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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:56

 

Cameroon Tribune (Yaoundé)


ACTUALITéS
24 Mars 2008 



By Waffo Mongo

La révélation a été faite jeudi dernier au cours d'une conférence de presse du gouverneur de la BEAC Philibert Andzembe.

C'est au siège de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé que le gouverneur de cette institution a rencontré les journalistes de la presse nationale jeudi dernier. C'était à l'issue de la première réunion ordinaire du Comité de politique monétaire de la BEAC dont Philibert Andzembe est le président statutaire. Au cours de cette rencontre avec la presse le gouverneur de la BEAC a donné la quintessence de la réunion qu'il venait de présider. Ainsi, au cours de ladite réunion, a expliqué le gouverneur de la BEAC, le Comité de politique monétaire (CPM) a pris connaissance de l'évolution de l'environnement économique international marquée par le ralentissement de la croissance de l'activité économique mondiale né de la crise financière aux Etats-Unis et par la dépréciation du dollar.

 

Au plan interne, le comité de politique monétaire a examiné les perspectives économiques, monétaire et financières de la CEMAC en 2008. Pour l'année 2008, le gouverneur de la BEAC a exprimé la satisfaction du CPM qui s'est réjoui que la consolidation de la situation macro-économique de la CEMAC devrait se poursuivre, avec un renforcement de la croissance économique estimée à 6,2% contre 4,1% en 2007, une amélioration de l'excédent budgétaire et une évolution favorable des comptes extérieurs, avec un taux de couverture extérieure de la monnaie à près de 100%.

Toutefois, Philibert Andzembe a souligné la préoccupation du CPM face à la résurgence des tensions inflationnistes en 2008, alimentées par une nouvelle poussée des prix du pétrole, le renchérissement des biens alimentaires importés, l'impact des hausses des salaires et l'expansion continue de la liquidité des banques. Dans un tel contexte, le Comité de politique monétaire, après analyse de la balance des risques pesant sur la stabilité monétaire, poursuit sa politique de reprise de la liquidité du système bancaire. Il a ainsi décidé de : maintenir inchangés les principaux taux d'intervention de la BEAC ; augmenter les coefficients des réserves obligatoires applicables aux établissements de crédit des pays à forte liquidité, respectivement de 150 points de base pour les dépôts à vue et de 100 points de base pour les dépôts à terme. Il a également adopté les objectifs monétaires et des crédits des six Etats de la CEMAC pour les deuxième et troisième trimestre de l'année 2008, compatibles avec les différents cadrages macro-économiques des pays. Enfin, le comité de politique monétaire a approuvé le schéma transitoire du mécanisme d'émission des titres publics à souscription libre dans la CEMAC ainsi que son chronogramme de mise en oeuvre avec, comme objectif, le lancement des adjudications des valeurs du trésor en 2009.

Conformément aux statuts révisés de la BEAC du 23 septembre 2007, le Comité de politique monétaire de la BEAC est l'organe indépendant de décision collégiale en matière de politique monétaire et de gestion des réserves de change. Il est composé de quatorze membres délibérants, à raison de deux par Etat membre, dont le directeur national de la BEAC, et de deux pour la France.

 


Copyright © 2008 Cameroon Tribune. Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:54

LIBREVILLE (AFP) - 22/03/2008 18h55


Wadal Abdelkader Kamougué, un des principaux opposants tchadiens, est rentré samedi à N'Djamena en provenance du Cameroun "pour continuer l'opposition" au gouvernement du président Idriss Deby Itno, a-t-on appris auprès l'opposition.

"Kamougué est rentré cet après-midi de Bongor (nord Cameroun). Il a reçu des garanties sur sa sécurité de la part des autorités et il revient pour continuer l'opposition" au chef de l'Etat, a affirmé Salibou Garba, membre de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC). Principale coalition de l'opposition, la CPDC compte parmi ses membres l'Union pour le renouveau et la démocratie, dont Wadal Abdelkader Kamougué est le président.

"Il y a beaucoup de travail: la commission d'enquête sur les évènements, qu'il faut changer et que nous ne reconnaissons pas", a notamment dit M. Garba qui se trouvait à N'Djamena et qui a été interrogé par téléphone depuis Libreville. Il a précisé que M. Kamougué, qui est député, était "en bonne santé".

De nombreux opposants avaient fui le Tchad après les "événements" du 2 et 3 janvier qui avait vu les rebelles, partis le 28 janvier de leurs bases arrière au Soudan, acculer le président Deby dans son palais présidentiel avant d'être repoussés in extremis. Des ONG ont dénoncé de nombreuses violations des droits de l'Homme et des exactions contre la population dans les jours qui ont suivi. De nombreux opposants avaient été arrêtés - le porte-parole du CPDC Ibni Oumar Mahamet Saleh est toujours disparu.

La commission d'enquête créée après la visite du président français Nicolas Sarkozy et chargée de faire la lumière sur les évènements "n'inspire aucune confiance" à l'opposition qui juge sa composition partiale.


© 2008 AFP

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:52

 

Le Potentiel (Kinshasa)


BILLET 24 Mars 2008

By Dr MVOMO ELLA WOULSON (*)

Kinshasa


La Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) a été créée en 1983. Elle recouvrait une large entité géographique comprenant l'Angola, le Burundi, la RDC, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe, le Tchad, la RCA et le Rwanda. Depuis peu, le Rwanda et le Burundi ont annoncé leur retrait de cette organisation.

Paix et sécurité dans la CEEAC La CEEAC veut promouvoir en coopération régionale et la création d'un marché commun. Elle est une sous-région privilégiée en raison de sa situation géographique avantageuse.

 

En effet, la CEEAC est située au carrefour des échanges sur le continent, elle revêt d'innombrables ressources économiques.

Aussi, cette sous-région dispose-t-elle en principe de tous les atouts pour être un acteur économique et géopolitique majeur sur le contient voire au plan international. Mais nonobstant ces atouts, elle demeure en marge du jeu de puissance tant sur le continent qu'au-delà. Ce paradoxe s'explique par l'absence de stabilité et de cohésion politique à l'intérieur des Etats membres de cette organisation.

I. La CEEAC un scandale géopolitique

A. Le potentiel économique de l'Afrique centrale

L'Afrique centrale est un ensemble sous-régional qui regorge de nombreuses et diverses ressources naturelles.

Comme ressources agricoles, les pays membres de la CEEAC produisent de nombreuses cultures vivrières à côté de cultures de rente telles le cacao, le café, l'huile de palme, le tabac, la banane. A tire d'exemple, le Cameroun est le 6ème producteur mondial de cacao.

La richesse forestière de cette sous-région est exceptionnelle.

En effet, la forêt équatoriale recèle diverses essences de bois très prisées. Le cas de la RDC, souvent présentée comme un « scandale »géologique en raison de son exceptionnelle richesse en minerais, en gemmes et en ressources énergétiques, est assez représentatif de la richesse de la CEEAC. En effet, le potentiel hydraulique et énergétique des pays membres de cette organisation est important ; neuf d'entre eux sont producteurs de pétrole. 7% des ressources pétrolières mondiales se trouvent en Afrique subsaharienne.La puissance, entendue comme capacité à exercer de l'autorité ou de l'influence dans le cadre des relations internationales, n'a pas toute sa pertinence ici sur le plan géopolitique, en ce qui concerne la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale.

B. Les besoins et les objectifs de l'intégration

La quête de l'intégration apparaît dans le relations internationales comme le meilleur moyen pour un groupe d'Etats de mutualiser leurs efforts en vue d'élever le niveau de vie de leurs populations et de s'assurer une plus grande influence dans la marche du monde. Dans cette perspective, les regroupements régionaux ou sous-régionaux réussis peuvent être une source de puissance tant économique que géopolitique voire géostratégique.

La création de la CEEAC en 1983 s'inscrit dans cette réflexion. Avec ses 101.256.000 (cent un million deux cent cinquante six mille) d'habitants pour une superficie totale de 6.667.386 (six millions six cent soixante sept mille trois cent quatre vingt six) km2, cet ensemble politique se voulait un espace de compétitivité globale en raison de l'étroitesse des marchés nationaux mais aussi de l'interdépendance des économies de ses Etats membres. Elle s'inscrivait dans le sillage des organisations régionales dont l'objectif est la consolidation des économies et des marchés de leurs Etats membres afin de : stimuler la concurrence, favoriser l'innovation, améliorer les échanges et les mécanismes commerciaux, (...) créer les conditions favorables à l'amélioration et l'élévation du niveau de vie des populations et au renforcement du développement économique.

La création de la CEEAC est venue faire doublon avec l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC) crée en 1964 et compte environ 30.000000 (trente six millions) d'habitants répartis sur 3.000.000 (trois millions) de Km2. L'UDEAC a été remplacée en 1994 par la Communauté économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). En effet, à sa création, l'UDEAC avait pour objectif la création d'une zone de libre-échange entre ses Etats membres, celle d'institutions intégrantes comme la bourse des valeurs, la Cour communautaire de justice, la commission interparlementaire.....

C. Les indicateurs qui illustrent le scandale

Les principaux indicateurs sur les Etats de l'Afrique centrale révèlent notamment de nombreuses disparités entre elles.

- Les ressources naturelles ne sont pas réparties dans la CEEAC de façon équilibrée.

- L'indice de développement humain est différent d'un pays à l'autre. En Guinée Equatoriale par exemple, l'indice de développement humain est inversement proportionnel au PIB par habitant. La Guinée a des richesses pour 10 millions d'habitants mais en compte à peine un million.

- Le sous-sol de la RDC est un sous-sol géologique: on y retrouve du cobalt, du diamant, de l'or, de l'ammonium etc.

Cependant la gestion de toutes ces ressources est catastrophique déjà pendant la colonisation mais aussi après l'indépendance du pays.

- La RCA est riche en ressources extractives mais ses populations n'en profitent pas.

II. Instabilité politique : hypothèque sur l'intégration sous régionale

L'instabilité, et notamment l'instabilité politique, est, en raison de conflits internes qu'elle charrie, un obstacle majeur à l'intégration au sein de la CEEAC.

A. Les facteurs d'instabilité

1. Les facteurs internes

L'instabilité à l'intérieur des Etats de la CEEAC s'organise autour de la conquête ou de la conservation du pouvoir par des moyens non démocratiques. En effet, la légitimité insuffisante de nombreux dirigeants des pays membres de cette sous-région et la nature autoritaire de leurs régimes ne favorisent pas l'émergence d'un cadre démocratique où le débat politique et la question de l'alternance peuvent être envisagés sereinement.

Dans un contexte dominé par l'immobilisme et l'archaïsme politique, les adversaires politiques les plus acharnés de ceux qui se maintiennent au pouvoir contre la volonté de leurs populations finissent par se convaincre que seule la violence peut leur permettre d'accéder eux aussi au pouvoir. C'est ainsi que naissent et se développent les nombreux conflits politiques dont l'enjeu est la lutte pour le pouvoir. Ces conflits entretiennent l'instabilité interne dont il est ici question.

L'absence de pédagogie et de débats nourris sur la question de l'intégration au niveau communautaire fait le jeu des dirigeants politiques qui ne se sentent pas interpellés par le besoin de transparence et de bonne gouvernance voulu par les populations locales.

Outre les problèmes liés aux luttes pour la conservation ou l'accès au pouvoir, les rapports difficiles entre gouvernants et Intégration économique et instabilité politique en Afrique centrale gouvernés, la question des réfugiés est une réelle préoccupation au sein de la CEEAC. Cette question des réfugiés est elle aussi une source d'instabilité.

2. Facteurs externes

En Afrique, il y a une certaine constance à vouloir expliquer toutes les difficultés par une main invisible venue de l'extérieur.

Dans cette optique, régulièrement les plans d'ajustement structurels auxquels sont assujettis pratiquement tous les Etats de la CEEAC sont présentés comme la cause principale de leurs difficultés économiques. Dans le même sillage, occultant la part de responsabilité de l'élite politique africaine, régulièrement, l'intérêt des grandes puissances pour les richesses des pays membres de la CEEAC est mis en avant pour expliquer leur instabilité.

B. Les manifestations de l'instabilité

1. Sur le plan national

L'instabilité politique se manifeste au sein des Etats membres de la C EEAC par la récurrence des coups d'Etat. Ils sont principalement le fait de groupes rebelles et constituent un facteur majeur de déstabilisation. Le Congo, le Tchad, la RDC, la RCA etc. sont autant de pays membres de la CEEAC en permanence confrontés à ce fléau. Au Rwanda, entre 1991 et avril 1994, la lutte pour le pouvoir a conduit à un génocide. Ce génocide a livré la sous-région à une vaste errance de réfugiés

2. Sur le plan régional

L'insécurité permanente qui caractérise la sous - région inquiète ses Etats membres car elle favorise et intensifie la circulation des armes légères et de petits calibres, qui s'additionne aux trafics de pierres précieuses qui financent les groupes armés. Les bandes armées sont maintenant financées et soutenues ouvertement par certains pays au détriment des autres dans la même zone au mépris de toute considération, des règles du droit international, ou même de la morale politique. C'est le cas du soutien à la rébellion congolaise par le régime rwandais dans l'ex-Zaïre, la guerre civile au Congo a été sanctionnée par le retour au pouvoir de Sassou Nguesso, avec l'aide du régime angolais. Tout ceci met à mal la construction et la réussite du processus d'intégration de l'Afrique centrale.

C. Conséquences sur le processus d'intégration

La bataille et les tiraillements des dirigeants politiques pour le leadership de la zone CEEAC constituent un blocage à l'intégration. Les observateurs pensent que la résolution de ce blocage passe par une distribution plus équilibrée des rôles et pouvoirs dans la conduite des affaires communautaires. La rivalité entre deux projets communautaires, la CEMAC et la CEEAC, n'est pas un atout pour l'intégration régionale. III. Eléments de solution et de prospective

- La nécessité du développement d'une conscience géopolitique sous régionale par une fusion de la CEMAC et de la CEEAC;

- La mutualisation des initiatives de sécurité et l'émergence d'une identité stratégique propre ;

- La convergence de la coopération en matière de sécurité ;

- L'émergence d'une gouvernance globale et d'une culture politique démocratique.



(*) Enseignant à l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC)

 


Copyright © 2008 Le Potentiel. Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 16:46

 

 

Dans une interview télévisée jeudi, Laurent Gbago, président ivoirien, fustige sévèrement les rapports France-Afrique, et dénonce le rôle de la France sur le continent.

 

Pour évoquer des faits récents, on a encore en mémoire le maintien au pouvoir du président tchadien Idriss Déby, qui a pu venir à bout d’une coalition rebelle avec l’appui logistique de la France. Ce pays possède aussi au Tchad sa plus importante base militaire dans la région, et Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, a dernièrement défendu avec force la constitution de la force européenne Eufor.

Appelée à compter au final 3.700 soldats, ces forces seront constituées pour près de la moitié par le contingent français. Ladite force Eufor est supposée assurer la sécurité des réfugiés du Darfour, dans un conflit qui déborde aujourd’hui dans la sous-région, et touche une partie de la Centrafrique et du Tchad, pays pétrolier, tout comme le Soudan, et dont objet comme lorsqu’on parle de pétrole, d’une attention particulière des occidentaux.

Au vu de la situation qui prévaut dans la région centrale du continent et malgré les dires de Paris sur la fin de la Françafrique, pour beaucoup, la réalité serait autre. Ainsi, lors d’une rencontre avec la presse il y a quelques jours, le député et opposant tchadien Ngarjely Yorongar a laissé sous-entendre que la situation dans son pays ne pourrait vraiment se stabiliser que si la France y met du sien.

"Aujourd'hui, la France n'intervient que quand elle pense qu'elle a des intérêts ici et pas là", pour Laurent Gbagbo

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, ce pays, engagé dans un combat fratricide depuis 2002 avec les rebelles, avait vu plusieurs tentatives de réconciliation menées par la France (Marcoussis), se solder par des échecs. Mais mars 2007, il aura fallu que les deux frères ivoiriens se retrouvent sous l’égide de Blaise Compaoré à Ouagadougou, pour que le premier accord de paix véritablement porteur d’espoir, y soit signé.

Un acte qui avait conforté ceux qui pensent que l’Afrique gagnerait à régler elle-même ses conflits, et à se passer des multiples interférences occidentales, dans leur logique. Pour le président ivoirien Laurent Gbagbo, qui par le passé a eu à avoir des relations assez tendues avec Paris, en lieu et place des accords de défense entre la France et certains pays africains, il faudrait des accords interafricains pour régler les conflits du continent. Pour lui, ces accords avec la France sont depuis longtemps "dépassés", ajoutant :
"Aujourd'hui, la France n'intervient que quand elle pense qu'elle a des intérêts ici et pas là. Et puis est-ce qu'il est bon qu'elle intervienne?"

Pour Laurent Gbago, les Etats Africains doivent négocier leurs propres accords de défense, car c’est à eux, et non à la France, de régler leurs conflits. Pour aller dans le sens du président ivoirien, l’exemple du Kenya est encore frais dans les mémoires. Alors que les télévisions du monde entier comme d’habitude nous montraient les images de violences sur le sol africain, les deux partis en jeu (Kibaki et Odinga), ont clairement dès le départ montré que la résolution du conflit kenyan, sera kenyane, même s’ils étaient d’accord pour écouter les suggestions des uns et des autres.

Face à la fermeté du Kenya, même les Etats-Unis (qui considèrent ce pays comme un allié de poids en Afrique de l’Est), ont eu une attitude prudente visant à ne pas heurter les sensibilités kenyanes. En Afrique francophone et centrale notamment, au vu de ce qui a été surnommé nébuleuse de la françafrique, on constate qu’on n’en n’est pas encore là.

Autre propos de Laurent Gbagbo qui ne manquera pas de trouver un écho favorable sur le continent : "Dans nos pays, ce ne sont pas des conflits pays contre pays, Etat contre Etat, mais des conflits internes à cause du fait que les nations ne sont assez solidement formées". Il a aussi appelé tous les Africains à vraiment faire de l’intégration régionale non pas un vœu pieux, mais une véritable réalité.

 

©Culturefemme.com (Mwana)

 

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 16:07

 

 

 

LE MONDE | 20.03.08 | 15h07  •  Mis à jour le 20.03.08 | 15h07


Après avoir sauvé le président tchadien Idriss Déby d'une attaque rebelle, la France peine à obtenir qu'il rende son régime plus présentable en matière de droits de l'homme et de démocratie. Trois semaines après l'escale du président Nicolas Sarkozy à N'Djamena destinée à faire montre de la pression exercée par Paris dans ce sens, les résultats sont minces.

La commission d'enquête promise au président français par M. Déby pour faire la lumière sur l'enlèvement et la disparition d'opposants n'existe que sur le papier. Quant au dialogue politique, qu'il était question de relancer, il reste au point mort.

Dernier vent mauvais en date, la correspondante de Radio France internationale (RFI), Sonia Rolley, unique journaliste étrangère restant en poste à N'Djamena, a vu son accréditation "définitivement retirée" par les autorités et se trouvait contrainte de regagner la France jeudi 20 mars.

Non notifiée explicitement, son expulsion, de fait, devait intervenir le 27 février, le jour même de la visite éclair de M. Sarkozy. Le président de la République avait alors alerté son homologue tchadien de cette situation. La mesure, qui aurait terni la visite présidentielle, n'a finalement été que repoussée.

Une semaine après le passage de M. Sarkozy, un diplomate français en poste à N'Djamena a été convoqué par les autorités, qui ont protesté contre "les campagnes des médias publics français qui véhiculent beaucoup de contrevérités".

L'interdiction professionnelle signifiée à la journaliste dès le 15 février est intervenue au moment où, après leur victoire, certains éléments de l'armée régulière et des groupes armés soudanais venus l'épauler contre la rébellion étaient mis en cause dans des exactions - pillage d'habitations, viols - commises quotidiennement à N'Djamena.

"DÉGUERPISSEMENT"

Ce phénomène, qui a singulièrement visé les quartiers habités par des ethnies favorables aux rebelles, semble avoir perdu son caractère systématique depuis la levée de l'état d'urgence, le 16 mars. Mais se poursuivent les opérations de "déguerpissement" qui consistent à vider certains pâtés de maisons de leurs habitants et à détruire les logements. Ces opérations, justifiées officiellement par la nécessité de réaliser des aménagements urbains sur des terrains dont l'Etat est propriétaire, se sont multipliées à la faveur de l'état d'urgence, mettant à la rue plusieurs milliers de personnes.

Alors que la sécurité publique reste précaire, le dialogue politique officiellement prôné par la France et l'Union européenne pour sortir ce pays d'un cycle de rébellions armées qui obère toute chance de développement est conditionné, aux yeux des opposants, à une "enquête véritablement internationale" sur la répression qui a suivi la reconquête du pouvoir par M. Déby, le 3 février.

Sur les trois opposants qui ont été enlevés ce jour-là, l'un, Lol Mahamat Choua, a été libéré au moment de la visite de M. Sarkozy. Le deuxième, Ngarlejy Yorongar, a réapparu peu après. Mais les inquiétudes sont vives sur le sort du troisième, Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition, dont on reste sans nouvelle. Les autorités nient son arrestation.

"JOUER LA MONTRE"

Or la commission d'enquête créée par M. Déby le soir même de la visite de M. Sarkozy ne répond nullement aux demandes françaises et européennes. Certaines ONG tchadiennes refusent d'y siéger. Elle est focalisée sur "l'agression soudanaise" (la rébellion), n'inclut aucun proche de l'opposition et n'est pas ouverte au Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH). Près de deux mois après les événements, aucune investigation n'a débuté. "Le gouvernement tchadien joue la montre d'une façon totalement cynique", estiment les avocats de M. Ibni Oumar.

A Paris, où l'on insiste sur la nécessité d'une "commission crédible", on prône désormais la création, à côté de la commission tchadienne, d'une autre instance internationale pilotée par l'ONU et destinée, dit-on, à "bétonner" les recherches. Mais la qualité et le statut de ses membres supposent encore un accord de l'Union européenne, de l'Union africaine et du HCDH. Ce fonctionnement en double commande viserait à "ne pas déposséder les Tchadiens" de leurs prérogatives mais marquerait de fait une certaine méfiance à leur égard.

Aux yeux des Français comme des Européens, un accord sur une commission d'enquête sur les événements récents doit permettre la poursuite du "dialogue politique inter-tchadien" interrompu par l'offensive rebelle. Dans l'immédiat, l'apaisement de la situation intérieure tchadienne est aussi une exigence pour les contributeurs de la force européenne (Eufor) dont le déploiement a commencé à l'est du Tchad, aux confins du Darfour.

 

Philippe Bernard


Début officiel du mandat d'un an de l'Eufor

La Force européenne (Eufor) déployée dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique a entamé, lundi 17 mars, son mandat d'un an, a confirmé, mercredi, le général irlandais Patrick Nash, commandant de l'Eufor. Les soldats européens, a-t-il souligné, ne franchiront "jamais" la frontière avec le Soudan, leurs consignes étant de ne pas approcher celle-ci à moins de 5 kilomètres.

Le général Nash a estimé que cette opération, dont le but est de protéger 230 000 Soudanais réfugiés et 185 000 Tchadiens déplacés, ainsi que 15 000 réfugiés en Centrafrique, était "difficile", car se déroulant dans une région "imprévisible". 1 759 soldats, sur un total de 3 700, sont déjà arrivés au Tchad, a-t-il précisé.

Article paru dans l'édition du 21.03.08

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 23:55

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En demandant à Idriss Déby de reconnaître le caractère d’abord interne du conflit et de la crise qui agite son pays le Tchad depuis des lustres, les chefs d’Etat de la CEEAC viennent d’enfoncer un coin dans l’argumentaire automatique et l’immuable ligne de défense des autorités de N’djaména qui consiste à rejeter systématiquement toute la responsabilité de l’existence de la multitude de mouvements rebelles armés qui tentent de renverser Idriss Déby et de s’emparer du pouvoir sur le Soudan. C’est en effet oublier un peu trop facilement que la cause première du drame tchadien est d’abord interne. L’incontestable et évidente implication des autorités de Khartoum ne saurait disculper totalement Déby et son clan de leur part de responsabilité, de la causalité première et des profondes raisons pouvant expliquer les diverses frustrations et mécontentements générés par leur mauvaise gouvernance contraignant ainsi certains fils du Tchad à décider un beau jour de lever une rébellion armée afin de renverser le pouvoir de les renverser. Le seul fait que la quasi totalité des revenus pétroliers - au lieu de servir au développement du pays et à l’amélioration des conditions de vie de ses fils et des générations futures – soit englouti purement et simplement par la volonté d’un seul individu dans l’acquisition inconsidérée des armes de guerre est de nature à créer l’indignation et la révolte de tous les Tchadiens.

 

Le pouvoir de Déby est par essence clanique et familial. Aux principaux postes de commandement et de l’appareil de l’Etat, il n’y a que ses neveux, gendres, cousins et autres  oncles. Les nombreuses hémorragies faites de trahisons et désertions surtout dans les rangs des services de sécurité ont encore accentué ce repli ethno-clanique. Pire, dans l’armée, la garde dite républicaine, dans les postes clés des services de sécurité, on trouve une grande majorité de ses parents zakawa qui affectionnent les galons militaires. Ils y sont pourtant bombardés alors qu’ils sont de braves illettrés voire des analphabètes qui ne comprennent rien à rien aux principes de fonctionnement élémentaire d’un état moderne. Le seul langage qu’ils puissent comprendre est celui de la force et des armes, lesquelles armes leur servent à tuer, braquer, voler et s’emparer des biens d’autrui et de l’état tchadien en toute impunité. Nombreux sont leurs compatriotes surtout sudistes, qui ont été leurs victimes parce que résignés et réduits au silence.

 

Ce qui vient de se passer début février 2008 à N’djaména est la parfaite illustration de la vraie nature du pouvoir de Déby, un odieux pouvoir dictatorial qui repose essentiellement sur l’arbitraire, l’usage abusif de la force armée et très peu soucieux du respect des droits humains. Le triste sort infligé par la propre garde présidentielle de Déby aux rares opposants qui croyaient encore à une solution négociée par un dialogue pacifique de la crise ne peut que donner raison et encourager les partisans de la lutte armée qui affectionnent les rezzous avec les Toyota tout-terrain. On comprend dès lors que dans de telles conditions, ce qui reste au pays de cette opposition dite démocratique meurtrie et terrorisée et dont la plupart des leaders se cachent actuellement à l’extérieur du Tchad, n’ait pas grande envie d’aller discuter encore avec le pouvoir de Déby.

 

C’est ici le lieu de relever le cynisme du président Sarkozy qui avait cru dénoncer lors de son escale flash de Ndjaména en route pour l’Afrique du sud, ce qu’il a appelé la politique de la « chaise vide » de l’opposition démocratique. Alors même que la France qui est un des parrains avec l’Union européenne de la solution d’une réconciliation pacifique ne parvient pas à faire entendre raison à Déby, elle lui apporte un scandaleux soutien multiforme et surtout militaire qui constitue évidemment autant d’encouragement à un dictateur et une prime à la violation des droits de l’homme. On pouvait attendre et espérer mieux de la France. Que fera la France lorsque la nouvelle de la mort qui semble ne plus faire de doute de Ibni Oumar Mahamat Saleh sera confirmée et officialisée ? L’embarras dans lequel est plongé Paris se mesure au travers de certaines déclarations incohérentes de ses responsables et traduit bien ses difficultés à convaincre l’opinion sur ses positions et décisions. Pourquoi s’empresser d’accorder l’asile politique en France à l’opposant Ngarlejy Yorongar qui ne demandait qu’à vivre dans son pays si les conditions le permettaient ? Or c’est précisément le soutien accordé au dictateur qui a déclenché la chasse à ses opposants qui a occasionné le départ pour l’exil de Yorongar et d’autres.

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:45
(L'international Magazine 12/03/2008)


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Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) réuni lundi 10 mars à Kinshasa sur la situation au Tchad a vivement dénoncé le recours aux armes comme moyen de prise du pouvoir, appelant les parties au conflit dans ce pays à appliquer les accords convenus antérieurement.

Dans une série de trois résolutions, le sommet, qui a été convoqué par le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, a, par ailleurs, exhorté les pays membres de ce regroupement sous-régional à apporter une assistance d’urgence au Tchad.

Au cours du sommet dont les travaux se sont tenus à huis-clos, les discussions ont longtemps achoppé sur le refus du président tchadien, Idriss Déby Itno, de reconnaître l’existence d’une crise intérieure au Tchad. Le chef de l’Etat tchadien a plutôt insisté pour une condamnation du Soudan pour avoir agressé son pays.

Les autres chefs d’Etat lui ont, par contre, demandé de reconnaître la réalité d’un conflit interne dans son pays, lui rappelant que ses "frères biologiques" font partie de la rébellion qui a attaqué récemment N’Djamena.

En fin de compte, le sommet, qui a duré près de 9 heures, s’est contenté d’exprimer sa "solidarité à l’égard du gouvernement et du peuple du Tchad", invitant les autres pays à s’abstenir de toute initiative ou attitude susceptible de porter atteinte à l’ordre constitutionnel, à la sécurité et à l’intégrité territoriale de ce pays.

Sept chefs d’Etat, à savoir Denis Sassou Nguesso du Congo, Idriss Deby Itno du Tchad, Pierre Nkurunziza du Burundi, François Bozizé de Centrafrique, Theodoro Obiang Nguéma de Guinée équatoriale, Fradique de Menezes de Sao Tomé et Principe et Joseph Kabila de la RD Congo, pays hôte ont pris part à la rencontre.

Le Gabon a été représenté par son ministre de l’Information, Jean-Boniface Assele, l’Angola par son Premier ministre Fernando Da Piedade Dias Dos Santos et le Cameroun par son ministre des Relations extérieures, Henri Ebeye.

L’ombre du président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui a annoncé durant le week-end depuis Paris la signature, cette semaine à Dakar, d’un accord entre le Tchad et le Soudan pour une solution définitive de leur différend en marge du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), a longuement plané sur la rencontre de Kinshasa.

Linternationalmagazine.com avec Pana, publié le 12/03/2008


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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 16:39
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(L'Avenir Quotidien 10/03/2008)

* Le sommet a pour point principal dans son ordre du jour la crise tchadienne. Mais, il n’est pas exclu que d’autres points soient abordés. Dont ceux en relation avec les crises que connaissent le Cameroun, la Centrafrique, le Burundi, le Congo-Brazzaville et même la RDC. Qu’elles soient à caractère provincial ou national, ces crises ont des répercussions directes ou indirectes sur plusieurs autres Etats, voisins ou non…. *La présidence en exercice étant rdcongolaise, il va sans dire que Joseph Kabila – qui assume là son premier mandat international depuis son avènement à la tête du pays en janvier 2001 – s’est sérieusement investi dans leur tenue. *Le succès ou l’échec du rendez-vous de Kinshasa se constatera cependant à l’aune de la résolution de l’ensemble des crises ; ce qui n’est pas chose facile, on en convient. L’essentiel, au moins, est que le chef de l’Etat congolais a une expérience des crises négociées, des crises négociables et des crises non négociables ! Il peut en faire profiter ses pairs…


C’est ce lundi 10 mars 2008 que se tient pour une journée le sommet extraordinaire de la Ceeac. Y sont attendus plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, à l’exception – a-t-on appris dans certains couloirs – du président gabonais Omar Bongo. On prie cependant pour que le doyen des chefs d’Etat africains et particulièrement de l’Afrique centrale se résolve à faire le déplacement de Kinshasa. Après tout, ces assises ont d’exceptionnel le fait d’avoir lieu en cette année jubilaire de la 25ème année d’existence de la Communauté. Comme relevé dans l’édition n°3221 du vendredi 7 mars dernier, le sommet a pour point principal dans son ordre du jour la crise tchadienne. Mais, il n’est pas exclu que d’autres points soient abordés. Dont ceux en relation avec les crises que connaissent le Cameroun, la Centrafrique , le Burundi, le Congo-Brazzaville et même la RDC.

Tchad

S’agissant du Tchad, il est bon de rappeler que sa crise a connu un effet de renchérissement avec l’entrée à Ndjamena la capitale, le vendredi 1er février 2008, des troupes rebelles de la Cnt appuyés par le Rfc. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’au mercredi 6 février lorsque, acculés par le pilonnage aérien de leurs positions, les insurgés ont battu en retraite.

Puissance ex-tutélaire, la France s’est certes rattrapée en volant de nouveau au secours du Pouvoir Idriss, car les hélicoptères de l’armée tchadienne décollaient des installations aéroportuaires restées entre les mains des troupes françaises. Mais, la vérité est qu’au premier jour des affrontements, Paris a offert au président tchadien une possibilité d’exfiltration si « sa vie était en danger et qu’il devait partir ». Idriss Deby Itno a fait le choix de rester et de combattre.

Les annales retiendront qu’au moment où l’Union africaine a fait, elle, le choix de proposer une médiation, Joseph Kabila a, lui, condamné fermement dès le samedi 2 février la tentative de prise de pouvoir par la force, cela après avoir exprimé sa préoccupation sur la situation sociopolitique troublée la veille. S’engageant à suivre « avec grande attention l’évolution de la situation » et exprimant « son soutien au peuple tchadien ainsi qu’aux institutions démocratiquement élues de l’Etat tchadien », il a promis d’envoyer une délégation de la Ceeac au Tchad. Le 22 février, il a reçu en audience une délégation tchadienne au cours de laquelle il a annoncé l’organisation du sommet d’aujourd’hui.

Cameroun

Le Cameroun peine à sortir des émeutes consécutives à la hausse des prix des produits de consommation courante. Ces émeutes ont charrié le mécontentement né de la tentative du président Paul Biya de revisiter la Constitution pour « libéraliser » le nombre de mandats pour l’exercice de la fonction présidentielle.

Centrafrique

La Centrafrique peine, elle, à organiser son dialogue national. Pourtant, le président François Bozize – bien que élu à l’issue d’un scrutin organisé au suffrage universel direct et secret – a accepté le principe de ces assises. Mais c’est son Opposition qui s’adonne maintenant à la surenchère. Il est en train de vivre pratiquement ce que Joseph Kabila a vécu en prévision du dialogue intercongolais avec son Opposition non armée et son Opposition armée. Pour mémoire, elles exigeaient à la fois une chose et son contraire.

Burundi

Le Burundi a dépassé le stade du dialogue national. Il a organisé des élections saluées par l’ensemble de la communauté internationale. D’ailleurs, au lendemain de ces échéances, Américains et Européens ont recommandé à la RDC de s’en inspirer. Il se fait seulement que les Burundais sont retombés dans les travers qui les caractérisent.

RDC

Si la République Démocratique du Congo a réussi son test électoral, elle a cependant du mal à restaurer la paix et la sécurité dans quelques parties non moins importantes du pays. A l’Est, les groupes armés semblent n’avoir rien compris au désir profond des populations locales d’aspirer à la paix durable. Ils sont restés dans la logique de la guerre jusqu’à ce qu’ils aient poussé tout le monde à adhérer à l’initiative de la Conférence de Goma. Avec les affrontements actuels – même s’ils sont sporadiques – on doit admettre qu’ils ne sont pas encore sortis de cette logique. Entre-temps, à l’Ouest, un mouvement politico-religieux met le feu dans la maison avec tous les risques d’extension de l’incendie en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon, tous les trois membres de la Ceeac. « On a, du reste, l’impression que la coïncidence entre la convocation du sommet de la Ceeac et la résurgence des affrontements avec le mouvement politico-religieux Bdk n’a rien de fortuit. Dans tous les cas, même en aparté, la question pourrait être soulevée après l’appel à la balkanisation de l’Afrique centrale lancé avant-hier sur Rfi par le député national Ne Muanda Nsemi », avons-nous écrit. On sait que le chef spirituel en a appelé à l’abolition de « toutes les frontières coloniales en Afrique centrale » et la transformation de celle-ci « en un seul pays de type fédéral », chaque Etat fédéré devant être ethnique et tribal !

Congo-Brazzaville

Apparemment, la situation est calme. Mais, il s’agit d’un calme trompeur puisque Frédéric Bitsangou, alias pasteur Ntoumi, refuse de prendre ses fonctions à Brazzaville. L’homme semble partager les convictions de son alter ego rdcongolais Ne Muanda Nsemi, promoteur de la restauration du royaume Kongo. Pasteur Ntoumi est, lui-même, « sujet » de ce royaume.

Expérience des crises

Bref, la Ceeac a des problèmes d’ordre politique à résoudre. La présidence en exercice étant rdcongolaise, il va sans dire que Joseph Kabila – qui assume là son premier mandat international depuis son avènement à la tête du pays en janvier 2001 – s’est sérieusement impliqué dans leur tenue. Dans la livraison de vendredi dernier, allusion a été faite au lifting du Palais de la nation. « Nouvelle couche de bitume dans le périmètre direct ; nouvelle couche de peinture sur les immeubles alentour dont la Dgrad , nouvelle « coiffure » pour la pelouse et les fleurs… », disions-nous non sans rappeler que Joseph Kabila prépare aussi sa propre rentrée politique, cela à cinq jours de la rentrée parlementaire. Mais, au-delà des aspects protocolaires, il y a la donne essentielle : l’absorption des crises intérieures qui, elles-mêmes, ont des répercussions sur un ou plusieurs Etats voisins.

Le succès ou l’échec du rendez-vous de Kinshasa se constatera cependant à l’aune de la résolution de l’ensemble des crises ; ce qui n’est pas chose facile, on en convient. L’essentiel, au moins, est que le chef de l’Etat congolais a une expérience des crises négociées, des crises négociables et des crises non négociables ! Il peut en faire profiter ses pairs…

Omer Nsongo die Lema
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 01:47
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NEW YORK, 06 mars 2008 01h06 (©AFP) (Nations unies) - La Russie va fournir des hélicoptères qui manquent cruellement à la force européenne au Tchad (Eufor) et sans doute aussi à la force conjointe de l'ONU et de l'Union africaine (UA) au Darfour, a révélé mercredi son ambassadeur à l'ONU, Vitaly Tchourkine.
 
 
 
La force européenne au Tchad, baptisée Eufor Tchad-RCA, est chargée de veiller à la sécurité d'une mission de police de l'ONU, des centaines de milliers de réfugiés soudanais du Darfour et de personnes déplacées dans l'est du Tchad et le nord-est de la République centrafricaine (RCA).
 
Son déploiement, retardé par l'offensive de rebelles tchadiens sur N'Djamena fin janvier-début février, a repris et plus de 700 militaires, en majorité français, sont sur place. Elle doit compter 3.700 soldats au total dont 2.100 Français.
 
Du côté soudanais de la frontière, une force "hybride" ONU-UA au Darfour (Minuad), appelée à compter 26.000 éléments, doit protéger les populations civiles de cette province grande comme la France où sévit une guerre civile depuis février 2003. Elle ne comprend pour le moment que 9.000 éléments.
 
Pour mener à bien leurs mandats dans les meilleures conditions, les deux forces ont besoin d'hélicoptères, tactiques ou de transport. Elles rencontraient jusqu'ici de grosses difficultés pour les obtenir auprès des pays contributeurs, surtout la Minuad.
 
En cinq ans, le conflit au Darfour a fait près de 200.000 morts, selon des organisations internationales, et plus de deux millions de déplacés. Khartoum conteste ce bilan et chiffre le nombre des victimes à 9.000.
 
 
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 19:45
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AFP 03.03.08 | 17h19
 
Les avocats des trois opposants tchadiens arrêtés le 3 février à la fin d'une attaque rebelle ratée à N'Djamena, dont un est toujours porté disparu, ont annoncé lundi qu'ils "récusaient" la commission d'enquête créée par les autorités, mettant en cause sa "neutralité".
 
 
Les autorités tchadiennes ont créé lundi une commission d'enquête dirigée par le président de l'Assemblée nationale, Nassour Ouaïdou, membre de la majorité favorable au président Idriss Deby Itno. Cette commission comprendra notamment des représentants de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), l'Union européenne (UE), l'Union Africaine (UA) et la France.
 
Elle aura trois mois pour faire la lumière sur l'attaque rebelle ratée du 2 et 3 février à N'Djamena et "sur les personnes portées disparues" depuis lors.
Le président Deby avait promis, lors de la visite mercredi à N'Djamena de son homologue français Nicolas Sarkozy, d'ouvrir une "enquête internationale", portant notamment sur le sort des opposants.
 
Mais Me Abakar a qualifié la commission créée lundi de "nationale".
Trois opposants ont été arrêtés le 3 février par les services de sécurité tchadiens, selon des témoignages concordants. Depuis, l'ex-président Lol Mahamat Choua, détenu par les autorités, a été libéré jeudi, et le député Ngarlejy Yorongar, qui dit avoir réussi à fuir au Cameroun, a réapparu au cours du week-end après avoir été porté disparu pendant près d'un mois.
 
On ignore en revanche toujours le sort du porte-parole de la principale coalition de l'opposition, Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont on est sans nouvelles depuis le 3 février.
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