles.


Ce ralentissement économique est venu s'ajouter aux problèmes chroniques dont souffre la région : le manque d'accès aux soins de la population (qui s'est aggravé avec la crise économique), le pic annuel de malaria en cette saison des pluies et une alimentation trop pauvre.


 MSF est présente en RCA depuis 1997. Dans le nord-ouest du pays, à Paoua, Bocaranga, Batangafo et Kabo, les équipes médicales apportent des soins aux victimes du conflit entre groupes rebelles et forces gouvernementales, et de l'insécurité liée au banditisme.


 

RCA : ouverture d'un projet nutritionnel à Carnot


17 août 2009


Le 23 juillet, MSF a ouvert un projet de prise en charge de la malnutrition à Carnot, au Sud-Ouest de la RCA. Près de 400 enfants sévèrement malnutris y ont d'ores et déjà été admis.


Q

Le 9 août, environ deux semaines après l'ouverture de ce projet, près de 390 enfants malnutris ont été admis, dont 350 cas de malnutrition sévère.


L'état de santé d'une large proportion de ces enfants est grave : 40 % d'entre eux doivent être directement hospitalisés.


Une situation nutritionnelle inquiétante
.


En juin, devant l'augmentation massive du nombre de cas de malnutrition enregistrés à l'hôpital, les autorités sanitaires locales s'étaient inquiétées de la situation.


En coordination avec le ministère de la Santé, une équipe de MSF avait mené une rapide évaluation nutritionnelle.

A l'hôpital de Carnot, 42 des 62 enfants hospitalisés étaient sévèrement malnutris. D'autres enfants en attente d'une consultation ont également été identifiés.


Dans la ville, les résultats corroboraient les premières constatations : plus de 20% des enfants présentaient des signes de malnutrition.


Suivi et évaluation


Le sud-Ouest de la RCA est une région diamantifère. Mais cette activité est en crise depuis quelques mois, et plusieurs bureaux d'achats de la ville ont dû fermer leurs portes. Cependant, ce ralentissement économique ne suffit pas à expliquer l'apparition d'une situation nutritionnelle préoccupante.


Aujourd'hui, de plus amples évaluations sont nécessaires pour déterminer les raisons de cette dégradation nutritionnelle, qui s'étend au-delà de la ville de Carnot. En effet, les sections espagnole et belge de MSF, ainsi que d'autres associations comme Action Contre la Faim, ont ouvert des projets nutritionnels dans la même région. Nos équipes médicales pourraient également ouvrir un autre projet nutritionnel à Gamboula, une ville située au sud-ouest de Carnot.


 La section française de MSF est présente en République centrafricaine depuis 2006, notamment dans le nord-ouest du pays, à Paoua et Bocaranga. Les équipes apportent des soins aux populations victimes du conflit entre groupes rebelles et forces gouvernementales, et de l'insécurité liée au banditisme.

 

.uelque 390 enfants malnutris pris en charge. Alertée par les autorités sanitaires du pays, MSF a mis en place une unité de prise en charge nutritionnelle dans l'hôpital de la ville de Carnot, située au Sud-Ouest de la RCA.
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 18:14




 
Source: Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR, 21 août 2009)


Ceci est un résumé de ce qui a été dit par le porte-parole du HCR à aujourd'hui au Palais des Nations de presse à Genève. De plus amples informations peuvent être trouvées sur le site Web du HCR, et www.unhcr.org www.unhcr.fr, qui devrait également être vérifiée régulièrement pour des mises à jour sur des médias non-exposé jours.


 Après des mois d'insécurité, c’est la semaine dernière que le HCR a eu accès à une zone éloignée de quelque 400 kilomètres au nord de Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA). Notre personnel, qui est allé dans la région dans le cadre d'une mission inter-institutions, a trouvé plus de 2000 civils déplacés vivant dans des conditions effroyables dans et autour de la ville de Kabo et les villages des environs de Bokayanga, Kengar, Gonkira, Gbaizara et Batangafo.


 Ces personnes déplacées (PDI), qui sont principalement d’ethnie Ngamas de Kabo, ont déclaré qu'elles ont été forcées de quitter leur foyer, fuyant les attaques lancées par différents groupes armés depuis Novembre dernier et à nouveau en avril de cette année.

Le personnel du HCR a signalé que des personnes déplacées n'ont qu'un accès très limité à l'eau potable et dans certains endroits, elles sont obligées de boire de l'eau dans les champs ouverts, avec leur bétail. Les personnes déplacées vivent dans des huttes en terre et les conditions de vie sont désastreuses. Il existe de sérieux risques pour la santé dus au manque d'eau et d'assainissement.


 Les cas de diarrhée et de paludisme sont très répandus. Les soins de santé de base sont possibles uniquement dans la ville de Kabo, distante de plusieurs heures de marche de leur emplacement actuel. Elles ont besoin de nourriture puisque les récoltes ont été détruites par les criquets ou volées par des bandits armés.


Les communautés de personnes déplacées ont appelé pour l'accès à l'eau potable, la nourriture, l'éducation, la protection de l'armée gouvernementale contre les éleveurs de bœufs et d'une manière générale pour plus de sécurité, en plus de bâches de plastique pour les abris temporaires pendant qu'ils reconstruisent leurs maisons.


 Les personnes déplacées, a également dit le HCR, sont victimes de généralisation des cas de viols, de meurtres, d'arrestations arbitraires, de torture et de destruction de biens. Selon les personnes déplacées, ces atrocités ont été perpétrées principalement par l'armée d'éleveurs, mais aussi par des bandits et d'autres groupes armés dans la région, notamment par des soldats gouvernementaux.


 Il est estimé que plus de 125.000 personnes déplacées ont été forcées de quitter leurs foyers dans la nord de la RCA depuis 2005, beaucoup de femmes et d'enfants. En outre, 137.000 sont réfugiées dans les pays voisins du Tchad et du Cameroun


 Le HCR a été le soutien de ces personnes déplacées dans la région de Kabo, depuis 2007, quand il a ouvert un bureau dans la ville voisine de Kaga-Bandoro.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 00:03




Date: 18 Aug 2009


Les seuils d'alerte de la malnutrition totalement dépassés


Durant une évaluation menée dans la ville de Berberati (région du Mambéré-Kadeï à l'ouest de la capitale Bangui), les équipes d'Action contre la Faim ont découvert un nombre d'enfants souffrant de malnutrition qui dépasse très largement les seuils d'urgence. Une opération d'urgence est en cours depuis 1 semaine pour soigner 1100 enfants atteints de la forme la plus grave de malnutrition. Face à cette situation, ACF lance un appel aux dons.


L'évaluation rapide de la situation nutritionnelle menée par ACF fin juillet 2009 sur la ville de Berberati a révélé que 7% des enfants évalués souffrait de la forme la plus grave de la malnutrition : la malnutrition aigüe sévère. Les normes OMS définissent le seuil d'urgence nutritionnelle à 2% de malnutrition aigue sévère. La situation de la ville de Berberati est donc critique, mettant en jeu le pronostic vital de plus de 1100 enfants concernés.


Face à cela, une équipe d'urgence a été dépêchée sur place en soutien aux équipes d'ACF déjà présentes. Une intervention en urgence pour prendre en charge les cas de malnutrition aigue sévère a été déployée sur le terrain le 7 août 2009 par ACF.


Réponse d'urgence pour endiguer la maladie


Aucune structure n'est en mesure de prendre convenablement en charge la malnutrition dans la zone, faute de formation du personnel hospitalier et de disponibilité des intrants thérapeutiques. Pour endiguer la maladie, une unité nutritionnelle thérapeutique est donc en cours d'installation dans l'hôpital de la ville (qui n'en était pas pourvu) pour accueillir les cas les plus graves et 4 unités de traitement ambulatoire sont en cours de mise en place dans différents centres de santé. Par ailleurs, le personnel hospitalier de la zone va être formé à la détection et à la prise en charge de la malnutrition. Plus de 6500 habitants seront également sensibilisés à travers de petites formations, des visites à domicile et des messages radiophoniques à la malnutrition et sa prise en charge.


Les causes de la crise nutritionnelle


En termes de nutrition, 50% des Centrafricains ne mangent qu'une fois par jour une nourriture quasi exclusivement à base de manioc. Dans la région de Berbérati, plus de 37% des enfants de moins de 5 ans sont en insuffisance pondérale de manière chronique. Il suffisait donc d'une étincelle pour transformer cette situation déjà très difficile en crise nutritionnelle ouverte.


En dépit de conditions agro-écologiques favorables pour la production agricole, l'activité dominante de la zone est restée centrée sur l'exploitation minière à tel point que la population est amenée à importer les produits alimentaires des autres zones du pays : il n'y a donc pas assez de production agricole, ce qui, conjugué à l'impossibilité pour les habitants d'acheter les denrées présentes sur le marché, favorise la pénurie alimentaire.


En effet, les activités minières et commerciales, qui constituaient le moteur de l'économie locale, ont subi un net ralentissement depuis plusieurs mois, à l'origine d'une forte perte de revenus, entraînant l'affaissement socio-économique de la région et cette crise nutritionnelle.


La RCA : un pays en crise oubliée de tous


La République centrafricaine est un pays oublié, pourtant l'un des plus pauvres de la planète : 80% de la population y vit avec moins de 2 dollars par jour. L'espérance de vie diminue en moyenne de 6 mois chaque année depuis 1966 et est passée en dessous des 40 ans. Le taux de prévalence du SIDA y est l'un des plus élevés d'Afrique centrale et le pays est 178ème sur 179 au classement du PNUD sur l'Indice de Développement Humain.


Les causes sont nombreuses : les conséquences d'une succession de crise politico-militaires, l'impact des crises alimentaire et économique et un enclavement dans un environnement régional extrêmement instable. La communauté internationale, quant à elle, se désintéresse de ce petit pays coincé au milieu de l'Afrique. Le secteur de la nutrition en particulier n'est plus soutenu par les bailleurs internationaux, alors que beaucoup reste à faire dans le pays pour mettre en place une prise en charge de la maladie. ACF est présente dans le pays depuis 2006 dans les régions de Bangui, Bossangoa et dans l'extrême nord ouest du pays.


Alors que les bailleurs internationaux se font de plus en plus rares en Centrafrique, et que la situation nutritionnelle s'est soudainement dégradée dans tout le quart sud-ouest du pays, Action contre la Faim lance un appel aux dons afin de soutenir les populations :


Action contre la Faim –RCA
Libre réponse 64 731
75 681 PARIS CEDEX
(pas besoin d'affranchir)

Ou sur internet :
www.actioncontrelafaim.org

Contact presse :

Lucile Grosjean : 01 43 35 82 22 / lgrosjean@actioncontrelafaim.org
Contact urgence et jours fériés : 06 70 01 58 43

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 22:31




 

APA - Bangui 2009-08-20 03:35:17 (Centrafrique) La Représentante Spécial du Secrétaire Général des Nation-Unies à Bangui, Mme Sahlé Work Zewdé, a déclaré qu’en République Centrafricaine, la réponse humanitaire est de redonner espoir à beaucoup des personnes en détresse qui vivent dans un environnement dangereux.


Elle a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée humanitaire Mondiale, célébrée ce mercredi 19 Août 2009, à Bangui, en présence du Premier ministre Faustin Archange Touadéra.

« Les donateurs ont augmenté leur soutien passant de dix millions de dollars en 2005 à plus de 100 millions l’année dernière », a t-elle relevé.


Cependant elle a également souligné qu’une aide plus consistante est nécessaire. Selon la fonctionnaire de l’ONU, « Le programme d’aide coordonnée pour 2009, qui comprend les agences des Nations-Unies et la plupart des ONG internationales, est seulement financé à 58%. 41 millions de dollars restent encore à mobiliser », a-t-elle déclaré.


 « Les acteurs humanitaires ont déjà fait montre d’un engagement extraordinaire vis-à-vis de la République Centrafricaine, comme ils ont fait dans le monde entier »,
a conclu Sahlé Work Zewdé, Représentante Spécial du Secrétaire Général des Nation-Unies.


Le Premier Ministre, Faustin Archange Touadéra, a réitéré l’engagement de son gouvernement de travailler ensemble avec les humanitaires pour apporter le secours et l’assistance aux personnes en détresse.

« Nous travaillons avec les partenaires pour protéger les personnes vulnérables et reconstruire les communautés qui ont souffert de la violence et de l’insécurité. Ce travail et beaucoup d’autres actions sont accomplis chaque jour dans toutes les régions du pays », a précisé le Premier Ministre Faustin Archange Touadéra.


Il est à noter que la célébration de cette journée a pour but de rendre hommage à tous les acteurs humanitaires qui ont perdu leurs vies et aussi de faire connaître au public, les difficultés auxquelles sont confrontés ces derniers dans leur mission.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 23:42





NAIROBI, 18 août 2009 (IRIN) - Des conflits ethniques dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA) et les activités des rebelles ougandais dans le sud-est du pays ont entraîné le déplacement interne de milliers de personnes qui se retrouvent sans nourriture, protection ou abri, selon un responsable des Nations Unies.

  « [Il y a eu] une recrudescence des violences ethniques dans la région de Vakaga, dans le nord-est du pays, en particulier entre les Goulah et les Karah. Ces affrontements ont poussé d'autres personnes à quitter la région, et pour certains, à se réfugier au Tchad », a indiqué Nick Imboden, chargé de la gestion de l'information auprès du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en République centrafricaine.

  « La situation se détériore depuis plusieurs mois, avec de fréquents affrontements, des victimes et des maisons incendiées », a-t-il ajouté.

 Depuis le début de l'année, environ 18 000 personnes se sont réfugiées au Tchad. Certains fuient les affrontements entre les forces du gouvernement et les rebelles, d'autres tentent d'échapper aux accrochages interethniques.

  Récemment, Catherine Bragg, Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence des Nations Unies, a qualifié la situation humanitaire en République centrafricaine d'« unique ». Le pays est le deuxième sur la liste des pays les plus pauvres du monde après la Sierra Leone.

  Les institutions gouvernementales sont « quasi absentes » à l'extérieur de Bangui, la capitale, les forces de sécurité, très faibles, l'insécurité, permanente, et les groupes rebelles semblent se satisfaire de la situation et n'avoir aucun agenda spécifique, a ajouté Mme Bragg, qui est également Sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires, en s'adressant à des journalistes à New York.

  En juin, plus de 600 foyers ont été brûlés et 3 700 personnes ont été déplacées à la suite de violences ethniques à Birao (également dans la région de Vakaga), quelque 1 200 kilomètres au nord-est de Bangui.

  D'après Sitta Kai-Kai, représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies en RCA, le nombre de déplacés à Birao a plus que triplé depuis les récentes attaques. En août, le PAM a distribué ce qui lui restait de vivres prépositionnés à 14 000 personnes, incluant des personnes déplacées et des populations locales.

  « La saison des pluies rend les routes pour accéder à Birao difficiles, voire impraticables », a-t-elle ajouté. « Le PAM cherche d'urgence 500 000 dollars pour organiser un pont aérien afin de répondre aux besoins de ces populations en septembre et reconstituer les stocks épuisés qui ne peuvent être acheminés par la route ».

  Attaques de la LRA

  Dans le sud-est du pays, plus de 1 000 habitants des régions voisines se sont temporairement installés à Obo, dans l'extrême est de la RCA, suite à des attaques des rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) sur Goubéré (cinq kilomètres au nord-ouest d'Obo) et Ligoua (20 kilomètres au sud-est d'Obo), selon les autorités locales.

  On rapporte que 100 autres villageois de Ligoua sont accueillis dans des familles à Obo.

  « Les attaques de la LRA sont incessantes. On rapporte chaque semaine de nouveaux incidents. Ils ne sont pas majeurs, mais fréquents », a indiqué M. Imboden.

  Environ 2 000 personnes déplacées et réfugiés de la RDC vivent dans la région d'Obo, mais il est probable que d'autres vont y affluer. « Le problème [à Obo], c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'organisations humanitaires. C'est pourquoi nous n'avons pas pu mener une évaluation adéquate de la situation », a-t-il poursuivi.

  Les Nations Unies planifient la mise sur pied d'une mission inter-agence de deux semaines afin de distribuer de l'aide et d'évaluer la situation, a-t-il ajouté. A l'heure actuelle, COOPI et ACTED sont les seules ONG internationales présentes sur place.

  Les rebelles de la LRA ont fui leurs bases en RDC pour la RCA et le sud du Soudan après avoir été la cible d'interventions militaires.

  Déplacement de population dans le nord-ouest

  En 2007, les combats, en particulier autour de Paoua, dans le nord-ouest du pays, ont entraîné un déplacement de population à grande échelle. Plus de 100 000 réfugiés ont fui au Tchad et au Cameroun et 100 000 autres personnes se sont installées dans la brousse.

  Pour l'instant, la paix se maintient dans cette région et il n'y a pas eu d'attaques majeures récemment. Les habitants craignent toujours de retourner chez eux malgré la signature, en 2008, d'un accord de paix entre les rebelles qui contrôlent la région et le gouvernement, puis la formation, en janvier, d'un gouvernement d'union nationale.

  D'une manière générale, la situation en RCA a été aggravée par le déclin économique des zones minières du sud-ouest du pays. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la RCA a été plus rapidement et plus fortement affectée par la crise économique mondiale que la plupart des autres pays africains.

  « Outre les rebelles dans le nord du pays, l'agitation sociale potentielle dans le sud pourrait définitivement freiner les fragiles progrès que le pays a faits depuis l'élection démocratique de 2005 », a indiqué le 12 août la Humanitarian and development partnership team (HDPT) en RCA.

  Selon M. Imboden, les élections prévues pour 2010 risquent d'aggraver les tensions existantes. « [L'an dernier], nous étions plutôt optimistes, mais 2009 nous a démontré que nous avions tort : il y a eu des tensions entre les rebelles et la population dans le nord-ouest, de plus en plus d'affrontements interethniques dans le nord-est et l'apparition d'un nouveau groupe rebelle ».

  Le nouveau groupe, la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), a été créé début 2009 et a installé son quartier général sur la route entre Ndele et Ngarba [le long de la frontière tchadienne], dans le nord-est.

  Plus tôt cette année, la CPJP a affronté les forces du gouvernement, obligeant des civils à quitter la région et même, pour certains, à se réfugier de l'autre côté de la frontière à Daha, dans le sud du Tchad. Depuis, c'est l'impasse, et les premières tentatives de médiation du gouvernement doivent encore être acceptées par la CPJP.



© IRIN. Tous droits réservés.
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 00:40






Communiqué

 

Suite aux inondations des 16 juin et 3 juillet 2009, qui ont touché les 2e, 4e, 5e et 6e arrondissements de Bangui,  le  gouvernement français a accordé une subvention exceptionnelle de 25.000 euros, soit 16.398.925 F CFA, afin de venir en aide aux populations sinistrées.

 

Annoncée par l'ambassadeur de France lors de la célébration de la fête nationale française, le 14 juillet dernier, cette aide s'est concrétisée rapidement. En effet, conformément à la demande de la Croix-Rouge centrafricaine, cette subvention a permis l'achat de matériels permettant, d'une part, la reconstruction ou la réhabilitation d'habitations endommagées et, d'autre part, le curage des canaux d'évacuation. Il s'agit de ciment, de tôles, de bois et d'outils, achetés sur place afin de mieux contribuer à la dynamisation du tissu économique local.

 

Ce mercredi 19 août, à 10 h 00, S. Exc. M. Jean-Pierre Vidon, ambassadeur, Haut représentant de la République française auprès de la République centrafricaine, procédera à la remise officielle de ces matériels à la Croix-Rouge centrafricaine. La cérémonie se déroulera dans les locaux de la Croix-Rouge centrafricaine de Bangui, dans l'enceinte du Centre Henri Dunand situé avenue Koudoukou (km 5).

 

 Matériels donnés par la France à la Croix-Rouge centrafricaine :

 

462

 

sacs de 50kg  de ciment

552

 

tôles 2 mètres

550

 

chevrons 8x8x400 BR

448

 

lattes 4x8x400 BR

100

 

paquets de 5 kg pointes 80 (5kg)

300

 

kg de pointes tôles

200

 

faîtières 2 mètres

62

 

brouettes

80

 

pelles (avec manches)

80

 

machettes

41

 

pioches  (avec manches)

40

 

fourches  (avec manches)

80

 

dossards



Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 17:18





L'ambassadrice de l'UNICEF Mia Farrow
avec les mères et enfants centrafric
ains


NAIROBI, 13 août 2009 (IRIN) - Dans trois préfectures du sud de la République centrafricaine (RCA), au moins 16 pour cent des enfants demoins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, et 6,6 pour cent de
malnutrition aiguë sévère, d'après le Fonds des Nations Unies pourl'enfance (UNICEF).

  Ces niveaux de malnutrition, qui sont supérieurs aux seuils d'urgence fixés à deux pour cent pour la malnutrition aiguë sévère (SAM) et à 15 pour cent pour la malnutrition aiguë globale (GAM), ont été observés dans les préfectures de Mambéré Kadei, Sangha Mbaéré et Lobaye.

  « Si on tient compte à la fois du nord, touché par le conflit, et du sud, plus stable, près de 700 000 enfants de moins de cinq ans sont dans une situation considérée comme inacceptable », a indiqué Jeremy Hopkins,
représentant de l'UNICEF en RCA. « Beaucoup d'entre eux glissent vers l'extrême limite de la survie  ».

  La RCA est classée 178e sur 179 pays dans l'Indice de développement humain des Nations Unies. Un enfant sur cinq meurt avant l'âge de cinq ans, et moins de la moitié sont scolarisés jusqu'à la fin de l'école
primaire. Seulement 31 pour cent de la population ont accès à des installations sanitaires adaptées.

  « La situation des enfants du sud est particulièrement préoccupante, car leur état nutritionnel se détériore, tandis que les perspectives de financements sont de plus en plus sombres », a déclaré M. Hopkins.

  D'après l'UNICEF, dans les régions étudiées, environ 16 710 enfants sont en danger. Dans l'ensemble du pays, plus d'un dixième des enfants âgés de six à 59 mois souffrent de GAM, et 2,3 pour cent de SAM.

  L'UNICEF a lancé un appel aux donateurs, dans l'espoir de réunir 1,5 million de dollars pour financer des aliments thérapeutiques, des médicaments et d'autres ressources permettant de sauver des vies.

  « Nous devons nous assurer que tous les enfants malnutris reçoivent les compléments alimentaires nécessaires à la restauration de leur état nutritionnel », a dit M. Hopkins à IRIN. « Pour les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, c'est une question de vie ou de mort ».

  « Les risques de mortalité sont neuf fois plus élevés chez les enfants [souffrant de malnutrition aiguë sévère] en raison de leur état nutritionnel catastrophique », a-t-il ajouté. « A l'heure actuelle, nous disposons des moyens minimum pour intervenir dans les poches de malnutrition croissante qui ont été identifiées ».

  Le conflit actuel et l'insécurité dans le nord et le nord-est de la RCA ont rendu les populations particulièrement vulnérables. Le pays n'a as connu de période de sécurité durable depuis l'indépendance, en 1960 les attaques de bandits et autres groupes armés restent courantes, algré la signature de plusieurs accords de paix.

  En juin, plus de 600 maisons ont été incendiées et 3 700 personnes éplacées suite à des violences ethniques à Birao, à environ 1 200 ilomètres à l'est de Bangui, la capitale. Cette zone est complètement
inaccessible pendant la saison des pluies (de mai à octobre) car les outes sont impraticables, ce qui limite les possibilités d'intervention humanitaire.

aw/mw/il/ail[FIN]

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 17:03


Source: United Nations Department of Public Information (DPI)


Date: 10 Aug 2009


De retour de République centrafricaine, « le pays le plus pauvre du monde après la Sierra Leone », et où sévit une crise humanitaire sans précédent, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a expliqué cet après-midi, au cours d'une conférence de presse au Siège de l'ONU, que l'urgence était « au rétablissement de la sécurité et de l'état de droit » sur le territoire centrafricain.


Répondant à un journaliste, Mme Catherine Bragg a précisé que les besoins en matière d'assistance humanitaire et de développement étaient gigantesques, Mais, le plus important à présent, a-t-elle fait remarquer, est de rétablir la sécurité pour permettre à plus d'un million de personnes déplacées de réintégrer leur foyer. La particularité de cette situation humanitaire, a-t-elle ajouté, tient au fait que ces personnes se trouvent généralement à quelques kilomètres à peine de leur village, dans la brousse, où elles cherchent à échapper aux rebelles.


La reprise en juillet des hostilités entre forces gouvernementales et groupes armés, en particulier dans le centre-nord du pays, a en effet conduit à une aggravation de la situation humanitaire dans le pays, ainsi qu'à une augmentation du nombre de personnes délacées. L'accès à cette région est très réglementé en raison du conflit, mais aussi de l'absence presque totale d'infrastructures dignes de ce nom: « Il faut cinq jours pour rallier Bangui, la capitale, au nord-est du pays », a indiqué la Sous-Secrétaire générale.


« La République centrafricaine est parvenue à un tournant critique qui pourrait aussi bien se solder par la perte des gains modestes obtenus en 2008, que par la consolidation des progrès vers le dialogue national et des accords de paix avec les groupes rebelles »,


La Sous-Secrétaire générale s'est également rendue dans le nord-est et le nord-ouest du pays, où elle s'est entretenue avec des victimes du conflit et des membres de la communauté humanitaire. Elle a estimé à plus d'un million le nombre de personnes touchées par le conflit, principalement dans le nord, dont 125 000 personnes déplacées et 137 000 réfugiés dans des pays limitrophes, au Tchad et au Cameroun.


Très poreuses, les frontières de la République centrafricaine ont contribué à l'armement de groupes rebelles, « qui semblent préférer la marginalité à un agenda politique clair », a poursuivi Mme Bragg. Outre les problèmes de sécurité, le personnel humanitaire est également confronté aux restrictions de mouvement que lui imposent les autorités centrafricaines, ce qui ne facilite pas sa tâche. La Sous-Secrétaire générale a rappelé qu'au cours de sa visite, elle n'avait pas été en mesure de se rendre dans le centre-nord du pays où les Nations Unies ne sont pas présentes.


Le nord-ouest n'est que partiellement couvert par la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et seulement trois organisations non gouvernementales (ONG) se trouvent sur le terrain, a-t-elle précisé. Les zones couvertes par le mandat de la MINURCAT sont de toute façon difficilement accessibles, tandis que la population déplacée est très largement dispersée.


Le financement de l'assistance humanitaire, qui a sensiblement baissé en 2009, préoccupe gravement, a relevé la Sous-Secrétaire générale. L'appel humanitaire a été ramené de 106 à 97 millions de dollars, à cause d'un manque de ressources qui a contraint à sacrifier certains projets. Mme Bragg a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour fournir les 48 millions de dollars nécessaires pour les mois à venir.

 

a estimé Mme Bragg, qui a rencontré au cours de son déplacement de cinq jours les dirigeants centrafricains, ainsi que des représentants des Nations Unies.
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 21:51





Source: United Nations Children's Fund (UNICEF)


Par Brigitte Stark-Merklein


A l'approche du vingtième anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, un accord international important sur les droits fondamentaux de tous les enfants, l'UNICEF présente une série de reportages sur les progrès accomplis et les défis qui subsistent. Voici l'un de ces reportages.
 

NEW YORK/MBAIKI, Province de Lobaye, République centrafricaine, 7 août 2009 – La Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) reconnaît les droits inaliénables de tous les peuples. Pourtant, pour beaucoup de pygmées Aka de la République centrafricaine, le fait qu'ils soient, eux-mêmes et leurs enfants, détenteurs de droits demeure un concept entièrement nouveau.


Les Pygmées sont des chasseurs-cueilleurs indigènes des forêts centrafricaines. À cause de leur petite taille et de leur culture distincte, ils sont marginalisés, exploités comme main d'œuvre bon marché et considérés même comme des esclaves.

« Nous ne savions même pas que nous avions des droits, aussi nous avons été exploités pendant très longtemps, » raconte Somoya Gregoire, chef d'un camp Aka situé en bordure de route à Tomki au sud de Mbaiki dans la province de Lobaye.


Discrimination et exclusion


Somoya Gregoire et ses collègues Aka avaient l'habitude de travailler pour les villageois Bantu des alentours en échange de ce que ceux-ci voulaient bien leur donner – le plus souvent des vieux vêtements, de l'alcool bon marché ou des cigarettes. Et comme la plupart des personnes indigènes de Centrafrique, ils étaient raillés ou rejetés quand ils allaient se faire soigner dans une clinique. Aucun de leurs enfants n'allait à l'école.


La Constitution du pays reconnaît l'égalité de tous, mais les personnes indigènes souffrent systématiquement de discrimination. Ils sont bien moins bien payés qu'un Bantu à travail égal. Ils ont une santé moins bonne et sont souvent sujets à des violences verbales et physiques.

Peu d'enfants Aka sont enregistrés à la naissance. Cela signifie qu'ils ne bénéficient pas des simples droits comme l'accès aux soins de santé et à l'éducation. Le taux de mortalité infantile chez les Aka est plus du double du taux national. La rougeole est une cause majeure de la mortalité juvénile, et la perte de la diète alimentaire issue des forêts est responsable des hauts niveaux de malnutrition.


Droits et responsabilisation


Pour aider les Pygmées à faire valoir leurs droits – et pour leur redonner confiance en eux et leur identité culturelle – Cooperazione Internazionale (COOPI), une Organisation non gouvernementale (ONG) italienne soutenue par l'UNICEF – enseigne aux Pygmées, mais aussi aux Bantu, les droits de l'homme et la valeur de la culture Aka.
 

Le projet permet d'assurer un suivi et de réduire la discrimination, et d'encourager la participation des Pygmées à la vie publique. COOPI fait la promotion de la scolarisation, de la vaccination, des soins médicaux et de l'hygiène, de l'enregistrement des naissances et des activités génératrices de revenus.


Your browser may not support display of this image. Martine Ndobe, une jeune maman de Moboma, une communauté à 35 Km au nord de Bagandou, est bien plus heureuse depuis qu'elle a appris qu'elle pouvait demander de l'argent pour le miel qu'elle et son mari récoltent. Elle apprécie la liberté de choisir qui accompagne cette toute nouvelle possibilité de gagner de l'argent.


« J'aime pouvoir acheter mes propres vêtements, »
dit-elle.

Aucune des femmes de Moboma n'est allée à l'école, mais cinq mères ont inscrit leurs enfants quand elles ont appris que tous les enfants ont droit à l'éducation. Les enfants suivent l'école primaire ; seuls deux d'entre eux qui ont des parents en ville, pourront continuer au collège, alors n'y en a pas dans les environs.


La pauvreté gêne le progrès


Somoya Gregoire explique que son people est mieux soigné dans les cliniques, mais quand ils reçoivent une prescription, ils n'ont pas les moyens d'acheter les médicaments. L'année dernière, ils ont enregistré leurs nouveau-nés parce que maintenant ils comprennent qu'un certificat de naissance est un passeport pour la citoyenneté et l'accès aux services publics. Cependant, ils n'ont pas pu prendre la carte d'enregistrement parce qu'ils ne pouvaient payer la taxe.


Les progrès pour ceux qui ont bénéficié des programmes de COOPI sont notables, mais beaucoup reste à faire. La destruction graduelle de l'habitat naturel des Aka, en raison de l'exploitation forestière et de l'agriculture, oblige de plus en plus gens, traditionnellement nomades, à se sédentariser autour des villes et des villages.
 

Sans terres ou de moyens de subsistances indépendants, la plupart des Aka vivent dans une extrême pauvreté. En même temps, un contact plus proche et plus régulier avec les villageois les met en plus grand danger d'exploitation, d'attraper des maladies et exacerbe leur sentiment d'infériorité et d'exclusion, que bon nombre continue de ressentir.


Malgré tout, Somoya Gregoire est persuadé que les classes ont changé la vie de beaucoup de Aka – premièrement parce qu'ils ne travaillent plus pour l'aumône que sont prêts à leur faire les Bantu. « Si les villageois veulent notre travail, ils doivent nous payer un salaire équitable, » dit-il « Grâce à l'argent nous sommes libres d'acheter ce que nous voulons. Nous n'avons pas de maitres. »

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire